PLAYLIST DE LA MORT ▬ Nom d'un sapin sans épines, ce qu'il faisait froid. Quelle idée de rester à la maison à une heure si propice à la fête. Mais qu'est ce que je ne ferais pas pour mes colocataires et confrères qu'étaient les Gumiho, je vous jure. Je ne dis pas que j'irai me jeter d'un pont, à part si c'est ce malade mental dans sa tête de Kwangho qui me pousse. Mais voilà, je serait capable d'aller braquer une épicerie en faillite pour les rendre heureux. Enfin bref, j'avais pris un bon paquet de minutes à faire en sorte que personne ne rentre avant telle heure, histoire que je finisse de toute préparer. Enfin « préparer » je voulais dire, la décoration. Et encore, le sapin ils allaient devoir m'aider parce que fallait pas pousser mémé dans orties. Si je touche au four, on risque soit une intoxication, soit une explosion. Des guirlandes par ci, de la fausse neige par là en priant pour le super-crétin Shin glisse dessus et fasse dont de son coxis fêlé à une association. Après avoir branché toutes les prises, je vis la maison s'illuminer. Aller savoir pourquoi je me suis mise à chialer mais passons. Peut-être à cause des chansons qui passaient dans la chaîne Hi-Fi, ça m'émoustillait comme personne cette ambiance de noël et nouvel an. Oui on était le 31 et alors ? Vous vous attendiez peut-être à ce qu'on fasse noël en bon et du forme comme tout le monde le 24 ? Et bin non, Ginette. A vrai dire, le 24 on avait tous dormi toute la journée comme des gros porcs donc on a un peu oublié. Bon, voilà. Hein. Ça arrive. La viande (de bison) était en train d'attendre qu'on la cuisine (par le bison) et j'avais laissé le sapin à la porte. Je sors dans ma belle tenue de père noël, et je vois tout le monde. Merde. Je me fige devant eux puis en un éclair je choppe le sapin et je le ramène à l'intérieur en laissant la porte ouverte pour qu'ils rentrent en gueulant dans mon coin et avec toute la difficulté du monde « JOYEUX IEHFHE KOF KOF EPINES DE MERDE- NOEEEEEL ET BONNE ANNEEEE ! ».

Clothes + Bon vas y me voilà à la cuisine parce que cette foutu dictatrice de Morue me l’as demandé mais aussi –et clairement- parce que je suis la seule capable de préparer quelque chose de délicieux pour ces renards ! Mais là elle poussait le bouchon un peu trop loin, hors de question que je cuisine de la viande bison, alors ouai sans en informer cette morue de vice-présidente j’ai pris la liberté d’échangé le bison contre 3 beaux filets de morue et bien sur elle ne découvrira la supercherie que fois le repas préparé. Tu remontes les manches de ton jolie pull blanc et te met au travail parce que oui il en fallait pour mourir ces bouches affamés, tu commences par préparer tout les légumes (marrons, pomme de terre) puis attaque la dinde que tu avais préalablement acheté avec la morue. Tu t’occupes de la mettre simplement sur une plaque, que tu agrémente des légumes préalablement découpés. Tu l’enfournes et commences à faire revenir ta morue dans poêle, petite morue qui va finir en petite morceau et doucement installé dans cette belle dinde, pour que la surprise soit parfaite.

Clothes +  J’étais venu au dortoir des Gumihos à pied. J’avais bien ou voiture, mais elle était trop luxueuse pour le pauvre jeune homme pour lequel je voulais me faire passer. Du coup, je l’avais laissé à mon petit studio qui se trouvait non loin du dortoir. Emmitouflé dans ma doudoune rouge, et ma grosse écharpe en laine, j’allais toquer à la porte quand je tomber nez à nez avec la morue habillée… habillée en ce qui devait être un costume de Père Noel. « Tu l’as trouvé où ton costume ? Dans un magasin de seconde main ou dans une décharge ? »  Je pris un sourire mauvais, presque sadique. On parle de l’expression « qui châtie bien, aime bien ? », et bien c’était d’application dans notre relation. En réalité, j’étais loin de détester Sae, mais j’aimais trop la faire rager, et c’était réciproque. Et d’après ce que j’avais compris, elle avait plusieurs relations du même genre. Sans crier gare, j’attrapais le sapin qu’elle trainait tant bien que mal derrière elle, sur son épaule, le portant presque seul à l’intérieur. « Laisses faire les vrais hommes … » En entrant dans le dortoir, je sentis une bonne odeur et vit Kong Mee aux fourneaux. J’abandonnais le sapin au milieu du salon. « Je te laisse te débrouiller avec ca … » Puis, je me dirigeais vers la cuisine, pinçant les fesses du bison comme si j’avais l’habitude de le faire. Qui a dit que j’étais un gentleman ? « B’soir beauté… si je m’imaginais que je te verrais faire la cuisine ce soir… » Je connaissais Kong Mee bien avant d’entrée chez les bleus. Sans doute la seule femme qui n’avait jamais résisté à mes avances et franchement, tant mieux. Elle aurait été juste une de ses filles qui seraient passé dans mon lit, tandis que là, on pouvait dire qu’on était…ami, non ?

tenue + J'étais enfin arrivée au repère des Gumihos, pendant plus d'une heure j'avais erré dans les rues marchandes à la recherche d'un magasin encore ouvert pour pouvoir acheter une bûche. J'ai pu me montrer très persuasive avec un boulanger qui fermait justement -en même temps qui peut résister à un tel sourire ? -  J'ai donc pu obtenir un gâteau aux thèmes de Noël ce n'était pas une bûche mais c'était déjà ça. J'ôtais donc mon gros manteau qui m'avait permis de survivre dans ce froid, j'examinai alors Sae déguisée en Père Noël. Elle était plantée au beau milieu du salon avec un immense sapin. Salut Sae ! Je lui souris avant de disparaître dans la cuisine ou je posai le gâteau et vis King Kong et Shin. Hello, merry christmas and happy new year and please don't eat the cake. Voilà que je me remettais à parler anglais moi, c'était sûrement dû au stress. Je leur souris alors de toutes mes dents avant de m'éclipser à nouveau dans le salon.

(tenue) ▬ noël. elle trouvait ça niais. et clairement chiant. probablement parce que le dernier bon noël remontait à des années, en italie, alors que sa mère était encore vivante. depuis, tous les ans, elle avait tenté de dormir et était restée à pleurer sous la couette tandis que les autres faisaient la fête. et puis, la bénédiction. les bleus. les gumihos. alors qu'elle s'attendait à quelque chose, elle n'avait rien eu. à noël, ils avaient tous dormi. point barre. bizarrement, elle avait trouvé ça fun ; ouais, elle avait adoré, elle avait eu l'impression qu'on avait respecté sa petite bulle de deuil. puis au nouvel an, on était venu lui dire de se bouger. pour fêter noël, donc. en retard. ou en avance de presque un an, c'est selon. bref, reeva avait accepté de se pointer, et aujourd'hui elle se retrouvait devant la porte, la main suspendue pour toquer. prise d'hésitation, la miss commence par envoyer un sms à son frangin, comme toujours tendre et délicate : "t'es où putain ?". première bonne résolution : s'adoucir...

dans la cuisine, reeva aperçoit kong mee, shin, tahlya. à vrai dire, elle ne les connait pas tous : c'est sa première année avec les bleus, il lui aura fallu du temps pour se décider à intégrer une frat, à la base en guise de couverture. elle file les voir, dépose les bouteilles de champagne qu'elle a eu la bonne idée d'amener, couvent ces pompes à fric du regard puis s'éclipse avec un petit sourire gêné, timide. au milieu de la pièce, sae. en train de se battre avec un sapin. sapin, un point, vice-présidente, zéro. reeva se bouge pour donner un coup de main, attention maladroite, puisque shin semble avoir abandonné en chemin : toutes les deux, elles triomphent et parviennent à le faire tenir correctement, presque droit... pas du tout décoré.  

(tenue) ▬   Complètement torché. Y'avait pas mieux pour décrire l'état actuel de Seungho. Le pauvre Gumiho peinait bien à retrouver son chemin jusqu'au dortoir, la bouteille d'alcool qu'il avait engloutie à lui tout seul dans la main. Bouteille qu'il avait achetée avec l'idée de la partager avec ses chers confrères mais une petite phase de déprime l'avait poussé à changer ses plans et à se l'enfiler tout seul. Peut-être était-ce parce qu'il venait de claquer tout son argent pour un cadeau ou peut-être que c'était juste parce que sa vie craignait, allez savoir. Mais c'était mieux que de déprimer le jour de Noël ! Oui, parce que Seungho divaguait tellement qu'il pensait vraiment que c'était Noël aujourd'hui.....Finalement en face de la bâtisse, Seungho ne se pria pas pour rentrer en mode ninja, abandonnant sa bouteille en chemin et réajustant son bonnet rouge sur sa tête. C'est pas évident d'être discret lorsqu'on est saoul. Seung Ho se prit les pieds dans le paillasson, manquant de s'étaler au sol. Il longea les murs, s'arrêta un instant pour observer Sae Hyang et sa grâce habituelle, voulut au moins dire bonjour à Kong Mee mais elle était en train de se faire pincer les fesses par Shin ( scène qu'il fit sortir tout aussi vite de son esprit ) donc il déguerpit tout aussi rapidement pour revenir dans le salon où la majorité féminine ne le rassura pas du tout. Ouais, en fait, il allait juste jouer sur la discrétion aujourd'hui. S'affalant sur un divan tandis que tout le monde s'attelait à préparer la fête, Seung Ho remarqua finalement Reeva, en train d'aider Hyang Hyang à faire tenir le sapin. Il déglutit difficilement. C'est qu'il était pas très bavard aujourd'hui, il n'avait encore salué personne, c'était pour dire. Lorsque Reeva regarda en sa direction, le jeune homme se contenta de regarder ailleurs, comme si ça suffisait à ce qu'il disparaisse complètement de sa vue. Son coeur s’affola. Mais quel boulet.

Clothes + Bon, franchement fallait que tu rentres maintenant, t’en peux plus de rester à trainer autour du dortoir pour faire qu’il se passe rien. Parce que la vérité, elle est que la miss vice-présidente aka ta pote de soirée dégueu, t’as pour le coup mis clairement à la porte et te voilà maintenant dehors dans un putain de froid polaire, en attendant qu’elle se décide à bien vouloir rouvrir. Bon en attendant tu t’étais dit que tu n’allais pas rester dans ton vieux survêtement Adidas noir à bandes blanches et tes claquettes Fila surmontées de tes grosses chaussettes blanche, alors ouai t’es partis squatter la boutique la plus proche histoire de te trouver quelque chose de plutôt potable pour la soirée. Et te revoilà, une petite heure plus tard changée et prête à fêter la nouvelle année avec cette bande de renard bleue, tu constates rapidement que la porte est finalement ouverte, tu te magnes alors de rentrer dans l’habitacle. T’aperçois rapidement que la cuisine est déjà bien remplie de peuple, dont notamment l’autre folle de bisonne au cerveau atrophié, accompagné de Shin et la jolie Tahlya. Tu te décides de les saluer d’un simple mouvement de bras pour vite poursuivre vers le salon ou tu retrouves ta nympho préférée habillée d’un accoutrement de Père Noel, et en tout franchise elle est vraiment trop choute. Tu attends qu’elle finisse de débattre avec son sapin, pour venir lui sauter dessus. « Moooooh t’es trop mignonne sapé comme ça ! » Tu salues Reeva d’un secouement de bras, mais elle semble bien plus intéressé par le père Seung Ho tranquillement installé sur le canapé, quel putain de branleur celui-là jvous jure. Tu reportes bien vite ton attention sur la brune, en lui frappant l’épaule. « Et toi plus jamais tu me mets à la rue comme ça ! » prononces-tu avec cet accent chinois qui t’es identifiable entre tous.

(tenue) ▬ C’est surtout l’angry sms de sa frangine qui l’a fait réagir : il avait complètement oublié cette soirée. Il était sûr et certain qu’elle lui ferait passer un sale moment si jamais il la laissait seule parmi cette bande de renards hyperactifs. En quelques secondes à peine, il fut habillé et coiffé – à l’arrache mais son égo surdimensionné était vachement satisfait. Il avait même pensé à acheter le cadeau pour le bleu sur lequel il était tombé ; son manque d’imagination l’avait obligé à acheter des objets bizarroïdes trouvés à la brocante. Il s’était pas vraiment foulé, à vrai dire. Le cadeau sous le bras, quelques bouteilles de soju en mains, il se dirigea jusqu’au dortoir des bleus. Quelques uns étaient déjà là, il parcourra la salle du regard mais ne salua personne, c'était pas trop son truc – il se contenta de grogner en guise de salutation, enfin, surtout pour signaler sa présence, en fait. Il repéra sa frangine du coin de l’œil et marcha jusqu’à elle. En glissant une main dans son dos, il se pencha à son oreille et dit : « Tu ressembles à une prof frigide et constipée habillée comme ça. » Dans son langage, c’était un compliment, ça voulait dire que sa tenue lui allait parfaitement bien. « Bon, je m’ennuie. » Dit-il en toute franchise, sans faire plus attention à Reeva. Il décida d’aller s’emmerder ailleurs. Par exemple, en squattant le divan à côté de Seungho. Sans le saluer, ni rien, il se contenta d’un coup de coude et d’un grognement.

PLAYLIST DE LA MORT ▬ Je souriais bêtement. Cette ambiance familiale qui avait l'habitude de nous entourer, nous les bleus, avait tendance à m'émouvoir un peu, mais là je crois qu'on ne pouvait pas faire plus émoustillée que moi. Je voyais tout le monde rentrer et je les saluais avec de grands « HO HO HO JOYEUX Noël ET BONNE ANNEE ! » en faisant de grand gestes dans mon costume trop grand. Reeva m'aida a placer ce vieux sapin de trois milles mètres et je la remerciais avec un grand sourire. Tu veux du lait de poule ? Dis-je en me dirigeant vers un petit buffet que j'avais installé. La salle n'était pas très grande, ou plutôt il n'y avait presque plus de place à cause de tout ce que j'avais installé, mais j'aimais ce que j'avais fais de ce dortoir. On se croirait dans un châlet. J'en pleurais presque. Bref, ce lait de poule. Je pris deux tasse et je me dirigeais vers Reeva. Seungho arriva complètement pété ce qui me fit pas rire du tout le bougre il avait failli défoncer mes décorations. Non mais ça va non ! Je vis les deux gars se mettre sur le canapé. J'ai une mission pour vous les gars... je me retourne et je choppe deux boites en cartons que je leur refourgue avec violence. Décorez moi ce sapin et que ça saute ! Arrêtez de raconter des conneries à tire le frigo et faites moi de l'art contemporain les mecs. Songki m'avait littéralement agressée parce que je l'avais mise à la porte. Arrête de gueuler toi, tu vas reveiller Oti, et Bok va encore se faire agresser. Dis-je en montrant le dessous de la table basse où se trouvait Oti. J'étais total euphorique, je vous explique pas. J'ai été voir auprès de tout le monde pour récolter les cadeaux que j'ai moi-même mis sous le sapin. Le miens était fabuleux pour la personne que je m'étais coltiner. J'annonce qu'on ouvrira tout ce bordel après bouffer et je mets à mettre la table. Ca allait être chaud patate de caler dix huit gueux là.

Je m'étais caché dans le sapin de Noël, tout de vert vêtu tel le lutin pour passer incognito. Je dois avouer une petite marrade avec moi-même en voyant comment l'autre nympho se galérait avec. Quelques minutes plus tard ; c'était l'arrivée des premiers siphonnés. L'excitation est à son comble ( je plaisante). Renzo faisait sa gueule de papier mâché, Seung Hot était complètement pété et je crois même avoir aperçu Shin pincer le boule de la bisonne. Fichtre ! Que la chose est incommode !! C'était lamentable comme spectacle. Non mais regardez-moi tous ces péquenauds ! Manquait plus que Tal nous mette la compile d'Abba et là niveau gros nuls on atteignait le summum de la consternation. D'un bon de lièvre, j'ai sauté hors du sapin pour faire une entrée fracassante. Au sens propre du terme. En prenant mon élan l'arbre s'était fait la malle par derrière. « Ah ben bravo Sae !! Même pas capable de fixer correctement un sapin !» En plus je m'étais fais mal à la cheville.  Et je vous ferais dire que c'est pas parce que tout le monde s'en tamponnait que ça me faisait moins mal. Tant pied. J'ai sauté sur les deux gus installés confortablement sur le divan ; tête sur Seung Hot, pieds sur Renzo, comme ça, pas de jaloux. « Joyeux Noël les gars :D»