▬ KAZUYA & NORIKO ▬

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my clothes –  Des CHATS! Sérieusement? Je n’avais plus qu’une pseudo robe-Tshirt à CHATS dans ma penderie?! Outre mes robes de marques à la con là. Bon bah paye tes chats hein, si je me pointais en Dior, il allait se sauver en courant Kazuya. Ou alors il allait m’attaquer pour me demander ce que j’avais fait de Noriko. Donc va pour les chats. Avec mes trucs de punkos, ça passerait quand même. Donc je finis de me changer rapidement passant une petite demi-heure à mater ma tronche dans le miroir, renifler mes dessous de bras (même si je venais de me laver), me maquiller vite fait (ce qui arrivait rarement) et essayer vaguement de coiffer mes cheveux ; bref j’essayais de ne pas avoir trop l’air d’une plouc. Même si c’était surtout d’employer le terme « plouc » qui faisait plouc. D’ordinaire, je m’en fichai pas mal. Mais là, je stressai comme une gamine. Ce qui ne m’était sans doute même pas arrivé quand j’étais gamine. J’avais une petite boule dans le bidou. Et les jambes pas très solides. Alors je m’avalai une gorgée de rhum (bon deux en fait) avant de sortir de mon loft fraichement rangé et nettoyé par Myeon; et filai vers la ferme des Gumiho. Les fesses appuyée à la grille fermée du mini zoo bleu, je terminai déjà une cigarette. J’étais en avance comme d’hab’. Les yeux levés vers le ciel, je cherchai les quelques constellations visibles dans le ciel pollué de Séoul et environ. Ptn mais ça suffit là !! J’écrasai rageusement ma cigarette. Nan mais oh ! C’est bon hein ! Je l’avais déjà vu depuis son arrive à la Yonsei. On dirait une lycéenne qui attend son sempai à la fin des cours. Pensons vraiment à autre chose ! J’attrapai la grille à deux mains et me hissai sur la pointe des pieds, yeux plissés, essayant d’y voir quelque chose dans l’obscurité ambiante. Azy les animaux devaient être au taquet en plus. Il faisait bon pour eux la nuit. Et puis y avait pas de cons de touristes la nuit. Enfin normalement hein. Moi je voulais voir le panda roux ! Un câlin allé ! Ou le zours ! Par contre je ne me risquerais pas au câlin avec lui. J’veux pas perdre ma tête. - Comment ne pas perdre la tête… serrée par des bras audacieux ! Car on croit toujours, aux doux mots d’amour, quand ils sont dit avec les yeeuuux !!! En vrai mon français était vachement plus bancal, hein. Mais j’étais presque crédible en piaf avec ma voix de crécelle, aigüe et abimée par la clope. Allé j’étais partie, commençant à valser toute seule dans la rue, continuant de chanter à tue-tête une chanson dont j’avais dû lire une seule fois la traduction il y a un bon bout de temps.

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J’ouvris la penderie et observais mes fringues de manière dubitative. Qu’est ce que j’allais bien pouvoir me mettre ? J’avais deux trois costards que mon père m’avait forcé à acheter pour le suivre parfois à ses galas de riches où il faut être tiré par quatre épingles, mais je les avais en horreur, puis l’endroit où je me rendais n’était pas vraiment propice à ce genre de vêtements. J’aurais pu m’habiller normalement, ce qui était le mieux au final. Puis, je n’aurais pas peur de me salir en m’approchant des animaux. Pourtant, je ne sais pas trop pourquoi, j’avais envie de changer, de me faire beau, de me préparer. D’habitude, j’attrapais la première chose qui me tombait sous la main dans l’armoire et je me vêtis de la sorte. Mais ce soir … j’avais ce .. Cette espece de … rendez-vous ? avec Noriko. My little hotaru. Sans doute la seule femme à qui je voulais vraiment appartenir, mais qui se trouvait être aussi ma petite sœur. Une situation assez compliqué suite au mariage de nos parents respectifs. Ce n’était pas si rare que l’on traine ensemble, juste nous deux. Mais ces deniers temps, avec son groupe de musique, j’avais l’impression qu’elle s’éloignait de moi. Alors j’avais menacé de la kidnapper si elle ne me consacrait pas sa soirée. Et elle savait de quoi j’étais capable quand je désirais quelque chose, et ce n’était pas toujours joli à voir. Je lui avais donné rendez-vous devant la ferme des gumihos en pleine nuit. Je savais qu’elle aimait les animaux, bien plus que moi, mais je voulais lui faire plaisir. Le montrer que je savais faire attention à elle, même si ca n’était pas dans mes habitues d’être si romantique. Je pris un temps fou pour décider ce que j’allais mettre, mais une fois habillé, je me passais les mains dans les cheveux pour les mettre en place – l’avantage des cheveux courts. Une cigarette au bec, je sortis des dortoirs bleus avant de l’allumer. Je pris le temps de la fumée entièrement avant de monter sur ma moto, et de démarrer en trompe. Je pris facilement de la vitesse, fouetté par le vent. J’arrivais sur place en un éclair, venant me garer là où se tenait Nori. J’enlevais me casque tout en descendant de ma mécane, déposant le casque sur le siège. Étonnamment, malgré le bruit que la moto avait produit, j’avais entendu le début de la chanson de Piaf qu’elle chantonnait. Une de mes préférées. Quoi ? Ca vous étonne qu’un jeune écoute de vieilles chansons ? Vous ne savez pas ce que vous ratez. Je repris dans un français parfait, alors que je lui tournais encore le dos. « Elle qui l'aimait tant, elle le trouvait le plus beau de Saint Jean. Elle restait grisée sans volonté, sous ses baisers » Je souris en coin, m’approchant d’elle, l’accompagnant quelques pas de valse, la faisant tourner sur elle-même. « Tu m’attends depuis longtemps ? » lançais-je tout bas, venant déposer un baiser sur son front, ne voulant pas rompre la magie de l’instant. La chanson me rendait tendre, fallait-il croire. Je finis par sortir un trousseau de clef de ma poche, celle que j’avais volé au concierge avant de venir, ouvrant la grille, lui faisant signe d’entrer. « Prête pour la visite de la ferme ? »

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my clothes –  Je sursautai un peu en entendant la voix de Kazuya s’élever derrière moi. Je l’avais entendu venir bien sûr, c’était dur de la rater avec sa moto, mais je ne m’attendais absolument pas à ce qu’il chante. Du Piaf qui plus est. Comme quoi il me surprenait encore. Je ris et l’attrapai au vol. Grand dieu il valsait. Je le regardais avec des yeux ronds comme des billes. Vu son père, ce n’était peut-être pas si étonnant que ça, mais sur le coup cela me surpris aussi. Je rougis un peu, détournai le regard quelques secondes pour me remettre d’aplomb. Pour ne pas perdre la tête, hein. Avoue. L’ironie. Heureusement, notre tourbillon cessa vite. J’étais un peu perdue, quelques petits papillons dans le ventre. Je repris mon souffle quand il m’embrassa et lui souris, essayant de garder mon aisance habituelle dans ma voix. - J’attends depuiiiis… une clope en fait. C’était un système métrique comme un autre. Entre clopeux, on se comprenait. Je laissai Kazuya me devancer un peu, pour pouvoir faire librement de grotesques grimaces dans son dos, histoire de récupérer tous mes nerfs opérationnels et de me détendre. Oh, c’est quoi le fuck ? Je passai une main sur mon ventre et me secouai. J’avais un peu de mal à comprendre, mais il y avait tellement de chose que ma petite tête refusait de comprendre. Mais en tout cas, le seul truc qui restait clair pour l’instant c’était le but de notre excursion nocturne. Oui, les animaux donc. - PANDA. lâchai-je brusquement, le « roux » passant à la trappe. Parce que les pandas tout courts c’était mieux peut-être. Un grand sourire de gosse vint s’étaler sur ma bouche de canard. Je m’avançai vers Kazu et lui attrapai le bras avant de la tirer à l’intérieur. Il faisait achement noir en fait. Les poils de mon cou s’hérissèrent déjà. Azy, j’étais une froussarde. C’était le secret le mieux gardé au monde. Mais j’étais une froussarde. Archi personne ne le savait. Pas même ma mère, même quand je passai mes nuits une lampe torche allumée à surveiller que le monstre sous le lit n’allait pas en sortir. Non, personne ne le savait. Alors je desserrai mes doigts du bras de Kazuya (qui devait déjà avoir perdu 20% de son débit sanguin) et le lâchai pour faire quelques pas en avant toute seule comme une grande. Ouesh nan, j’avais pas peur ! Je secouai mes tifs comme dans une pub pour shampooing pour me donner du courage et me tournai vers Kazu avec un sourire semi-rassuré, mais quand même assez excitée. - Alors, alors ? Vous avez quoi comme bêtes ? Heureusement qu’il y avait les animaux en fait, sinon j’aurais déjà changé nos plans de soirée.

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Une clope. J’étais dans les temps. Je n’avais pas fait attendre trop longtemps ma luciole. Elle était comme une lumière qui attirait le papillon de nuit que j’étais. C’était plus fort que moi. elle m’appelait, et je rappliquais, qu’importe le moment. C’était ma lumière dans la nuit. Une lumière bien trop brillante pour moi et qui me brulerait sans doute les ailes si je m’approchais trop près, mais je ne pouvais ravaler cette impulsion. Ca venait des tripes. C’était ainsi. Et je n’avais aucune envie d’y résister. Et je ne faisais aucun effort pour. A peine avais-je entrouverts le portail que Noriko hurlait déjà après son panda. Je souris en coin. Dans la pénombre, on ne pouvait presque rien en distinguer. Si elle savait qu’elle arrivait à me faire sourire si facilement, un exploit auquel de rares personnes arrivent. Mais c’était si facile avec elle d’etre, moi-même ? Peut etre parce que je l’avais vu grandir ? et que je connaissais approximativement tout d’elle ? Je n’ai pu faire quoi que ce soit d’autre que déjà elle m’avait attrapé le bras, me tirant à sa suite. « Hé ! Doucement ! On a toute la nuit pour jouer avec les animaux. » Tentais-je de lui expliquer. Mais selon moi, elle était bien trop excitée de voir ces animaux pour entendre raison. Une vraie gamine. Je la suivis docilement avant qu’elle ne finisse par me lacher. « On a un peu prêt tout ce dont tu peux rêver comme animaux à part les licornes. On en a pas encore trouvé… mais je peux accroche un bâton sur le front de notre âne si tu veux ? » Je plaisantais qu’à moitié. J’étais bien capable de le faire si ca pouvait lui faire plaisir. Je m’avançais vers elle, l’attrapant par le poignet, la trainant à ma suite cette fois. « J’ai quelqu’un que j’aimerais te présenter." Je m’arrêtais devant un enclos composé d’un petit lac et où on pouvoir voir des arbres rongés, pour former une espèce de barrage. « Barack ! » criais-je doucement. Il ne fallut pas bien longtemps pour qu’une petite chose brune sorte de l’eau et passe sous la clôture pour nous rejoindre, trainant sa queue plate derrière elle. J’avais renoncé depuis longtemps à refaire la barrière. Chaque fois que je la changeais, elle finissait en petits morceaux. Souriant, j’attrapais la bête dans mes bras alors qu’il était encore mouille. Il bougeait ses pattes contre mon torse, sentant l’air de son museau comme pour dire bonjour. « Je te présente mon castor, Barack Obama. Dis bonjour à nono. » J’avais fais l’acquisition de cette petite boule de poil il y a peu. Elle n’avait pas de maitre et on s’était rapidement entendu. Il avait pris l’habitude de me suivre un peu près partout où j’allais une fois que je passais à la ferme. Il fallait d’ailleurs que je regarde à deux fois quand je partais pour être certain qu’il ne se faufilait pas à travers la grille pour me suivre. Il me semblait naturel de le présenter comme premier animal de notre mini zoo à ma petite sœur …

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my clothes –  Un âne ? Sérieusement ?! J’étais archi fan des ânes (comme de deux ou trois douzaines d’autres bestiaux, oui soit). Mais je les trouvai tellement chou avec leur air tout triste. Ils avaient toujours l’air au bout de leur vie. Oui, j’étais une grande sentimentale, même si j’avais plus l’air d’une thug professionnelle. Quasimodo s’était l’homme de ma vie, euké ?! Enfin il était un peu mou du genou quand même pour moi. Mais plus tard l’âne, je suivis Kazuya – genre j’avais le choix. Ça me faisait rire ça. C’était bien le seul qui arrivait à m’imposer des choses. Avec mon frère. Enfin les rares fois où il y arrivait. C’était peut-être l’effet famille. Quoique non, vu ma mère… J’y songerai plus tard. J’observai l’enclos et déduisis rapidement de quel type de bête il s’agissait. Le rongeur sortit de l’eau à l’apepel de Kazuya. J’étais presque épatée. – Mmmmoooooooh…. Je fondais déjà. Elle était tellement chou cette petite bête, hochant son gros popotin en se dirigeant vers mon grand brun. Je trouvai ça trop drôle les bête avec des grosses fesses. Je m’approchai de Kazuya et son ami, et tendis la main pour caresser le castor. Mais les paroles de Kaz arrêtèrent mon geste, et je partis dans un grand fou rire. - Omo ! Obama ! Je me pilai en deux. Il fallait que je me calme, sinon j’allais me faire pipi dessus. Le top du glamour. Je me rapprochai de la petite bête, tendant une main vers son museau sans le toucher, comme je faisais avec les chiens pour voir s’ils acceptaient que je le touche. - Mmooh p’tit cœur ! C’est pas de toi que j’me moque, promis ! J’oserai pas ! T’es trop chou ! … Je ne savais pas que tu fantasmais sur les grands noirs. ajoutai-je à l’intention de Kazuya avec un regard taquin. Omo, je préférai ne pas imaginer la chose. Je pouffai, essayant quand même de garder mon calme, pendant que Barack humait en direction de ma main. Puisqu’il reporta son attention vers Kazuya sans geste agressif, je finis par passer les doigts dans sa fourrure. C’était marrant. Tout mouiller et tout chaud. Et non mon cerveau ne fit aucun rapprochement salace. Parce que j’avais 6 ans d’âge mental quand il s’agissait d’animaux. Je le caressai doucement, l’air ébahi. - C’est vraiment le tiens ? Genre chaque gumiho à son animal ? Reeva et Chung Su en ont aussi ? Je trouvais ça trop cool. Même si personnellement, j’aurais été fort frustrée de laisser ma boule de poil dans une ferme, plutôt que l’avoir à la maison. Rien que d’y penser, ça me fendait le cœur.

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Je souris, un rien fier de moi, à la première trace de cute-attitude de la part de Noriko. Et savoir que le fou rire dont elle avait été contaminée était de ma faute, me remplissait d’une certaine joie. Vous voyez celle qui vous fait avoir des papillons dans le ventre et qui fait faire Boum Boum à votre petit cœur ? Comment on appelle ca déjà ? Bref. Une sensation nouvelle pour moi, avouons-le. Je n’avais encore jamais cherché à faire plaisir à une femme d’une telle manière, prenant en compte ses gouts, mais aussi les miens. En général, je prenais comme il me plaisait sans tenir compte de l’autre, puis je jetais. Ma luciole était la seule que je n’avais pas envie de lacher. J’avais même la mauvaise envie de la garder juste pour moi, l’isolant de tous ces gens qui se partageaient son amitié. J’en devenais parfois jaloux, mais j’essayais de ne pas le montrer. Je ne voulais pas lui faire peur avec mon côté violent, et encore moins la faire fuir. Je souris en voyant Barack se dandiner le derrière à la vue de ma sœur. « Hé ! Te moque pas de lui ! Un jour, lui aussi il sera président ! » Plaisantais-je à moitié. Ce castor aussi avait de grande ambition, même si pour le moment, le pouvoir était aux canins, il aurait à un moment ou un autre son jour de gloire, lui aussi. J’avais confiance. L’animal me jetait un regard bizarre en voyant Nono rire de la sorte, ce qui me fait rire à mon tour. « T’en fais pas mon vieux, elle plaisante. » Il dandinait ses grosses fesses comme si cette réponse le satisfaisait. J’arquais un sourcil interrogateur vers Noriko qui me lançait une remarque des plus étranges. « Ce n’est pas moi qui ait choisi son nom. C’est une ancienne bleue de ce que j’ai bien compris. Mais elle est partie en laissant Barack ici. » On dirait dit que la boule de poil comprenait de quoi je parlais, car il baissa la tête un instant, comme l’air triste, avant de venir se frotter à moi. Je lui souris tendrement. Un sourire que l’on avait plutôt rarement l’habitude de voir sur mon visage. Je le pris dans mes bras pour le consoler, lui caressant doucement la tête. « Barack, je te présente Noriko, ma petite sœur. » commençais-je avant d’ajouter en rapprochant mon visage du sien, lui chuchotant à son unique intention. « Elle est aussi important pour moi que je le suis pour toi. » Je ponctuais ma phrase d’un clin d’œil avant de le reposer sur le sol. Je hochais la tête. « Il est vraiment à moi. » confirmai-je. « Reeva a la garde de Roquefort, le renard. Bien qu’il appartienne un peu à tout le monde, vu que c’est un peu notre mascotte. Et Sid, un paresseux qui me regarde toujours un drole d’air quand je passe à côté de lui. » riais-je doucement. Il était vrai que je me méfiais de lui. Il avait beau être un tir au flanc, je n’aimais pas le regard qu’il me lançait. « Et Chung Su, il a Simba. Un ours qui adore les calins. Bon te laisse pas avoir non plus, car une fois qu’il te fait un calin, il ne te lâche plus de la soirée. Tu ne voudrais pas que je sois jaloux quand même ? » Je plaisantais qu’à moitié. Je n’avais pas envie de me battre avec un ours. Sérieusement. J’avais beau être audacieux et n’avoir peur de rien, je ferais pas long feu devant un ours de ce poids.

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my clothes –  Petite sœur. Je sentis quelque chose me tomber lourdement au fond de l’estomac. Comme à chaque fois qu’il prononçait ces mots. Peut-être parce que … Parce que c’était mon débile de Kouji, mon frère ? Nan. D’autant que si on faisait les comptes Kazuya avait été plus présent que lui pour moi. Surtout physiquement. Je regardai Barack se dandiner vers son petit lac puis levai les yeux vers Kazuya, avec un petit sourire vague. Je n’entendis, et ne compris pas vraiment ce qu’il me dit par la suite. Mon attention s’attarda sur le regard qu’il portait à sa boule de poil, si doux, alors que si froid d’habitude. Sur les traits durs de sa mâchoire que j’avais envie de pincer pour qu’il sourie. Et sur ses lèvres… J’ouvris la bouche pour prendre une grande bouchée d’oxygène comme si je sortais la tête de l’eau. N’importe quoi. Mes paupières papillonnèrent un instant, le temps que je revienne sur terre, et que je me raccroche à ses paroles. Et puis, - QUOI ?! je m’écriai soudain. J’étais sous le choc, la bouche grande ouverte. J’allais avaler des mouches. - CHUSU !.. Je jetai un coup d’œil autour de nous. Je venais de crier, non ? Je baissai la voix, et ris doucement. - Chusu a un ours ?! T’es sérieux. Ptn tu m’étonnes qu’il persévère à me draguer malgré les tartes qu’il se pr… Je portai une main à ma bouche, soudain un peu gênée par cette brusque annonce. Pourquoi je venais de dire ça moi ? Arhem…  Je secouai la tête avec un sourire amusé. Je savais que ce type était taré, mais alors à ce point-là… Nan mais ça expliquait clairement pourquoi il n’avait pas fui comme tous les autres types que je traitais aussi mal. J’étais un bien faible adversaire par rapport à un ours. Quoique… Mon dieu. Bref. J’eus une petite moue gênée. - Bon bah y a pas que de l’ours dont tu risques d’être jaloux alors… dis-je avec une petite voix de souris. Et puis j’haussai les épaules, et attrapai vivement la main de Kazuya pour le tirer vers moi et nous diriger vers un autre enclos et, surtout, changer de sujet. Barack était retourné piquer une tête dans son mini-lac. J’avais bien envie d’aller piquer une tête moi aussi. Juste histoire de faire descendre de quelques degrés la température de mon cerveau. Respire. J’avais envie d’une clope. Ou d’alcool plutôt, tiens. Je m’arrêtai un peu plus loin et fouillai dans mon sac pour en sortir une flasque frappée au nom du groupe de mon padre. J’en bois une gorgée et la tends à Kazuya. - Rhum banane si tu veux. Je rêve ou c’est un pingouin ? La suite sortit le plus naturellement du monde comme dans une discussion normale. Oui bon, je savais que ce n’était pas un pingouin, mais pour l’instant l’espèce exacte de l’animal paraissait bien loin de ma portée. Je tournai un visage interrogatif vers Kazuya, espérant dans un coin de mon crâne de piaf que l’alcool et le pingouin aurait détourné son attention ce que j’avais dit sur Chung Su. Je n’étais pas sans savoir que Kazuya pouvait se montrer assez possessif avec moi. Ce n’était pas pour me déplaire, mais je préférai quand même que Chusu garde toutes ses dents.

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Je regardais Barack retourner vers son barrage avec étonnement, lui qui me collait toujours au train quand je venais à la ferme, me suivant partout comme si il ne voulait pas me partager avec les autres animaux. Il lui arrivait de me renifler longuement quand il y avait une odeur qu’il ne connaissait pas sur moi, surtout celui d’un autre animal. Surtout quand j’ai récemment adopté Melinda, une fouine femelle que je gardais à la maison. Il m’avait sifflé dessus. Je ne savais même pas qu’un castor pouvait faire ce genre de bruit, ni que c’était possible. C’était qu’il était possessif le petit. Je souris en pensant peut être qu’il avait compris que je voulais être seul avec Noriko ce soir et que son seul rôle, était de l’attendrir. Malin, la boule de poil mouillée ! Alors que je répondais à ses questions, lui décrivant d’autres animaux que d’autres bleus possédaient, je sursautais presque en l’entendant hurler le prénom de Chung Su. La voyant rire doucement à sa bêtise, presque comme si elle avait été prise la main dans le sac, je fronçais des sourcils. Que me cachait-elle ? Mon air perplexe et contrarié s’accentuait au fur et à mesure qu’elle continuait de parler. Attendez voir si j’avais bien compris ce qu’il se passait. On parlait bien de Chung su ? La petite chose bleue qui courait partout en braillant comme un gosse ? J’avais bien entendu ? Il … draguait Noriko ? Ma Noriko ? Je la fixais, interdit, me faisant violence pour ne pas lui demander des explications que je ne voulais pas entendre ni savoir, car je savais que ca ne ferait qu’aggraver ma jalousie maladive. Et puis, qui étais-je à part son frère pour lui demander des comptes ? Elle me prendrait pour un fou. Je me détournais d’elle préférant ne pas la regarder, de peur de m’en prendre à elle sous un coup de folie. Et puis, je ne voulais pas qu’elle aperçoive cette lueur que j’avais dans le regard quand je devenais jaloux, celle qui me donnait l’air d’un psychopathe tueur en série et qui inaugurait rien de bon pour la suite en général, quand je perdais le contrôle de moi-même. Y a pas que l’ours dont je risquais d’être jaloux .. ? Je rêve. C’était qu’elle en rajoutait une couche en plus. Je serrais les poings au point que mes ongles me rentraient dans la peau, ravalant une grimace de colère. Je fus surpris quand elle m’attrapait le bras pour me forcer à la suivre. Je faillis lui attraper le poignet pour la forcer à me lâcher, mais elle me devança, attrapant une flasque d’alcool de son sac, me le présentant en me précisant que c’était du Rhum banane. « T’es sérieuse ? » demandais-je brusquement presque en colère. Sans doute croira-t-elle qu’elle je dis cela par rapport au parfum de l’alcool choisit, surtout que la cohérence serait parfait vu que je ne raffolais pas de la banane. Je lui posais la question surtout sur le fait que si je buvais, j’aurais autant plus de mal à me contrôler. Cependant, j’attrapais sa bouteille, la vidant de moitié apres quelques gorgées, grimaçant sous le gout du liquide. « Prends de la vodka la prochaine fois. » dis-je un rien sèchement, ignorant complément sa question sur le pingouin de Hyo Jin. Une amie proche de Barack dit en passant. Ils aimaient nager ensemble. Je soupçonnais même un rien de romance. L’alcool me faisait perdre le contrôle à grande dose, mais à petite, elle me détendait quelque peu, faisant passer un peu ma frustration. Je me tournais vers elle, lui lançant sa bouteille pour qu’elle la rattrape. « Ne parles plus jamais d’un autre mec de la sorte devant moi, compris ? » Ca sonnait tel un ordre, et ca en était un … je crois.

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my clothes –  What the…J’eus un bref mouvement de recul. Ma remarque n’était donc pas passé. Je le sentis instantanément au son de sa voix. Une bombe explosa dans le bas de mon ventre, et une vague de chaleur se répandit, remontant dans mes reins, et passant dans ma colonne vertébrale. Je la verrouillai aussitôt. Un frison glacé remonta jusqu’à mes épaules. Mes lèvres se pincèrent légèrement, mais je gardai la tête froide. Keep sleeping, Noriko. J’attrapai ma flasque au vol, la regardant à peine passer et toisai brièvement Kazuya, le regard noir, avant de me retourner, et de m’enfiler une gorgée de rhum avant de le ranger à sa place. Chut. Je m’essuyai les lèvres d’un revers de main et peu brusque et profitai de l’élan de mon bras pour faire de nouveau face au grand brun. Le regard radoucit. Je joins les mains devant moi, baissant les yeux un instant, le temps de réussir à desserrer ma mâchoire. Je pris une inspiration de poisson avant de lâcher d’une voix un peu étranglée. - Nan mais c’est Chung Su. Je fais pas dans la pédophilie non plus… Ce qui était au final on ne peut plus vrai. Je restai immobile un instant, les yeux levés vers Kazuya, sous le choc de ma réaction physique et un peu paumée. J’avais l’impression d’avoir été prise la main dans le sac par ma mère, en train de chiper des gâteaux dans le placard de la cuisine. D’être prise en flag de médisance sur Kelea par mon frangin. Mais ptn j’avais rien fait !! Je restai scotchée au sol un instant qui me parut une éternité, mais qui fut extrêmement court, le cerveau bouillonnant de pensées pas forcément cohérentes, d’interrogations, de cris et d’autres trucs hors sujets. Un milk-shake par exemple. Comme quand ton cerveau cherche un prétexte pour penser à autre chose. Et puis je fis soudainement taire le tout. Chut. Ça suffit. Silence. Calme. Je m’approchai de Kazuya et lui passai tout simplement à côté, sans un mot, me dirigeant vers la suite, vers d’autres enclos. Et j’eus une très étrange sensation qui m’empêcha de faire plus de deux pas. Une sensation à laquelle je ne m’étais pas attendue, bien décidée à passer au-dessus de ce qui venait de se passer. A la fois tellement rien, et tellement de choses. Une sensation de vide s’imposa en moi. De craquement sourd. Un peu comme si le monde était passé en noir et blanc. Ou en négatif. Mes muscles se relâchèrent tous, et j’eus l’impression que j’allais tomber. Mais non. Je fis volte-face, un pas, passai doucement mes bras autour de la taille de Kazuya, deux pas, et refermai mes bras autour de lui, collant mon front contre son dos. J’étais… triste. Je crois. Je n’avais encore jamais été triste. - Gomen’ne Kazuya-kun… Je fermai les yeux. Je ne savais pas trop ce qui allait se passer. Je ne savais pas trop ce que je faisais. Alors j’attendis. Je nageais en eaux troubles, et ça non plus, ça ne m’était jamais arrivé. Je n’avais aucun contrôle sur rien, et aucune anticipation sur rien. Alors je m’agrippai à lui. J’avais peur. Même si je ne savais pas encore de quoi.  

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Je boulonnais de l’intérieur. J’étais comme fou de rage. Ma possessivité envers Noriko allait finir par me faire sombrer, malgré tous les efforts que je faisais pour me faire violence, pour ne pas me mettre à contrôler sa vie et de devenir pire qu’un dictateur, j’avais cette sensation de vouloir la posséder, de vouloir qu’elle n’appartienne qu’à moi. Ne devoir la partager avec personne. Et encore moins avec un autre mec. Elle ne se rendait même pas compte l’effet que ca pouvait me faire. L’effet qu’elle pouvait avoir sur moi. Elle était une des rares personnes à qui je tenais et sur qui je n’avais jamais levé la main par excès de colère, et je voulais que ca continue de la sorte. Je n’étais même pas certain qu’elle sache cette parte de moi. J’aurais bien trop peur qu’elle commence à avoir peur de moi, me fuyant comme la peste. Je m’éloignais un peu d’elle, détournant le regard, espérant faire disparaitre cette lueur de jalousie luisant dans mes pupilles. Je lui tournais le dos. Les poings serrés. Et elle insistait … Elle continuait de prononcer son nom… Et ca me rendait dingue. Je fis une grimace en la voyant me dépasser simplement, plus intéressée par les animaux que par les dires d’un frère qui n’était même pas du même sang qu’elle. Qui était-ce pour elle de toute manière ? Alors que je ronchonnais, pestant intérieurement, je sentis quelque chose me coller dans mon dos. Sur le coup, je me raidis sous le contact, ne bougeant pas d’un centimètre avant de comprendre ce qu’il se passait. La voix de Noriko raisonna si douce à mes oreilles, une chose dont elle ne m’avait pas habituée. Je crois que ca eut raison de moi … je me sentis soudain plus léger. La violence qui m’habitait s’était envolée comme par magie. Un seul geste, un seul effleurement de sa part et je pouvais devenir mon total opposé. Je restais un moment ainsi sans oser bouger avant d’attraper doucement ses poignets, desserrant un peu sa prise pour que je puisse pivoter sans qu’elle ne me lâche. Face à elle, je passais mes bras par-dessus ses épaules, la blottissant contre moi un peu trop fort, posant mon menton sur le dessus de son crâne, mes doigts s’entremêlant dans sa longue chevelure. « Gomen’ne hotaru… » dis-je dans un souffle d’une voix presque inaudible. J’aurais pu en dire plus. Bien plus pour m’excuser de mon comportement envers elle, lui expliquer le pourquoi du comment pendant de longues heures. Mais la puissance de sincérité qui il y avait dans ses deux petits mots voulaient dire bien plus que tout le reste. J’étais pas doué pour consoler, ni pour m’excuser. J’étais maladroit pour exprimer mes sentiments, mais je faisais ce que je pouvais. Doucement, je m’écartais un peu d’elle, et je baissais les yeux vers son visage où je croisais la vue de ses lèvres entrouvertes dont ces mots étaient sortis. Je la fixais longuement, avant qu’une de mes mains ne vienne caresser son cou, venant se caller sous son menton, la forçant à lever un peu la tête. Et sans crier gare, je lui volais un baiser. Pas un de ses baisers qui bouffait la bouche de votre partenaire. Non. Un baiser le plus chaste que j’avais pu donner, emplis d’une certaine tendresse maladroite. Je fermais les yeux, profitant de ce moment dont je n’aurais probablement plus le droit d’avoir par la suite. Je me doutais bien que Noriko n’allait pas apprécier le geste. Etre embrassée par son frère, meme adoptif … J’osais même pas imaginer la tête des parents. Mais je m’en fichais … même si elle me repoussait, je ne regrettais pas mon geste…