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You call, I answer ft. Kagiyama Kikunae
Kobayashi Ryuu
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You call, I answer ft. Kagiyama Kikunae | Mar 27 Juin 2023 - 16:55 Citer EditerSupprimer
Malgré la climatisation qui ronronnait et offrait un bruit blanc en plus d'une fraîcheur relative, Ryuu avait eu du mal à s'endormir, la chaleur mais surtout la moiteur ne l'aidant pas à se sentir à l'aise. Il avait même finit par pousser le chat qui se collait à lui, n'ayant pas besoin de chaleur supplémentaire. Lorsqu'il parvint enfin à s'endormir, l'inconfort rendait son sommeil peu reposant. Il ne cessait d'alterner entre phases de sommeil et phase consciente sans être entièrement réveillé. Bref, une bonne nuit comme il les aimait. Le japonais ne mit donc pas très longtemps à réagir lorsque son téléphone sonna sur sa table de nuit. Sans vraiment regarder où il mettait la main, il attrapa l'appareil. Ouvrant à peine un œil, il avisa le nom de l'interlocuteur sur l'écran. Encore trop somnolent, il oublia momentanément de s'inquiéter de voir Kikunae l'appeler à une telle heure. « Moshi moshi ? » Sa voix était chargée de sommeil et il n'avait pas levé la tête de son oreiller. Malgré tout, il était assez conscient pour entendre le silence et la respiration bruyante de son ami. « Nae-kun ? » Et la ligne se coupa. Ryuu, maintenant bien éveillé se redressa et regarda son téléphone, l'appel avait pris fin. Les sourcils froncés, il rappela son ami, une sensation de malaise au creux du ventre, comme un pressentiment. Dans un sens, recevoir un appel au beau milieu de la nuit annonçait rarement rien de bon. Les sonneries s'enchaînaient sans que Kikunae ne réponde et finalement, Ryuu termina sur le répondeur. Il ne laissa aucun message, raccrocha et rappela une nouvelle fois dans la foulée. Cette fois, il entendit le bruit typique d'un appel que l'on reçoit et toujours cette respiration non pas affolée mais difficile. Ryuu s'assit complètement dans son lit. « Kikunae ? » Il n'obtint pas de réponse ce qui ne le rassura pas le moins du monde, il pensa tout de suite à des choses terribles. « Est-ce que tu vas bien ? Est-ce que quelqu'un t'empêche de parler ? Frappe quelque chose si tu ne peux pas parler ? » Avant même que Kikunae ne puisse répondre ou ne lui confirme qu'il était en danger, Ryuu s'était levé et avait déjà enfiler un pantalon de jogging noir qu'il avait porté la veille et récupéra le t-shirt de la veille aussi. Il allait sortir de sa chambre lorsque, enfin, il entendit la voix de Kikunae et un sentiment profond de soulagement l'envahit. « Respire Kikunae. Prend ton temps. »
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Malgré la climatisation qui ronronnait et offrait un bruit blanc en plus d'une fraîcheur relative, Ryuu avait eu du mal à s'endormir, la chaleur mais surtout la moiteur ne l'aidant pas à se sentir à l'aise. Il avait même finit par pousser le chat qui se collait à lui, n'ayant pas besoin de chaleur supplémentaire. Lorsqu'il parvint enfin à s'endormir, l'inconfort rendait son sommeil peu reposant. Il ne cessait d'alterner entre phases de sommeil et phase consciente sans être entièrement réveillé. Bref, une bonne nuit comme il les aimait. Le japonais ne mit donc pas très longtemps à réagir lorsque son téléphone sonna sur sa table de nuit. Sans vraiment regarder où il mettait la main, il attrapa l'appareil. Ouvrant à peine un œil, il avisa le nom de l'interlocuteur sur l'écran. Encore trop somnolent, il oublia momentanément de s'inquiéter de voir Kikunae l'appeler à une telle heure. « Moshi moshi ? » Sa voix était chargée de sommeil et il n'avait pas levé la tête de son oreiller. Malgré tout, il était assez conscient pour entendre le silence et la respiration bruyante de son ami. « Nae-kun ? » Et la ligne se coupa. Ryuu, maintenant bien éveillé se redressa et regarda son téléphone, l'appel avait pris fin. Les sourcils froncés, il rappela son ami, une sensation de malaise au creux du ventre, comme un pressentiment. Dans un sens, recevoir un appel au beau milieu de la nuit annonçait rarement rien de bon. Les sonneries s'enchaînaient sans que Kikunae ne réponde et finalement, Ryuu termina sur le répondeur. Il ne laissa aucun message, raccrocha et rappela une nouvelle fois dans la foulée. Cette fois, il entendit le bruit typique d'un appel que l'on reçoit et toujours cette respiration non pas affolée mais difficile. Ryuu s'assit complètement dans son lit. « Kikunae ? » Il n'obtint pas de réponse ce qui ne le rassura pas le moins du monde, il pensa tout de suite à des choses terribles. « Est-ce que tu vas bien ? Est-ce que quelqu'un t'empêche de parler ? Frappe quelque chose si tu ne peux pas parler ? » Avant même que Kikunae ne puisse répondre ou ne lui confirme qu'il était en danger, Ryuu s'était levé et avait déjà enfiler un pantalon de jogging noir qu'il avait porté la veille et récupéra le t-shirt de la veille aussi. Il allait sortir de sa chambre lorsque, enfin, il entendit la voix de Kikunae et un sentiment profond de soulagement l'envahit. « Respire Kikunae. Prend ton temps. »
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Kagiyama Kikunae
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Re: You call, I answer ft. Kagiyama Kikunae | Lun 24 Juil 2023 - 15:11 Citer EditerSupprimer
Pourquoi est-ce qu’il s’est embarqué là-dedans… Il avait certes bu, mais pas suffisamment pour perdre complètement le contrôle. Il y avait une part de volonté dans tout ça, à aucun moment Renji ne l’a forcé… Kikunae s’est forcé lui-même, pour se prouver qu’il pouvait faire comme tout le monde, qu’il pouvait aussi avoir envie de ça… Dès qu’il l’a embrassé quelque chose sonnait faux. Il n’y prenait pas plaisir et pourtant, il a foncé tête baissée pour continuer. Il accepté de monter chez Renji, de prendre un autre verre et… De continuer. Il a pris sur lui. Il n’était pas à l’aise, mais il a pris sur lui, Nae avait quelque chose à se prouver. Jusqu’à ce que Renji lui dise clairement ce qu’il pouvait lui faire. Il a été rassurant et patient, lui indiquant clairement que s’il ne voulait pas aller jusqu’au bout, ils n’étaient pas obligés, ils pouvaient se contenter de se caresser mutuellement, de s’offrir une fellation. Il a suffit de ces simples mots pour faire paniquer le Japonais. Est-ce qu’il avait vraiment envie que Renji le touche aussi intimement ? Non. Cette simple idée le dégoûtait et lui donnait envie de partir en courant. C’est ce qu’il a fait… Il a planté Renji, sans trop lui expliquer…
C’est bête, mais… Maintenant il se sent sale. Il se trouve idiot d’avoir essayé de déroger à ses principes. Il savait que ça ne finirait pas bien… Il n’a jamais été attiré par le sexe, il n’a jamais eu envie de coucher avec qui que ce soit… Kikunae est énervé, pas contre Renji, il ne peut strictement rien lui reprocher. Il est énervé contre lui-même. Pourquoi est-ce qu’il a fait ça ? C’est rare qu’il réagisse de cette façon. La plupart du temps ses émotions sont enfouis au plus profond de lui-même. Pourtant ce soir, il est secoué. Il n’arrive pas à redescendre. Il ne réfléchit pas lorsqu’il sélectionne ne numéro de Ryuu sur son smartphone. Il ne veut pas rentrer seul chez lui. Il aurait pu rejoindre Hayden, mais il ne peut pas débarquer comme ça et… Pour le moment, il a besoin d’une figure rassurante. Il a confiance en son meilleur ami, là n’est pas le problème, mais ce n’est pas pareil qu’avec Ryuu. Avec le musicien, il se sent plus serein, sa présence l’apaise… Et en même temps… C’est complètement bête d’appeler Ryuu. Il ne lui est rien arrivé de grave. Il peut juste rentrer chez lui et aller se coucher, passer à autre chose. Kikunae raccroche à la seconde où il entend la voix de Ryuu. Il aurait dû se douter qu’il allait essayer de rappeler. Il essaie de l’ignorer dans un premier temps. Toutefois, il sait qu’il ne peut pas le laisser comme ça. Il l’appelle en pleine nuit, la respiration difficile parce qu’il marche vite, comme s’il cherchait à fuir quelque chose et l’esprit qui part dans tous les sens. Bien évidemment que Ryuu allait s’inquiéter…
- Je vais bien… il répond finalement en prenant une longue inspiration avant de prononcer ces quelques mots.
Nae ne l’écoute pas, il continue de se précipiter dans les rues endormies de la capitale. Il pense à ce qu’il vient de se passer, il se répète encore qu’il a été idiot, qu’il n’aurait jamais dû faire ça… Et maintenant, une sensation supplémentaire vient s’ajouter à ce dégoût et cette colère : de la déception. Il n’est pas normal. Il n’est pas capable de faire ce que tous les jeunes de son âge font sans aucun problème. Il se tend chaque fois qu’on le touche trop intimement, enfin c’était la première fois… S’imaginer avoir un rapport sexuel le dégoûte et le met mal à l’aise… Il y a bien quelque chose qui ne va pas avec lui.
- Je peux venir chez toi ?
Il aurait bien proposé à Ryuu de venir chez lui, dans un endroit où il n’y aurait qu’eux, mais il sait bien que Ryuu ne laisserait pas Aoi seule sans la prévenir. Sauf si elle est absente cette nuit...
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Pourquoi est-ce qu’il s’est embarqué là-dedans… Il avait certes bu, mais pas suffisamment pour perdre complètement le contrôle. Il y avait une part de volonté dans tout ça, à aucun moment Renji ne l’a forcé… Kikunae s’est forcé lui-même, pour se prouver qu’il pouvait faire comme tout le monde, qu’il pouvait aussi avoir envie de ça… Dès qu’il l’a embrassé quelque chose sonnait faux. Il n’y prenait pas plaisir et pourtant, il a foncé tête baissée pour continuer. Il accepté de monter chez Renji, de prendre un autre verre et… De continuer. Il a pris sur lui. Il n’était pas à l’aise, mais il a pris sur lui, Nae avait quelque chose à se prouver. Jusqu’à ce que Renji lui dise clairement ce qu’il pouvait lui faire. Il a été rassurant et patient, lui indiquant clairement que s’il ne voulait pas aller jusqu’au bout, ils n’étaient pas obligés, ils pouvaient se contenter de se caresser mutuellement, de s’offrir une fellation. Il a suffit de ces simples mots pour faire paniquer le Japonais. Est-ce qu’il avait vraiment envie que Renji le touche aussi intimement ? Non. Cette simple idée le dégoûtait et lui donnait envie de partir en courant. C’est ce qu’il a fait… Il a planté Renji, sans trop lui expliquer…
C’est bête, mais… Maintenant il se sent sale. Il se trouve idiot d’avoir essayé de déroger à ses principes. Il savait que ça ne finirait pas bien… Il n’a jamais été attiré par le sexe, il n’a jamais eu envie de coucher avec qui que ce soit… Kikunae est énervé, pas contre Renji, il ne peut strictement rien lui reprocher. Il est énervé contre lui-même. Pourquoi est-ce qu’il a fait ça ? C’est rare qu’il réagisse de cette façon. La plupart du temps ses émotions sont enfouis au plus profond de lui-même. Pourtant ce soir, il est secoué. Il n’arrive pas à redescendre. Il ne réfléchit pas lorsqu’il sélectionne ne numéro de Ryuu sur son smartphone. Il ne veut pas rentrer seul chez lui. Il aurait pu rejoindre Hayden, mais il ne peut pas débarquer comme ça et… Pour le moment, il a besoin d’une figure rassurante. Il a confiance en son meilleur ami, là n’est pas le problème, mais ce n’est pas pareil qu’avec Ryuu. Avec le musicien, il se sent plus serein, sa présence l’apaise… Et en même temps… C’est complètement bête d’appeler Ryuu. Il ne lui est rien arrivé de grave. Il peut juste rentrer chez lui et aller se coucher, passer à autre chose. Kikunae raccroche à la seconde où il entend la voix de Ryuu. Il aurait dû se douter qu’il allait essayer de rappeler. Il essaie de l’ignorer dans un premier temps. Toutefois, il sait qu’il ne peut pas le laisser comme ça. Il l’appelle en pleine nuit, la respiration difficile parce qu’il marche vite, comme s’il cherchait à fuir quelque chose et l’esprit qui part dans tous les sens. Bien évidemment que Ryuu allait s’inquiéter…
- Je vais bien… il répond finalement en prenant une longue inspiration avant de prononcer ces quelques mots.
Nae ne l’écoute pas, il continue de se précipiter dans les rues endormies de la capitale. Il pense à ce qu’il vient de se passer, il se répète encore qu’il a été idiot, qu’il n’aurait jamais dû faire ça… Et maintenant, une sensation supplémentaire vient s’ajouter à ce dégoût et cette colère : de la déception. Il n’est pas normal. Il n’est pas capable de faire ce que tous les jeunes de son âge font sans aucun problème. Il se tend chaque fois qu’on le touche trop intimement, enfin c’était la première fois… S’imaginer avoir un rapport sexuel le dégoûte et le met mal à l’aise… Il y a bien quelque chose qui ne va pas avec lui.
- Je peux venir chez toi ?
Il aurait bien proposé à Ryuu de venir chez lui, dans un endroit où il n’y aurait qu’eux, mais il sait bien que Ryuu ne laisserait pas Aoi seule sans la prévenir. Sauf si elle est absente cette nuit...
同じ空の下
“同じ空の下で 君を想う, 何度も 何度も, あの日の君と出会う. Under the same sky. All night, under the same sky.”
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Re: You call, I answer ft. Kagiyama Kikunae | Lun 28 Aoû 2023 - 12:36 Citer EditerSupprimer
Recevoir un appel en pleine nuit n'était jamais de bonne augure. C'était en pleine nuit que Ryuu avait reçu un message de son ex femme, elle lui disait qu'il fallait qu'ils parlent. À l'époque, cela faisait déjà un moment qu'ils ne dormaient quasiment plus ensemble, elle avait toujours une excuse pour ne plus être présente. Et le lendemain, le couperet était tombé, elle ne l'aimait plus, elle ne voulait plus être avec lui. C'était aussi en pleine nuit que ses parents avaient reçu l'appel qui leur annonçait son hospitalisation. Ryuu n'imaginait même pas ce qu'ils avaient pu ressentir en apprenant que leur fils était hospitalisé à cause d'une intoxication à l'alcool. C'était sans doute grâce à l'endormissement qu'il n'avait pas paniqué tout de suite en recevant à son tour un appel en pleine nuit. Il ne lui fallu, cependant, que quelques secondes pour être parfaitement éveillé à l'entente du silence de Kikunae. C'était impressionnant comme certains silences pouvaient être bruyants.
Le japonais poussa un profond soupir en entendant la voix de son jeune ami, soulagé de l'entendre et soulagé d'une telle affirmation bien eut quelques doutes. Il y avait quelque chose d'erratique à ce qu'il entendait dans le téléphone. « Bien sûr tu peux venir. » Même s'il avait répondu rapidement à la demande de Kikunae, l'aîné avait pris le temps de réfléchir à la situation. Aoi dormait paisiblement dans sa chambre et il ne voulait pas amener une situation difficile en pleine nuit pour la jeune adolescente. Néanmoins, il ne pouvait pas laisser son ami dans un état de mal évident. « Prend le temps de respirer et prend un taxi pour venir. Je t'entends t'agiter. » Ce n'était pas un reproche et sa parole ne sonnait pas comme telle, c'était un constat des mouvements qu'il entendait. « Tu veux que je reste en ligne le temps que tu arrives? » Est-ce que le trouble de Kikunae en était à ce point ? Ryuu ne l'espérait pas.
Gardant son téléphone à l'oreille, il se leva et traversa le salon. Il arriva devant la porte entre-ouverte de la chambre de sa fille et la ferma complètement. Les deux chats dormaient perchés sur leur arbre et ne risquaient donc pas de la réveiller en grattant à sa porte pour sortir. Allumant seulement le strict minimum en lumière, Ryuu mit de l'eau à bouillir et alla ensuite ouvrir sa petite terrasse, le tout en maintenant le lien avec Kikunae dans l'espoir de le garder relativement calme. La terrasse de Ryuu était petite, étroite, il s'en servait davantage pour faire sécher le linge que pour y passer du temps. Aoi et lui avaient quand même aménagé un petit coin avec des tapis et coussins de sol et quelques plantes, ils y passaient du temps parfois pour parler ou jouer à des jeux de société. S'il préparait ce petit coin pour lui et son ami, c'était qu'ils pourraient ainsi discuter la porte de terrasse fermée et ne prendraient pas le risque de réveiller l'adolescente. Personne, n'avait envie de subir une adolescente mal réveillée.
Le japonais se demandait si le trajet semblait long à Kikunae aussi. Il n'avait pas réussi à avoir confirmation que le jeune homme était bien dans un taxi et n'était pas venu par un autre moyen encore plus stressant. Le plus jeune fini par arriver en bas de l'immeuble et Ryuu s'empressa de lui ouvrir la porte du bâtiment puis celle de son appartement. C'était presque comme si au milieu de toute cette tourmente, il y avait un léger alignement astral, le thé venait de finir d'infuser lorsque Kikunae arriva. « Hey. » Ryuu lui adressa un petit sourire alors qu'il entrait dans l'appartement. Une main sur le coude, il le guida jusqu'au petit coin installée sur l'étroite terrasse pour qu'il s'y pose. « Je reviens. » L'aîné le laissa reprendre son souffle et alla chercher un plateau chargé de thé et d'un grand verre d'eau fraîche. Après être revenu et avoir posé le tout par terre à côté des coussins de sol, Ryuu tendit le verre d'eau à son ami. « Commence par boire ça et reprend tes esprits. » La discussion pouvait attendre, l'important était que Kikunae se sente en sécurité.
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Recevoir un appel en pleine nuit n'était jamais de bonne augure. C'était en pleine nuit que Ryuu avait reçu un message de son ex femme, elle lui disait qu'il fallait qu'ils parlent. À l'époque, cela faisait déjà un moment qu'ils ne dormaient quasiment plus ensemble, elle avait toujours une excuse pour ne plus être présente. Et le lendemain, le couperet était tombé, elle ne l'aimait plus, elle ne voulait plus être avec lui. C'était aussi en pleine nuit que ses parents avaient reçu l'appel qui leur annonçait son hospitalisation. Ryuu n'imaginait même pas ce qu'ils avaient pu ressentir en apprenant que leur fils était hospitalisé à cause d'une intoxication à l'alcool. C'était sans doute grâce à l'endormissement qu'il n'avait pas paniqué tout de suite en recevant à son tour un appel en pleine nuit. Il ne lui fallu, cependant, que quelques secondes pour être parfaitement éveillé à l'entente du silence de Kikunae. C'était impressionnant comme certains silences pouvaient être bruyants.
Le japonais poussa un profond soupir en entendant la voix de son jeune ami, soulagé de l'entendre et soulagé d'une telle affirmation bien eut quelques doutes. Il y avait quelque chose d'erratique à ce qu'il entendait dans le téléphone. « Bien sûr tu peux venir. » Même s'il avait répondu rapidement à la demande de Kikunae, l'aîné avait pris le temps de réfléchir à la situation. Aoi dormait paisiblement dans sa chambre et il ne voulait pas amener une situation difficile en pleine nuit pour la jeune adolescente. Néanmoins, il ne pouvait pas laisser son ami dans un état de mal évident. « Prend le temps de respirer et prend un taxi pour venir. Je t'entends t'agiter. » Ce n'était pas un reproche et sa parole ne sonnait pas comme telle, c'était un constat des mouvements qu'il entendait. « Tu veux que je reste en ligne le temps que tu arrives? » Est-ce que le trouble de Kikunae en était à ce point ? Ryuu ne l'espérait pas.
Gardant son téléphone à l'oreille, il se leva et traversa le salon. Il arriva devant la porte entre-ouverte de la chambre de sa fille et la ferma complètement. Les deux chats dormaient perchés sur leur arbre et ne risquaient donc pas de la réveiller en grattant à sa porte pour sortir. Allumant seulement le strict minimum en lumière, Ryuu mit de l'eau à bouillir et alla ensuite ouvrir sa petite terrasse, le tout en maintenant le lien avec Kikunae dans l'espoir de le garder relativement calme. La terrasse de Ryuu était petite, étroite, il s'en servait davantage pour faire sécher le linge que pour y passer du temps. Aoi et lui avaient quand même aménagé un petit coin avec des tapis et coussins de sol et quelques plantes, ils y passaient du temps parfois pour parler ou jouer à des jeux de société. S'il préparait ce petit coin pour lui et son ami, c'était qu'ils pourraient ainsi discuter la porte de terrasse fermée et ne prendraient pas le risque de réveiller l'adolescente. Personne, n'avait envie de subir une adolescente mal réveillée.
Le japonais se demandait si le trajet semblait long à Kikunae aussi. Il n'avait pas réussi à avoir confirmation que le jeune homme était bien dans un taxi et n'était pas venu par un autre moyen encore plus stressant. Le plus jeune fini par arriver en bas de l'immeuble et Ryuu s'empressa de lui ouvrir la porte du bâtiment puis celle de son appartement. C'était presque comme si au milieu de toute cette tourmente, il y avait un léger alignement astral, le thé venait de finir d'infuser lorsque Kikunae arriva. « Hey. » Ryuu lui adressa un petit sourire alors qu'il entrait dans l'appartement. Une main sur le coude, il le guida jusqu'au petit coin installée sur l'étroite terrasse pour qu'il s'y pose. « Je reviens. » L'aîné le laissa reprendre son souffle et alla chercher un plateau chargé de thé et d'un grand verre d'eau fraîche. Après être revenu et avoir posé le tout par terre à côté des coussins de sol, Ryuu tendit le verre d'eau à son ami. « Commence par boire ça et reprend tes esprits. » La discussion pouvait attendre, l'important était que Kikunae se sente en sécurité.
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Re: You call, I answer ft. Kagiyama Kikunae | Mer 13 Sep 2023 - 17:45 Citer EditerSupprimer
Kikunae n’a pas réfléchit. Quand il s’est précipité hors de l’appartement de Renji, il a attrapé son téléphone dans la poche de sa veste. Il aurait pu appeler Hayden, mais le numéro qu’il a cherché à la hâte n’était pas le sien… Entendre la voix de Ryuu à l’autre bout de la ligne le soulage un instant, malgré son souffle court à cause de sa course effrénée dans les escalier de l’immeuble. Il ne sait même pas pourquoi il est parti aussi vite. Il n’était pas en danger et pourtant, c’est comme s’il essayait de fuir quelque chose. Cette sensation de malaise qui lui colle encore à la peau peut-être ? Il a l’impression de toujours sentir les mains de Renji sur son corps, partout. Le fait de ne pas apprécier les baisers qu’ils ont échangé aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. Kikunae a voulu se prouver qu’il était capable d’être normal. Finalement, cette soirée le conforte dans l’idée que le problème vient de lui et l’alcool ne l’aide pas à se poser.
- Oui...
Il met du temps à arriver jusqu’à chez Ryuu. En partie parce qu’il n’a pas pris un taxi tout de suite. Nae a fait un bout de chemin à pieds. L’air frais lui faisait du bien, marcher aussi, il se concentrait sur autre chose, mais s’il avait fait l’entièreté du trajet de cette façon, il ne serait arrivé qu’au petit matin. En apercevant un taxi garé au loin, il s’est approché. Ravi d’avoir un client le chauffeur s’est empressé de lui demander l’adresse à laquelle il souhaitait se rendre.
Kikunae n’a pas raccroché le téléphone. Même s’il ne parle pas, c’est un peu comme si Ryuu était avec lui. Il serre fort son portable dans sa main. Il n’a pas assez bu pour se sentir mal. Quoique… Nae n’ayant pas l’habitude de boire, il ne sait pas exactement quelles sont ses limites à ce niveau. Par contre, il somnole dans le taxi. C’est le chauffeur qui doit le tirer de son demi-sommeil en arrivant. Il paie la course avec la monnaie qui lui restait et sort du véhicule sans trop s’attarder. Kikunae est déjà venu chez Ryuu un bon nombre de fois, que ce soit pour les cours d’Aoi ou après. Pourtant, ce soir son immeuble semble avoir une autre aura… Tout est endormi dans le quartier. Il s’en veut encore plus de déranger son ami à cette heure.
Si le quartier était presque effrayant en pleine nuit et avec les idées chamboulées par l’alcool, l’appartement de Ryuu a quelque chose de rassurant, réconfortant, presque familier…
- Salut, il répond d’une petite voix.
Il se laisse entraîner sans protester. Son regard se perd au-delà du balcon. La nuit est noire. On ne voit pas les étoiles à cause de la pollution lumineuse de la ville. Le bruit de la baie vitrée qui s’ouvre le fait revenir sur Terre. A la culpabilité s’ajoute la honte. Son haleine doit sentir l’alcool. Il a remis sa veste à la hâte par-dessus sa chemise qu’il n’a même pas pris la peine de reboutonner. Qu’est-ce que Ryuu va penser de lui ?
- Merci.
Le musicien attrape le verre d’eau et le bois presque d’une traite. Au diable les bonnes manières, il s’en rend compte seulement maintenant, mais il meurt de soif. Il a un peu froid aussi. Maintenant que la pression retombe, qu’il n’est plus en mode « survie », ses sens reprennent le dessus.
- Désolé de t’embêter en pleine nuit.
Quand il remarque que sa chemise n’est pas fermée, il a le réflexe de resserrer sa veste autour de lui en espérant que Ryuu ne l’a pas remarqué. Cela attirera moins son attention que de remettre les boutons. Il passe une main dans ses cheveux qui doivent être en bataille. Quant à son haleine, il ne pourra pas faire grand-chose pour la dissimuler… Il peut seulement espérer que Ryuu n’y prêtera pas attention. Au vu de son passé, ce serait illusoire. Ce qu’il ignore, puisqu’il n’a pas eu l’occasion de se voir dans un miroir et c’est peut-être mieux ainsi, il aura bien assez de temps demain pour s’en préoccuper, c’est qu’il a un beau suçon dans le cou. Ainsi que la peau qui a rougi lorsque Renji l’a mordillé à cet endroit. Il n’est pas prêt d’oublier cette nuit, ça c’est certain...
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Kikunae n’a pas réfléchit. Quand il s’est précipité hors de l’appartement de Renji, il a attrapé son téléphone dans la poche de sa veste. Il aurait pu appeler Hayden, mais le numéro qu’il a cherché à la hâte n’était pas le sien… Entendre la voix de Ryuu à l’autre bout de la ligne le soulage un instant, malgré son souffle court à cause de sa course effrénée dans les escalier de l’immeuble. Il ne sait même pas pourquoi il est parti aussi vite. Il n’était pas en danger et pourtant, c’est comme s’il essayait de fuir quelque chose. Cette sensation de malaise qui lui colle encore à la peau peut-être ? Il a l’impression de toujours sentir les mains de Renji sur son corps, partout. Le fait de ne pas apprécier les baisers qu’ils ont échangé aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. Kikunae a voulu se prouver qu’il était capable d’être normal. Finalement, cette soirée le conforte dans l’idée que le problème vient de lui et l’alcool ne l’aide pas à se poser.
- Oui...
Il met du temps à arriver jusqu’à chez Ryuu. En partie parce qu’il n’a pas pris un taxi tout de suite. Nae a fait un bout de chemin à pieds. L’air frais lui faisait du bien, marcher aussi, il se concentrait sur autre chose, mais s’il avait fait l’entièreté du trajet de cette façon, il ne serait arrivé qu’au petit matin. En apercevant un taxi garé au loin, il s’est approché. Ravi d’avoir un client le chauffeur s’est empressé de lui demander l’adresse à laquelle il souhaitait se rendre.
Kikunae n’a pas raccroché le téléphone. Même s’il ne parle pas, c’est un peu comme si Ryuu était avec lui. Il serre fort son portable dans sa main. Il n’a pas assez bu pour se sentir mal. Quoique… Nae n’ayant pas l’habitude de boire, il ne sait pas exactement quelles sont ses limites à ce niveau. Par contre, il somnole dans le taxi. C’est le chauffeur qui doit le tirer de son demi-sommeil en arrivant. Il paie la course avec la monnaie qui lui restait et sort du véhicule sans trop s’attarder. Kikunae est déjà venu chez Ryuu un bon nombre de fois, que ce soit pour les cours d’Aoi ou après. Pourtant, ce soir son immeuble semble avoir une autre aura… Tout est endormi dans le quartier. Il s’en veut encore plus de déranger son ami à cette heure.
Si le quartier était presque effrayant en pleine nuit et avec les idées chamboulées par l’alcool, l’appartement de Ryuu a quelque chose de rassurant, réconfortant, presque familier…
- Salut, il répond d’une petite voix.
Il se laisse entraîner sans protester. Son regard se perd au-delà du balcon. La nuit est noire. On ne voit pas les étoiles à cause de la pollution lumineuse de la ville. Le bruit de la baie vitrée qui s’ouvre le fait revenir sur Terre. A la culpabilité s’ajoute la honte. Son haleine doit sentir l’alcool. Il a remis sa veste à la hâte par-dessus sa chemise qu’il n’a même pas pris la peine de reboutonner. Qu’est-ce que Ryuu va penser de lui ?
- Merci.
Le musicien attrape le verre d’eau et le bois presque d’une traite. Au diable les bonnes manières, il s’en rend compte seulement maintenant, mais il meurt de soif. Il a un peu froid aussi. Maintenant que la pression retombe, qu’il n’est plus en mode « survie », ses sens reprennent le dessus.
- Désolé de t’embêter en pleine nuit.
Quand il remarque que sa chemise n’est pas fermée, il a le réflexe de resserrer sa veste autour de lui en espérant que Ryuu ne l’a pas remarqué. Cela attirera moins son attention que de remettre les boutons. Il passe une main dans ses cheveux qui doivent être en bataille. Quant à son haleine, il ne pourra pas faire grand-chose pour la dissimuler… Il peut seulement espérer que Ryuu n’y prêtera pas attention. Au vu de son passé, ce serait illusoire. Ce qu’il ignore, puisqu’il n’a pas eu l’occasion de se voir dans un miroir et c’est peut-être mieux ainsi, il aura bien assez de temps demain pour s’en préoccuper, c’est qu’il a un beau suçon dans le cou. Ainsi que la peau qui a rougi lorsque Renji l’a mordillé à cet endroit. Il n’est pas prêt d’oublier cette nuit, ça c’est certain...
同じ空の下
“同じ空の下で 君を想う, 何度も 何度も, あの日の君と出会う. Under the same sky. All night, under the same sky.”
Kobayashi Ryuu
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Re: You call, I answer ft. Kagiyama Kikunae | Mer 11 Oct 2023 - 11:59 Citer EditerSupprimer
Au fur et à mesure où Ryuu avait préparé l'arrivée du jeune japonais, il n'avait pas coupé la ligne. Au fil des minutes qui défilaient, il avait eu le soulagement d'entendre le souffle de Kikunae se calmer et les bruits de la ville se faire entendre alors qu'il bougeait. Le tatoueur avait ainsi pu entendre que son ami était resté dans la rue plus longtemps, des musiques, des voix lui indiquaient qu'il était encore dehors et non dans un taxi. Puis, au bout d'un moment, un petit ronronnement de moteur lui avait confirmé qu'il était dans un véhicule. Ils avaient très peu parlé, voire pas du tout, pendant ce laps de temps, comme si le simple fait de savoir que Ryuu était à l'autre bout du fil suffisait. Lui-même était soulagé de pouvoir suivre le parcours de Kikunae de cette façon, il était rassuré de pouvoir « le suivre » de cette façon.
Ryuu n'était pas resté immobile à juste écouter, il avait préparé le thé, installé leur petit coin sur le balcon et il avait pris plus de temps qu'en plein jour puisqu'il essayait de ne pas réveiller sa fille tout en faisant. Aoi savait être de mauvaise humeur mais c'était mille fois pire lorsqu'elle passait une mauvaise nuit. C'était un « monster » mais aussi une marmotte. Avec cette petite pensée et un léger sourire aux lèvres, il s'était assuré qu'il n'entendait aucun mouvement dans la chambre de la jeune fille, s'assurant qu'elle était encore bien en train de dormir.
Finalement, les bruits qu'il entendait dans la conversation téléphonique correspondait à des choses très familières, Kikunae était en bas de son immeuble. Malgré tout, Ryuu ne raccrocha que lorsqu'il ouvrit la porte et eut son ami devant lui. Immédiatement, il le fît entrer et le guida jusqu'au balcon, lui offrant un verre d'eau pour lui permettre de se calmer. Ryuu était le premier à savoir que des sensations comme le frais de l'eau, d'un verre dans la main permettaient de s'ancrer dans la réalité et de s'apaiser lorsqu'on était pris dans un tourbillon d'angoisses et de panique. Pendant que Kikunae se pose, boive un peu d'eau, l'ex musicien en profita pour détailler son ami. Il semblait plus calme mais certaines choses interpellaient Ryuu. L'odeur tout d'abord. Non pas que Kikunae sente mauvais mais l'odeur de l'alcool était une odeur qui incommodait particulièrement l'alcoolique repenti et il le sentait très rapidement sur un tissu, une pièce ou une personne. De mémoire, Kikunae n'était pas du genre à boire de façon excessive, ce qui intriguait l'aîné par conséquence. « Ne t'excuse pas. Je suis content que tu ais appelé à l'aide plutôt que rester tout seul. » Certains n'osaient pas, se disant qu'ils allaient déranger mais mieux valait appeler au secours lorsqu'on se sentait dans un état de détresse que ce soit physique ou émotionnelle.
Il n'avait pas lâché son jeune ami du regard et la façon que ce dernier eut de cacher sa chemise entrouverte l'intrigua et l'inquiéta. Ryuu réinterpréta tout ce qu'il voyait de la pire des façons, sa tenue froissée et mal mise, ses cheveux décoiffés et même l'odeur d'alcool. Et puis, il y avait cette marque dans son cou... La peur et l'horreur saisirent le cœur de Ryuu et il dû mentalement se faire violence pour ne pas toucher Kikunae et vérifier qu'il n'avait aucune blessure et s'assurer qu'il était physiquement indemne. « Nae, je peux te toucher ? » Il respecterait les limites de son ami, il voulait simplement poser sa main sur la sienne mais il savait qu'un simple geste non désiré pouvait potentiellement être un « trigger » lorsque l'on était proche d'un état de panique. « Je veux que tu me répondes honnêtement. Est-ce qu'il s'est passé quelque chose que tu ne voulais pas ce soir ? » Ryuu craignait que Kikunae n'essaie d'échapper à la vraie réponse alors il essaya de le confronter à la réalité de ce qu'il avait sous les yeux. « Ta tenue est... très froissée – il ne savait pas comment formuler cette idée autrement – et tu as une marque dans le cou – une marque bien identifiée mais il avait peur qu'utiliser le mot « suçon » ait un effet négatif sur Kikunae – enfin des marques. » D'un tempérament plutôt calme, Ryuu se surprit à ressentir une colère profonde à l'idée qu'on ait pu faire du mal au jeune japonais. « Est-ce que quelqu'un a profité du fait que tu as bu ? » Tristement, Ryuu savait d'expérience qu'il était facile de profiter d'une personne qui avait trop consommé, il en avait lui-même fait les frais. Il espérait faire fausse route en ce qui concernait Kikunae.
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Au fur et à mesure où Ryuu avait préparé l'arrivée du jeune japonais, il n'avait pas coupé la ligne. Au fil des minutes qui défilaient, il avait eu le soulagement d'entendre le souffle de Kikunae se calmer et les bruits de la ville se faire entendre alors qu'il bougeait. Le tatoueur avait ainsi pu entendre que son ami était resté dans la rue plus longtemps, des musiques, des voix lui indiquaient qu'il était encore dehors et non dans un taxi. Puis, au bout d'un moment, un petit ronronnement de moteur lui avait confirmé qu'il était dans un véhicule. Ils avaient très peu parlé, voire pas du tout, pendant ce laps de temps, comme si le simple fait de savoir que Ryuu était à l'autre bout du fil suffisait. Lui-même était soulagé de pouvoir suivre le parcours de Kikunae de cette façon, il était rassuré de pouvoir « le suivre » de cette façon.
Ryuu n'était pas resté immobile à juste écouter, il avait préparé le thé, installé leur petit coin sur le balcon et il avait pris plus de temps qu'en plein jour puisqu'il essayait de ne pas réveiller sa fille tout en faisant. Aoi savait être de mauvaise humeur mais c'était mille fois pire lorsqu'elle passait une mauvaise nuit. C'était un « monster » mais aussi une marmotte. Avec cette petite pensée et un léger sourire aux lèvres, il s'était assuré qu'il n'entendait aucun mouvement dans la chambre de la jeune fille, s'assurant qu'elle était encore bien en train de dormir.
Finalement, les bruits qu'il entendait dans la conversation téléphonique correspondait à des choses très familières, Kikunae était en bas de son immeuble. Malgré tout, Ryuu ne raccrocha que lorsqu'il ouvrit la porte et eut son ami devant lui. Immédiatement, il le fît entrer et le guida jusqu'au balcon, lui offrant un verre d'eau pour lui permettre de se calmer. Ryuu était le premier à savoir que des sensations comme le frais de l'eau, d'un verre dans la main permettaient de s'ancrer dans la réalité et de s'apaiser lorsqu'on était pris dans un tourbillon d'angoisses et de panique. Pendant que Kikunae se pose, boive un peu d'eau, l'ex musicien en profita pour détailler son ami. Il semblait plus calme mais certaines choses interpellaient Ryuu. L'odeur tout d'abord. Non pas que Kikunae sente mauvais mais l'odeur de l'alcool était une odeur qui incommodait particulièrement l'alcoolique repenti et il le sentait très rapidement sur un tissu, une pièce ou une personne. De mémoire, Kikunae n'était pas du genre à boire de façon excessive, ce qui intriguait l'aîné par conséquence. « Ne t'excuse pas. Je suis content que tu ais appelé à l'aide plutôt que rester tout seul. » Certains n'osaient pas, se disant qu'ils allaient déranger mais mieux valait appeler au secours lorsqu'on se sentait dans un état de détresse que ce soit physique ou émotionnelle.
Il n'avait pas lâché son jeune ami du regard et la façon que ce dernier eut de cacher sa chemise entrouverte l'intrigua et l'inquiéta. Ryuu réinterpréta tout ce qu'il voyait de la pire des façons, sa tenue froissée et mal mise, ses cheveux décoiffés et même l'odeur d'alcool. Et puis, il y avait cette marque dans son cou... La peur et l'horreur saisirent le cœur de Ryuu et il dû mentalement se faire violence pour ne pas toucher Kikunae et vérifier qu'il n'avait aucune blessure et s'assurer qu'il était physiquement indemne. « Nae, je peux te toucher ? » Il respecterait les limites de son ami, il voulait simplement poser sa main sur la sienne mais il savait qu'un simple geste non désiré pouvait potentiellement être un « trigger » lorsque l'on était proche d'un état de panique. « Je veux que tu me répondes honnêtement. Est-ce qu'il s'est passé quelque chose que tu ne voulais pas ce soir ? » Ryuu craignait que Kikunae n'essaie d'échapper à la vraie réponse alors il essaya de le confronter à la réalité de ce qu'il avait sous les yeux. « Ta tenue est... très froissée – il ne savait pas comment formuler cette idée autrement – et tu as une marque dans le cou – une marque bien identifiée mais il avait peur qu'utiliser le mot « suçon » ait un effet négatif sur Kikunae – enfin des marques. » D'un tempérament plutôt calme, Ryuu se surprit à ressentir une colère profonde à l'idée qu'on ait pu faire du mal au jeune japonais. « Est-ce que quelqu'un a profité du fait que tu as bu ? » Tristement, Ryuu savait d'expérience qu'il était facile de profiter d'une personne qui avait trop consommé, il en avait lui-même fait les frais. Il espérait faire fausse route en ce qui concernait Kikunae.
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Re: You call, I answer ft. Kagiyama Kikunae | Sam 14 Oct 2023 - 13:12 Citer EditerSupprimer
Kikunae n’est pas des plus loquaces au quotidien. Si vous savez l’amadouer en parlant musique, arts ou en évoquant son pays natal, vous pourrez vous attirer ses faveurs. Alors, il aura tendance à s’ouvrir davantage. Cela n’a rien à voir avec de la timidité. Nae est solitaire. Il aime être dans sa bulle, entouré de personnes qu’il estime sincèrement. Faire semblant, alimenter des conversations inutiles et faire entrer n’importe qui dans sa vie, le fatigue d’avance. Il plus observateur, qu’acteur. Souvent on le qualifie de bizarre. Pourquoi sous prétexte qu’il préfère être seul que mal accompagné, il devrait tout de suite être catégorisé comme étrange ? Enfin, si vous lui demandez son avis, Kikunae confirmerait certainement ce que les autres penses. Quelque chose ne va pas avec lui et cette sensation est d’autant plus prégnante ce soir. Reiji ne lui a rien fait de mal. Kikunae s’est même laissé faire un moment. Dire qu’il a pris sur lui pour repousser ses limites serait plus juste. Il déteste cette sensation qui se propage dans son corps. Ce dégoût. Cette envie d’aller prendre une douche. Il n’a pas aimé que quelqu’un le touche de cette façon. Il se sent coupable d’avoir planté Reiji de cette façon. Il ne pouvait pas lui expliquer. Nae avait bien trop honte de ne pas être « comme tout le monde ».
Si Nae était davantage impulsif, il aurait pu se frayer un chemin de force dans les bras de Ryuu, pour avoir du réconfort. Le musicien aurait peut-être trouvé cela étrange ? Ils se connaissent bien, mais Kikunae n’est pas un adepte de ces familiarité et Ryuu ne s’est jamais comporté ainsi avec lui non plus. Il aurait eu peur de franchir une limite. La présence de Ryuu et le son de sa voix lui donne envie de pleurer. Il se sent soulagé. En plus, il lui parle en japonais. Kikunae n’a plus besoin de faire le moindre effort. Il peut baisser la garde. Le violoniste se laisse guider jusqu’à la terrasse de l’appartement. Ce n’est pas la première fois qu’ils s’installent ici. Habituellement, c’est pour discuter, l’ambiance est légère. Ce soir, le silence de Nae raisonne dans la nuit. Le long trajet qui l’a mené jusqu’ici a commencé à le dessoûler, mais il se sent toujours étourdi. S’asseoir lui fait le plus grand bien. Si Nae peut baisser la garde en présence de Ryuu, il doit rester vigilent. Il s’empresse de resserre sa veste autour de lui quand il en prend conscience. Trop tard. Ryuu semble avoir remarqué que quelque chose clochait. Sa première réaction est de serre le poing. Comme si la simple idée que quelqu’un s’approche de lui le tendait. Kikunae soupire. Ce n’est que Ryuu… Il réagit trop pour rien… Reiji ne lui a rien fait… C’est ridicule… Les mêmes pensées tournent en boucle dans sa tête. Plus que ce qu’il s’est passé, c’est ce qu’il ressent qui le tourmente. Il secoue lentement la tête de haut en bas. Puis il la secoue de gauche à droite, pour répondre « non ». Ryuu peut s’approcher… Et non, il ne s’est rien passé de grave ce soir. Du moins… Pas ce que son ami a en tête.
Le musicien porte une main à son cou. Il ne sent rien, évidemment, mais il se doute bien d’à quoi ressemblent ces marques.
- Il n’a rien fait…
Nae prend enfin la parole. Trop pris dans le tourbillon de ses émotions, il ne se rend même pas compte qu’il parle d’un homme. Il aurait pu vouloir le cacher. Ryuu n’a jamais eu l’air d’être contre les relations homosexuelles, mais on ne sait jamais comment les gens réagissent… Il connaît Ryuu depuis un certain temps, mais peut-être pour autant prétendre le connaître à ce point ?
- C’est de ma faute… Je… J’ai bu.
Ce n’est pas pour rien qu’il porte encore l’odeur de l’alcool.
- Je voulais être… Normal.
Ses explications n’ont pas beaucoup de sens. Nae garde la tête baissé, il n’arrive pas à affronter le regard de Ryuu qu’il sent sur lui. Est-ce qu’il va le juger aussi ? Kikunae n’a pas rencontré d’autre personnes partageant son ressenti à ce sujet. C’est donc difficile d le partager… Il ne sait même pas quel mot mettre sur tout cela. Il a fait des recherches sur internet… Plusieurs fois, lorsque son mal-être étant plus intense. Beaucoup de termes en sont ressortis : asexuel, demi-sexuel, greysexuel, lithosexuel… Il ne sait pas où se situer. Pas qu’il veuille à tout prix se mettre dans une case. Il veut juste comprendre… Savoir qu’il n’est pas cassé… Qu’il est normal...
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Kikunae n’est pas des plus loquaces au quotidien. Si vous savez l’amadouer en parlant musique, arts ou en évoquant son pays natal, vous pourrez vous attirer ses faveurs. Alors, il aura tendance à s’ouvrir davantage. Cela n’a rien à voir avec de la timidité. Nae est solitaire. Il aime être dans sa bulle, entouré de personnes qu’il estime sincèrement. Faire semblant, alimenter des conversations inutiles et faire entrer n’importe qui dans sa vie, le fatigue d’avance. Il plus observateur, qu’acteur. Souvent on le qualifie de bizarre. Pourquoi sous prétexte qu’il préfère être seul que mal accompagné, il devrait tout de suite être catégorisé comme étrange ? Enfin, si vous lui demandez son avis, Kikunae confirmerait certainement ce que les autres penses. Quelque chose ne va pas avec lui et cette sensation est d’autant plus prégnante ce soir. Reiji ne lui a rien fait de mal. Kikunae s’est même laissé faire un moment. Dire qu’il a pris sur lui pour repousser ses limites serait plus juste. Il déteste cette sensation qui se propage dans son corps. Ce dégoût. Cette envie d’aller prendre une douche. Il n’a pas aimé que quelqu’un le touche de cette façon. Il se sent coupable d’avoir planté Reiji de cette façon. Il ne pouvait pas lui expliquer. Nae avait bien trop honte de ne pas être « comme tout le monde ».
Si Nae était davantage impulsif, il aurait pu se frayer un chemin de force dans les bras de Ryuu, pour avoir du réconfort. Le musicien aurait peut-être trouvé cela étrange ? Ils se connaissent bien, mais Kikunae n’est pas un adepte de ces familiarité et Ryuu ne s’est jamais comporté ainsi avec lui non plus. Il aurait eu peur de franchir une limite. La présence de Ryuu et le son de sa voix lui donne envie de pleurer. Il se sent soulagé. En plus, il lui parle en japonais. Kikunae n’a plus besoin de faire le moindre effort. Il peut baisser la garde. Le violoniste se laisse guider jusqu’à la terrasse de l’appartement. Ce n’est pas la première fois qu’ils s’installent ici. Habituellement, c’est pour discuter, l’ambiance est légère. Ce soir, le silence de Nae raisonne dans la nuit. Le long trajet qui l’a mené jusqu’ici a commencé à le dessoûler, mais il se sent toujours étourdi. S’asseoir lui fait le plus grand bien. Si Nae peut baisser la garde en présence de Ryuu, il doit rester vigilent. Il s’empresse de resserre sa veste autour de lui quand il en prend conscience. Trop tard. Ryuu semble avoir remarqué que quelque chose clochait. Sa première réaction est de serre le poing. Comme si la simple idée que quelqu’un s’approche de lui le tendait. Kikunae soupire. Ce n’est que Ryuu… Il réagit trop pour rien… Reiji ne lui a rien fait… C’est ridicule… Les mêmes pensées tournent en boucle dans sa tête. Plus que ce qu’il s’est passé, c’est ce qu’il ressent qui le tourmente. Il secoue lentement la tête de haut en bas. Puis il la secoue de gauche à droite, pour répondre « non ». Ryuu peut s’approcher… Et non, il ne s’est rien passé de grave ce soir. Du moins… Pas ce que son ami a en tête.
Le musicien porte une main à son cou. Il ne sent rien, évidemment, mais il se doute bien d’à quoi ressemblent ces marques.
- Il n’a rien fait…
Nae prend enfin la parole. Trop pris dans le tourbillon de ses émotions, il ne se rend même pas compte qu’il parle d’un homme. Il aurait pu vouloir le cacher. Ryuu n’a jamais eu l’air d’être contre les relations homosexuelles, mais on ne sait jamais comment les gens réagissent… Il connaît Ryuu depuis un certain temps, mais peut-être pour autant prétendre le connaître à ce point ?
- C’est de ma faute… Je… J’ai bu.
Ce n’est pas pour rien qu’il porte encore l’odeur de l’alcool.
- Je voulais être… Normal.
Ses explications n’ont pas beaucoup de sens. Nae garde la tête baissé, il n’arrive pas à affronter le regard de Ryuu qu’il sent sur lui. Est-ce qu’il va le juger aussi ? Kikunae n’a pas rencontré d’autre personnes partageant son ressenti à ce sujet. C’est donc difficile d le partager… Il ne sait même pas quel mot mettre sur tout cela. Il a fait des recherches sur internet… Plusieurs fois, lorsque son mal-être étant plus intense. Beaucoup de termes en sont ressortis : asexuel, demi-sexuel, greysexuel, lithosexuel… Il ne sait pas où se situer. Pas qu’il veuille à tout prix se mettre dans une case. Il veut juste comprendre… Savoir qu’il n’est pas cassé… Qu’il est normal...
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Re: You call, I answer ft. Kagiyama Kikunae | Mer 15 Nov 2023 - 22:03 Citer EditerSupprimer
L'appel de Kikunae avait déjà sorti le japonais du sommeil mais en voyant l'état de détresse de son ami, Ryuu était maintenant complètement éveillé. Le jeune musicien n'avait jamais été un grand locace bien que l'aîné pouvait se vanter d'avoir une de vraies et belles conversations avec lui. Cependant, maintenant qu'ils étaient installés sur le petit balcon, son silence avait quelque chose de bien plus troublant et dérangeant que le silence confortable auquel était habitué Ryuu. Les mains du tatoueur se crispèrent presque sur elles-mêmes tant il luttait contre l'envie de toucher Kikunae, de l'étreindre pour le rassurer. Il préféra jouer la sécurité et lui demander s'il autorisait les contacts physiques. Cela pouvait sembler stupide mais Ryuu savait à quel point un contact mal venu, non sollicité, dans un moment de détresse pouvait aggraver les choses. Il aurait aimé que ce ne soit pas quelque chose qu'il avait appris d'expérience... Kikunae lui donna le feu vert et, dans un premier temps, l'aîné posa simplement sa main sur son bras, effectuant une pression rassurante alors qu'il pouvait observer son ami de plus près. Autant dire que ce qu'il voyait et ce qu'il imaginait devant l'état du jeune japonais amenèrent Ryuu à se faire des films sur les pires choses. Et si Kikunae pensait le rassurer en parlant, il n'en était absolument rien.
Passant une main dans ses cheveux, ses doigts grattant son undercut, Ryuu essayait d'organiser ses pensées et ne pas laisser son inquiétude pour le jeune homme prendre le pas. Prenant la décision de se rapprocher de lui, il vint s'asseoir un peu plus proche, espérant que le sentir proche aiderait Kikunae à se reconnecter avec le moment et se sentir en sécurité et un peu plus tranquille. Au final, c'était le tatoueur qui était tout sauf tranquille alors que Kikunae ouvrait enfin la bouche. Ses paroles lui glacèrent le sang, le ramenant à des choses qu'il avait fait, qu'il avait subi en étant ivre, son consentement n'ayant jamais compté dans ces moments. Pendant longtemps, il s'était dit que c'était mérité, il s'était mit dans de tels états, il n'avait que la monnaie de sa pièce. Il savait aujourd'hui que c'était faux et qu'on avait profité de sa vulnérabilité et de son chagrin, il en était d'autant plus convaincu de voir Kikunae prononcer ces mots. « Que tu ais bu ou non ça ne change rien. Ce n'est pas de ta faute. Si quelqu'un a profité de ton état, on va directement au commissariat. » Et il n'en démordrait pas. Inclinant la tête, il regarda Kikunae, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire. « Tu voulais te sentir normal ? » Il fronça les sourcils. « En buvant ? » Il humidifia ses lèvres. « Tu sais que l'alcool te rend tout sauf normal ? » Il sourit un peu, espérant que la pointe d'humour noire pourrait le détendre mais ce n'était pas le ton du soir.
Ryuu poussa un petit soupir et reposa sa main sur le bras de Kikunae. « Nae-Kun, tu peux m'expliquer ce qu'il s'est passé ? » Il se redressa, versant du thé dans une des tasses qu'il avait ramené. Malgré la chaleur, Kikunae frissonnait et il espérait que la boisson pourrait le réchauffer. « Prend le temps qu'il faut mais raconte moi. » Il reposa sa main sur son bras effectuant des petits cercles avec son pouce, un geste réconfortant peut-être aussi rassurant. Il avait lu pas mal de choses sur les stims et ne négligeait pas leurs effets sur les individus. « Tu ne crains rien, n'ais pas peur de ce que je pourrais penser, rien de ce que tu vas me dire ne va changer ce que je pense de toi. » Parce que Ryuu savait que la honte pouvait être la pire des conseillère lorsqu'il s'agissait de parler des choses importantes.
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L'appel de Kikunae avait déjà sorti le japonais du sommeil mais en voyant l'état de détresse de son ami, Ryuu était maintenant complètement éveillé. Le jeune musicien n'avait jamais été un grand locace bien que l'aîné pouvait se vanter d'avoir une de vraies et belles conversations avec lui. Cependant, maintenant qu'ils étaient installés sur le petit balcon, son silence avait quelque chose de bien plus troublant et dérangeant que le silence confortable auquel était habitué Ryuu. Les mains du tatoueur se crispèrent presque sur elles-mêmes tant il luttait contre l'envie de toucher Kikunae, de l'étreindre pour le rassurer. Il préféra jouer la sécurité et lui demander s'il autorisait les contacts physiques. Cela pouvait sembler stupide mais Ryuu savait à quel point un contact mal venu, non sollicité, dans un moment de détresse pouvait aggraver les choses. Il aurait aimé que ce ne soit pas quelque chose qu'il avait appris d'expérience... Kikunae lui donna le feu vert et, dans un premier temps, l'aîné posa simplement sa main sur son bras, effectuant une pression rassurante alors qu'il pouvait observer son ami de plus près. Autant dire que ce qu'il voyait et ce qu'il imaginait devant l'état du jeune japonais amenèrent Ryuu à se faire des films sur les pires choses. Et si Kikunae pensait le rassurer en parlant, il n'en était absolument rien.
Passant une main dans ses cheveux, ses doigts grattant son undercut, Ryuu essayait d'organiser ses pensées et ne pas laisser son inquiétude pour le jeune homme prendre le pas. Prenant la décision de se rapprocher de lui, il vint s'asseoir un peu plus proche, espérant que le sentir proche aiderait Kikunae à se reconnecter avec le moment et se sentir en sécurité et un peu plus tranquille. Au final, c'était le tatoueur qui était tout sauf tranquille alors que Kikunae ouvrait enfin la bouche. Ses paroles lui glacèrent le sang, le ramenant à des choses qu'il avait fait, qu'il avait subi en étant ivre, son consentement n'ayant jamais compté dans ces moments. Pendant longtemps, il s'était dit que c'était mérité, il s'était mit dans de tels états, il n'avait que la monnaie de sa pièce. Il savait aujourd'hui que c'était faux et qu'on avait profité de sa vulnérabilité et de son chagrin, il en était d'autant plus convaincu de voir Kikunae prononcer ces mots. « Que tu ais bu ou non ça ne change rien. Ce n'est pas de ta faute. Si quelqu'un a profité de ton état, on va directement au commissariat. » Et il n'en démordrait pas. Inclinant la tête, il regarda Kikunae, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire. « Tu voulais te sentir normal ? » Il fronça les sourcils. « En buvant ? » Il humidifia ses lèvres. « Tu sais que l'alcool te rend tout sauf normal ? » Il sourit un peu, espérant que la pointe d'humour noire pourrait le détendre mais ce n'était pas le ton du soir.
Ryuu poussa un petit soupir et reposa sa main sur le bras de Kikunae. « Nae-Kun, tu peux m'expliquer ce qu'il s'est passé ? » Il se redressa, versant du thé dans une des tasses qu'il avait ramené. Malgré la chaleur, Kikunae frissonnait et il espérait que la boisson pourrait le réchauffer. « Prend le temps qu'il faut mais raconte moi. » Il reposa sa main sur son bras effectuant des petits cercles avec son pouce, un geste réconfortant peut-être aussi rassurant. Il avait lu pas mal de choses sur les stims et ne négligeait pas leurs effets sur les individus. « Tu ne crains rien, n'ais pas peur de ce que je pourrais penser, rien de ce que tu vas me dire ne va changer ce que je pense de toi. » Parce que Ryuu savait que la honte pouvait être la pire des conseillère lorsqu'il s'agissait de parler des choses importantes.
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Re: You call, I answer ft. Kagiyama Kikunae | Dim 19 Nov 2023 - 11:12 Citer EditerSupprimer
Malgré son approbation, Nae appréhende le moment où Ryuu le touchera. Pourtant, la douceur et la prudence de son ami ne lui apportent que du réconfort. Comme lorsqu’il est arrivé, il a presque envie d’aller se blottir près de lui et de laisser sa présence rassurante le calmer. Ce serait étrange… Kikunae ne s’est jamais montré tactile. Ce n’est pas dans sa nature. Bien qu’il ait appris à être plus tolérant à ce niveau depuis qu’Haru est entré dans sa vie. Ils ne se sont vus que quelques fois, mais le violoniste commence à s’y faire, ce qui ne l’empêche pas d’être pris par surprise lorsque trop concentré sur le jeu auquel ils jouent, il ne s’attend pas à ce qu’Haru se montre aussi proche de lui. Nae se sent idiot de réagir de cette façon alors qu’il ne s’est rien passé, rien de grave du moins. Ils étaient deux adultes consentants, malgré le jugement quelque peu altéré de Nae à cause de l’alcool. A aucun moment Renji ne l’a forcé. A chaque instant il a veillé à demander son accord au musicien. Il a même pris le temps de lui expliquer ce qu’il allait lui faire, Renji n’a sans doute pas eu de mal à comprendre que Kikunae n’avait pas l’habitude de ce genre d’attention. C’est ce qui a terminé de le faire paniquer. Ou du moins, le dégoût qu’il a commencé à ressentir, la réticence, lui a rappelé à quel point il n’était pas normal et c’était plutôt le jugement éventuel de Renji qui l’a angoissé. Il ne pouvait pas lui dire la vérité… Aurait-il rit de lui ? Est-ce que Ryuu rira de lui aussi ?
Il hoche doucement de la tête. L’humour de Ryuu ne prend pas cette fois, Nae reste impassible. Il pensait que l’alcool lui donnerait plus de courage pour être normal, pour se comporter davantage comme un jeune homme de son âge. Le silence s’installe. Kikunae se concentre sur la main que Ryuu a posée sur son bras. Ce simple geste l’apaise étonnamment…
- Je voulais que l’alcool me donne le courage d’être normal… Hayden voulait sortir hier soir et comme d’habitude, il a profité de la soirée et je suis resté en retrait… J’avais un peu bu, mais pas grand-chose, juste un verre…
Les soirées ce n’est pas l’environnement naturel de Kikunae qui préfère être chez lui, au calme, seul ou seulement entouré de personne qu’il apprécie. Toutefois, ce n’est pas rare qu’il accompagne son meilleur ami, pour lui faire plaisir. Hayden est sociable et adore s’amuser, Nae ne veut pas lui gâcher ses soirées, alors il ne dit rien, même s’il se retrouve parfois seul.
- Et il y a cet homme qui est venu m’aborder. Il m’a proposé un verre… Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté…
En temps normal, il aurait refusé, il aurait fuit, mais pas hier soir. Pendant une fraction de seconde, il a eu du courage, il s’est demandé ce qu’il se passerait s’il acceptait, s’il était normal pour une fois, s’il faisait « comme tout le monde ».
- On a discuté. Il était sympathique. Et… Il m’a proposé de l’accompagner chez lui…
Maintenant qu’il raconte la soirée à tête reposée, il se sent stupide. A quel moment est-ce qu’on accompagne un inconnu chez lui ? Seul. Il a prévenu Hayden qu’il partait pas message, sans lui dire où il allait. Son meilleur ami a dû supposer qu’il rentrait chez lui. Ce n’est pas rare que Nae, las du bruit et de la proximité avec la foule, décide d’écourter la soirée.
- Il m’a encore proposé un verre quand on était chez lui… Je voulais juste me donner un peu de courage alors j’ai accepté. Et…
Kikunae marque une pause. Il se sent honteux. Les paroles de Ryuu l’encourage, mais la honte reste tapis dans son esprit.
- On s’est embrassé, il reprend, laissant de longue pause entre chaque phrase. Il m’a touché… Il n’a rien fait de mal, il m’a toujours demandé si ça allait… Mais… Je ne pouvais pas… Je…
Il hésite une nouvelle fois. La peur d’être jugé reste présente malgré les paroles rassurantes de Ryuu.
- Je n’ai jamais couché avec personne, il finit par avouer.
Ce qu’il ne dit pas pour le moment c’est que tout cela ne l’a jamais attiré. Oui, il a déjà trouvé quelqu’un beau ou belle, mais sans ressentir la moindre attirance, par simple goût physique, esthétique. L’idée d’avoir une relation sexuelle ne lui a jamais traversé l’esprit et c’est en ce sens qu’il se trouve anormal… Il n’a pas croisé beaucoup de personnes partageant son opinion. Ses recherches sur internet lui ont appris des termes comme asexuel, demi-sexuel, grey-sexuel… Cependant, il a rarement pu en parler de vive-voix, ça le terrifie. Le jugement des autres le tétanise, lui qui habituellement n’en a que faire et… Sur le moment, il a trop peur de la réaction de Ryuu pour oser le dire. Chaque chose en son temps.
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Malgré son approbation, Nae appréhende le moment où Ryuu le touchera. Pourtant, la douceur et la prudence de son ami ne lui apportent que du réconfort. Comme lorsqu’il est arrivé, il a presque envie d’aller se blottir près de lui et de laisser sa présence rassurante le calmer. Ce serait étrange… Kikunae ne s’est jamais montré tactile. Ce n’est pas dans sa nature. Bien qu’il ait appris à être plus tolérant à ce niveau depuis qu’Haru est entré dans sa vie. Ils ne se sont vus que quelques fois, mais le violoniste commence à s’y faire, ce qui ne l’empêche pas d’être pris par surprise lorsque trop concentré sur le jeu auquel ils jouent, il ne s’attend pas à ce qu’Haru se montre aussi proche de lui. Nae se sent idiot de réagir de cette façon alors qu’il ne s’est rien passé, rien de grave du moins. Ils étaient deux adultes consentants, malgré le jugement quelque peu altéré de Nae à cause de l’alcool. A aucun moment Renji ne l’a forcé. A chaque instant il a veillé à demander son accord au musicien. Il a même pris le temps de lui expliquer ce qu’il allait lui faire, Renji n’a sans doute pas eu de mal à comprendre que Kikunae n’avait pas l’habitude de ce genre d’attention. C’est ce qui a terminé de le faire paniquer. Ou du moins, le dégoût qu’il a commencé à ressentir, la réticence, lui a rappelé à quel point il n’était pas normal et c’était plutôt le jugement éventuel de Renji qui l’a angoissé. Il ne pouvait pas lui dire la vérité… Aurait-il rit de lui ? Est-ce que Ryuu rira de lui aussi ?
Il hoche doucement de la tête. L’humour de Ryuu ne prend pas cette fois, Nae reste impassible. Il pensait que l’alcool lui donnerait plus de courage pour être normal, pour se comporter davantage comme un jeune homme de son âge. Le silence s’installe. Kikunae se concentre sur la main que Ryuu a posée sur son bras. Ce simple geste l’apaise étonnamment…
- Je voulais que l’alcool me donne le courage d’être normal… Hayden voulait sortir hier soir et comme d’habitude, il a profité de la soirée et je suis resté en retrait… J’avais un peu bu, mais pas grand-chose, juste un verre…
Les soirées ce n’est pas l’environnement naturel de Kikunae qui préfère être chez lui, au calme, seul ou seulement entouré de personne qu’il apprécie. Toutefois, ce n’est pas rare qu’il accompagne son meilleur ami, pour lui faire plaisir. Hayden est sociable et adore s’amuser, Nae ne veut pas lui gâcher ses soirées, alors il ne dit rien, même s’il se retrouve parfois seul.
- Et il y a cet homme qui est venu m’aborder. Il m’a proposé un verre… Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté…
En temps normal, il aurait refusé, il aurait fuit, mais pas hier soir. Pendant une fraction de seconde, il a eu du courage, il s’est demandé ce qu’il se passerait s’il acceptait, s’il était normal pour une fois, s’il faisait « comme tout le monde ».
- On a discuté. Il était sympathique. Et… Il m’a proposé de l’accompagner chez lui…
Maintenant qu’il raconte la soirée à tête reposée, il se sent stupide. A quel moment est-ce qu’on accompagne un inconnu chez lui ? Seul. Il a prévenu Hayden qu’il partait pas message, sans lui dire où il allait. Son meilleur ami a dû supposer qu’il rentrait chez lui. Ce n’est pas rare que Nae, las du bruit et de la proximité avec la foule, décide d’écourter la soirée.
- Il m’a encore proposé un verre quand on était chez lui… Je voulais juste me donner un peu de courage alors j’ai accepté. Et…
Kikunae marque une pause. Il se sent honteux. Les paroles de Ryuu l’encourage, mais la honte reste tapis dans son esprit.
- On s’est embrassé, il reprend, laissant de longue pause entre chaque phrase. Il m’a touché… Il n’a rien fait de mal, il m’a toujours demandé si ça allait… Mais… Je ne pouvais pas… Je…
Il hésite une nouvelle fois. La peur d’être jugé reste présente malgré les paroles rassurantes de Ryuu.
- Je n’ai jamais couché avec personne, il finit par avouer.
Ce qu’il ne dit pas pour le moment c’est que tout cela ne l’a jamais attiré. Oui, il a déjà trouvé quelqu’un beau ou belle, mais sans ressentir la moindre attirance, par simple goût physique, esthétique. L’idée d’avoir une relation sexuelle ne lui a jamais traversé l’esprit et c’est en ce sens qu’il se trouve anormal… Il n’a pas croisé beaucoup de personnes partageant son opinion. Ses recherches sur internet lui ont appris des termes comme asexuel, demi-sexuel, grey-sexuel… Cependant, il a rarement pu en parler de vive-voix, ça le terrifie. Le jugement des autres le tétanise, lui qui habituellement n’en a que faire et… Sur le moment, il a trop peur de la réaction de Ryuu pour oser le dire. Chaque chose en son temps.
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“同じ空の下で 君を想う, 何度も 何度も, あの日の君と出会う. Under the same sky. All night, under the same sky.”
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Re: You call, I answer ft. Kagiyama Kikunae | Mar 21 Nov 2023 - 10:50 Citer EditerSupprimer
Par moment, sur le chemin de sa guérison, Ryuu avait été terriblement en colère que l'alcool soit aussi accessible. Que quelque chose d'aussi dangereux, d'aussi addictif, d'aussi néfaste soit en vente en libre service, à la portée de tous dès leur plus jeune âge (car oui, les restrictions et législations n'étaient que du vent). Le fait que des sociétés entières ferment les yeux sur le danger de l'alcool et aient crée toute une culture autour de celui-ci... Il avait vraiment failli devenir fou à cette idée, se disant qu'il ne s'en sortirait jamais, que tant d'autres personnes allaient sombrer comme lui. Cette rage s'était apaisée avec le temps, il avait fait la paix avec le fait que le rapport que la société et les autres avaient avec l'alcool ne le regardait pas, il devait se soigner lui. Ce soir-là, cette colère revint. Le fait que Kikunae ait ressenti le besoin de boire de l'alcool pour se sentir courageux... Ryuu n'aurait jamais assez de la nuit pour lui expliquer à quel point cette idée était fausse et un peu stupide. Prenant une grande inspiration, il sourit un peu tristement à Kikunae alors que celui-ci racontait les événements de la soirée. Le plus âgé prenait sur lui pour ne pas interrompre le musicien, craignant qu'il ne se terre dans le silence. Son expression resta neutre lorsque Kikunae évoqua cet homme, ce contact établi avec lui. Ryuu avait partagé le lit de quelques hommes lui aussi bien que ses souvenirs étaient terriblement flous, l'alcool ayant fait son œuvre. Il ne jugerait donc pas le plus jeune, chacun était libre d'aimer et d'être attiré (l'un n'allait pas toujours avec l'autre d'ailleurs) qui il voulait.
Les lèvres pincées, il l'écouta raconter comment ils avaient parlé, comment ils avaient fini chez cet inconnu. Ryuu ne parvint pas à se retenir de poser une question qui était primordiale à ses yeux. « Il n'a rien mis dans tes verres lorsqu'il te proposait à boire ? » Sa main sur le bras de Kikunae était toujours là dans cette tentative de l'apaiser. « Est-ce que ton alcoolémie a altéré ton consentement ? » Il était évident où il voulait en venir et il ne s'excuserait pas d'imaginer le pire dans une telle situation parce que lui même l'avait vécu, plus d'une fois malheureusement. Kikunae lui confirma que cet homme n'avait rien fait de mal et qu'il l'avait laissé partir sans essayer de le retenir. Comme si un poids s'enlevait de la cage thoracique du tatoueur, il respirait un peu mieux, hochant la tête alors que son ami terminait son histoire. La conclusion qu'il fît de toute cette histoire surprit Ryuu, ses sourcils remontant sur son front face à cette déclaration. Immédiatement, il comprit que sa réaction pouvait être mal interprétée et il s'empressa de la développer. « Pour toi, être vierge à ton âge n'est pas normal ? » La question était posée sans jugement, Ryuu voulait comprendre pourquoi Kikunae pensait que la normalité, la valeur d'une personne devait être estimée par son activité sexuelle. « Je vais te dire ce que j'ai déjà dit à Aoi – il essaya de sourire, dédramatisant le côté solennel de cette conversation – la virginité est une construction sociale. Il n'y a pas à la perdre, il n'y a pas de date de péremption à coucher avec quelqu'un. » Il prit un air plus sérieux. « Il faut juste se sentir en accord avec ce qu'il se passe. Parce qu'il n'y a rien de pire que de coucher avec quelqu'un lorsqu'on n'est pas sûr de le vouloir ou pas en capacité de le vouloir. » Il n'alla pas plus loin dans cette réflexion, ne voulant pas balancer ses propres trauma au nez de Kikunae, il fallait déjà le laisser processer la soirée qu'il venait de vivre. Ryuu Se redressa, effectuant une dernière pression sur la main du jeune japonais avant de se servir une tasse de thé pour lui-même. Après en avoir bu une gorgée, il posa cette question qui le taraudait depuis que Kikunae avait évoqué cette notion de « normal » qui voulait tout dire et rien dire à la fois. « C'est quoi pour toi être normal ? Ça implique quoi par rapport à toi ? » Qu'est-ce qu'il faudrait pour que le plus jeune se sente normal ? Parce qu'aux yeux de Ryuu, il l'était tout à fait. Ou plutôt, personne ne l'était, à commencer par lui-même.
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Par moment, sur le chemin de sa guérison, Ryuu avait été terriblement en colère que l'alcool soit aussi accessible. Que quelque chose d'aussi dangereux, d'aussi addictif, d'aussi néfaste soit en vente en libre service, à la portée de tous dès leur plus jeune âge (car oui, les restrictions et législations n'étaient que du vent). Le fait que des sociétés entières ferment les yeux sur le danger de l'alcool et aient crée toute une culture autour de celui-ci... Il avait vraiment failli devenir fou à cette idée, se disant qu'il ne s'en sortirait jamais, que tant d'autres personnes allaient sombrer comme lui. Cette rage s'était apaisée avec le temps, il avait fait la paix avec le fait que le rapport que la société et les autres avaient avec l'alcool ne le regardait pas, il devait se soigner lui. Ce soir-là, cette colère revint. Le fait que Kikunae ait ressenti le besoin de boire de l'alcool pour se sentir courageux... Ryuu n'aurait jamais assez de la nuit pour lui expliquer à quel point cette idée était fausse et un peu stupide. Prenant une grande inspiration, il sourit un peu tristement à Kikunae alors que celui-ci racontait les événements de la soirée. Le plus âgé prenait sur lui pour ne pas interrompre le musicien, craignant qu'il ne se terre dans le silence. Son expression resta neutre lorsque Kikunae évoqua cet homme, ce contact établi avec lui. Ryuu avait partagé le lit de quelques hommes lui aussi bien que ses souvenirs étaient terriblement flous, l'alcool ayant fait son œuvre. Il ne jugerait donc pas le plus jeune, chacun était libre d'aimer et d'être attiré (l'un n'allait pas toujours avec l'autre d'ailleurs) qui il voulait.
Les lèvres pincées, il l'écouta raconter comment ils avaient parlé, comment ils avaient fini chez cet inconnu. Ryuu ne parvint pas à se retenir de poser une question qui était primordiale à ses yeux. « Il n'a rien mis dans tes verres lorsqu'il te proposait à boire ? » Sa main sur le bras de Kikunae était toujours là dans cette tentative de l'apaiser. « Est-ce que ton alcoolémie a altéré ton consentement ? » Il était évident où il voulait en venir et il ne s'excuserait pas d'imaginer le pire dans une telle situation parce que lui même l'avait vécu, plus d'une fois malheureusement. Kikunae lui confirma que cet homme n'avait rien fait de mal et qu'il l'avait laissé partir sans essayer de le retenir. Comme si un poids s'enlevait de la cage thoracique du tatoueur, il respirait un peu mieux, hochant la tête alors que son ami terminait son histoire. La conclusion qu'il fît de toute cette histoire surprit Ryuu, ses sourcils remontant sur son front face à cette déclaration. Immédiatement, il comprit que sa réaction pouvait être mal interprétée et il s'empressa de la développer. « Pour toi, être vierge à ton âge n'est pas normal ? » La question était posée sans jugement, Ryuu voulait comprendre pourquoi Kikunae pensait que la normalité, la valeur d'une personne devait être estimée par son activité sexuelle. « Je vais te dire ce que j'ai déjà dit à Aoi – il essaya de sourire, dédramatisant le côté solennel de cette conversation – la virginité est une construction sociale. Il n'y a pas à la perdre, il n'y a pas de date de péremption à coucher avec quelqu'un. » Il prit un air plus sérieux. « Il faut juste se sentir en accord avec ce qu'il se passe. Parce qu'il n'y a rien de pire que de coucher avec quelqu'un lorsqu'on n'est pas sûr de le vouloir ou pas en capacité de le vouloir. » Il n'alla pas plus loin dans cette réflexion, ne voulant pas balancer ses propres trauma au nez de Kikunae, il fallait déjà le laisser processer la soirée qu'il venait de vivre. Ryuu Se redressa, effectuant une dernière pression sur la main du jeune japonais avant de se servir une tasse de thé pour lui-même. Après en avoir bu une gorgée, il posa cette question qui le taraudait depuis que Kikunae avait évoqué cette notion de « normal » qui voulait tout dire et rien dire à la fois. « C'est quoi pour toi être normal ? Ça implique quoi par rapport à toi ? » Qu'est-ce qu'il faudrait pour que le plus jeune se sente normal ? Parce qu'aux yeux de Ryuu, il l'était tout à fait. Ou plutôt, personne ne l'était, à commencer par lui-même.
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Re: You call, I answer ft. Kagiyama Kikunae | Dim 26 Nov 2023 - 18:50 Citer EditerSupprimer
Kikunae se sent honteux. Il n’est pas sans savoir ce que Ryuu a traversé dans le passé… Ses déboires avec l’alcool, qui sont maintenant derrière lui. Du moins, il l’espère pour son ami. Ils ont beau être proches, Nae n’est pas certain que Ryuu lui ferait part s’il avait rechuté. Ils ne sont pas proches à ce point ? Et il se met à sa place, ce serait un sujet délicat à aborder. Toujours est-il, que Kikunae ne fait pas le fier en sentant le regard de Ryuu posé sur lui. Que pense-t-il de lui en apprenant qu’il a bu et qu’il a flirté avec un homme ? Sa gorge se serre. Ryuu est un ami auquel il tient beaucoup. Son jugement lui ferait terriblement mal… Cependant, la sentence qu’il craignait ne tombe pas. Au lieu de cela, Ryuu se montre prévenant et bienveillant, tel qu’il l’a toujours été.
Ryuu se fait du souci pour lui. Kikunae ne voulait pas inquiéter son ami… Il est déboussolé, mais pas stupide, il comprend immédiatement la nature de ses préoccupations, qu’il s’empresse de dissiper. Renji n’a eu aucun comportement déplacé envers Kikunae. Il lui a demandé plusieurs fois s’il était toujours en accord avec ce qu’il pourrait se passer, pas une seconde il ne l’a forcé. Nae secoue de nouveau la tête. Au bar en tout cas, il n’a rien vu de tel. Chez Renji, il ne peut pas en être certain, mais il est presque sûr que le jeune homme n’a pas tenté de le droguer. Il hausse les épaules… S’il n’avait pas bu, Kikunae ne se serait certainement pas laissé approcher de la sorte. Est-ce qu’on peut dire que son alcoolémie a altéré son consentement ? Possible. Cependant, il ne veut pas rejeter la faute sur Renji. Il aurait eu la possibilité de refuser s’il voulait…
- Je ne pense pas qu’il ai essayé de me droguer. Je… Je ne sais pas si l’alcool a altéré mon consentement… Je… Si j’avais été sobre, je ne crois pas que je l’aurais laissé m’approcher de cette façon, il avoue finalement.
Il ne veut pas causer du tort à Renji, mais c’est la vérité. S’il s’est laissé toucher, c’est parce que sous l’effet de l’alcool, il s’est dit qu’il pourrait avoir assez de courage pour être « normal ». Une bien mauvaise idée. La question de Ryuu raisonne en lui. Ce n’est pas tant sa virginité qui le dérange, malgré le décalage qu’il peut ressentir avec d’autres jeunes de son âge. C’est surtout, son manque d’attirance, de désir… Encore une fois, au lieu de le juger, le musicien trouve les bons mots pour le rassurer. Nae sent son coeur s’alléger, bien que la conversation semble s’orienter vers un sujet qu’il a longtemps évité. Il laisse Ryuu parler, le rassurer… Jusqu’à sa dernière question. Il hésite un instant avant de prendre la parole. Il hausse une nouvelle fois les épaules.
- Je n’ai jamais eu envie de coucher avec quelqu’un… Je… Je n’ai jamais ressenti de désir, ni d’envie d’être avec quelqu’un… Enfin…
Il ne sait pas comment l’expliquer, ni trouver les bons mots pour transmettre ce qu’il ressent. Nae ne sait pas non plus quels mots mettre sur tout cela. Est-ce qu’il est asexuel ? Aromantique ? Les deux ? Ou peut-être lui faudra-t-il un lien profond et sincère avec quelqu’un pour commencer à ressentir tout cela… Auquel cas il serait plutôt demi-sexuel ? Trop de termes. Trop d’étiquettes. Il n’est pas du genre à vouloir absolument se ranger dans une case, mais quand on est perdu, quand in se cherche… Pouvoir mettre des mots sur son identité peut avoir un effet cathartique.
- C’est à cause de ça que parfois… J’ai l’impression de ne pas être normal.
Même si son jugement est désormais chamboulé par cette prise de conscience que le spectre de la sexualité est bien plus vaste que ce que la société essaie de nous faire croire. Il faut encore le comprendre et surtout, l’accepter. Pour le moment… Il y a toujours des jours où Nae a l’impression que quelque chose est cassé chez lui, expliquant son manque d’attirance et d’envie pour tout ce qui est en lien avec la sexualité. Il a déjà regardé des vidéos érotiques, on remerciera son meilleur ami pour cela et… Il a déjà tenté de découvrir son corps quand il était plus jeune, mais jamais il n’a eu envie d’aller plus loin et encore moins avec quelqu’un d’autre.
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Kikunae se sent honteux. Il n’est pas sans savoir ce que Ryuu a traversé dans le passé… Ses déboires avec l’alcool, qui sont maintenant derrière lui. Du moins, il l’espère pour son ami. Ils ont beau être proches, Nae n’est pas certain que Ryuu lui ferait part s’il avait rechuté. Ils ne sont pas proches à ce point ? Et il se met à sa place, ce serait un sujet délicat à aborder. Toujours est-il, que Kikunae ne fait pas le fier en sentant le regard de Ryuu posé sur lui. Que pense-t-il de lui en apprenant qu’il a bu et qu’il a flirté avec un homme ? Sa gorge se serre. Ryuu est un ami auquel il tient beaucoup. Son jugement lui ferait terriblement mal… Cependant, la sentence qu’il craignait ne tombe pas. Au lieu de cela, Ryuu se montre prévenant et bienveillant, tel qu’il l’a toujours été.
Ryuu se fait du souci pour lui. Kikunae ne voulait pas inquiéter son ami… Il est déboussolé, mais pas stupide, il comprend immédiatement la nature de ses préoccupations, qu’il s’empresse de dissiper. Renji n’a eu aucun comportement déplacé envers Kikunae. Il lui a demandé plusieurs fois s’il était toujours en accord avec ce qu’il pourrait se passer, pas une seconde il ne l’a forcé. Nae secoue de nouveau la tête. Au bar en tout cas, il n’a rien vu de tel. Chez Renji, il ne peut pas en être certain, mais il est presque sûr que le jeune homme n’a pas tenté de le droguer. Il hausse les épaules… S’il n’avait pas bu, Kikunae ne se serait certainement pas laissé approcher de la sorte. Est-ce qu’on peut dire que son alcoolémie a altéré son consentement ? Possible. Cependant, il ne veut pas rejeter la faute sur Renji. Il aurait eu la possibilité de refuser s’il voulait…
- Je ne pense pas qu’il ai essayé de me droguer. Je… Je ne sais pas si l’alcool a altéré mon consentement… Je… Si j’avais été sobre, je ne crois pas que je l’aurais laissé m’approcher de cette façon, il avoue finalement.
Il ne veut pas causer du tort à Renji, mais c’est la vérité. S’il s’est laissé toucher, c’est parce que sous l’effet de l’alcool, il s’est dit qu’il pourrait avoir assez de courage pour être « normal ». Une bien mauvaise idée. La question de Ryuu raisonne en lui. Ce n’est pas tant sa virginité qui le dérange, malgré le décalage qu’il peut ressentir avec d’autres jeunes de son âge. C’est surtout, son manque d’attirance, de désir… Encore une fois, au lieu de le juger, le musicien trouve les bons mots pour le rassurer. Nae sent son coeur s’alléger, bien que la conversation semble s’orienter vers un sujet qu’il a longtemps évité. Il laisse Ryuu parler, le rassurer… Jusqu’à sa dernière question. Il hésite un instant avant de prendre la parole. Il hausse une nouvelle fois les épaules.
- Je n’ai jamais eu envie de coucher avec quelqu’un… Je… Je n’ai jamais ressenti de désir, ni d’envie d’être avec quelqu’un… Enfin…
Il ne sait pas comment l’expliquer, ni trouver les bons mots pour transmettre ce qu’il ressent. Nae ne sait pas non plus quels mots mettre sur tout cela. Est-ce qu’il est asexuel ? Aromantique ? Les deux ? Ou peut-être lui faudra-t-il un lien profond et sincère avec quelqu’un pour commencer à ressentir tout cela… Auquel cas il serait plutôt demi-sexuel ? Trop de termes. Trop d’étiquettes. Il n’est pas du genre à vouloir absolument se ranger dans une case, mais quand on est perdu, quand in se cherche… Pouvoir mettre des mots sur son identité peut avoir un effet cathartique.
- C’est à cause de ça que parfois… J’ai l’impression de ne pas être normal.
Même si son jugement est désormais chamboulé par cette prise de conscience que le spectre de la sexualité est bien plus vaste que ce que la société essaie de nous faire croire. Il faut encore le comprendre et surtout, l’accepter. Pour le moment… Il y a toujours des jours où Nae a l’impression que quelque chose est cassé chez lui, expliquant son manque d’attirance et d’envie pour tout ce qui est en lien avec la sexualité. Il a déjà regardé des vidéos érotiques, on remerciera son meilleur ami pour cela et… Il a déjà tenté de découvrir son corps quand il était plus jeune, mais jamais il n’a eu envie d’aller plus loin et encore moins avec quelqu’un d’autre.
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