AND THEY FOUND YOU ?
a peur était une émotion incontrôlable. On pouvait avoir peur d'une araignée, il suffisait juste de la faire disparaître pour ne plus avoir peur. Peur d'un orage, juste besoin d'attendre quelques heures et ensuite on retrouve le sommeil. Mais certaines peurs nous hante, comme la mienne depuis un an, une année complète rempli de cauchemars, mes nuits n'étaient jamais complète. Je ne dormais que 3 heures et encore, souvent, je me réveillais dans un cri, en sueur. Je n'arrivais pas à avoir juste une nuit, une journée sans que je n'ai peur. Oui, j'avais la danse ou encore le dessin pour me vider la tête, mais ça ne durait malheureusement pas assez. Mes parents me conseillaient de voir un psychologue, mais je n'y arrivais pas, souvent j'étais juste muette dans leur cabinet assis sur ce canapé, le regard de cette personne en face de moi. Après une année, ils avaient pris la décision de m'envoyer ici pour finir mes études. Je ne savais pas du tout si c'était une bonne idée, mais j'avais juste besoin de voir autre chose et les rues de Los Angeles me rappelais tellement de mauvais souvenirs. Ils étaient encore en vie et donc sûrement avaient le regard sur moi. Ils devaient sûrement me surveiller. Oui j'avais peur de retourner là-bas. Mais maintenant j'avais Taemin en face de moi et cette peur que je pensais avoir enfoui au fond de moi me revenais en pleine face.Les larmes qui me coulaient le long de mes joues, mon corps qui tremblait, j'étais si mal. J'avais comme l'impression que mes jambes allait me lâcher à tout moment, prêt à m'éfrondrer sur le sol. Mais le mur me maintenant, ou le peu de force qui me restait. Comment il avait pu devenir aussi froid et surtout envers moi. Il me connaissait pourtant, depuis des années,j'étais la meilleure amie de son sœur avant qu'elle ne disparaisse. Je pensais qu'on aurait un respect entre nous au moins, mais non, là il n'y avait clairement plus aucun respect avec les gestes qu'il avait eu envers moi. Entre sa main sur mon poignet , le fait qu'il me pousse contre ce casier et maintenant cette main sur mon gorge, ça allait trop loin. Tout les espoirs venaient de disparaître, j'avais encore un minimum d'espoir pour lui , mais maintenant, c'était juste fini. Il avait beau me laisser un peu d'espace pour me laisser respirer, je n'y arrivais pas. J'étais totalement tétanisé face à lui et pourtant, je continuais de lui tenir tête. Lui dire ce qui m'étais arrivé, mais jamais de la vie. Jamais je ne lui dirais ce qu'ils avaient osé me faire. Il en serait bien trop heureux, il aurait au moins eu sa propre vengeance. J'en disais sûrement trop dans mes paroles, je devais arrêter. Je voulais juste partir, mais trop tard, ma langue avait été trop rapide. Et d'un coup, il m'attrapait à nouveau le poignet, cri de peur, de douleur à nouveau. Et là, c'était pire, je me retrouvais dans une salle vide avec lui. Je reculais le plus loin possible de lui, à l'autre bout de la salle. Mon souffle était saccadé, j'avais peur, enfermé avec lui. Il voulait savoir, pourquoi je lui dirais ? Sa voix était calme, mais ça ne durait pas longtemps, il venait hurler dans cette salle. Je tremblais encore plus, sursaut, tétanisé alors que mes jambes venaient me lâcher. Mon souffle saccadé, repliant mes genoux contre ma poitrine, ma tête venait se mettre à l'intérieur.-Arrête.... Arrête s'il te plaît....Stop.... Non pas maintenant, pas ça. Je devais me reprendre et pourtant, je n'y arrivais pas. C'était beaucoup trop d'émotions pour moi. Mon souffle était saccadé, à cause de la peur, mais aussi à cause de cette crise d'asthme qui arrivait. Je devais trouver mon inhalateur, mais impossible de bouger alors que mon sac venait tomber au sol pendant ma chute. Crise d'asthme plus une crise de panique, ce n'était pas bon pour moi, mon cerveau commençait à dérailler.-Ne me faites pas de mal...S'il vous plaît...Pas ça ... Pas encore...Je ne sais pas où il est...Non... Recroquevillé sur moi-même je n'arrivais plus à faire la différence entre le réel et les images qui me projetais des mois en arrière. Les larmes qui coulaient sur mon visage, j'avais si peur. Mes mains qui venaient sur mes oreilles, la crise était là et je n'arrivais pas à la combattre.
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