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    :: Défouloir :: 2022

Sorry, I'm in love with you || PV Chuuya

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Sorry, I'm in love with you || PV Chuuya | Jeu 3 Mar - 5:37
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Sorry, I'm in love with you
You remember your first love because they show you, prove to you, that you can love and be loved, that nothing in this world is deserved except for love, that love is both how you become a person and why.

ft. @Min Chuuya
Always in style || Les jours s’étaient écoulés, interminables. Thiên Duyên n’avait même pas envie de sortir de son lit, son coeur le piégeant dans ses draps, d’une lourdeur écrasante qui rendait chaque mouvement difficile. Hélas, il n’avait pas eu le courage de rester enfermé dans sa chambre. Chuuya avait tenté de venir le voir, venir lui parler. Il devait avoir réalisé le dégoût et l’horreur que les sentiments que son meilleur ami nourrissait pour lui lui évoquent. La drag queen avait fui, à chaque fois, lâchement. Il avait prétexté être attendu au club pour pratiquer un nouveau numéro, avoir rendez-vous avec son ami designer pour faire les retouches sur une tenue, devoir aller rejoindre son autre ami pour revoir des détails sur sa poupée… Jamais le jeune homme n’avait été aussi occupé que durant ces fameux jours. Est-ce que toutes ces histoires étaient vraies ? Absolument pas. Il arrivait à Thiên de se lever, de se doucher et partir en trombe pour… aller s’enfermer aux toilettes du club et pleurer. Convaincu d’avoir été le pire imbécile de l’histoire, d’avoir tout gâcher et de bientôt perdre la personne à qui il tenait le plus au monde, seule son ombre continuait ses journées. Ses réponses étaient automatiques. Ses gestes semblaient robotiques. On ne le reconnaissait plus, bien qu’il affirmait que rien n’avait changé. Ça aussi, c’était faux. Plus rien n’était pareil et il le savait. De porn star gay favorite de Dieu, il avait dégringolé au statut de chasteté prude. Alors que les plaisirs de la chair lui avait toujours permis de fuir ses problèmes, il ne ressentait plus aucun désir. L’idée que quelqu’un d’autre ne l’étreigne l’énervait. L’idée que d’autres lèvres ne viennent se poser sur les siennes, venant ainsi lui voler ou tenter de remplacer cet instant mémorable, l’agressait au plus profond de son âme. Mais, il ne pourrait pas passer sa vie comme ça, non ? Lui qui avait toujours été… hyperactif de ce côté !

Ce souci, bien que très important dans la vie d’un jeune homme gay comme lui, n’avait pourtant même pas le luxe d’être son #1 ! Son anatomie se portait très bien. Le problème venait d’ailleurs. Il venait de ce traître qui avait décidé de rompre son silence, se prenant pour une princesse au teint basané ! Sale coeur. Thiên Duyên le préférait lorsqu’il faisait semblant de ne pas exister, qu’il restait caché derrière ses barricades. Hélas, les lèvres de Chuuya lui avaient insufflé un courage dangereux. Où cela l’avait-il mené ? Il l’avait embrassé. Il avait répondu à son baiser, le savourant et l’étirant comme si pour la première fois de sa vie, il arrivait enfin à respirer et à se sentir bien. Un instant de paradis, oui. Mais pourquoi ? Pour mieux jeter aux ordures la plus belle amitié qu’il ait jamais connue ? Certes, certes, l’idée d’éventuellement voir Chuuya lui présenter quelqu’un le torturait. Mais c’était mieux que de ne pas le voir du tout ! Maintenant, quels choix s’offraient à eux ? Thiên Duyên s’était complètement exposé - émotionnellement - alors qu’il avait toujours tout fait pour conserver ses plus précieux sentiments pour lui-même. La seule raison pour laquelle le nippon devait autant avoir tenté de lui parler : il devait vouloir lui faire ses adieux. Le vietnamien avait franchi la limite qu’il n’aurait jamais dû. En plus de lui manquer de respect en criant son prénom, alors qu’il était dans une position intime avec un autre. Vraiment, la honte et les regrets le dévoraient activement jusqu’à la moelle.

Son cœur l’étouffait, lorsqu’il croisait son regard. Il ne le supportait d’ailleurs pas et finissait toujours par baisser les yeux dans la seconde. Les larmes l’envahiraient à coups sûrs, s’il avait le malheur de le regarder plus longtemps. Les mots s’étranglaient dans sa gorge, trop gênés pour franchir ses lèvres, lorsqu’il avait essayé de simplement lui dire « Bon matin » ou « Bonne journée ». Thiên Duyên avait donc préféré s’en tenir au silence et à ne croiser que son ombre, s’il avait vraiment à le faire. Son téléphone était toujours sur muet, mais la notification de chacun de ses messages semblait crier dans ses oreilles. Le vietnamien ne savait pas comment y réagir. Il finissait toujours de la même manière, à fixer l’écran lumineux… le voir s’embrouiller, graduellement, puis à essuyer les larmes qui étaient tombées dessus. Son doigt glissait afin de fermer la conversation, n’arrivant pas plus à y répondre. Qu’aurait-il pu répondre, de toutes manières ? Il ne voulait pas de cette conversation. Il avait conscience des erreurs irréparables qu’il avait faites. Chuuya avait toutes les raisons de le détester et de le mépriser, mais le vietnamien ne voulait ni le lire, ni l’entendre. Il n’arrivait à faire autrement qu’en continuant à être égoïste et se fermer. Submergé par tout ce qui lui arrivait en même temps, il ne savait pas comment rien gérer. S’il avait su qu’en retrouvant Chang Kyun, il perdrait Chuuya, il n’aurait jamais souhaité retrouver ce pourtant très cher petit frère. Faire ce sacrifice lui aurait énormément coûté, oui. Cependant, il s’était habitué à l’absence du plus jeune. Il ne pensait pas être capable de survivre à l’absence du nippon.

Hélas, aurait-il vraiment le luxe du choix de s’y faire ? Non. Thiên Duyên le savait. Le seul choix qu’il lui restait était : subir ou au moins s’excuser, avant d’accepter l’inacceptable. Il traînait les pieds dans la supérette, remplissant son panier des ingrédients dont il aurait besoin pour préparer son dernier jjajangmyeon à vie. Puisqu’il n’arriverait clairement plus à en manger, après le départ du blond. Il ne savait même pas s’il réussirait l’exploit d’en manger une bouchée, en ayant cette discussion ultime. Probablement pas. Mais de toutes manières, ce n’était pas pour lui-même qu’il le faisait. Le jeune homme était passé à la caisse, ne remarquant même pas l’agréable beauté du caissier. Il était ensuite rentré dans cet appartement qui lui semblerait bientôt si différent. Au moins, sa femme resterait avec lui. La pauvre devrait tenter de l’aider à recoller les poussières de son coeur dévasté par un premier amour qu’il savait pourtant impossible.  Chuuya n’était pas là, travaillant à la boutique de vêtements. Sa femme non plus n’était pas présente, prise par le travail, elle aussi. Thiên Duyên avait donc tout son temps pour essayer de sécher ses larmes et de plutôt se mettre sur la préparation des nouilles favorites de son meilleur crush. Jamais cuisiner ce plat n’avait été aussi pénible. Il s’appliqua toutefois d’autant plus, se répétant qu’il lui devait bien ça et que c’était la dernière fois. Plutôt que de le motiver, ce mantra ne faisait toutefois que le poignarder plus profondément. Il fit même preuve de plusieurs maladresses, se coupant et se brûlant à plusieurs occasions par accident. Le vietnamien s’exaspérait, entre les larmes incontrôlables et ça, il était vraiment pathétique.

S’entêtant malgré tout, il réussit à mener à bien sa quête. Une appétissante odeur embaumait l’appartement, mais il ne ressentait aucunement la faim. Ses efforts furent poussés jusqu’à la présentation même des deux assiettes, qui attendaient sagement sur le comptoir. Chuuya devait bientôt rentrer. Enfin, s’il n’avait rien de prévu… Thiên Duyên réalisa, son coeur se serrant pour une énième fois, qu’il n’en avait aucune idée. Il n’osait pas lui envoyer de messages pour le lui demander. Ce serait déplacé de sa part, après tout ce temps à l’ignorer… puis, au fond, plus cette discussion était retardée… moins rapidement la séparation avait lieu. Le vietnamien essuya ses dernières larmes avec la manche de son chandail, puis alla à la salle de bains. Tant qu’à avoir du temps, autant essayé de cacher les dégâts. Il commença par désinfecter toutes les petites plaies de ses mains, puis mit des bandages. Une momie. Voilà de quoi il avait l’air ! Ce serait pratique pour le travail, le lendemain soir, ça ! Bon, il porterait des gants… ça lui éviterait de mettre des faux ongles, en même temps. Une grimace s’étira sur ses lèvres, lorsque son regard croisa son reflet. Les traits tirés par les nuits sans sommeil et la tristesse constante et ravageuse. Un peu d'anti-cernes et de fond de teint ne lui firent pas de tort. Thiên continua son application minutieuse, même si son coeur s’arrêta, le temps d’entendre la porte de l’appartement s’ouvrir et quelqu’un entrer. La fin approchait donc. Il déglutit, ravala ses larmes au passage, puis sortit pour retourner à la cuisine.

Eh… allo… Chuu…ya… » lança-t-il, semblant avoir oublié comment lui parler normalement. « Je ne sais pas si tu es occupé… ou si tu as faim… Mais… j’ai préparé des jjajangmyeons. » indiqua-t-il en relevant une main de momie vers les assiettes.

Il passa le bout de sa langue sur ses lèvres, avant de les mordiller, cherchant le courage de relever les yeux vers ce visage qu’il chérissait tant. Son coeur se tordit douloureusement dans sa poitrine.

On… On peut s’asseoir pour discuter ? » demanda-t-il, l’implorant presque.

Le vietnamien s’approcha pour prendre les deux assiettes, puis alla s’installer à la table. Il n’avait pas posé les fesses sur le canapé depuis cette fameuse soirée.

En fait… Je pense que je vais faire un monologue… avant de ne plus être capable de parler encore… » admit-il, lançant un regard désolé au nippon. « Je… veux m’excuser. J’ai toujours été le pire meilleur ami au monde et je le sais, mais… j’ai été le pire des pires, cette semaine. Pardon. » commença-t-il, sa voix défaillant déjà, alors qu’il combattait pour continuer de le regarder, malgré les larmes qui se pointaient. « Je comprends que tu ne voudras plus me parler… et que tu voudras déménager… mais… avant que tu partes, je veux que tu saches que je suis vraiment désolé. Vraiment, vraiment, vraiment désolé ! » insista-t-il, avant de baisser les yeux, ne supportant plus.

Ses poings serraient son pantalon, au niveau des cuisses, sous la table.

Je… je n’ai pas réfléchi quand tu m’as embrassé… Je suis désolé… C’était… la première fois que j’embrassais quelqu’un dont je suis amoureux… et ça fait tellement longtemps que j’ai ces sentiments pour toi… Je savais que je ne devrais pas. Je les ai toujours enfoui, parce que… je le sais que tu n’es pas comme moi… J’ai toujours voulu le respecter, je suis désolé… Quand c’est arrivé, j’étais tellement content… J’ai oublié tout le reste… Je n’ai pas réfléchi… J’ai été tellement con… Pardon… » continua-t-il se penchant même vers l’avant pour s’excuser encore plus sincèrement. « Après, quand je me suis réveillé… J’ai compris que tu devais t’être forcé… pour me changer les idées… comme j’avais l’habitude de fuir mes problèmes dans des contacts physiques, souvent… Je suis désolé de ne pas avoir compris, sur le moment, que c’était ça… Je comprends que tu me détestes et me méprises de t’avoir imposé ça… Je suis désolé. » termina-t-il, les larmes roulant sur ses joues.

Il gardait toujours la tête basse, espérant que son meilleur ami comprendrait au moins ça… avant de naturellement le rayer de sa vie.
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Re: Sorry, I'm in love with you || PV Chuuya | Ven 18 Mar - 20:26
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OOTD ☽☽ Coeur d’une lourdeur extrême depuis de nombreux jours, le nippo-coréen vie la vie dans une constante mélancolie ;; a-t-il commis une horrible erreur en embrassant le vietnamien ? En a-t-il cette horrible impression qui lui ronge l’intérieur, bien qu’il tente de se convaincre qu’il va bien. Une peine au cœur, tout le monde vit ça hein ? Il regrette éperdument de l’avoir fait, en voyant le résultat que cela avait causé. Rien n’est pareil, depuis. Les regards s’ignorent, les voix ne s’entremêlent plus. Lui, qui avait pourtant aimé goûter les lèvres de Thiên Duyên, ces lèvres qui étaient sucrées ; désormais, il n’y a plus qu’un goût amer. Blessé par ce sentiment d’étranger, les larmes ont beaucoup trop souvent assaillient ses yeux,, ça le fatigue énormément… Et pourtant, nombreuses ont été les nuits blanches. Pleurant dans un profond silence, le cœur se brisant à maintes reprises ;; il réussissait, cependant, toujours à faire comme s’il ne se noyait pas dans des perles salées à chaque fois qu’il se retrouvait seul, devant les autres. Lorsque la fatigue gagnait le combat, le blond s’endormait avec les larmes aux yeux et se réveillait souvent avant que l’aube ne daigne pointer le bout de son nez. Chuuya avait beau faire comme s’il n’était pas atteint par la situation, mais les cernes ne mentaient certainement pas. Profonde amertume, tentait-il maintes fois d’approcher le vietnamien - dans un fin espoir de revoir cette lueur dans ses yeux et cette voix qu’il a toujours aimé entendre. Mais rien… Donc, c’était dans de lourds sentiments qu’il vivait ses journées, essayant coûte que coûte de ravaler ses larmes à chaque fois que Thiên était dans les parages. Pourquoi pleurer ? ça ne servait à rien… Fallait-il bien qu’il se fasse à l’idée que leur amitié arrivait à sa fin.

La journée a été douloureusement longue, lui qui ne cessait de vérifier s’il recevait un message du vietnamien. La tête ailleurs, avait-il de nombreuses absences alors qu’on tentait de lui parler ;; c’était comme s’il n’était pas sur terre, comme si son âme s’était absentée sur le lieu du travail. Tout ce qu’il avait envie de faire était de se cacher dans sa chambre et de ne plus y ressortir… Il n’attendait que ça. Que la journée se termine pour qu’il aille noyer ses draps de larmes. Pourtant, il s’était préparé à cette éventualité, non ? Pourquoi en était-il profondément blessé, alors ? La douleur n’a pas été anticipée. Comment avait-il pu s’attendre à une profonde affliction ? Les sentiments avaient été pris de court, les torturant comme s’il n’y avait pas de lendemain. La vie n’avait plus le même goût, depuis. Il pouvait perdre tout ce qu’il avait, mais il ne pouvait pas se permettre de perdre sa seule lueur. Seulement, c’était ce qui était en train d’arriver, pas vrai ? Déglutissant lorsque la fraîche brise attaque son visage parsemé d’étoiles, les pas se font lourdement lents tandis qu’il se dirige avec habitude à son appartement. Les écouteurs vissés à ses oreilles, le nippo-coréen écoute des chansons qui ne parlent pas d’amour ;; il ne les supportait plus réellement, depuis. Tant bien même certaines étaient ses chansons favorites, toutes lui faisaient penser à Thiên… Ça faisait bel et bien une longue semaine qu’il n’avait pas écouté un certain artiste, pour cette même raison. Il ne socialisait même plus, déjà qu’il le faisait rarement lorsque tout allait bien ;; ça le renfermait donc dans cette lourde spirale de sentiments épineux. Vivre était devenu une corvée. Et lorsque son regard se pose sur l’immeuble devant lui, un soupir désespéré s'échappe de ses lèvres. Il n’a pas envie de rentrer ;; l’appartement sera sûrement vide, encore une fois. Il ferme ses yeux pendant quelques secondes avant de se décider à rentrer - poussant la porte, les pas se font lourds dans la cage d’escaliers. Attrapant son trousseau de clés, il entre silencieusement. L’attention ne se porte pas sur cette silhouette au loin, retirant ses chaussures et sa veste ; en plus du bob qu’il portait. C’est seulement en entendant cette voix qui lui manquait, que ses yeux fatigués s'entrelacent aux siens.

Eh… allo… Chuu…ya… », est-ce qu’il a le souffle coupé ? Chuuya a l'impression de ne plus savoir comment respirer. « Je ne sais pas si tu es occupé… ou si tu as faim… Mais… j’ai préparé des jjajangmyeons. »

Des jjajangmyeons...? Son regard se baisse, alors qu'il repense à tout ça. Les larmes veulent se faire récidivistes, mais Chuuya tente de les ravaler tandis qu'il serre la mâchoire. Son cœur se meurtri et pourtant, Thiên n'a rien dit de mal.

On… On peut s’asseoir pour discuter ? »

Le gorge serrée, aucun son ne semble sortir de sa bouche ;; n'arrivant pas à parler sous la terrible douleur qui se propage dans sa poitrine, son estomac se tord - lui enlevant cette envie de manger. Allaient-ils parler de cette amitié qui arrive à sa fin ? Thiên allait lui dire combien était-il dégoûté de l'échange qui avait eu lieu ? Chuuya acquiesce avant de se diriger lourdement à la table, s'asseyant ensuite. Acceptant le destin qui se dresse devant lui.

En fait… Je pense que je vais faire un monologue… avant de ne plus être capable de parler encore… », ses poings se renferment, se serrant sous la pression qu'il ressent à l'instant. « Je… veux m’excuser. J’ai toujours été le pire meilleur ami au monde et je le sais, mais… j’ai été le pire des pires, cette semaine. Pardon. », s'excuser ? Pourquoi devrait-il s'excuser...? C'est Chuuya qui a été le pire meilleur ami au monde. « Je comprends que tu ne voudras plus me parler… et que tu voudras déménager… mais… avant que tu partes, je veux que tu saches que je suis vraiment désolé. Vraiment, vraiment, vraiment désolé ! »

Le blond déglutit, son regard se baissant alors qu'il ne supporte plus réellement la vue de ses larmes. Ça lui fait mal, ça le poignarde. Ses yeux se déposent sur les jjajangmyeons qui chatouillent ses narines ; le nippo-coréen ne comprend pas...

Je… je n’ai pas réfléchi quand tu m’as embrassé… Je suis désolé… C’était… la première fois que j’embrassais quelqu’un dont je suis amoureux… et ça fait tellement longtemps que j’ai ces sentiments pour toi… Je savais que je ne devrais pas. Je les ai toujours enfoui, parce que… je le sais que tu n’es pas comme moi… J’ai toujours voulu le respecter, je suis désolé… Quand c’est arrivé, j’étais tellement content… J’ai oublié tout le reste… Je n’ai pas réfléchi… J’ai été tellement con… Pardon… », une lueur illumine ses yeux ;; les larmes récidivistes semblent réussir à prendre d'assaut ses yeux. Tant bien même essaye-t-il de cacher la douleur qu'il ressent. « Après, quand je me suis réveillé… J’ai compris que tu devais t’être forcé… pour me changer les idées… comme j’avais l’habitude de fuir mes problèmes dans des contacts physiques, souvent… Je suis désolé de ne pas avoir compris, sur le moment, que c’était ça… Je comprends que tu me détestes et me méprises de t’avoir imposé ça… Je suis désolé. »

C'est pour ça que tu m'ignorais...? », la voix grave et pourtant tremblante, ses yeux n'osaient guère regarder l'homme qui se trouvait en face de lui. « Thiên... », prononcer ce surnom lui fait bizarrement mal au cœur. Dans un brin de courage et de mélancolie, ses petites mains viennent se déposer sur les joues du vietnamien ;; prenant son visage en coupe, afin qu'ils puissent se regarder dans les yeux. « Je ne t'aurai jamais embrassé pour des raisons pareilles... Thiên... Je... Si je t'ai embrassé, c'est parce que je n'arrivais plus à me voiler la face. Quand tu m'as embrassé la joue... C'était comme un déclic... », les larmes veulent couler le long de ses joues ;; mais le nippo-coréen se prend pour un aspirateur à vouloir les ravaler. « ...Je t'aime, Thiên Duyên. », ses pouces tentent d'essuyer les larmes qui coulent de long de ses joues. Tremblant à cette idée, de lui avoir avoué ses propres sentiments.

@Chae Thiên Duyên
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Re: Sorry, I'm in love with you || PV Chuuya | Jeu 31 Mar - 1:51
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ft. @Min Chuuya
Always in style || La culpabilité n’avait cessé de le dévorer, creusant toujours plus profond dans sa chair, se rapprochant toujours plus de son cœur pourtant si bien protégé. Durant toutes ces années, il avait pourtant réussi à le cacher. Combien de fois s’étaient-ils retrouvés à une proximité indécente ? Pourtant, pas une fois il avait craqué. Il avait toujours réussi à prendre sur lui. Le vietnamien avait maintes fois dû faire des efforts monstres pour ne pas succomber et ne pas poser ses lèvres contre les siennes. Il avait presque aussi souvent dû s’imaginer des bébés vomissants ou sa mamie qui se la joue danse sexy, pour empêcher son corps de trop réagir et de le trahir. Tout ça pourquoi ? Pour tout jeter par la fenêtre du dernier étage, dès la première occasion ! Vraiment, il s’en veut de ne pas avoir réfléchi. Certes, il s’attendait à avoir le coeur brisé, si un jour, Chuuya venait à lui parler d’une attirance quelconque pour une autre personne… Cependant, ça aurait été mieux que de le perdre pour toujours. Chose inévitable, puisque Thiên Duyên n’a pas su lire entre les lignes. La vérité était pourtant évidente. Sauf que non, il a fallu qu’il se montre gourmand et ne sache pas se contenir. Pourquoi fallait-il qu’il soit aussi imbécile ? Pourquoi n’avait-il pas eu la présence d’esprit de rompre le baiser, de s’éloigner en s’excusant et lui dire qu’il n’avait pas à se forcer à faire ça ? Pourquoi il avait fallu qu’il soit un monstre et qu’il apprécie ce qui avait dû être une pénible torture pour son meilleur ami ?

Dégoûté de lui-même, dégoûté de ses sentiments, dégoûté de son comportement, il n’avait pas su faire face à celui qui lui causait tant de tourments. Ce soir, il le ferait. Il lui devait bien ça. Thiên Duyên était convaincu de se prendre un verre à la gueule, au minimum. Les poignées de bêtises et les insultes pleuvraient peut-être aussi. Après tout, Chuuya avait tellement de matières à lui reprocher, accumulées au cours de toutes ces années. Il était normal que le tout lui retombe dessus, maintenant qu’il avait commis l’impardonnable. Jamais il n’avait préparé de plus tristes jjajangmyeons. Lui qui avait l’habitude de les cuisiner avec le sourire, impatient de voir le visage de son bien-aimé s’illuminer. Aujourd’hui, l’ingrédient secret consistait en quelques larmes qu’il n’arrivait pas à retenir. Thiên Duyên ne savait même pas si Chuuya voudrait les manger. C’est dire à quel point il avait conscience de l’ampleur des torts qu’il avait causés. Il comprendrait si le nippon ne voudrait pas y toucher. C’était quand-même lui qui les avait fait. Il était convaincu que son meilleur ami ne lui adresserait plus jamais la parole, après cette fatidique discussion. Le blond allait prendre ses affaires et disparaître de sa vie. Il se rendait finalement compte, comme tous les autres, que le vietnamien ne valait pas tous les efforts qu’on faisait pour le supporter. Thiên Duyên ne pouvait même pas lui en vouloir. Il assumait ses fautes. Puis, même s’il ne le disait jamais à voix haute, lui aussi, ça lui arrivait d’avoir ces moments où il aimerait bien être en mesure de se quitter… La drag queen était simplement d’humeur encore plus massacrante, dans ces moments, montrant non seulement les crocs, mais sortant les pics aussi.

Combien de fois Chuuya avait-il réussi à le calmer et lui faire ranger les armes ?

Et pour se faire remercier comment ?!

La fin heureuse était impossible dans cette histoire. Chuuya ne ressentait aucune attirance, quelconque, pour lui. Ce n’était pas son genre. Le blond n’avait pas besoin de personne, il n’était pas comme lui. Thiên l’avait toujours su pourtant. Il avait toujours fait attention. Voilà que ses réflexions se répétaient, tel un disque rayé. Les reproches lui tombaient dessus comme des enclumes, hélas, après une semaine… il ne restait plus rien à pulvériser. Quelque part, le vietnamien avait l’impression d’avoir déjà rendu l’âme. Peut-être que c’était pour acheter la paix du repos éternel, qu’il avait décidé de trouver le courage de mettre des mots sur la fin. Prononcer son simple prénom lui avait écorché la langue. Chaque mots suivants étaient venus le poignarder, alors qu’il avançait dans cette discussion comme un condamné à mort. Il connaissait sa sentence. Il l’acceptait. Il la méritait. Il ne vaut même pas la peine que le nippon n’ouvre la bouche, puisque c’est en silence qu’il le suit à la table. Peut-être est-il trop dégoûté pour gaspiller plus de sa précieuse salive pour ce personnage ingrat qui profite de la première occasion pour ruiner une si belle amitié. Thiên Duyên n’arrive pas à savoir si le silence de son bourreau est une bonne chose ou si elle ne lui rend pas le tout plus difficile encore. Il attrape toutefois le mince filet de courage qu’il trouve et décide de s’élancer, déballant sa culpabilité et les excuses qu’il lui doit depuis trop longtemps déjà. Les mots le brûlent, le punissant en s’échappant. Les larmes coulent sans qu’il ne puisse rien y faire. Vraiment. Depuis quand est-il devenu aussi pathétique ? Où est donc passé le personnage fier ? Il n’ose même pas regarder en face celui qu’il aime tant, alors que c’est pourtant sa dernière chance. Après ça, il ne lui restera plus que des souvenirs à chérir. Pourtant… il arrive à se dire que les souvenirs seront toujours plus doux que le dégoût qui doit s’inscrire sur ses traits harmonieux.

C'est pour ça que tu m'ignorais...? »

C’est évident, non ? » répliqua-t-il, ne voyant vraiment pas quelles autres raisons il aurait pu avoir. « Je suis con, mais je le sais que t’as encore plus de raisons de me détester, maintenant… » marmonna-t-il, admettant que Chuuya aurait pu le faire bien avant.

Quelque chose dans la scène lui laissait un arrière-goût de déjà-vu. Un peu comme lorsque plus jeune, il s’était montré insupportable avec son meilleur ami, tentant de le faire fuir en même temps que tous les autres… Parce qu’il pensait alors qu’il serait plus facile de faire le deuil collectif. Sauf que cette fois, il avait réussi à le repousser. Sauf que cette fois, ça n’avait nullement été son intention…

Thiên... »

Il retient son souffle, pinçant les lèvres pour retenir un sanglot. Entendre son surnom traverser ses lèvres a quelque chose de lourd et lui rend la situation d’autant plus difficile. Thiên Duyên sursaute en sentant ses mains oser se poser sur son visage impur. Va-t-il tenter de faire comme dans les films ? Un coup sec qui brise la nuque ? Il n’y arriverait tristement pas, Chuuya n’a ni la force, ni la technique pour réussir un tel exploit pour l’humanité. Son regard refuse obstinément de se relever, ne supportant pas la culpabilité qui lui pèse toujours.

Je ne t'aurai jamais embrassé pour des raisons pareilles... Thiên... Je... Si je t'ai embrassé, c'est parce que je n'arrivais plus à me voiler la face. Quand tu m'as embrassé la joue... C'était comme un déclic... »

La peur le gagne encore plus. Elle lui coupe le souffle, l’étouffe. Peut-on finalement mettre fin à sa misère ? Le vietnamien le sait déjà. Il a compris que ça a été le déclic qui l’a mené à penser qu’il n’y avait que de cette horrible manière qu’il arriverait à peut-être le calmer, que Chuuya l’a ensuite regretté. Le pauvre nippon a dû se sentir utilisé, souillé, dévalué… comme si son meilleur ami ne le connaissait pas, puisqu’il réagissait de cette manière infâme. Il ferme les yeux, visiblement terrorisé par la suite qui ne lui plaira pas.

...Je t'aime, Thiên Duyên. »

QUOI ?!

Il ouvre les yeux et lui lance le plus confus des regards. Une mauvaise blague pour se venger de tous les tourments qu’il lui a causés ? Évidemment que ce sont les mots qu’il a toujours rêvé d’entendre, mais Thiên Duyên est assez vieux pour savoir que les rêveries ne se réalisent pas.

Si c’est une blague… elle est horriblement cruelle… » murmura-t-il péniblement, sa voix réussissant à craquer malgré tout.

Il ne sait pas comment réagir, n’arrivant pas à y croire. Chuuya le connaît trop pour l’aimer, c’est complètement insensé.

Tu n’as pas à te forcer non plus… parce que tu me prendrais en pitié… comme tu sais ce qui est arrivé… » ajouta-t-il, insistant sur faire le bon choix, cette fois.

Après tout, peut-être était-ce encore son meilleur ami qui voulait simplement sacrifier son confort pour essayer de lui remonter le moral. Le nippon avait toujours été trop gentil et trop patient avec lui, après tout.

T’as le droit de me détester et de me mépriser… ce serait légitime… et plus compréhensible… » marmonna-t-il, ne voyant visiblement pas comment le contraire pouvait être possible. « Tu es le mieux placé pour savoir que… malgré les airs que je me donne, je n’en vaux pas la peine. Je ne veux pas te faire plus de mal, Chuuya. Alors, vraiment, t’as qu’à faire comme si je n’avais rien dit… Je ne veux pas que tu te forces à faire semblant de m’aimer, juste parce que tu sais que je suis amoureux de toi. » reprit-il, en venant doucement prendre ses mains pour les décrocher de son visage.

Jamais il n’avait été plus difficile pour lui de lui parler ou de le toucher, mais tout était douloureusement sincère.

Je veux juste que tu sois heureux, Chuu… parce que c’est ce qu’on veut pour les gens qu’on aime… Je ne veux pas être le monstre qui impose ses sentiments. Je suis désolé… Si j’avais su rester à ma place, tu ne te sentirais pas obligé. Tu vaux plus que ça... Tu vaux plus que moi. » dit-il, la culpabilité atteignant finalement ce coeur bien trop fragile.
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Re: Sorry, I'm in love with you || PV Chuuya | Sam 16 Avr - 23:07
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“SORRY, I'M IN LOVE WITH YOU”
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OOTD ☽☽ Pleurer ne servait à rien, c’était d’une évidence sans noms. Mais, la pluie était pourtant constante sur les joues parsemées d’étoiles :: si régulière et si violente. Elle ne pouvait guère ramener ce qui était perdu, mais elle soulageait légèrement l’organe qui battait douloureusement – amertume moqueuse, c’était clairement de sa faute si la précieuse amitié touchait à sa fin. C’était lui, le bandit qui avait succombé à ses profonds sentiments et qui avait osé déposer ses croissants de chair contre ceux de son meilleur ami :: c’était le coupable de ce crime infâme et il le savait très bien. Et les larmes, elles, ne pourront rien réparer ni ramener le vietnamien. Le japonais souhaite tant retourner dans le passé et réparer ses erreurs, éviter le péché pour conserver l’amitié. Son âme se ronge dans le regret, se disant à maintes reprises qu’il aurait pu s’empêcher une telle chose – qu’il avait été si faible face à la tentation. Seulement, lorsque les lèvres sucrées de son meilleur crush se sont écrasées contre sa joue – ça n’a été qu’une évidence, ses lèvres étaient faites pour être embrassées par les siennes :: alors pourquoi ça ne semble guère être le cas ? A-t-il raté une étape, comme il en a raté plusieurs pendant sa croissance ? Ce n’était ni la première, ni la dernière. D'innombrables questions trottent dans sa caboche, mais aucunes réponses semblent correspondre à la cause – si ce n’est qu’il a été atrocement idiot de penser que ça se passerait bien. Baisser les armes, enlever les barrières et offrir ses sentiments à celui qui lui faisait ressentir tant de choses habituellement :: mais tout est réduit à néant et tout ce qu’il ressent est une mélancolie étouffante. Ses craintes viennent lui murmurer les pires scénarios possibles, ses tourments déposent leurs mains sales autour de son cœur et le compressent constamment :: ça lui fait mal et ça ne veut pas s’arrêter, la peine est lourde et atroce à supporter. Absent, la coquille semblait vide pendant toute la journée et ne réagissait qu’à la énième tentative de le ramener sur la terre ferme – les nuits se faisaient longues et trempées, les heures de sommeil s’écourtant pour laisser pleurer le cœur confus et mélancolique. En toutes réalités, le nippo-coréen ne savait pas ce qui était bien ou mal :: n’ayant jamais eu de longues éducations sur le sujet et n’ayant, jamais réellement, montré d’attirances sexuelles ou romantiques pour quiconque. Ses yeux étaient toujours tournés vers Thiên Duyên, mais jamais n’a-t-il eu ces petits détails qui signait l’attirance corporelle ou émotive – était-il certainement coupable de ces malentendus, n’ayant même jamais oralement avoué aimer Thiên, si ce n’est à son ami l’incompris numéro deux, Ki Seop. Sauf que son stoïcisme était si intense, qu’il était difficile de savoir ce qui se tramait à l’intérieur de la coquille.

C’est alors en dépassant l’encadrement de la porte d’entrée, que son cœur rate un battement. Rêvait-il ? Il oublie de respirer à l’entente de sa voix qui l’interpelle, le temps semble cesser :: laissant le stoïque dans un état d’incertitude. Étrangement, il s’était habitué à ce que le vietnamien l’ignore – malgré le peu de jours qui se sont écoulés depuis que le péché a été commis. Retirant lentement ses chaussures pour continuer sa marche vers le milieu de la pièce, sa mâchoire se serre tandis que les mots ne semblent pas pouvoir dépasser la barrière faite de chair – alors il se met à marcher lentement vers la table, où Thiên vient y déposer les bols de jjajangmyeons. Son estomac se tord lorsque l’odeur vient se frotter à ses narines, n’ayant aucunement l’envie de déguster son dernier plat en compagnie de celui qui deviendra étranger lorsque la discussion touchera à sa fin :: ça le ronge, ça le cogne et ça lui donne encore l’envie de pleurer jusqu’à ce que la fatigue ne l’abatte. Son cœur vient de nouveau se comprimer douloureusement dans sa poitrine pendant que Thiên Duyên prend la parole, il s’y attend si fort… Il s’y est préparé, mentalement, à accepter le destin… Mais il ne le sera jamais réellement – c’était impossible de s’y préparer et de réceptionner la douleur afin qu’elle ne fasse moins mal. Il entend le monologue de ce dernier, mais n’ose pas le regarder… Ce n’est jusqu’à ce qu’il comprenne que son meilleur ami prenait le blâme et pensait que le nippo-coréen s’était forcé afin de le calmer. Or, ce n’était pas le cas. Ça n’a jamais été le cas et ça surprend Chuuya. Un regard confus, mais surpris se tourne vers le vietnamien :: qu’est-ce qu’il devrait dire. Les larmes viennent taper à nouveau, il n’a jamais aimé ça. Il n’a jamais aimé le voir pleurer, il préférait éperdument lorsqu’il souriait.

C’est évident, non ? Je suis con, mais je le sais que t’as encore plus de raisons de me détester, maintenant… »

Non... », c'était tout ce qui semblait pouvoir quitter ses lèvres à cet instant. Il cherchait désespérément les mots, afin qu’ils puissent faire le plus de sens pour le vietnamien :: s’il le fallait, il le lui dirait dans sa langue d’origine – ayant toujours eu la passion d’apprendre cette langue, qui lui tenait très à coeur et qui lui faisait se sentir plus proche de Thiên Duyên.

Et c’est en prononçant ce surnom, qu’une inspiration est prise et que ses mains viennent délicatement rejoindre les joues de ce dernier – il n’était pas le plus habile avec les mots, mais pour ce qu’il essayait d’expliquer, il trouvait que ces mots-là étaient justes. Ce qu’il ressentait était plus intense que les mots qu’il employait, était-ce certain. Il pouvait sentir ses joues brûler sous les émotions qui se mélangent dans une confusion instantanée, n’oubliant pas d’aller alarmer le pauvre cœur qui ne savait plus où donner de la tête. Son âme ne vivait que pour aimer le vietnamien, un amour si grand que même les galaxies seraient trop petites pour le loger. Jamais n’a-t-il eu de sentiments aussi intenses pour quiconque, jamais n’a-t-il eu une si belle raison de vivre – aimer le vietnamien a toujours été la meilleure chose qu’il a vécu. Seulement, il savait que ses mots n’étaient pas assez forts pour exprimer ces sentiments :: il savait, qu’il n’avait jamais réellement montré cette facette de sa personnalité enfouie sous un stoïcisme constant. Mais s’il pouvait avoir l’opportunité de retourner dans le passé pour la présenter, cette personnalité, il le ferait en priant les cieux qu’elle ne serait guère trop lourde à supporter.

Si c’est une blague… elle est horriblement cruelle… »

Chuuya ne comprend pas, a-t-il l'air de faire une blague...? Pour qui est-ce que Thiên le prend donc ? Le regard du nippo-coréen se fait semi-absent, cherchant à savoir où est-ce qu'il a fait une faute dans son petit discours.

Tu n’as pas à te forcer non plus… parce que tu me prendrais en pitié… comme tu sais ce qui est arrivé… »

...Mais ce n'est pas... », il déglutit en s'arrêtant de parler immédiatement. Il ne veut pas faire de fautes, il ne veut pas dire des choses qui pourrait tout casser :: même s'il a déjà l'impression d'avoir tout cassé en voulant avouer ses sentiments en bonne et due forme.

T’as le droit de me détester et de me mépriser… ce serait légitime… et plus compréhensible… Tu es le mieux placé pour savoir que… malgré les airs que je me donne, je n’en vaux pas la peine. Je ne veux pas te faire plus de mal, Chuuya. Alors, vraiment, t’as qu’à faire comme si je n’avais rien dit… Je ne veux pas que tu te forces à faire semblant de m’aimer, juste parce que tu sais que je suis amoureux de toi. »

...Mais... », non. Il ne savait pas quoi dire, réellement. Parce qu'il avait été tant aveuglé par son amour, qu'il avait appris à l'aimer avec ses propres défauts. Après tout, Thiên dit l'aimer… alors qu'il a tout les défauts au monde ?

Je veux juste que tu sois heureux, Chuu… parce que c’est ce qu’on veut pour les gens qu’on aime… Je ne veux pas être le monstre qui impose ses sentiments. Je suis désolé… Si j’avais su rester à ma place, tu ne te sentirais pas obligé. Tu vaux plus que ça... Tu vaux plus que moi. »

Et ça fait mal de l'entendre dire ça. Ça cogne droit dans l'âme, torturant chacune de ses émotions tandis qu'il baisse la tête – que peut-il bien dire dans une situation pareille ? Que dit-on ? Comment est-ce qu'on peut faire comprendre à autrui qu'aucunes obligations a été commise ?

Je ne me suis pas senti obligé. », il répond directement – son visage s'était renfermé délicatement, mais c'était parce qu'il avait envie que Thiên comprenne que la situation n'était pas aussi grave qu'il le pensait. Chuuya ne s'était jamais senti obligé, ni qu'il avait ressenti de la pitié :: non. Ses faits et gestes ont étés dictés par ses propres sentiments, aussi inimaginable cela puisse être. « Et je ne vaux pas plus que toi. Comme tu l'as dis, j'ai grandi à tes côtés et j'ai appris à t'aimer ainsi. Tes défauts et tes atouts, je les aimes. Je n'ai jamais cessé de t'aimer, ne serait-ce qu'une seule seconde. », son regard se relève légèrement sur le visage du vietnamien et du revers de la main, il vient doucement essuyer les larmes de ce dernier bien que ce geste, n'arrêterait pas le flot. « ...Et je sais que c'est difficile de me croire... Mais ça a toujours été ainsi. », Chuuya tente de parler correctement, ne sachant même pas si ça l'était. Ça se trouvait, il répondait complètement à côté de la plaque et disait des choses atrocement douloureuses. « ...T'aimer à toujours été quelque chose de constant, je ne me suis jamais senti obligé ou quoi que ce soit. J'ai toujours été heureux à tes côtés. », admet-il enfin une partie de ses sentiments – une chose qu'il n'a jamais réellement avoué pendant tout ce temps qui s'est écoulé entre eux.

@Chae Thiên Duyên
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Re: Sorry, I'm in love with you || PV Chuuya | Sam 4 Juin - 4:14
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You remember your first love because they show you, prove to you, that you can love and be loved, that nothing in this world is deserved except for love, that love is both how you become a person and why.

ft. @Min Chuuya
Always in style || Combien Thiên Duyên avait pu être con pour en être rendu à ce moment fatidique ? Un brin dramatique, il s’imaginait que ce serait leurs adieux. Tâchant de bien faire les choses, pour changer, il avait décidé de cesser de fuir et se montrer honnête. Qu’est-ce qu’il détestait ce genre de scénario, en plus. Être vulnérable, encore une fois. Lui qui faisait tout pour éviter ça, normalement. Il préférait toujours être celui qui blesse. Être le petit con, être la diva ou la salope, ça lui allait bien. Il assumait pleinement son rôle. Le jeune homme n’en souffrait pas vraiment. Il se plaisait à n’accorder une réelle valeur qu’à une poignée de personnes proches de lui. Thiên se sentait ainsi plus en sécurité. Hélas, il avait fallu qu’il ne détruise toute sa relation avec lui. Personne la plus importante pour son coeur insupportable. Pourquoi avait-il fallu qu’il se laisse porter par le moment ? Pourquoi son cerveau n’avait-il pas réagi plus tôt ? N’était-ce pas supposé être son travail !? Stupides émotions qui étaient parties en vrille… S’il avait su fermer sa belle bouche aussi, il n’y aurait pas eu ce malentendu avec l’autre imbécile et rien de tout cela ne se serait passé. Ils auraient continué leurs vies, tranquilles, sans que Chuuya ne nourrisse un profond dégoût pour lui. Il était impensable qu’il en soit autrement, à présent. Thiên Duyên s’était imposé à lui, en répondant à son baiser. Il avait bafoué son meilleur ami, qui s’était simplement sacrifié afin de lui remonter le moral. Comment avait-il été possible qu’il ne s’en rende pas compte, sur le moment ? La honte et la culpabilité l’ont empêché de lui adresser la parole durant une longue semaine. Même ses yeux le fuyaient, craignant de voir l’horrible tableau de la haine se peindre sur les traits constellés du nippon. Aujourd’hui encore, même après les difficiles aveux, il n’arrive pas à relever le regard. Il craint de ce qu’il trouvera et remplacera ses doux souvenirs.

Non... »

Comment non ? Non, ce n’était pas évident ? Mais quelle autre raison aurait-il pu avoir pour agir ainsi ? Non, il n’est pas con ? Absolument impossible. Non, il ne le déteste pas ? Finalement, c’est encore plus impossible que l’option précédente. Aux yeux remplis de larmes du vietnamien, ses motivations étaient aussi claires que de l’eau de roche. Chuuya ne pouvait que les comprendre. Après tout, ne vivait-il pas cette haine et ce dégoût envers lui ? Ne lui en voulait-il pas terriblement de ne pas avoir mis fin à son calvaire ? De ne pas avoir compris qu’il ne le souhaitait pas réellement ?

...Mais ce n'est pas... »

Hélas, Thiên Duyên ne le laissa pas le couper. Il continua dans sa lancée, déballant tout ce qui l’étouffait à l’intérieur. Les masques d’arrogance avaient été laissés dans l’armoire. La forteresse qui le protège normalement, tenant les autres à distance avait fondu comme neige au soleil. Il était prêt à se prendre tous les coups. La drag queen savait qu’elle les mériterait, mais avant, sa vérité devait être dite.

...Mais... »

Il n’y a pas de “mais”. Le jeune imbécile reste convaincu d’être le monstre qui impose ses sentiments à son pauvre meilleur ami. Chuuya est beaucoup trop pur et adorable pour lui. Le nippon l’a trop longtemps supporté. Il a fait preuve d’une patience dont mère Thérésa pourrait être jalouse. Et pour qui ? Pour un petit con comme Chae Thiên Duyên. La dernière personne sur cette planète qui méritait une telle douceur. Peut-être que, finalement, il avait fait quelque chose de vachement bien dans sa vie précédente. C’était la seule manière d’expliquer qu’on lui ait envoyé un ange pour être à ses côtés, alors que son monde s’ouvrait sur un enfer sans nom. Chuuya était et sera toujours beaucoup trop bien pour lui. Aussi connard puisse-t-il aimer paraître. Aussi imbus de lui-même peut-il se la jouer. Thiên Duyên sait qu’il ne mérite pas l’affection de son meilleur ami, encore moins romantiquement.

Je ne me suis pas senti obligé. »

Le voilà qui répète son ineptie. Thiên Duyên ravale sa salive, essayant de se calmer. Pourtant, ses efforts sont en vain puisque toutes ses entrailles se serrent, lui imposant cette singulière sensation qui n’aide en rien la situation.

Et je ne vaux pas plus que toi. Comme tu l'as dis, j'ai grandi à tes côtés et j'ai appris à t'aimer ainsi. Tes défauts et tes atouts, je les aimes. Je n'ai jamais cessé de t'aimer, ne serait-ce qu'une seule seconde. »

L’incompréhension se glisse dans son regard qui croise finalement celui de son meilleur ami. Il hoche la tête pour nier sa première phrase, étant en complet désaccord. Confus, le vietnamien le laisse toutefois tenter d’essuyer ses larmes qui sont rapidement remplacées par d’autres. Il tente de réprimer le plaisir qu’il ressent à cette caresse qu’il ne mérite pas et qu’il n’a pas le droit d’apprécier, pas après ce qu’il a fait.

...Et je sais que c'est difficile de me croire... Mais ça a toujours été ainsi. »

Ce n’est pas difficile à croire… c’est impensable… » marmonna-t-il, donnant encore voix à ses profondes insécurités.

...T'aimer à toujours été quelque chose de constant, je ne me suis jamais senti obligé ou quoi que ce soit. J'ai toujours été heureux à tes côtés. »

Son coeur semble s’enfoncer dans sa poitrine. Il ne comprend pas ce qu’il se passe, ni comment il se sent. Entre l’euphorie et le déni, rien ne fait de sens. Il entrouvre les lèvres pour répondre, mais les mots considèrent avoir été assez abusés comme ça. Ses lèvres tremblent. Les larmes recommencent à dévaler sur ses joues. Un trop plein, voilà ce qu’il vit à nouveau. La peur en a profité pour revenir l’étrangler. Ses parents biologiques n’ont pas voulu de lui. Sa mère adoptive s’est lassée, après lui avoir pourtant dit combien de fois qu’elle l’aimait plus que tout ? Son petit frère a disparu avec elle, alors qu’ils s’étaient promis de grandir ensemble… Il avait finalement accepté de perdre Chuuya, mais ce dernier déballait plutôt quelques folies impossibles. Comment Thiên Duyên survivrait à sa prochaine bêtise ? Parce qu’il savait qu’il en commettrait d’autres. Il ne pourrait que blesser plus intensément son meilleur ami, si ce dernier était réellement sincère au sujet de ses sentiments. Comment pourrait-il se le pardonner ?

Tu m’aimes comme un meilleur ami, non ? » réussit-il finalement à dire, seule option qui puisse faire un quelconque sens. « Mais… pas moi, Chuu… pas moi… » admit-il d’une petite voix, en hochant la tête de droite à gauche. « Je suis amoureux de toi. Ce n’est pas malaisant pour toi ? Ça ne te dégoûte pas… de penser que… si je le pouvais… je t’embrasserais… tout le temps ? » demanda-t-il, relevant ses yeux larmoyants vers lui.

Peut-être que s’il le disait ainsi, le nippo-coréen comprendrait enfin de quoi il relevait. La raison le reprendrait bien et il verrait bien l’horreur de la situation.

Puis… même si tu m’aimais comme ça, toi aussi… je sais que c’est impossible, je me connais assez bien pour connaître toutes les raisons, mais… SI… on ferait quoi ? Tu ne voudrais pas être avec moi… pas en couple… tu finirais par te lasser… et partir… ou je serais con… comme d’habitude… et je te ferais mal… Tout ça parce que je n’ai jamais voulu être en couple avec personne, si ce n’était pas toi. Donc… je n’ai aucune expérience de ce côté… Je suis un piètre meilleur ami… je dois être encore pire en petit ami… » continua-t-il d’exposer ses craintes les plus inavouables, même si celles-ci lui écorchaient la langue.

Il se mordilla les lèvres, essayant de retenir un nouveau sanglot. Ses yeux se baissèrent sur les mains du jeune homme. L’hésitation finit par s’atténuer, ses mains vinrent doucement vers les siennes et les prirent comme s’il s’agissait des choses les plus précieuses et délicates en ce monde. Il ne savait pas vraiment s’il en avait le droit, mais il cherchait ainsi à rétablir un certain contact avec lui. Même s’il le repoussait en mots - expérience totalement déchirante - il ne pouvait s’empêcher de chercher à se sentir près de lui… le temps qu’il le pouvait.
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Re: Sorry, I'm in love with you || PV Chuuya | Lun 4 Juil - 8:21
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OOTD ☽☽ Il chérissait éperdument le temps qui s’était écoulé entre eux, c’était une bénédiction - selon lui - d’avoir grandi en compagnie du vietnamien. Son enfance avait repris des couleurs plus joyeuses, malgré la tragédie qui rôdait toujours autour de ses souvenirs… Même s’il n’était pas le plus expressif des gamins, il n’avait pas eu ce besoin de se forcer avec Thiên. Il réussissait toujours à faire passer le message, il pouvait toujours s’exprimer sans aucuns problèmes avec lui… Sauf qu’il semblerait que cette fois-ci, ça ne soit pas aussi simple qu’il l’aurait pensé et l’avait rêvé. Les mots traversent ses lèvres, lui écorchent la gorge et ne semblent guère faire le même sens que dans son encéphale. Le myocarde ne cesse de se comprimer dans sa poitrine, il a l’impression qu’on le poignarde à maintes reprises ; ( ça fait mal, il aurait dû écouter ses craintes et ne jamais faire le pas ). Il bafouille, la panique venant serrer l'étreinte. Il n’arrive pas à en placer une, essayant de répondre à chacune de ses phrases… Mais, il semblerait qu’il en soit impuissant. Chuuya comprend qu’il n’a jamais montré son intérêt pour ce qui est romantique, ni pour ce qui est sexuel… Mais, il n’a juste jamais eu l’envie… ni l’occasion, puisque tout ce qu’il avait en tête était le vietnamien. Il n’a aucune expérience, il ne sait même pas si la vie amoureuse est comme dans les films. Il a vécu sa vie telle qu’elle était, tout en évitant les gens qui montraient leur intérêt pour lui… Parce qu’ils ne sont pas Thiên. La galaxie dans les obsidiennes lorsqu’il le regarde, c’était si évident… Son âme a été confectionnée pour être avec celle du vietnamien, mais il semblerait que le destin a prévu des obstacles en cours de route. Peut-être qu’il aurait dû exprimer ses sentiments envers lui, dès qu’il les a ressentis… Peut-être qu’il n’aurait pas dû attendre toute ces années… Peut-être que c’est de sa faute, s’ils sont assis à cette table et que Thiên ne semble pas arriver à le croire.

Peut-être qu’il aurait dû se retenir, d’enfermer ces sentiments infâmes au fond de lui.

Le goût âcre sur la langue, c’est dans une profonde amertume qu’il essaye une nouvelle fois de faire passer le message — et il semble passer, il est juste impossible à croire. L’âme agonise de plus en plus, le myocarde se déchire tandis que les mots tentent de se faire entendre ; ( sa gorge se serre, les perles envahissent ses obsidiennes ). L’envie de pleurer le dérange, même si Thiên est l’être privilégié lorsque ça concerne les émotions du stoïque. Chuuya refusait de laisser les météores couler le long de ses joues, il voulait réussir à s’exprimer sans que ça ne déborde. Sans que ça parte dans tous les sens, comme il en avait ( pas ) l’habitude. Dévoiler des émotions qu’il gardait au plus profond de son âme, il craignait la douleur qu’il risquait de ressentir en le faisant… Ça a toujours été ainsi. Lorsqu’il n’était qu’un gamin, on ne le comprenait pas et on le trouvait bizarre. C’était bizarre un gamin qui ne souriait pas et ne riait pas. Si bizarre, qu’on se moquait de lui pour quelque chose qu’il ne pouvait pas contrôler… Pourquoi sourire, alors qu’il n’en avait pas envie ? Pourquoi rigoler, alors que tout ce dont il avait envie était de pleurer ? Mais, les larmes ne sortaient jamais. La vie n’a jamais été clémente… et, elle ne le sera jamais.

Ce n’est pas difficile à croire… c’est impensable… »

L'impensable est pourtant réel. L'aimer a été quelque chose de constant, depuis tant d’années. Depuis ce fameux jour, où il s’est rendu compte de ces sentiments spéciaux qu’il ressentait pour le vietnamien… Il en était certain, pour une fois, que ses sentiments n’avaient rien d'amical. Chuuya se sentait enfin à sa place, dans les bras de Thiên... Dans les bras de Thiên, il n’avait jamais rien à craindre… Et personne d’autre ne pouvait lui procurer de tels sentiments.

Tu m’aimes comme un meilleur ami, non ? Mais… pas moi, Chuu… pas moi… », ses sourcils semblent se froncer légèrement à l'entente de ses mots. « Je suis amoureux de toi. Ce n’est pas malaisant pour toi ? Ça ne te dégoûte pas… de penser que… si je le pouvais… je t’embrasserais… tout le temps ? », à cette pensée, ses joues prennent une teinte similaire aux althéas roses.

Ça ne me dégoûte pas, non. », affirme-t-il en accompagnant ses mots d'un hochement de tête négatif. « Je ne t'aime pas comme un ami. Moi aussi, je suis amoureux de toi. », aussi direct puisse-t-il être. Ses obsidiennes restent fixées sur le vietnamien, essayant de communiquer ses sentiments autant de fois que possibles.

Puis… même si tu m’aimais comme ça, toi aussi… je sais que c’est impossible, je me connais assez bien pour connaître toutes les raisons, mais… SI… on ferait quoi ? Tu ne voudrais pas être avec moi… pas en couple… tu finirais par te lasser… et partir… ou je serais con… comme d’habitude… et je te ferais mal… Tout ça parce que je n’ai jamais voulu être en couple avec personne, si ce n’était pas toi. Donc… je n’ai aucune expérience de ce côté… Je suis un piètre meilleur ami… je dois être encore pire en petit ami… »

Le nippon reste silencieux quelques instants, cherchant les mots qui pourraient faire le plus de sens possible ; ( bloqué dans l'impossibilité de s'exprimer correctement ). Ses yeux se baissent toutefois sur les mains de Thiên Dûyen, qui viennent récupérer les siennes. Il peut sentir son myocarde se déchirer légèrement plus intensément. Il déglutit, puis relève son regard délicatement humide sur les obsidiennes de son meilleur ami. Il accepte les mains du vietnamien, avant d'inspirer pour pouvoir prendre la parole.

Je n'ai aucunes expériences en vie de couple, tu le sais… Alors, je ne sais pas si je serais un bon petit-ami... Et… J'ai toujours pensé que… tu ne voudrais pas d'un petit-ami stoïque et qui… qui a du mal à s'exprimer. Cela dit…  J'ai toujours repoussé les autres, parce qu'ils n'étaient pas toi…  », ses mains viennent serrer l'étreinte avec celles du vietnamien… Il a l'envie de laisser un torrent de larmes s'abattre sur ses joues, mais la crainte d'aggraver la situation lui ronge l'esprit.

@Chae Thiên Duyên
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Re: Sorry, I'm in love with you || PV Chuuya | Dim 10 Juil - 4:53
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ft. @Min Chuuya
Always in style || Thiên Duyên répétait que la situation était impensable et impossible. Il est vrai qu’il n’aurait jamais cru la personne qui la lui aurait prédite. Chuuya ne pouvait pas être amoureux de lui. Le nippo-coréen a tout de même plus de jugeote que cela. Chuuya qui ne touche pas à ses jjajangmyeons et qui ne semblent même pas leur accorder un regard non plus ? Ça non plus, ça ne pouvait pas arriver. Toute la scène semblait si irréelle aux yeux larmoyants du vietnamien. Rien ne se déroulait comme il se l’était imaginé. Le blond s’entêtait à le contredire, affirmant des choses qui ne pouvaient être vraies. La drag queen devait avoir fait un malaise. Peut-être qu’il avait clamsé et que pour rendre sa transition à l’autre monde plus douce, on le laissait s’imaginer cette scène finale avec son meilleur crush. On tentait d’offrir un bout de paix à son âme impure, parce que son amour pour le constellé avait probablement été la chose la plus innocente et sincère de toute sa vie de petit con. Les mots lui écorchent la gorge, lui déchirent la langue, alors qu’ils se débattent au bord de ses lèvres pour ne pas les franchir. Thiên n’a jamais été porté à vraiment s’ouvrir sur ses sentiments les plus profonds. Il préfère jouer l’imbécile, le sans coeur, celui que rien n’atteint. S’il reste fermé au reste du monde, personne ne pourra plus l’atteindre et lui faire du mal en l’abandonnant.

Pourtant, Chuuya était déjà bien là, lorsqu’il a établi ses barrières insurmontables. Même qu’il en a profité pour tout envahir et établir sa suprématie. Le salopard… Avec son adorable tête de stoïque, il a eu raison de lui avec ses sourires de ninja et ses expressions plus précieuses que le plus rare des diamants. Le vietnamien est le pire des imbéciles. Il a vraiment tout gâché. Il ne se le pardonnera jamais. Son âme se fend encore - même si elle ne comprend pas comment elle réussit cet exploit. Le stoïque ne semble pas comprendre l’intensité de la situation, ni son sérieux. Ce n’est pas qu’une histoire d’hormones ou d’une nuit que Thiên Duyên nourrit à son égard. C’est ô combien plus envahissant et grandiose que ça. Ce sont toutes ses nuits, mais aussi toutes ses journées qu’il veut partager, mais pas comme simple meilleur ami. Voilà, il le dit encore. Il essaie de rendre les choses plus claires. De toutes façons, il l’a perdu depuis ce baiser… il le sait… Il peut bien lui offrir de vraies explications, après le mal infâme qu’il a fait. La honte se mélange au regret, en voyant ses joues fleurir. Il le dégoûte plus que sûrement en étant aussi cru. Il baisse les yeux, blessé au plus profond de cette sincérité qu’il ne montre que si rarement. Il comprend. C’était ce à quoi il s’attendait.

Ça ne me dégoûte pas, non. »

Les derniers mots auxquels il s’attendait. Ils mettent du temps à se frayer un chemin jusqu’à sa raison, rencontrant d’innombrables obstacles en chemin. Le jeune homme a du mal à y croire. La confusion s’immisce sur ses traits. Elle semble s’être fait une place entre les larmes et la douleur, revenant fréquemment souligner sa présence. Entre son imaginaire et la réalité, Thiên Duyên a toutes les raisons d’être perdu.

Je ne t'aime pas comme un ami. Moi aussi, je suis amoureux de toi. »

Admettant que cela puisse être réel, le vietnamien continue de s’obstiner. Accepter serait trop facile. Il aurait l’impression de créer l’être le plus pur de ce monde, en lui cachant les horribles vérités. Thiên a peur. Il est complètement mort de trouille. Ne s’y connaissant pas en relation, il craint le pire ; faire mal à celui qu’il aime. N’arrivant pas à le repousser corps et âme, ses mains - ces traîtresses - sont allées à la recherche des siennes, quémandant un contact rassurant. Il retient son souffle, quelques secondes, pensant qu’il n’aurait pas dû. Chuuya ne semble pas plus réagir que ça, il ne fait que les regarder. Peut-être devrait-il comprendre et les retirer, hélas, Thiên Duyên est con… donc, il n’arrive pas à le faire. Il déglutit et tente de se calmer, de supporter ce regard que le blond remonte vers lui. Il remarque les larmes qui semblent hurler afin qu’on ne les libère. Vraiment, le vietnamien est le pire des monstres pour mettre son amour dans un tel état.

Je n'ai aucunes expériences en vie de couple, tu le sais… Alors, je ne sais pas si je serais un bon petit-ami... Et… J'ai toujours pensé que… tu ne voudrais pas d'un petit-ami stoïque et qui… qui a du mal à s'exprimer. Cela dit…  J'ai toujours repoussé les autres, parce qu'ils n'étaient pas toi…  »

Je ne veux pas d’un petit ami stoïque et qui a du mal à s’exprimer… Je n’en ai jamais voulu… » répondit-il lentement, parlant sur un ton sérieux, malgré sa voix qui se brise sous les émotions. « C’est toi que je veux… et que j’ai toujours voulu… stoïque… souriant… sérieux… rieur… gourmand… obsédé des jjajangmyeons… mystérieux… talentueux… chiant… beau à en crever… un peu con… pas toujours facile à suivre… » ajouta-t-il, énumérant plusieurs facettes de sa personne avec un sourire affectueux. « Être stoïque et ne pas trop savoir s’exprimer… plusieurs sont comme ça, je m’en fiche, parce qu’ils ne sont pas toi. » commenta-t-il, en haussant les épaules avec nonchalance.

Non, vraiment, s’il l’avait voulu, Thiên Duyên aussi aurait pu en avoir plusieurs petits copains. Plusieurs collant à la description que son meilleur crush faisait, hélas, ils ne convenaient jamais au vietnamien. Il tira doucement sur ses mains, tout en se penchant lui-même vers elles, afin de mieux déposer un baiser rempli de tendresse sur ses phalanges. Il ne savait pas encore s’il pouvait vraiment se permettre d’être affectueux et tactile. C’était étrange. Il l’avait pourtant toujours été avec tant de naturel… Mais tout avait changé. Chuuya lui disait qu’il ne serait pas dégoûté, mais le jeune homme en doutait toujours un peu.

J’ai tellement peur Chuu… » admit-il dans un filet de voix, après un court silence. « Je pensais… que tu me détestais… et que t’allais partir… et plus jamais me parler… et tu vois dans quel état ça me met ? Alors qu’on est que meilleurs amis... ? » continua-t-il, un rire affreusement nerveux ponctuant sa phrase.

Il essuie une larme connasse qui se moque de lui en venant rouler sur sa joue, lui donnant un air ridiculement émotif. Sa main vient effacer cette traîtresse contre son pantalon, avant de remonter vers la joue de celui qui possède son coeur.

Mais… trop de choses ont été dites… pour qu’on retourne à comme avant, non ? » demanda-t-il sur un ton fébrile, incertain de ses propres implications. « Je m’excuse, Chuu… Je ne voulais pas te faire mal… Je ne voulais juste pas… que tu quittes ma vie… Je suis désolé… » dit-il très sincèrement, en s’efforçant de ne pas détourner le regard. « Si… si… si tu me pardonnes… et que tu le veux bien… Je pourrais essayer de m’améliorer… et… on pourrait essayer… d’apprendre… ensemble… ? » proposa-t-il, prenant mille pauses pour trouver le courage de se lancer dans cette proposition insensée.

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Re: Sorry, I'm in love with you || PV Chuuya | Jeu 21 Juil - 2:34
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OOTD ☽☽ Le nippo-coréen n’a aucune expérience en vie de couple, n’ayant jamais réellement eu le courage de se lancer dans la gueule du loup si aveuglément… ou plutôt, il n’a jamais eu l’envie de s’y lancer sauf si le loup est Thiên Duyên. Son cœur ne fait que de battre pour lui, bien qu’il ne s’est jamais exprimé là-dessus. Il sait très bien que ces sentiments ne sont pas amicaux et qu’ils sont plus intenses, variant selon les jours qui passent. Même si ça ne semble pas raisonnable, Chuuya se sent béni de vivre sous le même toit que le vietnamien. Heureux de pouvoir partager des moments de sa vie avec, car s’il vivait seul, serait-ce certain que le japonais trouverait ça insupportable. Une obsession, ou alors une simple amourette… voire le mélange des deux. L’âme se réjouit toujours du temps passé qu’il passe avec son meilleur ami. Ce dernier qui a dérobé son myocarde, y laissant sa trace et son venin sans antidotes. Piqué par l’amour, il se noie sous un océan de sentiments insurmontables. Parce que Thiên ne l’a jamais quitté, lui. Il ne semble guère être dégoûté de sa vraie facette, qu’il découvre à chaque fois que l’alcool se frotte à son sang. Ses sourires et rires les plus sincères, l’âme pot de colle qui ne connaît pas l’espace personnel… le vietnamien a toujours été aux premières loges. Victime de ses câlins, c’est le seul qui semble avoir ce privilège. Et, malgré ces comportements qui sortent de l’ordinaire lorsqu’alcoolisé, il ne l’a jamais quitté. Son stoïcisme ne semble pas le déranger, non plus… bien que ce ne soit pas le plus étonnant, selon Chuuya. Le nippo-coréen se sent en sécurité, avec lui. Il se sent compris et aimé. Peut-être que c’est la raison pour laquelle ses sentiments sont devenus plus intenses, plus les années ont passées. Même si son stoïcisme gagne toujours, il a la sensation qu’il peut être lui-même… peu importe la situation. Et c’est difficile, si difficile de l’être. Surtout lorsque le monde extérieur ne semble pas aussi ouvert d’esprit que ce que les autres racontent. Pourtant, Chuuya n’a jamais laissé l’opportunité aux autres de découvrir ses multiples facettes… Il rembarre tout le temps les gens qui osent l’aborder, que ce soit dans la rue, au magasin de vêtements ou dans un bar 一 ça le rend inconfortable, en réalité. Il préfère rester dans sa chambre et regarder des vidéos d’animaux, celles du fameux compte TheDodo… Selon lui, c’est plus captivant que de se faire aborder par un inconnu.

Il admet cependant que ça ne le dégoûte pas, d’imaginer le vietnamien l’embrasser à longueur de journée. Au contraire, des papillons se libèrent dans son ventre en lui créant des petites althéas roses sur les joues étoilées. Serait-ce un mensonge de dire qu’il n’y a jamais pensé, qu’il ne s’est jamais demandé quel goût ont les lèvres de son meilleur ami. La voie lactée sur son visage devient rosée, alors que les mots se glissent doucement hors de sa bouche. Avouant l’aimer plus qu’un ami, avouant être simplement amoureux de lui… même si ça peut rester impossible à croire. Tenter de ne plus bafouiller, de ne pas laisser l’angoisse l’engloutir et d’abaisser les barrières 一 les sentiments sortent, traversent l’entièreté de sa coquille en permettant aux émotions de modeler son faciès. Son stoïcisme disparaît doucement et la vie revient dans ses obsidiennes. La galaxie se forme avec légèreté lorsqu’il avoue ce qu’il pensait toujours tout bas. Pendant de longues années s’est-il rabaissé au simple titre du « stoïque qui s’exprime mal », se disant moult fois que Thiên ne voudrait pas d’un homme tel que lui dans une vie de couple. Ses yeux deviennent fortement mouillés, tant bien même essaye-t-il de ravaler les perles salées qui supplient de dévaler les joues. Il ne refuse pas le contact physique qui se glisse vers lui, récupérant ces douces mains entre les siennes.

Je ne veux pas d’un petit ami stoïque et qui a du mal à s’exprimer… Je n’en ai jamais voulu…  C’est toi que je veux… et que j’ai toujours voulu… stoïque… souriant… sérieux… rieur… gourmand… obsédé des jjajangmyeons… mystérieux… talentueux… chiant… beau à en crever… un peu con… pas toujours facile à suivre… Être stoïque et ne pas trop savoir s’exprimer… plusieurs sont comme ça, je m’en fiche, parce qu’ils ne sont pas toi. »

Claque à l’âme, le myocarde se serre dans sa poitrine. Les larmes deviennent plus difficiles à retenir, lorsqu’il réalise toutes les choses qui sont avouées.

C’est… vrai…? », la voix tremblante qui n’ose pas se faire plus forte. « Je… pensais pas que tu me voyais comme ça…  », maux à la gorge quand il essaye de parler correctement. Difficultés à trouver de bons mots pour qu’ils soient identiques à ce qu’il ressent, il ne sait même pas si les phrases qu’il emprunte font sens. C’est si difficile lorsque les mots le concernent. Cependant, ses obsidiennes humides suivent le vietnamien et les althéas deviennent plus intenses lorsqu’un baiser est déposé sur ses phalanges. C’est… tout de même une étrange sensation.

Positive, mais étrange.

J’ai tellement peur Chuu…  Je pensais… que tu me détestais… et que t’allais partir… et plus jamais me parler… et tu vois dans quel état ça me met ? Alors qu’on est que meilleurs amis... ? »

J’ai peur aussi… », alors que ses mains restent dans les siennes, le stoïque se rapproche légèrement du vietnamien pour accentuer la proximité… pour créer ce petit espace rien que pour eux-deux. « Je croyais que tu allais partir, aussi… Et, ça me faisait mal d’y penser… », même si ses yeux viennent se baisser sur leurs mains entremêlées, ils reviennent aussitôt regarder celle qui vient essuyer la larme rebelle sur le faciès du vietnamien. La galaxie devient plus intense dans son regard, les émotions semblent s’agiter lorsque la main se dépose sur sa propre joue… Tout est si intense.

Mais… trop de choses ont été dites… pour qu’on retourne à comme avant, non ? Je m’excuse, Chuu… Je ne voulais pas te faire mal… Je ne voulais juste pas… que tu quittes ma vie… Je suis désolé… Si… si… si tu me pardonnes… et que tu le veux bien… Je pourrais essayer de m’améliorer… et… on pourrait essayer… d’apprendre… ensemble… ? »

Et ainsi donc, les météores humides s'abattent sur ses joues.

A一ah… Je… », s’il devait être honnête, il ne s’attendait pas à ça. Toutes les larmes de son corps s’échappent alors, lorsque le soulagement commence à enlacer son âme. « Je… Je te pardonne et… je… Je m'excuse aussi… parce que peut-être que tout aurait été mieux, si… j’avais tout dit avant… », tant bien même essaye-t-il d’essuyer les larmes, elles continuent de tomber. Le poids lourd sur son myocarde semble s’atténuer… « Je veux bien… essayer d’apprendre ensemble. », malgré le robinet de larmes ouvert, un sourire vient s’esquisser sur le visage du nippo-coréen 一 une vision qui pourrait presque paraître impossible. « P-Pardon, je ne devrais pas autant pleurer… », mais même s’il s’excuse pour ça… il ne peut pas arrêter le flot… c’est déjà trop tard.


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Re: Sorry, I'm in love with you || PV Chuuya | Jeu 4 Aoû - 3:51
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Sorry, I'm in love with you
You remember your first love because they show you, prove to you, that you can love and be loved, that nothing in this world is deserved except for love, that love is both how you become a person and why.

ft. @Min Chuuya
Always in style || Toutes ces années, il avait grandi aux côtés de Chuuya. Il l’avait vu gagner en centimètres, en grammes, en expériences. Il avait vu ses traits d’enfants fondre petit à petit, devenant plus matures, mais aussi plus séduisants. Il avait été là lorsque sa voix avait commencé à craquer pour ensuite mieux muer. Il se rappelait encore de sa voix d’enfant, lorsqu’il l’appelait ou qu’il marmonnait son avis. Son rire lui avait toujours réchauffé le coeur, même si, aux tous débuts, le nippo-coréen n’avait pas été le plus expressif. Thiên Duyên ne l’avait pas jugé, se disant que l’enfant était simplement différent. Lui-même l’était. C’était ce que sa maman disait, alors qu’elle brossait ses longs cheveux, affirmant que ce ne sont pas tous les petits garçons qui sont aussi gentils que lui et qui acceptent d’ainsi jouer à la princesse avec leur mère. Pour le vietnamien, il n’y avait pourtant jamais vu d’inconvénient. Jouer le prince ou la princesse, les deux l’amusaient. Les deux avaient leurs avantages et leurs jolis costumes. Lui, il ne faisait que s’évader et se laisser emporter par la créativité. Il aimait ne pas être coincé par des limites, pouvoir essayer toutes sortes de choses et semer le doute. Chuuya ne se moquait pas de lui. Non, même qu’il l’acceptait et jouait tout naturellement avec lui. Sans s’en rendre compte et sans avoir besoin de faire le moindre effort, le constellé s’était installé dans son coeur. D’abord en tant que meilleur ami, mais, rapidement, ce titre ne lui fut plus suffisant. Lourd secret qu’il avait gardé pour lui, depuis toutes ces années… jusqu’à une stupide soirée où les émotions l’avaient fait dérapé. C’était ainsi qu’il avait envisagé la situation, jusqu’à maintenant.

Alors que la drag queen avait pensé que ses sentiments trahis avaient signé la fin de sa plus belle relation, il avait enchaîné les mauvaises décisions. Il était plus facile de fuir que de faire face à la réalité. Non ? C’était ce qu’il avait pensé durant ces longues journées où son coeur s’émiettait toujours plus. Pensant que son meilleur crush méritait tout de même mieux, il avait trouvé le courage de lui faire face pour ce qu’il pensait être la dernière fois. Jamais il n’aurait cru que les choses tourneraient ainsi. Comment pouvait-il dire que l’idée de ses baisers ne le dégoûtait pas ? Comment Chuuya pouvait-il affirmer être amoureux de lui ? N’était-il pas la personne qui le connaissait le mieux ? N’était-il donc pas en mesure de savoir toutes les raisons pour lesquelles il ne devrait pas l’aimer ? L’idée que tout comme lui, Chuu ait refusé toutes les autres propositions d’une relation amoureuse, lui semblait si irréelle. Tout comme cette histoire selon laquelle Thiên Duyên ne voulait pas d’un petit ami stoïque et incompétent avec les mots. Enfin, c’était vrai et faux à la fois. Le vietnamien n’avait pas vraiment ces critères en tête, lorsqu’il refusait d’approfondir ses relations. Son seul et unique critère était fort simple : Être Chuuya. Son meilleur crush était bien plus que ces deux caractéristiques qu’il se donnait. Il était tellement, tellement plus, en réalité. Doux, adorable, attentionné, talentueux, un peu con, maladroit, si beau, drôle, attachant… Il n’avait qu’à exister et Thiên Duyên en était complètement fou. Il n’imaginait pas sa vie sans lui.

C’est… vrai…? Je… pensais pas que tu me voyais comme ça…  »

Tu pensais que je te voyais comment ?! » demanda-t-il curieux et tout de même surpris.

La drag queen ne pensait pas avoir été le meilleur pour cacher complètement ses sentiments, juste assez. Cependant, il n’avait jamais caché l’entièreté de son affection et de son respect pour autant. Chuuya devait toujours avoir su qu’il avait une image plus que positive de lui, non ? Bien qu’il hésite, ne sachant trop s’il peut se le permettre, alors qu’avant… il était tactile (tout le temps, frôlant l’envahissement), il finit par rapprocher sa main de ses lèvres, y déposant un baiser rempli de tendresse. Tentative maladroite de lui montrer qu’il est sincère et qu’il est plus que le petit con pervers auquel on l’associe toujours. Continuant à faire des efforts pour mieux communiquer - chose qu’il ne fait normalement pas - Thiên Duyên va jusqu’à admettre cette peur qui le bouffe vivant et le met dans cet état si lamentable. Lui qui a l’habitude de se montrer si fier et de repousser tout le monde, afin de se protéger. Il fait tout le contraire, se montrant plus vulnérable que jamais, puisqu’il souhaite le garder tout contre son coeur et son âme.

J’ai peur aussi… »

La culpabilité le saisit à l’intérieur, resserrant dangereusement tout ce sur quoi elle réussit à prendre une emprise. Vraiment, il est le pire des cons pour faire vivre ça à un ange.

Je croyais que tu allais partir, aussi… Et, ça me faisait mal d’y penser… »

Sa gorge se resserre. Vivement, il hoche la tête pour réfuter. Jamais. Non. Jamais, il ne serait parti. Chuuya est bien trop important pour que la folle idée de l’abandonner ne puisse le traverser, alors encore moins être mise à exécution. Il n’aurait aucune bonne raison de le faire, contrairement à son meilleur crush. Une larme revient sur sa joue, lui qui avait pourtant réussi à se calmer. Du moins, il le croyait. Il hésite. Son âme tremble alors que les mots traversent ses lèvres. Il s’excuse. Il demande pardon. Il sait qu’il a été le pire des cons. Il a conscience d’avoir laissé ses peurs l’aveugler et avoir le meilleur de lui. Cette fois, pourtant, il se montre encore plus con… bien que plus rien ne le retienne.

A一ah… Je… »

La panique s’empare de Thiên Duyên, alors qu’il voit les larmes attaquer ainsi le doux visage de l’être aimé. Il aurait probablement dû se taire et simplement se réjouir que son meilleur ami ne l’abandonne pas.

Je… Je te pardonne et… je… Je m'excuse aussi… parce que peut-être que tout aurait été mieux, si… j’avais tout dit avant… »

Ses doigts quittent les siens, son autre main vient elle aussi sur son visage. Tout en douceur et tendresse, il tente d’essuyer les étoiles filantes qui coulent sur la voie lactée. Lui-même se met à pleurer, sans vraiment le réaliser. Trop touché et absorbé par les émotions de celui qui compte plus que lui-même pour le faire. Il hoche la tête pour lui dire qu’il n’a rien fait de mal. Ce n’est pas de sa faute si le vietnamien est un imbécile bourré d’insécurités qu’il ne gère pas bien.

Je veux bien… essayer d’apprendre ensemble. »

Il se fige dans tous ses mouvements. Surpris, choqué, il espérait cette réponse, mais n’osait pas s’imaginer l’entendre pour vrai ? Le sourire de son coeur le fait d’autant plus fondre. Le flot se fait d’autant plus important sur ses joues.

Vraiment ?! Tu en es sûr ? Tu ne te forces à rien ? » demanda-t-il, ne pouvant cacher sa joie.

P-Pardon, je ne devrais pas autant pleurer… »

Le jeune homme ravale quelques larmes qu’il remarque finalement. Vraiment, comment Chuuya peut avoir accepter une personne aussi pathétique ? Il ne comprend pas, mais il est heureux.

Ne t’en fais pas… C’est moi qui s’excuse. Je ne voulais pas te faire pleurer… » répondit-il dans un murmure tendre.

Doucement, il tente encore d’effacer ses larmes, caressant avec tant de tendresse la peau délicate de l’être aimé. Il se rapproche avec hésitation. Les gestes sont maladroits, son regard cherche le consentement dans le sien. Puis, lentement, ses lèvres viennent se poser sur son front, descendent à ses joues pour remplacer cette tristesse par de l’affection sincère. Une pluie de baisers, plutôt qu’une pluie de larmes. Son coeur bat la chamade. Peut-être qu’il fera une attaque. Ce ne serait pas si mal comme mort, après ce qu’ils viennent de se dire. Ses lèvres se posent à la commissure des siennes, mais il n’ose pas plus. Il vient plutôt poser son front contre le sien, sa main droite caressant doucement sa tête, étant posée sur sa nuque, ses doigts glissés à la naissance de ses cheveux.

Dis-moi ce que je peux faire pour que tu ailles mieux. Je le ferai. » murmura-t-il en le regardant dans les yeux, espérant réussir à améliorer cette soirée.
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Re: Sorry, I'm in love with you || PV Chuuya | Lun 29 Aoû - 16:25
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OOTD ☽☽ Chuuya ne l’aurait jamais pensé. Jamais n’a-t-il pensé que ce jour deviendrait une réalité ; lui, qui le rêvait depuis maintenant des années. Un rêve précieux qu'il chérissait au plus profond de son âme. Ce n’était rien d'extraordinaire, si ce n’est une déclaration à l’eau de rose sous un coucher de soleil. Digne d’un drama coréen aussi cliché que les clichés sur les italiens. C’est pourtant quelque chose que le nippo-coréen n’aime pas en général ; on ne le verra jamais regarder quoi que ce soit de romantique, pour la simple raison que ça ne l’intéresse pas ce genre de film ou série. Alors, rêver de quelque chose dans ce genre… C’est inhabituel, mais ça exprime surtout l’intensité de ses sentiments envers le vietnamien. Et ça, depuis qu’il a intégré l’université… Depuis que son cœur s’est mis à battre la chamade, à chaque fois qu’ils étaient que tous les deux. Depuis que les papillons sont libérés à chaque fois que ses obsidiennes croisent les siennes. Il n’aurait jamais pensé que lui-même procurait la même chose chez Thiên Duyên. Parce que… Selon lui, il n’a rien de spécial. Il n’est rien d’autre qu’un homme stoïque et qui ne sait même pas s’exprimer correctement… Il s’est adapté à cette version de lui-même, tellement qu’il ne se souvient plus réellement de comment il était avant que son traumatisme ne le change. Alors non… Le constellé ne s’attendait pas à ce que son rêve devienne une réalité - différente - et qu’il fasse tout autant chavirer le myocarde de la drag queen. Même s’il pensait que c’était inimaginable, cette soirée lui aura montré un contraire le plus total… Après tout, lorsque Thiên l’ignorait… Il ne pouvait pas penser à autre chose que le pire. C'est pourquoi il en a parlé à son ami, Ki Seop… Croyant avoir fait quelque chose de mal, en embrassant son meilleur crush l’autre soir. Mais, au final… Non. Ce n’était sûrement qu’un malentendu et maintenant qu’ils se sont expliqués, tout semble s’éclaircir. Peut-être pour le mieux.

Tu pensais que je te voyais comment ?! »

Les yeux du nippo-coréen se baissent, un sentiment de culpabilité submergeant son âme d'un seul coup. Toujours a-t-il cru les autres. Toujours s'est-il dit qu'ils avaient tous raison. Ils ne le connaissaient pas personnellement, mais se permettaient de placer des remarques sur son manque d'émotions ou sur le fait qu'il n'utilisait pas les bons mots pour s'exprimer. Les mains nocives l'ont tiré vers le bas, le laissant croire qu'ils disaient la vérité… Que ces gens, qui ne sont pas Thiên, annonçaient la réalité. Et il s'est laissé abattre par leurs remarques, abandonnant les efforts qu'il faisait. Se rabattre, recroquevillé dans un coin en n’osant jamais sortir de sa confortable coquille. Les harcèlements n'ont jamais amélioré quoi que ce soit et Chuuya n’arrivait pas à comprendre pourquoi certains prenaient plaisir à lui faire subir de telles choses… Comme s’il était le cobaye d’une expérience. On lui a souvent dit que c’était facile de sourire, que c’était pas « normal ». Alors oui. Chuuya pensait que Thiên ne le voyait pas différemment que les autres. Et maintenant, c’est un sentiment de culpabilité qui monte en lui… Réalisant qu’il s’est trompé. Réalisant que Thiên n’est pas comme les autres et qu'il le voit comme il est.

Je… Je pensais que tu me voyais comme les autres… Désolé… d'avoir pensé ça. », la voix incertaine. Le constellé ne sait même pas si c'est une chose excusable.

Le sentiment de culpabilité qui ne l’échappe pas, il s’installe bien confortablement et invite ses amis remplis de négativités à la fête nationale de l’amour. Chuuya a été aveugle. Trop aveugle. Pourtant les signes étaient visibles. Trop visibles. Même Ki Seop le lui avait dit. Ça se voyait… Mais, Chuuya ne pouvait pas être tenu coupable de sa bêtise. On ne le remarque jamais lorsque ça tombe sur nous… Et, c’est exactement ce qu’il s’est passé entre eux. Ils étaient évidents, pris la main dans le sac beaucoup de fois et ils ne le remarquaient même pas eux-mêmes. Seuls les spectateurs pouvaient regarder l’amour se former entre les deux inconscients… Chuuya annonce alors que ça lui fait peur aussi, de déposer les pieds dans l’inconnu et de se lancer dans une relation amoureuse, alors qu’il n’a aucune expérience. C’était inimaginable, avant. Il ne voyait pas comment quelqu’un pouvait tomber amoureux de lui ; d’un gars décrit par les gens qui ne le connaissent pas… Il annonce ensuite vouloir apprendre ensemble et découvrir ce monde avec le vietnamien. Ça fait peur, certainement… Mais, si la peur l’arrête… Le regret s’installera tôt ou tard.

Vraiment ?! Tu en es sûr ? Tu ne te forces à rien ? »

Le nippo-coréen acquiesce, trouvant silencieusement que sa réaction était adorable. Voir Thiên joyeux, le rendait joyeux aussi. Et ces larmes, ce sont des larmes de joie mêlées à un soulagement ingérable… Il pensait que son meilleur ami allait le quitter, il y a une heure à peine. Alors, les émotions lui échappent. Impossibles à enfermer dans sa coquille. Le robinet ouvert, les météores salées s'abattent donc sur la voie lactée du nippo-coréen. Il s'excuse de pleurer, ce n'est pas de sa faute… Ni celle du vietnamien. Juste les émotions qui finissent par éclore, après des années à les réprimer.

Ne t’en fais pas… C’est moi qui s’excuse. Je ne voulais pas te faire pleurer… »

Ne t'inquiète pas. Ce n'est pas de ta faute si je pleure... », qu'il dit en laissant ce dernier tenter d'effacer les larmes. De les stopper, même si le robinet semble avoir une fuite… Les althéas viennent éclore sur les pommettes du blond, alors que les lèvres du dérobeur viennent se poser délicatement sur son front. Il a l'impression que ça brûle lorsque ces dernières viennent s'abattre sur ses joues et puis… à la commissure de ses lèvres ; ô son myocarde pourrait faire un arrêt. C'est mieux que dans ses rêves. Peut-être que la paradis existe réellement, au final.

Dis-moi ce que je peux faire pour que tu ailles mieux. Je le ferai. »

Hum... », il hésite. Ce n'est pas des choses qu'il dirait habituellement, en plus. « M'embrasser...? », il répond dans une petite voix… Un peu gêné d'avouer ceci. « Et manger nos jjajangmyeons... Parce que tes efforts ne doivent pas être gâchés. », il ajoute en laissant un fin sourire apparaître sur ses lèvres ; il veut donner un air plus amusant à la soirée… Les larmes veulent encore s'abattre, mais le nippo-coréen tente de dévier les émotions. Alors… Doit-il considérer Thiên comme… son petit-ami, maintenant ?

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Re: Sorry, I'm in love with you || PV Chuuya | 
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