Sonkyung a tendance à donner une impression froide et un peu intimidante au premier abord, mais lorsqu'on apprend a la connaître, on se rend compte que c'est une bonne vivante + S'il y a bien une chose qui passe avant tout, ce sont ses enfants et sa famille. Elle a toujours veillé sur le foyer avec la même véhémence qu'une louve et garde plus particulièrement un oeil sur son fils, car en ayant deux ans d'avance sur la plupart de ses camarades, il s'expose à des choses qui ne sont pas forcément adaptées pour son âge. Enfin, ça, c'était surtout à l'époque... il semblerait qu'il s'en soit bien sorti. + C'est une grande indépendante, une personnalité entière, qu'il ne faut pas essayer de réduire au rôle de "mère de..." ou d'"épouse de...". Elle a construit sa carrière et son image a elle toute seule et même en ayant deux enfants, cela ne l'a jamais empêchée d'avoir sa propre vie en parallèle. + Elle est passionnée de culture et sort souvent au théâtre, à l'opéra ou pour visiter des galeries d'art. Son sens de l'esthétisme est également assez développé... elle apprécie ce qui est beau. + Intelligente, excellente analyste à l'esprit très vif, il vaut mieux essayer de ne pas lui mentir ou jouer au plus malin avec elle... parce qu'elle ne perd pas son temps avec les gens qui ne la "respectent pas". Et croyez-moi, vous ne voulez pas vous la mettre à dos... + Elle pratique plusieurs arts martiaux et aime passer au stand de tir, lorsqu'elle a le temps.

Mon histoire ? Que dire... je n'ai rien de bien passionnant à raconter, je crois... mais très bien. Je suis professeure à l'université ou mes enfants étudient depuis maintenant plusieurs années, mon époux travaille dans le milieu militaire et mon quotidien est celui d'à peu près tout le monde. Travail, maison, fêtes de famille, sorties et coups de téléphone réguliers avec ma mère qui me casse toujours autant les pieds que lorsque j'étais adolescente. Je sais qu'elle a mal vécu le fait que j'aie pu passer plusieurs années à l'étranger, chez des communistes « dangereux » russes, paraît-il, mais c'était une étape nécessaire pour la faire lâcher un peu son emprise sur ma vie, puis-ce qu'elle a toujours eu tendance a vouloir tout contrôler... et que moi, j'ai toujours eu tendance à faire mon possible pour ne pas correspondre à ses attentes. Ca me fait penser que... bien, j'ai peut-être quelques choses à vous apprendre.

À la base, j'ai reçu une éducation traditionnelle qui devait faire de moi une femme au foyer comme toutes les autres, soit une situation que je ne pouvais tout simplement pas tolérer pour la simple et bonne raison que me retrouver enchainée à un mari et à un quotidien ennuyeux, c'était une vision cauchemardesque. Quand je voyais mes parents... je ne voulais pas finir comme eux... alors, encouragée par mon frangin qui était un peu mon seul ami à l'époque, j'ai tenu tête à l'autorité et j'ai fais de hautes études de langues, pour bien marquer ma distanciation avec ma mère qui n'avait jamais osé voir trop grand (mais je ne lui en veux pas, elle a été élevée à une autre époque). En parallèle, j'ai également volontairement choisi une voie difficile en m'engageant dans l'armée durant quelques années, le temps du service... pour qu'on apprenne a me respecter en tant qu'individu et que je me prouve ma propre valeur. À partir de là, tout s'est enchainé.

Figurez vous que grâce à ma détermination, mes supérieurs m'ont proposé une mission en Russie lorsque j'eus obtenu le grade de lieutenant de compagnie... proposition que j'ai bien évidemment acceptée presque sur le champ, car mon besoin constant d'action et de défi me criait de sauter sur l'occasion. Ma vie à cent à l'heure, quel plaisir ! À cette époque, je n'aurais pas pensé que la sauvageonne que j'étais tomberait que quelqu'un qui pourrait l'apprivoiser, et pourtant ce fut le cas. J'ai ainsi rencontré le père de mes enfants durant ma mission en Europe et pour ainsi dire, ce fut un véritable coup de foudre. Nous nous sommes mariés très vite, avons fondé une famille un peu plus tard... et dès que Jihoon, mon ainé, eu déposé ses petits yeux brillants sur moi, alors, mes priorités dans la vie ont changé du tout au tout. Je n'aurais pas pensé être aussi maternelle, et pourtant ce fut le cas, malgré mon côté strict. Je suis toujours partie du principe que la génération suivante devait être poussée a faire mieux que la notre, à faire évoluer le monde et a nous apprendre des choses, à nous, plus âgés, et c'est dans cette optique que j'ai éduqué mes enfants. Ca n'a pas été facile de faire imposer ma vision des choses une fois de retour en corée, surtout auprès de ma mère qui se raccrochait à ce qu'elle pouvait pour garder un peu son autorité sur moi, mais j'y suis parvenue tant bien que mal et je suis aujourd'hui très fière du résultat. Le temps est vite passé... ils sont désormais si grands, tous les deux et c'est difficile d'accepter que je vais de moins en moins les voir, mais d'un autre côté, c'est tant mieux pour tout le monde.

Tant mieux, parce qu'en ce moment, on en demande beaucoup de ma part du côté de l'armée. Bien que je me sois officiellement retirée des affaires militaires, je n'ai en fait jamais vraiment cessé de travailler pour les affaires privées du pays, dans l'ombre de mon métier d'enseignante, évidemment. Si ça me convient ? Oui et non. J'ai besoin de ça parce qu'une vie monotone me tuerait à petit feu, mais en même temps, je crains que ça puisse poser des problèmes à ma famille si quelque chose tourne mal un jour. Enfin, nous n'en sommes pas là... et il n'y a pas de raisons que quoi que ce quoi dérape.