NOM : Cha. PRÉNOM : Myung Shin Alexander ÂGE : 19 ans. ORIGINES : Coréen / Anglais. NATIONALITÉ : Coréenne. CLASSE SOCIALE : C'est pas trop la joie, on survit. ORIENTATION SEXUELLE :  Hihihihi . CURSUS UNIVERSITAIRE : Médecine (3ème année, il a un an d'avance pour avoir sauté une classe dans son enfance) MÉTIER : Serveuse et chanteuse dans un nightclub gay. Code du règlement : Baymax TU VEUX T'INVESTIR? : Panthère un jour, panthère toujours  

“ Rumour has it : Il est schizophrène (f) + Il marche mieux que certaines filles avec des talons de 10 cm (v, il danse avec, ma gueule) + Il est hermaphrodite (f, viens donc vérifier si t'es pas sûr ) + C'est grâce à lui que personne n'est jamais en rab de maquillage, d'accessoires pour les ongles ou les cheveux et de produits de beauté chez les Pyo. (v, il fait aussi volontiers office de maquilleur ou de couturier lorsqu'il faut réparer des vêtements) + Il a peur des hommes (v) + C'est une sainte ni touche hystérique. (f, cette apparente hystérie vient du fait qu'il est sujet à de la satyriasis légère, mais qu'il peine à concilier sa peur de l'homme avec cette hypersexualité) + C'est une poule mouillée (v et f, il ne supporte pas la violence et peut en être paralysé mais serait prêt a se faire briser les jambes à la place d'une amie pour la protéger) + Il est intelligent. (v, son QI se situait à 141 au dernier test, mais c'est aussi ce qui élargit son champ de conscience vis-à-vis de la société, « aggrave » son intelligence émotionnelle et fait de sa différence un vrai enjeu identitaire d'autant plus lourd. La surdouance dans le monde moderne, faut pas croire, c'est comme une voiture à trois roues.) + Il a eu droit a un free hug de Lady Gaga (f, une, je cite, "connasse", était passée devant lui au dernier moment à la fin du concert, mais il aime bien mentir là-dessus à tout le monde parce que Lady Gaga, c'est sa vie) + Il a déjà cassé un verre en hurlant (v, sa voix est insupportable lorsqu'il se met à hurler et part dans des aigus inimaginables, un truc à vous faire vriller les tympans et qui s'entend dans TOUT le dortoir.)

“ Caractère : Pile - Amis. Confrères. Collègues. Couloirs du dortoir. Lieu de travail.
Dans les lieux familiers et avec les personnes en qui il a confiance, Shinie se laisse complètement aller à un comportement de petite princesse qu'on supporte en général plus ou moins, suivant qu'il vous aie à la bonne ou pas. Bien qu'il ne soit fondamentalement pas mauvais, il a effectivement tendance à râler facilement sur les autres et maîtrise l'art de la rhétorique à merveille, surtout lorsqu'il s'agit de fermer le clapet à quelqu'un, le tout sans lever les yeux des ongles qu'il sera sans doutes en train de se limer en même temps. C'est l'ami qui, lorsqu'il vous aime vraiment, n'hésite pas à vous dire vos quatre vérités sans forcément prendre des pincettes, sort les griffes pour vous défendre et surtout envoie des faux sms pour embrouiller votre ex afin de pourrir la vie a ce petit salopard, si tant est qu'il le mérite. Et bien qu'il soit très féminin, qu'il toise à peine le mètre 73 et que dans l'ensemble, on puisse avoir envie de lui faire un câlin comme à une peluche, je vous déconseille d'essayer d'établir un contact physique avec Myungshin sans sa permission, parce que mademoiselle n'est pas vraiment tactile et peut mordre lorsqu'on insiste avec elle – littéralement. Une main de velours dans un gant de fer, c'est peut-être ce qui le définirait le mieux. Il possède un très grand coeur et est d'une loyauté quasi inébranlable envers ses proches, mais son petit caractère en fait quelqu'un d'assez nerveux et parfois difficile à suivre.

Face – Inconnus. Connaissances. Couloirs de l'université. Rues de la ville.

Le silence, la discrétion. Une ombre parmi les autres, cherchant à faire le moins de vagues possible pour ne pas se faire remarquer. Oh, pourtant, il aimerait... il aimerait se pavaner comme cette fille, là, avec son grand chapeau rouge et ses talons, il la déteste, cette fille et il grince des dents lorsqu'elle lui passe à côté, systématiquement, mais il vaut mieux éviter de trop lever les yeux dans ce monde bizarre. Dans cette société bizarre. Face à l'étranger et à l'inconnu, Shin reste donc presque invisible et se fond dans la masse. Fut un temps où s'épiler les sourcils et attacher ses longs cheveux qu'il a désormais coupé faisait partie du quotidien pour lui, mais il n'ose plus tellement se faire voir pour éviter d'attirer les mauvaises personnes à lui. Les gens sont méchants, les gens sont violents et intolérants... ça l'a rendu un peu amer, aussi, mais c'est ce qui fait sa force : l'envie de ne pas plier jusqu'au jour où la souffrance intérieure prendra fin. C'est difficile d'être une femme dans un corps d'homme... mais l'époque viendra où tout ceci ne sera que souvenirs. Et on en rira, peut-être... et on sera fier de ne pas s'être laissé abattre, d'être resté soi-même dans le coeur et l'esprit. Tout ceci n'est qu'un jeu pour lequel il faut un peu de patience afin de gagner la partie.

“ Once upon a time : « Comment est-ce que tu te sens depuis la dernière fois, Myungshin ? » Je levais les yeux sur la psychologue pour l'observer longuement, déglutissant ensuite fortement avant d'afficher un beau sourire malgré tout, passant finalement une main dans ma tignasse argentée. « J'ai changé de couleur cette semaine ! C'est joli, non ? » J'attendis sa réaction positive avant de soupirer un peu, puis pris un stylo pour dessiner sur le bloc-notes qui se trouvait devant moi. « Comment se sont passées tes vacances à la maison ? Tu as retrouvé ta famille ? Ils ont bien réagit en te voyant comme ça ? » Je gribouillait d'autant plus vigoureusement sur le tas de feuilles, la main un peu tremblante, sans répondre tout de suite. La maison... c'était le dortoir, la maison. Pas là-bas. « Oui. J'ai fais comme on a dit, j'y suis allé en polo et en jeans. » J'étouffais un rire amer. « Vous savez ce qu'ils m'ont balancé ? 'Oh, il revient enfin à la raison, tout n'est pas perdu'. » Je cessais de dessiner en soupirant. « Je les déteste. » Croisant les bras et les jambes, je me redressais sur ma chaise, les yeux mouillés, serrant les dents pour ne pas pleurer. « Deux semaines comme ça... ils m'ont toujours obligée à subir des écoles pour garçon en internat pour pas m'avoir sur leur dos. Ils doivent penser que je vais finir par repasser aux filles, hein ? Hahahaha ! Je m'en fiche, je ne les reverrai pas avant un moment, de toute manière. » Je roulais des yeux, puis déposais mon regard sur la fenêtre en claquant la langue. « J'ai fais une teinture rose le jour de partir, vous auriez du voir leurs têtes ! Ils sont tellement stupides... » Un sourire mauvais s'afficha sur mon visage, mais il s'évanouit assez rapidement. « Et qu'est-ce que tu prévois de faire cette année ? Tu vas te laisser repousser les cheveux à nouveau et arrêter de te cacher ? On en a beaucoup parlé de ce qui s'est passé l'hiver dernier, tu te sens prête à ça ? » Je baissais aussitôt la tête en la secouant, la lèvre un peu tremblante. « Je... non. »

Quelle soirée immonde. J'aurais du me changer avant de sortir du travail, j'aurais du retirer ce maquillage, j'aurais du me faire raccompagner... et ça... ça ne serait pas arrivé. Il aurait pas commencé ses attouchements, il m'aurait pas frappé ensuite en voyant que j'avais un corps d'homme malgré tout. Une de mes mains remonta à mon visage pour caresser l'endroit où trônaient d'anciens hématomes, tandis que je rentrais progressivement mes épaules, comme pour me cacher de cette conversation. Je ne voulais pas y repenser... « Je vais faire comme d'habitude... jusqu'à ce que j'aie la somme pour l'opération. J'ai essayé de... mais... vous savez pas ce que c'est. » Ce que c'est que le regard des gens, ici. Ce que c'est que d'avoir peur de se faire tabasser jour après jour. En Thaïlande, on m'aurait fichu la paix, mais cette société Coréenne arriérée dans ses croyances ne convenait pas à qui j'étais. Pourtant... je tenais vraiment à finir mes études et à le faire ici, la tête haute. Je ne me laisserais pas démolir, chacune de leurs insultes silencieuses me donnaient d'autant plus la rage de vaincre. Je serais une jolie fille un jour, je me trouverais un mari, peut-être... j'ai le droit qu'on m'aime aussi pour ce que je suis, non ? Parfois, je me pose vraiment des questions. Je redressais finalement le visage, souriant un peu malgré tout, déterminée sous mes peurs. « Mais je ne craquerai pas avant, je vais pas leur faire ce plaisir... ils savent pas à qui ils ont affaire. »