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Spin the bottle, spin the fuckin' bottle - Jiyong

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Spin the bottle, spin the fuckin' bottle - Jiyong | Dim 12 Déc - 19:09
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SPIN
THE
BOTTLE
Puis un jour, tout votre monde s’écroule. Il est vrai que parfois on s’y attend, et parfois pas du tout. Dans les deux cas on n’est pas prêt ; on ne l’est jamais. Ce sentiment horrible saisissant tes côtes comme pour les broyer d’un simple coup, trop facilement. Te demandant comment il est possible de rire avec une personne la veille, puis de la pleurer le lendemain. Comment des émotions si opposées peuvent-elles être si proche, ou encore comment est-ce que ta poitrine peut brûler à ce point ? Comment font les larmes pour sembler sans fin ? Pleurer encore et encore, à se dire que ce ne sera jamais suffisant, que la douleur est là et ne partira sans doute jamais. Enfonçant ton âme plus loin chaque seconde alors que tu pensais avoir déjà touché le fond. Cette souffrance souhaitable à personne, parce qu’elle rend folle, perdant la tête dans la douleur sans savoir ce qui te rend heureuse ou non. Parce que tu ne ressens plus rien Hayoon. Ce jour-là, tu as trop ressenti, jusqu’à ce que toutes émotions disparaissent une à une. Aucune larme n’a dévalé tes joues, pourtant tu aurais dû parce que la vie venait de t’arracher l’homme que tu aimais. Personne n’avait compris ta réaction parce que l’on aurait dit que tu n’en avais rien à faire qu’il ne soit plus là, on aurait dit que ta vie continuait et qu’il ne s'agissait que d’une simple pierre sur ton chemin que tu as balayé d’un simple coup de pied. Alors que la vérité c’est que tout ton monde avait arrêté de tourner cette nuit-là. C’est quand tu l’as vu, froid, à l’allure du marbre que la réalité t’a percuté. Le cœur en vrac, à en vouloir à la vie de te l’avoir pris. C’est ce jour-là que tu as pleuré, comme-ci toutes les émotions que tu avais enfermé à double tour venaient de briser cette chaine bien trop fragile pour continuer de résister.  

C’est dans ces soirs noirs que tu retrouves ta jouissance passée. Un léger sentiment de vie attrapant tes joues pour empêcher ton corps de sombrer. L’habitude de passer des heures à dévisager les visages t’entourant, le regard défiguré et déformé par l’alcool dont on emplissait ton verre encore et encore. C’est dans ces soirs noirs que tes yeux bruns se perdaient sur ceux qui riaient à éclats, ceux qui souriaient comme-ci rien ne pouvait les atteindre. Un spectacle grandeur nature de folie humaine. Un spectacle t’arrachant un faible rictus. Qu’ils sont idiots. La vie n’est pas si belle... Comment pouvait-elle l’être pour les autres et pour toi, elle ne représentait qu’un chemin boueux où chacun de tes pas te donnait la sensation que le sol allait t’étouffer, t’aspirer et ne jamais te laisser repartir. Assises à cette table, dans un coin, les doigts caressant le bois pour te saisir de ton verre que tu portes à tes lèvres. Rapidement, au point où ton premier geste n’a suffi qu’à faire résonner le verre contre tes dents avant que le liquide ne dévale le long de ta membrane muqueuse. Tu fais de la peine à voir Hayoon, tes doigts venant se mêler aux quelques mèches de tes cheveux venant couvrir ton visage. Les joues creusées, les iris élargies, les lèvres aux goûts de tequila. T'es bien loin des autres femmes rayonnantes se trouvant à la table face à toi.  

Co-comparison is killing me slowly
I think I think too much
'Bout kids who don't know me
I'm so sick of myself
I'd rather be, rather be
Anyone, anyone else
My jealousy, jealousy


Et puis merde. Ingurgitant ce dernier shoot dans l’espoir de faire taire tes pensées. Un simple coup d’œil au tictac à ta gauche. 2h45. Il est déjà tard Hayoon, pourtant t’es loin d’avoir terminé. Te saisissant de ta veste tu viens couvrir ta robe blanche inadaptée à la saison. Laissant tes pas de guider à l’extérieur, titubant à plusieurs reprises jusqu’à ce que tu te rattrapes au muret te faisant face, écorchant tes genoux, déchirant le fin tissu. Il serait sage de prendre le premier taxi mais t’es pas en état d’agir de manière raisonnable. Entamant alors une longue marche, écouteurs dans les oreilles, mains enfouies dans les poches.  

Yeah, all your friends are so cool
You go out every night
In your daddy's nice car
Yeah, you're living the life
Got a pretty face
A pretty boyfriend, too
I wanna be you so bad
And I don't even know you
All I see is what I should be
Happier, prettier, jealousy, jealousy
All I see is what I should be
I'm losing it, all I get's jealousy, jealousy


Une bouteille de soju achetée dans un convenience store, te retrouvant à longer le Han River. Debout sur la pierre, tel un funambule jouant avec sa propre vie. Une partie de toi aimerait tomber et ne jamais se relever, ce serait tellement plus simple. Mais t’es faible Hayoon. T’arrêtant un instant pour ne pas tomber à la renverse. Et si... Encore une fois, cet homme vient prendre possession de ton esprit. Il ne peut pas te perdre toi aussi. Il est tout ce que tu as à l’heure actuelle alors comme une personne bien trop alcoolisée, tu te saisis de ton téléphone. Un sourire naissant étirant tes lèvres rien qu’à voir son prénom sur ton écran. L’appeler à cette heure en pleine semaine... Est-ce vraiment une bonne idée ? Mais qu’est-ce que tu en as à faire Hayoon. T’es pas en état de réfléchir alors machinalement tu glisses ton doigt sur le téléphone vert. Une sonnerie, deux... Puis cette voix qui te fait tourner sur toi-même comme une enfant sur le rocher. « S-salut toi. Il... Il est tard, qu-qu’est-ce que tu fais encore debout ? » Tu ris à ta question et sans lui laisser le temps d’enchérir tu ajoutes : « J'ai besoin de t... ET MERDE. » Ton téléphone venait de tomber entre les pierres. Perchées sur tes talons, tu ne cherches même pas à retrouver ton appareil, comme-ci rien ne venait de se passer tu apportes la bouteille à tes lèvres teintées de rouge pour en boire le nectar infame. Le vent glacial faisant relever les cheveux, tu descends du mauvais côté. Retirant tes chaussures, posant la bouteille sur la mégalithe, tu marches dans l’eau jusqu’à ce que ta robe commence à absorber le liquide froid et que ton regard se perde sur le reflet de la lune.
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Re: Spin the bottle, spin the fuckin' bottle - Jiyong | Mer 15 Déc - 19:29
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SPIN THE BOTTLE, SPIN THE FUCKIN' BOTTLE
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outfit ☾☾ La lumière était éteinte dans la salle commune des goguryeo et pourtant une faible lumière éclairait depuis un canapé, dans lequel Ji Yong était allongé. Cette habitude qu'il avait de se coucher tard, pénétrant silencieusement, pour ne pas réveiller les filles, dans la chambre seulement pour dormir, un coup mit au passage à Geon Woo alors qu'il montait à l'échelle. Allongé sur le canapé, le regard rivé sur son téléphone où le visage de Seo Na apparaissait, l'écoutant remercier les personnes qui avaient visionné son live et leur souhaitant une bonne nuit. L'heure tant attendu de la journée arrivait, elle allait l'appeler après ça. Parfois c'était lui aussi, mais il aimait voir son prénom s'afficher sur son écran. L'étudiant verrouilla son écran, posant son téléphone sur son ventre alors qu'il fermait les yeux en attendant l'appel. Il prit une grande inspiration, réfléchissant à des tas de choses dans sa vie, mais surtout son avenir. Les examens étaient terminés depuis peu et comme à son habitude, il les avait réussi, correctement alors qu'il révisait à la dernière minute. En cursus de gestion, il s'agissait du choix de son père, alors le décès de son frère, afin qu'il reprenne l'entreprise familiale à sa place. C'était le souhait de son paternel, mais sincèrement, il ne se voyait pas s'occuper d'hôtels. Il se voyait faire des tas de choses, mais pas ça. Il avait le temps, encore, de terminer ses études, des incidents viendraient sûrement croiser cette route tracée et paisible. Une sensation de vibration sur son ventre le fit sortir de ses rêveries, attrapant son portable. Ha Yoon. Il plissa les yeux, se demandant ce qu'elle faisait debout à cette heure-ci. Il était tard, trop tard. Ji Yong glissa sur le téléphone vert et porta l'appareil à son oreille. « Salut Ha Yoon. » Il l'écouta attentivement, comprenant qu'elle n'était pas dans son état normal. Il reconnaissait sa voix, et celle-ci n'était pas la voix de la Ha Yoon qu'il connaissait. « C'est plutôt à toi que je devrais poser la question. Tu vas bien ? » Il crut reconnaître des bruits de l'extérieur. Alors qu'elle prononçait ses derniers mots, il se redressa vivement quand la ligne coupa. « Ha Yoon ? Ha Yoon ? » Mais il avait beau l'appeler, ça ne répondait pas. Ji Yong avait un mauvais pressentiment, et se précipita sur les réseaux sociaux afin devoir le dernier endroit où elle avait été localisée. Ni une ni deux, il attrapa sa veste et se dépêcha d'enfourcher son manteau jusqu'au Han River, échappant au code de la route plus d'une fois. S'il lui arrivait quelque chose à elle aussi, il ne se le pardonnerait pas. Il ne lui pardonnerait pas. Il longea le fleuve sans le quitter du regard, jusqu'à ce qu'il voit une silhouette au loin. Il se gara négligemment, et couru jusqu'au bord, voyant qu'Ha Yoon était dans l'eau. Est-ce qu'elle faisait ce qu'il pensait ? Est-ce que cet appel voulait être le dernier ? Non, elle n'avait pas le droit. Jimin ne l'aurait jamais voulu. « Ha Yoon sort de là ! » cria-t-il pour attirer son attention. Mais elle ne venait pas. Elle restait là, dans l'eau, à regarder le ciel. Alors Ji Yong, sans réfléchir, pénétra dans l'eau glacée jusqu'à son niveau, la maudissant sur douze générations de l'obliger à faire ça en plein hiver. Peu importe la saison d'ailleurs, parce que l'eau était sale. Il l'avait vu, sa bouteille. Il sentait aussi son haleine d'ici. « Aller, viens là. » Il la prit doucement par les épaules, modérant un peu le ton de sa voix et l'attira vers la terre ferme, l'aidant à remonter alors qu'elle pourrait glisser. « Enlèves ça et prends ça. » Comme à une enfant, il lui enleva de force son manteau qui avait été souillé et l'entoura du sien, qui, par chance, n'avait été touché par l'eau grâce à la taille du garçon. « Mais qu'est-ce qui t'as pris de faire ça bon sang ? Tu essayais de faire quoi au juste ? » Une colère qui cachait de l'inquiétude alors qu'il s'était attendu au pire.

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Re: Spin the bottle, spin the fuckin' bottle - Jiyong | Jeu 16 Déc - 14:37
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SPIN
THE
BOTTLE
Tu te souviens d’un temps où l’erreur était fatale. Un temps où les larmes tombaient, où chaque jour ton cœur prenait l’élan d’un verre s’écrasant sur le sol. Tu te souviens d’un temps où tu devenais la proie des rayons du soleil, portant des pulls pour cacher tes chagrins de la veille. Un temps où l’accumulation des sourires devenait trop dure à porter. C’est difficile de dévoiler ses secrets, son passé, de faire confiance aux autres. C’est difficile de faire face aux orages, de se dire que pour aller mieux il faut d’abord braver la tempête qui s’est éveillé devant tes yeux. C’est difficile de faire des choix, de s’attacher, d’aimer à nouveau, de se battre après l’échec, de savoir quoi faire de sa vie quand on t’a arraché ce que tu considérais comme toute ton existence. Tout est compliqué, mais tu dois continuer d’avancer, de marcher au rythme des battements de ton cœur. L’erreur est inévitable, tu subiras les tiennes et sans doute celles des autres Tu n’as pas le droit d’abandonner, parce que la tristesse, le manque, ne peuvent pas avoir raison de toi. Ce n’est pas ce qu’il aurait voulu. Tout le monde a besoin de temps, mais personne n’en a jamais assez. Un jour tu te rendras compte que le temps est extrêmement précieux. On fait des promesses et il n’est pas rare de voir quelles ne soient pas toutes tenues. On s’assoit sur sable et on s’imagine ce que nous cache l’horizon. Respire un grand coup Hayoon, avec les ruines de ton passé, construis les murs de ton château, imagine-toi un nouvel avenir ; car il est évident qu’il n’en fera plus partie.  


Are you never afraid,  
alone, in the abyss of your own darkness?


Tes lèvres s’étirent en un rictus douloureux à la vue du reflet de la lune dans l’eau calme. Les souvenirs ne sont que des remous un peu trop véhéments ce soir et l’alcool ne t’aide pas. Tu as voulu jouer ce soir encore, mais quand comprendras-tu que tu ne gagneras jamais face à ce jeu ? Parce que ton seul adversaire c’est toi-même Hayoon. Les doigts jouant dans le courant que tu créées de tes mouvements tremblants par la fraîcheur gagnant ton corps petit à petit. Il n’est plus, tu l’as accepté, tu n’as pas eu le choix mais pourquoi les choses semblent toujours plus compliqués de jour en jour ?  T’aimerais hurler sous l’astre luisant, t’aimerais revenir en arrière. Ça ne fonctionne pas comme ça, à l’évidence, il ne reviendra jamais. Personne ne revient. Personne sauf lui, Jiyong. Il te semble avoir entendu sa voix mais t’es incapable de savoir s'il s’agit de ta propre imagination ou de la réalité, mélange de ton inconscient qui sombre lentement. Pourquoi serait-il là ? Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Tu l’as appelé ? Evidemment que tu l’as appelé, c’est toujours à lui que tu penses quand t’es dans cet état, parce que c’est le seul moment où t’es incapable de dissimuler tes sentiments. Et si c’était lui, tu ferais quoi Hayoon ? T’es pas en état de le voir, t’es pas en état de réaliser ce qu’il se passe. Ramenant tes doigts, où l’eau ruisselle, à ton visage pour faire taire ses voix se battant entre elles pour te faire entendre raison. Tu l’aimes, idiote. Il serait temps d’ouvrir les yeux. Mais non, tu préfères renier ton cœur qui semble s’emballer un peu plus sous le bruit de l’eau que tu entends derrière toi. Il est vraiment là ? Des mains se posant sur tes épaules, te faisant l’effet d’un électrochoc, évidemment qu’il est là, il a toujours été là. Pourtant ce n’est pas Jiyong que tu vois face à toi au premier coup d’œil, les yeux plissés en essayant de distinguer les traits de son visage bien trop flou. « Jimin ? » Deux syllabes à peine inaudibles que tu lâches comme une bombe dans un souffle dégageant une épaisse fumée opaque.  

Run me in circles like you always do
Mess with me on purpose, so I'll hang on to you
I know what you mean when you act like that
But you don't know it's breaking my heart


Evidemment que ce n’est pas lui. Evidemment qu’il s’agit de son petit frère, responsable de plus d’un de tes malheurs actuels. Notamment le plus important : il a volé ton organe vital, nonchalamment, comme le plus expert des aigrefins. Tu ne l’as pas vu venir, tu ne l’as pas vu faire Hayoon. Il a été là dans les abysses de ta dépression, il a été là pour t’empêcher de te noyer à plusieurs reprises. Canalisant tes émotions les plus détestable pour les transformer en une affection grandissant à son égard. Ta seconde infortune ? Il fallait qu’il soit son frère, le rendant ainsi intouchable, inaccessible... Hors d’atteinte de tes pulpes ne désirant que de se poser sur sa peau laiteuse, de conquérir son épiderme dans son intégralité. Exclusivement ton myocarde est devenu hors de contrôle, entament ainsi un combat perpétuel entre ton corps qui garde sa retenue et ton âme te susurrant de laisser aller tes principes.  

We say we're friends, but I'm catching you across the room
It makes no sense 'cause we're fighting over what we do
And there's no way that I'll end up being with you
But friends don't look at friends that way
Friends don't look at friends that way


Jiyong avait su panser tes blessures mais il ne savait pas qu’il en laisserait des nouvelles cicatrices. Il était devenu cet astre capable d’illuminer ton éden de son sourire quand ton monde devenait trop obscur. Retirant ta veste pour te vêtir de la sienne, ce sourire que tu aimes tant absent. « Arrête... J-je ne suis plus un bébé. » Maugréas-tu les joues quelques peu rosées sans l’empêcher pour autant, c’était ce genre petites attentions qui t’ont conquis plus d’une fois, les seules que tu peux recevoir, insuffisante à ton battant mais tu as fini par t’en satisfaire. « En plus tu es... T-tu vas avoir froid... » Tes paumes glaciales se posant sur sa peau chaleureuse jusqu’à en sentir ses muscles dessinés sous ton épicarpe. Premier battement de ton cœur manqué, retirant brusquement tes mains comme-ci tu venais de recevoir une décharge, t’obligeant à détourner ton regard de ses bras le temps d’un instant pour se perdre sur les lumières des voitures passantes.  

Sa voix, tu pouvais sentir son agacement ou plutôt sa colère. Ne pouvant pas affronter son regard, tes doigts viennent saisir les extrémités de sa veste posée sur tes épaules, en caressant les boutons métalliques de tes deux index. La tête tournante toujours, la langue au goût d’éthanol, t’essaies de ne pas tituber tout en te concentrant sur ses paroles. Un pas à gauche, un à droite, maladroit. « Je... J’avais besoin de me changer les idées, je n’ai rien fait de mal. » Un haussement d’épaule, princesse non reconnaissante de l’aide de son chevalier, tu le détournes pour t’assoir sur tes talons, posant tes mains à plat sur la pierre. « La lune est jolie. » Souriant comme une enfant, désignant le reflet blanc se mouvant dans l’eau de ton doigts pointé dans le néant. « Si seulement je pouvais... L’attraper. » Ton index et ton pouce se rapprochant pour donner l’illusion que tu la tiens entre tes doigts. « C'est l-la seule véritable lumière qui n’est pas artificielle éclairant dans l’obscurité, sans elle, tout autre éclairage serait imposteur. » Tes paroles n’ont pas vraiment de sens, on pourrait penser que l’alcool à eu raison de toi mais pour toi c’est pourtant clair, logique ; l’obscurité c’est ta vie, cet astre lunaire... C’est lui, Jiyong.  

Trop rapidement, tu te redresses manquant de tomber en avant mais tu te contentes de rire bêtement avant de revenir face à ton ami. Penchant ton corps, tendant ta main pour attraper tes chaussures que tu caresses du bout des doigts sans pouvoir les attraper. « Argh. » Ta main continuant son chemin vers la gauche pour rencontrer le goulot de ta bouteille fraîchement ouverte. « Et toi ? Qu’est-ce que tu fais ici ? » Tapotant le verre contre ta lèvre inférieur avant d’en reprendre une gorgée puis de lui tendre le liquide responsable de ton état. « A-arrête d’être énervé et bois avec moi ! » Déraisonnablement, tu lui offres ton plus beau sourire.
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Re: Spin the bottle, spin the fuckin' bottle - Jiyong | Jeu 16 Déc - 19:27
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outfit ☾☾ Le garçon n'avait pu se résoudre à la laisser seule à partir du jour où le décès de son frère avait été annoncé. Elle aurait pu lui en vouloir comme il s'en vouloir, et il l'aurait compris, et accepté. Mais au lieu de ça, ce jour là, à l'hôpital, elle l'avait le laisser la prendre dans ses bras, pleurer sur son épaule, la relever si elle s'effondrait. Ji Yong savait que c'était ce que son frère voudrait. Il lui devait bien ça, il était responsable de sa mort, alors Ha Yoon ne devrait jamais rester seule, il lui devait bien ça au moins. Donc, il s'était promis de rester auprès d'elle quoiqu'il advienne alors qu'il lui avait enlevé l'amour de sa vie. L'étudiant se refusait de ressentir quoique se soit, mais il voyait à quel point Ha Yoon était atteinte, grand mal qui la rongeait de l'intérieur. Le regard vide, triste, le corps qui semblait être devenu un peu plus fragile. Elle avait perdue de sa couleur, comme une feuille morte, séchée par la vie, qui menaçait de craquer chaque jour qui passe, ou d'être enlevée par le vent. Et si le vent soufflait un jour trop fort sur elle ? Elle avait une famille, elle avait des proches qui l'aimait. Il était là, lui. Alors quand il l'avait vu dans le fleuve, la lumière de la lune l'éclairant doucement, il avait pensé au pire. Est-ce que la feuille allait craquer ce soir ? Non, Ha Yoon devait passer l'hiver et reprendre de sa couleur. Au début il l'avait appelé, désespérément, mais il n'avait pas vraiment compté là-dessus avant de sauter dans l'eau. Enfin, sauter dans l'eau, avec modération, parce qu'il avait pied et parce qu'il avait la haine de bousiller ses vêtements, souillés par l'eau sale. La haine de sentir son jeans collé à sa peau. La haine aussi d'avoir senti plusieurs fois son portable vibrer en sachant que c'était Seo Na qui l'appelait pour leur sacro-saint appel du soir. Celui qui lui faisait s'endormir tard, mais paisiblement. Ji Yong avait rejoins la jeune femme et attrapé ses épaules, la faisant revenir sur terre. Et ce prénom, presque silencieux, mais un prénom si cher à son coeur qu'il pourrait reconnaître seulement articuler, lui retourna le coeur. Il avait fait un trois cent soixante dans sa poitrine et était prêt à abandonner son rôle dans l'instant. Mais Ji Yong ne se laissa pas démonter pour autant, la forçant à retourner sur la terre ferme. L'étudiant avait enlevé la veste d'Ha Yoon, la laissant par terre négligemment pour lui donner la sienne, sèche. « Si tu n'étais pas un bébé, je n'aurais pas eu à venir te chercher. » répondit-il, agacé de devoir justement faire les baby-sitter. Il avait déjà assez avec six filles, Ha Yoon n'avait pas en rajouter une couche. Et quelle bonne couche elle tenait ! Ji Yong frissonna à sa main glacée sur lui, à laquelle il jeta à regard, ne pouvant faire mieux pour la réchauffer. Il ne répondit pas, parce qu'il savait qu'il finirait par avoir froid, mais c'était toujours mieux que si c'était elle. Ji Yong la suivit du regard, un regard froid et en colère, cachant cette inquiétude pour la jeune femme. Il la regarda s'exécuter, l'écouta. Alors c'était à ça qu'elle occupait ses soirées ? Combien de fois encore c'était arrivé ? Elle l'avait appelé, mais songeait-elle vraiment à l'appeler à chaque fois ? Ji Yong se sentait coupable de l'état dans lequel elle était, se disant qu'il aurait dû être là plus tôt alors que son frère regardait ça d'où il était, impuissant. L'étudiant regarda rapidement son portable et constata les appels manqués et ainsi que le message de Seo Na. C'était un cas de force majeur, mais il espérait qu'elle comprenne quand il lui expliquera le lendemain. « Arrêtes ça, Ha Yoon. » répondit-il simplement, la regardant tenter d'attraper la lune. Sa lune, c'était Jimin, mais elle était à des lieux de pouvoir le rattraper. L'étudiante se redressa, non sans que Ji Yong ait un mouvement rapide pour essayer de la retenir mais la gravité eut pitié d'elle. En voyant qu'elle ne parvenait à attraper ses chaussures, il se pencha pour les prendre lui-même, les gardant en main. Un regard qui s'assombrit en l'observant attraper la bouteille. « Tu m'as appelé, tu te rappelles ? » Le sang qui bouillonnait il la regarda faire, loin d'apprécier son alcoolisme. Alors quand elle lui tendit la bouteille, son sang ne fit qu'un tour et il explosa. Ji Yong prit l'objet responsable et le jeta au loin, le faisant s'éclater dans un bruit de fracas contre un arbre. « Non mais ça va pas la tête, Ha Yoon ? Tu as vu dans quel état tu es ? Et tu veux que je ne sois pas en colère ? » Il fit quelques pas, la main passant dans ses cheveux et sa langue qui venait humecter le coin de ses lèvres. Elle allait le rendre fou. « Mais tu crois que c'est ce qu'il voudrait pour toi ? Tu penses qu'il aimerait te voir se détériorer ainsi ? » Il lâcha ses chaussures et l'attrapa par les épaules en plongeant son regard dans le sien, sa voix un peu adoucie. « Tu fais ça depuis combien de temps ? Dis-moi que c'est la première fois que tu es dans cet état. »

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Re: Spin the bottle, spin the fuckin' bottle - Jiyong | Jeu 16 Déc - 23:41
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Apparemment, un jour, la roue devrait tourner. Il paraît que le temps est l’unique remède, qu’avec les aiguilles tout fini par s’en aller. C’est ce qu’on t’a répété sans relâche ces dernières semaines, des formules toutes faites que l’on balance à des adolescents en peine de cœur. Mais ce n’est pas ton cas, c’est plus que ça, plus qu’une peine de cœur. L’amour de ta vie t’a été arraché sans que tu aies le temps de le voir une dernière fois. Rien ne pouvait effacer ce manque, ce vide. Ton âme est encore marquée, inconsciemment ce manque t’a essayé de le remplacer. Maladroitement, il a remplacé ce manque, du moins il a essayé, Ji Yong. Il a essayé d’anesthésier tes blessures, une à une, mais ce n’est pas ce qu’il a fait. Au contraire, il n’a fait que creuser tes plaies, les rendant plus profondes, les empêchant de se fermer. C’était trop tôt, tu n’as pas eu le temps de te fonder une armure pour protéger ce cœur émietté. Ressemblant plus à une poupée de chiffon en piteux état, que à une guerrière en tenue de combat, tu as vacillé Ha Yoon. Tu as vacillé sous sa présence quotidienne à tes côtés, tu as vacillé pour ses larmes que tu as vu perler sur ces joues ce soir-là. Mais tu n’as pas le choix, tu dois encaisser, tu dois ignorer cette affection naissante, parce que ce n’est pas ce que l’on attend de toi, ce n’est pas ce qu’il attend de toi.  

Talking with my lawyer
She said, "Where'd you find this guy?"
I said, young people fall in love
With the wrong people sometimes


Il est énervé, même ton taux d’alcoolémie ne t’empêche pas de le constater. T’es allée trop loin cette fois Ha Yoon. La chimère s’est brûlée, elle s’est consumée de la peine logée dans ses entrailles, elle espérait un second souffle ce soir mais ce n’est qu’un coup de massue supplémentaire. Tirant sur les manches de la veste blanche pour dissimuler tes ecchymoses, ceux qu’effacent la douleur pendant quelques secondes avant de revenir, ceux qui brûlent, ceux causés par l’affaiblissement qu’a subi ton corps ces derniers mois, ceux qui font parler les bavards. Arrête ça. Ces mots résonnent dans ton esprit alors que tes doigts reviennent se serrer contre ta paume, libérant ainsi l’astre lunaire de ta possession. Arrête ça, Ha Yoon. Forcément qu’il n’avait pas compris ton allusion, seule toi était capable de voir entre les lettres, seule toi est maîtresse de la vérité derrières ses mots avoués sous l’éthanol. Un soupire s’échappe de tes lèvres, émanant une nouvelle brume qui disparait rapidement sous un silence amer.  

Some mistakes get made
That's alright, that's okay
You can think that you're in love
When you're really just in pain


Un léger coup d’œil sur sa main attrapant tes chaussures hors d’atteinte alors que la tienne termine sa trajectoire sur cette bouteille que tu conduis naturellement à tes lèvres violacées. Un simple haussement d’épaule en guise de réponse à sa question. Peut-être que tu l’avais appelé oui, c’est le seul prénom qui te vient à l’esprit quand tu bois, parce que tu veux juste entendre sa voix, savoir que même si t’es au fond du gouffre, tu n’es pas seule. Ou bien simplement parce que ton état t’oblige à baisser les armes et laisser ton corps et ton esprit signer une trêve le temps de quelques secondes pour obtenir ce qu’ils veulent : lui. Ton sourire disparaît lorsqu’il saisit la bouteille pour la lancer contre un arbre non loin de vous. Le bruit du verre change ton corps en marbre alors que machinalement tes doigts viennent protéger tes oreilles, trop tard, sa voix t’en empêche. Tu attends, les doigts en l’air, tu attends que ses lèvres arrêtent de se mouvoir. Tu attends que son venin arrête de se rependre autour de toi. Attendant comme une poupée de porcelaine au bord du gouffre, prête à se laisser tomber, prête à se laisser se briser à son tour. Tu voulais juste t’amuser Ha Yoon. « Arrête. » Le regard planté dans le sol, tu ne bouges pas, uniquement tes doigts viennent saisir le tissu de sa veste que tu portes. Tu le serres ce tissu, tu le serres comme-ci c’était ses vêtements que tu sentais contre ton derme, comme-ci ce geste pouvait le faire taire, en vain. C’est ton cœur que tu sens se déchirer à cet instant, il venait de se munir du couteau le plus tranchant, lacérant chaque millimètre de ton muscle qui venait de louper son deuxième battement. Les plaies soignées s’ouvrant une à une sous ses paroles. « Arrête... »  Un second chuchotement alors que tu sens ta respiration s’intensifier. « A-arrête bordel ! » Hurles-tu alors que tes bras viennent taper dans ses poignets pour retirer ses mains de tes épaules. Les pupilles aqueuses, tu affrontes son regard tandis que le tiens ne laisse que le dégoût paraître. « Ne l'utilise pas comme ça. Pas pour me faire culpabiliser. » Reculant d’un pas, tes doigts reviennent se nicher de nouveau sur sa veste, pas pour le faire taire mais pour le supplier de ne pas partir, de ne pas t’abandonner à son tour, parce que tu ne le supporterais pas. « J-je n’ai pas besoin qu’on me fasse la morale. Je n’ai pas besoin de me sentir juger... » Tes yeux se ferment un instant le temps de reprendre une inspiration. « … Et surtout pas par toi. »  Tu as envie de partir à cet instant, envie de te retrouver seule, envie d’hurler et sans doute de te laisser aller un peu plus dans l’abandon de ton esprit par la liqueur infâme. Parce que tu veux oublier ses mots, mais t’es consciente que si tu continues comme ça, c’est ton corps qui te lâchera et pas ton âme. « Une semaine, plusieurs, un mois, des mois ? Qu’est-ce que ça peut bien changer au final ? T-tu veux que je te dise quoi ? Que je vais bien ? »  Tu t’avances vers lui à ton tour. Fâchée, impassible, ton index et ton douce se rejoignant contre la peau de son menton glissant en une caresse tendre et empoisonnées. Gestes et paroles se contredisant, signe du véritable bordel se déroulant dans ta tête Ha Yoon. « N'agis pas comme-ci j’étais la seule, n’agis pas comme-ci toi, tu ne ressens rien. »  Ji Yong, tu sais qu’il souffre lui aussi, mais il ne le montre pas. Tu ne te souviens pas de l’avoir vu attristé depuis cette nuit à l’hôpital, pourtant tu sais qu’il l’est, il est comme ça, il ne montre rien. « Je suis désolée...  »  Les mots n’ont jamais sonné aussi vrai qu’à cet instant. T’es désolée car t’aurais aimé être autant présente pour lui qu’il l’a été, t’es désolée parce que c’est toi qui es faible à cet instant, l’obligeant à rester fort une fois de plus. Perturbée par la douleur qui t’enveloppe, tu poses ton front contre son torse. Ji Yong peut sentir les palpitations envahir ta cage thoracique, il peut sentir ton sang pulsé sous tes doigts venant trouver refuge dans son dos. Cette sensation déchirante de plénitude pour quelques secondes, avant cette étreinte volée il n’y avait que le vide, et après ? Le néant.  
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Re: Spin the bottle, spin the fuckin' bottle - Jiyong | Ven 17 Déc - 11:17
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outfit ☾☾ Le sang bouillonnant, le regard sombre, les mots froids et tranchants, Ji Yong ne se caractérisait pas par sa patience et son tact. Il était en colère, mais à la fois inquiet, et cette inquiétude il ne savait la laisser transparaitre autrement. Parce que c'était être faible, être inquiet ? L'homme solide et droit qu'il était ne pouvait se laisser abattre par les difficultés de la vie. Pas même le décès de son frère. Ils avaient été là, avec son père, à l'hôpital, deux copies conformes, apprenant la mort de l'aîné, en restant de marbre. Les poings étaient restés serrés avant de s'abattre sur le visage de Ji Yong une fois à la maison, mais dans ce lieu froid rempli de malade, aucun n'avait bronché. Ils avaient pris Ha Yoon dans leurs bras, seule créature frêle et sensible de la famille, pour lui dire que tout ira bien et qu'ils étaient là. Des mots sincères, puisqu'elle était réellement appréciée chez les Do. Mais elle restait le seul vestige de l'existence de Ji Min, qui avait eu la malchance d'avoir un frère imbécile. Chaque jours Ji Yong s'en mordait les doigts, mais jamais il ne le laissait transparaitre. Alors l'état dans lequel était Ha Yoon lui rappelait que son frère manquait réellement à une autre personne et que tout le monde n'était pas une pierre comme lui. Parce que si la jeune femme en était une, elle coulait à une vitesse incroyable. Les mains de l'étudiant resserraient un peu plus leur étreinte sur ses épaules fragiles à mesure que la colère montait, alors qu'il avait déjà commencé à la laisser sortir en jetant sa bouteille. Il crachait son venin en ignorant la détresse de l'étudiante, bouillonnant de colère face à ses actes, face à son impuissance sur la situation. Elle avait l'air si fragile, se recroquevillant sur elle-même, comme si sa veste était capable de la protéger. Mais Ji Yong oubliait facilement que les autres étaient humains et non des poupées de cires manipulables. Il s'en rendit compte quand la fragile Ha Yoon cria, repoussant sa ferme étreinte, un regard de dégoût comme celui que son père avait pour lui. Un battement oublia de faire son apparition et son coeur se serra, devant cet air ébahi. Mais ce regard, ce rappel à la réalité, n'avait fait qu'accentuer sa colère. Alors il avait saisit le col de sa veste, bloquant Ha Yoon à l'intérieur, son regard se plantant dans le sien. « Et tu veux que je fasses quoi en te voyant comme ça ? Que je te dises que c'est bien ? Si lui n'est pas là, qui s'occupe de toi ? » Il la lâcha, à bout de nerf alors qu'il se mordait les lèvres. « Tu crois que je fais du baby-sitting ? » Ji Yong avait envie de partir, de la laisser là, d'abandonner cette responsabilité et cette tâche trop lourde pour lui. Parce qu'il n'était pas à la hauteur de son frère, parce qu'il n'était pas capable de prendre soin d'une personne. Il faisait les choses mal, il faisait fuir les autres. Et c'était là où il avait envie de pleurer son frère, de l'implorer de revenir et de l'aider. Ji Yong secoua sa tête avec un air de désapprobation et de fatigue à ses mots. « Et quoi, tu vas mieux pour autant ? Te détruire à petit feu, ça te soulage ? Mais à long terme, tu te sens mieux ? » Une rage dans ses yeux qui se calma au contact de ses doigts sur sa peau, voyant qu'il ne pouvait pas traiter la jeune femme comme une poupée de porcelaine. Au final, il n'arrivait pas à déterminer si elle était en colère ou non, mais l'incompréhension se lisait dans ses yeux. Une incompréhension face à ses propres sentiments. Mais elle transmit cette incompréhension à Ji Yong dont le coeur faillit mourir dans l'instant face à ses mots. Sa proximité et ses paroles, il crut mal comprendre. « Ne rien ressentir..? » Est-ce que... « Ji Min ? » demanda-t-il avant de réaliser. L'espace de quelques secondes, il eut peur qu'elle parle de ses sentiments à son égard et pas de son frère. « Evidemment qu'il me manque et que j'ai mal à en crever. Mais je me détruis pas pour autant. » Non, Ji Yong ne se détruisait pas pour son frère, il le faisait quotidiennement depuis déjà la mort de Mina. La première femme de sa vie, celle qui avait su entretenir cette flamme dans son coeur avant de la laisser mourir à petit feu. Une flamme qui avait su être ravivée il y a peu. Alors qu'Ha Yoon posait son front contre lui, dans une étreinte douloureuse, il referma ses bras sur elle, la serrant fort contre lui, la protégeant de la douleur. « Mais tu sais que je suis là, moi, pas vrai ? Tu sais que je t'abandonnerais jamais. » Il posa son menton contre sa tête après avoir embrassé son front. « Jamais. »

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Re: Spin the bottle, spin the fuckin' bottle - Jiyong | Mar 4 Jan - 14:20
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THE
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La colère s’emparant de la chimère sans qu’elle ne puisse canaliser ce sentiment amer rappant le long de son œsophage. Ses yeux noirs se posant dans ceux de l’homme lui faisant face avec l’envie de lui cracher son venin au visage, de déverser son poison sous les mots tranchants, ceux qu’on ne pense pas réellement, ceux que l’on balance dans le but de blesser autrui. Les iris changeantes pour que la haine devienne dégoût en un simple battement de cil. Comment pouvait-il dire ça ? Comment pouvait-il parler à sa place ? Au final, le serpent, c’était lui et il s’enroulait autour d’elle avec pour unique objectif de l’empêcher de respirer. Chaque mot lui donnant l’impression que l’homme plantait ses crochets en sa chaire alors que ses prunelles luttaient pour ne pas ombrer, soutenant celles envoutantes du reptile. L’asphalte commençant à ronger les talons de la demoiselle, préférant se concentrer sur cette douleur, elle inspire profondément espérant faire redescendre la pression de son esprit embrouillé dans un immense bordel. Du babysitting ? C’était trop pour elle. Il piétinait son âme avec ses mots sans s’en rendre compte. Hayoon devenant possédée par ce tourbillon d’animosité qu’elle n’arrive plus à contenir passe ses mains dans ses cheveux aux pointes humides. « Je t’ai demandé de venir ? » Balance-t-elle lorsqu’il lâche le col de la veste lui appartenant alors qu’elle avance d’un pas. Bien sûr qu’elle l’avait fait. « Je t'ai demandé de prendre soin de moi ? Rien ne te retient, va-t'en si c’est ce que tu veux. Je me débrouille très bien sans ton aide. » S’infligeant elle-même de nouveau accros à son cœur battant, contredisant ses paroles. Hayoon n’est plus que martyr de la gangrène rongeant son estomac, parce qu’évidemment elle ne veut pas qu’il parte. La môme laissant ses dernières onces de lucidités le provoquer, rien qu’un peu comme-ci elle espérait qu’il comprenne la douleur qu’elle dissimule, la douleur de ses sentiments qu’elle s’efforce de cacher par honte. « Bordel, mais je ne t’ai rien demandé Jiyong ! Je n’ai pas besoin de toi ! » Les points affaiblis par les troubles alimentaires qu’elle ne prend même plus la peine de couvrir venant s’écraser sur le torse de l’étudiant. Elle ne voit même pas qu’elle venait de jeter de l’essence sur les flammes devenues braises. Aversion malsaine, de se creuser des brèches dans le cœur, pour peu qu'il batte encore, elle essaie de le repousser avant que ses doigts ne viennent saisir le coton couvrant le corps de Jiyong. Le suppliant silencieusement de ne pas l’abandonner, de comprendre ce qu’il peut se passer dans son encéphale amoché criant noir puis blanc en un fragment de seconde. Parce qu’elle a besoin d’aide, elle a besoin qu'on la comprenne, que l’on vienne étouffer toutes les peurs venant creuser son crâne. Les larmes finissent par perler, faisant rougir ses joues chaudes par l’éthanol stagnant dans ses veines, se salant par les regrets conquérants des mots déballés par l’égo touché. L'imposture se craquèle quand les fausses paroles se font devancer par les larmes, pointant du doigts les mots trompeurs échappés des lippes encore tremblantes, frêles, de celle semblant perdue dans un monde bien trop grand pour elle.  

i keep coming back to that moment
where it all fell apart
so i try and drink my emotions
‘til i can't feel my heart
and i don't understand
how you slipped through my hands
and i do all i can
to get you out of my head


C’est dans ses bras qu’elle laisse le poids de sa haine s’évaporer, dans la brume s’échappant de ses lèvres à chacune respiration. Jamais. Jamais. Jamais. Se répétant ce mot une dizaine de fois, si ce n’est plus jusqu’à ce que cela électrise sa peau, jusqu’à ce que le baiser poser sur son front ne vient l’empêcher de respirer à nouveau. Est-ce que tu peux le sentir au travers de son épiderme ? Est-ce que si tu fermes les yeux tu arrives à l’imaginer ce cœur saboté par tes mains, Jiyong ? Les yeux fermés un instant, tirant un peu plus sur le tissu séquestrer entre ses doigts, la gamine posa les armes au sol. Barrière envolée par une simple brise laissant l’élu conquérir le reste du territoire du battant de son étreinte. Ça va faire mal, elle le sait, le myocarde devenant semblable à du verre risquant de se fêler au moindre choc, de se briser à la moindre chute et elle le sent, cette chute sera pour bientôt. « Jiyong, je suis... » Les mots bloquent, s’étouffent contre le coton, l’encéphale se fait égoïste empêchant les sentiments d’échapper du myocarde hyperactif. Elle recule d’un pas la blonde, les prunelles encore vitreuses, chuchotement inaudible pour autrui de ses organes se battant entre eux. Pourquoi les choses sont si compliqués avec toi Jiyong ? La conscience qui se réveille, c’est comme s’amocher le visage contre le béton. C’est une réalité qui se dessine devant son regard tétanisé, face aux aveux qui ont manqué de lui échapper, croisant celui du brun. Qu’est-ce que tu fou Hayoon ? Elle rêve de remonter le temps, d’évasion, de se retrouver là où les vagues ne feront d’elle qu’une bouchée, parce que même cette situation serait plus facile à vivre que celle-là. C’est d’une main glaciale qu’elle reprend le contact, logée sur le flanc viril qu’elle déplace légèrement par-dessus les vêtements encore trempés. « Je n'arrive plus à... » L’agacement se traduisant par sa langue venant humidifiée ses lèvres encore rosées avant que ses doigts ne viennent jouer des quelques mèches non ordonnées sur la tête de son nouveau bourreau. Le contact, de ses cheveux doux contre son pouce, la proximité venant inonder la femme du parfum boisé à lui en faire perdre ses moyens. Simple sourire étirant ses commissures, glissant sa main dans la nuque de l’étudiant, réduisant lentement le peu de proximité entre les deux corps recouverts de vêtements imbibés. « Merci d’être là. » Mots presque susurrés à quelques millimètres de sa peau, les lippes rosées se posant contre sa mâchoire pour y déposer un léger baiser alors que ses doigts rappent dans la nuque pour y former un poing. La sclérotique rougie par le sel tombant de ses longs cils alors que son cœur hurle dans un grand mutisme le nom que porte son assassin, Jiyong.  
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Re: Spin the bottle, spin the fuckin' bottle - Jiyong | Mer 12 Jan - 0:15
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outfit ☾☾ La colère s'empara de son être telle une furie, les yeux assombris et la gorge serrée, cette envie de tout casser. Ha Yoon ne serait pas la douce et frêle jeune femme qu'il connaissait, ses poings se seraient déjà abattus sur elle. Elle le rendait fou et impuissant, obstinée par l'alcool et folle de chagrin. A mesure qu'elle s'approchait, Ji Yong recula, faisant quelques pas dans la direction opposée avant de se décider à revenir vers elle, se mordant à sang le poing. Une pensée pour son aîné qui devait être spectateur impuissant, maudissant son frère de traiter ainsi la femme de sa vie. « Tu es pitoyable, Ha Yoon. » cracha-t-il, la regardant de haut en bas. Ji Yong, spécialiste pour faire redescendre les gens sur Terre ou pour aider à décuver. « Tu penses ça digne de toi, tu faire l'ivrogne ? » Elle ressemblait à la dame blanche, à la seule différence qu'elle était bien en faire et malgré les mots durs de l'étudiant, il mettrait un point d'honneur à ce qu'elle le reste. « Si tu te débrouillais si bien que ça sans moi, ce n'est pas mon prénom qui te serait venu directement en tête quand tu as cherché dans ton répertoire quelqu'un pour étouffer ta peine. » Pas de pitié pour les braves gens, il n'avait jamais été la personne avait le plus de compassion, encore moins avec cette colère quotidienne qui l'enivrait, ne demandant qu'à sortir au même titre que ses larmes qui n'avaient coulé depuis des années. Les larmes qu'il avait réprimé depuis le départ de sa mère, depuis le décès de son premier amour. Des larmes qu'il sentait constamment aux portes de ses iris sans pouvoir les franchir, une boule dans la gorge rendant sa respiration haletante. Ji Yong avait du mal à respirer, et ne savait si c'était la tristesse ou la colère qui l'emportait. Le poids de la jeune femme dans ses bras lui donnait l'impression qu'il avait contre lui le poids de la tristesse du monde. L'étudiant ne pouvait rien faire d'autre que la serrer contre lui, un peu trop fort mais pas assez pour briser cette poupée de cire, l'étant déjà bien assez. Ses lèvres vinrent se poser sur son front avec bienveillance, se voulant protecteur, comme si désormais il était le seul à pouvoir lui faire du mal mais que personne d'autre ne pourrait atteindre ce coeur déjà bien brûlé par les flammes de l'enfer qu'elle avait vécu. Jamais. Il ne l'abandonnera jamais. Le regard logé dans le sien sans y voir  toute la douleur du monde, seulement la tristesse en surface, Ji Yong est attentif au moindre geste, moindre mot, moindre souffle. Le cerveau du garçon en ébullition, ne sachant que penser, que dire, que faire. Il n'avait pas la moindre idée de ce à quoi Ha Yoon pensait. Elle n'avait pas la moindre idée de ce à quoi Ji Yong pensait. Parce que l'avoir contre lui le faisait difficilement déglutir. Est-ce que c'était cette vision que Ji Min avait eu au quotidien, de ce petit bout de femme fragile à sa merci, aux sentiments dépendants de lui ? Sa mâchoire se serra alors que ses lèvres se posèrent dessus. Ha Yoon avait envie de crier son prénom, Ji Yong voulait hurler celui de Seo Na. Parce que voir celle qui aimait son frère plus que sa propre vie, lui donnait envie d'avoir celle qu'il aimait blottie ainsi contre lui, avec ce même besoin vital d'un amour à l'unisson. Mais le point commun de Ji Yong et Ha Yoon était d'être deux lâches incapables d'exprimer leurs sentiments. Il était bien trop occupé à songer à la streameuse qui lui manquait à chaque seconde de sa misérable vie, secondes durant lesquelles Ha Yoon s'entichait un peu plus. Il mit sa tête en arrière, se défaisant de la prise de la jeune femme, priant le ciel de l'aider à réprimer des émotions difficiles, entre tristesse d'avoir perdu son frère, amour et honte de ressentir ce dernier sentiment en une époque si tragique. Ji Yong recula finalement, regardant son portable en attendant d'un message de la silla, froid comme il s'y attendait. Il serra un peu plus la mâchoire, colère l'enflammant de nouveau, avant qu'un regard vers Ha Yoon lui révèle l'évidence comme un sixième sens. « Montres tes bras. »

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Re: Spin the bottle, spin the fuckin' bottle - Jiyong | 
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