⇝ Il se faisait tard, même trop tard, pourtant tu entrais comme dans un moulin, la discrétion en plus. Les lèvres tendues dans une expression crispée tandis que tu écoutais chacun de tes pas jusqu’à cette porte. La partie facile passée tu allais devoir faire de ton mieux pour ne pas revenir à la case départ, voire pire. La répétition avait duré, tellement que les heures s’étaient enchaînées, le soleil se levant et se baissant tandis que tu restais enfermé, les fesses doucement douloureuses. Tout devait être au point, le temps manquait et le besoin de réussir ce projet était primordial. Pionniers, le producteur comptait bien prouver qu’il avait eu raison d’investir dans cette série, malgré les polémiques. Un coup de poker que tu ne voulais certainement pas louper non plus. C’était là tous tes principes. Mais pour l’instant cela t’importait plus. Tu avais juste besoin de repos et de chaleur. Pas n’importe laquelle. C’est pour cela que tu poussais délicatement la porte pour entrer sans un bruit. Non ce n’était pas ta chambre et les lits se répartissaient pourtant de la même manière. Mais le tien n’était pas là. Du moins pas celui attribué, pas celui que tu possédais légalement. Par contre, celui que tu squattais allègrement était toujours au même endroit une bosse humaine visible à travers les quelques rayons de lumières disponibles. Chaussures enlevées, tu profitais d’avoir pu te changer dans la voiture pour enfiler ton pyjama pour simplement te glisser dans le lit. La couette levée avec délicatesse, c'était ton corps qui venait épouser parfaitement celui de ton colocataire de lit : Jae Jin. Le torse collé à son dos tu passais ton bras autour de sa taille soupirant de bien être. ”C’est moi. “ Une bonne indication dans le noir, mais tu savais, ou du moins espérais, que Jae Jin saurait qu’il s’agissait de ta personne. Étant sûrement le seul à venir en pleine nuit pour dormir et partager ta chaleur. ” Désolé ça a duré plus longtemps que prévu. “ Chuchotais tu pour expliquer, bien que tes yeux se fermaient pour partir au pays des songes.

⇝ Te calant plus confortablement dans le lit, un souffle discret t'échappa alors que tes pupilles se posaient dans l'obscurité devant toi. Tu sentais la fatigue, la brûlure enlaçant chacun de tes muscles et pourtant tu t'obstinais à rester éveillé. Un regard vers ton téléphone gentiment calé sur la table de chevet, tu patientas un instant, la moue légère. Un nouveau souffle et tu vins lever la couette un peu plus, la bloquant sous ton menton, les sourcils faiblement froncés. Le regard captant une nouvelle fois le noir présent devant toi, tu te perdis dans le souvenir des événements de la journée, les sourcils se fronçant toujours un peu plus à chaque seconde. Et pour chaque image tu te disais que tu aurais dû faire autrement, dire autre chose, faire autre chose. Tu allais devoir retourner t'entraîner, le perfectionniste que t'étais ne pouvait laisser passer ces petites erreurs. Les pensées furent coupées par un bruit léger, tu te concentras sur ces sons de frottement, la respiration se bloquant quand tu sentis la couette bouger – devrais-tu attraper ton téléphone, éblouir l'inconnu et prévenir Young Jae ? Devrais-tu tout simplement fuir sans regarder en arrière ? Ou devrais-tu... Un souffle soulagé t'échappa au son de sa voix. « J'ai cru qu'on venait me kidnapper », osas-tu lancer dans un rire discret – l'idée t'avait réellement traversé l'esprit. Ta main vint attraper la sienne, la serrant doucement avant de lier vos phalanges. « T'as senti que j'avais froid ? », frais, plutôt. Mais tu appréciais grandement la chaleur. Tu te sentais en sécurité, et serein. « Comment ça se fait ? Le producteur en demandait trop ? », que tu l'interrogeas, ton pouce frôlant sa peau. « Repose toi, tu dois être fatigué », ajoutas-tu rapidement. Il pouvait répondre à tes questions plus tard. Et tu restas silencieux ensuite, le regard toujours fermement posé sur l'obscurité, les images de la journée repassant dans tes pensées. Le silence régnait mais tes pensées étaient bruyantes, tes doigts s'agrippant un peu plus aux siens, ton autre main se posant sur son avant-bras comme si tu voulais t'assurer qu'il soit vraiment là.

⇝ Le manque dans le sang, la fatigue sur les paupières t’avais pas résister bien longtemps à bifurquer dans cette chambre qui n’était pas tienne. C’était pourtant avec assurance que tu te dirigeais vers ce lit où seules quelques mèches de cheveux ne se voyaient. Sans penser à la peur que tu provoquais par ce silence, ces frottements digne d’un film d’horreur c’est ta voix qui brisa la tension palpable faisant battre le coeur trop fort. Les entrailles pliés d’une peur muette tu rassurais, chaque centimètre de ton corps venant embrasser celui de Jae Jin. Le nez perdu dans son cou, tu venais respirer cette odeur singulière. Celle qui te rappelait sa présence, lui tout court. Une douce odeur qui rassurait. ”Qui dit que je suis pas là pour te kidnapper ? “ Que tu osais, après avoir perturbé son sommeil et sa santé mentale aussi tard le soir. Les lèvres se posaient sur le peu de peau disponible comme une excuse silencieuse mais sérieuse. Les phalanges refermées sur les siennes, c'est ton pouce qui se chargeait de cajoler sa main. ” Mon petit doigt me l’a dit. “ Celui ci même que tu bougeais le rire roulant dans ta gorge. ”Hm, il voulait qu’on avance le plus possible, qu’on est tout compris. “ Ce qui n’était pas mauvais, le pari étant grand, mais ce qui conduisait à des heures infernales quand bien même chacun faisait de son mieux. ” Je me repose. J’aime bien t’écouter. Tu me chantes une chanson ? “ Un sourire mutin se dessinant, tu oubliais presque l’heure qu’il était, et les autres qui dormaient. Ce ne serait donc pas pour ce soir. Mais l’idée était plaisante, bien qu’une boutade pour le serrer plus fort, ce n’était pas une demande en l’air. ”Tu penses à quoi ? “ La voix murmurant à son oreille dans l’idée d’être discret, mais surtout de ne pas briser cette bulle silencieuse autour de lui. Perdu dans des songes dont tu ignorais chaque détail tu voulais en apprendre plus. ” Tu m’attendais ? “ Une interrogation curieuse qui faisait relever ta tête pour le regarder sans réellement le voir, la pénombre effaçant de détails que tu ne pouvais qu’imaginer.

⇝ Trop d'erreurs. Et chaque mouvement mal fait tournait en boucle dans ton esprit alors que tu tentais de savoir comment l'améliorer. Ce n'était pas en restant allongé ici que tu le pourras – mais il était tard et tu supposais qu'on t'interdirait la salle d'entraînement à cette heure-ci. Un déplacement encore plus impossible quand un corps vint se caler contre le tien – et si tu avais eu quelques secondes de panique en pensant à une mauvaise blague ou un kidnapping orchestré par des fans il n'en était rien. Ce n'était que Ji Woon, pour ton plus grand bonheur. « … c'est pas faux », vins-tu susurrer avant de rire discrètement. « T'es là pour me kidnapper ? Si je suis d'accord ça reste pas un kidnapping cela dit », non ? T'y connaissais rien en loi donc ta logique s'arrêtait là où ta raison commençait. Un souffle apaisé aux lèvres, tu semblais retrouver une respiration qu'on t'avait ôtée. « Le rapporteur », râlas-tu mollement en venant tapoter le dit petit doigt, un autre rire venant rouler dans ta gorge ensuite alors que tes pommettes se coloraient tant tu te trouvais stupide. Mais heureusement personne ne pouvait te voir. « Je comprends l'envie d'avancer mais c'est un peu too much non ? », vins-tu donner ton avis dans des syllabes susurrées comme si ton opinion briserait quelque chose si tu venais à la prononcer trop bruyamment. Tu émis un faible rire amusé, secouant vaguement la tête. « Une chanson ? », tu clignas des paupières, pensant aux autres personnes présentes. Personne ne voudrait t'écouter chanter à cette heure-ci. Un frisson courant sur ta nuque, tu bougeas faiblement les épaules. « A rien de particulier », osas-tu mentir, serrant ses mains. Et tu tournas les pupilles pour tenter de capter son visage, tâche difficile dans l'obscurité. Tu te tournas quelque peu, espérant mieux voir mais ne voyant toujours rien en réalité. Tu posas alors l'une de tes mains sur son cou, remontant vers sa joue. Une façon de voir autrement. « Oui, mais je pensais pas que tu viendrais. Mais je suis content que tu sois là. J'ai l'impression qu'on s'est pas vus depuis des jours », chuchotas-tu, les joues chaudes, le regard fuyant des pupilles que tu ne pouvais distinguer. « … on s'est vraiment pas vus depuis des jours », remarquas-tu après une brève réflexion. Un léger son plaintif dans la gorge, tu voyais le temps défiler alors que tu ne semblais pas avancer. « Ca passe trop vite... J'ai encore tellement de choses à voir et à revoir avant les prochains tournages. Et les prochains jours risquent d'être chargés aussi », tu te pinças les lèvres, le visage cramoisi, les mots t'ayant échappé bien trop rapidement, suivant simplement le fil de tes pensées trop brusques. « Désolé tu dois te reposer et je fais que râler. Repose toi », susurras-tu, honteux et gêné, tes lèvres venant se plaquer tendrement contre sa joue. Lèvres que tu fis glisser vers les siennes, frôlant sa peau pour être sûr de bien viser cette fois.

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L'heure avait fait le tour du cadran mais tu revenais toujours à ses côtés. Comme un rituel qui venait vous relier tu respectais cette promesse muette. Le temps était contre vous, armé de tâches, travail et autres surveillances qui vous empêchaient de vous croiser. Les plannings étaient complets et jamais identiques. Et pourtant tu venais t'introduire tel un voleur pour serrer le serrer un peu plus contre toi, humant la senteur qu'il dégageait. " Je sais pas.. à vrai dire peu importe tant que je te garde. " Inquiétante déclaration qui n'était en rien vraie. Bien que l'idée de le garder à tes côtés étaient envoutante. ”Mais grâce à lui je suis là. “ Fallait il donc le punir ? Même si aucune animosité n'était mise sur ce pauvre doigt qui n'avait rien demandé. C'est d'ailleurs dans une feinte parfaitement exécutée que tu capturais ses doigts pour les serrer doucement avec les tiens. ”Je suppose que c'est du travail archarné. “ L'envie de voir son œuvre à l'apogée et non pas ruinée par des amateurs. Un peu comme un bébé. ” Hm.. mais plus tard, j'attendrai qu'on soit seuls.“ Nul besoin de précipiter les choses. Et puis il ne chanterait pas vraiment le connaissant. Tout comme tu devinais son esprit vagabondant dans des pensées diverses et variées, voire trop occupantes. Un mystère que tu n'arrivais pas encore à percer, encore moins privé de la vue, de ses pupilles. C'est un frisson qui venait pourtant répondre à son toucher, toujours faible de chacun de ses gestes. ” Hm..c'est vrai que c'était long. C'est pour ça que je suis là. En chair et en os. “ Le rire étouffé, c'est de ton pouce que tu suivais son avant bras, biceps pour remonter son épaule et enfin trouver son cou. Le cheminement ne s'arrêtant pas tu venais toucher sa joue et trouver ses lèvres avec délicatesse. Le laissant parler de ses inquiétudes tu te taisais, restant attentif, la pulpe de ton pouce ne cessant quelques caresses sur sa peau. ” Tu te mets la pression. “ Une remarque qui n'avait rien de négatif, juste une peur soulevée par tant d'impératif. ” Je suis sûr que tu t'en sors très bien, fais comme tu le fais toujours. “ Et pourtant il y avait tant de lui que tu ignorais. Tant de ses peurs que tu ne connaissais simplement pas. Alors ce même doigt qui n'avait cessé de caresser sa peau te permis de te pencher sur ses lèvres, y goûter sans insister. Rassurer sans mot, être juste présent. ” Je me repose là. Tu peux tout me dire, je t'écoute. “ Râler ou bien simplement dire ce qu'il avait sur le coeur. Autant de discussions que tu voulais avoir avec lui. Autant que tu voulais apprendre de lui. Tout comme tu découvrais ce courage qu'il avait pour t'embrasser. Ce qui faisait toujours étirer tes lippes. Celles-ci occupées par les siennes, tandis que tu le serrais un peu plus contre toi. ” Tu viendras dormir dans ma chambre la prochaine fois ? “ Vous ne possédiez pas de chambre seul, mais tu pouvais toujours négocier une part en plus n'est ce pas ? ”Comme tu me la conseiller.. ne te surmènes pas trop. “ Dans ses dires, il devenait ce directeur presque abusif, qui voulait tout contrôler mais qui finissait par épuiser les autres. Hors, il jouait les deux rôles, bourreau et martyr. ” Ca te dirait d'aller en date quand on a un peu de temps en commun ? “ Après tout tournage ou après la sortie de son groupe. Peu importe quand, juste un jour.

⇝ « C'est le bon deal », commentas-tu. Vous en sortiez gagnant tous les deux tout compte fait. « Pas qu'un peu », tu fronças un peu les sourcils, la frimousse embêtée. C'était même plus que de l'acharnement à ce stade-là, même si tu pouvais comprendre encore une fois. Tu ris quelque peu, hochant simplement la tête. Plus tard. Tu n'aurais pas voulu réveiller tes camarades et t'étais pas certain de pouvoir susurrer et chanter en même temps – ou du moins, être capable de faire en sorte que cela ressemble à quelque chose. « Ca fait du bien que tu sois là », confias-tu doucement, les pommettes rougies et soulagé qu'il fasse nuit. Tu n'aurais pas osé articuler ces paroles de cette façon à la lumière du jour, les frissons roulant sur ta peau, suivant le chemin de son doigt. Et tu sentais tes muscles fondre sous le geste, un souffle contenté te brûlant les lèvres. « Tout le monde se met la pression non ? », tu ne sortais pas vraiment du lot. Tu baissas tout de même le regard, comme intimidé, même s'il ne pouvait te voir. « Si je fais comme je fais toujours je m'en sors pas très bien justement », vins-tu chuchoter avec déception. C'était bien ça le souci : tu faisais toujours comme d'habitude. Et tu ne devenais pas meilleur. Tu ne pouvais pas continuer comme ça, tu devais t'entraîner. C'était de la conscience professionnelle diras-tu. Et le sourire vint rehausser le coin de tes lèvres sous la douceur des siennes. Tu secouas quelque peu le visage, tes doigts s'amusant sur chaque parcelle de peau qu'ils pouvaient trouver. « Tu dois te reposer, pas m'écouter », insistas-tu dans un rire discret. Tu ne voulais pas le déranger avec tout ça et puis... tu aurais tant à dire finalement. Tellement de choses en tête que ça te faisait presque peur de tout articuler. Comme si tout dire lui ferait prendre conscience de ce que tu étais mais surtout, de ce que tu n'étais pas. Ca te faisait peur, cette idée qu'il puisse te voir comme tu te voyais. Comme les autres te voyaient – comme ta mère te voyait. L'esquisse sur tes lèvres frôla encore les siennes à sa question. « Je viendrai. Ce sera probablement le seul moyen de se voir prochainement », tu fis un peu la moue, les doigts caressant inconsciemment sa nuque. « Oui », que tu répondis sans hésiter, sans doute un peu trop rapidement, le rouge te montant aux joues. Encore une fois, t'étais bien content qu'il fasse nuit. « Je veux dire.. oui. Ce serait chouette », articulas-tu dans un chuchotement, le sourire sur les lèvres. « Tu voudrais faire quoi ? », et tu laissas l'un de tes doigts s'aventurer sur son visage, sa mâchoire, son cou, le cœur tambourinant à l'idée de passer du temps avec lui ainsi. Ca te donnait l'impression que tout était plus officiel, parce que vous sortiez du dortoir. « On pourrait aller aux arcades ? Ou du shopping ? Il y a de nouveaux set de lego qui sont sortis », s'il faisait jour, sans doute verrait-il ton regard illuminé, et tes pommettes rosies. Tu te pinças un peu les lèvres dans un doute muet, peut-être sonnais-tu trop enfantin avec tes lego ? « Tu es libre quand ? », tu laissas tes phalanges courir sur la peau de son cou, sa nuque ou ses joues. Tu vins frôler ses lèvres de tes tiennes une fois. Puis deux, l'esquisse légère décorant ta bouche. Puis trois, un son amusé roulant dans ta gorge, tes pouces caressant ses joues. Puis quatre, tu t'amusais à les effleurer sans réellement les toucher, un rire discret t'échappant, ton nez frôlant le sien. « Je crois que la semaine prochaine sera encore chargée mais celle d'après ça devrait aller.. je dois demander à Young Jae », prononças-tu avec douceur, tes lèvres toujours près des siennes, tes doigts glissant sur sa nuque, dans ses cheveux alors que tu l'embrassais enfin.

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Le rire contrôlé et guttural il ne ronronna qu'à son oreille, de peur de réveiller tout autre résident de cette chambre bien trop petite pour une quelconque notion d'intimité. ” Enfin c'est lui qui m'engage alors je peux rien dire. “ Te remplacer était un jeu d'enfant, les jeunes acteurs à la frimousse envoutante courant les rues, suppliant d'avoir une chance, tu ne pouvais laisser passer la tienne. C'était sûrement ce qu'il pensait également, en répétant tous les jours, en chantant cette ligne qu'il avait déjà beaucoup trop fredonner. Ainsi tu comprenais l'obsession, sans pour autant ne pas en être inquiet. Le nez frôlant la peau de sa nuque, se fut tes lèvres qui venaient reprendre le relai, tes doigts n'arrêtant pas ce geste apaisant sur sa peau. ” Je suis content aussi.. “ Que ta voix susurrais entre deux baisers sur ce cou que tu avais décidé de prendre à parti, une douceur lente qui n'avait pour but que de le détendre, le faire lâcher ces pensées persistantes de travail. ” Tout le monde se met la pression mais pas autant. Tu ne vois pas ce que les autres voient : une personne talentueuse et bosseuse qui va réussir. Crois moi j'ai l'oeil. “ Un léger gloussement te secouant tandis que tu te rapprochais encore plus, la pression pour l'avoir contre toi se resserrant. Bien sûr tu ignorais toutes les pensées qui dansaient dans sa tête mais tu imaginais le chaos et les remarques qu'il n'avait pourtant pas reçu. ” Je me repose en t'écoutant, j'aime bien entendre ta voix. “ Pas celle qui chantait, même si tu l'aimais tout autant, celle qui murmurait de peur de réveiller les autres, elle, n'était connue que de toi. C'était donc celle que tu préférais, le sourire perdu contre le sien. ” Hm, les plannings sont serrés. “ Soupirais tu, l'esprit déjà contrarié de cette réalité. Mais tu proposais autre chose, quelque chose qui changeait même si la date n'était pas fixée. Sa réponse rapide te fit sourire les doigts caressant ses cheveux. ”Hm.. que faire.. qu'est ce qu'ils font les couples non célèbres ? “ Ceux qui n'avaient pas à se cacher de photographes indiscrets, ceux dont le nom était ignoré ? Ceux dont on ne chassait pas la sexualité comme une maladie. ” J'aime les idées on peut faire les deux. D'abord arcade et puis on va chercher les lego. “ Après tout, le temps allait vous appartenir. ” Dans deux semaines. Entre j'ai que des soirées ou après midi, et toi ? “ Des heures pour dire vrai, facilement passées devant des devoirs. La peau frissonnant tu te demandais cependant comment tu allais pouvoir te concentrer sur les études quand il t'attendait comme ce soir. Le coin des lèvres relevé elles ne faisaient que s'entre-ouvrir en cherchant leurs jumelles qui ne faisaient que passer. La torture était douce mais te fit resserrer ta prise sur sa hanche. Le nez cognant doucement contre le sien dans une demande muette tu l'écoutais cependant. ”Dès que tu sais dis moi, je peux repousser des cours ou révisions si jamais. “ L'école semblait bien moins importante sur le moment, d'autant plus que ses lèvres venaient enfin contre les tiennes. Le souffle coupé tu semblais vouloir le rapprocher toujours plus de toi, ta main glissant dans son dos. À bout de souffle tes lèvres s'écartaient un instant, les joues rouges d'une chaleur que tu ne contrôlais plus. ” C'était déloyal. “ De jouer avec toi, ta patience, ton envie d'être tous les jours avec lui, cette envie même qui ramenaient tes lèvres aux siennes pour les quitter l'instant d'après, glissant sur sa mâchoire.

⇝ Tu savourais les caresses sur ta peau, l'esquisse fine et contentée, la frimousse détendue bien que les pensées soient encore tourmentées, tes muscles s'apaisaient. « Je suis pas sûr que tu aies l’œil objectif cela dit », commentas-tu dans un rire. Il y avait bien plus talentueux que toi, tu devais encore travailler. « Oui mais tu dors pas du coup », que tu dis en faisant la moue. Ca te faisait du bien de lui parler mais tu voulais pas l'obliger à rester réveillé non plus. Simplement l'avoir à tes côtés était une bonne chose aussi et tu pouvais t'en contenter. Le coin des lèvres doucement levé, tu te calais plus confortablement, plus proche encore si possible. Tu confirmas d'un simple son, les emplois du temps étaient chaotiques et tout s'enchaînait. « Je sais pas trop. Ils vont au restaurant ? A l'aquarium, au cinéma, faire les boutiques je suppose. Tu veux que je demande à google ? », ce cher ami qui avait réponse à tout. Plus ou moins. Tu ris, amusé de ta propre bêtise. « Si ça te va, oui, on peut faire ça », susurras-tu, rêveur. « Dans deux aussi », que tu répondis, les sourcils froncés, tentant de penser à tout votre planning. Ca paraissait loin, dit comme ça. Tu espérais que le temps passe vite. Et tu t'amusas des découvertes, les doigts filant, glissant, frôlant sa peau alors que tes lèvres s'amusaient contre les siennes, les effleurant sans réellement les toucher, l'esquisse malicieuse soulevant le coin de tes lèvres. Tu retins un faible rire, t'amusant sans doute un peu trop. « Je te le dirais mais hors de question de repousser des cours ou des révisions », tu agitas vaguement l'index en pouffant faiblement, le bout du doigt venant appuyer sur son nez, accédant enfin à sa requête muette. Le cœur tambourinant, les frissons chatouillant ta peau, tu lâchas un rire, te pinçant rapidement les lèvres. « Pas du tout. En quoi c'était déloyal ? », demandas-tu avec douceur, amusé, les doigts contre sa nuque, découvrant sa peau encore et encore. Le sourire tendre appuyé contre ses lèvres quand tu les retrouvas, tu tournas légèrement la tête pour laisser plus de liberté. L'une de tes mains glissa dans ses cheveux alors que l'autre essayait de le rapprocher toujours un peu plus. « N'empêche que tu dors pas beaucoup... tu devrais te reposer », et tu le serrais toujours plus contre toi, voulant briser chaque espace entre vous. Tu embrassas délicatement chaque parcelle de peau que tu pouvais atteindre, les phalanges glissant sous son col pour frôler la peau se trouvant là. Tu allais peut-être te retenir de t'endormir afin de profiter du moment. Tu ne savais pas quand vous pouviez vous revoir ainsi, tu préférais donc savourer. « Je bouge pas c'est promis », comme si tu comptais t'en aller alors que tes doigts s'accrochaient presque à son dos, sa nuque et tes lèvres refusaient de quitter leurs jumelles ou ses joues.