oodt ✎ Dong Yul avait beaucoup trop tiré sur son corps ces derniers mois. Il n’avait jamais pris de repos ou très peu. On l’y avait forcé, notamment cet été avec cette semaine à Busan. Mais c’était tout. Il ne faisait que ça, tout le temps, tous les jours. Il dormait peu, ne mangeait pas forcément correctement, se shootait littéralement au café et n’avait jamais l’esprit tranquille. Les études, le travail, sa famille, Li Wei. Le seul moment de répit qu’il avait, c’était quand il dormait. Mais ce n’était jamais beaucoup d’heures. Il n’arrivait pas à se reposer et à recouvrer des forces. Cependant, son corps lui avait dit stop ce soir. Il voulait lui faire comprendre que c’était trop et qu’il devait cesser. L’étudiant en médecine ouvrit difficilement les yeux et ne comprit pas bien où il se trouvait. Son regard fit le tour de la pièce, brièvement, avant de se poser sur Li Wei. Il la fit pleurer de plus belle et le futur médecin tenta, comme il put, de sécher ses larmes. Elle l’empêcha de continuer en se jetant dans ses bras, geste qu’il n’aurait jamais pensé possible. Surpris par ce geste, Dong Yul mit un peu de temps avant de passer ses bras autour d’elle et de la serrer contre lui. Cependant, l’étudiante continuait de pleurer, lui disant qu’elle ne le fuirait plus. Le goguryeo s’excusa, une fois, puis une deuxième fois. Il n’avait jamais voulu l’inquiéter, ni elle ni personne. Le garçon ne put la laisser penser que c’était sa faute et il finit par lui avouer sa dispute avec son père. Il avait failli en arriver aux mains avec lui, ne supportant plus cet homme et surtout ses mots. Il l’avait traité d’égoïste et d’ingrat. Dong Yul continua de se confier, lui révélant que sa situation financière n’était pas des plus simples. La jeune femme finit par se décaler et son regard s’accrocha au sien. Quand sa main vint se poser sur son visage, un léger frisson le parcourut. Sa peau était toujours aussi douce. L’étudiant posa sa main par-dessus la sienne, ses doigts s’entrelaçant avec les siens. A ses premiers mots, le goguryeo secoua négativement la tête. Il ne pouvait pas penser à lui. Et même s’il savait que ce n’était pas à lui d’endosser ce rôle, il devait tout de même le faire. Parce que s’il ne le faisait pas, personne ne le ferait. Il ne pouvait pas laisser sa mère et ses petites sœurs comme ça. Il devait prendre cette responsabilité-là, même si ça bousillait sa santé. Ses lèvres embrassèrent sa joue et un bref sourire étira ses lèvres. « Non, Li Wei, je ne peux pas te laisser dire ça. » Dit-il, sourcils froncés. Comment pouvait-elle croire ça ? « Tu n’as rajouté aucun problème à ma vie. » Reprit-il, son regard ancré au sien. Il déplaça sa main au niveau de son cœur. « Tu fais juste battre plus vite mon cœur mais ce n’est pas un problème, loin de là… » Souffla-t-il, lui adressant un sourire. « J’ai failli lui en coller une. » Reprit-il sur ses confessions. « Il a osé me dire, à moi, que j’étais égoïste et ingrat… Alors que… Alors que je me suis bousillé pour ma famille. » Lâcha-t-il, blessé par les mots de son paternel.

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Le savoir sain et sauf la soulageait grandement. Le voir dans cet état l’avait plus bouleversé qu’elle ne l’aurait cru. Elle avait eu peur de le perdre, peur qu’il lui arrive quelque chose de grave et Liwei avait refusé de quitter l’hôpital et avait accouru à son chevet quand elle avait pu le faire. Elle avait pris sa main et lui avait fait la promesse de ne plus le fuir s’il revenait à lui. Quelques instants plus tard ce fut le cas et son soulagement s’agrandit alors qu’elle laissa un peu plus de larmes s’échapper de ses yeux en le regardant. Elle avait réellement été effrayée à l’idée qu’il lui arrive quelque chose de grave et de savoir que ce n’était pas grand chose. Liwei lui sauta même dans les bras, le serrant contre elle, tandis que ses pleurs redoublaient. Elle resta dans ses bras un moment avant qu’elle ne s’éloigne un peu de lui, posant sa main sur son visage pour caresser sa joue. Elle le laissa lier leurs doigts en rougissant légèrement et mit des mots sur le fond de sa pensée. Il n’avait pas à prendre ce rôle. Il n’était pas le père de la famille et encore moins si tôt. Elle se sentait désolée pour lui et impuissante face à la situation. Dongyul était quelqu’un de bien et il ne méritait pas tout ça. Dans un geste réconfortant, elle embrassa sa joue et le rouge lui monta aux oreilles encore une fois. Lili l’écouta réfuter ses affirmations mais ne fut pas convaincue par ses mots. Elle avait rajouté des problèmes en le fuyant et en l’évitant à chaque occasion qu’elle avait. Pourtant, il ne lui en voulait pas, au contraire, son coeur battait plus vite à cause d’elle. Devait-elle comprendre le sous-entendu ? Elle ne savait pas mais elle rougit un peu plus, échouant à lui répondre tandis qu’il reprenait la parole pour lui parler de ses soucis. La jeune femme ne laissa faire sans rien dire. Elle avait compris en le regardant et en l’observant qu’il n’était pas du genre à se confier quand ça n’allait pas. Qu’il le fasse avec elle lui faisait plaisir et en même temps elle se sentait mal qu’il ait à vivre tout ça. « Tu as failli… Mais tu ne l’as pas fait… Tu l’aurais regretté sinon. » commença-t-elle tendrement avant de poser à nouveau sa main sur sa joue pour lui donner du réconfort. « Il s’en veut sûrement de ne pas être l’homme qu’il a été. C’est pas une excuse et je ne cherche pas à minimiser ce qu’il a dit au contraire. Aucun enfant ne devrait avoir à entendre ça de ses parents… Mais comme tu as pris sa place, il a sûrement du mal à la reprendre et à se sentir légitime à le faire. » Elle lui sourit tendrement et se pencha une nouvelle fois vers lui mais cette fois-ci, ses lèvres se posèrent sur les siennes, dans un baiser chaste. « Mais t’es plus tout seul maintenant… Je suis là. » lâcha-t-elle, détournant le regard alors qu’elle était encore plus rouge.

oodt ✎ Dong Yul finit par ouvrir les yeux, découvrant Li Wei à son chevet. Il ne comprenait pas bien ce qu’il faisait là, émergeant seulement. En tout cas, il était content de voir la jeune femme. Moins de la voir pleurer, surtout que c’était par sa faute. Il l’avait inquiété… Tentant d’effacer ses larmes, elle l’en priva pour se jeter dans ses bras, le surprenant par cette étreinte soudaine. Ça avait vraiment dû la chambouler pour qu’elle agisse de la sorte. Elle qui passait son temps à le fuir, voilà qu’elle se collait à lui. Ce qui n’était pas pour lui déplaire, bien au contraire. L’étudiant en médecine glissa ses bras autour d’elle, la serrant doucement contre lui, appréciant réellement ce contact. Elle finit tout de même par s’éloigner mais elle ne rompit pas réellement le contact, sa main caressant sa joue. Le jeune homme appréciait toutes ses attentions et il vint poser sa main sur celle de l’étudiante, liant ses doigts aux siens. Même s’il n’était pas d’accord avec ce qu’elle avançait, Dong Yul ne fit que secouer négativement la tête. Il devait prendre ses responsabilités-là, il n’avait pas le choix car personne d’autre ne le ferait. Son père en était incapable, préférant passer son temps sur le canapé et boire des bières. C’était une bien triste image mais malheureusement la vérité… Et Dong Yul ne savait pas s’il arriverait un jour à se ressaisir. Peut-être que cette dispute l’avait un peu ébranlé et le ferait réfléchir, il n’en avait aucune idée et il fut couper dans ses pensées, les lèvres de Li Wei rencontrant sa joue. Il ne s’était pas attendu à ça et il la regarda longuement, surpris, avant qu’un sourire ne prenne doucement possession de ses lèvres. Sourire qui se dissipa quand elle affirma avoir été un problème. Le futur médecin ne pouvait pas la laisser dire ça. Elle n’avait jamais compliqué sa vie. Il déplaça leurs mains sur son cœur et ne manqua pas de lui avouer qu’elle le faisait battre bien plus vite. Il espérait qu’elle comprendrait où il voulait en venir, ce qu’il voulait lui dire. Quand il lui disait qu’elle lui plaisait, il ne mentait pas. Il ne jouait réellement pas avec elle et il espérait très sincèrement qu’elle voit toute sa sincérité. Dong Yul continua de se confier. Il le faisait très rarement, voire jamais. Il avait la mauvaise habitude de tout garder pour lui jusqu’à ce qu’il craque, comme aujourd’hui. Mais, pour autant, l’étudiant ne se confiait pas à n’importe qui. Li Wei avait une place spéciale dans son cœur, il lui faisait confiance. « Je ne sais pas… Je ne suis pas sûr que j’aurais regretté… » Souffla-t-il, ses yeux se perdant dans les siens. Sa main sur sa joue le réconfortait réellement, il appréciait vraiment ce contact si doux et chaleureux. Li Wei prit de nouveau la parole, lui souriant et se penchant de nouveau vers lui. Sa trajectoire était différente de la première. Ses lèvres se posèrent rapidement sur les siennes. Un baiser chaste. Mais un baiser qui fit battre plus vite son coeur. Il avait à peine pu goûter à ses lèvres et la frustration commença à l’envahir. Dong Yul la regarda, cherchant son regard après qu’elle lui a dit qu’il n’était plus tout seul, qu’elle était là maintenant. Elle n’osait pas le regarder, sûrement confuse par ce qu’elle venait de faire. « Je n’ai pas eu d’autres choix que de prendre sa place… Je ne pouvais pas laisser ma mère galérer… » Reprit-il, se redressant légèrement pour se rapprocher un peu plus d’elle. Il ne commenta pas ce baiser qui lui laissait un goût de trop peu. Il voulait plus. Il voulait réellement sentir ses lèvres contre les siennes et pas juste un effleurement. « Je lui laisse la place volontiers… Mais pour ça, il faudrait qu’il arrête de passer sa journée sur le canapé à boire des bières… » Ajouta-t-il, lui révélant ce qu’il n’avait jamais dit à personne, même pas à Jae Hwan. « Li Wei… Regarde-moi… » Demanda-t-il doucement, sa main venant se poser délicatement sur sa joue. Il l’obligea à tourner son visage vers lui et son regard se plongea dans le sien quelques secondes avant qu’il ne se penche pour l’embrasser, pressant ses lèvres contre les siennes.

oodt ✎ La peur lui faisait faire des choses qu’elle n’aurait jamais pensé faire avant. Elle se retrouvait à le serrer dans ses bras, sanglotant sur son épaule. Liwei n’aurait jamais pensé qu’elle serait autant tactile avec lui alors que jusqu’à présent, elle le fuyait. Ce n’était pas vraiment sa faute. Elle ne connaissait pas ce sentiment qui l’habitait et elle n'arrivait pas à gérer son cœur qui battait plus vite en la présence du futur médecin. Lili n’était jamais tombée amoureuse et n’avait, jusqu’à ce qu’elle voit Dongyul, montré aucun intérêt pour un garçon. Alors elle l’évitait parce que c’était tout ce qu’elle pouvait faire parce qu’elle ne comprenait pas ce qu’elle ressentait. Mais le voir s’évanouir contre elle, ne pas être en mesure de le réveiller, l’avait effrayé. Alors, elle laissait parler son corps avant même que son esprit ne réfléchisse à ce qu’elle faisait. Ce fut pour cette raison qu’elle se retrouva dans ses bras, frissonnant à son contact alors qu’il refermait les siens sur elle. Elle avait même embrassé sa joue, dans un élan de tendresse et aussi parce qu’elle en avait eu envie. La gêne n’avait pas tellement eu le temps de s’installer parce Dongyul commença à se confier à Liwei. Elle était triste qu’il ait fallu qu’il s’évanouisse à cause du surmenage pour qu’il le fasse, mais elle était contente que ce soit le cas. Elle était là pour lui et elle ne put que sourire tristement à ses mots. « Ça reste ton père… Et je pense pas que tu aurais aimé que ta famille te voit ainsi. » Lili disait ça, mais elle ne connaissait malheureusement pas assez le jeune homme pour affirmer que ce qu’elle disait était vrai. Si elle ne le fuyait pas autant, elle aurait pu. D’ailleurs, elle avait promis qu’elle ne le ferait plus et elle lui montra ses efforts en caressant tendrement sa joue, voulant qu’il sache qu’il n’était plus seul. Son corps bougea encore une nouvelle fois tout seul et Liwei se retrouva à poser chastement ses lèvres sur celles de Dongyul. Elle avait initié le baiser et à mesure que son esprit dirigerait l’information, elle sentit ses joues prendre une couleur cramoisie tandis que son cœur battait la chamade dans sa poitrine menaçant d’en sortir. Elle n’était plus maître de ses pensées et elle n’écouta qu’à moitié ce qu’il disait, mordant sa lèvre alors que son regard était posé partout, sauf sur lui. Qu’est-ce qui lui était passé par la tête pour l’embrasser ? Elle n’en savait pas grand-chose et quand son prénom sortit de la bouche du jeune homme, elle refusa de fuir. Elle avait dit qu’elle ne le ferait plus et aidée par sa main sur sa joue, elle tourna le visage vers lui. Son teint était digne d’une tomate et elle déglutit alors qu’il se rapprocha dangereusement d’elle. Qu’allait-il faire ? Elle résista à l’envie de se lever et de partir et le laissa l’embrasser. Elle couina légèrement, tandis que son cœur et sa respiration se faisaient plus rapides. Elle ne sut pas combien de temps s’écoula avant qu’elle se décale de lui pour le regarder droit dans les yeux. « Tu me plais Dongyul... » avait-elle murmuré le rouge chauffant toujours ses joues et sans réellement bégayer face à lui.

oodt ✎ Dong Yul était surpris par tous les petits gestes attentionnés qu’elle avait pour lui. Elle qui le fuyait constamment, elle était bien tactile. Ça ne lui déplaisait pas, bien au contraire. Il appréciait de sentir la chaleur de son corps contre le sien, la tendresse de sa caresse contre sa joue, la douceur de ses lèvres. Il en avait bien besoin, surtout avec tout ce qu’il lui disait. Le jeune homme se confiait à elle, comme il ne l’avait jamais fait. Il vidait vraiment tout ce qu’il avait sur le cœur et lui révélait ce qu’il s’était passé ce soir. Il ne l’avait encore dit à personne, Li Wei étant la toute première personne qu’il voyait après la dispute avec son père. L’étudiant aurait pu garder pour lui, comme il le faisait toujours, mais elle méritait des explications et puis… Il avait déjà perdu quelqu’un à cause de ses cachotteries, il ne voulait pas que ça recommence. Il tenait beaucoup à Li Wei et ne voulait pas qu’elle sorte de sa vie. Alors, Dong Yul lui révéla tout. Que ce soit le licenciement de son père, ses emplois conjugués à ses études, la dispute et qu’il avait, surtout, failli lui en coller une. Si sa sœur et sa mère n’étaient pas intervenues, ne l’avaient pas empêché de le faire, le futur médecin aurait vraiment collé son poing dans le visage de son père. Peut-être que ça lui aurait remis les idées en place, qui sait… En tout cas, il n’en avait pas eu le temps et avait préféré sortir avant que ça ne dégénère de nouveau. Dong Yul ne considérait plus vraiment son père comme son père, juste son géniteur. Il haussa simplement les épaules aux mots de Li Wei, ne sachant pas vraiment ce que sa sœur et sa mère auraient pensé de lui. L’étudiant releva les yeux vers la jeune femme, l’observant silencieusement alors qu’elle caressait de nouveau sa joue. Elle se pencha vers lui mais cette fois-ci, elle posa ses lèvres contre les siennes, faisant preuve de beaucoup d’audace malgré le baiser chaste, timide, qu’elle lui offrit. Cependant, il ne suffisait pas à l’étudiant. Il la regarda devenir rouge, resta silencieux, ne commentant pas ce baiser, pour ne pas la mettre encore plus dans l’embarras. Elle fuyait son regard, comme toujours, et tandis que Dong Yul se confiait encore à elle, il se redressa pour se rapprocher de l’étudiante. Il n’avait pas pu réellement goûter à ses lèvres et ça le frustrait. Il l’appela, lui demandant de le regarder. Pensant qu’elle ne le ferait pas d’elle-même, il posa sa main sur sa joue et tourna son visage. Ce fut bien plus simple qu’il ne l’avait imaginé, ne ressentant aucune résistance. Elle accepta de le regarder. Il observa son visage cramoisi, ayant toujours adoré voir cette teinte sur ses joues. Dong Yul se pencha vers ses lèvres et finit par presser les siennes contre sa bouche, l’embrassant plus franchement qu’elle ne l’avait fait. Il ne tenta pas de franchir la barrière de ses lèvres, restant relativement sage. Elle finit par se décaler, et son regard s’ancra au sien. Dong Yul n’en revenait pas des mots qui sortirent de sa bouche. Il lui plaisait et elle le lui disait très clairement, sans bégayer. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire et elles disparurent de nouveau contre celles de Li Wei pour un bref baiser, ne pouvant pas s’empêcher d’être tactile et de l’embrasser. « Toi aussi, mais tu es déjà au courant. » Dit-il, un léger rire traversant ses lèvres. Ses doigts vinrent caresser le contour de son visage, dégageant quelques mèches de cheveux. « Est-ce que… ça veut dire que tu m’acceptes en tant que petit-ami ? » Demanda-t-il, voulant s’assurer qu’il ne s’imaginait rien et que c’était bien ce qu’elle souhaitait. En tout cas, il n'avait aucune doute sur ce qu'il voulait : elle et uniquement elle.

oodt ✎ Les gestes qu’elle lui offrait n’étaient pas anodins. Ils n’étaient pas réfléchis mais elle les souhaitait. Liwei n’était pas du genre à faire des choses si elle n’en avait pas envie. Peut-être que cette envie était là depuis longtemps mais qu’elle ne l’avait jamais laissé s’exprimer. Elle était bien trop timide pour cela. Si elle le faisait maintenant, c’était parce qu’elle avait eu peur. Le sentir s’évanouir dans ses bras l’avait plus affecté qu’elle ne l’aurait voulu alors, elle avait eu plus de courage que d’habitude et après un câlin, un baiser sur sa joue, Lili avait embrassé Dongyul sur la bouche. Ça avait été un baiser chaste et rapide mais elle avait quand même eu l’audace de le faire. Et si lui continuait de se confier à elle, la jeune femme n’écoutait réellement qu’à moitié parce qu’elle n’en revenait pas de ce qu’elle venait de faire. Heureusement, ou malheureusement, selon les points de vue, Dongyul décida de l’embrasser à nouveau. Mais cette fois, ce n’était pas aussi chaste que Liwei avait pu le faire. Sans aller plus loin que simplement leurs lèvres les unes contre les autres, il était plus franc. Dongyul savait ce qu’il faisait contrairement à Liwei et elle rougit encore plus en le sentant. Elle ne pensait à plus rien qu’à ses lèvres sur les siennes et quand elle manqua d’air, elle se recula pour le regarder. L’envie de prendre ses jambes à son cou revint au moment où leurs regards se croisèrent, mais elle avait plus ou moins promis qu’elle resterait, alors elle resterait. Elle déglutit néanmoins et prit une nouvelle fois son courage à deux mains pour lui avouer qu’il lui plaisait. C’était bien entendu quelque chose de visible. Elle venait à l’hibiscus coffee que lorsqu’il travaillait. Elle avait appris tout ce qu’elle pouvait sur lui à la fac et chaque fois qu’il s’approchait d’elle, elle rougissait comme jamais. Le jeune homme plaisait à Liwei, c’était un fait indéniable. Mais elle avait besoin de lui dire, qu’il le sache vraiment, qu’elle mette des mots sur ce qu’elle ressentait officiellement. Ces quelques mots prononcés le firent sourire et un sourire s’afficha sur les lèvres de la chinoise avant qu’elles ne soient une nouvelle fois collées à celle de Dongyul. Elle rougit encore plus et hocha la tête quand il lui assura à nouveau qu’elle lui plaisait et qu’elle le savait déjà. Elle le savait et l’avait assez fui par rapport à ça pour ne pas avoir besoin qu’il lui redise. Mais l’entendre la fit sourire un peu plus. Elle sentit son visage prendre un peu plus feu quand il la toucha et elle couina presque à cause de ses mots. Il voulait être son petit ami. Liwei ne savait pas comment réagir et mordit dans sa lèvre. « J’ai jamais eu de petit ami... » dit-elle en le regardant avant de détourner le regard. « Mais avec toi… Je veux. » C’était bien le seul avec qui elle voulait. « Ça veut dire que je suis ta petite amie ? »

oodt ✎ Dong Yul était surpris par tant d’audace. Il n’avait jamais connu Li Wei comme ça, osant des gestes que lui-même n’avaient jamais fait. Il la faisait déjà assez fuir comme ça… Il n’avait jamais voulu tenter. Alors, qu’elle soit la première à les faire signifiait beaucoup pour lui. Et surtout, lui signalait qu’il lui plaisait. Elle ne ferait pas tout ça sinon. Elle n’aurait pas été là, à son chevet, à son réveil. Elle aurait pu simplement l’amener, prendre rapidement de ses nouvelles et s’en aller. Mais elle était là, à pleurer, se jeter dans ses bras, embrasser sa joue puis ses lèvres… Un baiser chaste, à l’image de la jeune femme. Le futur médecin lui adressa un sourire, qu’elle ne vit pas. Elle avait détourné le regard, les joues rouges, prenant sûrement conscience de ce qu’elle venait de faire. L’étudiant ne commenta pas, continuant de se confier à elle. Il en avait besoin. Mais elle ne semblait pas vraiment l’écouter… Et il comprenait pourquoi. Elle ne se remettait toujours pas de ce qu’elle avait fait et Dong Yul n’allait rien arranger… Il se redressa, lui demandant de le regarder. Sa main se glissa sur sa joue, l’aidant à tourner son visage, ne sentant aucune résistance de sa part. Son regard trouva le sien et il se pencha pour l’embrasser. Un baiser plus franc que le sien mais qui restait sage, parce qu’il ne souhaitait pas la faire fuir. Malgré sa promesse, l’étudiant savait qu’il devait tout de même maîtriser ses envies. Elle n’était pas prête pour ça. Elle finit par se détacher de ses lèvres et lui avouer qu’il lui plaisait. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire. Il s’en doutait, bien évidemment, mais qu’elle le lui dise… C’était plaisant et rassurant. Surtout qu’elle n’avait fait que le fuir ces derniers temps, le faisant brièvement douter. Il se rapprocha de nouveau de son visage, l’embrassant une seconde fois, avant de lui redire qu’elle lui plaisait aussi. Elle était déjà au courant mais il voulait que ça rentre bien dans son crâne, qu’elle n’en doute jamais. Ses doigts dégagèrent des mèches de cheveux, ne pouvant s’empêcher de la toucher. Son regard perdu dans le sien, il lui demanda si elle l’acceptait comme petit-ami. Il voulait l’entendre le lui dire, avoir confirmation qu’il ne faisait pas fausse route. A ses révélations, Dong Yul comprit un peu mieux les réactions de l’étudiante. « Ce n’est pas un problème. » La rassura-t-il, se moquant bien qu’elle n’en ait jamais eu auparavant. Ça ne le dérangeait absolument pas d’être son tout premier petit-ami et qu’elle découvre tout avec lui. Quand elle lui annonça vouloir, un sourire ourla ses lèvres. « Oui, c’est bien ce que ça veut dire. » Murmura-t-il près de ses lèvres, lui volant un troisième baiser. Il continua de lui sourire, s’allongeant de nouveau contre les oreillers. « Ton père est au courant que tu es ici ? Il doit être inquiet, non ? Tu l’as prévenu ? » Demanda-t-il, ne lui laissant même pas le temps de répondre, sourcils froncés, inquiet, en pensant à l’inquiétude que devait se faire le père de la jeune femme. Sa mère et sa sœur devaient aussi s’en faire. Du moins, c’était ce qu’il pensait. Il n’avait aucune idée de la fugue de sa petite sœur…

oodt ✎ Les événements s’étaient enchaînés rapidement, ne donnant pas à Liwei l’occasion de réellement réfléchir à ce qu’elle avait fait. La peur de perdre Dongyul l’avait fait réagir et elle avait eu un comportement qu’elle n’aurait pas eu s’il ne s’était pas évanoui dans ses bras. Elle s’était jeté dans ses bras pleurant contre lui, avait embrassé sa joue, l’avait caressé et avait même osé poser ses lèvres sur les siennes. Ça n’avait pas été un baiser passionné comme dans les films ou séries, mais c’était quelque chose de bien plus chaste et surtout audacieux pour la jeune femme. Liwei n’était pas le genre démonstrative, du moins pas avec le futur médecin, mais là, elle faisait des efforts, refusant de s’enfuir malgré l’envie bien présente. Elle n’opposa aucune résistance quand il voulut qu’elle le regarde et qu’il l’avait aidé, tournant son visage dans sa direction. Elle avait cependant rougit qu’il l’embrasse à nouveau. Elle l’avait laissé faire jusqu’à ce qu’elle se décale parce qu’elle manquait de souffle mais également parce que son cœur battait bien trop vite dans sa poitrine. L’avantage était qu’elle se trouvait sur place si elle faisait un malaise et qu’elle avait un futur médecin pour s’occuper d’elle. Néanmoins, elle ne souhaitait pas se retrouver dans un lit d’hôpital parce que cela signifierait qu’elle serait loin de Dongyul et elle ne le souhaitait pas. Ce dernier finit par lui demander si elle acceptait qu’il soit son petit ami et elle avoua n’avoir jamais été en couple. Liwei ne connaissait pas ça et n’avait, jusqu’à ce qu’il rentre dans sa vie, jamais voulu connaître. Elle se contentait de l’amour des animaux et ça lui convenait parfaitement. Seulement, avec le jeune homme c’était différent. Elle voulait de ce couple avec lui. Elle lui demanda si ça signifiait qu’elle était sa petite amie et rougit quand il lui assura que c’était le cas, ne pouvant s’empêcher de sourire heureuse au nouveau baiser qu’il déposa sur ses lèvres. Elle détourna néanmoins le regard pour éviter qu’il ne voit les rougeurs qui ornaient ses joues. Son attention se redirigea vers lui quand il parla de son père et elle lui sourit un peu plus. « Après avoir appelé les secours, je l’ai appelé… Il est venu chercher les courses que j’avais fait et il a attendu avec moi l’ambulance... » Elle ne mentionna pas le fait qu’elle avait gardé Dongyul contre elle, sa tête contre sur ses genoux pour éviter qu’il s’étouffe si jamais il n’arrivait plus à respirer. Liwei l’avait quand même mis en position latérale de sécurité mais avait refusé de ne pas être en contact de n’importe quelle manière que ce soit avec lui. « Il m’a dit de t’amener à la maison… Parce que c’était la première fois qu’il me voyait m’inquiéter autant pour un autre être humain. » Ce n’était pas rare que Liwei panique mais pour des animaux, pas pour des humains. Elle rougit et détourna le regard une nouvelle fois. « Ça ira pour ta sœur… Qu’on soit ensemble ? » Liwei se souvenait de la façon dont elle l’avait traité, frissonnant à cette pensée.

oodt ✎ Le baiser chaste de Li Wei l’avait surpris. Même si elle restait timide, elle montrait une certaine audace qu’il ne lui connaissait pas. Dong Yul ne commenta pas, préférant continuer à se confier. Il voyait bien qu’elle était embarrassée, réalisant très certainement ce qu’elle venait de faire : l’embrasser. Mais ça ne contentait pas le garçon qui voulait réellement sentir les lèvres de l’étudiante contre les siennes. Alors, il l’appela, lui demandant de le regarder. Il l’aida à tourner son visage vers lui, ne sentant aucune résistance ce qui, encore, le surprit. Elle n’aurait, auparavant, jamais accepté de le regarder en face aussi facilement. Son regard s’ancra au sien, quelques secondes, avant que le goguryeo ne se penche pour l’embrasser plus franchement. Elle finit par se décaler et le garçon n’en fut pas vexé, connaissant assez Li Wei pour savoir que c’était l’embarras qui agissait. Dong Yul continua de la regarder, sourire aux lèvres, avant de lui demander si elle l’acceptait en tant que petit-ami, voulant s’assurer qu’il ne faisait pas fausse route et qu’elle ne regrettait pas son geste. Elle lui avoua n’avoir jamais été en couple et l’étudiant ne voyait aucun problème à ça, ça ne le dérangeait pas. Elle lui confirma vouloir de lui comme petit-ami, et elle finit par lui demander confirmation quant à ce qu’elle était, elle. Dong Yul lui sourit et lui affirma qu’elle était sa petite-amie, venant l’embrasser de nouveau. Il se rallongea contre les oreillers avant de s’inquiéter pour son père. Il ne savait pas qu’elle l’avait appelé, qu’il était au courant d’où elle se trouvait. Li Wei lui expliqua et le goguryeo hocha doucement de la tête. « Oh d’accord. » Fit-il simplement, écoutant la suite des explications. Elle révéla que son père souhaitait déjà le rencontrer parce qu’il était le premier humain pour lequel elle s’inquiétait autant. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. « Le premier, hein ? Je suis chanceux alors. » Dit-il. « Ça ne me dérange pas de le rencontrer. » Ajouta-t-il avant de perdre son sourire quand elle mentionna sa petite sœur. Il se souvenait parfaitement de son attitude envers Li Wei. « Qu’importe que ça lui aille ou pas. » Dit-il mais il se doutait bien que l’étudiante se préoccupait assez de Dong Joo, vu comment cette dernière l’avait traité… « Ne t’en fais pas, Li Wei, ça ira. » Ajouta-t-il, attrapant son bras pour la tirer en douceur vers lui, pour qu’il puisse l’enlacer. « C’est avec toi que je veux être. Elle n’a pas son mot à dire. » Souffla-t-il.

oodt ✎ Dongyul était maintenant son petit ami. C’était officiel et l’information avait du mal à être digérée par Liwei. Avant qu’il ne s’effondre dans ses bras, il n’était que le garçon qui lui retournait le cerveau et elle ne savait pas réellement pour quelle raison et maintenant, il venait de lui demander d’être sa petite amie. Comme si les heures qui venaient de filer n’étaient justement pas des heures mais des jours entiers. En seulement quelques minutes, ils avaient avancé dans leur relation plus que les derniers mois. Elle ne le fuyait plus et initiait même les rapprochements, alors c’était bien entendu plus simple pour qu’ils aillent plus loin. Cependant, elle avait encore du mal à se faire à l’idée qu’elle était sa petite amie, qu’elle était la fille qui était en couple avec lui. Ça lui semblait tellement irréel et en même temps pas tellement parce qu’il continuait de l’embrasser, lui prouvant qu’elle ne rêvait pas. Lili sentait que ses joues étaient chaudes à cause de la gêne et malgré son envie de plus en plus pressante de s’en aller pour le fuir, elle restait. Cela lui demandait moins d’efforts que d’ordinaire et elle était contente de ça. Elle ne put s’empêcher de sourire quand Dongyul s’inquiéta de savoir si son père était au courant qu’elle était à l’hôpital avec lui. Elle lui expliqua la situation, le laissant dans le flou pour certaines informations. Liwei savait que son père se ferait une joie de lui révéler quand il le rencontrerait. Lili rougit à nouveau et hocha la tête. « Oui le premier… T’es le premier en tout... » Son premier baiser, son premier petit ami et sûrement même sa première fois. C’était donc tout nouveau pour elle et elle ne savait même pas comment réagir au fait qu’il était d’accord pour rencontrer son père. N’était-ce pas trop tôt ? Elle préféra ne plus y penser et mentionna la petite sœur de Dongyul. L’accueil qu’elle lui avait réservé au bal de la rentrée était encore gravé dans son esprit. Elle n’avait pas encore digéré le fait de s’être fait traitée de la sorte, mais ne pouvait pas vraiment le dire à Dongyul. « Peut-être mais je veux pas que tu te disputes avec elle... Pas à cause de moi... » Si c'était le cas, elle disparaitrait. Hors de question qu'elle s'impose dans sa vie de famille. Liwei le laissa faire quand il la tira vers lui et sourit en rougissant encore un peu. « Tu voudrais pas me faire de la place dans le lit… Ce serait plus simple pour un câlin non ? » Elle avait dit ça en bégayant plus que d’habitude et refusant de le regarder. C’était surtout parce qu’elle était dans une position inconfortable et qu’elle se doutait qu’il ne la lâcherait pas.