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Comme une litanie...un coeur ouvert qui crève [Feat. Sian]

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Comme une litanie...un coeur ouvert qui crève [Feat. Sian] | Jeu 22 Oct - 2:56
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Je t'éclaterais la tête comme un oeuf
Sian et Kwang Ho
La musique est froide, haineuse ; la symphonie glauque est monstrueuse, comme happée par le néant. Une aberration ! Le piano pleure, hurle, il souffre, ses cordes et son corps malmenés vibrants avec folie et excès depuis des heures, déjà. Une bouteille proche de là, entamée, seul témoin presque vide de l’Homme déversant sa rage sur l’objet, lequel, s’il avait une âme, aurait souhaité que tout ceci puisse s’arrêter. Le pianiste est fou. Il l’est depuis bien longtemps, s’abandonnant à la folie, sa Némésis, et sous ses doigts qui martèlent les touches, les frappes avec tant d’ardeur car il n’a plus une once de tendresse à offrir, il la revoit inlassablement, elle. Les images défilent et se ressassent dans son esprit décalqué, comme refusant de disparaitre pour tomber dans l’oubli qu’elles méritent. Il a perdu la tête mais la revoir a fait le reste, alors sa colère se diffuse à travers les sons de cet instrument jusqu’à en faire trembler les murs, s’il le pouvait tandis qu’il cogne avec toujours plus de violence les touches jusqu’à s’en faire craquer les phalanges. Ses doigts sont douloureux, tremblants, saignants encore de récentes blessures -infligées, il ne savait plus exactement comment-, mais se refuse à stopper alors, il continu encore.
Encore…

Kwang Ho souffle un instant, retrouvant son calme et sa prestance d’antan, venant tendre le bras afin de boire une gorgée de vin qu’il s’était servi dans un gobelet avant d’imaginer son sourire, celui-là même qu’elle aurait, cynique, moqueur et mesquin, en le voyant dépérir, perdre en dignité. Elle rirait de lui, il en était certain. Et cette vision le fit grogner, enrager d’autant plus. Le Wonsungi ne s’était pas préparé à la revoir un jour, elle, qui s’en était allé sans se retourner vers lui, ne sachant plus aujourd’hui, comment devait-t-il agir. Comment devait-t-il agir ?! A cette pensée des plus humaines, il voudrait rire.
Rire. Si fort.
A s’en briser la voix.
A en oublier la marque du temps.

Rire, tout simplement.

Mais, le monstre n’est pas d’humeur cette fois-là, alors devant son auditoire invisible, il ferme les yeux, les narines retroussées, humant l’air du vin rubis et du sang frais. La salle pue le cuivre, embaumée par la furie toxique de cette âme damnée et l’engin beugle à mesure que le blessé ne cesse de le martyriser. Plus. Toujours plus. Le piano pleure encore ; sanglote avec force comme l’exige le Roi tandis qu’il se laisse aller à un soupire, desserrant les dents qui grinçaient depuis d’ors et déjà, quelques trop longues minutes. Son défouloir vibre et tremble, Kwang Ho le dominant, s’imposant, et de Roi, il se dévoile Bourreau puis Tyran. Force est de constater que s’obstinant à jouer de la sorte, il finira par s’arracher un ongle, pourtant il n’en a cure car c’est passager et le dealer, l’espace d’une micro-seconde, s’en est rappelé.

Pourquoi cet état ? Ce n’est pas logique, le brun ne le comprends pas ! Mais, quant bien même il le pourrait, il se refuserait à y croire. Loin de ressentir un quelconque sentiment aussi étrange que particulier, c’est bel et bien cette impression d’avoir été trahit qui prédomine sur le reste. Dans un dernier effort pour comprendre, le cul vissé sur la chaise, il clos ses yeux, la tête penchée sur le côté pour se laisser consumer, oublié par le son qui l’entoure, qu’il provoque. Sian...Le virtuose voudrait lui éclater la tête, l’enfoncer dans un mur ! Au mieux, lui briser le crâne comme on le ferait d’une coquille d’œuf et il rit à sa propre blague que lui seul connaîtra. Pourtant, c’est laid car il l’imagine déformée. Un instant, il porte l'une de ses mains à son front, grimaçant alors que sa migraine, presque seule véritable amie est présente à l’appelle; et se réveille, tambourinant dans sa propre tête, sans doute pour qu’il foute le camp d’ici. Rien à foutre ! Il pousse la rythmique plus loin à s’en rendre sourd, et de fait, alimente sa migraine, la subissant avec brio. Ses poignets lui font foutrement mal, ses yeux piquent, ses doigts tremblant ratant des touches, quémandant que le supplice prenne fin. On pourrait le jeter au sol pour se faire cavaler dessus par une horde de boucs déchaînés que ça n’aurait pas fait la moindre différence.

Brusquement, la musique s’arrête nette et c’est ainsi qu’il se retourne, sentant une présence l’observer, telle la bête de foire qu’il était. Vu sans voir. C’est moche de faire ça ! C’est laid à en dégueuler ; il est juste écœuré une fois de plus par l’hypocrisie humaine. D’un mouvement fébrile, prêt à montrer les crocs, le musicien se retourne pour croiser le regard de l’intrus. Ses yeux s’écarquillent, loin de penser que c’est le sien qu’il verrait.
« Bonjour Darling ! Le spectacle de la bête, t’as plus ? Je devrai avoir une compensation comme il se doit pour avoir été observé de la sorte. »
Sa langue claque contre son palais. Manque de bol, le fou aurait préféré être plus sec, sans parvenir à vraiment l’être.

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Re: Comme une litanie...un coeur ouvert qui crève [Feat. Sian] | Dim 25 Oct - 19:25
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Je ne suis pas ici pour te faire du tort
Sian et Kwang Ho
Changer d’air. J’ai besoin de faire autre chose. J’ai besoin de sortir d’entre ses quatre murs, besoin de me dégourdir les jambes et d’arrêter de me bourrer le crâne. Ce n’est pas en étudiant trois fois plus que la normale que je réussirai cet examen. Si je dois le couler, c’est ce qui arrivera et je ne pourrai rien y changer. Je suis maître de mon propre destin, et pourtant, ce contrôle a des limites qui se profilent un peu trop rapidement à mon goût. Je laisse mes livres en plan, enfile une écharpe, plante mes écouteurs dans mes oreilles et lance la musique. Sortir du dortoir me fera le plus grand bien.

Étonnamment, mes pas me menèrent aux laboratoires audio. Négliger mes passions, je le faisais souvent. C’était devenu une habitude, à croire que rien d’autre que la médecine ne m’intéressait, alors que ce n’était absolument pas le cas. Dans mon temps perdu, je me complaisais à caresser les touches d’un grand piano, à faire vibrer les cordes tendues d’un violon. J’aimais me perdre dans les méandres de la musique, me glisser dans la mélancolie qu’elle pouvait transporter. La beauté de leurs sons était indescriptible. Une communion parfaite entre l’artiste et l’instrument, un moment de détente incomparable. C’était peut-être une réalité propre à moi-même, puisque dès que je passe le pas de la porte, j’entends les douloureuses plaintes d’un piano martyrisé me parvenir. Que se passe-t-il ici?

Attirée par ce brouhaha, je me laisse porter par les notes. Elles ne font aucun sens, ne créées aucune harmonie, peu importe laquelle. On martèle tout simplement l’instrument avec la force du désespoir, comme si le pianiste tentait d’évacuer une certaine frustration. Ou alors, peut-être était-ce tout simplement un pianiste non expérimenté? J’avais des doutes. À pas de loups, je me dirige vers la salle en question. La porte est grande ouverte, nul doute que le vacarme me parvient sans problème. Je me poste à la porte, arquant un sourcil en reconnaissant directement la silhouette du virtuose. Ce dernier se rend compte de ma présence et, aux vues de l’expression peignant son visage, je me doute que je suis la personne qu’il espérait voir briser son moment de gloire. Ses mots ne me font également pas douter du contraire.

« Kwangho… » Je ne réussis qu’à prononcer son prénom. La suite reste prise au creux de ma gorge alors que j’admire le spectacle, mes prunelles passant de la bouteille presque vide au jeune homme se trouvant devant moi. Si cette image me dégoûte? Si elle me fait peur? En d’autres temps, elle aurait pu. Mais j’ai connu Kwangho sous des jours bien plus sombres, du coup, cette scène m’est quelque peu familière. Je l’ai également connu sous des jours éclatants, la loque assise sur le banc ne ressemblant en rien au Kwangho joyeux que j’avais connu. Doucement, je m’avance, mes talons claquant contre le parquet, seul son venant perturber le lourd silence installé entre nous. Je sais qu’il m’en veut. L’amertume dans sa voix me signalait à quel point la rancune qu’il tenait envers ma personne devait être immense. Et pourtant, je n’étais pas la seule fautive dans cette histoire. Mes doigts se tendent, attrapent la bouteille reposant encore sur le piano, la portant à mon nez pour en humer les effluves. « Qu’aimerais-tu comme compensation? » Un murmure, mes prunelles se fichant aux siennes, aucune once de doute dans le regard. Je sais pourtant que cette proposition est insensée, que l’état dans lequel le Wonsungi se trouve est alarmant. Je ne peux tout simplement pas le laisser à lui-même, bien que je sois très certainement la dernière personne qu’il désire voir. Je laisse pourtant ma main libre effleurer sa joue, mes doigts se glissant dans sa chevelure, cherchant à lui faire comprendre que je n’étais pas ici pour lui causer plus de tort qu’il s’en créait lui-même.

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Re: Comme une litanie...un coeur ouvert qui crève [Feat. Sian] | Ven 30 Oct - 3:40
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Je t'éclaterais la tête comme un oeuf
Sian et Kwang Ho
Le clavier est sale, poisseux d'hémoglobine tout autant que les mains qui courent sur sa surface avec toute l’énergie du désespoir. Le monstre aurait voulu avoir un public qu’il aurait pu placer, un à un, comme de vulgaires pantins mais il se trouve que le destin en ait voulu autrement et alors que le temps semblait s’arrêter, comme prenant fin, Kwang Ho entendit la voix de celle qu’il avait connu, jadis. Comme un son, une mélodie jaillissant des entrailles de ses souvenirs. Comme une chimère longtemps oubliée, mise de côté. Il l’entend mais n’en a cure et repart, l’ignore ; embrasse une nouvelle fois, plus doucement cependant, la symphonie s’élevant de l’objet meurtri. Il repart, l’ignore ; détournant son regard de celle qu’il prenait dans ses bras, lentement, vaguement, bien avant que tout ceci ne prenne fin. Elle ou une autre, quelle importance, en fin de compte ? Le virtuose ne l’a jamais vraiment su et se confond dans l’espoir de trouver une réponse, en vain et souffre de solitude ; souffre d’ignorance, et se cloitre dans un silence, la seule alliée en laquelle, il donnerait tout ce qu’il est.

Où est le choc finalement ? Réside-t-il dans ce sang, cette odeur âcre, ou seulement, dans l’instigateur de cette tragique, et ô combien, pathétique, scène ? Dans ce regard vitreux, privé de substance encore vivante dans le regard du brun, ou dans ce feu qui ne demande qu’à être libéré afin, d’enfin pouvoir se déchainer, s’animer, avec force et désir, plaisir, vice et viscéral. « Chuuuuut, ma belle. Shhht écoute la … voix des morts ! C'est une ballade comme celle d'Orphée…pour…sortir des…Enfers ! Parler risquerait de réveiller les morts car c’est pour eux que je joue. Pour les oubliés, comme nous. Te souviens-tu comme je jouais bien ? Après…ça », murmura-t-il, évasif sans ôter ses orbes noirâtres des touches « Je jouais quelques minutes. Sans partition, sans airs en tête. Juste, comme ça. La mélodie du cœur et de l’âme. Oh oui, tu te souviens comme je jouais bien, n’est-ce-pas ? Tu n’as pas oublié. C’est resté là, gravé dans ton corps…. »

Un regain de courage avant l’horreur des retrouvailles, sans doutes aucuns, c’est avec hésitation que ses yeux vides se tournent vers elle pour la fixer, intensément. Peut-être, un peu trop. Vraiment. Vraiment trop. Que reste-t-il alors ? La vengeance et son goût de métal froid, telle une table de morgue. Un sombre instant, l’air est comme chargé de cette odeur pestilentielle qu’on connait à la mort ; prochaine de son ancienne compagne nocturne. Oui, car, c’est coupé du monde que l’espace d’une seconde, il songe à lui retourner la chose, cette humiliation, au centuple, tout comme son grand-père lui a si bien apprit à le faire. On ne se moque pas impunément d’un Park ! Pourtant, il n’en fera rien. Acte volontaire ? Pour sûr. Il la regretterait bien assez pour ne plus y penser.

« Ils disent tous que je suis fou…. ». De simples mots chargés d’émotions tandis que son regard ne cesse de la fixer avec accusation et qui prouvent, bien qu’il sache si bien le cacher, qu’il reste une once d’humanité en lui. « Ils ne savent pourtant rien de moi ». Sa voix est éraillée, épuisée. Mais, elle rit au fond, parce que c'est devenu un tic, une petite manie bien à lui. « C’est pour ça que tu es venu voir la bête ? Quel magnifique spectacle, que voici ? Et que voudrais-je ? ». Le dealer arque un sourcil avant d’oublier la présence de cette femme, reprenant davantage concentration sur l’instrument qu’il terrorisait avec sadisme, avant d’être, une fois encore, dérangé. « Que voudrais-je… ». Et replonge, détourne le regard de son ancienne amante, pour se concentrer davantage sur la mélodie qu’il aimait à créer. Jamais, Kwang Ho ne s’était montré aussi distant, et bien qu’il l’ait déjà été, jamais ainsi, trop heureux de pouvoir, à chacune de leurs rencontres, pouvoir plonger son membre entre ses cuisses. Il ne semblait pas réellement conscient de sa présence…« Je ne sais plus, j’ai oublié…et j’ai si mal aux doigts à présent… »

Le tempo ralenti, mue en ballade sous les mains volantes du monstre anarchiste. Il lève un coin de sa bouche ravagée d'un sourire fade, ouvre les paupières, ses cils battant rapidement, il est comme ailleurs, entre ciel et terre. Comme oublié, jusqu’à ce geste des plus simples. Son geste, à elle. Une caresse, unique, douce. Si douce qu’il ferme les yeux, venant coller sa tête plus fortement sur la chaleur de cette main qu’il avait presque oubliée « Si doux ». Si doux qu’il en aurait pu oublier la vérité. C’était une mauvaise blague ! Avant, il aurait pu rire, mais pas aujourd’hui alors, il l’écarte d’un coup d’épaule ; claquant ses mains sur le clavier, lui faisant beugler de fausses notes. C’est sale et hideux « NE ME TOUCHE PAS ! »

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Re: Comme une litanie...un coeur ouvert qui crève [Feat. Sian] | Dim 1 Nov - 16:27
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Je ne suis pas ici pour te faire du tort
Sian et Kwang Ho
Moi qui croyais jouir d’une liberté et d’un calme incroyable, jamais je n’aurais cru me retrouver face à un tel spectacle. Pas sur le campus. Surtout pas venant d’une personne que je connaissais, que jadis j’avais « fréquenté ». Au contraire de ce qu’il disait, je n’étais pas venu pour le spectacle. Ma curiosité avait été piqué, et si ce n’était que de ce détail, jamais je ne serait venue ici. Je ne l’aurais jamais trouvé, nous n’aurions pas eu à nous confronter. Si je n’étais jamais entré dans sa vie, cela aura très certainement réglé le problème. Mes sourcils se froncent légèrement lorsqu’il déblatère ses explications insensées, posant mes mains contre mes hanches pour l’observer. Si je m’en souvenais? Très clairement. Comme si c’était hier, en fait. Je me remémorais les mélodies, si douces et calmes, me plaisant à me dire qu’elles m’étaient destinées. Elles changeaient d’une rencontre à une autre, et pourtant, elles étaient toutes chargées du même genre d’émotions. Comme si Kwangho ne réussissait point à verbaliser ses émotions, outre par l’entremise du piano.

« Tu n’es pas fou… » Même si je l’avais moi-même parfois pensé, j’étais certaine qu’il ne l’était pas. Les gens peuvent bien dire ce qu’ils veulent. Je connaissais Kwangho. Connaissais, parce qu’il a très certainement changé depuis le moment où je suis entrée dans sa vie, encore plus depuis que j’en suis sortie. Je sais pourtant que ce qui se trouve devant moi, cette loque lançant un appel à l’aide, n’est aucun cas le Wonsungi de mes souvenirs. « Et non, je ne suis pas venu pour le spectacle, Kwangho. » Je préfère mettre les choses au clair maintenant, même si mes efforts me semblent déjà vains. Son attention se reporte sur l’instrument, comme si ma présence n’était que le fruit de son imagination. Ça suffit.

Mon pied se pose contre le trône du petit roi, mettant fin à ses illusions. C’est fini. Je n’ai pas envie de passer la nuit à jouer à un jeu sans fin. Je ne supporterai pas bien longtemps cette image qu’il me renvoie. L’étudiante en médecine en moi ne peut également pas laisser ce massacre continuer. Il se fait volontairement du mal et ce point touche une corde sensible, une corde qui déclenche une alarme. Je l’éloigne le plus possible de son instrument de torture, le banc cognant contre le mur derrière lui, me plantant entre le piano et sa personne, tendant une main pour attraper la sienne, ignorant délibérément ses dernières paroles. J’examine attentivement ses doigts, m’assurant que rien ne soit grave, poussant un fin soupir en voyant que les plaies n’étaient que de mineures éraflures, bien qu’elles fussent malmenées. « Que cherches-tu, Oppa? » Je relève lentement mes yeux de sa main, fichant mes prunelles au creux des siennes, y cherchant presque une réponse alors que je n’y voyais rien d’autre que la folie momentanée qui le possédait. Ironiquement, le qualificatif que j’utilisais lors de nos rencontres s’était invité de lui-même. Peut-être que ça sonnerait une cloche dans la tête de mon aîné. « Tu veux me punir? Me faire souffrir autant que tu as souffert quand je suis partie? » Mes doigts relâchent les siens, mais je ne m’éloigne pas. Au contraire.

Je pose mes genoux sur le siège du roi, montant à cheval sur lui, tendant les bras de chaque côté de mon corps, en croix. « Vas-y. Frappe-moi. Défoule-toi, Oppa. » Le visage vide de toute expression, je baisse la tête. Je m’offre volontairement à lui, je lui donne l’opportunité de se venger sans même opposer résistance. Je me livre sur un plateau d’argent alors que je sais pertinemment de quoi il est capable. Je sais que je le mérite. Je n’ai absolument pas bien agit avec lui et, dans le moment, c’est le seul moyen auquel je peux penser. Assise contre ses cuisses, le front posé contre son épaule, je ferme les yeux, attendant patiemment la virulence du premier impact.

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Re: Comme une litanie...un coeur ouvert qui crève [Feat. Sian] | Dim 8 Nov - 23:41
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Je t'éclaterais la tête comme un oeuf
Sian et Kwang Ho
Et la musique s’effondre. Les sons tombent et s’effacent lorsqu’il entend ses mots : tu n’es pas fou. Yeux plissés, ses doigts frappant les touches quelques secondes précédemment, ne sont plus, à présent, que de vulgaires effleurements. Les sons tombent et disparaissent ; Et, c’est pire encore finalement. « Pourquoi es-tu là, alors ? Peut-être, n’es-tu qu’un fantôme du passé, après tout. Vaste chimère que voici, que tout ceci. Une illusion de ce que j’aimerais voir, sans doute. ». Sa voix n’est que murmure alors qu’il ne cessait d’éviter le regard de celle qu’il aurait préféré, ne jamais revoir « Pourtant, j’aimerais croire que tu es vraiment là », et le vide qui suit à ses mots possède quelque chose, comme de troublant ; d’écœurant. Une sensation des plus déplaisantes, celle dont on ne peut se soustraire, comme une envie de gerber, que l’on ne peut faire taire, après des montagnes russes dans un parc d’attractions. Kwang Ho en est l’exemple parfait. Grotesque ! Une sensation qui reste encrée et dont les notes, imprimées dans sa tête, continuait à déverser le venin du requiem. « Aah Darling, Darling, Darling. L’effet papillon comme dirait certains. Effet papillon. HA HA HA ! Edward Lorenz avait raison. Et, c’est ce qui nous arrive. »

Un rire vient le secouer, le tirant de sa léthargie. Mécanique le rire ; grinçant comme une porte d’entrepôt rouillée avant qu’il ne tente de s’agiter afin d’empêcher la belle de l’éloigner de l’exutoire qu’il s’était choisis. En vain. Il voudrait crier, la blesser mais il n’en fera rien. Et, c’est détournant les yeux tandis que le Wonsungi laisse ce fantôme du passé lui prendre les mains avec délicatesse, gémissant cependant, tel un animal blessé dont l’ivresse du désir de s’enfuir, cognait, sans repos, à travers ses tempes. Il voudrait crier, la blesser mais il n’en fera rien. Et son âme écarlate ne cessait de quémander l’arrêt de tout ceci ; le repos du guerrier comme on pourrait certainement le dire, l’envisager, au mieux, l’espérer. « Oppa…. ». Humectant ses lèvres d’un rapide coup de langue, le regard du brun ose croiser enfin le sien, néanmoins, d’une timidité qui ne savait pas lui ressembler « Je…j…je recherche…remonter le temps ». Oublier le passer. Remonter l’horloge et les sables du temps afin de pouvoir revenir à une vie un tant soit peu, meilleure, si tant et si bien qu’elle ait pu exister, ne serait-ce, qu’une seule journée. « Je voudrais oublier parce que…parce que…Ça fait moins mal……quand je n’y pense pas »

Comment tout ceci a-t-il débuté ? Mais après tout, qu’importe. Le pourquoi autant que le comment n’ont plus cette importance primordiale qu’on pourrait leur donner. Non, non, non. Ce qui est important, c’est l’odeur de la honte et la panique, le chaos. Ce qui est important, c’est ce monde qui tente de le retenir prisonnier ; prisonnier de ce qu’il désire, de ce qu’il espère et en quoi, il aspire. Son cœur à l’agonie hurle et cri, comme d’une litanie. Cette litanie de son cœur ouvert qui crève petit à petit, lentement, et qui finira, comme bien d ‘autres avant lui, à s’éteindre dans une nuée de cendres. Il voudrait crier, la blesser mais il n’en fera rien. Il voudrait la blesser, la ruer de coups afin qu’elle se taise, ici et à jamais. Et, pourtant, il ne peut se détacher de son corps, son regard à présent planté dans le sien alors que son ex se rapproché irrémédiablement de lui et d’un geste gracile, vint à s’assoir sur ses cuisses.

« Ta battre ? Te frapper ? » Dans un cri de rage, il la bouscule, la frappant au visage du revers de la main et c’est d’un sourire des plus sadiques ; d’un rire des plus machiavéliques, froid, glaciale, à en faire frissonner jusqu’à l’échine, qu’il la pousse à terre. « Et pourquoi pas, tient ! ». Rapidement, il s’élance, venant abattre son poids sur son corps fragile et mordre son oreille y apposant la marque de ses dents acérées, avant de redresser son torse, posant ses mains de part et d’autres de son crâne. « Je devrais griffer tes cuisses jusqu’au sang pour y graver mon nom afin que nuls autres que moi ne songe à te posséder comme moi, je l’ai fait. ». Possessif jusqu’aux tripes. Beaucoup trop pour cette femme, écrasée sous son corps. Mais, il veillerait à la marquer comme jadis, il l’aurait punie. Et il pousse le vice plus loin, toujours plus loin en marquant son cou d’un large suçon, violacé et vif. « Ça te ferait trop plaisir, tu pourrais exhiber tes blessures, te faisant passer pour la victime de notre valse. Mais grâce à ceci, je te donne l’opportunité de montrer combien nous nous sommes amusés ensemble alors ne t’avise pas de la cacher ».
 
Pensivement, il caresse sa cuisse, se souvenant d’avoir déjà prononcé ses mots auparavant. A elle, uniquement à elle. Grognant de satisfaction, la culpabilité s’installe. « Sian… » Alors, d’un coup de langue sur la marque de sa rancune, il tente de réduire son méfait en l’atténuant comme, lui seul, le pouvait, présentement. Et pourtant, durant cet instant qu’il tentait d’apprécier, retrouvant sa lucidité passé, il en était certain : elle était la seule qu’il aurait voulu ne pas marquer de la sorte. « Amor… », Un surnom affectueux qu’il lui avait donné, par, il ne savait quelle raison, lui rappelait en bouche, ainsi prononcé, des scènes heureuses, des brides de souvenirs qui le fit sourire « Ne me repousse pas….s’il-te-plait… ». Le drogué, craignant un refus, celui-là même qu’il mériterait, ferma les yeux, venant sceller leurs lèvres ; plongeant, avec timidité et douceur, sa langue afin de venir quémander sa jumelle.

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Re: Comme une litanie...un coeur ouvert qui crève [Feat. Sian] | 
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