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    :: Défouloir :: 2017

Trust In You #HaRa ♥

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Re: Trust In You #HaRa ♥ | Mar 26 Déc - 20:34
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Tu avais plutôt intérêt de ne pas toucher, même avec les yeux ! Bien qu’au fond, une fois que tu fus docilement retourné, je ne pouvais demeurer insensible à ton intention. Malgré tous tes défauts, tu savais de révéler prévenant. Ce n’était pas la première fois que tu me montrais une telle facette de ta personnalité, juste pas aussi prononcée jusqu’à présent. Chaque fois, je l’avais évincé, supposée feinte, mais aujourd’hui, mon instinct me dictait de ne pas remettre en question ta sincérité. Silencieusement, je soupirais et de ta silhouette retournée, mon regard je détachais. Prémices d’un sourire qui sur mes lèvres, dans l’obscurité renaissait. Tu me fatiguais. Et pendant que je me rhabillais, ô combien, je le pensais. Devais-je m’amuser à t’entendre ainsi te morfondre, t’adressant à un chien te couvant de son regard aussi joueur qu’incrédule. Il devait bien se demander ce que tu lui racontais pour employer un pareil ton. Tout comme, je me demandais si tu n’essayais pas de m’apitoyer ? En cela, à nouveau, je ne savais si tu étais amusant ou terriblement agaçant. Si par ce moyen détourné, tu avais un message à me faire passer, tu n’y parviendrais. J’avais les couards en horreur alors si tu avais quelque chose à me demander, tu devras le faire en me regardant dans les yeux. Yeux qui ne manquaient de vous jeter un regard en biais. Même dans la pénombre, votre complicité transparaissait. Jethro était heureux d’avoir rencontré cet ami que tu incarnais. Et cette pensée me contraria derechef. Serais-tu en train de gagner ma pitié ?

Aussitôt changée, ton manteau je te rendais. Remerciements maladroits, seuls mots que j’eus l’instinct de formuler dans mon esprit chiffonné par trop de pensées au coeur desquelles tu trônais. « Évidemment qu’il ne m’allait pas, » rétorquais-je froidement à ta remarque, emprunte de ma prestance hautaine tandis que la distance quand même bien je m’obstinerais à la prôner, elle semblerait présentement devenue factice. Toujours existante, mais différente. Un vêtement d’homme ne saurait m’aller, par tes mots, tu ne me piquerais. Une once de curiosité en revanche pointait à t’entendre prononcer mon prénom. « Hum ? » Un regard interloqué, paradoxalement d’instinct radouci et pourtant septique, je t’accordais. Qu’allais-tu rajouter ? La suite de ton interpellation, je l’appréhendais. T’apprêtais-tu à revenir sur ce qui venait se passer ? Ce que je m’efforçais d’ignorer ? D’outre-passer ? Encore une fois, je me sentais dans la situation de te formuler le voeu silencieux d’effacer de ta mémoire une image indésirable de ma personne. Pourquoi alors qu’il serait tellement plus simple de nous oublier, les évènements nous rendaient toujours plus présents dans l’esprit et la vie l’un de l’autre. Ou ne serait-ce plus facile que moi ? Instinctivement, mes yeux se baissaient, déconcentrée par ses pensées jusqu’à ce que ta voix revienne me chercher. Sur l’instant, je m’étonnais. La tête, je redressais et t’adressais mon interrogation du regard. Blessés ? Tous les deux ? Et pourquoi t’occuperais-tu de nous ? J’en omettais presque ma pitoyable excuse précédente jusqu’à ce que je comprennes que tu faisais bien exprès de le me rappeler. À quel point mon prétexte n’avait été en rien crédible. « Yah ! » sifflais-je en t’assénant d’une vive frappe sur le bras. Hors de question que tu me portes ! Et encore moins que tu effleures par la pensée l’image de ma silhouette portée comme un sac de patate – pour reprendre tes propres mots – par-dessus ton épaule ! « Oublie ça ! Je n’ai pas besoin d’aide pour marcher ! » Mon autorité je n’avais pas tardé à recouvrer. Je détournais la tête autant en signe de refus que de dédain. Puis lentement, je ramenais mon attention dans ta direction. « De toute façon, malgré ma légèreté, ce n’est pas comme si tu avais la force de le faire… » Même dans l’obscurité, je ne doutais que tu le reconnaîtrais, ce petit mouvement des yeux dont je te jaugeais chaque fois que je rayais ta frêle silhouette. À hauteur de Jethro, je m’accroupis ensuite. « Condamnée à endurer la souffrance en l’absence d’un vrai homme ! » feignis-je de soupirer à m’adressant à mon tour à notre spectateur que je gratifiais d’une affectueuse caresse sur la tête, déposant un bisou sur sa truffe.  

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Re: Trust In You #HaRa ♥ | Mar 26 Déc - 21:59
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Qu’importaient mes mots, qu’importaient mes gestes. Pas une seule fois tu ne saurais m’offrir une once de chaleur, n’est-ce pas ? Que ce soit exclusif à ma personne ou naturel chez toi, à cette froideur qui te définissait à chacune de nos rencontres, je m’habituais. Inconsciemment, au fil du temps, je te définissais comme tel ; une personne inapte à réagir comme je le prévoyais, incapable de formuler des mots sans pouvoir s’empêcher d’être hautaine. Peut-être était-ce une habitude de ta part dans un monde bien différent du mien. Quel que soit la raison à cela, pas un seul instant je ne saurais prendre tes remarques de manière négative ou distante. Encore moins comme un rejet. Ne rejetais-tu pas tout le monde ? Pourtant, à cet instant, j’eus l’impression que tu ne le faisais. D’un pas en avant j’avançais sur le long chemin qui menait à celui de ton monde mais cette fois, tu ne saurais m’en empêcher. Me montrais-tu même le chemin à emprunter ? De cette tape assenée à mon bras, ne te comportais-tu pas comme je l’avais espérer précédemment ? Comme quelqu’un de plus proche qu’un simple employeur ? Que la présidente de ma fraternité ? Sans forcément employé le terme d’ « ami », bien évidemment. Pouvions-nous même l’être un jour ? Tant toi que moi, ne nous coupions-nous pas de certaines formes de socialisation par des procédés bien différents ? Par les blagues je décidais de les prendre à la légère pendant que, de ton côté, tu semblais t’enfermer dans une bulle de solitude que personne ne pouvait approcher. Mais plus tu t’enfermais, plus j’essayais de te découvrir. Curiosité malsaine de l’Homme ou fierté conquérante de la gente masculine je ne saurais décider mais cette dernière tu venais un instant souillé de tes accusations pourtant sans fondements. N’avais-je porté Jethro jusqu’au vétérinaire ? Avais-tu besoin d’une preuve que je puisse te soulever sans encombre ? « Un vrai homme… » Soufflais-je par la suite, véritablement choqué, voir même outré, de ton affirmation. Me rabaissais-tu au rang de femme ? Voir pire : d’enfant ?!

De ce vêtement se trouvant entre mes bras je me débarrassais pour le laisser choir au sol. Si je ne pouvais te soulever face à moi au vu de ta position actuelle, je pouvais néanmoins parvenir à te porter telle la princesse que tu étais. Un bras à quelques centimètres de ton dos je glissais pendant que ma main libre se posait sur ton épaule, t’intimant un mouvement de recul que je t’imposais sans prévention aucune mais d’une douceur certaine malgré tout. Ton corps reposant contre mon bras, l’autre je glissais sous tes cuisses pour rapidement et soudainement te soulever sans grande peine. Si accroupi je fus un instant, celui-ci d’après c’était bien debout que je me trouvais, une jolie cheerleader dans les bras. Mon visage je tournais vers toi, un vague sourire aux lèvres, loin d’être fier, ton poids ne saurait m’accorder ce sentiment de te soulever ainsi, c’était bien amusé que j’étais. Ainsi dans mes bras, tu ne pouvais fuir, cette image de femme forte tu ne pouvais garder. « Je dois t’appeler « ma princesse » ou « mon bébé » dans cette situation ? » Devais-je continuer à te rabaisser de la sorte ? Sans prévenir, vers Jethro je me tournais, pliant les genoux quelques secondes pour prendre sa laisse en main. De nouveau redressé, me voilà qui partait joyeusement vers la porte, abandonnant derrière nous nos effets personnels. « Le monde à plus d’un mètre quatre-vingt est génial, ça va changer de ton mètre… combien ? Cinquante? Soixante ? Tu vas adorer tu verras. » Peut-être même avoisinais-tu le mètre quatre-vingt-dix ainsi installée entre mes bras ? J’osais espérer que la pression atmosphérique n’était trop différente de ton quotidien sous peine de te voir t’évanouir dans mes bras pour, véritablement, devoir t’emmener aux urgences cette fois-ci.
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Re: Trust In You #HaRa ♥ | Mar 26 Déc - 23:13
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Ses mots que je formulais, m’adressant délibérément à mon chien tandis que tu t’avérais être le seul véritable destinataire, ne furent aucunement innocent. Tu le compris très certainement à mon élocution explicite, un soupçon provocatrice. Si ta susceptibilité, je visais, que ma cible je ne manquais, à revanche, je ne fus venir le retour de manivelle. Tandis que je me plaisais à t’ignorer quand tu approchais, par ta main sur mon épaule, tout d’abord, tu me surpris. N’avais-tu pas assuré ne pas me toucher ? Une fois de plus, tu te révélais n’être qu’un vulgaire menteur sans la moindre parole. Peut-être ne considérais-tu le sens de ce verbe que connoter, mais pour ma part, j’avais décidé de le considérer comme une généralité. D’autant que rares s’avéraient les individus masculins en droit de me toucher. Et encore moins de cette façon ! Déesse bien trop élevée pour atteinte, en quelques instants, je gagnais de la hauteur. « Yah… yah yah… YAH ! » gémis-je alors que soudainement tu me soulevais. D’instinct, autour de ton cou, je m’accrochais de mes bras.  Craignais-je que tu me joues le mauvais tour de me soulever pour mieux me laisser tomber ? Je t’en soupçonnais capable ! Incommodée par ton bras qui s’était glissé sous mes cuisses, sur l’instant, je n’osais gesticuler. Crispée, contractée mais agrippée, je t’ordonnais : « Pose moi ! » Sauf que bien évidemment, tu ne te révélais disposer à obtempérer. Trop fier te pouvoir fanfaronner, rien ne te semblait jamais assez pour me rabaisser. Cette position m’outrait déjà, m’insurgeait de me sentir brutalement si vulnérable ! Mais pas un seul instant, mon coeur ne fut véritablement effrayé. Je tempêtais certes mais… si, tu m’exaspérait indiscutablement ! « Je veux bien être une princesse mais certainement pas la tienne ! Et encore moins ton bébé ! » À l’exception des quelques mois de ta naissance précédent la mienne, tu n’avais strictement aucun argument pour te considérer au-dessus de ma personne ! Pas même ta taille ou ta pseudo démonstration de force momentanée ! « Un mètre soixante ! Je fais un mètre soixante et un !  Et arrête de te vanter, ce n’est pas non plus comme si tu essayais de me porter au-dessus de ta tête ! » Navrée pour ta gouverne mais je ne voyais certainement pas le monde de plus haut que d’accoutumer. En revanche, mes pieds eux d’appréciaient pas cette altitude qui semblait faire presque divaguer mon esprit. « Et puis, pourquoi j’ai à te répondre à ça ? Repose-moi ! » Cette fois, je commençais quelque peu à m’agiter pour tenter de me libérer, bien que mes mains ne quitteraient pas ton cou ou tes épaules afin de parer à tout abandon soudain et intempestif de ton soutien.

Malgré tout, tu poussais le vice jusqu’à te diriger vers la sortie. Sous le seuil de la porte débouchant dans le couloir, celui-ci se révélait toujours plongé dans l’obscurité, seulement éclairé par les ampoules des issues de secours. La queue remuante de mon chien vraisemblablement exalté j’aperçus. D’une voix douce, je l’interpelais : « Jethro. » Si l’idée de l’appeler à l’aide m’eut traversé l’esprit celle-ci se révéla bien vite être une mauvaise idée puisque mon chien se mit à s’agit de plus bel, tentant de se dresser sur ses pattes, ou seulement d’attraper de ses dents les pans de ma jupe pendants. « Non ! Jethro ! Ne t’emmêle pas ! » Si mon vêtement, il sembla accepter de laisser en paix, il ne s’en recula pas pour autant de trainer devant des pieds au risque de te faire trébucher. Un instant, je crus que tu perdais l’équilibre et dans un réflexe, je m’écriais : « Attention ! » Mais il n’en fut rien et même d’un coup les lumières se rallumèrent enfin. Alors que mes bras agrippés à toi, ma tête reposée contre ta clavicule dans l’appréhension de la chute, mes yeux plissés, je rouvrais lentement. Ton regard je rencontrais. À tes iris, les miens s’accrochèrent. Immobile et muette face à nos visages rapprochés, dévoilés par la clarté éclairée, le temps ne sembla-t-il pas se figer ? Puis, au bout d’une poignée d’instants, je murmurais : « Repose-moi… » Dans un souffle comme si le mien avait été coupé. Jusqu’à ce qu’un bruit retentisse au bout du couloir et que je me fasse tressaillir. « Repose-moi avant que quelqu’un nous voit ! » Je te pressais de te t’exécuter tandis qu’une main je libérais afin de la passer sous mes fesses. De revenir plaquer le tissu de ma jupe n’en dévoilant que trop dans cette position que tu m’imposais. Aux bruits de portes métalliques se succédaient des sons de voix. Je ne voulais absolument pas être vue ainsi ! Ni dans tes bras, ni la vue offerte sur mes dessous que la finesse de mon collant ne suffisait à dissimuler. « D’accord, tu es fort ! Tu as gagné, tu es content ? Maintenant repose-moi, s’il te plait ! » Pour la toute première fois, j’admettais ma défaite…

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Re: Trust In You #HaRa ♥ | Mer 27 Déc - 4:33
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Véritable et sincère. Sans doute l’ignorais-tu, mais sur mes lèvres, c’était bien un tel sourire qui se dessinait. De ta voix à tes gestes, ne t’apercevais-tu pas qu’ainsi tu ne faisais qu’amplifier cette envie déjà trop présente de t’ennuyer ? Encore et toujours plus. Comment arrivais-tu à te montrer si divertissante ? En avais-tu même conscience ? J’en doutais… Peut-être ignorais-tu même cette facette de la gente masculine. Celle qui, à l’approche d’une jolie femme, redevenait des enfants en quête d’attention, prêt à faire la plus petite bêtise pour la voir réagir, sourire et même rire. A te voir ainsi dans mes bras, j’eus un instant l’idée de faire de toi un avion, comme avec un bébé ; venait ensuite celle de te faire tourner, bien que très classique. Pourtant je me montrais sage, un brin mature dans cette activité pourtant puéril de te démontrer une supposée force qui n’était qu’éphémère. J’avais conscience de faire n’importe quoi en ta présence, je ne le savais que trop bien d’ailleurs. Pourtant je ne pouvais m’en empêcher, je ne le voulais non plus. N’étais-tu pas l’une de ces personnes qui parvenait à me faire passer du bon temps depuis mon arrivée en Corée ? Quand bien même nos rencontres n’étaient toujours sous le signe d’une bonne étoile, quand bien même tu pouvais me détester, tu ne pouvais m’empêcher d’apprécier ta présence à mes côtés et de vouloir t’affubler d’un surnom aussi humiliant pour toi que pour moi finalement. De tous deux, tu semblais préférer le premier, dans ce cas, ne devrais-je choisir le second ? Serait-ce aller trop loin ? N’allais-tu gratifier ma joue d’une rencontre avec la paume de ta main une nouvelle fois ? Celle-ci s’en souvenait parfaitement, autant que moi qui avais regretté d’avoir osé prononcer de pareilles inepties, peut-être plus même. Alors je devrais agir avec précaution, formuler mes idioties avec tact pour que tu ne puisses être blessée par celles-ci.

« T’es vraiment petite… » Furent les mots qui passaient mes lèvres inconsciemment en t’entendant me rectifier sur ta taille. Avais-tu besoin de le dire ? Toi-même semblais t’interroger sur le sujet l’instant suivant alors que, de mon côté, je ne faisais que secouer négativement la tête. Tu ne saurais être reposé au sol dès maintenant, c’était bien trop tôt. Ne devrais-je pas au moins sortir des vestiaires ? Peut-être même aller hors du bâtiment, pour que, poupée fragile et, selon tes dires, abîmée que tu étais, tu puisses aller consulter et soigner cette blessure supposée au pied.  Un des miens je stoppais dans son mouvement d’ailleurs en voyant l’animal autour de nous ainsi s’agiter. Je ne voulais risquer de tomber avec toi dans mes bras, pas encore. Je me souvenais de ta panique ce soir-là dans ma chambre et ne souhaitais en provoquer une nouvelle aujourd’hui ; sans oublier d’éventuelles blessures, réelles cette fois-ci, que cela pourrait entrainer. Un brin instable, je parvenais tout de même à garder l’équilibre malgré l’animal agité qui nous accompagnait. A cet instant, enfin, la lumière refaisait son apparition. Dans un premier temps, c’était vers le plafond que mes iris s’élevaient, vérifiant instinctivement que tout fonctionnait correctement sans véritablement le pouvoir. Dans un second temps, bien plus long que le premier, c’était vers les traits de ton visage que mon regard se tournait. Autour de nous, le silence régnait en maître, le temps était-il de son côté ? S’arrêtant un instant, j’avais comme l’impression que tout tournait au ralenti : mes pensées, les battements de mon cœur, ma respiration. Comme si quelqu’un venait d’appuyer sur le bouton pause qui régissait ma vie, je ne savais défaire mes pupilles de ce que n’importe quel être censé pourrait qualifier d’œuvre d’art. Chaque courbe de ton visage était-il un fruit défendu ? Je te savais impossible à approcher, mortellement dangereuse si je m’aventurais à effleurer rien qu’une seconde cet épiderme. Pourtant, alors que les secondes se transformaient momentanément en heures, cette envie de cueillir la pulpe de tes lèvres des miennes ne se faisait que plus présente, que plus puissante.

Ce fut ta voix qui me sortait de cette rêverie, ces deux mots soufflés qui  m’amenaient à penser que tu l’avais vu. Que tu avais senti ce moment d’égarement que je ne saurais avouer vrai si tu venais à l’évoquer. Ta fierté et ton égo je ne saurais flatter en admettant la vérité. De ton visage, je détournais les yeux prestement, profitant du bruit dans les couloirs pour observer la porte à l’autre bout de ce dernier.  Faussement curieux, j’étais en vérité reconnaissant envers ces personnes pour m’avoir offert une échappatoire lorsque j’avais manqué de finir à l’échafaud. Un soupir passait la barrière de mes lèvres qu’étrangement, et soudainement, je trouvais bien trop sèches alors que tu me sommais de te reposer. Cette blague dangereuse avait assez duré. Sagement et lentement, pendant que tu prononçais ces mots que je ne saurais prendre au sérieux au vu de la situation, je m’accroupissais. Sur mes cuisses je te déposais, de sous les tiennes je retirais ma main pour qu’à nouveau tes pieds puissent être en contact avec le sol alors qu’à présent, je n’attendais plus que tu te lèves pour, à mon tour, pouvoir me redresser. « Je le faisais surtout pour t’embêter plus que pour prouver quoi que ce soit tu sais ? » Demi-mensonge que voici, il fallait avouer que côté amusement, je n’avais été déçu. Lorsqu’enfin de nouveau tu fus debout, sur mes genoux je m’appuyais pour faire de même avant de poser une main dans ta chevelure, malheureusement, soyeuse. N’y avait-il rien qu’un défaut chez toi ? « Mon petit bébé renard. T’es trop mignonne quand tu t’énerves ! Je peux pas m’empêcher de t’embêter… » Pour accompagner mes derniers mots, je venais d’ailleurs pincer tes joues comme n’importe quels grands parents trop gâteaux de leur petits-enfants. Cela dit, ma poigne se faisait plus douce qu’eux, fragile que tu étais, je ne souhaitais te voir te briser pour si peu.
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Re: Trust In You #HaRa ♥ | Mer 27 Déc - 15:41
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Si une telle concession me donna l’impression d’arracher, de saigner la chair de mes lèvres, dire que je…  brûlais de fureur serait mentir ? Oh, j’étais fort loin d’être contente mais je ne tremblais pas d’envie irrépressible de te tuer après t’avoir démembré. Cela pourrait bien changer si tu continuais à me chercher. Ce que tu semblais ne pas te lasser de faire ! Devrais-je me sentir offusquée ou soulagée que tu ne saches considérer la valeur de la victoire que je t’accordais ? Tu n’avais pas l’air de comprendre ce que cela représentait. Que jamais, je ne baissais les bras, mais aujourd’hui ce fut bien des tiens dont je voulus m’extirper. Au moins, tu ne gonflais le torse pour fanfaronner d’un triomphe déloyal. Car, oui, ce serait ainsi que je le qualifierais. Ou alors, peut-être qu’en osant en rajouter une couche alors que mes pieds touchaient enfin à nouveau le sol, s’avérait être ta façon de savourer ta réussite ? Te ravissais-tu à enfoncer le clou, en m’humiliant derechef ? Il semblerait. De mon regard soutenant le tien, je te dardais, les joues légèrement gonflées face à ton impayable impétuosité. Joues qu’en plus d’une main passée sur mes cheveux, tu te payais le toupet de pincer. Mon réflexe fut sans appel. Aussi vif qu’un renard pouvait l’être, d’une frappe de mes doigts j’assénais vigoureusement les tiens, nullement autorisés à toucher la peau de mon visage. « Aiiish ! Sérieusement, tu veux mourir ? » persiflais-je quelque peu irritée par ton insolence, irrespectueuse et humiliante. Ma seconde main vint chasser celle que tu posais sur ma chevelure, la prenant entre mes doigts, l’abaissant et la gardant dans une ferme étreinte que j’espérais douloureuse. Des inepties exaspérantes, tu en débitait tant à la pelle que je ne savais presque plus par où commencer pour te corriger. Pour te rappeler de ne pas t’aventurer au-delà d’une limite qui ne saurait t’être permise. Alors de ma main libre, sous ton nez, entre toi et moi, j’énumérais : « Premièrement, je ne suis pas petite ! Je suis juste au-dessus de la moyenne de mon pays ! » Je ne prétendrais pas être grande. Toute façon, dans notre société, il n’y avait pas particulièrement de charme à posséder un corps de grande tige ! D’autant que les hommes de grandes tailles se faisaient également rares et que leur égo s’avérait froisser par une compagne dont la taille les dépasserait. Alors oui, peut-être étais-je légèrement en-dessous de la moyenne locale, de peu, mais pour une singapourienne, non je n’avais rien de petite. Et puis pourquoi encore une fois, je me retrouvais à devoir me défendre de cela ? J’enchainais donc : « Deuxièmement, tu n’avais pas besoin de faire ça pour m’embêter, ta seule existence suffit amplement ! » Je me reprochais seulement en cet instant d’être un peu trop sur les nerfs pour te fustiger de cette remarque aussi froidement que je l’aurais voulu. Car oui, je me sentais presque à fleur de peau mais pas au point d’être un volcan prêt à rentrer un éruption ou de faire souffler un blizzard haineux. J’étais juste… Pas contente ? Que même mon vocabulaire puisse en être altérer m’horripilait ! « Troisièmement, méfie-toi des crocs du bébé renard comme tu dis ! » Ta main que je détenais toujours dans la mienne, je la montais cette fois à hauteur de mon visage, te laissant comprendre que si encore une fois, tu t’osais à me pincer la joue ou que savais-je, je pourrais mordre. Aussi bien au sens propre que figuré ! Je t’avais prévenu depuis le début de te pas te fier à l’agréable apparence d’un renard à neuf queues !  « Et je ne suis pas le tien ! » Je repoussais ta main et la lâchais. Je te la rendais en symbole de rejet. De quel droit, te permettais-tu de m’appeler ton bébé renard ? De nous deux en plus, je me sentais bien plus la figure parentale et maternelle à devoir couver une nouvelle recrue empotée qui n’avait tout de même pas cesser de m*rder depuis son arrivée ! « Je croyais n’être mignonne qu’étant ivre ? » te rappelais-je ta propre remarque. « Or là, je ne suis parfaitement sobre, alors arrête de m’embêter ! » Et là, je m’entendis. Je me stoppais frappée par l’absence totale de crédibilité de ma prétendue férocité qui semblait avoir pris congé. Entre l’intonation de ma voix, concluant presque sur une pointe aigüe et ce mot qui… assurément sonnait plus comme étant mignon que virulent, j’étais en plus en train de perdre du terrain sur cette joute verbale.  « Raaaaah, ce que tu m’agaces ! »  D’un geste nerveux des mains, je trépignais. Puisque j’avais reconnu précédemment ma défaite, il s’annonçait préférable d’arrêter le massacre avant que tu ne parviennes à me charrier davantage, sans que je ne réussisse à te lapider de mots en réponse. Où s’en était allée ma redoutable colère ? « Viens, Jethro, on s’en va ! » Tournant les talons, je m’adressais à mon chien dont je récupérais la laisse. Celui-ci étrangement calme avait dû être tout de même sonné par sa précédente mésaventure. Néanmoins, ses yeux brillaient de curiosité à nous observer. Spectacle le divertissant tout particulièrement. Je lui fis signe de m’accompagner tandis que je me remettais en marche en direction de la sortie. « Quel dommage… Dire que j’étais prête à te reprendre mais… » À haute et audible voix, je soupirais ainsi, feignant de m’adresser à Jethro alors que tu le comprendrais, cette provocation à tout seul s’adresser. Regrettais-tu finalement ce plaisir interdit de m’avoir embêtée ? Si tu avais su tenir ta langue, il semblerait que ton job tu aurais pu garder. Soudainement, je m’arrêter et sur mes talons tournais pour te renvoyer la balle directement :  « Tu es tellement craquant quand tu es dépité que je ne peux renoncer à un tel plaisir des yeux… N’est-ce pas ? » Tu avais peut-être remporté une bataille mais pas la guerre. Je n’oubliais que, malgré mes piètres performances du jour, je détenais encore plusieurs cartes en main. Des cartes maitresses à l’instar de celle à laquelle tu paraissais tant tenir. Vas-tu te contenter de laisser filer ta chance aussi bêtement ? Ou essaieras-tu de te rattraper pour effacer les taquineries que tu venais de m’infliger ? À toi de jouer…
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Re: Trust In You #HaRa ♥ | Jeu 28 Déc - 10:55
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Serpent sifflant la mélodie du danger, tu ne semblais vouloir me laisser t’échapper cette fois encore. De ta main à ce regard que tu captivais, te rendais-tu compte du doux poison que tu insufflais dans mes veines ? Son délicat de ta voix, si tes mots ne savaient la rendre aussi douce qu’escompter,  il ne fallait qu’une tentative de ta part, une seule, pour faire naître sur mes lèvres ce sourire. Empreint d’amusement de par ta défense qui n’avait lieu d’être dans cette plaisanterie, de tendresse par cette innocence qui te définissait à merveille. Certainement, ne devais-je oublier cet intérêt que tu suscitais plus que de raison, plus que je ne l’admettrais à ma propre personne. Tel un jouet dont j’accordais le plus grand soin, tel un passe-temps qui ne saurait me lasser, tu incarnais une source de bonheur insoupçonnée et incompréhensible. Comment devais-je expliquer ce rire qui répondait à cet ordre sans fermeté. Te rendais-tu compte de combien tu pouvais être adorable ? A quel point pouvais-tu l’être même ? Comme si cette demande ne suffisait, te voir pester à mon encontre s’avérait bien plus attendrissant encore. Telle une enfant qui se verrait embêter par son aîné, ne pouvant le détester mais insinuant le contraire, tu te détournais enfin de moi. Mon regard t’accompagnait dans cet éloignement que je prenais comme une véritable fuite de ta part. « Arrête de m’embêter ! » soufflais-je en écho à tes mots précédents, mimant une enfant en colère. Ce souvenir ne saurait quitter mon esprit, encore une fois, dans un rire ma voix s’élevait doucement bien que retenue du mieux que je le pouvais. Chose que je n’eus longtemps à faire.

Ta froideur tu retrouvais, ton venin s’insinuait au creux de mes oreilles dans une douceur qui n’était aussi addictive que la précédente. Bien plus piquante, plus douloureuse et fourbe. Gumiho tu ne saurais mieux être. Mon cœur d’abord volé par tes charmes et vulnérable, tes griffes acérées tu venais planter dedans pour te délecter de sa souffrance alors que ces mensonges évidents à mes oreilles tu proférais. Croyais-tu pouvoir m’illusionner de la sorte ? Pas un seul instant tu n’avais eu l’intention de changer d’avis, j’en étais certain. Alors pourquoi jouais-tu ainsi à essayer me charmer de ces paroles qui ne sauraient être crues par leur destinataire ? Néanmoins, ce poison ne saurait venir à bout de mon assurance encore. N’avais-je en main une carte dont tu semblais oubliée l’existence ? Loin de moi l’idée de souhaiter jouer sur cette vidéo, c’était bien tes mots que j’allais te rappeler. « « Je sais faire la part des choses. » … C’était pas ce que tu avais dit ? En quoi ce que je viens de faire aurait pu changer ton avis d’une quelconque façon alors ? » N’attendant de véritable réponse à cette question, ces pas dont tu t’étais éloignés avec l’animal je rattrapais. Me penchant vers Jethro, une main sur son crâne, je me contentais de le fixer, les lèvres agrémentées d’un vague sourire. « Je ne me souviens pas avoir embêté mon employeur mais bien Hera, la cheerleader effrayée dans le noir au point de se blesser au pied. J’imagine que tu n’es qu’humaine toi aussi. » Une énième caresse j’adressais à l’animal, d’un baiser sur la truffe je le gratifiais avant de me redresser, le regard posé sur ton visage. Les adieux étant dits, ne m’imaginant un seul instant pouvoir revoir Jethro après cela, je m’attaquais à autre chose que ces mots : ce qui était arrivé. « Cela dit, avant que tu me jettes comme l’objet inutile et encombrant que je suis, sans oublier ennuyeux vu que je ne t’apporte aucun amusement en étant aussi prévoyant dans mon renvoi, je tiens à t’annoncer quelques trucs. La première, au moment des faits, j’étais en train de t’envoyer un message concernant le travail. Deuxièmement, Jethro a eu un gode en bouche grâce à un certain gumiho qui faisait du lancée d’objet étranges dans le parc. Troisièmement, dis-moi ce que j’aurais dû faire dans cette situation… » Mon index et mon majeur droit je levais en l’air, pointant le premier de mon index gauche alors que, jusqu’à présent, pas un seul instant mon regard n’avait quitté le tien. « Un, accepter de voler tes sous-vêtement par trois fois et les donner à ce type qui se serait fait plaisir en les affichant ouvertement, pour, éventuellement, effacer toute trace de la vidéo qui a été prise en sachant que toi, en tant que personne, tu aurais été blessée, sans doute humiliée et je ne sais quoi d’autre encore. Mais j’aurais de toute évidence gardé mon boulot puisque tu m’aurais juste considérer comme un pervers.. Bien qu’en soi ce soit déjà le cas en fait... » Sur mon majeur droit à présent, mon index se posait, l’intonation amère malgré moi après avoir énoncé seulement l’une des deux possibilités. « Deux, refuser ce chantage par respect pour ta personne, t’envoyer un message pour te prévenir de la situation dans laquelle ce bébé était, mais aussi te dire de faire attention après ce que j’avais entendu, quitte à laisser Jethro jouer deux minutes sans surveillance visuelle et finir dans cette situation de non-retour ? » Je n’attendais de véritable réponse de ta part et, d’ailleurs, je tournais bien vite la tête vers l’animal en soupirant. Ma main se posait sur son crâne doucement dans une caresse qui était certainement la dernière cette fois, mes pas, rapidement après celle-ci venaient à vous contourner, pour aller récupérer mon manteau laissé dans les vestiaires. Jamais je n’aurais choisis la première solution quoi que tu puisses en dire et, pas un seul instant, j’osais espérer te voir revenir sur ta décision précédente. C’était un fait, aussi limpide que l’eau, aussi évidente que la couleur du ciel ; je devrais simplement apprendre de cette erreur pour les prochaines fois : ne jamais considérer la personne avant l’animal ; elle ne savait le rendre.
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Re: Trust In You #HaRa ♥ | Jeu 28 Déc - 12:23
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Défaite difficile à avaler, je me hâtais d’entamer un nouveau champ de bataille sur lequel j’aspirais bien récupérer mon statut victorieux. T’excuserais-tu ? Sur tes paroles et plaisanteries désobligeantes reviendrais-tu ? Toi qui précédemment m’avait démontré être prêt à tout pour récupérer ton job, j’avouerais ne pas encore parvenir à cerner ta fierté. Plus que n’importe lequel de tes dire précédents, ce fut pourtant tes gestes, tes échanges avec Jethro qui m’avaient convaincue. Malgré l’obscurité, je n’avais été aveuglé de votre complicité. Le comprendrais-tu ? Que ton job, il t’était déjà rendu ? Que je ne me jouais à présent, qu’une poignée d’instants, de toi ? Petite vengeance pour ne m’avoir que trop embêter comme ce mot resterait inexorablement gravé dans un souvenir nous reliant. Nul autre que toi le portait aussi bien sur le front. Nulle autre que moi s’était retrouvée à le prononcer aussi naïvement, malgré elle, n’était-ce pas ?



Pourtant, tu n’eus la réaction attendue. Mes mots pour commencer, tu me renvoyas. Instinctivement, mes sourcils se fronçaient. Mes lèvres s’entrouvraient prête à rétorquer que je faisais parfaitement la part des choses, même maintenant ! D’une part, je ne pensais pas mon chantage et ne te le souhaitait qu’en juste retour de tes taquineries. D’autre part, j’aurais argument à prôner que ton immaturité m’avait incité à conclure que vraisemblablement, tu n’avais l’esprit à prendre cette responsabilité que mon chien représentait. Mais avant que je rétorque, ton accusation tu argumentas. On pourra dire ce qu’on voudra toi non plus, tu n’étais guère doué pour savoir déceler quand ton interlocuteur plaisantait. Voilà qu’à tour, tu prenais mouche. Une réaction piquée et piquante qui ne manqua inéluctablement pas d’être contagieuse. À entendre évoquer l’incident précédent, je serrais les dents. Avais-tu besoin de rappeler, de souligner, ce moment de vulnérabilité qu’à tes yeux j’avais dévoilé. Discrètement, mes poings se fermèrent. Tu ne te doutas probablement pas comme tu te redressas juste à temps avant que mon coup de pied ne parte pour te coucher sur le sol. Ramasse-poussière, une strate sociale qui te convenait à merveille ! À laquelle je te condamnerais si tu me blessais. Si tu trahissais cette confiance que bon gré malgré, je n’avais d’autres choix que de la placer en toi.



Le minois froid, je rendais toute sa fermeté à ton regard, le soutenant également du mien tandis que tu me faisais face. Tandis que situation inversée, tu étais devenu celui qui s’emportait et se défendait dans un discours qui s’annonçait long par ta seule accroche en énumération. Si je me détachais de mon être, si je nous observais d’un point de vue extérieur à l’instar de Jethro, ne ressemblions-nous pas un peu trop à des reflets dans le miroir ? Trop différents pour nous comprendre, nous nous révélions parfois si semblables. Deux amants qui n’auraient dû se rencontrer au risque d’éternellement batailler. Car, jamais aucun de nous deux ne semblaient se résigner à baisser les armes quand bien même elles n’auraient eu lieu d’être brandies. Pourquoi t’offusquais-tu tant de ce qui ne s’avérait être initialement qu’une boutade ? T’avais vexé à ce point ? N’étais-tu qu’un gamin ? Et pourtant, ton plaidoyer me révélait un sérieux insoupçonné de ta personnalité. À moins que je n’ai jamais voulu le voir jusqu’à maintenant ? 


Un regard septique, je t’accordais lorsque tu évoquais ta défense. À l’énonciation du jouer qui jamais n’aurait dû trouver place entre les crocs d’un chien, j’arquais un sourcil. J’aurais pu pensé que tu inventais. J’aurais pu m’étonner si tu n’avais par la suite prononcer le mot gumiho. De leur part, plus rien de me surprenait et toute la suite de tes dires ne m’apparue que d’autant plus probablement malheureusement. Cependant, décontenancée par ces faits, sur l’instant, je ne trouvais à rétorquer. Mon cerveau avait besoin de temps pour analyser. Traiter les données aussi bien que mes pensées et ressentis. Ressentiments d’agacement envers ses crétins dont je ne soupçonnais que trop aisément une liste de noms. Ils ne changeraient donc jamais. Ils ne me laisseraient donc jamais en paix. Quant à toi, qu’en était-il ? Que devrais-je t’exprimer ? Ressentir ? Je ne le savais. Dans mon trouble, je me perdais et pendant ce temps, les talons, tu tournais. Sans chercher à réagir, je te laissais repartir. Immobile un moment, je rompis le temps par un soupir et me retourna à mon tour. Au bout du large couloir, la porte de sortie, je franchis. Mais mes pas ne me conduisirent bien plus loin. Dos contre le mur, je m’arrêtais. Laisse en main, il semblerait que je t’attendais. Que Jethro et moi, nous nous attendions. Dans la fraicheur de l’atmosphère, mon souffle se fit vapeur se dissipant lentement dans l’air. À tes mots, je repensais. Je ressassais. Et je savais ce qui, dans mon coeur, il en était désormais.



Quand enfin, tu franchis à ton tour la porte de sortie, je supposais ta surprise à nous découvrir encore là. T’arrêterais-tu comprenant que je n’en avais fini avec toi ? Ou t’apprêterais-tu à passer ton chemin en nous ignorant ? Quoi qu’il en aurait été, je te devançais. Je me redressais. Un pas vers toi, j’effectuais. Le son de ma voix, je t’adressais. « J’imagine que je dois te remercier… » Je ne saurais prétendre être douce dans une intonation révélant principalement à quel point ces mots il n’était pas plus aisé que coutumier de te prononcer. Et parce que parfois, les gestes parlent mieux que les mots, la laisse je te tendais. Je t’invitais à la récupérer t’attestant ainsi qu’une fois de plus, ma confiance tu détenais. Que Jethro je continuerais à te confier. « Merci. » Mot prononcé peut-être sans tendresse, emprunt de maladresse mais soutenu par la franchise de mon regard qui se plantait dans le tien. Gage de ma sincérité. Habile maitresse de la langue, il m’arrivait parfois d’en perdre l’usage dans un registre que mon orgueil ne m’avait permis d’apprendre. Mes mains, je glissais ensuite dans mes poches. Mes yeux glissèrent jusqu’à Jethro auquel je souris. Sourire éphémère qui s’éteignit lorsque mon attention je relevais à nouveau dans ta direction. Les traits fermes, j’ajoutais néanmoins : « Et je n’ai pas peur du noir. » Je tenais à corriger ce point. Mine renfrognée et boudeuse, peut-être fut-ce aussi une façon de dissiper ce malaise qui m’enveloppait. La ressentais-tu toi aussi ? Cette gêne nous frôlant avec la délicatesse des premiers flocons de neige qui commençait à tomber en provenance du ciel qui nous couvait.
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Re: Trust In You #HaRa ♥ | Jeu 28 Déc - 22:16
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Seul dans ces vestiaires où je n’avais pied à mettre initialement, je me demandais si je n’aurais dû te laisser répondre à tout ce que je venais de te dire. Aurais-je dû y mettre plus de tact ? Si toujours tu ne connaissais quel animal avait blessé Jethro, si tu ne savais exactement comme cela s’était produit, à présent tu savais au moins pourquoi cela était arrivé. Mais le prendrais-tu en compte d’une quelconque façon ? Au bruit de tes pas résonnant dans le couloir, j’en venais à la conclusion que la réponse était assurément négative. Est-ce que je regrettais mes mots ? Certainement. Je n’aurais dû m’emporter et te dire tout ceci, tu n’étais celle après qui j’avais du ressenti et pourtant, tu fus celle qui en avait payé le prix. Une culpabilité certaine remplissant mon coeur, c’est d’un geste plus brusque qu’à mon habitude que je ramassais ce manteau au sol, de même pour ce portable gisant sur le banc où tu l’avais laissé la dernière fois. Plutôt que de l’abandonner ici, je préférais le récupérer. D’ennuis j’avais déjà eu suffisamment pour la journée, je ne comptais en rajouter dans les temps à venir. L’appareil retrouvait sa place dans ma poche, le vêtement revenait réchauffer mon corps alors qu’enfin, de ces vestiaires je sortais de nouveau. Ce couloir à présent vide je longeais d’un pas rapide, la porte je poussais avant de me stopper dans mon élan. Celle-ci toujours en main, mes iris te fixaient avec surprise. Que faisais-tu encore là ?

Un instant, je me posais la question, le suivant je me souvenais que tu souhaitais me voir être lapider par tes grands-parents. N’avais-tu eu assez pour aujourd’hui ? Devais-tu vraiment me faire subir cela ? Plongeant la main dans mon vêtement épais, la porte se refermant alors derrière moi, je t’observais faire ce pas en avant, attendant de t’entendre dire ce que j’attendais. Pourtant, ce fut tout autre chose qui passait tes lèvres. Contre toute attente, des remerciements tu venais à formuler, certes pas directement, mais rien que ces premiers mots me le faisaient comprendre. Silencieux, immobile, je ne savais ce que mon palpitant était censé ressentir. De la joie, à savoir que tu avais reconnu ma sincérité ? De la peur, à savoir ce que tu allais me faire subir une fois ces mots formulés ? Ou encore de la reconnaissance, pour avoir eu l’amabilité de me le dire bien que mon sort ne changerait en aucun cas ? J’en étais toujours persuadé, je n’avais rien fait pour récupérer ma place. Néanmoins, encore une fois, ce cœur tu affligeais, tu accélérais d’un simple geste. Par cette laisse tendue, quel était le message que tu souhaitais me faire passer ? Un instant j’hésitais avant de délicatement la prendre en main, une nouvelle fois. Confus, je n’osais dire mot, te fixant avec incompréhension alors que tu ne m’expliquais nullement ce que tout cela signifiait. Avais-je retrouvé ma place ? Si tel était le cas, la question qui me venait ensuite était : pourquoi ? Je repensais une nouvelle fois à ce que je t’avais dit,  cherchant une raison à ce revirement qui resterait certainement un mystère à mes yeux. Peu à peu, de ce choc dans lequel tu m’avais plongé je sortais, d’un sourire attendri je répondais à tes mots avant d’y joindre la parole. « Tu peux en avoir peur et le dire. C’est pas comme si j’allais le répéter à quelqu’un tu sais ? » Encore une fois, sous silence ces événements je passerais, telle la femme forte que tu souhaitais être, je te regarderais à partir de maintenant. Car c’était ton image et ta personnalité de ne jamais laisser personne s’approcher trop près, pas vrai ?

Si jusqu’à présent, c’était statue que je me faisais, rapidement, face à Jethro je courrais tel un enfant. « Mon bébé ! » lançais-je d’un ton empli d’un amour sans fin, mes mains passaient dans son pelage lui offrant caresses et étreintes sans compter, mes lèvres je déposais ici et là sur sa fourrure pour lui témoigner l’amour que je lui portais. « Je t’aime tellement ! Toi aussi t’as eu le cœur brisé de me voir partir hein ? Je suis désolé, je voulais pas. Je prendrais soin de toi d’accord ? La prochaine fois je t’achète des gâteaux pour me faire pardonner, ça te va ? Ou tu préfères un jouet ? Jouet ? Ou gâteaux ? » Ma main droite j’agitais en parlant du premier, ma main gauche tenant la laisse de l’autre, certain qu’il saurait choisir quel serait le prochain présent que je lui achèterais. Le temps de sa décision, je levais le nez vers toi, les mains toujours face à l’animal. A ce moment, je remarquais ces flocons virevoltants dans les airs, m’arrachant une grimace momentanée. Je détestais cela, vraiment et de cet événement naturel je comprenais une seule chose : il allait faire encore plus froid dans les jours à venir. De quoi me donner une bonne raison de rester enfermé. « Merci de me donner une seconde chance. » Je t’étais reconnaissant, de la plus honnête et sincère des façons.
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Re: Trust In You #HaRa ♥ | Ven 29 Déc - 10:38
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Léger noeud à l’estomac, ta réaction, j’appréhendais. Saurais-tu te contenter des quelques mots que je prononçais ? Mes remerciements, les accepterais-tu sans plus en demander ? Te retiendras-tu de réclamer davantage d’explications de ma part ? Ou saisirais-tu l’occasion pour me rabaisser ? Rejeter, plus que mon pardon, des excuses à demi mots ? Je ne saurais les formuler. Te remercier me demandait déjà bien assez. Néanmoins, si j’étais souvent bornée, je n’en étais pas totalement dénuée de bon sens non plus. Hâtivement, je t’avais jugé et condamné. À tort, sans que tu ne puisses t’explique. Peut-être qu’à travers ce mot, merci, je reconnaissais aussi que tu puisses ne pas être si mauvais… Quelqu’un de bien… Mais néanmoins un crétin. Crétin qui ne savait pas quand tenir sa langue ! À moins qu’au contraire, tu entrais parfaitement dans le jeu dont j’avais ouvert la voie pour détourner le sujet. « Je n’ai pas p… » Mais tu ne m’écoutais. Désintéressé de moi, tu fondais déjà pour Jethro t’exclamant bruyamment à son attention. Un soupçon décontenancé, je restais immobile à vous observer. À te regarder. Si tu me taquinais, sur les points sensibles, tu n’insistais. Du moins, à partir du moment où tu en étais conscient. Pour cela aussi, il semblerait qu’en silence, de mon regard qui te couvait, je te remerciais. Souhaitais-je encore vraiment que tu disparaisses ? Que dans ma vie, tu ne sois jamais apparu ? Il y avait-il seulement un sens à cette réflexion ? Quand bien même je le souhaiterais, le temps je ne pourrais remonter. Quant à te chasser… mon pressentiment me tromperait-il si je disais que tout espoir me semblait peine perdue ? Doucement, je soupirais, plus amusée que sincèrement désabusée. « Quel gamin ! » soufflais-je sans m’en cacher, feignant presque de pester. De haut, je te prenais un peu mais ma distance s’avérait trahie par le sourire qui poussait aux coins de mes lèvres. Au fond de moi, mon coeur était touché par votre complicité et cet amour que tu portais à ce compagnon qui m’était cher. À vous regarder faire, il semblerait que je puisse presque en être envieuse. Envieuse duquel ? De toi qui entreprenais de t’attirer toute l’affection de mon chien ? De lui qui recevait tant de tendresse et de chaleur, à la fois dans la douceur et la joie, dans les caresses et les jeux ? Oui, Jethro était bien chanceux. « N’en fais pas trop non plus… » me mêlais-je finalement à votre petit échange. Pas de raison que je reste sur le carreau tandis que je méritais tout autant d’être au centre des attentions. Au centre de vous deux car, Jethro était mon chien et non pas le tien. Quant à toi, tu étais… mon employé et l’un de mes renards. Et puis, tu avais l’air ridicule à en rajouter de la sorte alors que vous n’aviez été séparés réellement qu’une poignée d’instants. D’autant qu’encore une fois, Jethro était mon chien ! « Et ne lui donne pas n’importe quoi à manger ! » En avant, je me penchais et de mes doigts, je touchais ta main gauche, la sélectionnant à la place de Jethro. Le verdict serait jouet. Tu savais très bien qu’il fallait se montrer rigoureux et vigilant sur le régime alimentaire d’un grand chien. Les moindres petits écarts pouvaient amener à une dérégulation de son transit. Des friandises spécialisées, de temps en temps, pour le féliciter, pourquoi pas, mais sinon, interdiction de le nourrir en-dehors de ses repas. Pire encore, je n’osais pas imaginer la scène s’il commençait à quémander à table à mes grands-parents. Ma grand-mère le ferait servir un plat de résistance…

Ma tête se tournant instinctivement face à ton visage tandis que tu t’adressais à moi, je croisais ton regard. À ton tour, tu me remerciais. Je ne saurais prétendre le mériter, mais je n’eus à douter de ta sincérité. Tout comme, si tu ne l’avais pas fait sans doute me serais-je plu à te le faire remarquer. M’ôtais-tu donc là un petit plaisir de t’araser ? Peut-être, cependant, que tu le prononces spontanément fut plus… touchant ? Si mon coeur crut manquer un battement, je n’en laissais rien paraître. Avec neutralité et détachement, je te répondais simplement :« Nous sommes quittes. » Mes yeux se détournèrent captant le salut offert par les flocons de neige. Parfait échappatoire pour ne plus avoir à rencontrer ton regard. Que te dire de plus ? Les situations d’excuses ou de remerciements émis de ma bouche me mettait mal à l’aise, me désemparait, faute d’habitude car trop fière pour les prononcer généralement. Cependant, un tel visage je ne voulais te montrer. Pas davantage, tu n’en avais déjà que trop vu de mes facettes cachées pour un étranger. Alors, les bras croisés devant moi, le menton, je redressais. Ma prestance, je renforçais et ajoutais : « Et que cela ne se reproduise plus ! » Claquement de voix ferme et autoritaire, d’un pas, je me mis ensuite en marche sous la lente chute de fins flocons blancs. Pourtant, lorsque vers vous, je me tournais, instinctivement, les traits de mon visage adouci, je souriais :  « Rentons cette fois ! Au dortoir, et tous les trois ! » m’exclamais-je d’un ton jovial et chaud. Une main vers l’avant je tendais. Au coeur de ma paume quelques flocons je recueillais. Oui, nous rentrerons tous les trois et pour nous épargner d’avoir à expliquer auprès de mes aïeuls la raison de ce bandage de maintien sur la patte de mon chien, cette nuit, il resterait avec nous.

Premières neiges, premiers instants où, sans le savoir, deux coeurs rencontrés par hasard se destinaient à devenir non plus, lui et elle ou toi et moi, mais Nous.
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