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growing pains ; twins

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growing pains ; twins | Jeu 29 Mar - 18:19
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growing pains
matsuda twins ♡

il faisait noir dans ton appartement. tout était fermé. tu t'étais plongé dans l'obscurité en cette journée sombre. le silence régnait dans les lieux. tes filles n'étaient pas là, ta mère était venues les chercher un peu plus tôt dans la matinée. tu préférais être seul pour affronter tout ce que cette journée représentait pour toi. il y a quatre ans de ça, sowon, la mère de tes filles et ton premier amour, avait mit fin à ses jours. la nouvelle avait été violente pour toi, c'était un énorme coup de batte derrière la tête. depuis tu ne t'en ai jamais vraiment remit, bien que tu passes ton temps à prétendre que tout va bien, quand vient le jour de sa mort, le masque tombe. c'est le seul jour de l'année où tu choisis d'être seul, c'est le seul moment où tu ne veux voir personne y comprit tes filles. tu souffres beaucoup trop pour vouloir passer la journée avec elles, tu aurais trop peur qu'elles ressentent que ça ne va pas, hors elles ont besoin d'un père qui puisse assurés avec elles. et aujourd'hui, c'est la seul fois où tu ne peux pas assuré, tu t'en veux mais c'est comme ça. c'est le jour où tu préfères t'enfermer, te plonger dans le noir et passer la journée seul. toi qui déteste la solitude, en ce jour tu la choisie pour éviter d'avoir à montrer que tu souffres encore de tout ça. tes proches s'en doutent et il est bien difficile de leur cacher ta souffrance mais c'est pour les autres que tu fais ça, ceux qui ne se doutent pas de tout ça. ceux qui pensent que tu es complètement remit de tout ça ou bien ceux qui ne savent rien de cette histoire. en bref, c'est une journée où tu n'as pas la force de prétendre et où tu préfères affronter seul et, à l’abri des regards, le chagrin qui te frappe. alors tu erres dans ton appartement comme un zombie, alternant entre le canapé et le lit, tu ne fais que ruminer tes regrets. tu aurais pu la sauver si t'avais su l'écouter au bon moment. tu n'as pas su la prendre au sérieux quand elle te parlait de ce qu'elle ressentait, de ce qu'elle vivait et maintenant, il est trop tard. il ne te reste que des regrets et les souvenirs de sa présence. tu es toujours le premier à dire qu'il ne faut jamais avoir de regrets et pourtant, tu ne peux t'empêcher d'en avoir. ça te rend complètement fou tout ça, tu sens bien que tu bouillonne, que repenser à tout ça te pousse à te sentir totalement impuissant face à tout ce qu'il s'est passé. toute cette impuissance se transforme en colère et tu ressens le besoin d'expulser tout ça, alors tu prends le premier verre qui te passe sous la main et tu l'explose sur le sol. un élan de rage qui s'exprime et tu te sens apaisé pour quelque minutes. tu te laisse tomber sur le canapé baissant la tête, abattu. le silence reprend sa place dans l'immensité de la pièce te laissant seul avec ses pensées devenues trop bruyantes. pourtant le silence se brise quand tu entends qu'on sonne à ta porte. rapidement, tu relève la tête sans pour autant te lever. tu n'as envie de voir personne et tes proches le savent. alors qu'est-ce que tu dois faire ? ignorer ? faire comme si tu n'étais pas là ? tu finis par te lever marchant doucement jusqu'à la porte. tu hésites quelques longues secondes avant d'ouvrir. tu découvre alors akiko qui se dresse devant toi. un soupire. elle le sait, ce n'est pas le jour pour que vous vous voyez. c'est tout sauf le moment. « tu sais bien que c'est pas le jour, aki. » tu es rarement aussi sérieux que maintenant, ce qui prouve bien la gravité de ton état. tu ne l'invite même pas à entrer. tu restes là devant la porte entre ouverte. « je veux rester seul. » ajoute-tu, la fixant. est-ce que tu avais vraiment besoin d'être seul ? ou c'était juste une manière pour toi de ne pas montrer ta souffrance ? ta sœur le sait bien, tu n'aime pas la solitude et c'est pour ça qu'elle est là mais tu la repousse même si tu sais d'avance que c'est peine perdue.



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Re: growing pains ; twins | Dim 13 Mai - 21:18
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growing pains
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c’était le jour de sa mort. tu connaissais cette date par cœur, parce qu’elle avait affecté akira et toi par la même occasion. sauf que même si tu étais proche de sowon, celui qui avait le plus souffert était ton frère parce qu’elle était la mère de ses enfants et probablement la femme de sa vie. t’avais été là pour akira, peut-être pas de la manière qu’il aurait voulu. tu l’avais soutenu, avait séché ses larmes, l’avait enlacé pour qu’il pleure de tout son saoul. tu t’étais occupée de tes filleules pour lui laisser le temps de se remettre de ses émotions. mais tu n’avais pas été la meilleure des sœurs. tu sais qu’il aurait voulu que tu fasses tellement plus pour lui, que tu montres que derrière ton cœur de pierre tu avais un véritable cœur. mais t’avais fait le plus possible et ça t’avait pas forcément demandé d’efforts, mais tu avais été mal à l’aise. c’est pour cette raison qu’il fallait que tu te rattrapes aujourd’hui. chaque année c’était le même schéma. tes nièces étaient chez votre mère et akira passait cette journée enfermé chez lui sans voir personne. mais tu ne pouvais pas le laisser seul, pas alors que le chagrin le rongeait. il fallait que tu fasses quelque chose pour lui. tu as donc été acheté de la glace et quelques films à regarder avec lui, ainsi qu’une bouteille de vodka. ça l’aidera sûrement pas vrai ? tu sais qu’il veut être seul dans cette épreuve mais tu n’as pas le cœur de le laisser réellement seul. après tout et s’il faisait une connerie ? tu le connaissais assez pour savoir qu’il n’en ferait pas, mais la douleur et la souffrance faisaient souvent faire des choses qu’on ne pensait pas faire un jour. alors, tu conduis jusqu’à chez lui et quand tu arrives devant chez lui tu sonnes, brisant sans doute son moment de quiétude. t’attends quelques secondes avant de sonner à nouveau et pas plus longtemps avant que ton frère n’apparaisse dans l’embrasure de la porte. tu remarques de suite qu’il a une gueule à faire peur et que pour une fois, la peine se lit sur son visage. tu ressens comme un coup de poignard dans le cœur en te rendant compte de tout ça. il a pris dix ans en l’espace de quelques heures. tu n’écoutes que d’une oreille ce qu’il te dit et tu te faufiles à l’intérieur sans attendre qu’il t’invite. il veut être seul, mais oui. tu le connais akira, il n’aime pas être seul. « j’ai de la glace, des films et de la vodka. autant faire quelque chose de constructif si tu restes enfermé. » tu fais comme chez toi, ouvrant les volets et les fenêtres pour laisser entrer la fraîcheur et aérer un peu cette pièce noire. c’est de suite plus vivant et tu t’actives dans la cuisine pour sortir des verres, ainsi que prendre des cuillères pour la glace. « choisis le film qu’on va regarder akira. » ils sont sur la table basse. tu les as posé là lorsque tu as fait ton tour pour que la lumière entre dans la pièce. tu sais qu’inévitablement à un moment, il va t’engueuler, te demander de sortir parce qu’il ne veut voir personne. mais tu vas rester là qu’il le veuille ou non. t’es loin de te douter que ce que tu penses être une bonne méthode pour lui redonner le sourire allait être un complet désastre. mais comment tu aurais pu savoir que ce serait le cas. t’es tellement pas douée dans ce domaine akiko. tu n’as jamais su réconforter les gens et encore moins ton frère. il t’en veut sûrement pour ça, mais tu n’en as pas conscience. tu es trop occupée pour le voir. tu reviens donc vers le salon, les verres remplis d’alcool, la glace et les cuillères dans la main. tu déposes le tout sur la table basse et tu te retournes vers akira, un léger sourire sur les lèvres. « allez dépêche-toi de venir par ici, la glace va fondre. » et tu te détournes de lui pour venir t’asseoir sur le canapé. ou plutôt tu te jettes dessus, ramenant tes pieds sous tes genoux en tailleur. t’es persuadée que c’est exactement ce qu’il lui faut et tu ne lis pas forcément les signes comme quoi il est prêt à te faire la peau. mais comment tu pourrais le voir, alors que tu es sûre de faire la bonne chose ?



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Re: growing pains ; twins | Mer 30 Mai - 1:15
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growing pains
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tu n'étais pas vraiment un solitaire. la solitude n'avait jamais vraiment fait parti de ta vie. depuis tout petit, tu avais toujours été entouré que ce soit par ta famille ou par tes amis proches. tu n'aimais pas spécialement être seul sûrement parce que ça te faisait un peu peur de te retrouver en compagnie de toi-même alors tu fuyais la solitude en étant avec les autres. pourtant, aujourd'hui c'était différent. la date te frappait tous les ans depuis trois ans apportant avec elle son lot de souffrance. souffrance que tu ne pouvais cacher. les choses qui te revenaient en pleine gueule étaient bien trop violentes pour que tu puisses les encaisser avec le sourire comme tu le fais souvent. la douleur de son absence est bien trop difficile à caché en ce jour. aujourd'hui, tu ne peux pas prétendre. tu ne peux pas faire comme si tout allait bien comme il peut t'arriver de le faire. non, ta peine est bien trop grande. elle ressurgit comme une plaie qui n'aurait pas cicatrisée. elle te rappelle que le deuil n'est pas encore fait, que sa mort a brisé une partie de toi, que son absence laisse un vide en toi. c'est un jour où la simple présence de tes filles suffit à te rappeler la culpabilité de n'avoir rien pu faire pour sauver leur mère. pourtant, tu le sais bien, c'est aujourd'hui que tes filles ont le plus besoin de toi mais leur père n'assure pas, il ne peux pas assurer son rôle. tu ne peux pas, la tristesse est trop grande et tu ne veux pas leur imposer ça. il est hors de question pour toi qu'elles te voient comme ça. en fait, il est hors de question qu'on te voit comme ça. ni tes filles, ni ta famille, ni tes amis. personne ne doit te voir comme ça. néanmoins, quand on toque à ta porte, tu sais de qui il s'agit, tu t'en doute et quand tu vas pour ouvrir la porte après quelques secondes d'hésitation, tes doutes se confirment : c'est akiko. ta sœur le sait, tu ne veux voir personne pas même elle. mais ça reste ta sœur, elle viendra peut-être importe ce que tu lui diras. tu ferais la même chose si c'était elle à ta place, à aucun moment tu ne la laisserais seule même si c'est ce qu'elle veut. cependant, tu lui fais comprendre que tu ne veux pas la voir comme si ça pouvait la faire fuir. akiko est comme toi, elle ne lâchera rien alors sans même prendre en compte ce que tu lui dis, elle entre dans l'appartement allant ouvrir les fenêtres et les volets. tu soupires en grimaçant devant la lumière du jour. « j’ai de la glace, des films et de la vodka. autant faire quelque chose de constructif si tu restes enfermé. » elle file dans la cuisine et tu reste là planter dans le salon incapable de bouger. tu es un vrai zombie, on pourrait presque te croire mort tant tu fais peur à voir. tu n'as pas la tête à boire de l'alcool, ni à regarder des films, non tu n'as la tête à rien. tu te sens comme une âme en peine en attendant que la journée s'écoule. « choisis le film qu’on va regarder akira. » tu la regarde faire dans la cuisine tandis que tu sers les poings. tu ne veux pas qu'elle reste, tu te connais assez pour savoir que tu n'es pas en état pour la recevoir, ni pour faire des efforts pour passer une bonne journée. tu ne veux pas que tout ça se termine en dispute. tu viens te frotter le visage avant que ta sœur revienne dans le salon avec les verres chargés d'alcool et la glace. « allez dépêche-toi de venir par ici, la glace va fondre. » elle insiste, tu sens que tu as les nerfs à vif, que la colère bouillonne en toi. ce n'est pas contre elle, elle cherche juste à te réconforter, à te sortir de cette journée pourrie. « je t'ai dis que je voulais être seul. » commence-tu par dire alors que tu fais quelques pas vers la table basse. tu sers la mâchoire, combien de temps avant que la colère que tu as apaisée quelques minutes plus tôt ressurgisse ? « tu sais très bien que rien de tout ça me fera changé d'avis, je veux pas te voir. » tu relève ton regard vers elle. tu ne plaisante pas, tu ne veux pas la voir, pas dans cet état. « je veux que tu me laisse et me pousse pas à le répéter une deuxième fois. » oui, c'était une menace d'une certaine manière. tu sentais bien que la colère s'agitait dans tes veines, qu'elle voulait sortir et s'exprimer mais ce n'était pas contre elle qu'il fallait que ça sorte sûrement parce que tu étais effrayé de ce que tu pourrais lui dire.



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Re: growing pains ; twins | Jeu 14 Juin - 13:06
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growing pains
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ce jour est un jour difficile pour akira. tu le sais et le comprends. mais tu sais aussi qu’il ne devrait pas rester seul. qu’est-ce qu’il va faire seul à part ressasser ses idées noires ? ça ne fera pas revenir sowon, il le sait autant que toi. c’est pour cette raison que tu te ramènes chez lui malgré le fait qu’il veuille rester seul. tu le connais ton jumeau, il n’aime pas la solitude. alors, tu t’imposes chez lui évoluant comme si ce qu’il te disait n’avait pas d’importance. bien sûr que ça en a. mais en ce moment, il n’est pas dans son état normal. tu le sais parce que tu as vu ses yeux. ils reflètent plus de tristesse que les autres jours et pire que tout, il a laissé ses filles à ta mère. donc, tu sais qu’il a besoin de compagnie. tu continues donc de faire comme chez toi, ouvrant les volets et préparant la glace et la vodka pour votre journée film. il n’y a rien de mieux que ça pour remonter le moral de ton jumeau. tu sais que tu abuses et que tu devrais pour une fois écouter ce qu’il te dit et accéder à sa requête. mais tu n’as pas envie. d’abord parce que tu ne peux pas accepter le fait qu’il soit seul et aime ça alors que ce n’est pas dans sa nature et que parce que même si tu ne l’avoueras jamais, tu as peur de ce qu’il pourrait faire. et s’il se tuait comme elle ? et s’il vous laissait tous seul ? tu espères du plus profond de ton être que ça n’arrivera jamais, mais tu as quand même cette peur au fond de toi qui ne veut pas partir. alors, tu es là pour ça aussi quitte à ce qu’il t’envoie chier. tu finis par venir t’asseoir sur le canapé et insister pour qu’il te rejoigne. tu entends très bien le ton de sa voix qui change. il devient menaçant et colérique. mais toi tu ne changes pas de comportement. il ne te fait pas peur akira autant physiquement que mentalement. tu n’as jamais eu peur de lui, même lorsque vous étiez plus jeunes. pourquoi ? parce que tu le vois toujours comme ce gamin pleurnichard qui a peur des araignées. pourtant, il a grandi tout autant que toi. maintenant, il a une famille et des responsabilités alors que toi, tu fais encore la gamine. est-ce que tu es jalouse ? peut-être bien. mais pas de sa famille, juste du fait que lui ait grandi sans toi, qu’il t’ait laissé sur le bord de la route alors qu’il prenait le train vers la vie d’adulte. t’as presque l’impression d’être un chien qu’on abandonne sur une aire d’autoroute parce que c’est l’été et qu’on a plus besoin de lui. tu pousses un soupir alors que tu reposes ton bol de glace et que tu te masses les tempes. « tu veux bien arrêter de faire l’enfant akira. » tu parles comme ta mère, tu le sais et ça risque de l’énerver encore plus. ça aussi t’en as conscience. « tu as déjà foutu tes filles à la porte en les amenant chez maman. tu veux réellement me foutre moi aussi à la porte ? » tu connais déjà sa réponse parce qu’il t’a dit qu’il ne le répèterait pas deux fois. il est sérieux, il ne veut pas de toi ici. pourtant, tu n’as aucunement l’intention de bouger ton cul de son appartement. « tu crois vraiment que t’enfermer tout seul le jour de sa mort changera quelque chose. elle est morte oui mais toi non. et tu as des obligations envers ta famille. au moins, si tu ne le fais pas pour nous, fais le pour tes filles. elles ont besoin de leur père plus que tu ne le crois en ce jour. » tes filleules sont loin d’être idiotes. même si elles sont trop jeunes pour réellement comprendre ce que cette journée implique, elles savent que c’est une dure journée pour leur père. on dit bien que les enfants ressentent les émotions de leurs parents et c’est exactement le cas des filles de akira. en ce jour, elles sont toujours moins souriantes, plus renfermées, moins elles-mêmes, tout comme leur père. tu finis par te lever pour lui faire face. bon tu dois quand même lever un peu la tête parce que ton mètre soixante ne te permet pas d’avoir tes yeux à la même hauteur que les siens, mais tu n’as plus cette sensation d’être dominée par lui. « donc, si tu ne veux pas les voir elles, tu vas devoir te coltiner la présence de ta sœur. » tu lui souris ne sachant pas très bien si tu devrais le prendre dans tes bras ou non. c’est sûrement ce que tu devrais faire, mais t’as pas réellement le courage de le faire. à la place, tu te rassieds. « choisi le film maintenant s’il te plait. » tu mets sa patience à rude épreuve, mais c’est comme ça qu’est votre relation après tout.



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Re: growing pains ; twins | Dim 29 Juil - 0:31
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growing pains
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la noirceur de son appartement reflétait bien l'état d'esprit d'akira, il était mal, en colère et rongé par la tristesse. comme tous les ans, il fuyait dans l'obscurité pour se faire oublié, pour ne pas avoir à montrer aux autres qu'il souffre. ça ne dur qu'une journée, vingt quatre heures où il préfère se faire oublier, où il préfère être seul pour pouvoir laisser la peine qu'il arrive à cacher tous les jours sortir. pourtant, son entourage le sait bien, akira n'est pas ce qu'on peut définir comme solitaire, bien au contraire il l'a trop souvent été en prison pour vouloir revivre ça mais malgré tout, comme un supplice qu'il s'impose, il veut être seul, refusant l'aide qu'on lui propose. à croire que ça soulage sa conscience, que ça le fait se sentir un peu moins coupable de sa mort. et puis, il le sait il est incapable d'être celui qu'il est d'habitude en cette journée. il montre bien trop ses faiblesses aujourd'hui pour pouvoir faire face au regard inquiet de ses filles. il aimerait pouvoir être présent pour elles, mais il en est incapable, c'est lui demander trop d'efforts, c'est lui demander l'impossible. il se sent coupable de ça aussi, de ne pas être assez fort pour elles, même aujourd'hui. tous les jours, il essaye d'être un père exemplaire, d'être là pour deux mais en ce jour, il n'est pas assez fort pour ça, il n'est même pas assez solide pour la tristesse qui le frappe alors devoir affronter le regard de ses filles, il en est hors de question. depuis trois ans, les petites le savent, ce jour-là elle le passeront sans papa, loin de lui sans trop comprendre pourquoi. il ne leur a jamais vraiment dit dans le but de les protéger de l'inquiétude. à cet âge-là, les enfants s'inquiètent vite et akira refuse qu'elles soient prise d'inquiétude. leur papa ira mieux demain, quand cette maudite date sera derrière lui.
malgré son souhait de rester seul, akira savait bien que quelqu'un viendrait quand même le voir. et il savait bien que ça serait sa sœur. il avait beau lui faire comprendre qu'il ne voulait pas la voir, qu'il préférait qu'elle ne vienne pas pour ne pas avoir à le supporter dans cet état, akiko s'en foutait. tous les ans, elle venait même s'il l'interdisait de mettre les pieds chez lui. s'il n'était pas si renfermé sur lui-même, il pourrait la comprendre, il serait le premier à venir la voir si elle se sentait mal. mais quand il s'agissait de toi, les choses étaient différentes. la preuve étant qu'à peine elle fut à l'intérieur, il l'envoyait déjà chier. il ressentait de la colère qu'il ne voulait pas faire subir à sa jumelle, parce qu'il le savait bien, il pourrait bien lâcher des mots qu'il regretterait. il préférait qu'elle parte maintenant avant qu'il se revoit à nouveau exploser un verre devant elle. « tu veux bien arrêter de faire l’enfant akira. » sa phrase lui fit lever les yeux au ciel, il n'y avait rien d'enfantin dans ses réactions, c'était simplement une manière de la protéger elle de la colère qui l'habitait aujourd'hui. il ne voulait aucunement lâcher ses nerfs sur elle, c'était sa jumelle, sa moitié, elle ne méritait pas d'être un punching ball. « tu as déjà foutu tes filles à la porte en les amenant chez maman. tu veux réellement me foutre moi aussi à la porte ? » il déposa son regard sur elle, les poings serrés en sentant que la colère qu'il avait calmer à peine plus tôt revenait de plein fouet. « akiko, ne reste pas là, tu sais comment ça va finir... » il lui disait ça sur un ton défaitiste. ni elle ni lui n'allait changé d'avis, la dispute était inévitable. akira ferma les yeux quelques instants priant sûrement pour que les choses se passent bien. sa remarque ne change rien, akiko continua en parlant de ses filles, de sowon. tout ce qu'il ne fallait pas dire en somme. akira vint secouer la tête regardant à nouveau vers le plafond. il se mit à marcher d'en l'espoir que ça le calme mais en vain, les paroles de sa sœur raisonnaient dans sa tête et ne faisait que le rendre un peu plus en colère. ce n'était pas contre elle, au fond elle avait raison, ses filles avaient besoin de leur père encore plus aujourd'hui. mais akira n'était pas prêt à faire semblant que cette journée n'était qu'une journée banale. akiko se leva du canapé pour venir lui faire face pour appuyer un peu plus sa volonté de ne pas bouger d'ici. akira la regarda droit dans les yeux alors qu'elle finit par lui sourire. sa sœur n'a jamais été douée pour remonter le moral des gens, ou du moins exprimer son attention envers les autres et, akira en souffre par moment -bien qu'il ne le dise pas-. alors est-ce qu'aujourd'hui akira n'aurait pas eu besoin d'un signe d'affection quelconque de sa sœur ? peut-être, il n'en savait rien, il était bien trop en colère pour savoir de quoi il avait besoin. « non akiko, y'aura pas de films, y'aura pas de toi et moi aujourd'hui. j'ai besoin d'être seul, et tu me dois bien ça après les douze mois de ma vie que j'ai foutu en l'air pour ta gueule. » il faisait référence à la prison, pour la première fois depuis très longtemps, et c'est tout ce qu'il ne voulait pas dire. c'était son choix de faire de la prison pour elle, mais comme il ressentait le besoin de s'énerver contre quelqu'un, c'était contre elle qu'il lâchait ses nerfs. il s'en voulait déjà d'avoir ramener ce sujet sur la table, akiko en avait souffert elle aussi et elle ne demandait pas à ce qu'on lui rappelle tout ça. « maintenant, si tu veux bien dégager d'ici et faire ce que je te demande pour une fois dans ta vie... » il s'écarta d'elle, lui tournant le dos et marcha quelques pas dans l'espoir qu'en se retournant sa jumelle est déguerpit. il en doutait fortement, il le savait déjà, sa sœur allait jouer avec sa patience et le pousser à dire des choses qu'il regretta d'ici demain.



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Re: growing pains ; twins | Dim 19 Aoû - 13:11
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insister autant auprès de akira n’est pas une bonne idée. tu le sais, il est comme toi. il suffit qu’on vous pousse un peu pour que vous partiez au quart de tour. pourtant, aujourd’hui, t’es prête à subir les conséquences de tes actes. tu ne laisseras pas ton jumeau seul en cette journée. il a besoin d’une présence, plus qu’il ne le pense et rester seul ne l’aidera pas à surmonter la mort de sowon. tu as la certitude qu’il est persuadé que rester seul arrangera sa peine et la fera partir. mais tu sais que ce n’est pas vrai. au contraire, être seul ne lui apportera que de la peine encore plus que maintenant. alors tu insistes, le pousses dans ses derniers retranchements et quand il te dit que tu sais comment ça va finir, tu pousses un soupir. ça va finir en dispute, mais tu ne peux pas partir. tu ne peux pas concevoir de laisser ton jumeau, l’homme que tu aimes le plus au monde, même si tu préfèrerais qu’on t’arrache les ongles un à un au lieu de lui dire, dans une détresse pareille. c’est pour ça que la famille est faite. alors, tu tires encore plus sur la patience de akira. tu le sens se tendre encore plus et tu n’arrives pas à te montrer plus compatissante. c’est tout ce que tu peux lui offrir en ce moment. tu n’as jamais été douée pour consoler les gens, leur montrer que tu les aimes ou même l’exprimer. et jusqu’à maintenant, ta famille avait réussi à s’y faire. il t’arrivait de faire des câlins aux jumeaux, mais ça n’était jamais bien longtemps. akira en avait aussi et tes filleules, mais si tu pouvais éviter, tu le faisais. tu n’étais pas une grande tactile et tu n’aimais pas spécialement que quelqu’un vienne dans ton espace personnel. pourtant, aujourd’hui, c’était sûrement ce dont akira avait besoin. que tu sois là pour lui physiquement, mais aussi que tu lui donnes de l’amour. mais tu n’en étais pas réellement capable. tu continues donc à le pousser et lorsque tu finis, tu sens clairement la tension dans la pièce. toi tu n’as aucune animosité envers ton frère et lui semble en avoir plein. du coup, quand il ouvre la bouche, tu t’attends à ce qu’il t’engueule et te fasse partir. mais non à la place, il t’envoie dans la gueule son passage en prison. tu prends le coup, le souffle court alors que tu poses sur lui un regard ahuri. non mais il se fout de la gueule de qui lui ? tu lui as jamais demandé de prendre ta place. c’était ton erreur d’avoir fait confiance à ce type et c’était akira qui avait insisté pour prendre ta place. tu sens tes yeux s’embuer toi qui ne pleure jamais. t’aurais jamais pensé qu’un jour son acte de gratitude te soit renvoyé en pleine gueule de cette façon. tu avales difficilement ta salive sans prêter à la suite de ses paroles. t’es trop sur le cul pour écouter. comment peut-il te dire ça ? comment ose-t-il te rejeter la faute sur toi ? tu souffles une fois ou deux pour arrêter ce flot d’émotions de traverser ton corps, ne gardant que la colère qui grandit en toi un peu plus à chaque seconde. « tu te fous de ma gueule akira ? » tu demandes, la voix sifflante et le souffle encore court à cause de cette révélation qui t’a surprise. tu as toujours du mal à croire que ces mots sont sortis de la bouche de ton frère lui qui est toujours si prompt à vous protéger les jumeaux et toi. et maintenant il te le reproche ? tu ne le comprends pas et même si ce n’est que la colère et la souffrance qui le fait parler, tu n’arrives pas à ne pas lui en vouloir. tu ne sais même pas si tu pourrais lui pardonner de t’avoir lancer ça à la gueule. tu veux bien faire des efforts, venir le voir, le soutenir dans les coups dur, mais là c’est trop pour toi. tu as beau jouer la femme forte, tu n’es pas aussi forte que tu veux bien le laisser croire. tu es aussi une jeune femme avec des sentiments, un cœur qui bat et une fierté à ne pas piétiner. et c’est exactement ce que ton frère fait en ce moment. « je t’ai jamais demandé de prendre ma place. tu l’as fait comme un grand garçon. c’était mon erreur, ma responsabilité et t’as voulu te la jouer en grand héros et partir en taule à ma place. » tu te lèves brusquement du canapé et tu viens te planter devant ton frère. tu te fous maintenant de savoir s’il va bien ou non. tu ne supportes pas qu’il te balance ce genre de choses à la figure. « si tu voulais pas foutre en l’air douze mois de ta vie pour ma gueule, t’avais qu’à pas prendre ma place. je t’ai jamais rien demandé. alors ne me rejette pas la faute dessus. » t’arrives pas à croire qu’il te dise que c’est ta faute. t’aurais jamais pu croire qu’il te le renvoie à la gueule des années après. même sur le coup, tu n’aurais pas compris qu’il le fasse. « je t’ai supplié de ne pas le faire, de me laisser prendre la responsabilité de ma naïveté. mais t’as pas voulu m’écouter. alors, ne me jette pas à la gueule le fait que tu l’as fait pour moi. si c’était pour me le reprocher des années après, t’aurais jamais du le faire. » et tu le penses. s’il voulait te le reprocher, il n’aurait pas du décider d’aller en prison à ta place. c’était toi qui avait fait la mule sans le savoir à cause de ton petit ami de l’époque. tu n’avais rien vu et quand on avait découvert la drogue sur toi, akira avait pris le blâme alors qu’il n’y était pour rien. tu lui en avais voulu pendant longtemps parce qu’il n’aurait jamais du le faire. et aujourd’hui, alors qu’il te le reproche, tu lui en veux encore plus que tu ne lui as jamais voulu. il t’a blessé, il a piétiné ton cœur et tu as du mal à ne pas te laisser submerger par les émotions.



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Re: growing pains ; twins | Sam 20 Oct - 17:10
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akira n’était pas en état de réfléchir, ni en état pour prendre du recule sur la situation. il sentait la colère grimper en lui, il avait bien du mal à contrôler ses émotions. aujourd’hui, il était bien trop vulnérable et fragile pour pouvoir ne serait-ce qu’un brin de contrôle sur lui-même. il ne voulait pas avoir à montrer ses sentiments et à faire voir aux autres qu’il était bouffé par la tristesse. pourtant là, il s’agissait de sa soeur, elle le connaissait, ils étaient liés par quelque chose que personne ne pouvait comprendre. ils ne pouvaient pas s’abandonner, ils ne pouvaient pas laisser l’autre dans la galère même si l’un des deux ne voulait pas voir l’autre. si akiko se trouvait dans sa situation, il serait venu tout comme elle pour être présent à ses côtés. mais ça, il était trop en colère pour l’accepter. trop remonter contre lui-même pour faire preuve de tolérance envers elle. néanmoins, akira tenta de la faire partir avant qu’il ne brise à nouveau quelque chose sous la colère. mais sa soeur ne bougeait pas, pas d’un poil. alors il lui cracha au visage des reproches. il parla de la prison, de ce qu’il avait fait pour elle leur rappelant à tous les deux, ces douzes mois de souffrance et de solitude. c’était petit de l'attaquer sur ça, c’était même pitoyable mais tout était bon pour la faire dégager d’ici. il voulait être seule, loin d’elle pour ne pas qu’elle est à se rendre compte d’à quel point son frère pouvait souffrir en ce jour. évidemment, elle en avait conscience, elle le voyait mais akira voulait simplement la protéger, qu’elle n’est pas à voir ça. et pour ça, il n’avait pas trouvé meilleur moyen que de la blesser, de lui rappeler la sacrifice qu’il avait fait pour elle. tout ça ne plaît pas à sa jumelle qui réagit aussitôt. il avait réussit à la blesser, il le voyait sa soeur n’avait pas de secret pour lui, il connaissait chacunes de ses réactions et là, il en était sûr il avait heurté sa fierté. elle se dressa d’un coup et vint se poser face à lui, plongeant son regard dans le sien. akira ne desserra pas la mâchoire, il était crispé de colère envers lui, envers sa soeur, envers tout le monde, en fait. malgré sa rage, akira tendait l’oreille, il l’écoutait dire ce qu’elle avait à dire mais rien de tout ça ne le calmait, bien au contraire, il sentait tous les mauvais souvenirs de la prison refaire surface et venir le hanter à nouveau. il serra un peu plus les poings, enfonçant ses ongles dans sa chair. il ferma les yeux alors qu’elle continuait de lui balancer la vérité à la gueule. parce que oui, elle avait entièrement raison, c’était son choix, sa décision de se sacrifier pour elle, il avait voulu la protéger de tout ça, et il ne regrettait en aucun cas de l’avoir fait pour elle. pourtant l’entendre dire tout ça ne le calmait pas, ça ne faisait que le rendre un peu plus en colère, il n’avait pas ce qu’il voulait et il perdait le contrôle de la situation. il s’éloigna d’elle quelques instants comme si ça pouvait l’aider à ne plus l’entendre parler. elle continuait de lui rappeler qu’il n’avait pas su l’écouter et qu’il en avait fait qu’à sa tête et akira ne pu s’empêcher d’avoir un éclat de rire nerveux. il se tourna vers elle, aussitôt qu’elle eut finit de lui dire qu’il n’aurait jamais dû le faire. « j’aurais jamais dû le faire? j’aurais dû te laisser partir en prison, là où tu n’aurais même pas tenu deux jours? c’est ça que t’es entrain de me dire? je t’ai protégé akiko, je t’ai protégé de cet enfer ! » akira ne pesait pas ses mots, la prison avait été l’enfer pour lui. il avait connu la solitude, les coups, l’humiliation tout ce qu’il n’aurait jamais voulu qu’elle subisse. le jeune homme avait toujours voulu protéger sa soeur contre tout et c’était comme ça. alors oui, il avait jouer les héros, il avait ce sacrifice pour elle et il serait bien capable de le refaire si les choses se reproduisaient. « ça été les douze mois de ma vie les plus difficiles, j’ai subis des choses que tu peux même pas t’imaginer. » il afficha un sourire triste pour ne pas avoir à montrer que les souvenirs lui font toujours autant mal. il ne la regardait pas, il avait le regard dans le vide par peur que sa soeur puisse voir tout ce qu’il avait pu vivre dans le blanc de ses yeux. « j’ai enduré tout ça à ta place, et je regrette rien ! » le sourire de tristesse avait disparu, il la fixait maintenant avec un regard rempli par la douleur, la mâchoire crispée. akira était sincère, il ne regrettait pas tout ce qu’il avait fait pour elle, il n’aurait jamais voulu qu’elle vive toutes les horreurs qu’il avait pu traverser. « mon seul regret, c’est qu’en jouant les grand héros, je t’ai perdu. » il la quitta du regard et se tourna pour aller dans la cuisine se servir un verre d’alcool, ces derniers mots l’avaient blessés, il lui avouait quelque chose qu’il jamais pensé être un problème, mais aujourd’hui, il parlait à coeur ouvert. la prison n’avait pas seulement brisé akira mais aussi sa relation avec akiko. à son retour il avait senti que quelque chose n’allait plus, une distance, un fossé entre eux et au fil des années, cette distance était devenu leur relation. ils avaient l’impression que les choses allaient comme avant, mais ce n’était en rien le cas. plus rien n’était comme avant.



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Re: growing pains ; twins | Dim 4 Nov - 10:06
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il n’y avait que très peu de personnes qui pouvait te faire du mal mentalement. parce que tu étais honnêtes, beaucoup de personnes étaient plus fortes que toi physiquement. mais si tu te remettais facilement d’une blessure physique, une mentale prenait énormément de temps à se cicatriser. et akira était bien l’une des premières personnes à le savoir et la seule peut-être à pouvoir te faire autant de mal. et c’est exactement ce qu’il fait là en te reprochant son séjour en prison. tu avais mal, ton cœur saignait mais tu essayais de faire la forte parce que tu ne voulais pas craquer. sauf que tu n’étais pas aussi forte que tu voulais bien le faire croire et ses mots s’insinuaient en toi comme des lames de couteaux, s’enfonçant plus profondément à chaque syllabe prononcée. tu peines à ne pas laisser les larmes qui s’accumulent au coin de tes yeux à ne pas sortir. tu te concentres sur la colère et l’injustice que tu ressens envers la situation. tu ne lui as jamais demandé de prendre ta place, il a pris cette décision comme un grand garçon et maintenant il t’envoie ça dans la gueule. il pense à ce que toi tu ressens ou il est trop concentré sur sa propre peine. tu pouvais comprendre qu’il souffrait, mais toi aussi tu avais souffert de cette situation. la même année tu avais perdu ta cousine et ton jumeau et si tu avais pu récupérer le dernier, ce n’était pas la même chose. votre relation avait changé à cause de ces mois en prison mais ce n’était pas de ta faute. c’était parce que tu te sentais coupable, de l’avoir fait enfermé à ta place alors que si tu avais été plus vigilante tu aurais pu éviter tout ça. ça t’énerve tellement qu’il te renvoie son enfermement à la gueule que tu lui cries presque dessus laissant toute l’injustice de la situation sortir. tu ne peux pas concevoir qu’il ait accepté de le faire pour ensuite de le reprocher des années après. et sa réponse ne se fait pas attendre. tu serres les dents alors que tu as envie de tout détruire autour de toi. tes poings se serrent également et tu continues de le fixer, la colère transpirant par tous tes pores. tu l’écoutes et comme précédemment, chaque mot te fait un mal de chien. mais le pire c’est les derniers mots qu’il prononce avant de te laisser au milieu du salon comme une merde. t’en as le souffle coupé et t’es obligée de te mordre la lèvre jusqu’au sang pour ne pas craquer et laisser toute ta peine ressortir. t’as besoin de quelques instants pour te remettre de tes émotions et tu t’avances vers lui, toujours autant en colère mais encore plus blessée qu’avant. tes yeux se gorgent à nouveau de larmes et cette fois, tu n’essaies pas de les arrêter. si elles sortent, elle sortiront, tu ne veux plus cacher ce que tu ressens face à ton frère. « putain mais akira tu joues à quoi ? » lances-tu tandis que ton regard ne le quitte pas. tu ne comprends pas où il veut en venir. « tu crois qu’en me foutant plus bas que terre tu auras le résultat que tu veux. » tu es obligée de te taire encore quelques secondes pour reprendre ton souffle et tu mords à nouveau dans ta lèvre. le goût du sang pénétrant dans ta bouche est désagréable et te donne la gerbe, mais tu n’y fais plus attention. c’est ton jumeau qui a toute ton attention. « qu’est-ce que tu cherches en faisant ça ? à me culpabiliser ? bah écoute t’as gagné ! » une larme unique s’échappe de ton œil pour venir mourir dans ton cou et tu poursuis. « tu veux quoi ? que je te dise à quel point je me suis sentie comme une merde en te laissant partir à ma place ? à quel point je m’en suis voulue parce que c’était mon erreur et pas la tienne ? que je pouvais même plus te regarder en face parce que c’était pas ta place derrière les barreaux mais la mienne ? que j’ai du subir toutes les moqueries et remarques des autres parce que j’avais un frère taulard alors que c’était ma faute, rien que ma faute. » pendant que tu parlais, l’eau salée quitte tes yeux et tu ne sanglotes même pas. ce sont des pleurs silencieux, comme si toute la peine que tu ressentais depuis sept ans, finissait par s’échapper de toi. « t’es pas le seul à avoir souffert de la situation akira. mais ça tu le vois pas parce que t’es concentré sur ta petite personne et ce que toi tu as subi. » t’es peut-être un peu dure avec lui mais tu as besoin de lui dire tout ça. « jamais tu m’as demandé comment j’allais, comment je vivais tout ça. alors que moi je ne pensais qu’à toi et à ce que tu vivais dans cet enfer. » cet enfer, tu savais bien ce qui s’y passait. tu n’étais pas idiote, mais tu avais mis des œillères parce que tu ne pouvais pas admettre que des trucs affreux étaient arrivés à akira. « tu crois que je suis débile. tu crois vraiment que je sais pas ce que tu as vécu en taule ? je connais peut-être pas tous les détails, mais je suis pas idiote. » les larmes continuent de couler sur tes joues et tu te rapproches de akira pour frapper son torse. « t’es un abruti akira. »



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Re: growing pains ; twins | Lun 31 Déc - 16:24
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c’était tout sauf la journée pour akira. c’était l’unique journée de l’année où il n’arrivait pas à prétendre, ou il n’arrivait pas à se cacher derrière la façade qu’il arborait tous les jours. tout était trop difficile aujourd’hui et tout ce qu’il souhaitait c’est être seul et il était prêt à utiliser tous les moyens pour l’être. y compris faire du mal à sa soeur. oui, c’était dégueulasse, c’était même petit de l’attaquer en ce jour et maintenant alors que, tout ce qu’elle voulait, c’était l’aider, lui tendre la main. mais akira n’en voulait pas et son seul moyen de lui faire comprendre, c’est de lui envoyé des reproches dans la face quitte à la blesser. sa soeur ne laissait pourtant pas faire, elle avait, elle aussi, des choses à dire. et pour être honnête, akira n’aurait jamais pensé que les choses prendraient cette tournure. derrière la colère, il sentait la culpabilité d’être si méchant avec sa soeur, il voulait seulement être seul, l’éloigner de sa colère qui bouillonnait. et pourtant, au milieu de cette rage qu’il laissait échapper, il eut le besoin de dire qu’il l’avait perdu, qu’elle s’était éloigné de lui après la prison. oh oui, le japonais avait voulu jouer les héros, comme toujours, il avait voulu protéger sa soeur des dangers de la prison. son geste était évidemment stupide, mais akira n’avait pas réfléchit un seul instant. sa soeur était sa moitié, son autre lui et, par amour pour elle, il s’était sacrifier. mais ce sacrifice avait coûté beaucoup aux jumeaux. à sa sortie de prison, la relation n’était que l’ombre d’elle-même. tout ça parce que akira préférait prétendre que rien de tout ça n’était arrivé, faire comme si les douzes mois de prison ne l’avait pas changé, brisé, détruit. grave erreur de sa part, il en était conscient mais c’était trop tard pour revenir en arrière. dans la cuisine, akira attrapa une bouteille d’alcool et se servit un verre qu’il avala aussitôt tandis que sa soeur lâcha la tristesse qui l’habitait caché derrière sa colère. ses mots frappaient akira, il sentait toute la douleur d’une vérité qui se révélait à lui. tout au fond de lui, il savait que sa soeur avait raison, que les mots qu’elle lui balançaient au visage n’était rien d’autre que tout ce qu’il n’a pas su voir. il avait souffert, lui, bien sur mais sa soeur aussi, mais ça est-ce qu’il en avait conscience? est-ce qu’il avait seulement réfléchis aux conséquences de son sacrifice? certainement pas, à l’époque il n’était pas du genre à réfléchir encore moins quand c’était dans le but de protéger sa soeur. l’étudiant en médecine n’ose pas regarder sa soeur dans les yeux par peur de se confronter à sa tristesse, de rendre réel le bruit des sanglots qu’il entend. akiko n’était pas du genre à pleurer si facilement, elle n’était pas du genre à le montrer non plus quand cela pouvait arriver, l’impact était donc d’autant plus fort sur son frère jumeau. lui aussi aurait voulu pleurer, expulser toute la rage qu’il ressentait mais il en était incapable. depuis la prison, il s’était juré de ne plus pleurer, de ne plus verser de larme par peur de montrer ses faiblesses, d’être vulnérable. mais, à cet instant, il aimerait pouvoir se laisser aller, néanmoins, il y a ce blocage, cette force qui l’empêche de laisser ses larmes s’échapper. alors il se contente de serrer son verre un peu plus fort jusqu’à voir sa soeur venir le frapper fort sur le torse. elle le traite d’abruti alors qu’il la sent s’effondrer. « je sais. » lâcha-t-il avec une sincérité rare. il le sait, bien souvent il aime rigolé des insultes qu’on peut lui envoyer, se cacher derrière l’humour lui permet de ne pas se dévoiler trop. malgré tout, il le sait, c’est un abruti, un idiot quand il s’y met. akira ne reste pas plus longtemps immobile devant la détresse de sa soeur, il enroule ses bras autour d’elle, il la serre fort contre lui. il ne lui laisse pas le choix. tous les deux n’ont jamais été très tactiles d’autant plus depuis la prison. simplement à ce moment-là, akira en avait besoin, il voyait ça comme une manière de la protéger, de lui faire comprendre qu’il était là, comme toutes les fois où elle était effrayée par l’orage qui frappait. « j’ai joué les héros, j’ai agis sans réfléchir, sans penser à tout ce que t’allais subir pendant ces douzes mois. c’est pas pour autant que je regrette ce sacrifice, je t’aurais jamais laissé partir. » il a le regard dans le vide alors qu’il ressent toutes ses émotions qui le tourmentent. si on lui offrait la chance de revenir dans le temps pour changer de détail, il ne le ferait pas. oui, ils ont souffert tous les deux, mais akira ne regrette rien, il valait mieux lui qu’elle. « tout ce que je voulais c’était te protéger, vivre cet enfer à ta place. » le simple fait d’imaginer sa soeur en prison lui suffisait à le conforter dans l’idée qu’il avait fait le bon choix. il ferme les yeux un court instant. « tu méritais pas de vivre tout ça, et j’aurais voulu te protéger des moqueries, de la souffrance et de la culpabilité mais j’avais pas conscience de tout ça. tu sais comme moi, à quel point j’étais con à cette période. » il l’était tout autant aujourd’hui, mais la prison l’avait au moins fait mûrir un peu, et surtout voir le monde différemment. à sa sortie, il n’était plus le même, malgré les efforts pour prétendre que si, lui-même avait bien comprit qu’il n’était plus le fils à papa, le bourge à qui on doit tout. « aujourd’hui, j’ai l’impression de t’avoir perdu, d’avoir gâcher tout ce qu’on était l’un pour l’autre… » akira s’ouvrait, les quelques verre d’alcool qu’il avait bu aidait certainement. pour marquer ses propos, il serra un peu plus sa soeur contre lui par peur qu’elle lui échappe, qu’elle se recule et prenne la fuite. ça le terrifiait de se dire qu’il avait probablement tout gâcher avec sa soeur en voulant la protéger, en prenant sa place et c’est ce qui le bouffait. tous les deux faisaient comme si tout était comme avant, comme si les douzes mois de séparations ne les avaient pas affectés et pourtant, tous les deux en souffraient terriblement. est-ce que cette distance qu’ils avaient mit entre eux sans s’en rendre compte, n’avait pas tout foutu en l’air?


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Re: growing pains ; twins | Dim 3 Mar - 18:14
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la situation dégénère entre akira et toi. tu n’aurais jamais pensé que ça se termine comme ça. certes, tu te doutais que ton jumeau n’accepterait pas aussi facilement ta présence en ce jour. mais de là à ce qu’il te balance toutes ces merdes au visage, tu ne t’y attendais pas et putain que ça te faisait mal. tu prends tous dans les dents, sentant les larmes perler au coin de tes yeux. tu culpabilisais déjà de l’avoir laisser partir à ta place, mais là c’est encore pire. t’as l’impression de prendre des coups et d’étouffer. akira n’en a sûrement pas conscience mais si quelqu’un d’autre t’avait dit la même chose, ça t’aurait passé au-dessus de la tête parce que bien souvent, tu te moquais de ce qu’on pouvait te dire. tu avais avec le temps appris à ne plus y faire attention. tu vivais ta vie comme tu l’entendais. ça plaisait tant mieux, ça ne plaisait pas, tu t’en foutais. les plus gênés s’en allaient comme on disait. cependant, que ce soit ton frère, l’homme que tu aimais le plus au monde malgré le fait que tu ne le disais pas souvent, ça te fait encore plus mal, te brisait lentement et petit à petit. c’est pour ça que tu t’approches de akira et que tu viens taper son torse avec force, laissant ta peine couler le long de tes joues. tu n’aimes pas cette situation parce que tu n’aimes pas être si faible, si détruite en face de ton frère. depuis des années c’est toi qui est la plus forte, qui te targues de l’être mais au final, ce n’est pas le cas et aujourd’hui c’est le cas. alors quand akira te prend dans ses bras tu le laisses faire. tu ne le repousses pas et tu continues de pleurer contre son torse. tu l’écoutes se justifier et tu répètes abruti à chaque fin de phrase comme si tu voulais qu’il l’intègre plus facilement. akira continue de parler et petit à petit tes larmes se tarissent, sauf que tu restes dans son étreinte. tu ne veux pas qu’il te lâche, tu ne veux pas qu’il parte. toi qui n’aime pas les câlins, tu te retrouves à le vouloir plus que de raison. hors de question qu’il te laisse aussi mal et que toi tu le laisses être aussi mal. vous aviez besoin l’un de l’autre. la suite te laisse sur le cul et automatiquement, tu viens passer tes bras dans son dos pour agripper son t-shirt alors qu’il resserre sa prise sur toi. « tu m’as pas perdu akira. t’as rien gâché. » rien du tout même. tu ravales tes larmes et tu serres encore un peu plus parce que tu ne veux pas lâcher prise. tu as besoin de ton jumeau plus que tu ne le pensais et tu ne veux pas qu’il s’en aille. « j’ai été stupide à l’époque et je le suis encore. » que tu commences en essayant de ne pas pleurer et en essayant de mettre de l’ordre dans tes pensées. « c’est ma faute tout ça akira. » tu prends le blâme parce que tu sais que c’est ta faute. tu aurais du être plus présente pour lui, être un roc sur lequel il aurait pu se poser s’il en avait eu besoin. mais à la place tu n’avais jamais été réellement là pour akira. « c’est moi qui me suis encore plus éloignée de toi. te blâme pas pour quelque chose que tu n’as pas fait. c’est moi. j’avais trop honte de t’avoir abandonné dans cet endroit. j’avais trop honte de ne pas être là pour toi autant que tu l’aurais voulu ou que tu aurais eu besoin. je suis pas une bonne sœur, ni même une bonne jumelle. » tu enfouis ton visage contre son torse alors que tu le serres encore plus comme toi. t’as l’impression d’être redevenue une gamine qui a besoin de la protection de son frère. tu ne veux plus le lâcher, tu as trop besoin de lui. « je suis désolée akira que tu sois partie à ma place. j’ai pensé qu’à ma propre souffrance dans l’histoire et j’ai pas vu que toi aussi, tu avais souffert. j’aurai aussi du te protéger de cet enfer… » tu pousses un soupir avant de reprendre. « j’étais trop aveuglée par mon amour pour lui. j’aurais du le dénoncer, qu’il parte en prison à ta place. mais j’ai rien dit parce que j’avais peur des représailles sur notre famille. je voulais pas qu’ils s’en prennent aux jumeaux, à toi ou papa et maman. » tu laisses les larmes inonder encore une fois ton visage alors que tu pleures cette fois-ci en silence. « je suis aussi désolée de ne pas avoir été plus présente quand tu as perdu… » tu laisses ta phrase en suspens, ne prononçant pas le prénom de la mère de tes nièces, parce que tu savais que akira comprendrait et qu’il n’avait pas besoin que tu remues le couteau dans la plaie. « je suis désolée pour tout. m’abandonne pas akira. » et tu te tais alors que tu continues de serrer le corps de ton frère contre toi. c’est bien la première fois que tu te montres si fragile. d’ordinaire même quand tu étais petite et qu’il y avait des orages, tu n’étais pas aussi frêle et en besoin de lui. mais là, tu n’es plus akiko la femme forte, tu es redevenue l’adolescente qui a besoin d’être rassurée. tu as besoin d’akira.



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