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like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee)

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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Mar 2 Fév - 23:45
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Like the phoenix we will rise
Rei & Kyong Hee

J'ai à peine ouvert la porte de mon appartement que mes quatre chiens se jettent sur moi en réclamant des caresses. Instantanément, je trouve une partie de mon sourire et flatte doucement la tête de chacun d'eux. Cependant, lorsque l'attention de Shiba, mon labrador, est attirée derrière moi, je me rappelle que je ne suis pas seule et mon soupçon de bonne humeur s'envole d'un coup. D'un claquement de langue, je leur fais comprendre qu'ils ne doivent pas rester dans nos pattes et ils se dispersent dans le salon. Seul Brady, mon vieux berger australien, défit mon ordre et s'approche de Rei pour le renifler. « Brady, panier ! » j'ordonne en claquant des doigts. Mais il ne m'écoute pas et reste posté près de mon "invité". Je décide d'abandonner en secouant la tête et fais signe à Rei de me suivre dans l'appartement pour le conduire jusqu'au salon. Une fois que nous y sommes, je serre les dents en le regardant s'installer, me retenant de lui balancer quelque chose comme « Ne prends pas trop tes aises mon grand, tu vas pas t'éterniser ici. » C'est alors que je le vois sortir une sorte de petit sachet de sa poche, pleine de pilules et je comprends que c'est ça qu'il était venu chercher au bar tout à l'heure. Une fois de plus je me retiens de faire une remarque bien sentie, pas par devoir d'hospitalité cette fois mais plutôt parce que d'une certaine façon, je culpabilise vraiment de l'avoir mis dans cet état. Lorsqu'il me demande un verre d'eau, je vais le lui en chercher un dans la cuisine sans broncher et lui en remplis un jusqu'à raz bord avant de le lui apporter. Il me remercie avant de s'avaler trois cachetons d'un coup. J'écarquille les yeux : je ne sais pas quel est le médicament qu'il prend mais trois pilules d'un coup ça me parait tout de même un peu beaucoup ! J'espère qu'il n'a pas l'intention de passer la journée ici installé sur mon canapé quand même...

Il faut croire que si puisqu'il ferme les yeux et se laisse aller contre le dossier du sofa dans un soupir que je devine de bien être. Je passe une main dans mes cheveux et tente de me faire une raison : je ne peux pas le foutre dehors comme ça, à moitié dans le coaltar alors qu'il m'a sauvé la vie à peine 15 minutes plus tôt. Il va falloir que je me fasse à sa présence. Je me promets de ne pas le laisser plus d'une heure ici et m'apprête à aller donner à manger aux chiens quand sa voix grave se propage dans la pièce et me retient. Je me retourne, l'écoutant commencer à condamner les actes de Bom Chan avant d'en faire indirectement l'éloge. Puis il me lance un regard qui m'arrache un frisson tout en me paralysant littéralement sur place. Cependant, je n'ai pas l'intention de me laisser amadouer et je lâche un rire qui sonne affreusement faux avant de lui répondre : « C'est marrant parce que moi aussi quand j'ai rencontré Bom Chan, c'était une véritable épave. Pendant des années je me suis battue bec et ongle pour le sortir de la merde, pour l'aider à se construire un futur... Il a eu une façon plutôt spéciale de me remercier. » Puis, tout en jetant un regard sombre à Rei, j'ajoute : « Peut être que toi aussi tu le remercieras comme ça un jour... Quelques poings dans la gueule, un bras salement amoché et des excuses pour essayer de faire passer le tout... Ouais, j'espère que tu le remercieras de t'avoir tiré de la merde. » C'est mesquin, mais il savait sur quel terrain il s'aventurait aussi : tenter de faire passer mon ex violent et infidèle pour un modèle de vertu, ce n'est franchement pas la bonne méthode avec moi.

Rei poursuit en me parlant de sa sœur et je fronce les sourcils, surprise et un peu méfiante. Pourquoi me confit-il un détail de sa vie privée comme ça ? Je ne savais pas qu'il était grand frère avant aujourd'hui, tout bonnement parce que je ne m'étais jamais intéressée à Rei outre mesure. Mais la façon qu'il a de parler d'elle, ça me donne envie d'en savoir plus, parce que j'ai l'impression de découvrir un facette totalement inconnue de cet homme. Je serre les poings et me mords la lèvre inférieure hésitant sur la démarche à suivre : est ce que je dois entrer dans son jeu et lui répondre ou l'ignorer tout bonnement en attendant qu'il retrouve suffisamment de forme pour se casser d'ici ? Je relâche la pression et opte pour la seconde solution. Sans un mot, je lui tourne le dos et me dirige d'un pas décidé vers ma chambre. Mais je suis tellement épuisée psychologiquement que ma détermination faiblit à chaque pas sous le poids de la curiosité. Et une fois arrivée devant la porte de ma chambre, à quelques mètres en face du canapé où est installé Rei, alors même que j'ai la main posée sur la poignée, je m'arrête et me décide à lui répondre, les yeux fixés sur mes doigts agrippés au métal froid : « Mon petit frère aussi est un peu perché. C'est un petit con aussi parfois. Mais c'est la personne que j'aime le plus au monde. C'est lui qui me donnait envie de me lever le matin après ma rupture avec Bom Chan, alors même que je ne lui ai jamais parlé de ce qu'il s'est passé entre nous. Je ne pouvais pas lui raconter ça. Tu comprends, n'est ce pas ? » Je me retourne et plonge mes yeux dans ceux de Rei. Sauf que cette fois, ce n'est pas à l'ami que Bom Chan que je m'adresse. C'est au grand frère de cette fille que je ne connais pas mais qu'il a l'air d'aimer autant que moi j'aime Suny. Ma question reste en suspend entre nous, pendant quelques secondes qui me paraissent durer une éternité avant que je ne poursuive, sans savoir si c'est à contre cour ou non : « Ta petite sœur, elle s'appelle comment ? »

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Dim 7 Fév - 14:48
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Like the phoenix we will rise
Rei & Kyong Hee

Wearing | L'appartement de la jeune femme était rassurant, Rei n'aurait su expliquer pourquoi, il le trouvait accueillant. Peut être parce qu'il y avait de la vie avec ses chiens, et aussi des notes de couleurs, une touche de féminité, une touche d'identité... Ce qu'il n'avait pas vraiment mit dans son appartement. A part quelques photos de lui et de sa sœur, du Japon et quelques souvenirs, il y avait peu d'éléments personnels dans son studio. Rei se sentait chez lui dans son studio, mais ne le trouvait pas particulièrement accueillant ou chaleureux, il s'y sentait chez lui parce que justement c'était chez lui, mais il n'y avait rien de plus. Alors qu'il laissait traîner son regard sur les murs, les meubles et les effets personnels de Kyong Hee, il voyait bien qu'elle s'était attribuée ces lieux, et elle l'avait fait avec élégance. Malheureusement la douleur lancinante dans sa hanche ne lui laissait pas vraiment l'occasion de s'attarder sur les détails. Il prit ses cachets, et il ne restait plus qu'à attendre qu'ils fassent un minimum effet pour qu'il se sente mieux. C'était l'occasion pour connaître davantage à la jeune femme, mais il était loin d'être dans les meilleurs conditions.

A force de parler à Kyong Hee il se rendait compte qu'évoquer Bom Chan et le fait qu'il n'était pas comme lui n'aboutirait à rien. Parler de lui la ramenait à de trop mauvais souvenirs et la braquait complètement. Il décida donc de ne plus dire un mot à ce sujet, la laissant s'exprimer à son tour et ne répondrait pas sur sa colère. Les paroles qu'elle avait étaient dures mais justifiées au fond... Il doutait d'en venir aux mains avec Bom Chan un jour. Ils s'engueulaient parfois mais pas jusqu'à se battre. Il garda le silence, s'il continuait sur ce sujet il allait envenimer les choses et jamais elle ne pourrait lui faire confiance. Il préféra donc s'aventurer sur un autre terrain lui montrer une autre facette de lui pour qu'elle lui accorde un minimum de confiance, sa sœur. Il l'avouait parfois, il se servait de sa sœur comme un outil de drague. Un mec ténébreux, torturé, mais au combien protecteur envers sa cadette ça en faisait craquer plus d'une. Et il n'aurait pas cru qu'elle accrocherait à ce sujet, elle semblait si en colère juste avant et pourtant la grande sœur en elle semblait avoir été accrochée par les paroles du japonais. Lorsqu'elle lui parla de son frère il la regarda curieux. Il se souvenait qu'elle avait un frère mais n'avait jamais posé plus de questions, à l'époque ça ne l'intéressait pas. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui en parle si vite pourtant c'est ce qu'il avait voulu en évoquant sa propre petite sœur. Son regard dans le sien il comprenait bien qu'elle n'ait pas tout dit à son cadet, qu'elle voulait le protéger. D'ailleurs ce regard le troubla, parce que pour une fois il avait l'impression qu'ils étaient sur la même longueur d'ondes et se comprenaient parfaitement. Il fit juste un petit signe de tête, une boule s'était formée dans sa gorge, oui il comprenait. Et tous les mensonges qu'il avait pu dire à sa cadette pour la protéger lui revinrent en tête. C'est la question de Kyong Hee qui le sortit de ses pensées, et le prit complètement au dépourvu. « Aoi. Elle s'appelle Aoi. Chez nous ça veut dire bleu profond... Alors que les couleurs vives lui iraient beaucoup mieux. » Il marqua une pause un petit sourire aux lèvres, repensant à la façon qu'il avait d'appeler sa sœur « blue » juste pour l'embêter. « Le plus drôle dans tout ça, c'est que Rei a deux sens. Mon père disait qu'il m'avait donner ce nom pour son sens d'exemple, l'exemple que je pourrais être s j'avais des frères et sœurs. Mais je trouve qu'il me va mieux avec son sens de zéro, tu ne trouves pas ? » Il avait un ton amer, la haine qu'il portait à la personne qu'il était devenu ne pouvait pas passer inaperçue. « Je comprends ce que tu veux dire, que tu ne pouvais pas lui raconter ça, à ton frère. Aoi ignore beaucoup de choses de ma vie ici... Mais je ne peux pas lui raconter ça non plus... » Il se surprit par cet élan d'honnêteté. Mais c'est lorsqu'il parlait de sa petite sœur qu'il était le plus vrai. « Elle n'a que 18 ans, c'est un bébé encore, alors je dois la protéger. » Dit-il avec un petit sourire amusé. Tout le monde lui disait qu'à 18 ans Aoi n'était plus un bébé, mais pour lui, elle le serait toujours... Il était terrifié aussi par le fait qu'elle aurait bientôt l'âge auquel lui avait eut son accident. Comme si le malheur pouvait s'abattre sur elle aussi. Gêné par cette discussion, bien que ce soit lui qui l'ai lancé, il changea de sujet. « Tu devrais boire quelque chose, un thé ou quoi... Tu es toute pâle, tu es sûre que tu n'as rien ? » Elle était encore sous le choc sans doute et un peu troublée par toute cette situation. Lui aussi était troublé, et tiraillé par de nombreuses émotions.

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Ven 12 Fév - 21:25
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Rei & Kyong Hee

C'est moi qui ai choisi le prénom de Kwan Sun quand il est né. J'avais 6 ans à l'époque, et ma mère n'allait pas tarder à accoucher quand j'ai eu l'idée de ce nom pour mon futur petit frère. Je voulais quelque chose de chaleureux, d'aussi chaud et doux que le ventre arrondi de ma mère, abritant un petit être que je m'étais promise de protéger toute ma vie. Au début, je voulais l'appeler Kwan Lee parce que c'était le nom d'un karatéka dont j'avais vu un reportage à la télé. Mais le jour où j'ai appris à dire le temps en anglais, j'ai eu une autre idée : ce bébé, ma mère parlait déjà de lui en disant qu'il serait un nouveau rayon de soleil dans nos vies. Et je venais d'apprendre que le soleil, en anglais, c'est « sun ». Kwan Sun. Notre petit rayon de soleil. C'était parfait et aujourd'hui, personne ne porte mieux ce prénom que lui. Les prénoms ont tous une signification, et sans que je sache trop pourquoi, entendre Rei me donner celle de celui de sa sœur ravive en moi le souvenir de mon choix pour le prénom de mon frère. Il attache de l'importance à ces choses là apparemment, tout comme moi. Peut être que nous avons plus en commun que ce que je pensais.

Cependant, il ne s'arrête pas au simple décryptage du prénom d'Aoi. Il passe au sien, et je suis surprise de voir à quel point l'image qu'il a de lui-même est mauvaise. Je n'ai aucune sympathie pour Rei, j'ai toujours trouvé que ce n'était qu'un sale con, mais il a une façon de parler de lui qui pourrait presque me gêner tant il a l'air de se détester. Pourquoi tant d'amertume ? Est ce qu'il a toujours été comme ça ? Est ce que c'est à cause de l'accident qui le fait boiter aujourd'hui ? Je secoue la tête : me poser autant de questions à son sujet, ça ne me plaît pas. C'est lui accorder une importance que je ne suis pas sûre qu'il mérite. Mais c'est plus fort que moi, je suis obligée de lui répondre : « Zéro, c'est nul Rei. On utilise le zéro pour chiffrer et nommer le vide, le néant, l'inexistant, le rien. Crois moi, je t'ai maudis suffisamment longtemps pour savoir que tu existes bel et bien. Cela dit à mon sens, tu es loin d'être un exemple, tu serais peut être même tout le contraire. Mais tu n'es pas non plus un zéro. Tu es... toi. » Ce veut tout dire et rien en même temps, mais c'est suffisant.

Quand il me dit qu'il considère sa petite sœur de 18 ans encore et toujours comme un bébé, je ne peux retenir un vague sourire amusé : oui, je comprends totalement ce qu'il entend par là. Depuis toujours, et encore plus aujourd'hui qu'il est élève dans l'établissement qui m'emploie, je couve Suny comme une mère poule alors qu'il est sur le point de souffler ses 20 bougies. Un petit frère ou une petite sœur, c'est une responsabilité. Comme un bébé. Je me passe une main sur le visage et fronce les sourcils en fermant les yeux. Je suis tellement fatiguée, physiquement et psychologiquement que je dois avoir une tête à faire peur. Et manifestement, c'est le cas puisque même Rei m'incite à boire quelque chose. Je pousse un soupir et secoue la tête en répondant : « Nan ça va, je suis juste... Ça va. Ça a été une longue matinée. » Effrayant de se dire qu'il n'est pas midi passé et que je rêve déjà que cette journée touche à sa fin. Mais Rei a raison : je devrai boire un thé. Ou un café. Ou quelque chose de plus fort. Sans un mot, je me dirige vers la cuisine et ouvre le placard où je planque la seule chose que je refuse catégoriquement de me faire voler par mon frangin : le vin rouge. Je sors un bon Bordeaux récemment acheté et attrape un verre approprier à ma boisson ainsi qu'un tire bouchon avant de retourner dans le salon et de m'installer dans le fauteuil en face du canapé où est affalé Rei. D'un geste expert, je débouchone ma bouteille, laisse respirer le vin quelques secondes, puis m'en serre un verre plein que je porte immédiatement à mes lèvres pour en savourer le goût. Bordel, ça, ça fait du bien. J'en avale une nouvelle gorgée avant de dire à Rei : « Je t'en propose pas, je doute que l'alcool ça fasse très bon ménage avec tes pilules... Et comme tu es déjà plutôt amoché... » Je relève le verre à ma bouche, mais pas pour boire cette fois, plutôt pour cacher le petit sourire satisfait qui fleurit sur mon visage à l'idée que si lui en boit pas, tant mieux : ça en fera plus pour moi.

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Lun 15 Fév - 12:02
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Rei & Kyong Hee

Wearing | Rei et Kyong Hee n'étaient pas connu pour se porter dans leurs cœurs. Le japonais la trouvait magnifique certes, mais elle était casse couille et chiante à en pleurer. Elle, elle devait penser que c'était un raté, un délinquant et très probablement un trou du cul. C'était donc étrange déjà de se retrouver chez elle, mais encore plus étrange de voir la façon dont elle le regardait. Lorsque Rei avait parlé de son prénom, de ce qu'il pensait être, il ne le faisait pas pour l’apitoyer, pour entendre des compliments en retour comme beaucoup de gens s'amusaient à le faire. Non, lui le pensait sincèrement. Il faut dire qu'en une fraction de seconde il était passé de champion du monde de taekwondo un peu trop sûr de lui à infirme complètement paumé. Il n'y avait eut aucune transition, et pas un très bon suivi psychologique. Il fut donc surpris d'entendre la façon dont Kyong Hee parlait de lui, de son prénom et de sa signification. Tristement, lorsqu'elle disait que zéro c'était nul, le vide, le néant, il avait la sensation que c'était ce qu'il était. Le retour à l'anonymat, la fin de sa carrière de sportif de haut niveau, le fait qu'il n'ait jamais connu que ça... C'était compliqué pour lui de se dire qu'il pouvait être autre chose que ce zéro. « Mmh... Je sais pas si je dois prendre ça comme un compliment, un réconfort ou une sorte d'insulte... » Il avait ce sourire en coin, un sourire qui ne se répercutait pas dans ses yeux, ce sourire si énigmatique et à la fois amer qu'il affichait si souvent. Mais sincèrement, il ne savait pas vraiment dire s'il devait bien le prendre ou pas, mais il allait le prendre comme un réconfort. « Merci, enfin... Je crois. » Conclut-il toujours avec ce petit sourire.

La discussion avait dévié sur Kyong Hee, elle était pâle, visiblement éprouvée par tout ce qu'il s'était passé et probablement le fait qu'elle était passée à deux doigts de la mort. Lorsqu'il lui avait dit qu'elle devait boire quelque chose, il ne s'était pas attendu à la voir revenir avec une bouteille de vin. Il pensait à quelque chose de plus réconfortant, bien que l'alcool était pour lui un des plus grands réconforts qu'il puisse être il est vrai. Il eut un petit rire à sa réflexion. « Si tu savais... C'est pas un peu de vin qui me fera du mal, toi par contre... » Il la regarda, affichant à nouveau ce sourire en coin, un peu plus moqueur cette fois. « Tu buvais quoi tout à l'heure ? Un whisky c'est ça ? Là du vin... Une sacrée descente madame la CPE. L'alcoolisme commence comme ça à ce qu'on dit. » Ajouta-t-il en riant doucement. Il tendit sa jambe pour la tester, la douleur était toujours là, mais bien moins intense. « Cela dit vas y boit. T'as toujours été plus fun avec quelques verres de trop. » Il lui lança un regard particulier, comme s'il se souvenait de choses qu'elle ne se souvenait pas. En fait non, mais il est vrai qu'elle était moins rabat-joie en ayant un peu trop bu. Un des chiens de la jeune femme vint le voir, reniflant sa chaussure. Rei se pencha pour lui caresser le haut de la tête. S'il avait bien compter, il y en avait quatre. « Je me souvenais pas que tu avais autant de chiens... Pour ça que tu m’accueilles ici aujourd'hui ? Kyong Hee l'amie des bêtes. » S'amusa-t-il. Il est vrai que dans le genre bâtard, Rei se posait là.

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Ven 19 Fév - 0:19
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Rei & Kyong Hee

J'ai toujours trouvé le goût du vin réconfortant. Je pense que je l'associe à mon grand père paternel qui avait une passion pour l’œnologie et était une force tranquille. Il m'emmenait souvent dans sa cave pendant que ma grand mère essayait d'épuiser mon petit frère en lui faisant faire plusieurs fois le tour du jardin en courant. Il m'a appris à savourer le goût de la vigne et à reconnaître les différentes saveurs et je garde un doux souvenirs de ces moments passés en sa compagnie. Aujourd'hui, je bois mon vin en tentant d'ignorer Rei qui se moque ouvertement de moi. Ok, j'admets que j'ai une bonne descente ce matin, mais je tiens très bien l'alcool - enfin en général – et puis de toute façon je vois pas pourquoi j'aurai besoin de me justifier devant lui : si j'ai envie de me prendre un petit verre, ou même une petite bouteille, je le fais, point barre. « On devient pas alcoolique quand on boit à des occasions exceptionnelles et isolées » je réplique en le regardant, un sourcil haussé et le verre au bord des lèvres « et puis de toute façon je ne pourrai pas sombrer dans ce genre de conneries : je peux pas garder une bouteille de rhum plus d'une semaine sans que mon petit frère ne me la gratte pour une de ses soirées étudiantes de soûlards... » je pousse un grognement et avale une nouvelle gorgée.

Je pars pour en prendre une autre mais suspends mon geste quand Rei m'y encourage. Comment ça, je deviens plus fun ? C'est lui qui dit ça ? Alors qu'il est aussi drôle qu'une porte de prison ? « C'est toi alors qui devrait boire, si ça rend plus fun. Tu tires constamment la gueule, le numéro du beau brun ténébreux et mystérieux ça va 5 minutes, après ça gonfle. » Putain il faut que je me calme sur le vin. Ça m’enrage d'un coup de réaliser que je viens de dire qu'il est beau. Je pouvais pas la boucler pour une fois ? Je repose mon verre sur la table basse devant moi et me penche pour caresser Shiba, mon labrador, qui réclame mon attention depuis tout à l'heure en me donnant des coups de tête dans le mollet. Brady, lui, n'a toujours pas lâché Rei et je suis surprise de voir ce dernier lui gratter gentiment la tête. Quand il me fait remarquer qu'il ne savait pas que j'avais l'équivalent d'une petite animalerie chez moi, je me tends légèrement. « Après l'épisode Bom Chan, je suis allée à la SPA et j'ai adopté Brady, celui que tu caresses. A peine un an après j'y suis retournée pour recueillir Kimchi, le maltais qui bouffe mes pompes là bas. Aki, le carlin qui a un collier rose, je l'ai acheté avec mon petit frère : il a eu un coup de cœur alors qu'on passait devant une animalerie et j'ai craqué moi aussi. Et pour Shiba, c'était le chien d'une tante à moi qui est partie vivre à l'étranger et qui ne pouvait pas l'emmener avec elle. » Je sais pas pourquoi je lui raconte tout ça. L'alcool sans doute. Il en a probablement rien à foutre mais j'aime bien parler de mes chiens. Ils font partie intégrante de ma vie, comme des membres de ma famille. Amusée par la remarque de Rei, comme quoi je serai l'amie des bêtes, je souris en coin et réponds en me resservant un peu de vin : « Franchement Rei, si tu te tacles toi même en te traitant de chien, à quoi je sers moi dans l'histoire ? » Une fois mon verre plein, je m'apprête à reposer la bouteille sur la table basse et puis me souviens que boire seule, c'est pas très drôle. Je la tends donc vers Rei et lui demande en haussant un sourcil : « Tu en veux un peu ? Tout compte fait tu pourras sûrement pas être plus amoché que maintenant donc foutu pour foutu... » Tout comme ma journée.

Foutue pour foutue, autant la passer à boire avec un vieil ennemi.

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Ven 26 Fév - 22:55
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Rei & Kyong Hee

Wearing | Rei était le moins bien placé pour parler d'addiction et du fait d'être raisonnable. Lui qui avait constamment besoin de morphine ou autre connerie du genre et qui ne crachait pas sur le fait se défoncer avec quelque chose de plus fort, il serait bien mal placé de la juger pour s'enfiler une bouteille de vin à elle seule. Il n'avait pas à la juger, c'était juste surprenant de la voir avec ses verres de vin si tôt dans l'après midi après qu'elle se soit enfiler son whisky au bar. Si elle pensait qu'il fallait taper dans l'alcool fort pour forcément être alcoolique, c'était comme si Rei arrivait à se convaincre qu'il n'était pas un toxico parce qu'il n'était pas accro aux drogues dures à proprement parlé. Il la regardait donc boire, un sourcil légèrement haussé, curieux de voir la suite. Et comme il l'avait prédit, la langue de Kyong Hee se déliait doucement. « Pourtant le côté ténébreux ça marche bien avec les nanas, crois moi... Tu demanderas à pas mal de tes étudiantes. » Parce que Rei traînait pas mal dans les bars, et les étudiantes aussi. Il se savait plutôt mal, quelques regards et deux ou trois sourires énigmatiques il était rare qu'il finisse la soirée seul. Il fit semblant de ne pas avoir remarqué qu'elle avait doucement glissé qu'il était beau, mais ce n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd.

Ils étaient entourés de chiens, ce qui attisa la curiosité du japonais, car à son souvenir elle n'avait pas d'animal lorsqu'elle sortait avec Bom Chan. Après, il est vrai qu'il ne s'intéressait pas particulièrement à elle, il n'avait peut être pas retenu ce détail. Il l'écouta distraitement parlé de chaque chien, hochant la tête cependant pour avoir l'air intéressé. En vrai, il s'en foutait pas mal, il devait juste gagner sa confiance, montrer qu'il n'était pas comme son meilleur ami... Rei étant plus posé que Bom Chan, il était plus facile pour lui de prétendre être quelqu'un qu'il n'était pas. Après, la situation avec Kyong Hee le mettait mal à l'aise, parce qu'il savait qu'elle avait déjà été profondément blessée... Il était partagé entre sa part d'humanité, sa part de loyauté mais aussi sa part de désir, parce qu'elle était terriblement belle et désirable bien qu'il ne l'avouerait jamais. Il sourit à sa remarque, il est vrai qu'il se taclait lui-même, ça lui arrivait souvent depuis l'accident, le contraste entre le champion qu'il avait été et la loque qu'il était devenu. « Ah oui pardon, j'arrête, je te laisse le privilège de me traiter de chien et de m'insulter, vas y. Fais toi plaisir. » Il avait toujours ce sourire arrogant et énigmatique, celui avec lesquels il s'amusait à séduire les étudiantes de Kyong Hee. Il se pencha pour attraper la bouteille qu'elle lui tendait. « Foutu pour foutu ! » Comme elle n'avait pas ramené de verre, il ne prit pas vraiment de gants et bu à la bouteille. Il n'avait jamais prétendu être un prince charmant. Il lui rendit la bouteille après quelques gorgées. Il se rassit confortablement, la douleur dans sa hanche n'étant presque plus. Il la regarda, elle continuait de boire, et elle buvait comme une asiatique, vidant son verre presque à chaque fois sans profiter du goût. « Mais tu vois, je disais la vérité, t'es plus fun quand tu bois. » Il lui adressa son sourire charmeur, avant d'appuyer sa tête sur le dossier, fermant les yeux. « En tout cas, qui aurait cru que je me retrouve avec Ahn Kyong Hee aujourd'hui ? » Il rouvrit les yeux, et elle avait encore le verre à ses lèvres. « Tu vas bientôt rouler sous la table, qui te dis que je te ramasserais ? » Si elle savait ce qu'il lui arrivait de faire aux nanas un peu éméchées, elle n'aurait peut être pas aussi confiance.

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Dim 13 Mar - 18:07
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Rei & Kyong Hee

Je ne peux pas m'empêcher de grimacer en entendant Rei sous-entendre qu'il saute certaines des étudiantes de Yonsei. C'est plus fort que moi, ça me dégoûte, ce mec me dégoûte et je ne veux même pas imaginer une seconde ce que ça peut donner avec lui au plumard. Aussi bien foutu puisse t-il être. « Nan, crois moi, je vais m'abstenir d'évaluer ta côte de popularité auprès de mes étudiantes, j'aimerai pouvoir rester capable de les croiser dans les couloirs sans avoir envie de vomir. » J'avale une nouvelle gorgée de vin pour faire passer le traumatisme et me ressers sans plus de cérémonie.

Je ne suis pas du genre à me jeter sur la bouteille au moindre coup de mou. Je suis une femme d'action, me lamenter c'est pas mon genre. Je préfère m'occuper l'esprit en me plongeant dans mon travail ou en sortant avec Lin Yao qu'agir comme une lâche en noyant mes problèmes à coup de verre de vin. Mais pour une fois, j'estime que l'excuse est valable et que j'ai bien le droit de faire une entorse à la règle. L'idéal aurait quand même été que Rei ne soit pas là. Parce que d'un côté, plus l'alcool monte et plus je le trouve canon, mais d'un autre ça me donne aussi encore plus envie de le frapper. Sans raison, juste pour le plaisir de lui faire mal, pour lui arracher ce petit sourire des lèvres. Cependant l'ivresse fait passer assez rapidement mes excès de violence et je me retrouve à parler de mes chiens sans même me soucier d'intéresser mon interlocuteur. Après tout, je suis chez moi, si j'ai envie de faire un exposé détaillé sur la façon dont j'ai eu chacun des meubles qui se trouvent dans le salon, je le fais. Quand je termine sur mes chiens, je hausse un sourcil en entendant Rei me donner l'autorisation de l'insulter. « Où est le plaisir si tu me donnes le feu vert pour t'insulter ? » Je secoue la tête en avalant la fin de mon verre puis lâche comme ça « Connard. » C'est tellement gratuit que ça en serait presque drôle si ça ne reflétait pas aussi justement ce que je pense de lui. De toute façon il doit bien se douter que je ne le considère pas vraiment comme mon meilleur ami. Malgré tout, j'accepte de partager ma bouteille avec lui et autant dire que le fait d'avoir avalé quelques médicaments un peu plus tôt ne l'arrête pas, loin de là : il avale le vin directement au goulot, ce qui me laisse coite l'espace de quelques secondes. Mais je m'en remets vite et étouffe un ricanement dans une nouvelle gorgée d'alcool. « Pas moi, ça tu peux en être sûr. En fait, je crois que si on m'avait dit qu'un jour tu te retrouverais ici, dans mon appartement, j'aurai juste ri. Comme quoi, le destin nous joue des sacrés tours parfois. En fait, avant ce matin, j'avais presque oublié que tu existais et honnêtement je m'en portais pas plus mal ! » D'ailleurs, j'aurai préféré que cet état se prolonge : rien de ce que je peux associer à Bom Chan ne peut me faire du bien, et certainement pas un type comme Rei. « Je t'ai rien demandé à ce que je sache. Et puis je suis chez moi ici, j'ai pas besoin de ton aide pour me relever d'une cuite. » J'avale la fin de mon verre et en constatant qu'il ne me reste plus une goutte de vin, je pousse un grognement : c'est Rei qui a la bouteille. Je me lève donc du fauteuil dans lequel je suis installée et attends de retrouver un minimum d'équilibre une fois debout avant de franchir les quelques mètres qui me séparent du reste du vin. Lorsque je suis suffisamment près, je me penche sur Rei et lui arrache la bouteille des mains pour m'en verser une bonne dose. Mon verre plein, je regarde mon invité surprise et lui souris en lui rendant ce que je viens de lui prendre : « Il reste quasiment plus rien dedans. » je lui dis en désignant du menton la bouteille qu'il a de nouveau dans les mains « si tu veux tu peux te dire que j'ai tout bu pour ton bien, histoire que tu te pourrisses pas encore plus la santé en mélangeant alcool et médicament mais la réalité c'est que j'en ai rien à foutre. J'ai tout bu juste parce que j'avais soif. » La partie embrumée de mon cerveau est vraiment très fière de cette réplique, la partie lucide l'est beaucoup moins. Je dois ressembler à une lycéenne qui se prend une de ses premières cuites pour impressionner ses copines, autrement dit rien de très glorieux. Mais au fond, je m'en tape. Je relâche enfin la pression et ça me fait tellement de bien que je décide d'en profiter. Et puis je n'ai rien à prouver à Rei, ce qu'il peut penser de moi je m'en moque. Je pars pour retourner m'installer dans mon fauteuil mais je manque de m'étaler de tout mon long par terre en me prenant les pieds dans mon tapis « Putain depuis quand il y a un tapis ici ? » je grogne en retrouvant l'équilibre. Je décide alors d'aller au plus rapide et me laisse tomber dans le canapé à côté de la bouteille de vin et de Rei. Le silence s'installe quelques secondes, suffisamment pour me permettre de cogiter sur quelque chose qui me travaille depuis un bon moment : « Pourquoi tu m'as sauvé tout à l'heure ? » Je me tourne vers Rei et le scrute, légèrement dégrisée par le sérieux de ma question. « C'était un véritable acte d'héroïsme ou juste une nouvelle façon de me prouver que tu n'es pas Bom Chan ? » Je passe rapidement ma langue sur mes lèvres et reformule plus justement : « Est ce que tu as réfléchi avant de me sauver ou est ce que c'était spontané ? » Je ne sais pas quelle est la réponse que j'ai envie d'entendre, mais j'ai besoin de savoir. Parce que d'une façon ou d'une autre, je sens que c'est important.

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Lun 14 Mar - 16:27
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Like the phoenix we will rise
Rei & Kyong Hee

Wearing | Plus Kyong Hee buvait, plus elle se lâchait et plus Rei avait envie de la tester. Elle était beaucoup moins coincée lorsqu'elle buvait, et elle semblait le supporter davantage. Le japonais comptait bien profiter de sa tolérance à son égard pour en apprendre plus à son sujet, mais aussi tester ses limites. Il aurait pensé qu'elle se serait énervée en imaginant Rei se taper les étudiantes qu'elle essayait de garder sur le droit chemin, mais elle broncha à peine visiblement. Il ne rajouta rien à ce sujet, mais prit ça comme un feu vert pour trouver les limites de la jeune femme, même ivre. Il eut un léger rire en l'entendant l'insulter bien que quelques secondes auparavant, elle avait assuré qu'il n'y avait aucun plaisir si l'autorisation de le pourrir lui était donnée. Il eut un de ses fameux sourires de dit connard. « C'est tout ce dont tu es capable ? C'est presque décevant Kyong Hee... » Il lui adressa un clin d’œil charmeur, continuant de tester la jeune femme.

Il bu le vin qu'elle lui offrit, mais comme il n'avait pas de verre, il bu au goulot. Elle le fixa un instant, ce qui amusa beaucoup Rei. Ce qui l'amusa d'autant plus était que ça ne sembla pas la choquer plus que ça, et elle continua de picoler gaiement. Son discours devenait de plus en plus décousu, il l'écoutait en comprenant où allait le fil de ses idées, mais en soit, il était un peu parfois difficile de la suivre. « Je suis inoubliable pourtant, tu t'en rendras compte bien assez tôt... » Parce que si elle savait ce qu'il avait prévu pour elle, elle lui casserait probablement la bouteille sur la tête. Mais elle avait déjà trop bu pour comprendre où il voulait en venir. Son discours était décousu, et elle manqua de s'étaler sur le sol, Rei laissa échapper un rire. Elle était presque attendrissante dans cet état. Comme si elle s'autorisait à redevenir une gamine. Elle s'affala sur le canapé à côté de lui, et Rei savoura malgré lui cette nouvelle proximité. C'était une femme superbe, et l'avoir si proche de lui, lui permettait de profiter davantage de sa plastique fort avantageuse. La question qu'elle lui posa le surprit malgré tout. Parce qu'elle était terriblement juste. Mais en soit, Bom Chan voulait éloigner Kyong Hee de Lin Yao, la laisser se faire écraser par le bus aurait été l'éloignement le plus radical, et il n'aurait pas eu à s'embêter à la séduire et la garder dans ses filets pendant que son meilleur ami fomentait sa vengeance de son côté. Il devait bien avouer que son geste avait été entièrement spontané. Il faut dire que cette scène lui avait rappelé certains souvenirs, du genre souvenirs qui le hantaient encore au quotidien. Il se leva, et la regarda terriblement sérieux. Cependant lorsqu'il vit le regard embrumé par l'alcool de la jeune femme, il leva les yeux au ciel. Il commença à défaire la ceinture qui tenait son jean en place, et abaissa son jean sans prendre de gants. Kyong Hee paraissait choquée par son geste, limite effrayée, ce qui, une fois de plus, le fit lever les yeux au ciel. « Putain que t'es coincée bordel. Je te parle pas de ce que j'ai dans mon boxer, quoique si tu veux t'en occuper... » Il avait ce sourire carnassier qui ne sembla pas du tout aider la jeune femme à comprendre ce qu'il faisait. Il se tourna sur le côté montrant sa hanche droite, ainsi que sa cuisse tatouée, son genou et le début de son mollet. « C'est pour ça que je t'ai attrapé. » S'il lui montrait ses cicatrices, c'est parce qu'il se doutait bien qu'elle n'en aurait qu'un vague souvenir le lendemain, et préférerait oublier qu'elle l'avait vu baisser son futte devant elle. « Se faire renverser, c'est pas très fun. T'es une sale conne, mais je te le souhaite pas. » Il la laissa regarder ses cicatrices roses et boursouflées qui parcouraient toute la longueur de sa jambe encore quelques secondes, et remonta son jean aussi rapidement qu'il ne l'avait baissé. « Je te conseille de boire encore deux ou trois verres, pour oublier ce que tu viens de voir. » Il s'était penché vers elle, ouais, encore deux ou trois verres et elle serait bonne à aller se coucher.

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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Dim 20 Mar - 19:09
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Like the phoenix we will rise
Rei & Kyong Hee

J'espère que Kwan Sun n'a pas prévu de venir à la maison aujourd'hui. Si il me voit dans cet état, beurrée comme un P'tit Lu avec un homme à côté de moi (bon, c'est Rei, mais au delà du connard qu'il est, il reste humain et de sexe masculin ce qui est suffisant pour mon frère) je ne sais pas comment il réagira. Probablement d'une façon complètement stupide (pourquoi je dis probablement... c'est même sur!) et extrêmement embarrassante pour moi, le genre qui me donnera envie de faire le saut de l'ange en passant par ma fenêtre. Je suis tellement ronde que cette seule image me donne envie de rire, mais le temps n'est plus à la plaisanterie. J'ai posé une question très sérieuse à Rei et j'ai bien l'intention de connaître sa réponse. Je me cale un peu plus correctement dans le canapé en me tournant vers lui, le dos légèrement plus droit, comme pour essayer de le tromper sur mon taux d'alcoolémie. Mais je doute que cette technique soit très efficace compte tenu du fait que ça va faire un petit moment maintenant qu'il a tout le loisir de m'admirer enchaîner les verres comme si je buvais du petit lait. Je veux néanmoins lui prouver que même si j'ai l'impression d'avoir la tête dans le vide, je l'écoute attentivement. Et j'attends beaucoup de cette réponse.

Le silence se prolonge, puis Rei se lève. Je le regarde, étonnée et surtout persuadée qu'il a décidé d'éluder ma question en prenant tout bonnement le large. Ça ne m'étonnerait même pas de lui qu'il s'en aille comme un lâche. Et je n'avais déjà pas une très haute estime de lui, mais si en plus il décide de se la jouer mec mystérieux à deux balles en me laissant avec ma question sans s'inquiéter de ce que ça peut représenter pour moi, autant dire qu'il aura définitivement atteint le fond de mon classement des pire connards. Ce qui serait franchement dommage parce que j'admets que son petit sauvetage express lui avait fait gagner quelques places. Mais le plus étonnant, c'est qu'en le voyant se lever, je me surprends à me dire que je ne veux pas qu'il parte tout de suite. C'est probablement (à coup sur même) à cause de l'alcool, mais normalement même avec 10 litres de vodka dans le sang je ne devrais pas penser un truc pareil. Je fronce les sourcils en tentant de réfléchir à ça, mais Rei décide apparemment de prendre les devants en baissant son pantalon sans somation. J'ai un mouvement de recul dans le canapé et m'exclame : « Bordel mais qu'est ce que tu fous ?! » Ok, je suis faite, mais quand même ! Il a vraiment aucun respect ce sale...

Je me détends légèrement quand il me fait remarquer que je me fais des films et chasse de ma tête toutes les images qui l'avaient envahie l'espace de quelques secondes de doute. Plus jamais je ne dois boire en présence de Rei. « Ça risque pas, je te promets que si tu me sors ton attirail, je te l'arrache à main nue et je te le fais bouffer. » J'essaie de reprendre une contenance en remuant sur le canapé mais je comprends soudainement la véritable raison de ce strip tease foireux et retiens un hoquet de surprise. Ho mon dieu. Je savais que sa hanche le faisait souffrir, je me doutais qu'il y avait eu des dégâts et que ce n'était probablement pas beau à voir mais là... Mes doigts se resserrent autour de mon verre, je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire. Je n'ai pas la moindre idée de la réaction qu'il attend de moi. J'ai l'impression d'être un élève qu'on essaie de sensibiliser aux dangers de la route quand on est piéton. Sauf que là en prime je me fais traiter de sale conne. Mes pensées me semblent d'un coup encore plus embrouillées qu’auparavant : pourquoi me montre t-il ça ? Pourquoi se dévoiler physiquement devant moi de cette façon ?! Ok, je lui ai demandé une explication pour son geste mais je me serai contentée d'un « C'est pas cool de se faire renverser, je sais de quoi je parle. » point barre ! Jamais je n'ai demandé de démonstration. Je suis des yeux le chemin de la cicatrice en tentant d'afficher un air parfaitement impénétrable. Or de question que Rei s’aperçoive que cette situation me trouble au plus haut point. J'ai la sensation malgré moi de violer son intimité alors même que c'est lui qui m'en a forcé l'accès. Finalement, il se décide à remonter son pantalon et je reprends une respiration normale en scrutant son visage. Puis je lâche en regardant mon verre vide : « Je savais pas que t'étais branché tatouage tribal. » C'est tout ce que je trouve à dire sur le moment. Mais en entendant ce qu'il me conseille (boire pour oublier), je relève la tête et constate la proximité de nos visages. Si proches que je peux sentir l'odeur de son haleine parfumée au vin. Et d'un coup, j'ai chaud. Un peu trop chaud pour que ce soit normal. J'ai l'impression que l'instant est suspendu, que tout est sur pause. L'alcool me fait penser à des choses que je me refuse à imaginer. Je sens que mon corps aussi commence à me trahir. Mais j'ai encore suffisamment d'esprit pour savoir que si je ne tente pas de recadrer les choses maintenant, ça risque de mal finir pour moi. Alors j'attaque, d'une voix un peu trop pâteuse qui me fait perdre la moitié de ma crédibilité : « N'attends rien de moi Rei, rien. Tu m'as peut être sauvée la vie tout à l'heure, mais je les connais les mecs dans ton genre. Ton numéro avec ton fute aux pieds, ça marche peut être sur les gamines de Yonsei mais pas sur moi. »

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Lun 28 Mar - 21:02
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Rei & Kyong Hee

Wearing | Baisser son froque devant Kyong Hee était une façon pour Rei de tester la jeune femme. Elle était ivre, et elle ne cacherait donc pas ses émotions, elle serait rendue plus honnête. Si elle avait peur, si elle était dégoûtée, ou si elle le désirait, il le saurait. Elle recula dans le canapé, mais ne prit pas la fuite, elle n'eut pas plus peur que ça en fait, ce qu'il vit de façon très positive il devait bien l'avouer. Il eut un sourire carnassier et un petit rire en entendant sa menace pleine d'imagination. « Arrête tu vas m'exciter, j'adore t'entendre me parler comme ça... » Il lui fit un clin d’œil se mordillant la lèvre, se donnant un faux air de sex symbol. Mais là n'était pas le point important, lui, ce qu'il voulait qu'elle voit, c'était ses cicatrices. Il scruta son visage, il la voyait essayer de ne pas avoir l'air choqué, comme si elle avait déjà vu ce genre de choses. Mais ses cicatrices étaient larges, roses et en relief, c'était des horreurs. Personne ne pouvait rester de marbre face à ça, souvent il y avait la surprise puis le dégoût il y était habitué maintenant. Mais elle ne semblait pas dégoûtée... Essayait-elle d'imaginer ce qui lui était arrivé ? Ce qu'il avait vécu, le coma, les opérations, la rééducation ? Probablement pas.

Il avait remonté son pantalon aussi vivement qu'il ne l'avait baissé. Il en avait assez montré, assez dit, il ne lui en dirait et ne lui en montrerait pas plus. Il eut un rire en entendant le commentaire sur son tatouage, il aimait la façon qu'elle avait de retourner la situation, de le prendre avec humour. « J'en cache d'autres que je me ferais un plaisir de te montrer... » Ce qui était faux évidemment, pour le moment, il n'avait pas eu l'argent pour couvrir davantage ses cicatrices, mais il adorait la provoquer, voir ses réactions... Elle était devenue son petit cobaye, il l'observait, la testait... Comme un chat qui joue avec sa proie avant de l'abandonner Rei se voyait bien jouer avec Kyong Hee. Elle avait ce truc hypnotisant, cette façon de réagir, de bouger, de le regarder qui retenait l'attention du japonais, comme une plume qui flotte retient l'attention du chat. Assit de nouveau à côté d'elle, il ne put s'empêcher d'avoir un sourire en coin. « Je n'ai même pas besoin de faire ça pour tes étudiantes tu sais... Elles ont rarement le temps de les voir. » Il eut un petit rire en voyant sa réaction dégoûtée, il adorait voir ça. Voir que malgré le dégoût, elle ne cherchait pas à mettre une distance de sécurité entre eux. Il essayait de compter les verres qu'elle avait bu, il avait perdu le fil, perdu le compte, mais le ton pâteux de Kyong Hee lui indiquait qu'elle avait assez bu. Pourtant, il la laissait continuer, il souriait en voyant sa tête commencer à dodeliner. « J'attends rien de toi Kyong Hee, enfin pas pour le moment. » Elle eut une réponse qu'il eut du mal à comprendre, elle devenait de plus en plus incohérente, et avait du mal à garder la tête droite. Elle finit par s'endormir, ou plutôt perdre connaissance, en plein milieu d'une phrase, ce qui amusa beaucoup le japonais.

Il s'était levé, et s'était approché d'elle, se penchant vers son visage. Elle était touchante endormie, elle avait une expression étrange sur le visage, c'était un peu troublant. Il finit par attraper la jeune femme, une main dans le dos, une au creux des genoux, il la souleva du canapé. Elle était un peu plus lourde que prévu, parce qu'elle était profondément endormie. Son pas était un peu chancelant, sa jambe était encore un peu douloureuse bien que tout à fait soutenable. Il mit un petit moment à trouver la chambre de la jeune femme, pas que l'appartement soit spécialement grand, c'était comme si inconsciemment il cherchait à la garder ainsi un peu plus. Il poussa la porte du pied, et la déposa sur son lit, en faisant, le haut de la jeune femme se souleva, laissant apparaître sa lingerie et sa poitrine. Un sourire appréciateur étira les lèvres de Rei, qui se permit de frôler la dentelle de son soutien gorge du bout des doigts. « On se revoit bientôt les gars. » Oui, il parlait bien aux seins de Kyong Hee. Il eut un petit rire et rabaissa le haut de la jeune femme, se retournant pour partir, il avisa un des chiens sur le pas de la porte. Il passa à côté en l'ignorant complètement, il lui restait une chose à faire avant de partir. Il sortit son porte feuille de sa poche, le coinçant plus ou moins visiblement dans les coussins du canapé. Satisfait, il quitta l'appartement de la CPE de Yonsei, ils se reverraient bientôt.

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | 
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