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The ghost who'd never been a ghost • Miree

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The ghost who'd never been a ghost • Miree | Mar 26 Mar - 13:41
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The ghost who'd never been a ghost
( The worst is... that I have felt it )
Milae
I had the hope that you were at least in a better world now. A world where you could be happy, even if we weren't in it with you. But you know me, Milky, I'm not a believer like my parents. To me neither God nor Paradise exists. It means... That you're just gone. Nowhere to be seen or heard or thouched anymore. Never again. And it kills me to realize this cruel reality. ••• Tenue + One ; Two ; Three ; Four. ☆ La mort d'un proche est une chose terrible à vivre. En particulier, peut-être, quand on y est confronté pour la première fois car tous les voiles se déchirent. On réalise sa cruelle emprise et l'innocence se brise. C'est l'amputation définitive d'une part de soi. Une seule ablation du coeur dans plusieurs corps à la fois. Toutes les premières expériences ne sont pas douloureuses mais certaines déclenchent des souffrances aussi abominables qu'irréversibles et le décès est assassin chaque fois que l'on perd un être cher. Il est si meurtrier qu'il peut nous ôter jusqu'à notre propre envie d'exister. Manger ? Boire ? Dormir ? Ces besoins élémentaires sont un temps dangereusement omis et repoussés. Le songe de ce qui nous a été arraché avec tant de radicalité nous hante vivement comme un fantôme qui hurle sans cesse son insupportablement profonde détresse et, quand on en a l'énergie, on hurle avec lui à s'en arracher les cordes vocales. Un unisson sonore macabre qui imprègne tout. Le spectre s'est si bien emparé de nous que notre plat favori lui-même en perd un temps toute saveur. Les plus beaux souvenirs deviennent des plaies ouvertes. On gardent les photographies du visage disparu mais on les cachent à nos yeux boursouflés de chagrin. La bombe a nécrosé tant de tissus... N'est-il pas obligatoire de passer par la ré-éducation de l'âme avant d'espérer commencer à guérir de telles entailles ?

Cette lettre anonyme qu'il avait reçu à la résidence familiale avait élevé la méfiance des premières personnes à l'avoir eu en main ainsi que les siens. Ils ne l'avaient pas ouverte avant lui mais lorsque la gouvernante la lui avait renvoyé, ils avaient prié Ilae de prendre garde et de les tenir absolument informer de ce dont il s'agissait. L'écriture était féminine et... lui avait fait ressentir une espèce de tic quelque part au fond de son subconscient. Comme si une clé venait d'ouvrir la serrure d'un coffre scellé dans l'ombre de son esprit. Un coffre dont il discernait encore fort mal la forme. Le message dans l'enveloppe lui donnait rendez-vous en pleine nuit à l'atelier de couture de l'université. Pas de nom, pas de photo, rien qui indiquait l'identité de son auteur. Sacrément mystérieux... et que plus suspect. Depuis son enlèvement, parmi les Cygnes Noirs, parfois, on accueillait pas le mystère comme le plus bienveillant des invités et il pouvait nous rendre irrationnellement paranoïaque. Ce petit mot, dans toute sa simplicité, lui avait préoccupé l'esprit et à maintes reprises il l'avait relu. A la recherche d'indices qui le mettraient sur la voie. Qui était-ce ? Pourquoi lui donnait-elle rendez-vous là-bas et aussi tard ? Que voulait cette inconnue ? Un pressentiment lui soufflait que les réponses étaient sous son nez... et c'était ce même pressentiment qui l'avait incité à se déplacer pour honorer cette étrange "invitation" malgré le danger potentiel qui planait sur lui comme une épée de Damoclès. Il sentait qu'il devait s'y rendre. Par mesure de précaution, ses gardes du corps étaient présents. Ils se cacheraient à proximité de la salle, prêts à intervenir à son signal. Lui-même n'était pas très rassuré... Mais il avait entamé les premiers pas vers le secret et se sentirait lâche de faire demi-tour. Après-tout, ce n'était peut-être rien.

Il n'y avait pas un bruit dans le couloir du bâtiment d'art qui menait à l'atelier où les étudiants en stylisme exerçaient leurs fines aiguilles. Ses chaussures cirées semblaient faire un boucan d'enfer en claquant le sol de leurs semelles sous ce phénoménal silence. Tout de blanc vêtu, avec sa peau claire et ses cheveux diaphanes, il avait l'air d'un fantôme à l'expression à la fois stoïque et insolente. La main gauche nonchalamment logée dans la poche de son pantalon. Une de ses poses les plus habituelles. Sa nature curieuse le perdrait-elle de l'avoir mené ici, ce soir ?... La porte de la salle était entrouverte mais la lumière éteinte. Seule celle de l'extérieur en éclairait l'immobilier. Ilae fixait l’entrebâillement avec une lueur de nervosité, stoppé net devant la pièce. Finalement, il s'empara de la poignée et ouvrit le battant en grand avant d'actionner l'interrupteur. Ce qu'il vit le cloua sur place et lui fit croire à une blague insensée... Des origamis. Partout. Sur les tables. Sur les étagères. Sur les chaises. Qu'est-ce que c'était que ce cirque ?? Le Cygne s'avança avec incrédulité, sa silhouette se mêlant à cette scène irréelle. Qui avait bien pu faire autant de petites figurines en papier ? Tout à fait réussies, soit-dit en passant. Les petites formes et créatures étaient adorables. Dommage que ça avait un peu trop l'air d'une farce pour lui plaire. « Une blague digne d'une mentalité de collégien. Vous faites bien de ne pas vous montrer. J'aurai plus de difficultés à vous renvoyer une sauce corsée mais, ne vous y trompez pas, vous la goûterez. » La provoque en guise d’appât, la menace en guise d'avertissement, il restait aux aguets. Son ton était irrité, mordant. Se doutant que la ou les personnes ayant préparé ça se trouvaient dans les parages pour être témoins de sa réaction. Puis ses yeux se posèrent sur deux petits animaux sur une des tables... Leur vue l'un à côté de l'autre lui serra le coeur mais lui fit aussi un drôle d'effet. Un renard et une souris se tenaient compagnie. Ilae les regarda avec tristesse en levant sa main droite vers le museau de la petite souris pour le lui effleurer délicatement et la prendre en douceur dans sa paume. Ce fut pendant que son esprit lui invoqua ce visage que la porte pivota lentement derrière lui pour se fermer en un léger claquement. La voix qui s'éleva dans son dos gela tous les muscles tendus de son anatomie. Ses poumons firent de l'apnée. Ses yeux s'agrandirent et le temps lui-même fit une pause. Il n'eut pas besoin de se retourner pour la voir. La fenêtre en face de lui, lui renvoyait son reflet sur la vitre.

Nom de dieu, c'était impossible...
Le Renard était totalement tétanisé.
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Re: The ghost who'd never been a ghost • Miree | Ven 5 Avr - 19:04
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The ghost who'd never been a ghostFoxy & Milky
I've been thinking about you everyday, everyday for 2 years, wondering how you felt when I went away, without knowing the truth. I cried so many days thinking about our hugs, the times when you put your hand on my head and smiled to me like nothing could ever bring us down. I promise you now, foxy, that nothing will never break your heart. Never ever. Cause I'm back, now. ••• Tenue + . ☆ Ses doigts fins travaillent sur le papier qui se plie proprement sous le passage de son ongle finement limé et fraîchement manucuré. Un sourire nostalgique trône sur ses lèvres alors qu'elle regarde déjà le papier prendre la forme qu'elle veut tant lui donner. Et quand elle le retourne pour le mettre sur ses pattes, elle penche la tête sur le côté, ses longs cheveux balayant son épaule, et son sourire espiègle s'étire. Mi Ree a réalisé son premier origami depuis longtemps... Elle a arrêté d'en faire quand elle était à Dubaï, parce que les origamis lui rappelaient trop le lycée, Séoul, les Majors, Sanghyun... Alors pour une reprise, elle est plutôt fière d'elle. Son sourire s'évanouit cependant assez vite quand elle approche son index du museau de renard en papier et appuie doucement dessus, le faisant légèrement pencher. Ses yeux bruns se baissent, se rivent sur un point invisible qu'elle fixe alors que devant ses rétines, défilent les images de ses souvenirs qu'elle ne partage qu'avec Ilae. Sa gorge se serre, une boule se forme, ce que l'on appelle le chagrin provoqué par le remord et la nostalgie. Il y en a des images, des milliers, de leurs 5 ans à leurs 16 ans. 11 ans d'amitié, de complicité, de câlins, de craintes... D'émotions. Mais elle ne pleure pas. Elle va le retrouver, ce soir.

Au lycée, elle était aussi associée à la souris pour sa façon de se faufiler partout grâce à sa petite taille et sa ruse. Et ce soir, une fois de plus, elle prouve qu'aucun lieu ne peut lui être privé. Armé d'une barrette invisible, elle la déplie et l'insère dans la serrure de la porte des ateliers de la FAC, où elle traîne un énorme sac rempli de ses origamis. Si elle doit re-rentrer dans la vie d'Ilae, ce sera élégamment, digne de Miree, avec un symbole qu'il saura reconnaître immédiatement. Ses origamis faisaient partie des symboles qui la représentaient, outre le bandana et les vestes en jean. Elle dépose alors les origamis un peu partout sur les tables des ateliers et sur la table du centre, elle dépose le renard et la souris côte à côte avant de sourire de plus belle. Il n'y a plus qu'à espérer que la lettre qu'elle a écrite de sa belle plume suffise à faire venir Ilae jusqu'ici et qu'il ne croira pas à un piège. Depuis son kidnapping il y a quelques années de ça maintenant, l'héritier de Swarovski faisait partie des personnes les plus protégées de sa génération. Il est temps pour toi, petite souris, de prier afin qu'aucun de ses sbires ne t'attrape pour te jeter dans le coffre d'une voiture.

Elle dépose le dernier origami puis regarde l'heure à sa montre. Il sera là dans une poignée de minutes. Elle prend la peine de se cacher derrière la porte pour ne pas qu'il la voie quand il entrera. Quand elle entend les talonnettes de ses chaussures claquer au sol, elle se fige. Elle replonge immédiatement 2 ans en arrière, quand elle l'attendait au tournant d'un couloir pour grimper sur son dos et que le bruit de ses chaussures lui permettait de le repérer à des mètres à la ronde. Un sourire amer étire ses lèvres et elle s'accroupit aussitôt, cachée derrière la porte grande ouverte. « Une blague digne d'une mentalité de collégien. Vous faites bien de ne pas vous montrer. J'aurai plus de difficultés à vous renvoyer une sauce corsée mais, ne vous y trompez pas, vous la goûterez. » Elle porte son doigt à ses dents, menaçant de ronger son ongle mais elle se reprend vite et place sa main sur sa nuque, toujours accroupie. Elle le suit du regard, et quand elle le voit s'approcher de la table où il y a leurs deux animaux représentatifs, elle se lève, posant sa main sur la porte pour la pousser doucement jusqu'à la faire claquer. Elle était jolie la robe que tu as dessiné pour moi... lâche-t-elle, ramenant ses mains devant elle alors que ses doigts jouent nerveusement entre eux. Et elle le regarde se tourner lentement vers elle, admirant son élégance avec un petit sourire assuré. Ne me fuis pas, s'il te plaît. N'aie pas peur... Elle secoue la tête. Je ne suis pas un fantôme. 
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Re: The ghost who'd never been a ghost • Miree | Mer 24 Avr - 16:49
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I had the hope that you were at least in a better world now. A world where you could be happy, even if we weren't in it with you. But you know me, Milky, I'm not a believer like my parents. To me neither God nor Paradise exists. It means... That you're just gone. Nowhere to be seen or heard or thouched anymore. Never again. And it kills me to realize this cruel reality. ••• Tenue + One ; Two ; Three ; Four.Elle était là. Son clone parfait se tenait devant lui à quelques pas de là, reflet net dans la fenêtre éclairée par les lumières du plafond. Ses pas, il les avait entendu. Sa voix, elle résonnait encore dans sa tête alors qu'il pivotait lentement, prudemment vers elle avec des lèvres légèrement entrouvertes de stupeur. Sa main droite tenait encore la petite souris de papier dans sa paume lorsque les yeux soudain humides du Renard se posèrent sur la créatrice des origamis. Une créatrice à qui il n'osait pas encore lui redonner son prénom... car, son prénom, il le connaissait et il était devenu sacré. Il n'avait plus été prononcé qu'à titre de souvenir, de nostalgie, de passé. Comment aurait-il pu être à nouveau prononcé en tant que présent ? Et à l'adresse directe de la personne à qui il appartenait ? C'était... impossible. Ilae n'avait pas débité un mot. Mais son bras droit l'avait lâché. Il était retombé, comme pris d'une faiblesse physique qui avait fait chuter l'origami de la souris sur le sol. Ses paupières clignaient et elle ne disparaissait pas. Le souffle de l'héritier Swarovski était anormale alors que ses yeux dévisageaient et détaillaient cette brusque apparition d'outre-tombe. Il ne savait plus comment respirer. Ses poumons inhalaient et exhalaient l'oxygène irrégulièrement. Son coeur battait si vite qu'il pourrait très bien être proche de la crise cardiaque. Puis, sans crier gare... Ce furent quelques gouttes salées qui se mirent à tomber. Sans même qu'il ne les sente venir ou que ses muscles faciaux ne se crispent. Elles chutèrent toutes seules. L'une après l'autre. Pendant que son regard contemplait ses longs et soyeux cheveux bruns encadrant son doux visage si douloureusement familier. Elle avait un petit sourire assuré accroché aux lèvres. Ses yeux étaient les mêmes que dans ses souvenirs et ça le faisait trembler d'émotion car il y lisait tant de choses. Ça ne va pas... Il a envie de se recroqueviller sur lui-même, de redevenir cette boule de chagrin qu'il avait tant de fois été les premiers mois. Il veut se refermer comme une coquille pleine de désespoir qui refuse de laisser quiconque la déranger dans son malheur. Il veut pleurer toutes ces larmes qu'il se croyait désormais incapable de faire couler... N'avait-il pas vidé ses réserves à force de tristesse accablante ?

Ses lèvres se pincent à l'image de sa gorge nouée. Incapable d'avoir une pensée cohérente. Incapable de réfléchir. Il était juste focalisé sur elle, sur ce qu'il voyait. Et ce qu'il voyait le chamboulait. Elle lui retournait la raison, lui faisait mal. Sa meilleure amie... La seule personne, hormis sa petite-soeur, avec qui il passait son temps à partager des tonnes de moments tactiles et chez Ilae, les câlins, c'étaient très significatif. Bien sûr, il adorait en distribuer aux personnes qu'il aimait mais ... elle avait été la plus réceptive avec lui de ce côté-là. Tout comme il l'avait été avec elle et, quand ils ne se connaissaient pas encore, son petit-ami à elle en avait été jaloux. Même lui il ne pouvait pas lui rendre son prénom dans l'immédiat car il était trop lié à elle et cela la rendrait d'autant plus... réelle que c'en était pourtant dément. Mais s'il n'y avait que ça, bon sang. Cette jeune femme avait tant représenté pour Ilae. Elle avait été sa seconde sœur. La complice de tous les instants. Les pires, les moyens et les meilleurs. Le plus marquant avait été l'époque de son kidnapping où, à son retour, elle ne l'avait plus lâché d'une semelle. Il avait reçu énormément de soutien à la suite de son enlèvement, bien plus qu'il l'avait secrètement espéré, de la part des personnes qui lui étaient chères... Et l'Affable des Majors avait eu l'un des plus grands rôles dans le rétablissement de son coeur et de son âme. Friendship is Magic. Il l'avait adoré. Aimé profondément fort. Et elle était... morte. Suicidée. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Arrêt. Vide. Trou béant qui s'étend comme l'espace après le Big Bang. Plus de contact. Même plus de message. Rien. Démesurément plus rien.  Elle avait été tout un déferlement d'amour pour lui et elle lui avait été arrachée, comme ça. Il ne s'était pas imaginé qu'une amitié puisse connaître une telle fin jusqu'à le vivre de lui-même. Il aurait revécu son enlèvement un millier de fois pour éviter de passer par-là. Il aurait préféré vivre la pire des disputes que de devoir la perdre aussi cruellement. Pouvoir se dire qu'elle était encore en vie, quelque part, c'était bien mieux que de la savoir définitivement envolée.

Et ... , elle était devant lui. A mesure que le choc s'évaporait, les larmes coulaient de plus en plus sur ses joues et son visage prit une mimique terriblement souffrante. Ses doigts tremblèrent lorsqu'ils prirent une mèche de ses cheveux pour les toucher, effleurant leur souple tangibilité entre trois phalanges.. Ilae a pour habitude de calculer, d'observer, de se méfier. Cette fois il ne fit que ce qu'il avait envie de faire, n'écouta que son coeur sans réfléchir une seconde et passa un bras autour des épaules de cette fragile silhouette qu'il aimait tant. Le deuxième enlaça sa taille et en deux secondes il la serrait contre son torse comme si il avait peur de la voir disparaître à nouveau. Cette étreinte était pleine de détresse... un peu trop forte. La première depuis des années. Sa trachée refusait d'articuler plus de son que quelques plaintes étouffées mais il réussit à articuler un mot : « Mil... » Sanglots. Hoquets. Réalisait-il vraiment ce qu'il se passait ? Qui il tenait dans ses bras ? Pas encore totalement. Il en serait tombé dans les pommes s'il n'était pas dans une espèce d'état un peu second sans tout à fait l'être... Son cerveau le picotait, il voulait être logique mais ce qui était en train d'arrivé était tellement contre les lois de la nature que ses neurones peinaient follement à établir de vrais liens avec la réalité. Il y avait des preuves que c'était vrai... Seulement, il était bien trop tôt pour qu'il y pense. « Mon dieu mais... qu'est... qu'est-ce que tu... fais ici ? » Il se sentait faible et s'agrippait à elle comme à une bouée de sauvetage. « .... Co-comment tu peux... être là ?... Est-ce que c'est... vraiment toi ? ... A-après tout ce temps... C'est pas possible... » Il avait une tonne de choses à lui dire. A la Mi Ree qui était dans sa mémoire. A l'amie qu'il tenait contre toute probabilité dans ses bras. Il avait envie de faire écrouler sur elle une avalanche de paroles... L'ancien Renard avait besoin de vider son sac et la barrière risquait de céder bientôt. Envoyer des sms, c'était pas pareil. Il ne lui avait pas communiqué tout ce qu'il avait ressenti de sa disparition. Préférant lui envoyer des textos qui parlaient du présent pour faire comme si elle en faisait toujours partie intégrante. Ça l'avait un peu aidé à avancer. Malgré l'absence béante de réponses... « On a vu ton cercueil, Milky... » Ces dernières paroles sont prononcées si bas qu'elles en sont quasiment inaudibles.« C'était comme un cauchemar... Un cauchemar matérialisé... On ne pouvait pas s'en échapper... Par aucun moyen... On t'a perdue, Mil... » Un cauchemar qui l'a hanté durant deux ans. Et il avait encore envie de lui demander ce qu'elle faisait là. Si elle était vraiment là. Qu'est-ce qu'il se passait ?!
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Re: The ghost who'd never been a ghost • Miree | Dim 2 Juin - 19:05
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I've been thinking about you everyday, everyday for 2 years, wondering how you felt when I went away, without knowing the truth. I cried so many days thinking about our hugs, the times when you put your hand on my head and smiled to me like nothing could ever bring us down. I promise you now, foxy, that nothing will never break your heart. Never ever. Cause I'm back, now. ••• Tenue + . ☆ Le coeur battant, elle s'imagine tous les scénarios possibles. La réaction qu'il aura, les différentes réactions qu'il pourrait avoir. Est-ce qu'il va plonger dans le déni? Ou est-ce que, a contrario, il va éclater en sanglots en réalisant bien ce qui se passe, qu'elle est sous ses yeux, en chair et en os, en vie? Elle devait se retenir, elle aussi, de ne pas craquer quand elle voyait éparpillés sur la table des innombrables origami faits de ces mains. Et leurs animaux représentatifs au centre... C'était leur histoire, leur passé, et tous les souvenirs défilaient sous ses yeux. Toutes ces fois où elle s'est retrouvée dans les bras rassurants d'Ilae, que ce soit pour se plaindre, pour pleurer ou simplement pour se reposer. Ces fois où elle venait le prendre par surprise pour sauter sur son dos, et qu'ils traversaient les couloirs ainsi, comme les rois et reines qu'ils étaient dans ce lycée. Est-ce qu'ils pourront retrouver ça un jour? Elle ne le sait pas. Son père a réduit à néant tous ses espoirs de retrouver possiblement un jour tous ces moments partagés avec les Majors. S'il ne les a pas réduit à néant, du moins, il les a considérablement réduites.

Mais Ilae a toujours eu cette place spéciale. Le plus réceptif, le plus démonstratif de tous. Celui à qui elle disait tout, qui avait un peu remplacé Jin au final, puisqu'ils ne partageaient plus tant de choses. Et de le voir se tenir debout devant elle, toujours aussi élégant, lui fait monter les larmes aux yeux. C'est automatique.  Elle a envie de lui courir dessus pour pleurer toutes les larmes de son corps mais elle l'effrayerait. Alors elle se retient, elle se contente de prononcer quelques mots qui lui prouveront que c'est bien elle, et pas une pâle copie. Elle lui parle de la robe qu'il a dessiné pour elle après sa mort. La robe posthume, noire, mais si élégante. Une robe qu'elle aurait pu porter dans d'autres circonstances tant elle était jolie et correspondait à son style. La souris qu'il tenait en sa main tombe au sol. Elle était si petite dans sa main, tout comme Mil paraissait petite à côté de lui. Une différence de taille conséquente et attendrissante. Lui qui paraissait sin invincible maintenant, depuis tous ces malheurs, elle peut sentir sa gorge se nouer et les larmes apparaître dans ses yeux. Et puis elles se mettent à dévaler ses joues, comme ça, sans qu'elle ne puisse y faire quoique ce soit. Et la scène la plonge dans un désarroi sans nom, elle ne retient pas ses larmes plus longtemps. Elle ne sait même pas quoi lui dire. Désolée? Désolée d'avoir mis si longtemps à revenir dans ta vie? Désolée de revenir dans ta vie aussi soudainement? Elle est désolée, pour mille et une raisons différentes, certaines futiles, d'autres moins.  Elle passe une main dans ses longs cheveux et baisse la tête un instant pour éviter de voir le résultat de ses erreurs. L'erreur de ne pas avoir voulu se protéger lors de ses rapports avec Sanghyun, l'erreur d'avoir laissé son père décider de sa vie pour elle. Elle aurait dû rentrer avant, bien avant. Donner naissance à son enfant sur le sol coréen, le présenter aux Majors peut-être... Au lieu de ça, il y a tout à reconstruire. Elle ne sait pas par quelle pierre commencer si ce n'est de retrouver ses piliers un par un. Et ce soir, le pilier sous ses yeux semble être démuni de force. Ce soir, c'est elle qui va le soutenir.

Les longs doigts du styliste viennent attraper une mèche de ses cheveux qu'il touche du bout de son doigt, comme pour vérifier qu'elle est bien réelle, qu'il ne s'agit pas d'un rêve. Effondrée, Mil ne parvient pas à relever la tête pour le regarder, elle se contente de pleurer silencieusement. Ah, elle était forte pour ça, Mil. Pleurer silencieusement, quand personne ne s'en doutait, seule. Sans personne pour la réconforter parce qu'elle ne voulait pas paraître faible. Mil, c'était le bonheur ambulant, le rire cristallin qui résonnait encore dans les couloirs du lycée et dans les oreilles de ses meilleurs amis. La voir pleurer ne faisait pas partie du plan. Mais ce soir, elle se laisse aller. Il y a deux années de souffrance qui pèsent sur ces épaules frêles, et le fait même de retrouver les bras d'Ilae la soulage. Elle pousse même un soupir contre son torse alors que ses yeux se ferme et humidifie déjà sa chemise. Ses bras maigres entourent le corps de son meilleur ami, et elle le tient fort, comme si elle avait peur d'être encore séparée de lui. Non, plus jamais ça. Comment peut-elle songer à le soutenir si elle n'est pas capable elle-même de paraître forte? Et les questions commencent à se poser. Elle les entend, elle sait qu'elle doit lui répondre, apporter une réponse. Mais pour le moment, elle veut juste retrouver cette sensation d'être soutenue, d'être à nouveau réunie avec lui. Elle est détruite. Il n'y a pas que sa vie à reconstruire, elle aussi, elle doit se reconstruire. Les yeux clos, elle se revoit des années en arrière partager ces câlins avec lui sous le regard jaloux de Sanghyun alors qu'elle, elle en riait. La joie du lycée lui permettait d'oublier qu'à la maison, son père ne s'était battu pour sa garde que pour faire chier sa mère. Il ne se souciait pas d'elle, de la vie qu'elle menait, de ses notes ou de ses fréquentations. Elle n'existait pas à ses yeux. Et parfois, elle oubliait d'exister elle aussi. Elle existait pour les autres, pas pour elle. Elle donnait tant à tout le monde... Elle voulait être une source de force pour ses amis.

Ils ont vu son cercueil. Il commence à douter de la véracité du moment. Mil ouvre alors ses yeux sombres, encore humides, et fixe le sol alors que ses bras lâchent doucement Ilae. Elle sèche ses larmes en passant le revers de ses mains sur ses joues, puis lève enfin la tête pour le regarder, croisant son regard. Plus vrai que dans son imagination. De le voir dans cet état lui arrache une grimace , à mi chemin avec un sourire écorché. Elle se met sur la pointe des pieds et vient passer ses mains sur les joues de son meilleur ami, ses petits pouces essayent de sécher les larmes du styliste de la plus douce des façons. Shhh... murmure-t-elle au plus grand. Elle secoue la tête sans le quitter des yeux. Non... Vous ne m'avez pas perdu. Elle marque un arrêt alors que ses mains restent placées sur les joues du jeune homme. Je suis là. Elle appuie sur les mots pour qu'il comprenne que ce n'était pas une blague, ni un rêve. Regarde. Elle baisse les yeux pour chercher les mains du jeune homme du regard. Elle les attrape doucement, mêlant ses doigts aux siens alors que des larmes coulent encore sur ses joues. Et elle a un sourire un peu plus heureux qui étire ses lèvres. C'est moi... C'est bien moi. tente-t-elle de dire, doucement, comme pour éviter de le brusquer, lui laissant le temps d'assimiler les informations. De réaliser que c'est bien réel. Leurs doigts s'entrelacent, et elle sent la chaleur de ses mains faire front à la froideur des siennes. Tu m'as tellement manqué... chuchote-t-elle, sans le quitter des yeux, alors que l'on sent dans sa voix qu'il lui a manqué comme une partie d'elle-même.    
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Re: The ghost who'd never been a ghost • Miree | Sam 20 Juil - 17:26
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Milae
I had the hope that you were at least in a better world now. A world where you could be happy, even if we weren't in it with you. But you know me, Milky, I'm not a believer like my parents. To me neither God nor Paradise exists. It means... That you're just gone. Nowhere to be seen or heard or thouched anymore. Never again. And it kills me to realize this cruel reality. ••• Tenue + One ; Two ; Three ; Four. ☆ A aucun instant, Ilae ne s'était éloigné. Le corps figé sur place et les prunelles fixées sur... "Le Fantôme" qui n'en était pas un. Il lit son désarroi sans nom, la détresse sincère sur son visage si doux. Le styliste n'était pas sujet aux hallucinations, mis à part les fois où il a cru la voir quand il portait son attention sur des jeunes demoiselles qui lui ressemblaient, par le physique, par le style vestimentaire, par les mimiques et la personnalité. Elle ne lui était pas réapparue depuis... la fin ? Encore moins aussi nettement. D'où le choc. D'où la tétanie. D'où les larmes spontanées comme extirpées d'un puits qu'il avait naïvement cru vidé jusqu'à la source. Ses premières phrases résonnaient encore dans sa tête : "Elle était jolie la robe que tu as dessiné pour moi..." ; "Ne me fuis pas, s'il te plaît. N'aie pas peur..." ; "Je ne suis pas un fantôme.". Elles tournaient sans pouvoir trouver le chemin d'une pleine réalisation mais il y avait cette petite voix au fond qui lui murmurait : tu le savais que c'était faux. La revenante passe une main dans ses cheveux avec un geste naturel et trop véridique, les yeux baissés au sol, à présent. Tout dans sa silhouette est si humain et si tangible... Comment est-ce possible, bon sang ?... Elle, elle évitait son regard. Lui, il ne pouvait plus décoller le sien de cette vision qui venait de lui mettre un coup de marteau en plein poitrail. Quand les doigts d'Ilae effleurent enfin une mèche de sa chevelure, premier contact tactile depuis la dernière fois qu'ils avaient pu se toucher, le doute démarre son processus d'évaporation. Puis, en un instant, les deux jeunes gens se retrouvent l'un contre l'autre... à partager les gouttes de pluie distillées par leur peine. L'embrassade est forte et le Renard s'agrippe à son Affable. Il sent son corps frêle contre lui, ses bras minces dans son dos. Elle est toujours si petite et parait si fragile... mais elle ne s'émiette pas dans leur étreinte. Présente. Matérielle.

Ilae n'éprouve pas l'envie de la relâcher, même lorsque la petite souris en prend l'initiative. Néanmoins il s'y résout et l'observe sécher ses larmes jusqu'à ce que leurs regards se réceptionnent à nouveau. Le Renard renifle. L'expression de son visage éberluée mais surtout déchirée, les paupières gonflées et le blanc des yeux rougis. Mil... s'est mise à esquisser une grimace semblable à un sourire écorché. Une mimique qu'il n'aurait pas mieux imité s'il avait eu le plus microscopique désir de sourire. Ils ne l'ont pas perdu... lui murmure-t-elle en séchant ses larmes à lui de ses petits pouces froids. Ilae se mord la lèvre inférieure sans plus rien dire. Ce sont réellement ses paumes qu'il sent contre ses joues... C'est fou... C'est complètement fou. Son "Je suis là" lui fait fermer les yeux et baisser la tête vers le sol en la hochant légèrement de droite à gauche. Pas qu'il refusait de le savoir ou de l'admettre... plutôt que ce n'était pas logique. Simplement pas logique. Et la constatation que tout avait été un coup monté, une mise en scène, commençait à lui réveiller l'esprit par pétillements mais il était incapable d'éprouver de la colère envers qui que ce soit. Pas maintenant. "Regarde". Le franco-coréen s'exécute. Il regarde. Elle cherche ses mains, les trouve et les mêle ensemble... Ponctuant son geste par un sourire un peu plus heureux et par cinq autres mots... qui refont craquer le rusé. Ilae recommence à secouer la tête puis la détourne, de nouvelles larmes dévalant ses pommettes de jeune homme, mais il resserre doucement l'étreinte entre leurs paumes. Assimiler, il en a besoin... et ça vient. Mil entrelace leurs doigts dans un geste revenu du passé et, par très vieille habitude, Ilae caresse le dos de ses mains avec ses pouces. Tu m'as tellement manqué... ... Une phrase aussi touchante qu'elle était douloureuse. L'étudiant d'1m85 se mit à fixer son amie d'enfance revenu d'entre les morts. Manquer... Il s’assoit lentement contre la table derrière lui, celle où les origamis qui les représentaient tous les deux avaient été déposés tantôt. Exerçant une tendre traction sur les mains de Miree pour qu'elle se rapproche de lui.

« Tu... » C'est... tellement insensé de pouvoir lui reparler. Avoir une conversation avec elle, des réponses de sa part, des réactions bien vivaces. « Tu m'as manqué aussi. » Il se sent sonné, à moitié hors de son corps et pourtant là. « Mais manquer c'est... ça ne représente pas ce que j'ai ressenti... en ton absence... pas assez... » Ilae fixe sa meilleure amie, n''en croyant toujours ni ses yeux humides ni ses mains moites. « J'étais... C'est tellement.... tellement plus lourd. Je... » L'ancien Major hésite à exprimer ce qu'il a sur le coeur car il n'y a que souffrance à témoigner... et de la souffrance, ils en ont déjà eu tant. Sa gorge et ses lèvres lui semblent sèches mais même s'il avait eu une bouteille à disposition, la sensation ne serait pas partie. « ... J'ai cru que je ne te reverrai jamais. » Voilà le résumé. Court comme la lame d'un petit couteau mais pas moins tranchant dans le sens de la phrase. Un tas de questions continuaient de lui marteler la boîte crânienne mais il les retenait en arrière depuis qu'elle lui avait dit qu'ils ne l'avaient pas perdue... Depuis qu'elle lui avait dit qu'elle était là et que c'était bien elle... Autant de termes mis les uns après les autres qui lui sonnaient le cerveau et lui paralysaient une part de matière grise. Bonté divine... Ilae relâche les mains de sa meilleure amie... pour prendre son visage entre les siennes. « ... Tu es là ? C'est bien toi ? Tu es réelle ?... » Moins des questions que des affirmations pour reprendre ses paroles à elle. Les iris brunes du styliste la contemplèrent quelques secondes... et il l'embrassa sur la joue avec tout l'amour fraternel qu'il avait toujours eu pour elle. Le geste lui-même refit couler ses larmes. Rien que parce qu'il avait pu le faire... mais il avait besoin d'une "dernière" preuve. « Ne bouge pas. Reste là. » A contrecoeur, Ilae la relâcha doucement. Non sans la regarder et lui redonner un baiser mais contre ses cheveux cette fois, au-dessus de sa tête, caressant tendrement sa joue. Oui, plus affectueux qu'un chat. Après quoi, il ouvrit prudemment la porte de l'atelier et vérifia l'absence de tout gardien de nuit dans les parages.

Cinq minutes plus tard entrait un de ses gardes du corps dans la pièce. Ce dernier écarquilla les yeux dès qu'il vit et reconnu la personne à l'origine de la fameuse lettre que son jeune maître avait reçu. Ses "gorilles" n'étaient pas des chimères oniriques. Si celui-là la voyait... c'était bien qu'elle était réelle. Nom de dieu, Ilae n'était pas un fumeur mais il ressentit le besoin brusque de se griller une cigarette ou deux... « Vous pouvez repartir de l'université, je n'ai plus besoin de vous. » L'homme en noir lui répondit avec la politesse et le respect qui convenait avant de tourner les talons. L'étudiant en stylisme referma la porte derrière lui... et y garda sa main en retournant son attention sur Mil. Son autre main se glissa dans la poche intérieure de sa veste et en ressortit une enveloppe qu'il brandit pour la lui montrer. « L'écriture sur cette lettre... j'ai eu comme un tilt que je n'arrivais pas à identifier en la lisant. » Des larmes, des larmes et des larmes... Elles ne coulaient plus mais elles faisaient briller ses yeux comme une lumière qui se reflète sur deux billes trempées. « Mais c'était bien la tienne. » Il revint vers elle. Ses mains, sa voix, sa tête, son coeur... tout tremblait et vibrait en Ilae tandis que, incrédule, il prononça des syllabes aux formes miraculeuses et terribles en même temps. « Tu.n'es.pas.morte. » Alors… pourquoi ?

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Re: The ghost who'd never been a ghost • Miree | 
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