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    :: Défouloir :: 2016

like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee)

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like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Dim 1 Nov - 23:10
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Like the phoenix we will rise
Rei & Kyong Hee

Je n'arrive pas à y croire. Je ne veux pas y croire. C'est impossible. Tout simplement... Pourquoi ? Pourquoi est-ce si dur de parvenir à définitivement tourner la page, à effacer toute trace d'un passé qu'on souhaite plus que tout annihiler ? Je pensais avoir réussi, j'étais persuadée que tout ça, c'était derrière moi. Et pourtant... Pourtant, aujourd'hui, je l'ai vu.

C'est en sortant pour m'acheter de quoi manger ce midi que j'ai remarqué sa présence, sa silhouette élancée qui rôdait comme une bête affamée autour de l'université. Je n'ai pas croisé son regard, et pourtant, je savais que c'était lui. Je savais qu'il était de retour. Bom Chan, mon cauchemar éveillé, l'homme qui a partagé ma vie tant d'années pour finalement manquer de la détruire. A sa simple vue, tous mes muscles se sont contractés, mon cœur s'est accéléré et mes yeux se sont immédiatement portés sur ses mains. Je savais bien qu'il n'irait pas se précipiter sur moi pour me tabasser si par malheur il me surprenait à l'observer et pourtant, inconsciemment, je le craignais. La femme que j'aspire tant à devenir, cette Kyong Hee forte que j'ai élevé et imposé pendant ces deux dernières années, celle qui m'a permis de ne pas craquer après l'horreur de cette nuit où la dispute à dérapé de la pire des façons, cette partie de moi me hurlait de ne pas me laisser impressionner, de poursuivre ma route, de l'ignorer tout bonnement. Et pourtant, l'autre part de moi, celle qui a été blessée tant physiquement que psychologiquement, la femme fragile que j'ai tenté de dissimuler à la vue de tous, qui ne fait normalement jamais son apparition, qui n'avait jamais existé avant Bom Chan... Cette Kyong Hee là m'a supplié de prendre la fuite. Et je l'ai écoutée.

Je ne suis pas allée plus loin : renonçant à mon déjeuner, je suis immédiatement retournée dans mon bureau, prévenant mes collègues que je rentrais chez moi pour une urgence familiale avant de prendre mes affaires et de courir en direction du parking pour récupérer ma voiture. Mais même dans l'espace confiné et rassurant de ma petite Mini, je ne me sentais toujours pas en sécurité. Je me sentais comme une bête traquée, je ne parvenais pas à réfléchir correctement ni à me calmer. Incapable de penser à autre chose qu'au fait que la personne qui avait manqué de peu de me détruire en mille morceaux déambulait tranquillement dans les rues de Séoul. En un tour de main, j'ai démarré le moteur, enfoncé la pédale de l'accélérateur et traversé la capitale en 4ème vitesse pour rentrer au plus vite chez moi. Quand je suis arrivée face à mon immeuble, j'ai coupé le contact et rejoint mon appartement aussi vite que mes jambes me le permettaient. A peine avais-je ouvert la porte que mes chiens se sont jetés sur moi mais je n'ai même pas pris le temps de les bichonner : j'ai tout fermé à clé, baissé les stores et me suis cloîtrée dans ma chambre le souffle court. Et ce n'est qu'une fois seule, plongée dans le noir que j'ai enfin pu respirer sereinement et me demander ce qui me prenait. Bordel je ne suis pas du genre trouillarde pourtant, tous les jours j'affronte des élèves qui font 2 fois ma taille et tentent de m'intimider, tous les jours je négocie avec des hommes misogynes au possible qui essayent de m'impressionnant en m'humiliant devant toute une audience sous prétexte que je suis une femme. Tous les jours on me demande sous le bureau de qui je suis passée pour avoir un tel poste. Et tout les jours, c'est moi qui ai le dessus, parce que je sais renvoyer la balle, parce que je sais moi aussi appuyer là où ça fait mal. Parce que je connais les secrets que ces hommes trop fiers d'eux qui se permettent de tromper leurs femmes sous prétexte qu'ils sont puissants et ont besoin de distraction. Parce que je sais que l'étudiant à la libido sur le point d'exploser n'est au final qu'un petit puceau, un gamin qui a maté trop de pornos dans sa vie de sale ignare boutonneux. Parce que je sais que si j'en suis là aujourd'hui, c'est parce que je l'ai mérité, parce que je suis une femme forte, que je n'ai pas peur de dire ce que je pense et que j'assume ce que je suis et ce que je dis. Alors putain, pourquoi, pourquoi un moins que rien comme Bom Chan, pourquoi ce toxico, ce connard, pourquoi me fait-il peur ? Il m'a passée à tabac une fois mais je m'en suis remise. Je n'ai pas été comme toutes ces femmes apeurées et soumises qui ne bronchent pas sous les coups. Je n'ai pas hésité un seul instant à le mettre dehors dès que je l'ai pu, dès qu'il a cessé de me frapper. Je ne suis pas faible. Je ne le suis pas. Alors pourquoi je me suis enfuie comme ça ? Pourquoi j'ai fait passer ma peur irrationnelle avant mes responsabilités professionnelles ?

C'est ridicule. Je suis ridicule. Seule dans ma chambre avec pour seule source de lumière mon réveil posé sur ma table de nuit, je me mets à rire de ma propre lâcheté. Bon Dieu, il faut que je me ressaisisse. Je ne dois pas réagir comme ça. Il faut que je sorte d'ici, que j'aille n'importe où mais je ne dois pas me laisser enfermer par ma peur, recroquevillée dans ma chambre. Ce serait accorder une importance à Bom Chan qu'il ne mérite pas. Ce serait le laisser gagner une bataille à laquelle il n'a même pas prit la peine de tirer un seul coup. Je passe mes deux mains sur mon visage et prends une grande inspiration. Parfois, en situation de crise, il n'y a qu'un moyen, plutôt radical, de faire passer la terreur : un bon verre de whisky. J'ouvre enfin la porte de ma chambre et me dirige vers mon mini bar en prenant le temps de caresser mes chiens au passage. Mais en ouvrant les battants, je déchante vite. Ho putain. Je vais le défoncer. Plus de whisky. Plus de scotch. Même pas un fond de tequila. Rien. Ça, à coup sûr, c'est Kwan Sun, mon petit frère qui s'est ENCORE permis de me voler toute ma réserve d'alcool pour une de ses soirées étudiantes à la con. J'ai envie de hurler. Mais c'est quoi cette journée de merde ?! Énervée mais pas abattue pour autant, j'attrape mon sac et ma veste en cuir pour aller dans le dernier endroit où j'aurai pensé me retrouver un vendredi en début d'après midi : le bar qui se trouve à deux pas de mon immeuble. Pour y être déjà allée une fois, je sais que c'est un endroit plutôt sympathique à l'ambiance tamisée et tranquille. Pas un repaire de soûlards. Quoiqu'en pleine journée, je ne sais pas quel type de clientèle on est susceptible d'y trouver...

Je pousse la porte du bar et entre d'un pas déterminé en jetant quelques coups d’œil autour de moi. Un homme est affalé sur une table dans un coin, son verre de vin rouge presque terminé devant son nez. Mais à part ça, il n'y a pas grand chose à noter. Je m'approche du comptoir et m'installe sur l'un des tabourets rembourrés avant de demander un verre de leur meilleur whisky. Le barman ne met pas longtemps avant de me le servir et je pousse un soupire un remuant lentement les glaçons, les yeux plongés dans le vide. Quel spectacle pathétique : il n'est que 13 heures, je suis seule dans un bar et je m'enfile du whisky pour ne pas penser à la personne qui traîne dehors en ce moment. J'ai tellement honte. Et pourtant, je garde la tête haute. Hors de question de montrer plus que nécessaire mon désarroi. Je suis plus forte que ça. Comme pour me le prouver, j'avale une longue gorgée du remontant devant moi et laisse l'alcool me brûler la gorge, les paupières closes. Définitivement, ça fait du bien. De la bonne facture en plus... De quoi oublier quelques minutes en toute tranquillité. Oui voilà : je termine ce verre et après je rentre chez moi. Comme une parenthèse dans ma vie, un moment dont personne n'aura jamais connaissance. A l'instant où je quitterai ce bar, je reprendrai le cours normal de ma vie, comme si cette heure n'avait jamais existé. C'est parfait.

Parfait.

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Lun 2 Nov - 21:54
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Rei & Kyong Hee

Wearing | Comme toujours, Rei était à la salle de sport. Il avait eu cours avec les juniors une bonne partie la matinée, puis plus rien, pas de cours avant le soir. Autant dire qu'il allait en profiter pour s'offrir un entraînement digne de ce nom. Il était seul dans le dojo, comme il l'aimait. Pas d'élèves ignares, pas de bruits, personnes pour lui rappeler qu'il ne devrait pas... Pendant deux heures, il jongla entre coups, enchaînements et parades, et il adorait ça. Il sentait le plaisir de ce sport qu'il aimait tant. Il était moins doué, il devait se l'avouer, entre les jours où il ne pouvait presque pas marcher, et les jours où il n'avait pas le temps, il était loin du champion qu'il était avant. Sans compter que sa putain de jambe l’empêchait de faire certaine chose qu'il faisait à la perfection auparavant. Ayant prit ce qu'il fallait sa jambe le laissa tranquille jusqu'à ce qu'il décide que c'était assez pour la journée. Deux heures ce n'était rien comparé aux heures qu'il passait au dojo avant son accident, et s'il avait pu, il aurait continué. Mais il avait rendez-vous vers 13h alors il ne devait pas traîner. Il avait prit une douche et s'était changé rapidement avant de partir sur sa moto pour le quartier de Hongdae.

Il arriva devant un bar du quartier, un peu bizarre à cette heure-ci n'est-il pas ? Mais il ne pouvait pas se fournir en médicaments aux yeux de tous. S'il le faisait de façon légale peut-être... Mais ça faisait bien longtemps que Rei avait dépassé son quota de renouvellement d’ordonnance. Il descendit de sa bécane pour entrer rapidement dans le bar. Peu de gens aux alentours évidemment, à part les ivrognes du coin. Et lui... Et son dealer du jour. Il avait contacté Kobei la veille pour lui signaler que son stock diminuait. Il avait obtenu un rendez-vous le lendemain avec un « des hommes » du japonais. Il le trouva devant un verre de coca dans le coin le plus reculé du bar. Rei le salua d'un signe de tête et s'assit en face de lui. Ils échangèrent à peine quelques paroles avant qu'il ne fasse glisser discrètement quelques billets. L'homme en face de lui lui donna un sachet rempli de codéine et vicodin, de quoi tenir une semaine au pire, deux semaines au mieux. Ils échangèrent ensuite quelques mots avant de se faire un nouveau signe de tête et Rei se leva pour quitter la table, mais aussi quitter le bar, son butin bien à l'abri dans la poche de sa veste en jean.

Au moment où il passait devant le bar, il aperçu une jeune femme un verre à la main. Si sa première pensée fut de se dire qu'il s'agissait d'une prostituée qui attendait son prochain taffe, il se reprit en voyant son visage. Ahn Kyong Hee ?! Il s'arrêta net dans son mouvement, que faisait-elle là ? En la voyant, il avait beaucoup de souvenirs qui lui revenaient. Tout d'abord ceux du temps où Bom Chan était en couple avec elle, et à quel point il l'a traitait comme le connard qu'il était. Il se souvenait aussi du fait que Kyong Hee ne pouvait pas le supporter, elle le voyait comme un sale con peut être pire que Bom Chan. De toute façon Rei ne l'aimait pas beaucoup non plus. Il avait déjà une mère, pas besoin d'une nana de son âge pour lui dire ce qu'il devait faire ou ne pas faire, surtout vis à vis de sa jambe. Elle ne savait pas ce qu'il lui était arrivé ni qui il était, mais les conseils qu'elle lui donnait quand il boitait le rendaient malade. Et enfin, lui revint enfin la conversation qu'il avait eut avec son meilleur ami récemment. Bom Chan voulait atteindre la meilleure amie de Kyong Hee, il fallait donc qu'elle soit « occupée » pour lui foutre la paix... Rei avait refusé dans un premier temps, parce qu'il n'était pas de ce genre là, mais face à l'insistance de Bom Chan...

Il poussa un profond soupir, putain que faisait-elle là ?! Pourquoi à peine quelques jours après cette discussion pourrie avec son meilleur ami. Conspiration ? Ca y ressemblait bien. Il prit une grande inspiration et s'approcha du bar, s'y accoudant juste à côté d'elle. « Tiens tiens tiens, qui est là ? La CPE de la grande université de Yonsei en train de se boire une... » Il lui prit le verre des mains pour le sentir. « Un whisky ! A cette heure ci... C'est du sérieux ma petite dame. » Il lui rendit son verre, souriant d'un air à la fois charmeur et prédateur. Il avait toujours trouvé Kyong Hee attirante, elle avait un physique de rêve, malheureusement gâché par son caractère. « Je suis bien curieux de savoir ce qui amène la fière Ahn Kyong Hee dans un tel endroit à une heure pareille, il n'y a que les ivrognes, les junkies et les désespérés qui traînent ici en plein midi, alors, de quel camp es-tu ? » Lui était un junkie, et elle le savait, alors pourquoi s'en cacher.

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Mer 4 Nov - 11:56
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Rei & Kyong Hee

On a tendance à penser que quand une journée nous semble vraiment merdique, c'est probablement qu'on a déjà touché le fond. J'étais persuadée que voir Bom Chan traîner dans le coin était signe que les choses ne pouvaient pas être pire. J’espérais probablement un petit instant de répit, juste quelques minutes durant lesquelles je pourrai souffler un peu et penser à n'importe quoi d'autre que mon ex petit ami. Et pourtant... Pourtant il faut croire qu'aujourd'hui, le destin a décidé de ne pas être clément avec moi et de me faire chier jusqu'au bout.

En entendant la porte du bar s'ouvrir de nouveau, je ne me suis pas souciée de savoir qui entrait. J'étais décidée à ne penser qu'à moi, à savourer mon whisky sans me faire emmerder. Et puis de toute façon, je me foutais éperdument des guignols qui pouvaient bien entrer ou sortir de ce bar. J'ai continué à boire mon verre en laissant l'alcool me réchauffer et me monter légèrement à la tête. Je n'ai pas l'intention de me soûler non plus, il ne faut pas abuser. Je suis une femme responsable et j'ai une école à représenter. Si par malheur je rencontre un des mécènes de Yonsei en titubant comme une ivrogne sur le chemin pour rentrer chez moi, je peux dire adieu à mon poste et ça, c'est hors de question. Non, je suis simplement venu pour me couper un peu du monde. Point.

Mais le monde est décidé à me rattraper car en tournant la tête distraitement du côté d'une table du fond, c'est bel et bien Rei Urakawa que j’aperçois. Bordel de merde mais qu'est ce que ce con vient faire ici ?! Il ne manquait plus que ça : en essayant de fuir Bom Chan c'est sur son meilleur ami que je tombe, ce sale toxico boiteux. Même du temps où je sortais avec mon ex je ne l'aimais pas. Toujours à vouloir me contrarier, dès que j'essayais de faire un effort pour être sympa avec lui en lui donnant quelques noms de bons kinés pour sa jambe en vrac. A chaque fois, monsieur m'envoyait paître. Au bout d'un moment ça va bien comme ça, j'en ai eu marre et j'en suis tout bonnement arrivée à ne même plus pouvoir l'encadrer. Alors forcément, le voir ici, aujourd'hui, à ce moment pas particulièrement glorieux de mon existence, ce n'est pas ce que j'appelle un cadeau du ciel. Par chance, je crois qu'il ne m'a pas encore vu. Sûrement trop occupé à dealer ou quelque chose de ce goût là. De toutes façons, les mecs comme ça sont tous les mêmes : trop occupés à satisfaire leur propre plaisir en se foutant dans la merde, la poudre au nez et les cachetons sous la langue pour se rendre compte du monde qu'il y a autour d'eux. Avec un peu de chance, ils partira sans même se capter que j'étais là. Mes doigts se crispent sur mon verre et je tourne ostensiblement la tête en direction de la rangée de bouteilles alignées devant moi, de l'autre côté du comptoir. De toutes mes forces, je me mets à prier pour que Rei ne me voit pas. Que tout se passe, sauf ça. Je ferme les yeux et attends en tentant de respirer calmement. Malheureusement pour moi, je n'ai même pas le temps de me demander si Rei est parti que déjà j'entends sa voix grave derrière moi. Je pince les lèvres et me décide à me tourner vers lui pour lui répondre mais avant que je ne puisse dire quoique ce soit, il me prend mon verre des mains et renifle le breuvage qu'il contient.

« Un whisky ! A cette heure ci... C'est du sérieux ma petite dame. »

Il m'adresse un de ses petits sourires de playboy en me rendant ma boisson et je lui répond en lui servant mon air le plus méprisant que j'ai en stock. Il poursuit sur sa lancée en me demandant ce que je fous ici et en entendant sa liste de personnes types se trouvant dans un bar à cet heure là, je lâche un rire dédaigneux.

« Je n'ai même pas envie de te répondre Rei, fous moi la paix. Tu n'as pas d'autres pilules à aller acheter ou quoi ? j'ajoute en lançant un coup de tête en direction du type à qui il parlait tout à l'heure. A moins que tu ne sois passé du côté vendeur ? Dans ce cas félicitation pour cette promotion inespérée ! Devenir dealer, quel choix de carrière original... »

Je ricane légèrement en portant de nouveau mon verre à mes lèvres que je trempe légèrement dans le whisky. Je ne sais même pas pourquoi je prends même la peine de lui adresser un regard. Il n'a pas changé, toujours ce regard profond et insondable, ses lèvres pleines et ses cheveux devant les yeux. Il serait presque attirant si il n'était pas aussi con.

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Ven 6 Nov - 13:10
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Rei & Kyong Hee

Wearing | Kyong Hee avait toujours été pour lui l'archétype de la nana coincée. Un corps parfait, mais elle était coincée dans ses principes, ses idéaux et ses convictions. Il fallait savoir être souple des fois. Prenons Rei pour exemple, après son accident, il avait appris à être souple avec ses principes, il les avait tous jeté pour être honnête. Et la jeune femme devrait faire de même, elle serait beaucoup plus attirante et d'agréable compagnie. Elle n'avait l'air que d'une beauté frigide, et à la regarder Rei se disait que c'était un sacré gâchis une telle beauté contenant un si triste caractère...

Le japonais avait toujours aimé pousser les boutons de la jeune femme, pour l'agacer, l'énerver, la mettre en colère. Le problème c'était que suite à ce que lui avait demandé Bom Chan, il ne pouvait plus se permettre de faire la même chose. Il fallait qu'il se rapproche d'elle... L'idée ne lui plaisait pas vraiment, ce n'était pas son genre. Et Kyong Hee n'était pas son genre. Physiquement, ça faisait des années qu'il aurait aimé la mettre dans son lit, mais il suffisait de voir comment elle lui répondait pour comprendre pourquoi elle ne lui plaisait pas. Elle ne le voyait que comme un simple connard accro à des pilules. Elle l'estimait tellement peu qu'elle l'imaginer être devenu un criminel. Voyez, c'était pour cette raison qu'ils n'étaient pas faits pour s'entendre, il ne vivait pas de la même façon. Rei était désespéré et l'avait accepté. Elle l'était aussi, mais faisait encore la fière...

Étrangement, la méchanceté qu'elle mettait dans ses propos le faisait rire, elle avait toujours été tellement loin du compte avec lui. Elle savait juste qu'il prenait des cachets, et que certains jours, il avait du mal à se déplacer. Elle n'avait jamais eu la moindre idée du réel drame personnel qu'avait vécu Rei, mais il estimait qu'elle n'avait pas à le savoir. Elle trouverait sans doute quelque chose à lui dire du genre « et tu continues de te morfondre là dessus ? »... Il tapota la poche de sa veste dans laquelle était rangée son sachet de pilules avec un petit air satisfait. « Ne t'inquiètes pas pour ça ma belle, j'ai tout ce qu'il faut pour ma consommation personnelle. Je t'en aurais bien proposer, mais toi c'est pas des anti-douleurs qu'il te faut, mais un truc pour te décoincer... » Elle n'avait jamais su quelles étaient les pilules qu'il prenait, le lui dire c'était un pas en avant. Ferait-elle le rapprochement entre ça et sa jambe ? Il l'espérait, elle n'était pas si bête, mais ce n'est pas ça qui lui clouerait le bec. Il s'assit à côté d'elle tout en parlant, restant tourné vers elle. Il fit un signe de tête au barman. « Sers moi la même chose que la dame, elle a l'air d'avoir besoin de compagnie. » et lui avait une mission à remplir... « Alors qu'est-ce qui te rend si malheureuse ? Un chagrin d'amour ? Un élève a regardé sous ta jupe ? Ou alors tu es en manque d'homme ? Mal baisée ? Je peux m'occuper de ça si tu veux... » Il lui adressa un clin d'oeil, pas gêné un instant par les paroles qu'il prononçait. Le serveur fit glisser son verre sur le bar, et Rei l'attrapa, en buvant une gorgée dans la foulée. « Qui sait, une bonne partie de jambes en l'air de dériderait un petit peu ? C'est quand tu souris que tu es la plus sexy » Plus il la provoquait, plus elle allait s'énerver. Il savait que ce n'était pas comme ça qu'il devait si prendre, mais c'était plus fort que lui. Elle l'agaçait tellement avec son petit air pincé... Il reposa son verre et prit sur lui pour changer de ton. « Non sérieusement, qu'est ce qui t'amènes ici Kyong Hee ça ne te ressemble pas... » Il avait réussit à poser sa voix, lui donnant un ton réellement concerné, presque inquiet. Il ne l'était pas vraiment, elle faisait ce qu'elle voulait. Mais il devait admettre qu'il était curieux de comprendre. C'était tellement improbable, elle si guindée dans un lieu pareil...

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Mer 11 Nov - 1:20
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Rei & Kyong Hee

Mon Dieu, qu'est ce que j'ai envie de le gifler. Heureusement que je n'en suis qu'à mon premier verre et que je tiens bien l'alcool, sinon je lui aurai probablement collé la beigne de sa vie. Je ne supporte pas de le voir me rire au nez alors que moi j'ai l'air si... si pathétique. Définitivement, Rei est vraiment la dernière personne que j'avais envie de voir, si on exclut Bom Chan bien évidemment. Quelle tristesse de voir qu'on en revient toujours à ce salopard. Je repose mon verre sur le comptoir et jette un regard tout ce qu'il y a de plus hostile en direction de Rei qui n'a apparemment pas envie de me lâcher. Je suis sur le point de pousser un soupire de lassitude quand quelque chose qu'il dit me retient : des anti-douleurs ? Pourquoi en aurait-il besoin ? Je fronce les sourcils et l'observe de haut en bas avant de finalement comprendre en arrêtant mes yeux sur sa jambes. Il boite, c'est vrai. Je n'avais jamais envisagé la possibilité que son petit trafic soit pour calmer la douleur de sa patte folle. D'ailleurs je ne sais même pas quelle est l'origine de son handicap. Je serai tentée de prétendre ne pas du tout m'en soucier mais ce serait mentir : je suis curieuse. Et surprise de réaliser que sa jambe puisse le faire souffrir au point de tremper dans des histoires de deal. Finalement peut être qu'il est un peu moins pourri que ce que je pensais. Il n'empêche qu'il reste très con et ça, anti-douleur ou pas, rien n'y changera. Si il espère m’apitoyer avec son bobo, c'est raté. Je tente d'ignorer sa réflexion sur le fait que je serai coincée mais ça ne me donne qu'encore plus envie de lui refaire le portrait.

Il s'installe à côté de moi et ma main se crispe sur mon verre. C'est pas vrai, pourquoi est ce qu'il ne part pas ?! Il n'a toujours pas compris que je n'ai absolument pas envie de lui parler ? Si bien sur, il le sait. Il veut juste me faire chier, à tous les coups c'est ça. Il commande la même chose que moi sans me quitter des yeux puis reprend en énumérant les éventuelles choses qui auraient pu me mettre dans un état susceptible de me pousser à passer mon après midi dans un bar à boire du whisky. Je suis épuisée, je veux qu'il me lâche, je veux seulement être enfin tranquille. Quand il en arrive à me demander si c'est parce que je suis mal baisée, je relève d'un coup la tête dans sa direction et lui lance un regard noir en sifflant :

« Ferme ta gueule Rei. Juste, ferme la. »

Mais il s'en fout évidemment. Son petit clin d’œil est sur le point de me pousser au meurtre. J'aimerai que sa jambe le fasse soudainement tellement souffrir qu'il en tombe de douleur. Je voudrai qu'il s'étouffe avec son whisky. Je voudrai qu'il crève et qu'il la boucle une bonne fois pour toute. Je voudrai qu'il me foute la paix. Et ce n'est pas en me disant que sourire me rend plus sexy ou quoi qu'il parviendra à avoir quoi que ce soit de moi. A cet instant, la seule chose qui pourrait me pousser à sourire serait qu'il disparaisse de ma vue.

« Tu me dégouttes, je lâche en retournant à mon verre de whisky. »

Tout d'un coup, il change complètement de ton et me demande sérieusement ce que j'ai. Je suis étonnée par cette soudaine métamorphose mais surtout méfiante. Pourquoi se donne t-il tant de mal pour me faire cracher le morceau ? Je ne lui fais pas confiance, pour moi Rei est du même gabarit que Bom Chan : ils s'introduisent dans la vie des femmes, leur font voir monts et merveilles avant de les réduire en miette. Des salopards en somme. Et je ne fais pas confiance aux salopards.

« Je vais te dire Rei : tu es la dernière personne sur cette planète à qui j'ai envie de raconter mes problèmes. Et même si il ne restait que toi sur cette planète, j'irai plus facilement me confier à un arbre qu'à quelqu'un de ton genre. Maintenant, si tu as terminé ton petit interrogatoire, tu seras gentil de me foutre la paix. »

Et sur ces mots, j'avale cul sec le reste de mon whisky et fais claquer le verre contre le comptoir avant de me lever en hélant le barman. Une fois que je vois que j'ai capté son attention, je désigne Rei d'un mouvement de tête et le préviens :

« C'est monsieur qui régale. Bonne journée. »

Puis je me dirige vers la sortie du bar, pressée de laisser derrière moi ce passé qui n'a de cesse de me rattraper aujourd'hui.

Emi Burton


:heart: :
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Dim 15 Nov - 23:10
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Rei & Kyong Hee

Wearing | En reprenant son ton sérieux pour faire parler la jeune femme, Rei ne s'était pas attendu à ce qu'elle vide son sac devant lui. Il faut dire qu'il avait tout fait pour la provoquer, c'était plus fort que lui. Ils étaient faits pour ça tous les deux, pour s'énerver, pour se taper sur les nerfs. Il méritait les insultes, mais elle l'amusait. Il adorait la voir dans cet état. En temps normal elle avait cet air pincé qui l'agaçait, mais lorsque se mettait en colère, qu'elle jurait, elle devenait foutrement sexy... Et il avait tellement bien travaillé à la mettre dans cet état qu'il trouvait si sexy, qu'elle n'avait pas l'intention de lui raconter quoique ce soit lorsqu'il prétendit s'intéresser réellement à elle. Il était curieux de savoir ce qui l'avait amené dans ce bar, mais il n'en était pas inquiet, elle n'avait pas d'intérêt à ses yeux, hormis celui d'être plaisante à regarder. Mais il avait fait une promesse à son meilleur ami, et il devait la tenir, il était un homme de parole... A ce qu'il paraît.

Il fût donc obligé de payer son verre et de lui courir après alors qu'elle quittait le bar précipitamment. Heureusement pour lui, ce jour là sa jambe le laissait tranquille, ni douleur ni boitement, il put la rattraper avec une grande facilité. Il la retrouva à l'extérieur de la bâtisse, à peine à quelques mètres. « Si tu voulais que je te paye un verre tu pouvais le proposer autrement tu sais ! » Il la rattrapa et l'arrêta en lui tenant le bras. « Je sais pas pourquoi tu t'es mis cette idée en tête mais je ne ressemble pas à Bom Chan autant que tu le crois ! » Il fallait qu'elle le croit différent pour lui faire confiance. Mais c'était la vérité en réalité. Il était différent de son meilleur ami. Sa violence, il la gardait pour des adversaires à sa taille. Il avait un code d'honneur à l'époque où il était champion de Taekwondo, et bien qu'il l'ait adapté à sa colère et sa haine actuelles, toujours avoir un adversaire de taille en face de lui était une chose qui n'avait jamais changé. Il n'était pas d'accord avec ce que Bom Chan avait fait, et ils n'en avaient plus parlé après s'être disputés à ce sujet.

Elle avait réagit au nom de Bom Chan, et pas en bien, ce qui était prévisible. Mais il ne s'attendait pas à cette lueur apeurée dans ses yeux. Une fois de plus elle prit la fuite, avait-elle si peur de lui ? Et peur que Rei ne lui ressemble ? Bom Chan avait vraiment déconné sur ce coup... Elle semblait tellement pressée de partir qu'elle ne regarda pas où elle allait et elle s'engagea pour traverser sans avoir regardé. Un bus arrivait. Rei se surprit à réagir aussi vite. Il couru et l'attrapa par le bras, la tirant vers lui, et se retourna vivement pour tourner le dos à la route et au bus. Il sentit le souffle du véhicule dans son dos. Il sentit aussi une vive douleur dans sa hanche. En se retournant, il avait fait un faux mouvement, mal placé sa hanche. Etait-ce bien une douleur dû au mouvement, ou ses émotions qui avaient prit le dessus en voyant ce bus passer si près d'eux ? Il grimaça, et se détacha d'elle en réalisant qu'il la tenait toujours contre lui. Repoussant loin l'idée que ses cheveux avaient une putain d'odeur plaisante. « On t'as jamais apprit à regarder avant de traverser ? » Il tenta de prendre une position plus confortable et de ne pas montrer son inconfort. « Fais gaffe quand tu traverses, ça évitera aux gens de se faire mal... » Mais s'il n'était pas intervenu elle n'aurait eut aucune chance, surtout vu la vitesse à laquelle les bus roulaient en Corée. « Tu n'as pas envie de te faire renverser, crois moi, ça fait mal. » Et il savait de quoi il parlait. Et puis il aurait été dommage de voir un si beau corps abîmé avant qu'il ait pu le mettre dans son lit.

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Dim 6 Déc - 22:58
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Like the phoenix we will rise
Rei & Kyong Hee

Je suis décidée à mettre le plus de distance possible entre Rei et moi. Définitivement, je ne veux plus rien avoir à faire avec ce genre de mec. Lui ou Bom Chan, c'est la même chose, ils viennent du même sac. C'est ce genre de type qui fait miroiter monts et merveilles avant de nous précipiter en enfer. Bom Chan m'a regardé brûler pendant trop longtemps. Il m'a regardée me consumer, il a probablement pris un plaisir sans nom à allumer le brasier qui a failli me transformer en tas de cendres. Je marche vite, mon appartement n'est qu'à une rue d'ici et pourtant, j'ai l'impression que c'est le bout du monde. Je me sens si lourde... la seule chose dont je rêve à l'heure actuelle, c'est de m'enfermer chez moi et prendre un long bain, à l'abri de tous les tracas, la brûlure de l'alcool encore ancrée le long de ma gorge. Pourtant, je ne me suis pas beaucoup éloignée du bar quand je sens la main de Rei m'attraper le bras. Je sais tout de suite que c'est lui, sans même avoir besoin de me retourner. Et ce fait me donne envie de pleurer de frustration. Quand est ce que je pourrai enfin avoir la paix, bordel ?! Est ce que je dois le frapper pour qu'il comprenne ? Le gifler avec toute la force du dégoût qu'il m'inspire ? Je suis réellement prête à le faire. Je me retourne, au summum de ma fureur quand tout d'un coup, ses paroles me fauchent sur place. « Je ne ressemble pas à Bom Chan autant que tu le crois ! ».

Ma gorge se serre d'un coup et mes yeux s'écarquillent. Il a prononcé son prénom devant moi. Il a osé. Je pense parfois à Bom Chan, particulièrement aujourd'hui, mais jamais je ne dis son nom à voix haute. Et je ne veux pas l'entendre. Je ne veux plus jamais l'entendre. Donner un nom aux choses et aux gens les rend plus réels et je veux que Bom Chan reste à l'état de cauchemar. Je ne veux pas entendre parler de lui et surtout pas entendre REI me parler de lui. Je n'arrive déjà pas à concevoir qu'on puisse être ami avec un tel monstre, mais qu'en plus il ait le culot de le mentionner comme ça... Il sait pourtant ce qu'il m'a fait. Je suis sûre qu'il le sait. Alors pourquoi ? Est ce que ça l'amuse ? J'ai envie de lui dire ma façon de penser, mais mon cerveau est comme engourdi. Une seule chose me vient à l'esprit à l'instant : prendre la fuite. M'éloigner le plus possible de tout ce bordel, de cet enfer dans lequel je redoute plus que tout au monde de me retrouver de nouveau précipitée. Alors sans crier gare, j'arrache mon bras de la prise de Rei et me précipite en direction de la route pour traverser le plus rapidement possible.

Je me sens hagarde, perdue. Je fonce sur la voie routière sans même réfléchir. Pourtant, un coup de klaxon me fait regarder à ma droite pour apercevoir un énorme bus foncer droit sur moi. Ho mon dieu non. Tout mon corps se fige d'un coup, la peur me paralyse littéralement. Je ne veux pas mourir, pas comme ça, je ne veux... Une main m'attrape par le bras et me plaque contre un torse chaud, à l'abri, sur le trottoir. Je suis tétanisée. Je ne peux plus bouger, juste trembler. Bordel, mais qu'est ce qu'il m'arrive ? Qu'est ce qu'il vient de me prendre ?! Alors c'est ça maintenant ma vie ? Fuir un fantôme au point de ne plus faire attention et de manquer de me foutre en l'air, écrasée par un bus ? J'entends la voix de Rei mais elle me paraît tellement lointaine. C'est lui qui vient de me sauver. J'y crois pas. Cette pensée me sort de ma léthargie, au moment même où Rei me lâche et je me surprends à regretter la chaleur de ses bras. Je cligne plusieurs fois des yeux et me racle la gorge, tentant vainement de trouver quelque chose à dire :

« Je... Je suis... Enfin... »

Je suis toujours sous le choc. Cette journée a définitivement été épuisante, autant physiquement que psychologiquement et je sens que mon corps et ma tête sont sur le point de me lâcher. Mes jambes tremblent tellement que j'ai du mal à rester debout. Pourtant, je ne veux pas paraître faiblarde devant Rei. Je prends donc sur moi pour paraître solide alors qu'au fond de moi, je me sens démolie. Je le regarde, cherchant toujours une bonne répartie quand soudain je remarque sa position étrange et l'expression presque douloureuse sur son visage. Je fronce les sourcils et comprends que mon sauvetage express ne l'a peut être pas laissé indemne.

« Tu es blessé. »

Ce n'est même pas une question, juste un constat. Je le vois. Et je ne peux pas le laisser dans cet état : il vient de me sauver la vie, que je le veuille ou non, je lui suis redevable. Je me mords la lèvre et passe mes mains dans mes cheveux en réfléchissant rapidement à ce que je dois faire. Au fond, je le sais très bien mais ça ne me plaît absolument pas. Pourtant, je ne vois que ça. Dépitée, je fouille rapidement dans mon sac pour en sortir les clés de mon appartement puis dis à Rei :

« Tu peux pas repartir comme ça. Viens chez moi, le temps de te reposer, de prendre tes médicaments ou je ne sais quoi... »

Ca ne m'enchante pas mais je ne vois pas quoi faire d'autre. Je secoue la tête et me place à ses côtés pour le guider vers mon immeuble, prête à lui proposer mon épaule si il a besoin de s'y appuyer. C'est définitivement la journée la plus merdique de ma vie.

Emi Burton

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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Jeu 10 Déc - 13:45
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Like the phoenix we will rise
Rei & Kyong Hee

Wearing | Rei sentait encore son cœur battre comme un fou dans sa poitrine. Il s'en était fallu de peu. A quelques secondes près, à quelques centimètres près... Kyong Hee aurait été heurtée de plein fouet, elle n'aurait eu aucune chance. Leurs rapports n'étaient pas des plus cordiales, elle le détestait pour tout ce qu'il représentait, et pourtant le japonais ne souhaitait pas qu'il lui arrive le moindre mal. Pas de cette façon, il savait trop bien ce que ça faisait, sa hanche était d'ailleurs là pour le lui rappeler. La jeune femme en face de lui semblait perdue, sans doute encore sous le choc ce ce qu'il venait de se passer et ce qui aurait pu arriver si Rei n'avait pas réagit comme il l'avait fait. Il en avait presque les mains qui tremblaient, tout ça faisait remonter des souvenirs pas très faciles de son propre accident. Les propos de la jeune femme lui permirent de ne pas partir trop loin dans ces souvenirs pas très plaisants. Oui il était blessé, depuis ses 19 ans il l'était.

Il voulait se laisser un instant, le temps de souffler, de reprendre ses esprits et de voir si sa hanche acceptait de lui foutre la paix ou non, mais Kyong Hee n'était pas du même avis. Il se laissa entraîner sur quelques mètres en boitant, avant de s'arrêter, sa hanche le brûlait, et il était tiraillé entre le fait de la suivre, et le fait de s'éloigner d'elle. « Kyong Hee attend ! » Et il la força à s'arrêter, elle allait trop vite pour lui de toute façon. Il ferma les yeux un instant, essayant de chasser de son esprit ce que lui avait demandé de faire Bom Chan... D'éloigner Kyong Hee de Lin Yao, de l'occuper... De l'occuper... De jouer avec son corps, de jouer avec son cœur. Et il était encore sous le choc du regard qu'elle lui avait lancé et de la réaction qu'elle avait eu en entendant le prénom de son meilleur ami. Bom Chan avait vraiment déconné avec elle. D'ailleurs Rei et lui ne parlaient jamais de la façon dont leur histoire s'était finie, car il savait que le japonais allait finir par lui rentrer dedans, comme à chaque fois. Et la réaction de Kyong Hee avait vraiment déstabilisé Rei. Il avait fait un pacte avec lui, il s'était engagé à l'aider à se venger de son frère, et si ça passait par le fait de séduire Kyong Hee il le ferait, mais il n'était plus sûr de rien. N'avait-elle pas assez souffert comme ça ? Aussi agaçante soit-elle, elle n'avait pas mauvais fond, elle était juste castratrice et chiante pour le reste... Sa hanche lui faisait mal, il avait l'impression qu'il ne pourrait pas faire un pas de plus. La douleur découlait-elle d'un faux mouvement ou de ses émotions contradictoires ? Une fois plus, il lui était impossible de faire la part du physique et psychologique. Il était tiraillé entre sa conscience et sa loyauté envers son meilleur ami.

Mais Rei était plus loyal que honnête. Il se sentait coupable, mais il se sentirait plus mal de trahir Bom Chan. Il se reprit, gardant en tête l'objectif que son meilleur ami et lui s'étaient fixés. Il reprit son souffle, sa hanche le tiraillant toujours, il se mit en marche en boitant. Il suivait Kyong Hee, réalisant qu'il n'avait jamais été chez elle bien qu'ils se soient côtoyés un moment lorsqu'elle sortait avec Bom Chan. Il marchait en boitant, essayant de maîtriser la douleur dans sa jambe. « Je pensais pas que parler de lui te mettrait dans un état pareil, même si je sais ce qu'il t'a fait. » Il parla sans méchanceté, son ton était plutôt doux d'ailleurs, car il savait que s'il voulait parvenir à ses fins, il devait la mettre en confiance. « Il ne m'a jamais reparlé de ce qu'il avait fait, parce qu'il sait que je ne suis pas d'accord, on s'est engueulé comme jamais. Je ne suis pas comme lui, lorsque je le dis, c'est vrai. » Et pour le coup c'était la vérité, il ne lèverait jamais la main sur une femme. Alors qu'il parlait, ils arrivèrent devant ce qui semblait être l'immeuble de la jeune femme. « Tu me dois bien le bénéfice du doute, je t'ai sauvé la vie non ? » Et il grimaça en montant une marche pour entrer dans la battisse, exagérant presque pour la faire culpabiliser.

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Dim 24 Jan - 18:51
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Rei & Kyong Hee

« Kyong Hee, attend ! »

Je m'arrête et observe Rei à côté de moi : il a l'air plutôt mal en point. Et tout ça, c'est de ma faute : j'ai joué à la pauvre brebis apeurée par la simple évocation du loup et j'ai voulu prendre la fuite. Fuite qui a failli se solder par un accident catastrophique. Il faut que je me reprenne, c'est bon, je n'ai plus 17 ans, ce genre d'histoire ne devrait plus m'atteindre de cette façon. J'aimerai avoir le recul nécessaire pour prétendre que tout cela est définitivement derrière moi. Pourtant, ma réaction de tout à l'heure prouve que ce n'est absolument pas le cas : malgré le temps, les cicatrices sont encore fraîches et promptes à se rouvrir à la moindre apparition de Bom Chan dans ma vie. Je ne sais pas où il était ces derniers temps, mais j'aurai préféré qu'il reste éternellement loin de ma vue. Qu'il pourrisse au fond d'un ravin s'il le faut, il ne mérite que ça. Je ferme les yeux et me mords la lèvre jusqu'au sang. J'ai envie de hurler de frustration, de colère, de peur de péter les plombs... Tout allait si bien pourtant, pourquoi faut-il que tout vole en éclat à ce moment ? Kwan Sun me dirait que c'est mon karma qui veut ça. Il n'a peut être pas tord.

Je suis si pathétique à essayer de me trouver des excuses comme ça. Il faut que je pense à autre chose, je déteste me sentir aussi faible, je perds le contrôle sur tout depuis ce matin. Autant dire que ce n'était vraiment pas le bon jour pour emmener Rei chez moi. Si seulement quelqu'un d'autre m'avait sauvé ! Quand je constate qu'il a repris du poil de la bête, je me remets en marche, plus lentement cette fois, en essayant de planifier à la seconde près ce qu'il se passera lorsque Rei sera dans mon appartement : je le laisserai une minute dans le salon, le temps de chercher des calmants dans la salle de bain, puis je lui servirai un verre de n'importe quoi dans la cuisine et au bout de quinze minutes maximum je prétendrai avoir un rendez vous important, histoire de pouvoir le virer de chez moi avec un minimum de gentillesse. Voilà, si je m'en tiens à ça, tout ira bien, il n'aura probablement même pas le temps d'en placer une. C'est parfait.

Alors que nous nous approchons de mon immeuble, Rei reprend la parole et me parle de ma réaction, lorsqu'il a mentionné Bom Chan. Je frémis. Je n'ai absolument pas envie d'avoir une discutions à ce propos et savoir que ce fils de pute est allé raconter mon passage à tabac à son meilleur ami ne me console pas, même si Rei me jure ne pas approuver. L'humiliation de se faire frapper par la personne qu'on croit aimer est suffisamment puissante pour ne pas espérer que ce dernier aille s'en vanter auprès des autres. Être battue, c'est quelque chose dont on ne se remet jamais vraiment : l'instant, les coups, le visage et les cris restent gravés dans notre mémoire et au moment où on pense s'être débarrassé, ils reviennent nous hanter pendant la nuit. Une fois de plus, Rei m'assure qu'il n'est pas comme Bom Chan et je fronce les sourcils en me tournant vers lui, alors même que nous sommes devant mon immeuble. Comme pour appuyer ses propos, il me demande de lui accorder le bénéfice du doute après m'avoir sauver la vie. Je le regarde grimacer pendant qu'il grimpe les marches jusqu'à la porte principale et une fois qu'il est face à moi, je lui réponds :

« Pourquoi ça te préoccupe tant de savoir que je ne te vois pas comme son sosie ? Quoi que nan, en fait tu sais quoi ? Je m'en fous, fais ce que tu veux, tente de convaincre qui tu veux. Tu n'es peut être pas Bom Chan mais je suis prête à mettre ma main au feu que tu savais que pendant au moins un an, si ce n'est plus, il m'a trompé. Tu ne cautionnes peut être pas son geste mais tu l'as pardonné, sinon tu ne serais pas encore ami avec lui. Tu n'as pas la moindre idée de ce qui a pu se passer ce soir là, pas la moindre, et j'espère que tu ne le sauras jamais. J'espère pour toi que jamais tu ne te sentiras comme je me suis sentie pendant que ton pote de toujours ma tartinait joyeusement la gueule, tout comme j'espère que tu ne seras jamais assez ignoble et monstrueux pour tabasser quelqu'un que tu prétends aimer. Alors oui Rei, aujourd'hui tu m'as sauvé la vie et je t'en suis sincèrement reconnaissante, mais tu ne peux pas me demander de te faire confiance pour autant. Je ne fais pas ami ami avec ceux qui fréquentent les monstres. »

Et là dessus, j'entre la clé dans la serrure et ouvre la porte. Je longe le couloir et appuie sur le bouton pour appeler l’ascenseur. C'est bon, pour moi le compte à rebours à commencé : dans 17 minutes maximum, Rei sera sorti d'ici et ne remettra plus jamais un pied dans ma vie.

Emi Burton
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Re: like the phoenix we will rise - (rei&kyonghee) | Lun 1 Fév - 19:32
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Rei & Kyong Hee

Wearing | Si Rei avait des états d'âmes à exécuter le plan de Bom Chan et de tout faire pour gagner la confiance de Kyong Hee ? Oui, un peu. Surtout qu'il savait qu'elle avait déjà souffert à cause de son meilleur ami. Mais Rei était loyal au delà de tous ses principes. Il avait hésité, s'était posé des questions, mais il savait bien que finalement, il ferait ce que Bom Chan lui avait demandé. Parce que lorsqu'ils se sont rencontrés, Bom Chan et lui, le japonais était une véritable épave, dans un état bien plus pathétique que son état actuel (qui laissait déjà pourtant à désirer). Le coréen avait aidé l'ancien champion à se reconstruire plus ou moins, tout en devenant son ami. Rei ne se souvenait plus à quel moment il avait promit à Bom Chan de l'aider à se venger de son frère jumeau et de sa famille, mais il l'avait fait.

Et c'est cette promesse qui l'amenait devant la porte de la jeune femme, à essayer de la rassurer sur qui il était, sur ce qu'il était. Mais la tâche n'allait pas être simple, Kyong Hee était une femme blessée et méfiante, et elle ne manqua pas d'être sur la défensive. Il l'écouta déverser cette colère qu'elle avait en elle, ou plutôt cette rancœur, et c'était justifié il devait bien l'admettre. Bom Chan avait déconné, et elle avait raison de lui en vouloir, tout comme elle avait raison d'en vouloir à Rei. Mais le japonais ne pouvait avancer s'il ne parvenait pas à la convaincre qu'il était différent, qu'il n'était pas un type comme Bom Chan. Et en effet, il n'était pas comme lui, mais malheureusement, il ne voulait pas que du bien à la jeune femme.

Il la laissa finir sa tirade sans broncher et la suivit dans l'appartement en traînant la jambe. Il ne pu s'empêcher de regarder autour de lui, essayant d'en apprendre le plus possible sur la jeune femme par sa décoration, ses meubles, ses photos et enfin par la meute de chiens qui se trouvait dans cet appartement. Tout en avançant, il trouva le salon, et alla s'asseoir dans le canapé sans en demander davantage, étendant sa jambe au maximum comme pour la détendre, mais rien n'y changeait, il souffrait. Il sortit le petit sachet qu'il avait dans sa poche, sortant trois cachets qu'il allait prendre en une prise. « Tu aurais un verre d'eau ? » Il patienta quelques instants avant de la voir arriver avec un verre, et c'était presque surprenant qu'elle ne le lui vide pas sur la tête. Il le prit en marmonnant un bref « merci » et d'un mouvement rapide fourra les trois cachets dans sa bouche, les faisant glisser avec le verre d'eau. La dose était importante, elle aurait assommé toute personne normale, mais il y était tellement habitué... Il poussa un soupir et appuya sa tête sur le dossier en fermant les yeux, s'accordant un moment de répit.

« Il est vrai que si un mec avait la moitié de ce qu'il t'a fait à ma petite sœur j'aurais été le trouvé et je l'aurais buté sans aucun état d'âme. » Finit-il par lâcher après quelques instants de silence. « Mais tu sais, quand je suis arrivé en Corée, j'étais une véritable épave. Et si je n'avais pas rencontré Bom Chan, je me serais déjà foutu en l'air depuis longtemps. Ma jambe était dans un état pathétique, et moi aussi. Et même si il peut être le pire connard que cette terre ait porté, il m'a permit de me rendre compte que je n'étais pas mort ce que, à cette époque, j'aurais préféré être. » Il avait enfin rouvert les yeux pour planter son regard dans celui de la jeune femme, lui laissant apercevoir la noirceur de son âme un instant. Il n'ajouta rien de plus. Kyong Hee avait tous les droits de penser que Bom Chan était un monstre, après ce qu'il lui avait fait, c'était presque normal. Mais l'amitié entre les deux hommes était telle qu'ils acceptaient même les pires défauts de l'autre, même sans les comprendre, ils acceptaient. « Tu t'entendrais bien avec. » Il se redressa un peu. « Ma sœur je veux dire. Elle est géniale. » Il eut un petit sourire à l’évocation de sa cadette. Aussi mesquin que cela semblait, il utilisait sa petite sœur pour mettre Kyong Hee en confiance, montrer cette partie de lui, cette partie plus douce. « Un peu perchée, mais géniale. » Ça permettait de compenser avec son dépressif de frère.

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