mais qu'avions nous la ? Ce n'était pas ce tres cher Bom Chan ? je ricanais déjà à le voir se pavaner sur la scene. Etait-il sérieux ? Serait-il capable d’être aux ordres d'une personne le temps d'une journée sans perdre le controle de lui-même ? J'en doutais fort, mais cela me rendait curieuse ! ne sait-on jamais. Tentons le coup, on ne perdait rien "500euro" il valait bien plus que cela, mais j'avais pas des milliards à claquer non plus. Du coup, il se contenterait de ce que j'aurais. Et puis, avoir une séance de sport ou je pourrais l'épuiser, ca pouvait bien etre drole.

En voyant Bom Chan sur la scène, Syu manque d’éclater bruyamment de rire. Pas possible. Il a une telle dégaine sur scène, il a presque l’air fier. Syu passe une main sur ses lèvres. C’est pour la bonne cause, il fait quelque chose de bien. C’est aussi ce qu’elle se force à se rappeler pour ne pas exploser et se moquer ouvertement de lui. Elle va dépenser de l’argent qu’elle aurait utilisé à bon escient ce mois-ci pour aider l’orphelinat à offrir de meilleurs services à ses petits pensionnaires. Et en tant que maman folle amoureuse de son fils, elle se sent particulièrement concernée, même si son meilleur ami n’avait pas de prix, pour elle. Et puis cela faisait tellement longtemps qu'il lui promettait ce tour à moto. Elle lève alors sa petite pancarte avec un large sourire.

« Six cents. »

Je sais pas trop ce que je faisais là, rien sans doute, mais comment vous dire... Quand j'ai appris que Bom Chan, oui le grand Lee Bom Chan mettait sa petite personne aux enchères, ça m'a forcément titiller, genre grave même. Mon meilleur ami lui d'habitude si fier était là, mis en vente et à la merci de plusieurs nanas qui semblaient apprécier ce qu'elles avaient sous les yeux. Tout hétéro que je suis, je devais bien reconnaître que mon meilleur ami est bien placé dans la catégorie des beaux gosses. Une première donzelle fit une enchère, suivit assez rapidement par une autre, de Syu. A force, je connaissais la jeune femme, et la voir acheter Bom Chan me faisait bien marrer. Comme pour encourager la blondinette je levais le pouce en sa direction, autant que ce soit elle qui gagne, ce serait sympa. Mais ce con de juge ne comprit rien à ma démarche. "Oh je vois un doigt levé là bas une autre enchère ! Oh notre numéro 5 attire même les hommes ! La mise est donc de 650 maintenant qui dit mieux !" Quoi ? Je n'avais pas surenchérit ! Syu et Bom Chan étaient pliés, bande de bâtards... Je regardais mon meilleur ami, levant le majeur comme pour lui signifier tout mon amour. Je n'avais même pas cette somme...

Au début, Syu est assez fière d'elle. Six cents, ce n'est quand même pas mal, surtout si ça peut aider les enfants. Elle se détend et commence à se dire qu'elle peut se reposer sur ses lauriers quand elle entend le juge s'exciter sur une autre enchère. Elle tourne la tête, furieuse, vers l'acheteur et manque de s'étouffer en voyant Rei. Malgré le fou rire qui la secoue et les larmes aux yeux, elle lui adresse un geste peu féminin du majeur puis lève à nouveau sa pancarte alors que le juge semble sur le point d'abattre son marteau. "Sept cent cinquante !" s'exclame-t-elle pour le contrer tout de suite. Hors de question de laisser passer une balade à moto avec son meilleur ami. Elle jette un regard noir à Rei et fait un bref signe de la main pour lui intimer d'arrêter de faire l'imbécile, bien qu'elle ne le croit pas capable de s'en empêcher.