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    :: Défouloir :: 2017

i got (t)issues

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i got (t)issues | Ven 23 Juin - 21:32
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Dans l’encadrement de la porte, il l’observait. Il n’avait pas eu à chercher bien longtemps pour la trouver, c’était presque devenu une évidence qu’elle était là. Ses yeux, depuis déjà quelques minutes, ne s’étaient toujours pas détournés de leur cible. Ils attendaient simplement qu’on les remarque. L’homme avait peut-être perdu la notion du temps, simplement là, les bras croisés, déportant son poids contre le bois à côté de lui, ou il ne l’avait pas perdu du tout, et comptait chacune des secondes qui s’écoulait avec amusement, essayant de comparer le temps qu’il obtenait avec celui de la dernière fois, s’il s’en souvenait. Bien que souvent il s’amusait à se faire remarquer, à faire de sa présence quelque chose qu’on ne pouvait éviter, quand il se retrouvait ici, il aimait bien juste regarder. C’était comme voir un film, un spectacle. Il restait étranger à la scène qui se déroulait face à lui, se trouvant bien loin de son propre environnement, et ne pouvait qu’observer les mouvements tout en essayant d’en deviner l’interprétation. C’était comme se retrouver dans la jungle, ou dans la savane, explorer des contrées inconnues et sauvages, se retrouver entouré de bête dont on ne connaissait pas les intentions, et d’un seul coup trouver le trésor, celui qui obsédait, aux contours empoisonnés, qu’on savait devoir éviter mais qui renfermait le joyau rare. Il secoua la tête, fronçant un peu les sourcils pour chasser ces idées. Comme d’habitude, il s’emportait. Comme d’habitude, il y avait ces vagues de sentiments inconnus qui l’engloutissaient, l’empêchant de penser, de parler, parfois même de respirer. Il la contempla, et cette fois-ci s’empêcha de réfléchir plus, s’interdit même de le faire. Comme d’habitude il fit un premier pas en avant. Combien de temps cela faisait ? Il ajusta ses vêtements, glissa ses mains dans ses poches, et s’approcha plus, si lentement qu’il se donna l’impression de l’apprivoiser. Il prenait des pincettes, il ne comprenait même pas pourquoi, tant de pincettes qu’il se demandait si ses mots avaient encore du sens. Il n’avait jamais été doué avec ceux-ci, mais ces derniers temps il sentait juste qu’il était devenu une catastrophe ambulante. Que devait-on dire, déjà, quand on rencontrait quelqu’un ? Ah, oui.  « hey » glissa-t-il, d’une voix si douce qu’il douta qu’elle fût sortie de son propre corps. Ce n’était pas lui. Il racla sa gorge, fit de sa présence quelque chose de plus dominant, de plus autoritaire. Il resta silencieux quelques secondes, puis demanda : « sur quoi tu travailles ? » comme s’il ne pouvait pas voir de lui-même, comme s’il n’avait pas d’yeux, mais ils étaient occupés sur autre chose.
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Re: i got (t)issues | Ven 23 Juin - 21:40
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Elle se penche sur sa table de travaille en retenant son souffle comme si cela pouvait casser son tracé. Elle imagine déjà les courbes à dessiner sur sa feuille et s’imagine portant cette robe, les volants flottant éparse autour d’elle. Elle sourit peu Kelea, elle sourit plus depuis qu’il n’est plus là. Elle n’affiche que des rictus moqueurs, tristes ou coincé, forcé pour faire plaisir. Elle s’est remise à bosser. Elle s’est remise à croire en quelque chose, à un projet qu’elle aurait aimé finir avant qu’il ne disparaisse. Ils avaient la vie devant eux, cette vie que Kelea lui avait promis en combattant sa maladie. Puis il y a cette nuit-là. Cet accident. Cette absence. Il n’était plus à elle. Il était retourné poussière. Elle avait perdu l’amour de sa vie, elle a perdu l’amour de sa vie. 1 an avait passé, beaucoup trop vite, pas assez à la fois. Chaque seconde était devenu un enfer. Chaque minute une éternité. Elle avait toujours mal Kelea. La douleur ne disparaissait jamais. C’était là, latent, en continue, elle avait juste fini par s’y habituer, par l’ignorer. Puis parfois la douleur se rappelait à elle. Soudaine, vive, déchirant son cœur l’obligeant à fuir, se cacher, pleurer sa peine en silence. Elle disait que tout allait bien mais elle mentait. Elle allait mal Kelea. Si mal qu’elle ne savait plus ce qui la poussait à rester en vie encore. Sûrement cette promesse qu’elle lui avait faite … elle serre les dents à ce souvenir soudain vif. Ses doigts se crispent sur son crayon alors qu’elle chasse d’un revers de main son chagrin. Elle masse sa nuque et s’étire. Une simple fatigue passagère. Le sommeil la fuyait de toute façon. Elle contourne la table, trace quelques courbes à coups de crayons et admire son œuvre. Elle est plutôt satisfaite de ce modèle qui prend doucement forme.  Elle sent soudain sa présence. Elle fait mine de ne pas le voir, de ne pas le sentir.  C’est bien étrange. Chaque fois qu’il était là, elle se sentait … moins seul. Elle qui s’époumonait en silence depuis la mort de Kouji. Elle zieute vers lui sans engager la conversation. Elle ne trouvait pas ça étrange qu’il puisse ainsi l’observer de longues minutes. Elle se savait belle bien que depuis le retour de sa maladie elle se sentait affreuse. Elle glisse une mèche de cheveux derrière son oreille et le laisse approcher. Elle, cette fière amazone, gardait son visage si concentré sur son dessin. Elle relève à peine le visage vers lui quand il approche, comme s’il ne l’avait pas entendu.  Elle se rassoit sur sa chaise haute avant de lui répondre, laissant quelques secondes pour faire planer le silence. « Ça t’intéresse vraiment ou ce n’est qu’un prétexte pour venir me parler ? » Ses lèvres sont rouges, de ce rouge intense et mat qu’elle a appliqué soigneusement ce matin. Ses yeux de chats sont étirés de noir dans une délicate arabesque. Elle relève son visage de poupée fragile vers lui et croise les bras machinalement sur son ébauche comme pour le jauger, méritant ou non, de voir son travail. « Que fais-tu ici aussi tard ? »

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Re: i got (t)issues | Ven 23 Juin - 21:53
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Il fut encore perdu quelques instants parmi les courbes de son visage et de son corps, en observant les ombres et les points de lumières, essayant de les comparer aux différentes statues qu’il avait déjà eu la joie d’admirer pour réaliser qu’elles n’étaient que de plates représentations par rapport à la jeune femme qu’il avait sous les yeux. Elle faisait partie de ces chefs-d’œuvre qu’on veut exposer, ces femmes qu’on traine au creux de notre bras pour rendre fou les hommes qui ne pouvaient posséder de telles beautés, ces femmes qui sont belles, ces femmes silencieuses, bien que celle qu’il avait face à lui ne l’était en rien. Quand elle lui répondit, il en fut décontenancé, ne sachant pas quoi lui répondre. Il claqua discrètement sa langue contre son palet, désapprouvant son comportement tout en ne trouvant pas le courage de lui dire quoique ce soit. Il ne savait pas ce qu’il y avait en elle qui l’empêchait de la réprimander. Il haussa un de ses sourcils. « est-ce que savoir ça changera quelque chose ? » il répondit, espérant que sa remarque ne soit pas ridicule, et, si c’était possible, le rendait mystérieux, intéressant, intelligent. Il savait qu’il en demandait beaucoup pour une seule petite phrase, mais chaque mot était important, et il se faisait plus nerveux. Il perdait le contrôle de son corps, de ses mots. Il essuya les paumes de ses mains discrètement sur l’arrière de son jean. Il était tard ? « il est quel heure ? » demanda-t-il, incrédule. Il n’avait pas réalisé, finalement, que l’heure tournait. Il se demanda si le temps avait filé pendant qu’il l’observait, ou bien avant, quand il contemplait l’idée de venir lui rendre une petite visite. Sans même attendre de réponse, il sortit son téléphone pour se renseigner sur l’horaire, ouvrant ses yeux en grand en constatant qu’il était effectivement plus tard que ce à quoi il s’attendait. « comme quoi, quand on est absorbé par ses études, on oublie tout autour de nous » l’homme lâcha un rire nerveux, sa phrase puant le mensonge à des kilomètres. Il n’avait jamais été studieux, ne le serait sûrement jamais simplement parce qu’il n’en avait jamais ressenti l’envie, ni le besoin. Il voulait juste paraître meilleur qu’il ne l’était, pour n’importe quelle raison saugrenue, il ne voulait plus tant être lui que quelqu’un d’autre quand il se retrouvait en compagnie de la jeune femme. il ne voulait pas non plus lui avouer si facilement qu’il n’était là que parce qu’il avait souhaité la voir. Il ferma ses yeux. « ça fait longtemps que tu travailles là-dessus ? » il demanda, curieusement. Ce n’était pas tant la charge de travail qui l’intéressait, mais surtout depuis combien de temps elle n’avait pas décroché son attention de la feuille qui se trouvait face à elle. Il gardait les mains le long de son corps, n’osant toucher à rien tout en ressentant la pulsion de les balader partout, comme si tout ce qui se trouvait là lui appartenait. Il inspira. Et sauta. « tu as faim ? »
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Re: i got (t)issues | Ven 23 Juin - 21:58
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Il n’avait rien de plus que les autres, pas à ses yeux, pas quand ils se posaient sur lui machinalement. Pourtant il avait ce je ne sais quoi qui retenait son attention. Elle qui avait fini par se sentir invisible et ne plus rien voir du monde qui l’entourait, semblait pourtant revenir sans cesse vers ce garçon, cette silhouette. Il n’y avait rien de bien concret entre eux si ce n’est quelques discours au détour d’un couloir. Parfois elle lui sourit, machinalement, là encore, elle lui donne ce qu’elle veut, quelques œillades et quelques paroles. Elle le fuit, souvent, parce qu’elle sait, Kelea, qu’il y a quelques choses qui clochent. Que ce n’est pas normal qu’elle traine parfois plus longtemps que prévu dans le hall, juste pour le croiser au bout du couloir. Que ce n’est pas normal qu’elle fasse semblant de coincer son casier pour qu’il vienne lui ouvrir. Oui, elle ne trouvait pas ça normal de s’asseoir en évidence dans la cafeteria juste pour être sûre qu’il puisse la voir peu importe la place qu’il choisissait. Elle ne comprenait pas Kelea, pourquoi elle se mettait à jouer à ce jeu stupide. Alors elle s’était mise à le fuir, puis à le chercher, à le trouver et à le fuir. C’était devenu si habituel et à la fois si paniquant, que Kelea n’arrivait jamais vraiment à savoir ce qu’elle voulait vraiment. Elle n’était pas prête à s’ouvrir à nouveau. Même pour un simple bonjour amical. Un tas de rumeur courait sur elle. Beaucoup parlait encore de Kouji et de sa mort prématuré. Beaucoup parlait de la reine au cœur de glace qu’était Kelea. Ouais, beaucoup parlait de la froide beauté qu’elle était devenue. Mais personne ne savait, personne ne se doutait de la douleur qui la clouait au sol. Elle sonde le visage de Se Yun, il a l’air nerveux, un peu gêné ? Elle arque un sourcil. Son visage fermé mais pourtant pas hostile. Elle passe une main dans ses cheveux pour dégager la mèche qu’elle avait glissée derrière son oreille et garde le silence. A la fois pour le rendre encore plus mal à l’aise face à ses veines tentatives mais surtout parce qu’elle avait oublié comment parler aux autres. Elle qui avait tant aimé être le centre de l’attention, vivait recluse dans son monde à présent. Elle remonte son pull qui tombe sur son épaule et tends à répondre néanmoins à l’une de ses questions. « Je ne sais pas trop … quelques heures je dirais. » Elle baisse son regard sur son esquisse et la palette de tissu qu’elle avait étalé devant elle en caressant du bout des doigts les motifs et la dentelle qui s’offrait à elle. Elle mordille sa lèvre à sa question et souffle simplement. « Pas vraiment. » bien que son estomac sembla la contredire à cet instant même en poussant un grognement de faim. Il faut dire qu’elle n’avait rien avalé depuis la veille au soir. « Peut-être bien un peu alors. » souligna-t-elle avec une forme d’humour, l’humour … chose bien futile qu’elle semblé avoir oublié. Mais l’ironie était une arme qu’elle utilisait à longueur de temps. Elle n’accepte pas sa invitation sous-entendue, mais ne la refuse non plus. Elle n’arrive pas à lui tendre de perde, elle qui savait si naturellement le faire avant … elle avait presque peur de croiser son regard et de lui oui, allons manger.
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Re: i got (t)issues | Ven 23 Juin - 22:22
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Ce n’était pas dans ses habitudes d’avoir tant d’attention envers les autres. Il avait souvent du mal à s’occuper de sa propre personne, se délaissant occasionnellement autant qu’on l’avait négligé, mais parfois il arrivait, parfois, si rarement qu’il se souvenait à peine de la dernière fois que ça s’était produit, de s’inquiéter pour une personne qui n’était pas lui. Et pourtant il était là, à demander à une femme, une simple femme qui n’aurait pas dû recevoir tant d’intérêt de sa part, si elle avait mangé, oubliant que lui-même ne l’avait pas fait. Elle avait été perdue dans ses travaux, il l’observa. Mignonne, non, elle était belle, en cet instant. Il y avait quelque chose de fragile perdu dans sa silhouette et dans son attitude, une fragilité qui le forçait à l’étudier avec plus d’attention pour essayer de voir plus de failles, plus de transparence, mais il n’arrivait à rien. Peut-être était-il idiot, peut-être était-il aveugle, trop obnubilé par la grâce de la jeune femme pour passer outre son apparence. Des questions se bousculaient dans sa tête, mais il n’osait pas les poser. Elle était distante, et même si l’homme aimait jouer les mâles dominants, prendre les devants sans même qu’on l’y autorise, il ne voulait pas la bousculer, il ne voulait pas qu’elle prenne peur, pour une quelconque raison qu’il ignorait encore. Le sang lui monta à la tête, et il se demanda s’il arriverait encore à réfléchir. Il ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il entendit le bruit que produisit son ventre. Il ne savait pas quoi faire, il resta bloqué quelques secondes. Il ne savait pas comment interpréter ses réponses, elle était là, sans jamais le repousser, mais elle était aussi là, sans jamais lui permettre de s’immiscer plus dans sa vie. Peut-être n’osait-elle simplement pas lui dire non. Il se mordit la lèvre à cette perspective, baissant les yeux en se demandant s’il ne ferait pas mieux de partir, de l’oublier et de reporter son attention sur une autre, comme il l’avait fait auparavant, comme il le ferait sûrement dans le futur. Mais il n’était pas de ceux qui abandonnait à la moindre contrariété. Les non, il ne les acceptait pas. Il gaina son torse, tout en prenant une grande inspiration avant de faire un pas de plus vers elle. « je t’invite alors » dit-il. Ce n’était pas une question, ce n’était pas une prière, ce n’était pas une demande. C’était un ordre. Certes formulé d’une voix douce, certes tenant d’une proposition qu’il jugeait assez alléchante, mais qui n’admettrait aucune réponse négative. Il s’approcha encore d’elle, envahissant son espace personnel, se remerciant d’avoir mis du parfum plus tôt. « je t’aide à ranger, et on y va » il ajouta, bien que ses mains restèrent en l’air, loin d’un contact avec quoique ce soit qui se trouvait tout autour d’eux, de peur de casser, d’abimer, de gâcher ce sur quoi elle avait passé tant d’heures. Ce n’était qu’une femme, il se répéta, réalisant que cela faisait longtemps qu’il n’avait plus pensé ça. Une femme. Mais il hésita. Puis il se plaça à côté d’elle, et, plus taquin que despotique, la força sur ses pieds. « et si tu veux pas, je resterais ici et je continuerais de t’embêter » il chanta, espérant que cette dernière phrase finisse par la convaincre.
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Re: i got (t)issues | Ven 23 Juin - 22:23
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Elle lève ses yeux de chat vers lui devant son aplomb et son audace. Elle crispe légèrement ses doigts sur sa table de travail et affiche pourtant une expression neutre malgré la tempête que ces quelques mots ont déclenchée chez elle. Elle déglutit et se remet à travailler avant de lui souffler « Et qu’est-ce qui me pousserait à accepter ? » dit-elle en affichant toujours son air résigné, presque distant. Elle s’était remise à dessiner pourtant ce n’était que pour garder contenance. Elle se rendait compte que finalement elle avait déjà accepté son offre avant même d’en avoir conscience. Elle se fige en réalisant tout ça et se laisse finalement glisser de son tabouret un brin encouragé par le jeune homme. Sans un mot elle se tourne vers Se Yun et se glisse entre lui et la table de travail. L’espace entre eux est si étroit que son corps en vient à frôler le sien. Elle aurait pu faire le tour, s’arranger pour le contourner plus facilement, ou tout simplement tenter de s’éloigner de lui mais Kelea n’était pas le genre de femme facile à comprendre, facile à cerner. Habituée à pouvoir agir comme elle le voulait, c’était de cette manière qu’elle s’amusait à faire comprendre à Se Yun qu’elle ne serait pas si facile à avoir. « Ne touche à rien » souffle-t-elle en levant son visage vers celui du garçon plus grand qu’elle ne l’aurait cru.  Elle faisait bien entendu allusion à sa proposition de ranger avec elle mais il était évident que le sous-entendu concernait aussi son corps. Elle se dégage de son étau et laisse son parfum imprégner l’air sur son passage. Elle range quelque peu son bureau avant d’attraper son sac à main et de se détourner sans rien ajouter d’autre. Elle n’était pas assez à l’aise avec la situation pour entrer dans son petit jeu et répondre à son humour. Elle finit par se tourner vers lui sur le pas de la porte et affiche non sans avoir le cœur battant à tout rompre – alors qu’elle n’affichait qu’un léger sourire amusé sur ses lèvres pour toute émotion – et lui lança « Alors, Tu viens ? » Elle se détourne pour marcher à présent dans le couloir et souffle tout bas pour évacuer le léger stress que lui procurait la situation. Mais elle avait réussi à faire ce en quoi elle était le plus à l’aise : qu’il lui court après.
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Re: i got (t)issues | Ven 23 Juin - 22:31
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S’arrêter de la contempler s’avérait être un véritable défi, et il se demanda combien d’hommes avaient déjà posé leurs yeux sur elle sans qu’elle ne le souhaite, combien avait apprécié les traits de son visage et les courbes de son corps, combien avait plongé leurs yeux dans les siens sans même daigner se détourner, et ses sourcils se froncèrent. Peut-être devait-il la forcer chez lui, l’enfermer dans son appartement pour être le seul à pouvoir profiter de sa beauté. L’enfermer à double tour entre quatre murs pour la protéger des autres, pour la protéger d’elle-même, pour la protéger du soleil et du vent, de la pluie et du beau temps. La conserver comme un objet, décorant chacune des pièces où il la disposerait pour la dévorer comme un livre, l’étudier comme une pièce de collection la sculpter comme de la glaise, comme s’il était un artiste qui chercherait à la façonner pour qu’elle soit enfin sienne et qu’elle l’accepte. Qu’elle lui appartienne. Qu’il la possède. A sa question, il se contenta de lui sourire, confiant de sa capacité à la convaincre de le suivre. Elle n’était pas facile, et il le réalisait, mais ce n’était pas les défis qui l’impressionnait. Il ne savait pas si c’était un jeu pour elle, si elle s’amusait à le faire deviner, à le faire chercher un peu plus pour le voir tomber ou réussir, ou si elle-même n’était pas capable de savoir ce qu’elle souhaiter. Il profita de la chaleur de son corps qui passa tout près de lui, gardant ses mains en l’air lorsqu’elle l’obligea à ne toucher à rien, gardant cependant ses yeux rivés sur l’arc de sa nuque, se demandant comment elle réagirait s’il soufflait là, entre les mèches de ses cheveux. Il se demanda aussi ce qu’elle dirait s’il glissait son doigt sous la bretelle de son soutien-gorge pour la faire tomber sur ses épaules. Mais, même si ses pensées s’étalaient sur des sujets divers et variés, il se montrait sage. C’était rare, mais c’était surtout que parfois, il savait qu’il fallait attendre pour obtenir ce qu’on voulait réellement. Elle était sa tentation, c’était peut-être ça, une tentation bien étrange. Il avait été charmé par des femmes bien plus innocentes, il avait été charmé par d’autres bien plus sulfureuses, mais jamais par celles de la trempe de Kelea. Il prit une inspiration discrète, baissant ses bras comme s’il allait les poser sur les hanches de la jeune femme, mais resta à quelque centimètre du moindre contact. Et elle s’éloigna. Encore une fois il lui sourit, alors qu’elle l’attendait. « pas la peine d’être impatiente, je sais déjà que tu es affamée » répondit-il en s’approchant d’un pas plus lent que d’habitude vers elle, ses mains se glissant dans ses poches pour leur éviter de se balader. Il passa la porte, et prit les devants, réfléchissant à ce qu’il allait bien pouvoir les faire manger. Des sushis ? Il frissonna. Non. Il avait pensé au restaurant italien non loin du dortoir gumi, mais il n’avait pas envie de s’enfermer quelque part. Il passa les portes de l’université et laissa l’air doux le frapper. Il retint la porte pour que la jeune femme puisse elle aussi passer. Il fit quelques pas en avant. « tu veux toujours pas me dire sur quoi tu travaillais ? » il demanda avec un sourire en coin. « c’était une robe ? » il continua de la questionner, cherchant à instaurer une conversation légère. « tu sais » il glissa ses mains derrière son dos pour les attacher l’une à l’autre, et se mit à marcher à reculons pour pouvoir continuer à l’admirer. Son visage s’éclaira d’un sourire plus grand que les autres, amusé par la révélation qui n’était même pas encore sortie de sa bouche. « quand j’étais petit, je portais toujours les robes de ma sœur. j’étais persuadé d’être une fille » il grimaça, discrètement, content que son jeune lui se soit finalement rendu compte de la bêtise que c’était que de se considérer comme un être inférieur. « j’étais plutôt mignonne, je dois l’avouer » Il sourit, s’amusant finalement d’une étape de sa vie où il avait pris sa sœur comme modèle simplement parce qu’il voulait qu’on lui porte la même attention.
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Re: i got (t)issues | Ven 23 Juin - 23:21
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Elle reprenait son souffle dans le couloir comme si elle s’apprêtait à faire un effort physique conséquent. Elle passa une main dans ses cheveux et zieuta vers une vitre pour y trouver son reflet et s’assurer que son maquillage était toujours en place. Elle se maudissait de ce réflexe Kelea, elle se maudissait d’en avoir les mains moites et de retenir son souffle chaque fois que le garçon se trouvait à ses côtés. Elle avait l’impression de trahir Kouji, Woori, la terre entière. Elle ne faisait rien de mal mais sa culpabilité et son amour pour Kouji l’empêchait de profiter pleinement de la situation. Elle gardait toujours à son doigt cet élastique qui lui servait de bague de fiançailles et ne l’enlevait sous aucun prétexte. Elle marchait le dos droit, ne laissant que sa chevelure balayer son dos au rythme de ses pas. L’avantage qu’elle trouvait au garçon était surement cette façon qu’il avait d’être très loquace. Il comblait la gêne et le silence qu’il imposait malgré elle. Elle qui était d’ordinaire si bavarde et pleine de vie. Elle l’écoutait en le fixant parfois avant de reporter son attention droit devant elle sur les couloirs qu’ils empruntaient avant d’enfin sortir du bâtiment. A l’anecdote du garçon elle releva la tête surprise et le fixait avec ses grands yeux sombres tentant de savoir s’il disait ça pour la faire rire ou s’il était sérieux. L’un dans l’autre elle ne put s’empêcher de laisser un petit rire s’échapper de ses lèvres avant de souffler « Je ne doute pas que tu devais être très mignonne. » assure-t-elle en gardant un sourire amusé aux lèvres. Bien que ce sourire soit encore timide et teinté d’une légère gêne, il restait sincère. Il lui semblait soudain vital qu’elle envoie un sms à Woori pour lui expliquer la situation, comme elle avait souvent le besoin d’appeler sa meilleure amie à l’aide à des moments inappropriées. Kelea préféra toute fois crispé ses doigts sur la hanse de son sac pour retenir son envie et continua simplement de marcher droit devant elle. Elle suivait Se Yun à la fois lointaine et intéressée. Il ne se rendait pas compte lui, que c’était la première fois que Kelea acceptait de sortir manger dehors depuis des mois, qu’elle n’avait pas tenté de faire de l’humour depuis … depuis longtemps. Il la changeait avec une facilité si déconcertante qu’elle se demandait ce qu’il avait de tant de différent des autres. C’était surement pour ça qu’elle portait alors son regard vers lui pour le dévisager. Perdue dans ses pensées elle ne se rendit pas compte que cela pouvait être déconcertant pour le garçon. Soudain elle le stop et attrape sa main doucement pour le tourner vers lui. Elle parait si nerveuse et a l’impression de faire toute une scène pour rien. Elle inspire avant de lui avouer « Se Yun … écoute je … je n’ai pas l’habitude de tout … ça, de sortir, juste comme ça … ce n’est pas contre toi c’est juste que … ça faisait longtemps … alors … » elle ne sait même pas pourquoi elle a eu le besoin de lui dire, c’est d’ailleurs tellement confus qu’elle en saurait dire si c’était compréhensible pour le garçon. Elle secoue la tête avant de murmurer « Tu dois me prendre pour une folle … » Elle laisse échapper un petit rire à la fois lasse et gêné mais un brin amusé. « Je serais ravie que tu m’invites à manger. » conclut-elle comme pour reprendre les choses à 0 et partir sur une bonne base. Elle esquisse un sourire avant de reprendre sa marche, le rouge aux joues de gêne.
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Re: i got (t)issues | Ven 23 Juin - 23:23
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Il laissa ses pensées se frayer leur propre chemin dans ses souvenirs, se souvenant des quelques rares photos qui traînaient dans son domicile familial où on pouvait le voir avec des robes à froufrou affriolantes et des bijoux dans les cheveux, un grand sourire qui dévoilait quelques dents absentes, et les yeux mi-clos à cause de ses joues dodues. Il répliqua le même sourire à la jeune femme, un sourire carré qui dévoilait même quelques de ses molaires. « presque plus mignonne que toi » Il laissa glisser, si bas qu’il se demandait si elle avait pu l’entendre, priant pour que ce ne soit pas le cas, car, une fois que les mots avaient quitté sa bouche, ils ne sonnaient plus aussi taquins et amusés qu’ils ne l’avaient fait lorsqu’ils étaient encore dans son esprit. Il sentit la jeune femme l’attraper, et il se demanda si c’était à cause de sa remarque, si ça avait été trop pour elle, ou bien qu’elle se fût rendue compte que les intentions de l’homme n’étaient pas du tout sur la même longueur d’onde que les siennes. Curieux, mais plein d’appréhension, il se laissa tourner pour lui faire face, plus anxieux encore lorsqu’il vit l’expression que Kelea arborait. Il laissa ses idées divaguer loin, oh très loin, tout le sang quittant sa tête pour le laisser presque livide. Il avait tant de mal à gérer ces situations-là. Il l’écouta en hochant la tête presque à chacun de ses mots, et, lorsqu’il comprit le sens de sa phrase – ou bien l’interpréta complètement à côté de la plaque – il se laissa se détendre un peu. Il secoua ses épaules pour décontracter ses muscles qui s’étaient tendus, cachant sa joie d’entendre qu’elle ne faisait pas ça souvent, qu’il était peut-être une exception, qu’elle n’était peut-être pas comme toutes ces filles qui traînaient les rues dans l’espoir de trouver un homme avec qui passer une nuit et qui le lendemain recommençait. « je te prends pas pour une folle » bien le contraire, il s’empêcha de dire la dernière partie, il était même plutôt content de cette révélation. « et je suis ravi que tu acceptes l’invitation » il ajouta, suivant le rythme de ses pas. Il était rassuré, réalisant à ce moment qu’il avait peut-être craint de s’imposer, tout en se rendant compte que même si cela avait été le cas, il aurait continué. « et je vais te faire une autre révélation aussi, je n’ai pas l’habitude de faire ça non plus » Et c’était vrai. C’était certain qu’il ne manquait pas de conquête dans sa vie, mais il n’avait jamais pris la peine d’essayer d’en apprendre plus sur elles. Il avait aussi eu de nombreux coup de cœur, mais parfois il n’avait même pas osé aller leur parler. Mais elle, il la voulait, peut-être plus encore maintenant. Il laissa un silence s’installer, n’osant pas le rompre tout de suite. Ils avancèrent, et se retrouvèrent dans une rue où bien plus de monde s’y baladait. Il la rapprocha de lui par réflexe. « qu’est ce qui te ferait envie ? » il demanda, curieux de connaître ses goûts.
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Re: i got (t)issues | Sam 24 Juin - 11:02
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C’était rassurant, dans un sens de savoir, de savoir qu’il n’avait pas l’habitude de ce genre de choses. Elle n’était pas certaine qu’il puisse lui dire la vérité mais elle pouvait lire une certaine sincérité. Kelea décida que pour ce soir elle pouvait lui faire confiance. Elle n’avait pas envie d’écouter les rumeurs sur lui et encore moins de les croire. Elle était la première à savoir à quel point ça pouvait être blessant. Les gens crachaient leur venin avec tellement de facilité qu’elle se demandait si ce n’était pas le propre de l’homme d’être mauvais … elle avait elle-même pu agir comme une garce à ses heures les plus sombres mais se félicitait aujourd’hui d’avoir laissé tout ça derrière elle. Elle avait changé avec le temps et s’était assagie. Grâce à lui. Elle avait pu décharger sa colère sur lui, il était son roc, son exutoire et quand bien même elle avait pu le blesser, il était resté. Kelea se sentait comme un enfant perdu à qui on avait lâché la main. Elle se demandait parfois si elle pourrait retrouver un homme capable de supporter ses humeurs, ses colères, ses caprices. Elle leva le regard sur Se Yun en se mordillant la lèvre. Elle savait que si elle se sentait aussi nerveuse mal à l’aise c’est que cette sortie n’avait rien d’anodine. Ce n’était pas vraiment une sortie entre ami mais pas franchement un rendez-vous. Ce  n’était qu’un … diner tentait-elle de se convaincre. Elle n’était pas prête pour ça. Elle paniquait même intérieurement à l’idée qu’il puisse tenter de l‘embrasser. A cette pensée elle failli faire demi-tour mais réussi à se contenir quand il afficha un sourire aussi gêné qu’elle. Elle pouvait le faire. Elle n’avait pas à avoir peur. Et si l’idée qu’il puisse l’embrasser la terrifiait elle n’aurait qu’à fuir à ce moment-là.  Et s’il s’en vexé ou qu’il l’insultait elle n’aurait qu’à le fuir et se réfugier un peu plus dans son atelier. Elle espérait toutefois ne pas en arriver là … Elle le suit alors en silence, notant ce geste de rapprochement alors que la foule se faisait plus dense. Peut-être ne voulait-il que le protéger ? Le geste du garçon paraissait soudain plus rassurant aux yeux de Kelea qui leva le bout de son nez pour regarder autour d’eux. Elle aurait voulu dire japonais mais là encore ça lui rappelait beaucoup trop Kouji.  A cette pensée son cœur se serra et ses lèvres se pincèrent. C’était tout un combat qu’elle menait contre elle-même et qu’elle espérait cacher assez bien aux yeux du gumiho. « Hé bien … » elle regarda autour d’elle et fini par lui dire « Et si on partait au nord de la ville ? Ici les restau’ sont sympa mais … ce n’est pas quelques choses de bien fou … » elle se demanda un instant comment il pourrait prendre sa requête. Elle n’avait pas des goûts de luxe mais elle n’aimait pas non plus se contenter d’un restaurant bas de gamme. Les fast food étaient sa hantise et sa réputation de princesse n’avait été basée que sur ses goûts prononcés pour les jolies choses. Elle se risque à lui prendre le bras en marchant à côté de lui et affiche un air comme si tout ça c’était naturel et normal. Kelea était loin d’être une femme timide et même  si elle était brisée, elle n’en montrerait rien. Sa fierté passait avant. Elle ne laisserait à personne voir ses faiblesses. Elle tourna son visage vers Se Yun et lançant, tentant de se détendre, « Alors surprend moi. »
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