((ootd) Les mois de la période estivale étaient de loin les plus éprouvants de l’année et pourtant ceux que sun mi aimait le plus. Les journées étaient bien remplies et son emploi du temps chargé. Les visites guidées à travers la ville, vers les monuments historiques et les diverses activités organisées par l’office du tourisme de la ville étaient un voyage de tous les jours. Différents à chaque fois. Parce qu’elle ne se lassait pas de ces nouvelles rencontres, les anecdotes que ces étrangers ramenaient avec eux et lui partageaient en échange de ses connaissances à elle et de l’histoire de son pays. Ou la sienne même, parfois. Et il est presque seize heures quand sun mi termine sa conversation avec une famille brésilienne venue faire un road trip de trois semaines et dont le périple s’achevait bientôt. Un dernier au revoir et quelques conseils sur les lieux à visiter dans leur prochaine ville et sun mi enfile son casque avant de lancer de la musique sur son téléphone. Elle ne compte pas rentrer tout de suite. Parce qu’il fait beau. Parce qu’il est tôt. Et qu’elle a encore envie de marcher un peu malgré les kilomètres qu’elle a pourtant englouti aujourd’hui à traverser la ville de part et autres. Parce que c’est une ambiance différente quand on est seul avec soi-même. C’est un moment de liberté à savourer. Ses pas finissent par la mener devant un bar café assez populaire en ville. Qu’elle a souvent l’occasion de fréquenter et qui regroupe tout un tas de gens complètement différents. De milieux sociaux pouvant être diamétralement opposés. de tranches d'âge diverses et variées. De jeunes adolescents se retrouvant après les cours. Des collègues savourant un verre avant de rentrer chez eux. des âmes passagères qui ne passeront que pour un café. Sun mi franchit les portes et savoure l’air frais de la climatisation sur son visage. parce que les journées restent lourdes et humides en ce fin de mois. Retirant son casque pour quelques secondes elle parcourt des yeux la carte accrochée au-dessus du comptoir alors qu’elle la connait presque par cœur. mais on est jamais à l’abri d’une nouveauté. « Bonjour. Un thé glacé citron framboise s’il vous plait. » demande-t-elle avec un léger sourire à la serveuse qui s’affère au comptoir et dont le regard est automatiquement attiré par les taches d’encre qui ornent la peau de ses bras. son cou. Comme captivée. mais Elle a l’habitude sun mi. Et elle ne les compte plus les regards fascinés. Outrés. Intrigués. Dégoutés. C’est un fait banal de tous les jours avec lequel elle a appris à vivre et dont elle se fiche royalement. « merci. » récupérant sa boisson du jour, et replaçant correctement son casque sur la tête, son regard balaie la salle à la quête d’un endroit libre. Chose chère à cette heure de la journée car l’endroit est bondé. Pourtant elle parvient à repérer une place au fond de la salle. Se dirigeant vers celle-ci, ses yeux sombres observent quelques secondes la femme assise à la table collée à la sienne. plongée dans ce qui doit être le journal du jour et transpirant une élégance qui se fait rare de nos jours, avant de s’installer à côté sans un mot. Sirotant son thé doucement, elle finit par sortir son téléphone pour vérifier son planning de demain, organiser les rendez-vous et répondre à ses messages parce qu’elle n’a pas le temps d’être sur son portable la journée, alors ce sont ces petits moments banals qui lui permettent de prendre le temps qu’elle a besoin pour elle, même s’ils ne durent pas longtemps. Une fois fait, ses yeux parcourent une nouvelle fois la salle. Scrutent le monde installé. elle s'amuse à imaginer une vie à ses visages inconnus et qu'elle n'entend pas à travers la musique. Tentent de cerner leur comportement à leur physique, leur gestuelle, quand un mouvement sur sa gauche finit par capter son attention. Le journal qui était quelques secondes plus tôt dans les mains de sa voisine atterrit entre elles. Et c’est comme un appel. Ses lèvres se pincent mais elle attend. Un peu. Pour ne pas paraître impolie et sauter sur ce bout de papier comme une droguée en manque. Et après une énième gorgée de sa boisson fraiche, soulevant un côté du casque pour l'entendre, finit par demander doucement à la jeune femme. « Excusez-moi, je peux ? » désignant le journal, parce qu’elle ne se permettrait pas de le prendre de son plein gré. Qu’il soit en libre-service, ou non.

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((ootd) Qui aurait pensé que la climatisation d'un cabinet aussi prestigieux que celui dans lequel Jeon Min Ah travaillait pouvait lâcher ? Par cette saison, il était impossible de rester travailler dans ces bureaux aux grandes baies vitrées. Min Ah était certes une belle plante mais elle n'était pas faite pour être en serre. Elle avait donc prit son ordinateur portable, quelques dossiers dont elle devait rédiger des rapports, rien de confidentiel puisque, croyez-le ou non, il y avait du passage lorsque l'on décidait de travailler dans un café. Ce n'était pas que la jeune femme n'aimait pas la chaleur estival, elle n'aimait juste pas la moiteur qui accompagnait l'été. Sur le chemin, elle avait attrapé un journal proposé gratuitement dans un kiosque. Elle-même ne saurait dire pourquoi, sans doute le gros titre qui parlait d'un scandale de fraude fiscale qui avait attiré son attention. Elle n'avait pas encore eu la chance de travailler sur des affaires qui étaient ainsi médiatisées mais c'était une de ses ambitions, travailler sur des affaires aussi importantes. Avant de se poser sur ses comptes-rendus, elle avait donc feuilleter le journal, bu une grande tasse de café et étrangement... Il y avait quelque chose dans l'ambiance qui lui donnait une certaine énergie. Qui aurait cru qu'avoir un léger brouhaha, similaire à un bruit blanc et toutes ces odeurs l'aideraient à se concentrer. Parce qu'elle était sacrément efficace, tapant avec dynamisme sur son clavier. Ou alors était-ce l'effet de la caféine ? Lorsqu'elle aurait le temps, elle se pencherait peut-être sur son efficacité dans ces conditions de travail. Elle qui pensait qu'il fallait forcément une certaine rigidité dans la façon de travailler, ce moment dans le café était un peu déconcertant mais loin d'être désagréable. Encore fallait-il qu'elle s'autorise à y penser et à se remettre en question et c'était bien cet aspect d'elle qui l'empêchait d'avancer sur bien des sujets. Après avoir terminé un premier rapport, Min Ah fît une petite pause pour continuer la lecture du journal et boire encore un peu de son café refroidi. Alors qu'elle prenait une gorgée, elle aperçu du coin de l’œil une silhouette venir s'asseoir à la table juste à côté de la sienne. Elle s'autorisa un bref regard qu'elle détourna rapidement, légèrement mal à l'aise à cause de l'apparence de sa nouvelle voisine. Min Ah entendait que les tatouages devenaient à la mode, elle acceptait d'en voir de plus en plus sur les peaux des gens mais si elle était honnête avec elle-même, elle avait encore de gros préjugés à ce sujet. Et voir une personne qui en portait autant, elle se disait qu'elle était à côté d'une membre de la mafia. Oui, des préjugés datés, sans doute hérités de ses parents comme tant d'autres choses. Après un moment, la jeune avocate reposa sa tasse, referma le journal et retourna à son écran d'ordinateur qu'elle sortit de sa veille. Le nez plongé dans son écran, récapitulant une affaire de fraude à l'assurance, Min Ah sursauta presque en entendant une voix proche d'elle et qui semblait s'adresser à elle. La jeune femme tourna la tête pour voir sa voisine penchée légèrement vers elle et apparemment intéressée par le journal. Min Ah eut l'occasion de mieux l'observer, il lui aurait fallu un bon moment pour voir tous les tatouages qui ornaient sa peau, elle ne retint que quelques motifs qui lui semblaient d'inspiration japonaise si elle ne se trompait pas. Une Kkangpae ?! Troublée par sa voisine Min Ah hocha la tête avant de mettre quelques secondes à réussir à parler. « Oui bien sûr. » Ce n'était pas qu'elle avait peur à proprement parler, elle en avait déjà croisé dans les tribunaux. Elle ne trouverait d'autre mot que « troublée » pour exprimer ce qu'elle ressentait, ce n'était pas que les tatouages qui faisaient cet effet, c'était l'aura générale de la femme à côté d'elle. D'ailleurs, alors que Min Ah essayait de se remettre au travail, son attention était automatiquement attirée par sa voisine. À croire qu'elle avait raison, travailler isolée dans un bureau était la meilleure solution.  

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((ootd) Sun mi a rencontré beaucoup de personnes au cours de sa vie. De ses voyages. De ses périples. Ou même au sein de son travail. Son apparence n’a pas toujours fait l’unanimité. Loin de là. Souvent, il fascine. Intrigue. Parfois, il dérange. Et si les mœurs s’améliorent avec le temps. Que les dessins qui ornent sa peau sont de plus en plus acceptés, ils n’en restent pas moins détonants dans cette culture où la peau parfaite est un critère de beauté absolu. et parce qu’elle n’a pas fait dans la demi-mesure sun mi. Que ce n’est pas un simple petit dessin caché dans le bas du dos. C’est presque l’intégralité de son corps qui est recouvert d'encre. Et le regard que lui a adressé sa voisine quand elle a décidé de prendre place à la table à ses côtés ne trompe personne. Elle le connait bien. Pourtant, elle ne s’en formalise pas. Parée d’une indifférence presque amusée parce que c’est son quotidien de tous les jours. Mais aussi parce qu’elle peut comprendre. Qu’elle ne rentre dans aucune case. Et que l’originalité perturbe les normes sociales auxquels le monde est soumis chaque jour. Qu’il est plus facile de juger un livre par sa couverture que pour l’histoire pleine de richesse qu’il peut contenir. Et elle est bien placée pour le savoir. Elle y a été confrontée toute sa vie. Et pas uniquement à cause de ses tatouages. Les yeux rivés sur la jeune femme concentrée sur l’écran de son ordinateur, elle attend patiemment sa réponse. Et un sourire gêné vint orner sa bouche quand elle remarque qu’elle l’a visiblement surprise. « excusez-moi, je voulais pas vous faire peur. » dit-elle doucement. Tandis qu’elle ne loupe pas une seconde que ses yeux parcourent rapidement les dessins visibles sur sa peau. Ses bras, son cou. Ses mains. Et elle la laisse faire. Parce que même s’ils renferment plus d’histoires que personne n’en saura jamais, qu’elle les a fait pour son propre plaisir et et souvenirs, ils sont là. A la vue de tout le monde. Exposés comme une œuvre d’art. et en un coup d'oeil elle décèle à quelle catégorie elle appartient : ceux que ça perturbe. après quelques secondes de contemplation, la jeune femme finit enfin par lui répondre. « merci. » répondit-elle poliment, avant de se recaler confortablement sur son siège, sortant un stylo de son sac. Et si elle parcourt vaguement la une des yeux histoire de se mettre à jour de l’actualité, il ne lui faut pas plus d’une minute pour faire défiler les pages jusqu’à la fin pour trouver ce qu’elle cherche. Les jeux. Et ses yeux s’illuminent presque quand elle voit deux grilles de mots fléchés. Dont un de difficulté élevée apparaitre. Enfin un peu de challenge. Ça devenait presque trop facile. s’attardant sur celui de niveau deux en premier. c’est avec une facilité déconcertante qu’elle remplit la plupart des cases bien trop rapidement à son goût, le terminant à une vitesse folle avant de passer sur le suivant. Et si elle noircit les cases un peu moins vite, bute sur certains mots, elle parvient tout de même à en remplir la plupart avant de commencer à bloquer. Sortant de la bulle qu’elle s'est crée inconsciemment à chaque fois qu’elle plonge là-dedans. Ne remarquant qu’à l’instant, qu’elle n’a même pas remis son casque sur les oreilles. Reconnectant avec la réalité, le bout de son stylo dans la bouche pour l’aider à se concentrer, ses sourcils se froncent sur ce foutu mot de huit lettres qui pourrait lui débloquer tout le reste. Et malgré sa concentration, elle le sent. Elle les voit presque dans sa vision périphérique, les coups d’œil que lui lance sa voisine. se demandant presque si elle fait ça depuis le début ou si elle ne s'en rend compte que maintenant. Et si elle fait mine de ne pas les remarquer pendant un moment, elle finit par relever les yeux vers elle. Plongeant son regard dans le sien. totalement prise sur le fait. Elle pourrait s’insurger comme la plupart des gens normalement constitués le feraient. Parce qu’elle n’est pas une bête de foire. que ça peut être particulièrement fatiguant à la longue. Pourtant, son crayon toujours collé à ses lèvres, elle finit par sourire, légèrement amusée par la situation. et elle n’a pas envie de créer un malaise qui n’a pas lieu d’être. qui pourrait prendre place chez sa voisine pour avoir été prise la main dans le sac. alors elle ouvre la bouche, indiquant le mot fléché devant elle. « hm. Enjouement en huit lettres... ça vous dit quelque chose ? » lâche-t-elle le plus naturellement du monde. ses sourcils toujours légèrement froncés sous le coup de la concentration. parce que celui là, elle ne le trouve vraiment pas, et elle n’est encore jamais tombée dessus. « ça commence par un a avec un c en quatrième position. » ça sort de nulle part. demandé à une inconnue au regard un peu trop curieux. Mais si ça peut l’aider à avancer, sait-on jamais.

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((ootd) « Ne pas juger un livre à sa couverture », c'était une citation que Min Ah disait souvent. Elle était souvent obligée de la dire aux personnes qui se permettaient de la juger sur son physique et ignoraient ses compétences et expertises. Elle détestait être sous-estimée. Parce qu'une femme aussi jolie qu'elle ne pouvait pas avoir une tête bien pleine, c'était bien connu non ? Elle détestait qu'on la juge sur ce que l'on voyait d'elle et elle clamait sans hésitation qu'elle était bien plus qu'un physique. C'était extrêmement hypocrite de sa part puisqu'à l'inverse, elle n'était pas la dernière pour tirer très rapidement des conclusions à l'apparence des inconnus qu'elle pouvait croiser. Si leur apparence était négligée, peu soignée, s'ils avaient le malheur de parler tout seul, d'être étourdi ou encore, s'ils avaient le malheur d'être tatoués, elle se faisait rapidement un opinion. Comme c'était le cas pour sa voisine de table dans le café ce jour-là. Elle était un peu embarrassée à l'idée que son sursaut ait laissé filtrer que sa surprise n'était pas seulement liée à cette interpellation inattendue. Heureusement, Min Ah avait été élevé pour toujours avoir l'air dans la maîtrise et à part une légère teinte rose sur ses pommettes, elle resta maître de son expression mais pas de sa curiosité puisqu'elle en profita pour mieux voir l'encre visible sur la peau de l'inconnue. Finalement, elle lui laissa le journal et essaya de retourner à son travail. La curiosité de Min Ah était piquée par sa voisine de table, regardant (aussi subtilement qu'elle le pouvait) ce que l'inconnue consultait sur le journal. L'avocate était troublée également car l'attitude de la jeune femme ne collait presque pas avec l'étiquette qu'elle avait décidé de lui attribuer. En effet, elle était calme et dans ses gestes se trouvaient une certaine grâce, or ce n'était pas du tout l'idée que se faisait Min Ah d'une kkangpae. Elle imaginait plutôt de l'agressivité, presque une virilité chez ces femmes ou alors une féminité poussée jusque la vulgarité et une hyper-sexualisation crasse. Mais elle ne voyait rien de ces clichés dans la jeune femme assise à la table d'à côté. Avec surprise, Min Ah constata que l'inconnue s'était arrêtée sur la page des mots croisés. C'était honnêtement la dernière chose à laquelle elle s'attendait. Reportant son attention sur son écran, Min Ah parvenait à alterner entre phase de travail et phase d'observation discrète. La facilité avec laquelle l'inconnue remplissait les grilles témoignait d'une habitude, vraiment... Loin de ce que Min Ah pouvait avoir en tête. C'était déroutant. Immédiatement, se raccrochant à ce qu'elle connaissait de ce type de personnes, elle essayait de combler les pièces manquantes. Une ancienne criminelle repentie ? Ayant appris à aimer ce genre d'activité en prison ? C'était plausible. Si elle s'était rachetée une conduite, elle ne pouvait se racheter une peau et gardait sur elle les traces de son passé. C'était quelque chose à la fois triste (parce que ce qu'elle avait été lui collait à la peau) mais aussi inspirant puisqu'elle avait réussi à trouver une autre voie. C'était les conclusions et les jugements hâtifs que se permettait Min Ah, une fois de plus. Sa sœur dirait qu'elle ne retenait pas la leçon puisqu'elle faisait pareil avec les musiciens qui servaient d'amis à Min Ju. Cette dernière lui reprochant trop souvent de les juger à ce qu'elle voyait et croyait savoir de leur monde plutôt que de les apprécier à leur juste valeur. Mais quelle valeur pouvait avoir des pauvres musiciens de garage ? Bref. Le regard de l'inconnue se planta dans le sien et la sorti de son observation et de ses réflexions. Loin d'être gênée d'être prise sur le fait, Min Ah décida d'assumer, elle ne se démontait pas si facilement. Après tout, la jeune femme devait avoir l'habitude de ce type d'attention. Les yeux de l'avocate s'élargirent légèrement à la demande de l'inconnue, le temps qu'elle comprenne le sens de ses mots.  « Pardon ? » Finalement, elle se pencha légèrement pour voir l'état de sa grille et les lettres disponibles. Elle aurait pu lui dire de se débrouiller mais ce genre de questions titillait l'esprit de compétition de la belle.  « Hum... » Elle fit une petite moue alors qu'elle réfléchissait à ce fameux mot. Après quelques instants, Min Ah tapota la table. « Ah ! Alacrité ? » Et elle regarda l'inconnue inscrire toutes les lettres qui rentraient parfaitement, et autant dire que l'aînée des Jeon n'était pas peur fière. Se sentant pousser des ailes, elle pointa d'ailleurs une autre rangée qui n'était pas encore complétée. « Pour corps de rats, la réponse est ballet. » Évidemment, s'il y avait bien un mot qu'elle devait trouvé, c'était celui-là.

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((ootd) En toute honnêteté, bon nombre de personnes de l’entourage de sun mi aiment se moquer gentiment de ce qu’ils appellent sa petite addiction de grand-mère.  passion de mamy qu'elle assume à cent pourcents, d'ailleurs. le pire dans tout ça, c’est qu’elle adore voir ces mêmes personnes finir par se prendre au jeu quand elle commence à leur mettre les mots fléchés sous le nez. Parce que c’est prenant. Et oui, c’est addictif. Mais une addiction saine. Celle qui cultive et fait travailler l’esprit. et ce qui à la base n’était qu’une activité développée lors de ses premiers voyages dans les transports pour l'occuper, est devenant très clairement une part entière d’elle-même et de ses petites activités quotidiennes. lui occupant la tête et lui permettant de se détendre au passage. Si bien que c’est désormais avec une vitesse presque hallucinante qu’elle remplit généralement les grilles qu’elle trouve dans les journaux. Mais là, coquille. Elle a beau retourner le mot enjouement dans tous les sens. chercher dans le dictionnaire qui lui sert de cerveau, rien ne vient. Et les mots à côté ne l’aident pas spécialement non plus. elle allait finir par trouver, bien évidemment, rien ne lui résiste quand elle force un peu. mais c’est amusé qu’elle en vient finalement à poser la question à sa voisine dont elle croise le regard curieux. Et visiblement, elle ne s’attendait pas à se voir réquisitionner pour remplir les cases du journal du jour. Journal qu’elle rapproche d’ailleurs de la jeune femme pour qu’elle puisse étudier un peu mieux toutes les possibilités qui s’offrent à elle, si cela peut l’aider à la débloquer. Et quand elle lance le mot alacrité, les yeux de sun mi s’écarquillèrent légèrement sous la surprise. Vérifiant que tout colle avec les autres cases, elle finit par inscrire le mot qui rentre à la perfection. Et un nouveau terme à son tableau. Relevant son regard admiratif sur sa voisine de table, elle lui adresse un sourire ravi, ne cachant pas son air Impressionnée. parce que généralement, ce n’est pas le genre de mot qu’on trouve du premier coup. « oh pas mal, je ne l’aurais pas trouvé celui-là, merci. » et comme avec ses amis, sa famille, elle n’est pas choquée, au contraire, de voir l’inconnue à ses côtés lui indiquer un nouveau mot. Parce que c’est plaisant, de noircir du papier. Ce sentiment d’accomplissement quand toutes les cases sont pleines. Et l’impression d’avoir fait travailler sa tête tout en s’amusant. Tapotant son crayon contre ses lèvres, ses yeux suivent du regard le mot coincé entre deux autres indiquée par l'inconnu à ses côtés. « ah, je ne l’avais pas remarqué le corps de rats. Bien vu. »  et effectivement, il était passé à la trappe de son radar pourtant bien affuté après toutes ces années d’expériences. Finalement, se redressant et se rapprochant de la table, sun mi pose le journal sur la table. Mais légèrement entre elles-deux tout de même. sa voisine avait peut être clairement autre chose à faire de son temps, mais sait-on jamais, si ses yeux trainent de nouveau et qu'elle parvient à combler les dernières cases manquantes du puzzle. Tandis qu’elle inscrit le mot « adulée » dans une case, ses mains attrape instinctivement son thé glacé. et ses sourcils se froncent en tirant sur sa paille quand rien ne vient. Ne s’étant même pas rendu compte qu’elle avait tout englouti. Comme à chaque fois qu’elle est concentrée. et elle a soif. encore. Posant son crayon sur la grille et attrapant son gobelet vide avant de se lever, sa tête se tourne vers l'inconnue un doux sourire aux lèvres. « vous revoulez quelque chose à boire ? pour vous remercier de m’avoir débloquer. »  demanda-t-elle amusée.  ce n’était évidemment qu’une excuse mais quitte à se lever, elle pouvait en faire de même pour la tête pensante à ses côtés.

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((ootd) Si elle même pouvait être accusée d'être traditionnaliste et conservatrice (idée contre laquelle elle se débattait avec fermeté puisqu'elle estimait que sa carrière et son ambition étaient preuve de son féminisme et de sa lutte contre le patriarcat) Min Ah n'avait pas de hobbies particulièrement datés. Sauf si vous estimiez que savourer de bons millésimés et aimer l'Opéra et le ballet étaient des plaisirs  datés. Mais elle n'avait pas les hobbies de certains, comme les sudoku, le tricot ou comme sa voisine dans ce café, les mots croisés. Parce que si vous le lui demandiez, pour elle, c'était quelque chose de très traditionnel ce type d'activité ! Définitivement, ce n'était pas quelque chose qu'elle se serait attendue à voir chez la jeune femme assise à la table à côté d'elle. On ne reviendra pas sur les préjugés qu'elle avait en tête, elle en sera bien assez mortifiée dans un avenir plus ou moins proche. Quoiqu'il en soit, elle avait quand même hésité avant de répondre à l'inconnue. Elle ne s'était pas gênée pour l'observer du coin de l'œil, se souciant peu de savoir si cela la dérangeait ou non alors il était de bonne guerre que la tatouée ne se gêne pas pour l'interpeller non plus. Surtout que Min Ah fût piquée par la difficulté du mot, la réponse mettant un moment à lui venir, une sorte de petit challenge. L'avocate creusa dans sa mémoire, cherchant dans les romans les plus classiques qu'elle avait pu lire pour ressortir ce mot. Elle ne pouvait même pas dire si elle s'en souviendrait le lendemain. Dans tous les cas, elle était plutôt fière d'elle en constatant que toutes les lettres rentraient et qu'il s'agissait bien de la bonne réponse. Son sourire témoignait de cette fierté vaine alors que la jeune inconnue la félicitait. Prise d'un certain zèle, Min Ah se permit même de répondre à une des énigmes pour laquelle son aide n'était pas sollicitée.

Puis finalement, chacune sembla retourner à son occupation même si, pour le coup, Min Ah avait beaucoup de mal à se remettre à ses dossiers. Surtout que le journal était maintenant tourné légèrement vers elle et son œil ne cessait d'être attiré par les cases encore vides. Elle fît même une petite moue appréciatrice en voyant la jeune femme inscrire « adulée » dans des espaces disponibles. La jeune avocate regardait encore la grille lorsque sa voisine la fît sursauter une nouvelle fois. Cela confirmait que rien ne valait de travailler dans son bureau, avec toute la bonne volonté du monde, son attention était attirée par beaucoup de diversions. Min Ah regarda sa propre boisson quasiment vide elle aussi. Elle avisa l'heure aussi sur son écran, lui indiquant qu'il était raisonnable de le faire si elle voulait s'arrêter momentanément. Pour autant, elle marqua une hésitation, tous les films qu'elle s'était mis en tête quant à l'autre jeune femme la laissant méfiante. Jusque-là, rien de menaçant ne se dégageait de l'inconnue, une grille de mots croisés restait assez inoffensive tout comme son attitude. « Oh ce n'est pas nécessaire. Mais si vous y tenez, un thé glacé serait parfait. » Parce que l'été continuait de battre dehors et qu'il commençait à être trop tard pour consommer de la caféine. « Mais ne vous sentez pas obligée, pouvoir me vanter de mon vocabulaire, c'est déjà un bonus à cette journée. » Elle s'autorisa un petit sourire, ses sourires travaillés, savamment travaillés pour masquer les réelles pensées qui pouvaient l'agiter. La jeune femme alla commander malgré tout, et Min Ah la remercia, d'avance, par un petit signe de tête. Mouvement qu'elle renouvela lorsqu'un verre de thé glacé fût déposé sur sa table quelques instants après. « Je vous remercie. » L'avocate, de par sa profession, imaginait bien ce qu'on pouvait faire avec les boissons des autres mais elle se disait aussi que trop peu de temps était passé et trop d'yeux étaient présents pour que quoique ce soit passé entre le moment où la serveuse avait donné le verre à l'inconnue et le moment où ce fameux verre avait fini sur sa table. Se redressant sur sa chaise, Min Ah croisa les jambes tout en attrapant le verre et porta la paille à ses lèvres pour en boire une gorgée. Gardant son verre entre ses mains, elle regarda la tatouée, ce qu'elle avait commandé pour elle et la page de mots croisés toujours ouvertes. « C'est pour passer le temps et rester au frais ou c'est une activité que vous faites souvent ? »

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((ootd) A vrai dire, sun mi adore ces petits moments. Pratiquer son activité de grand-mère préférée comme on dit, et parvenir sans aucune intention à fait subir la même chose à son entourage. Que ça soit ses frères, ses parents, ses amis, il y a forcément un moment où l’un d’entre eux va passer un œil par-dessus son épaule et se prêter au jeu. Tentant de remplir les cases que sun mi aurait loupé ou n’aurait pas encore trouvé. Comme attirer par un aimant incontrôlable. Et en toute honnêteté c’est rare quand cela touche des personnes qui lui sont totalement inconnues. Encore plus un jour totalement anodin dans un café. Certes, elle a peut-être forcé la chose en lui posant la question, mais sun mi n’est pas aveugle au point de ne pas voir que désormais, le regard de sa voisine est tout autant attirée qu’elle par ce bout de papier. il ne lui manque pas grand-chose, pour le finir celui-là mais le fait qu’elle soit à court de carburant la perturbe dans sa lancée. Alors c’est tout naturellement qu’elle propose à sa voisine de table une boisson, pour la remercier. Et elle acquiesce doucement avec un sourire. Et bien parfait, deux thés glacés dans ce cas avant de partir commander au comptoir à la même serveuse que tout à l’heure. Lui demandant la même chose, mais en double, cette fois. déposant le verre destinée à sa voisine, elle lui adressa un doux sourire quand celle-ci la remercia. « avec plaisir. » et c’est sincère avant de reprendre place à ses côtés. Récupérant au passage, son stylo et le journal. Parce qu’il fallait bien réussir à la finir, cette grille. Aucun mot fléché ne serait en mesure de lui résister. Pourtant ses yeux se relèvent instinctivement vers sa voisine à l’entente de sa voix tandis qu’elle porte la paille à ses lèvres pour prendre une gorgée. « hm ?  oh. Si je vous dis les deux, vous me croyez ? » dit-elle amusée, avec un léger rire. Parce beaucoup de personnes pensent systématiquement que sun mi se moque d’eux quand elle leur dire qu’elle adore ça. sa petite addiction saine. « ça commence un jour à cause de l’ennui. puis au final on se rend compte que ça a un côté addictif et qu’on a envie de la finir cette grille. C’est très instructif qui est plus est. » c’est fou le nombre de mots que sun mi a pu apprendre grâce à ce bout de papier après toutes ces années. à deux doigts de se transformer en un dictionnaire nouvelle génération. « même si je sais que ça peut sembler un passe-temps quelque peu.. atypique. vous n'aimez pas, j'imagine ? » demande-t-elle avec une légère curiosité. bien qu’elle se doute un peu de la réponse. Il faut être un peu décalé, comme elle, pour apprécier ce genre de chose.

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((ootd) Min Ah n'imaginait même pas à quel point sa petite sœur pourrait la chambrer si elle la voyait accepter la boisson de cette inconnue. Parce que l'aînée était la première pour dire à son petit frère et à sa petite sœur de ne pas parler avec des inconnus, de ne pas accepter de bonbons, de boissons ou quoique ce soit de personnes qu'ils ne connaissaient pas. Min Ah était aussi la première à juger les gens à leur apparence et il était très simple pour les gens qui la connaissaient de savoir tout ce qu'elle avait pu se dire au sujet de l'inconnue. Et pourtant, elle acceptait son thé glacé et n'avait presque pas hésité avant d'en prendre une gorgée. Bien qu'elle restait pleine d'idées préconçues à l'encontre de la jeune femme, elle était interpellée par cet écart entre ce qu'elle imaginait d'elle et ce qu'elle voyait. Il y avait comme un écart entre gangster et mots croisés. Alors elle se surprit à lui parler, à vouloir comprendre un peu mieux  cette tatouée. « En effet c'est atypique mais pas complètement inédit. Les libraires en ont des rayons entiers, j'imagine que vous n'êtes pas la seule. Une sorte de club sous-terrain ? » Avec un léger sourire, Min Ah faisait évidemment un sous-entendu au fait qu'elle imaginait aussi la jeune femme comme faisant partie de la mafia. « Oh ce n'est pas que je n'aime pas, je ne m'y intéresse pas particulièrement mais vous aider sur ces quelques mots était amusant. » Elle avait aimé ce petit challenge d'une définition complexe à élucider. « S'il fallait choisir, je pense que je préfère les sudoku mais je dois être honnête, je n'en ai pas fait depuis des années. Je ne suis pas certaine d'être encore si douée avec les chiffres. » Et l'inconnue l'était-elle ? Il y avait la légende comme quoi les membres de la mafia comptaient extrêmement bien. Mythe ou réalité, Min Ah se le demandait. Et dans un sens, ce n'était clairement pas une question qu'elle pourrait ouvertement poser à l'inconnue au risque de se mettre en danger. N'était-ce pas déjà dangereux de lui parler ? Peut-être. Mais la curiosité et l'intérêt de Min Ah étaient piqués, c'était trop tard. Refermant ses lèvres sur la paille, la jeune avocate reprit une gorgée de son thé glacé, en appréciant visiblement la fraîcheur et le goût légèrement sucré. Son regard couru une nouvelle fois sur sa voisine, se posant finalement sur la grille de mots croisés quasiment remplie. « Il y a encore des définitions qui vous donnent du fil à retordre ou vous faites simplement durer le plaisir ? » Son œil était curieux, au delà de sa simple question, il y avait quelque chose chez la jeune inconnue qui faisait que Min Ah avait du mal à détourner le regard. Évidemment, c'était sans doute lié à sa fascination « morbide » amenée par tous les scénarios qu'elle s'était imaginée depuis l'arrivée de la belle tatouée.

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((ootd) Sun mi lui lance un regard sincèrement intrigué avant de se mettre à rire doucement. « un club sous-terrain ? de mots flêchés ? » ça sonne plus comme une salle de poker clandestin et elle a du mal à imaginer des gens pratiquer son hobby atypique dans une salle underground. elle fait mine de réfléchir parce que celle la, elle ne l’avait vraiment pas vraiment vu venir. et l'image en tant que telle est sincèrement drôle. « et bien, si on on considère les rassemblements de retraités en train de lire le journal du matin comme tel, pourquoi pas. sinon je ne suis pas sûre que ce genre de choses existent. Ou alors, je ne suis pas au courant. » et encore. pas sûr que même les personnes âgées soient aussi accrocs qu’elle à ces foutus jeux du jour. Et qui plu est, c’est son petit plaisir à elle. si elle est toujours ouverte à de l’aide quand elle bloque ou à en faire quelques uns avec son entourage quand ils se prennent à au jeu, c’est son petit moment à elle. celui où elle réfléchit tellement à la recherche du mot parfait qu’elle déconnecte totalement du monde qui l’entoure. Plongée dans sa bulle. La tatouée acquiesce doucement, cela lui fait un point commun avec sa voisine. Sun mi a beau ne pas être spécialement mauvaise en maths, elle a toujours cette attirance indescriptible pour les langues. La littérature et la culture. Et son palmarès de langues étrangères à son actif en est la preuve. « je dois avouer que je me rabats sur les sudokus quand j’ai terminé tout ce qui est à côté et que je n’ai plus rien d’autres à faire. je préfère de loin les jeux de lettres. » avant d’ajouter doucement en haussant les épaules. « mon côté littéraire, sans doute. » buvant une nouvelle gorgée de son thé, sun mi jette un œil au journal où il ne reste plus que deux mots. Les plus petits. Ceux qu’il faut clairement trouver par soi-même car les premières lettres sont isolées. « et bien oui, ces deux là. J’avoue que je sèche un peu. » se penchant sur le journal elle pointe du doigt ce petit mots en trois lettres. « ça plane pour lui .. hm, lui je ne vois vraiment pas. » les deux premières lettres manquantes. Un m à la fin. « et celui là.. ornement en forme d’œuf finissant par ve.. Ah, je suis sûre que je l’ai en plus. ça me dit quelque chose. » les sourcils froncés de concentration, son stylo tapant nerveusement contre sa bouche, elle réfléchit. Mais ça ne vient pas. ses yeux se tournent donc naturellement vers sa voisine « ça vous parle ? » avec un peu de chance elle parviendrait à l’aider à terminer cette grille comme une carte joker.

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((ootd) À entendre la jeune femme répéter ses propres mots, Min Ah se rendait compte qu'elle allait peut-être un peu loin dans les scénarios que lui inspiraient les tatouages qu'elle avait sous les yeux. En même temps, qui d'autre à part elle pouvait comprendre ses sous-entendus ? La jeune avocate se contenta alors de sourire poliment, ne comptez pas sur elle pour s'excuser de penser qu'elle était à côté d'une personne de la mafia coréenne. Qui pouvait la blâmer de faire de tels raccourcis face à une telle apparence ? « On peut imaginer des cercles comme les joueurs de go dans les parcs. » C'était loin de ce qu'elle avait sous-entendu à la base mais comptez sur Jeon Min Ah pour toujours essayer de faire une pirouette et de retomber sur ses pieds. Elle était danseuse après tout. Son sourcil (parfaitement dessiné) légèrement relevé, Min Ah regardait la jeune femme alors qu'elle évoquait son côté littéraire. « C'est une façon de parler ou il s'agit de votre domaine professionnel ? » À bien y réfléchir, son apparence pourrait correspondre à celui d'une auteure, d'une artiste. La curiosité de Min Ah n'était pas rassasiée. Elle continuait de la regarder, sirotant aussi son thé glacé, se sentant autorisée à le faire. L'avantage de la jeune femme était qu'on lui avait appris à maîtriser son expression, et sa curiosité ne s'y voyait pas tant, ayant l'air plutôt neutre, ouverte à continuer la conversation. C'était à la fois ce qu'elle cherchait (pour percer cette énigme) et, à la fois, si elle se penchait sur l'idée (ce qu'elle ne ferait pas vu que Min Ah ne se posait pas de question à son propre sujet) elle pouvait se contenter de juste la regarder. Interpellée par l'inconnue, Min Ah se pencha une nouvelle fois sur la grille, relisant les définitions en même temps que la tatouée les lui lisait. Elle se concentra sur le mot ayant le plus de lettres déjà inscrites, devinant que la première lettre serait une voyelle. Mentalement, Min Ah commença à lister dans son esprit « ave, eve, ive, ove, uve... » Attendez. « Le mot pour les animaux qui se reproduisent en pondant des œufs est bien ovipare ? » Elle en était certaine mais elle savait que parfois, affirmer des choses sur le ton de l'interrogation les rendaient moins frontales. « Ove, je ne crois pas avoir un jour entendu ce mot mais il y aurait une certaine logique. » Et Min Ah était presque agréablement surprise de se dire que par cette rencontre, elle aurait enrichi son vocabulaire. Ah Jeon Min Ah et l'envie d'être toujours la meilleure version d'elle-même... Elle regarda la jeune femme inscrire le mot, un sourire aux lèvres en réalisant qu'il passait et qu'il semblait plutôt correspondre à cette définition. Elle n'oubliait cependant pas le second et se remit rapidement à réfléchir après cette victoire. « Le second doit commencer par une consonne non ? » Elle se permit de tapota le « m » du doigt. « J'imagine que les mots de trois lettres sont principalement sous le format consonne voyelle consonne ou l'inverse ? » Non pas qu'elle était une spécialiste, c'était une supposition par rapport à son succès précédent. Se rendant compte du sérieux avec lequel elle réfléchissait à ces mots, elle haussa un sourcil, surprise par son propre engouement. « Je dois avouer qu'on se prend rapidement au jeu. » Si la jeune avocate pouvait avoir des défauts, et à défaut d'être honnête avec elle-même, elle savait l'être avec les autres. « Il vous arrive d'abandonner parce qu'une grille vous résiste ? » Au studio de danse, Min Ah avait la fâcheuse habitude de répéter et répéter un pas lorsqu'il lui résistait, quitte à se faire mal, elle se demandait si cet entêtement pouvait exister sur des passe-temps aussi triviaux que les mots-croisés.

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