C’était Morphée qui avait bercé le voyage du blond, parce que le sommeil avait manqué la nuit d’avant, il avait simplement récupéré les heures qu’il lui manquait. Alors quand le car s’arrêta, il ouvrit un œil, puis deux avant de râler et d’accuser n’importe qui l’ayant tiré de ses rêves. Il soupira le blond, enfilant son manteau avec une capuche à poils. Il enroula même son écharpe avant de prendre son sac pour suivre le mouvement et descendre du transport. Ashvin, levé du mauvais pied, se retrouva avec le sourire et de la neige jusqu’aux chevilles. Ça le faisait marrer, lui, la tempête, le froid, les gens qui gueulent, les gens déçus. Il se mit juste à marcher comme il le pouvait, faisant cavalier seul pour mieux avancer. Il caillait, le vent se faufilait partout où il pouvait, la neige lui fouettait le visage mais c’était déterminé qu’il suivit les instructions pour rejoindre le chalet. Tous les autres semblaient perdus, il ne les voyait pas mais les entendait beaucoup. Il savait juste qu’ils n’étaient pas très loin. Mais Ashvin gardait le cap et marchait tant bien que mal dans cette foutue neige jusqu'à ce qu’un petit être lui tomba presque sur les pieds « Bah alors, on regarde pas où on va ? » il se moqua ouvertement de la jeune femme (jisoo) étalée comme une crêpe sur le sol. Il la regardait, les mains dans les poches puis finit par lui tendre une main pour l’aider à se relever.

Un voyage tout frais payés ? Deal. Il était partant pour ce voyage, et bizarrement chercher et trouver une colocataire de voyage était quelque chose qu'il n'avait jamais fait. Il s'était retrouvé en Laponie avec une be-bom comme compagne de voyage. Sauf que voilà, les choses en entraînant une autre, la fille il la connaissait pas, et elle ne l’intéressait pas plus que ca. Elle avait l'air d'être digne d'un poisson rouge. Tout ça pour dire, il avait décidé de vite mettre de la distance entre elle et lui. Et quand il avait vu la neige tomber, son esprit était retombé en enfance. Lui, il adorait ça. Alors quand le bus s'était arrêté, il avait empoigné son sac de voyage et il était descendu en sautant a pieds joints. La neige tombait encore, ca le faisait doucement planer. Il avançait tranquillement avant d'entendre du bruit, il y avait du monde par terre, et les gens du voyage parlaient du chalet, et de la tempête de neige. Il écoutait vaguement imaginant ce qu'il allait pouvoir faire, du patinage ? Il en avait peu fait à Tokyo. Le SPA. Il allait tenter le SPA. Avec de la chance ca serait une jolie fille en plus. Et le voilà qui sans prêter attention a la scène extérieure avant dans la direction indiquée par les gens. Il marchait lentement mais sûrement, pour éviter de tomber à l'image de ce qu'il entendait autour de lui. Non, là il était juste bien. Et le voilà qui arbore un sourire de gamin en sentant la neige crisser sous ses pieds. « Je sens que je vais m'éclater moi ».

Malgré que je déteste le froid, je vais pouvoir me changer les idées grâce à ce voyage. Ça m'évitera de penser à étrangler l'autre blonde que j'ai rencontré la dernière fois sur le parking de l'université. J'ai apprécié le calme qu'il y avait dans le car lorsque nous roulions pour aller en Laponie. Je n'étais pas d'humeur à parler et la personne à côté de moi venait de s'endormir, alors j'ai fait de même afin que la route soit moins longues.
Après quelques heures, je me réveille quand j'entends de bruit. Le véhicule venait de s'arrêter et tout le monde était en train de descendre du car à une vitesse incroyable. Je fais de même en suivant les autres personnes, mais il est impossible de voir quelque chose une fois qu'on a la tête dehors. J'ai commencé un mec dont je ne connaissais pas l'existence (nolan) et une fille (young im) . Il faut toujours suivre son instinct et suivre ses deux personnes peut me permettre de rejoindre un abri le plus vite possible.

Par miracle, enfin surtout grâce à l'homme passant à ses côtés, Noma, il s'en sort indemne de sa mini-chute. Cela aurait été fort désagréable pour lui de chuter, surtout en le connaissant. Il n'aime pas s'étaler devant les autres, même s'il semble difficile dans cette situation de rester debout comme un pic tout le long du trajet. Il se penche donc maintes fois vers la personne sur laquelle il s'est appuyé, comme signe d'excuse, même si celui-ci ne semble pas être d'humeur à accepter ses excuses. Il se contente alors de continuer son chemin, sans même adresser un seul mot aux autres personnes autour de lui, les voyant tous en difficulté. Fermant les yeux, il se demande si ses deux autres partenaires, absentes, s'en sortent avec ce blizzard. Non pas qu'il soit inquiet pour elles, mais peut-être juste un peu. Il continue donc sa traversée acharnée pour arriver, enfin, au chalet, dans lequel il se précipite, sans attendre plus longtemps. Mais à peine a t-il ouvert la porte du chalet qu'il souhaite immédiatement faire demi-tour. En appuyant sur l'interrupteur il constate, avec surprise, que la lumière ne fonctionne pas. Fort heureusement il parvient quand même à distinguer certains détails du chalet, évitant les obstacles. Il remarque alors une cheminée, située non loin de lui, et s'avance prudemment. On ne sait jamais si quelque chose en ressort ou même si elle s'effondre. Il attend que tout le monde soit,semble t-il, arrivé pour enfin parler, « est-ce que quelqu'un a un briquet sur lui, par hasard ? Il faudrait que l'on se réchauffe ». Et il n'y a que cette solution pour le moment.