@Jung Ae Ra
Les lèvres finement pincées, tu hochais discrètement le visage, les prunelles concentrées sur la personne en face, écoutant attentivement ce qu'on te disait. Tes doigts se mirent à serrer un peu plus l'anse du petit sac que tu tenais, ta frimousse exprimant un air quelque peu inquiet avant d'opter pour un sourire poli, tes lèvres articulant que non, il n'y avait aucun souci. Il n'y en avait vraiment aucun. Théoriquement. En pratique tu devrais pas être là du tout. Tu étais arrivée à l'accueil et t'avais même pas eu le temps d'ouvrir la bouche qu'on t'avait prise par le bras : enfin, tu étais là ! Tu étais arrivée en retard – alors que d'après ton planning, tu étais à l'heure. Tu avais vérifié plusieurs fois sur le chemin et ta montre était bien réglée. Mais si on te disait que tu étais en retard, tu devais l'être donc tu ne ripostas pas, te contentant de t'excuser encore et encore jusqu'à l'ascenseur. Et tu pensais aller retrouver Ae Ra mais non. Tu ne rencontras qu'une pièce et une pile de dossiers.
Ah.

A chaque fois que tu arrivais dans les locaux, on te trouvait une nouvelle occupation. La dernière fois tu t'étais retrouvée dans une salle pour parler d'une chanson. Ta chanson. T'étais pas au courant que t'allais débuter... Aujourd'hui tu allais faire du rangement. Tu n'étais pas là pour ça, surtout quand tu voyais la montagne de dossiers face à toi. Tu étais là pour voir ta cousine, pour lui apporter de quoi boire, de quoi manger, pour papoter un peu, aussi, si elle en avait le temps. Tu étais venue pour la saluer, comme tu le faisais à chaque fois. Pour elle, pour tes parents. Cette habitude bien ancrée en toi de petite fille modèle de passer dire bonjour quand tu étais dans le coin (alors qu'en général t'étais pas vraiment dans le coin, tu venais exprès).
Tu écartas un peu les lèvres alors que l'homme face à toi te demandait si tu avais compris. Bien sûr que tu avais compris mais... tu n'étais pas archiviste. Ce n'était pas toi qu'il attendait. Et tu devrais le prévenir, lui dire que tu venais voir Ae Ra, ta cousine. Lui dire qu'elle t'attendait sans doute et... « Oui j'ai compris », dis-tu à la place, incapable de dire non. Tu déposas ton petit sac au sol dans un bruit discret, et ôtas ta veste, l'accrochant au dos d'une chaise. Un regard sur ta montre et une fine grimace se forma sur ta frimousse : ton planning était totalement chamboulé et tu retrouvais à classer des papiers dont tu ignorais tout. Tu soufflas doucement, prenant le premier dossier.
Et tu commenças à ranger.
Même si ce n'était pas ton boulot.
Au bout du quatrième dossier, t'en vins à te demander si tu ne devrais pas appeler Ae Ra pour lui faire savoir où tu étais... Tu ne voulais pas qu'elle s'inquiète inutilement pour toi. Tu allais bien – t'étais juste débordée.

@Byeon Min Ji

Comme toute journée qui commençait tu sirotais ton café en écoutant Han Jae. Il avait tant de choses à te dire quand le travail venait s'en mêler. Des tonnes de rendez vous, des choses à faire, des piles de dossier que tu ne pouvais même pas voir. Tu étais presque triste pour lui qui constatait de ses propres iris cette montagne de travail. Mais c'était le problème des autres .. pas vraiment le tien, autant profiter des avantages que t'offrait cet handicap. Cependant tu stoppais chaque mouvement rebondissant sur ce nom bien connu. "Ah on est déjà ce jour ?  " Celui où tu te demandais toujours ce qu'elle faisait. Pourquoi elle revenait sans cesse?  Ce jour même où un pont aussi fragile que léger venait te relier avec ta famille. Ce jour même où tu cherchais à la réveiller quand plus rien ne pouvait être fait. Soupirant doucement tu reposais ta tasse. "Préviens moi quand elle est arrivée.  "Cette fois. Elle ne servira pas à faire les tâches des autres, cette fois, elle dira non. N'est ce pas ?

Les papiers dans les mains tu laissais Han Jae apposé ta main pour signer. Lançant les démos que personne n'avaient encore approuvé tu prenais ton temps pour faire des critiques vocales, un fichier sur ton téléphone, aussi important qu'indispensable, te laissant alors travailler comme tout le monde. Les tâches se suivaient et l'heure tournait. Quel était ce sentiment qui faisait froncer tes sourcils ? Après quelques heures tu décidais d'une pause. La main agrippant cette cane nouvelle tu te déplaçais ainsi cherchant un thé qui t'apaiserait peut être, ou alors devais tu arrêté les excitant? Caféine, théine.. C'était peut être beaucoup. " ... Où est elle encore ? " Dis tu dans un soupire. Ton téléphone semblait vouloir te répondre, te faisant revenir à ton bureau. Une pensée balayée et tu continuais tes tâches, assidues et concentrée. C'était le secret de cette réussite timide mais présente qui te faisait progressivement monter. Un jour normal en somme. Mais qui allait prendre fin lorsqu'on t'annonçait que ta cousine n'était toujours pas là. Son nom ainsi prononcer à ton portable et le sien devait sonner. "Yah Minji ... tu penses que j'ai toute la journée ? Où tu es ? " Si la colère pouvait être le premier sentiment qu'on pensait voir traverser ta voix, c'était sûrement qu'on te connaissait peu. L'inquiétude venant naître doucement dans tes cordes vocales il t'était improbable de l'avouer, trop fière. Peut être qu'elle ne voulait pas venir. TU aurais alors l'air bien idiote.
Cependant, comme toujours, la réponse ne te plu aucunement. Faisant traverser ta voix dans tout ton bureau. C'était une blague ?

" "

@Jung Ae Ra
T'étais trop sage, Min Ji. Toujours à te soucier des autres, toujours à faire comme tout le monde voulait. Mais toi, tu voulais quoi ? Certainement pas classer des documents. T'avais pas à y mettre ton nez, en plus. Ca ne te regardait pas. Tu n'étais même pas sûre de savoir de quoi chaque dossier parlait. T'étais non plus très certaine de bien faire le boulot demandé. Mais tu le faisais et tu t'appliquais. Tu t'appliquais bien trop. Tu classais comme si c'était vraiment ton travail. Tu rangeais comme si c'était la seule chose que tu savais faire. Tu exécutais parce qu'on te l'avait demandé. Mais tu n'étais pas la nouvelle, tu n'étais pas en retard. Tu étais la cousine d'Ae Ra et c'était pour elle que tu étais là. Pas pour ces dossiers. Tu observais le vide autour de toi. Pourquoi avais-tu dit oui ? Parce que t'étais tout bonnement incapable de dire non. Pas pour ces choses-là. Tes parents t'avaient trop bien formaté. Petite fille parfaite que tu étais, accepter les requêtes des autres tu devras. Pour leur faire plaisir, à ces autres – même tu te feras pas forcément plaisir en acceptant. Qu'avais-tu dû faire la dernière fois ? Tu ne savais même plus. Qu'allais-tu faire la prochaine fois ? Le ménage ? On pouvait te le demander. A croire qu'on oubliait ton visage mais qu'on retenait simplement tes bonnes manières. Tu disais tout le temps oui, Min Ji. Peut-être devrais-tu apprendre à dire non ? Hors tu n'y arrivais pas, même quand ton « supérieur » revint dans la pièce pour te demander si tout allait bien. « Oui », que tu répondis bêtement, le sourire aux lèvres. Docile comme tu étais, douce comme tu étais, tes lèvres n'arrivaient pas à former le « non » que ton cœur criait.

« Ae R... », commenças-tu, décrochant, la voix basse. Les épaules s'abaissant, le visage en fit de même. « Je suis... pas loin », marmonnas-tu lentement. Plus près qu'elle ne le pensait sans doute. « Je me dépêche de tout ranger et j'arrive. Ne t'inquiète pas », articulas-tu, calme, bien que ton cœur s'affolait à l'idée de lui faire du souci. Tes prunelles jetèrent un regard sur le reste des dossiers. Tu ne pouvais pas les laisser là comme ça. Mais tu ne pouvais pas non plus inquiéter Ae Ra. Te mordant la lèvre, un son surpris quitta tes lèvres quand l'assistant de ta cousine te tapota l'épaule, t'intimant à lui donner le téléphone alors qu'il expliquait la situation. La frimousse coupable, tu quittas la pièce, ton « supérieur », s'excusant jusqu'à ce que tu disparaisses au bout du couloir, suivant docilement l'assistant. Assistant qui te guida jusqu'au bureau de ta cousine. Bureau où tu entras dans un petit « Bonjour » soufflé dans une esquisse maladroite. « Désolée pour... le retard », tu te courbas poliment, te redressant, un petit air coupable sur le visage. Tu t'avanças vers elle, tendant le sachet. « Je t'ai apportée à manger », osas-tu dire, l'assistant quittant silencieusement la pièce, refermant la porte derrière toi. Tu plissas un peu le nez dans une fine grimace. « J'ai pas pu lui dire, il avait l'air gentil et pressé », articulas-tu, la peur de décevoir s'enroulant autour de ton estomac, serrant ta gorge. « Il pensait que j'étais la bonne personne. J'espère qu'il ne va pas se faire virer à cause de moi... et qui va classer les dossiers maintenant ? », ils pensaient toujours, à tort, que tu étais la bonne personne. Tu te pinças les lèvres, remarquant tu pensais à voix haute.

@Byeon Min Ji
Des dossiers qui s'empilaient sans même pouvoir les voir. Parfois tu riais de cette malédiction en la transformant en chance. Le bazar, les piles, les expressions dures ou nerveuses, tu ne voyais rien de tout ça. Toi tu le sentais. Un objet trainant et tes pieds s'y prenaient comme étant attirés. Ce n'était pas l'expression fermée que tu rencontrais, mes les voix fermées, les tons légèrement plus haut ou bas, les odeurs trop fortes, tout ce que les autres ne voyaient plus. C'était exactement ce qui te dérangeait. Encore une fois, tu supposais que c'était le plus triste et ta chance également. Du moins tu voulais le voir ainsi, profitant de la présence de Han Jae pour te reposer sur ses habilités classiques ou uniques. Lire, écrire, mais aussi interpréter. Te comprendre. Ou te tenir informer quand ta cousine arrivait. Tout se déroulait toujours pareil. C'était presque ennuyant mais c'était aussi ta vie. Quand venait les vagues, des contrats, des release ou du stress, tu te plaignais presque d'avoir une vie remplie, alors ces jours plats n'allaient pas être si désagréables. Excepté que tu pensais à elle. Cette cousine, parfaite cousine. Cette jeune femme à la conviction si grande qu'elle venait toujours, bien que ton ton soit si dur. Cette cousine qui ne loupait jamais un jour de visite, celle qui aurait donné son âme entière pour les autres.

Cette cousine même que tu allais venir chercher par la peau des fesses si elle continuait. "Ranger ? Ranger? Min Ji que ranges tu? Tu n'es jamais en retard car tu dois ranger ta chambre ou tes papiers... Que.. Ranges.. Tu? " Une inspiration entre chaque mot, c'est ce qu'il te fallait pour calmer le sang bouillonnant dans tes veines. Qui quoi comment pourquoi? Ranger quoi ? Où ? Si elle était si près c'est qu'elle ne rangeait pas sa chambre ou sa voiture n'est ce pas? Han Jae, sa voix, il avait un réel don, comme elle, de se mettre dans des pétrins plus gros qu'elle. L'attendant de pied ferme, ce ne fut que son bonjour qui te fit relever la tête. "... Retard hm? " Le bruit des pas, du sac venant à tes oreilles tu n'avais qu'à tendre la main pour attraper ce qu'elle te tendait, la gorge brulant de crier à qui voulait entendre. Cependant une part de toi comprenais Min Ji. " Oh le virer quelle bonne idée! " Et pourtant tu jouais avec ses nerfs. Soupirant doucement tu pris place dans un fauteuil l'invitant à faire de même. " Je ne vire personne pour ça, tu as ta responsabilité. Ne jamais dire non n'est pas bon Min Ji. Je dois te faire la leçon? PARFAIT" Découvrant avec prudence ce qu'elle avait ramené tu commençais alors ta leçon du jour. " Premièrement dire non veut dire que tu sais ce que tu vaux, comment les choses fonctionnent et permets aussi de ne pas prendre des responsabilités pour des choses dont tu n'es pas qualifiée. " Tendant le plat devant elle tu désignais l'intérieur. " C'est quoi?" Que tu interrompais prenant ensuite une bouchée. "Dire non c'est aussi créer une relation avec quelqu'un. Personne ne veut d'un oui-oui .. tu souffres la personne se lasse THE END. " Et ta gentillesse te tuera. Peut être même que tu t'étoufferait avec le plat. "Tes parents ne vont pas plus t'aimer parce que tu dis oui.. bon ils t'aimeront forcément plus que les miens. La famille parle toujours autant ? " Tu riais presque de leur réaction de précieux petits influenceurs qui ignoraient tout du mal-être des gens.


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@Jung Ae Ra
Que diraient tes parents s'ils te voyaient là ? A ranger des dossiers sur lesquels tu n'avais même pas le droit en réalité de poser le regard ? Que diraient tes parents ? Seraient-ils fiers ? Fiers de voir quelle personne tu étais. Fille sage et trop gentille pour refuser. « Je range des... », tu te pinças les lèvres, tentant de trouver une belle parade mais t'étais nulle pour mentir. Ca s'entendait quand tu racontais n'importe quoi de toute façon. « Des dossiers », tu t'en sortais pas trop mal en soit. Ce n'était pas un mensonge. Pas totalement la vérité non plus mais surtout pas un mensonge. « Je ne suis... non. C'était pas voulu. Je veux dire ça faisait vraiment pas parti du planning et j'étais là à l'heure », sauf que maintenant t'étais en retard. Les dents torturant ta lèvre, tu ne savais plus vraiment comment t'en sortir. Il en restait à ranger mais tu ne voulais pas décevoir Ae Ra. En même temps tu ne pouvais pas partir comme ça, ce serait méchant de planter ton « supérieur » de cette façon. Même si t'avais rien demandé. « Je range des dossiers », que tu répétas rapidement. Tu fus cependant ramenée vers elle. Et t'étais en retard. « Désolée. Ca ne se reproduira plus », en théorie oui. En pratique tu savais pas trop. Tu l'observais sans rien dire ensuite, écarquillant les yeux dans un air paniqué. « Non, c'est ma faute. Il ne doit pas être viré pour ça », le palpitant en panique tu observais la pièce comme une proie prise au piège avant de souffler de soulagement, les épaules basses. « Merci », dis-tu. Pour lui. Pour toi. Tu savais pas trop. « Me faire la leçon ? », tu clignas des paupières dans un air penaud, les pupilles posées sur elle alors que tu écoutais. Tu ouvris la bouche, la gardant fermée car ne trouvant rien à répondre, tu observas ce qu'elle te désignait. « Pâtisserie », que tu répétas bêtement, ne pouvant articuler plus. Tu clignas une nouvelle fois des paupières. « Je n'ai pas... enfin... une relation ? », soit t'avais pas tout compris, soit t'avais pas tout compris. « Je voulais juste dépanner », articulas-tu lentement, l'air désolée. « J'osais pas lui dire non, il avait l'air d'avoir besoin d'aide », tu te pinças les lèvres, retenant un souffle. « Je n'ai pas envie de les décevoir », tu bougeas un peu les épaules ensuite. « Ils parlent », ça répondait à la question sans y répondre. « Je ne fais pas forcément attention. On ne les voit pas beaucoup non plus », tes parents avaient d'autres choses à te dire. « Papa et maman me parlent surtout de mes cours, ou de mes leçons de piano. Ce genre de choses », ajoutas-tu après brève réflexion. « Ils me posent des questions sur mes ami.e.s aussi, la fraternité... globalement », tu retroussas un peu le nez avant de lever les épaules. « C'est bon ? », que tu demandas, en parlant de la pâtisserie. Tu gardas le silence ensuite, les lèvres pincées, comme hésitante. « Est-ce que tu sais si la personne qu'il attendait est venue ? »

@Byeon Min Ji
La même famille mais le sang semblait bouillonner autrement. Il semblait couler dans un sens inverse. comme le jour et la nuit vous étiez sûrement l'équilibre dans cette famille bancale, celle là même que tu tentais d'oublier écorchant tes lèvres à chaque syllabe. Vous étiez si différentes que tout semblait irréel. La patience que tu perdais de l'entendre se perdre dans une mission qui n'était pas la sienne. C'était toujours comme ça, le oui facile mais le non impossible. Elle était d'une douceur destructrice, et l'enfant meurtri en toi criait de la voir si peu défensive. "A l'heure mais en retard à cause d'un changement de programme. Vas dire ça à ton employeur Min Ji. " Ce n'était ni ton employée, ni ta stagiaire mais tu te sentais l'âme d'une vieille qui rabâchait à son enfant les mêmes choses. Pour son bien, déguisé en froideur. Derrière ces airs qui ne voulaient plus s'attacher. Ceux qui ne souhaitaient pas être vu comme gentille se cachait quelqu'un qui se souciait. Hors de question de l'avouer, hors de question de l'admettre. Enerver les autres, les titiller, les faire sortir de leurs gongs, voilà une occupation qui te connaissait, mais pour quoi? Pour qui? La méchanceté ne coulant pas dans tes veines, il s'agissait plutôt d'une manière bien à toi de t'inquiéter. "Le problème Min Ji c'est que chaque excuse est pensée mais reproduite. " Elle aura beau s'excuser, demain, le "oui" continuerait à sortir. "Je ne le fais pas pour toi, je ne suis pas inconsciente. il travaille bien. " Malgré sa panique, bien ressenti à travers sa respiration, tu ne pouvais la ménager. La leçon commençant alors tu n'allais pas arrêter ta découverte pour autant, intéressée par le mot qu'elle venait de dire, croquant comme une enfant heureuse. Ce n'était pas tous les jours que tu avais de la pâtisserie. " Hm... c'est super bon. " Les sens en alerte tu ne t'arrêtais pas pour autant. "JUSTEMENT. Un peu d'imagination Min Ji... " Est ce que tu étais qualifiée pour parler de relation quant la seule relation réellement proche que tu entretenais était avec ton secrétaire, loin des sentiers amoureux. Ca marchait pour toute relation, point. " Je sais... mais tout le monde semble embêter, sous l'eau.. ou je ne sais quoi. aider la terre entière ne va pas la changer. Dire que tu n'es pas là pour ça ... c'est aussi l'aider. " Se faire engueuler par ses supérieurs parce qu'il avait pris la cousine de la directrice pour celle qui trierait les archives, c'était aussi une forme de malchance. Une autre bouchée et tu l'écoutais. Au fond tu savais, sans comprendre, à quel point Min Ji était attachée à ses parents, à leurs paroles. Les buvant comme une source de bonheur suprême, du moins tu l'imaginais ainsi, mais rien dans ses paroles ne te donnaient envie d'y croire. "Ils te disent quoi faire, comment être... la petite poupée parfaite... ils sont bien pareils. " Eux et tes parents. Leur idéal dans la tête, leurs envies au grand jour, comme si on éduquait un enfant comme on façonnait une sculpture. Vous deviez ressembler à leurs idéaux, oublier vos avis. " Très bon.. c'est quoi comme pâtisserie.Tu en veux ? " Voilà tu étais gentille. " Il y en a une autre ? Je vais en garder pour Han Jae. " Le dos posé contre le dossier tu soupiras doucement à sa question. "Ne t'en fais pas ils s'en occupent. " Le contraire de toi, le sang ne coulant pas dans le même sens et pourtant. " Qu'est ce qu'on va faire de toi? tu veux faire un stage ici ? Tu n'en as pas besoin pour tes études? On a un pole juridique. " l'idée était géniale. Presque trop pour garder une expression neutre, le sourire doucement étiré. Tu allais l'éduquer à ta manière. Ou pas. Mais passer du temps avec toi l'aiderait peut être. Han Jae serait d'accord... tu en étais presque sûre. Il serait d'accord avec toi. "Qu'en dis tu ? "

" "

@Jung Ae Ra
A l'heure mais en retard – effectivement, elle avait raison, Ae Ra. T'étais là sans l'être. Là tout en étant perdue. Là sans être vraiment là. Tu n'avais pas été devant Ae Ra à l'heure, tu étais donc en retard par définition, pas vrai ? Tu aurais dû être devant elle à l'heure. Mais t'étais trop sage Min Ji. T'étais trop gentille, bien trop pour refuser d'aider. Tu te pinças les lèvres, embêtée, gênée – pire que ça, honteuse. Si tu disais ça à ton employeur, il n'accepterait pas la justification non plus. Tu étais là mais pas dans ta tenue, pas prête à servir les clients. Même dans le bâtiment, si t'étais pas dans la salle, t'étais pas à l'heure. Encore une fois, ta cousine avait raison et tu ne pouvais rien dire, rien faire pour la contredire. Tu n'aurais pas osé même si tu avais quelque chose à redire de toute façon. « Désolée », dis-tu simplement, ne sachant quoi dire. Ne pensant à rien d'autre. Tu avais l'impression de passer sous les roues du carrosse, écrasée par le choix de ses mots mais aussi par la vérité qui y coulait, appuyant un peu plus sur ton corps déjà au sol. Tu te mordis la lèvre, de plus en plus perturbée mais aussi de plus en plus honteuse. L'humidité dans ton regard se posa sur le sol, tes doigts s'agitant distraitement. « Il travaille bien, oui », mais qui étais-tu pour confirmer finalement ? Personne. Ni pour l'agence, ni pour lui. Mais tu ne voulais pas que ton erreur cause la perte de quelqu'un d'autre. Tu étais la seule à blâmer, pour ne pas oser dire, ne pas oser parler. C'était uniquement ta faute. Tu n'osais plus vraiment bouger, restant immobile à ta place, les prunelles allant et venant entre le vide et Ae Ra. Allant et venant entre les questions et les réponses. « Je pourrais t'en apporter de nouveau la prochaine fois », proposas-tu doucement, gentiment. Car c'était dans ta nature d'être ainsi. « Un peu d'imagination ? », la confusion sur le visage, tu ne savais quoi faire. Quoi imaginer surtout. Que devais-tu créer, maintenant ? « Maman m'a souvent dit que je devais aider les gens qui en avaient besoin », et il semblait en avoir besoin. Et t'avais pas eu le cœur de dire non. Et tu te sentais ridicule, maintenant. Tu te sentais mal, aussi. Tu te sentais bête, comme une gamine punie, tu gardas à nouveau le silence. Lui jetant un regard, tu malmenas ta lèvre inférieure, nerveuse. Tes parents te dictaient, oui. Comment être, qui être. Triste non ? T'en avais conscience sans l'avoir. « Je suis loin d'être parfaite », admis-tu dans un sourire triste. La preuve était là aujourd'hui. Tu l'avais déçue, Ae Ra. T'étais pas parfaite. « Ce sont des éclairs. Et non merci je n'ai pas faim j'ai déjà mangé », mensonge. « Oui oui j'en ai prise plusieurs, au cas où », dis-tu doucement, désignant le sac de la main. Tu hochas le visage ensuite. Bien sûr, ils s'en occupaient. « Moi ? », évidemment, elle ne parlait qu'à toi. « Pourquoi... », commenças-tu, avant de te mordre la lèvre. Tu ne pouvais pas dire non. Tu ne pouvais pas refuser. La proposition était gentille, c'était la moindre des choses que tu dises oui. « Ce serait bien, oui. Pour le moment je n'ai pas besoin de stage mais... Mais je peux quand même venir ici. Pour... pour aider. Au pôle juridique. Mais surtout pour apprendre », les employé.e.s pourraient te donner des conseils, mais surtout tu allais pouvoir aider. « C'est gentil de proposer », tu te courbas faiblement, et poliment. « Maman et papa seront contents aussi », parce que l'agence était belle et que le travail était intéressant. Et que pour eux cela voulait dire que tu aimais ce que tu faisais – t'aimais rien de ce que tu faisais. Le piano, le droit... « Je peux venir pendant mes vacances aussi ? Si je n'ai pas cours, je peux rester ici la journée, et aller au café durant le week-end. Ca me laisse le soir pour réviser », tu hochas le visage, plutôt satisfaite du planning. T'allais encore devoir le remanier mais... c'était pas mal. « Tu veux que je commence quand ? », demandas-tu. « Est-ce que je dois prévenir l'école ? »

@Byeon Min Ji
Professeur ou personne de la famille tu ne savais de qui venait ces paroles mais elles n'étaient pas dans le but de la perdre, de l'enfoncer dans une spirale de reproches. Au contraire. Un électrochoc, tu voulais la voir réagir, quitter ce rôle qui lui collait comme un gant mais qui t'énervait. Refusant de voir une autre personne se perdre dans les mots des adultes tu t'étais donné le rôle muet de la sortir de là. Min ji pouvait bien penser que son comportement t'énervait, qu'elle était la personne qui te sortait par les yeux mais c'était bien là une erreur. La douceur dans sa voix, tu l'appréciais, ses gestes toujours attentionnés, rien n'était de trop chez elle. Excepté sa résiliation. Tout le monde attendait d'elle le mieux, le parfait, le oui qui ferait plaisir. Tu voulais entendre un non. Qu'elle t'envoie sur les roses quitte à t'insulter, tu voulais secouer son corps comme on secouait un palmier pour qu'elle puisse s'enfuir. " Ne le sois plus. Fais mieux. " Dure, presque froide, ce n'était pas la cousine qu'on voudrait que tu faisais, mais celle qui se faisait détester pour le bien silencieux. "Tous mes employés travaillent bien.  " Ignorant les larmes qui pouvaient se former dans son regard tu soupirais tout de même imaginant parfaitement sa posture, son coeur si fragile se briser à chaque fois que tu enfonçais le clou. Non tu n'étais pas méchante. Pas avec elle. La preuve tu passais à un tout autre sujet préférant ce qu'elle avait ramené. "Je veux bien.  " Mais le sujet principal, ou l'annexe même n'était jamais loin laissant un long soupire te prendre. "Min Ji... Quand je dis que ça permet de créer des relations tu n'as qu'à IMAGINER en créer. Il faut voir plus loin, dans l'avenir.. aya... mais qu'est ce que tes parents t'apprennent?  " Oh tu pouvais bien juger, toi qui semblait sortir les griffes sur tout et rien. Etre gentille, étrangement ta mère ne t'avait jamais appris ce mot. Laissant la compétitivité gagner du terrain pour finir par écraser tout. "Aide mais avec ce qui est en ton pouvoir. ne prends pas la place d'un autre, et n'écrase pas tes besoins. Ou tu finiras comme moi.  " Non pas la directrice d'agence, tu parlais de celle qui aux infos avaient crier sa peine au grand public pour la première fois, celle qu'on insultait ou qu'on prenait en pitié, celle déchirer dans un monde d'adulte que personne ne comprenait. " Encore heureux que tu n'es pas parfaite, le contraire serait flippant. " Et puis parfait pour qui? Pour quoi? "Oh des éclairs.. Hm très bon. Parfait je vais lui en garder. Mange quelque chose.. t'affamer ne servira à rien.  " Les yeux défaillant ce n'était pas toi qui allait voir si elle perdait ou gagnait du poids, mais tu devinais que l'alimentation n'était pas sa priorité. " C'est quoi ton plat préféré? " Par pitié qu'elle te prouve que tu avais tord, qu'elle sorte de là. Qu'elle vive sa vie à elle. Mais tu n'arrangeais rien, l'obligeant sans même le chercher à te dire oui. L'idée était pourtant brillante. " tutut je ne te demande pas d'aider. Je te demande de te faire aider. On sera là pour que tu observes ,que tu apprennes... et pleins d'autres choses tu verras. Fais moi de la place dans ton emploi du temps.. tu as du temps ? Laisse le à Han Jae dès que tu l'auras fait, il me dira quand tu peux venir. " Hors de question de lui donner des heures, des jours sans qu'elle ne puisse refuser. Tes oreilles semblaient saignées à cette précision. Les parents, c'était vraiment chiant. Mais Min ji les aimait, et tu sentais à son timbre que rien de ce que tu pouvais dire n'allait changer les choses. "Hm les vacances alors pendant les cours concentre toi.. on va se réserver ça pour les moments de trou comme ça.  " Après tout tu ne voulais pas faire un énième parent, mais plutôt devenir cette oreille qui la comprendrait. "Si tu veux que se soit officielle demande à ta fac ... attends je le demanderai.. laisse. je suis intervenante ils me le donneront plus vite. Tu rempliras je remplirai et hop je leur redonnerai.. il me faudra deux trois papiers et tu pourras commencer. On commence aux prochaines vacances. Qui sont très proches. L'hiver approche.  " C'était utile d'avoir un pied dans deux univers, deux casquettes différentes. "Tu connais des musiciens Min Ji ?  " Une autre façon de faire gonfler tes rangs mais aussi et surtout de vérifier si elle n'était pas seule. " Penses à leur donner mes coordonnées si tu en croises. Des bons hein? Tu n'étais pas non plus un refuge pour tous les jeunes en rêve de grandeur.

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@Jung Ae Ra
Faire mieux. C'était ce que tu voulais faire. C'était ce que tu tentais de faire. Faire mieux. Toujours mieux. Mais apparemment ce n'était pas assez, pinçant tes lèvres pour retenir les excuses et la déception de filer sur tes lèvres. Faire mieux. Tu n'étais pas assez parfaite. Tu devais travailler. Encore. Toujours. Sans relâche. Tu devais faire mieux. Ca paraissait compliqué, de faire mieux. Que devais-tu faire en plus ? T'avais pas l'esprit assez calmé pour y penser sereinement. Mais plus tard, ce soir, tu allais y songer. « Oui j'en doute pas », articulas-tu doucement, baissant le visage dans un air nerveux. Loin de toi l'idée de douter du choix de ses employé.e.s. Tu te doutais bien qu'elle s'entourait des meilleur.e.s et c'était normal. Elle méritait le meilleur, Ae Ra. Te mordant distraitement la lèvre, tu hochas le visage, prête à lui en apporter d'autres la prochaine fois. Tu allais le noter pour ta prochaine visite ici, en espérant avoir fait mieux d'ici là afin de le lui prouver. « Imaginer créer des relations ? », un concept. T'ignorais tout. T'y connaissais rien. Ou alors t'avais vraiment pas compris de quoi elle te parlait – fort probable. Un peu prise au dépourvu, tu clignas des paupières dans un air confus, les prunelles brillant d'interrogations muettes. Tes parents t'apprenaient beaucoup de choses mais apparemment pas ce qu'il fallait. « Ou alors j'ai peut-être mal compris », et mal appris. Peut-être que t'avais pas bien retenu ce qu'ils avaient dit – vilaine petite fille que tu étais. T'avais pas retenu. « D'accord », soufflas-tu doucement, les lèvres à nouveau pressées l'une contre l'autre, redressant les pupilles vers elle comme un chiot égaré. « Je ne voulais pas... prendre la place de quelqu'un d'autre... », ajoutas-tu après réflexion dans un chuchotement discret. Bougeant un peu les épaules, tu mimas un air déçu. Elle confirmait tes craintes, t'en étais loin. « Oh euh... j'ai déjà mangé tu sais. Sur le chemin. Avant. En venant. Sur la route », tu mentais aussi mal que tu savais dire non c'était aberrant. Enfin tu disais la vérité, t'avais pas faim. Vraiment pas, pas maintenant. « Mon plat préféré ? », tu laissas le silence gagner ta bouche, les prunelles se levant. Tu connaissais des tas de plats mais aucun ne te venait à l'esprit comme ton « préféré ». « Le bibimbap. C'est bon », finis-tu par dire, pas très sûre de toi. « Me faire aider ? », tu te désignas du doigt, perplexe. « J'ai... du temps. Je lui laisserai mon emploi du temps en partant », encore une fois tu pouvais pas dire non, repoussant à plus tard l'heure de te coucher. « D'accord. Ca me semble bien comme ça », affirmas-tu dans un mouvement du visage. Ouvrant la bouche, tu la refermas, muette sous la rivière de paroles. Tu bougeais simplement le visage, écoutant, parfaitement docile. « Il te faudra quels papiers ? », demandas-tu. « Aux prochai... Aux prochaines vacances, d'accord », que tu acceptas sans broncher. Tu avais pensé à ton planning pour tes révisions, tu allais le revoir. Mais c'était pas grave tu allais réussir à tout caser, et tant pis pour les repas et le sommeil. Tu allais réduire ton temps de sommeil et ce sera parfait. « Des musiciens ? Non pas vraiment... désolée. Je connais pas grand monde », tu retroussas un peu le nez, songeuse. « Je n'hésiterai pas c'est promis », que tu affirmas ensuite. « J'ai des ami.e.s hein t'en fais pas juste pas... enfin personne fait de la musique... je crois... », tu te mordis la lèvre, confuse. « Mais je peux demander. Et si jamais je peux... enfin je leur donne ta carte. Et.. voilà » », tu tentas un sourire ne sachant quoi dire de plus pour te justifier ou t'excuser. « Est-ce que je pourrais dire à papa et maman que je viendrais ici pendant mes vacances aussi ?, lui demandas-tu timidement. Tu gardas le silence quelques instants, observant la pièce, ta cousine, le vide. « Est-ce que... », repris-tu tout doucement, comme si tu craignais briser quelque chose. « Est-ce que tu voudrais assister à un concours de piano ? », la questionnas-tu, détournant la question sans réellement la détourner. « Maman m'a inscrite à un concours pour le mois prochain... j'aimerais bien que tu viennes. Si tu veux. Si tu veux pas c'est pas grave », tu déglutis faiblement, le regard vers le sol à présent, les épaules basses. T'en avais marre, du piano, des concours, des leçons. T'en avais marre des cours, du droit, des lois. Mais tu devais continuer, pour tes parents. Tu sentis ta lèvre inférieure trembler, te raclant la gorge pour te reprendre.

@Byeon Min Ji
Dure, cruelle même, c'était sûrement comment on te percevait, et pourtant. Tu ne voulais pas quel rentre dans un moule tout prêt. Au contraire, tu voulais qu'elle s'affirme. Mais ce n'éatit qu'un autre tiraillement pour la petite Min Ji qui tentait de plaire à tout le monde, loin de ton caractère de merde. Mais qui défendait toujours ses employés, sauf quand ils se trompaient. Une connerie était une connerie, le dire, la corriger, tout ça empêchait d'en faire d'autres. Mais là n'était pas le sujet puisque rien ne marchait avec ta cousine qui semblait enclin à continuer de faire le travail de toute personne qu'elle croisait. Et qui ne pensait clairement pas à elle. Toi qui n'était pas dans la romance tu arrivais à comprendre ce que tu baragouinais. Et pourtant entre les lèvres de Min Ji rien ne semblait limpide. Elle te mit presque le doute, le soupire long pour chercher une explication, une autre solution. " Ca ne m'étonnerait pas qu'ils n'aient jamais rien dit sur ça.. " Pouvais tu la blâmer ? A ne pas être comme toi ? A vouloir bien faire pour eux ? "Je sais Min Ji, tu es tellement pleine de bonnes intentions qu'il est difficile de savoir qui tu es. Si tu es esclave des autres ou si tu vis ta vie. C'est ça mon problème." Et pourtant tu n'avais rien à dire, puisque tu n'étais pas elle. Le regard sur elle tu stoppais ta mastication presque impressionnée qu'elle essaie de te mentir. "Waw..  " Un autre silence beaucoup trop long pour un plat basique, peu sûre d'elle. " Waw...." Que tu sortais une seconde fois. Tout ce que tu entendais t'inquiétais, ce ton bien distinct, celui peu assuré mais qui ne disait jamais non. Si tu avais voulu lui donner le choix, le temps ce ne fut plus d'actualité face à ses restrictions, son emploi du temps de ministre qui semblait plus chargé que le tien. Tu ne serais peut être qu'un poids de plus dans sa vie, qu'une sorte de marâtre qui ne cessait de lui donner des tâches en plus mais tu espérais que ce stage viendrait donner un élan nouveau à sa vie, sa vision. " POur que tout soit en règle j'ai besoin de ta partie remplie du papier de stage, ton assurance santé, et .. voilà. Han Jae t'enverra un message avec les papiers à donner prends ton temps. " Pour le moment elle pouvait souffler, digérer le fait d'être avec toi pendant toute une semaine. C'était pas facile de te supporter. La preuve : tu sautais sur l'occasion pour demander si elle connaissait des gens qui t'aideraient, qui seraient des pépites pour les oreilles. Sans grande surprise son discours confus apportait un doute quant à la véracité de ses propos. "Hm... fais donc. si jamais tu en croises tu n'auras qu'à me dire. Ou lui donner la carte, ou les deux.  " Après tout elle n'était obligé de rien. Tout comme elle n'était pas obligée de rapporter ses moindre faits et gestes. "Fais comme tu veux. Je suppose qu'ils ne seront pas tout à fait ravis mais c'est toi qui voit.  "
Tu avais passé l'âge d'avoir peur de ta famille. Et quand bien même ils viendraient toquer à ta porte tu savais comment les recevoir. Contrairement à cette proposition inattendue. Surprise tu restas interdit un instant sentant une tension dans l'air, loin de la colère, tu n'arrivais pas à distinguer quel était le sens de cette respiration particulière. " Je viendrai. Donne moi juste la date que je la case dans mon agenda. Mais je viendrais.  " Il était rare qu'elle demande quelque chose Min ji. Et tu n'étais pas celle qui lui voulait du mal, loin de la. " Tu aimes le piano ? " Un concours de piano, c'était pompeux pour quelqu'un qui n'en parlait jamais, qui n'avait pas cette passion qui bouillonnait dans son sang. Conclusion? Les parents l'avaient pour elle. " Ou tu préfères chanter peut être ? Ou totalement autre chose. " Savoir ce qu'on aime, ce qu'on aime pas, une base de vie que certains parents refusaient à leurs enfants. Comme les tiens qui t'ont forgé dans la glace. Comme une belle poupée qui ne pouvait changer. " Dis moi.. tes parents t'ont déjà montré mon interview ? Ou peut être que tu la vus ?  " Celle qui avait retourné entièrement ta vie. Celle qui t'avait sauvé. Tu aimerais qu'elle l'inspire pour en faire de même, même loin des caméras.

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