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NO YUKI ~ Qui ne pète ni ne rote est voué à l'explosion
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NO YUKI ~ Qui ne pète ni ne rote est voué à l'explosion | Mar 29 Mar - 22:23
nom : No – comme la chanson d'Amy Winehouse ''They tried to make me go to rehab but I said, 'No, no, no.' '' parce qu'on se désintoxique pas d'un No prénom : Yuki – ça veut dire ''neige'' en japonais, c'est pour ça qu'il adore l'hiver et que dès qu'il y a trois flocons qui tombent, tous les ans il fait la même blague à ses sœurs : « Dites donc, je tombe de haut cette année ! » (extrait du spectacle de Jean-Michel Blaguedemerde) âge : 23 ans – mais il va sur ses 24 là date et lieu de naissance : le 5 novembre 1992 à Séoul dans une voiture – ils étaient à peine arrivé devant l’hôpital que sa mère accouchait : impossible de la bouger, ils ont dû faire sortir le petiot alors qu'elle était allongée sur la banquette arrière : maintenant, ça fait une histoire marrante à raconter aux dîners de famille origines : il est coréen, mais avec un prénom pareil on se doute que y'a un peu de sang nippon qui se balade dans le coin... En tout cas, lui, quand il était petit (et parfois encore maintenant), il aime bien dire que son papy était samurai nationalité : coréen cursus universitaire : il est en 6ème année de science et vie de la terre pour devenir géologue - les rochers et la terre il aime bien mais c'est aussi un peu une excuse pour voyager tout en faisant son boulot métier : il vend des marrons aux touristes sur le bord des rues passantes - 
en vrai il fait rien, il préfère taper sur son djembé ou chercher des nouvelles destinations de voyage orientation sexuelle : hétérosexuel classe sociale : très très très riche, même si ça se voit pas spécialement parce que Yuki vit très simplement code du règlement : olaf qui a un nez comme un bébé licorne 
tu veux t'investir ? Toujours avec mes petits renards 
Le 5 novembre 1992
Aujourd'hui, il fait un froid de canard à Séoul. Même dans l’hôpital et alors qu'il passe sa journée à courir de chambre en chambre, le docteur Kim se surprend à réprimer quelques frissons et à se frotter les mains. Alors qu'il boit un café, il se convainc enfin d'aller rendre un petite visite au service d'intendance pour demander une température décente quand l'un de ses internes entre en trombe dans la salle réservée aux médecins. Le docteur Kim hausse un sourcil étonné avant de voir son étudiant se jeter sur lui en s'écriant : « Docteur, on a besoin de vous en bas, c'est une urgence ! » Le vieux docteur fronce ses sourcils blancs et répète « En bas ? », très surpris : son service est au premier étage pourtant, on lui demande rarement son aide en bas ! Néanmoins, il suit le plus jeune en pressant le pas, sentant l'inquiétude monter légèrement. Aller à l'étage des urgences dans sa filière, ce n'est jamais bon signe. Les deux hommes descendent précipitamment les escaliers et se dirigent vers la sortie de l’hôpital. Le docteur Kim, de plus en plus étonné, demande : « Nous n'allons pas dans l'aile des urgences ?! » « Cette urgence là est dans le parking monsieur ! » répond l'interne. A la seconde où les portes de l'établissement s'ouvrent, un vent glacial vient fouetter le visage du vieux médecin qui ne ralentit cependant pas le pas et se précipite à la suite de son élève vers une belle Mercedes garée devant l'entrée. Quelques urgentistes sont déjà là et cachent la vue au docteur Kim, mais à leur air il devine sans mal que les pauvres bougres ne savant pas quoi faire. « Poussez-vous jeunes gens » les enjoint-il en se frayant un passage à travers le petit groupe. Et quand enfin il voit ce qu'il se passe, il comprend l'ampleur du problème : une jeune femme est allongée sur la banquette arrière de la voiture, la tête posée sur les genoux de celui qui doit probablement être son époux, complètement paniqué. Le docteur Kim ne voit pas le visage de cette femme, en revanche il voit très bien son ventre de future maman et le liquide sur la banquette de la voiture. Il constate également que quelqu'un a pris le soin de lui retirer son pantalon et de déposer un linge sur ses jambes. Sans se poser plus de questions, le vieux médecin s'agenouille à hauteur des genoux de la jeune femme et lui dit d'une voix chaude et rassurante : « Madame, je suis le docteur Kim, c'est moi qui vais procéder à votre accouchement. » tout en parlant, il soulève le linge et inspecte rapidement l'avancée du travail avant de déclarer : « Ça a déjà commencé, on ne pourra pas la bouger d'ici, ça risque de compromettre la sécurité du bébé. Allez me chercher mon matériel immédiatement et que quelqu'un me donne des gants. » L'un des urgentistes lui donne une paire de gants propres dans la seconde pendant que le reste du groupe se disperse, laissant rapidement place à deux infirmières et une sage femme. La future maman pousse de longs cris de douleur tout en suivant les indications du docteur qui lui impose un rythme de respiration régulier. Quand il a tout son matériel à portée de main, le docteur Kim ordonne à son interne d'un mouvement de tête de s'approcher, ce que le jeune homme ne manque pas de faire. « Monsieur Minaru, comme vous le voyez, le col de cette femme n'est pas assez large pour laisser passer les épaules de son bébé. Il va falloir que je procède à une incision. » « Je vois docteur. Que voulez vous que je fasse ? » « J'ai entendu dire que vous étiez un excellent chanteur. » Le jeune interne fait les yeux ronds et rougit légèrement en balbutiant « Je...Je ne vois pas très bien... » « Cette jeune maman n'a pas pu recevoir de péridurale monsieur Minaru. Si elle a l'impression d'avoir mal maintenant, ce n'est rien à côté de ce qu'elle ressentira une fois que je l'aurai incisé à vif. Je pense qu'une petite chanson pourrait la détendre, ou au moins lui faire penser à autre chose. » « Mais... Je ne connais que des chansons en japonais ! » « Eh bien faites ! Nous vous écoutons. » Le pauvre interne, rouge de gêne, se racle la gorge avant de laisser timidement la mélodie s'échapper de ses lèvres. Rapidement, le son de sa voix augmente en prenant de l'assurance tandis que les cris de la femme s'espacent. Le docteur Kim en profite pour faire signe à ses infirmières que c'est le moment et d'un petit mouvement sec, il incise. La sage femme dit à la maman de pousser et celle ci obéit en se redressant, ruisselante de sueur mais bien décidée à faire sortir son bébé. Petit à petit, le nouveau né apparaît à la vue du vieux médecin qui aide au passage des épaules avant de tirer au rythme des poussées. Et finalement, un petit cri résonne dans le parking. Un cri plein de vie et de promesses. Le docteur Kim coupe le cordon et tend le bébé au couple « Félicitation, vous voilà parents d'un beau petit garçon. » L'interne Minaru s'arrête de chanter, les infirmière applaudissent, la nouvelle maman pleure de joie en remerciant le médecin. Les urgentistes s'empressent alors de la placer sur un brancard pour la rapatrier dans l’hôpital, mais à peine a t-elle mis le nez hors de la voiture, son bébé toujours dans les bras, que se produit un petit miracle en ce début de novembre : la neige commence à tomber. La jeune femme, encore épuisée et bouleversée par son accouchement pour le moins atypique, regarde le ciel puis se tourne vers l'interne qui se trouve à côté d'elle « Votre chanson... Elle était en japonais n'est ce pas ? » « Oui madame. » La maman sourit et serre un peu plus contre son cœur son bébé en lui murmurant : « Bienvenue au monde... Yuki. »
Le 7 juin 2000
« Merci Dong Yul, c'était un exposé très intéressant. Tu peux aller te rasseoir. Quelqu'un d'autre est volontaire pour nous présenter le métier qu'il veut faire plus tard ? » Mademoiselle Jeong adore son travaille de maîtresse. Sûrement parce qu'elle adore les enfants et leur imagination débordante. Elle observe les mains se lever un peu partout dans la classe et tente de dissimuler un sourire en remarquant l'un de ses élèves sur le point de se déboîter l'épaule à force de se grandir pour se faire remarquer. Elle ne résiste pas plus longtemps à a tentation et demande « Yuki ? Tu veux nous faire ton exposé ? » Le petit garçon se lève d'un bond, manifestement très content d'être enfin interrogé puis fonce pour s'installer devant le tableau noire, une feuille gribouillée d'une écriture enfantine dans les mains. Quand le silence se fait dans la classe, Yuki se racle la gorge et déclare haut et fort : « Plus tard, je serai vendeur de cailloux ! » Tous les enfants explosent de rire mais le bonhomme ne se laisse pas démonter, au contraire il sourit de toutes ses dents, comme si il se doutait de l'effet qu'allait provoquer sa déclaration. Mademoiselle Jeong frappe dans ses mains pour ramener le calme en s'exclamant : « Les enfants, on ne se moque pas ! » puis elle se tourne vers Yuki et lui dit en fronçant légèrement les sourcils, curieuse : « Continue Yuki, nous t'écoutons. » « En fait, j'ai eu l'idée pendant un voyage avec toute ma famille en Grèce, cet été : on était au Parthénon et j'ai voulu récupérer un caillou par terre, en souvenir, mais un monsieur est arrivé et m'a hurlé dessus pour que je le repose. Je lui ai jeté dans la tête et après je suis parti en courant pour pas qu'il me rattrape. Mais en courant, je me suis demandé si ça se vendait des cailloux du Parthénon et quand on est allé voir avec mon papa dans la boutique de souvenirs, on en a pas trouvé. Alors mon papa m'a dit que j'avais qu'à ouvrir ma propre boutique de cailloux quand je serai plus grand pour rendre plein de petits garçons comme moi heureux. C'est pour ça que plus tard, je serai vendeur de cailloux. » Mademoiselle Jeong sourit en entendant l'explication. C'est le genre de raisonnement idyllique qui lui fait aimer tous les jours un peu plus son métier. « C'est un très beau projet Yuki. » le complimente t-elle. Le petit garçon se tourne vers elle et lui sourit avant d'ajouter : « Mais je serai pas que vendeur de cailloux. Parce que je veux pas juste que les garçons comme moi ils soient content, je veux aussi que ma grande sœur et ma maman et mon papa ils le soient. Alors je serai vendeur de cailloux, de Diddl, de tasses en porcelaine et de pinard. Je sais pas trop ce que c'est le pinard, mais j'crois que mon papa il aime vachement ça. » La maîtresse fait les gros yeux pendant que ses élèves entrent dans un nouveau fou rire. Et en voyant le petit sourire satisfait de Yuki, elle comprend que le petit garçon sait très bien ce que c'est le pinard. « Petit filou, va te rasseoir ! » lui ordonne t-il en dissimulant mal son amusement « Oui madame ! » lui répond joyeusement le gamin en sautillant jusqu'à sa place. Mais en plein milieu du chemin, il s'arrête et déclare à l'ensemble de la classe : « Hé vous tous ! Écrivez moi sur un papier ce que vous voulez que je vende pour vous dans mon magasin, comme ça on sera tous super heureux ! Vous aussi maîtresse, je vous ferez même des prix si vous me mettez des bonnes notes ! » « Mais oui, je n'en doute pas une seule seconde, va à ta table maintenant jeune homme ! » Mademoiselle Jeong secoue la tête en souriant puis ouvre la bouche, prête à demander à un nouveau volontaire de se présenter au tableau pour faire son exposé, mais sa question reste coincée dans sa gorge : tous les élèves sont affairés sur leurs cahiers à faire la liste de ce qu'ils veulent se faire vendre par Yuki dans quelques années. « Celui là » soupire la jeune maîtresse en roulant des yeux « il ne s'arrêtera jamais ! ». Et elle ne croit pas si bien dire !
Le 13 mars 2008
Dissimulée derrière le battant de la porte à peine ouverte, Min Hee, la petite femme de chambre, tente d’apercevoir ce que Yuki est en train de faire. C'est qu'elle s'inquiète pour le petit maître ! Après ce qu'il vient d'apprendre, plus d'un adolescent de son âge serait tenté de faire une ou deux bêtises susceptibles de lui attirer des ennuies... Mais Yuki lui, n'est pas sorti de sa chambre. Il n'a laissé personne y entrer non plus d'ailleurs. Deux jours qu'il est enfermé là dedans et qu'il ne donne pas signe de vie. Dans un sens, Min Hee comprend ce besoin de solitude : pour lui qui aimait tant son père, ça a dû être un réel choc d'apprendre que celui ci menait une double vie depuis de nombreuses années et possède une autre famille là bas, en Chine. Une autre femme avec des autres enfants. Deux filles d'après les rumeurs qui circulent dans la salle du personnel du manoir des No. La bonne a réellement eu le cœur brisé en voyant l'expression se peindre sur les trait du jeune garçon en apprenant la nouvelle. Comme si il ne voulait pas y croire, un mélange de désillusion totale, de sentiment d'abandon, de déception et de profonde tristesse. Min Hee aime beaucoup le petit maître, il a toujours été gentil avec elle et a toujours apporté beaucoup de joie au sein du personnel en prenant parfois la peine de manger avec eux le midi. Elle se souvient encore de l'époque où il était plus petit et qu'ils jouaient à Un deux trois soleil avec les cuisiniers et le reste du personnel dans la coure du manoir. Alors Min Hee est en colère contre son patron qui a osé mettre son petit protégé dans un tel état. En colère de voir qu'il n'était pas du tout l'homme qu'il avait toujours laissé l'impression d'être. En colère d'apprendre qu'il n'était en réalité qu'un imposteur ayant trompé sa propre famille. « Alors, tu le vois ? » demande une voix derrière elle. Prise sur le fait, Min Hee sursaute et constate avec soulagement qu'il ne s'agit que de Ryu, l'un des cuistots de la maison, venu prendre des nouvelles du petit. « Non, je vois rien d'ici, et je n'ose pas ouvrir la porte plus que ça... » « Mais... Comment tu as fait pour l'ouvrir cette porte ? Il avait pas fermé à clé ? » « J'ai trouvé un double dans la réserve. » Le cuisinier hausse un sourcil, peu convaincu par l'explication de la petite femme de chambre. Cette dernière roule des yeux en soupirant, puis avoue : « Bon d'accord, j'ai peut être piqué le passe-partout caché dans le bureau du patron, mais je m'excuserai pas pour ça parce que le patron il a trahi le premier ! Moi je fais ça que pour réparer ce qu'il a foutu en l'air ! » « D'accord, d'accord ! » la calme Ryu en levant les mains en signe de reddition « tu as bien fait, il faut qu'on garde un œil sur lui. On sait jamais. » « Oui, on fait bien. C'est la bonne chose à faire. Ce n'est pas du voyeurisme. » déclare Min Hee, plus pour se convaincre elle même qu'autre chose. « Pourquoi ce serait du vo... » Ryu n'a pas le temps de finir sa question que la porte contre laquelle les deux domestiques sont appuyés s'ouvre, laissant apparaître un Yuki ayant l'air franchement étonné de voir tant de monde sur le pas de sa porte. « Bah... qu'est ce que vous faites là ? » demande le jeune homme en haussant les sourcils. Min Hee et Ryu se regardent, complètement paniqués et cherchant manifestement à se transmettre par la force de la pensée une excuse à peut près potable à servir à leur jeune maître. « Eh bien on... euh... » « Je sentais les cheveux de Min Hee et... » « … et j'ai dérapé soudainement contre votre porte et... » Yuki sourit en voyant les deux membres du personnel tenter d'expliquer leur présence ici mais ne les laisse pas s'épuiser plus longtemps en raisons foireuses et les coupe en les invitant à entrer : « On s'en fiche, c'est pas grave, de toute façon vous tombez bien, entrez ! » Le cuistot et la bonne échangent un regard étonné mais ne bronchent pas et pénètrent dans la chambre à la suite de Yuki... Avant de s'immobiliser, les yeux écarquillés et la bouche bée. Devant eux, sur toute la longueur et la hauteur du mur, des tonnes de photos de différents paysages du monde entier fraîchement imprimées, des centaines de post-it, une multitude de feuilles pleines d'écriture sont accrochés dans un méli mélo de couleurs et d'idées. « Mais... qu'est ce que c'est que tout ça monsieur Yuki ? » demande Min Hee, pas totalement remise de ce qu'elle a sous les yeux « Pendant ces deux derniers jours, j'ai beaucoup réfléchi à ce que ça allait être ma vie à partir de maintenant. » explique Yuki en effleurant du bout des doigts quelques clichés punaisés sur le mur gris où se trouvait quelques jours plus tôt un poster du Seigneur des Anneaux. « Je me fais pas d'illusion : après ce qu'il a fait, j'aurai plus de père. » Ryu et Min Hee baissent à l'unisson les yeux sur leurs mains, réellement attristés pour le jeune homme. « Mais à la place, je vais gagner deux sœurs. Et tout ça » poursuit-il en désignant tout le mur d'un mouvement du bras « c'est tout ce que j'ai envie de faire, de visiter et de découvrir avec elles. » Min Hee relève le menton et sourit tendrement à Yuki qui regarde son œuvre, les mains plongées dans les poches de son pantalon. C'est pour ça qu'elle aime tant travailler dans cette maison : parce que même dans les pires des situations, certaines personnes sont encore capables de trouver du bon quelque part. Et le garçon de 16 ans devant elle fait partie de ces personnes.
Le 11 février 2016
« Elle c'est Lei, là c'est Nuo, puis y'a Cami et Dambi ! » « Et euh... c'est toutes tes sœurs ? » « Ouais, toutes ! » « Même celle qui est blonde et qui est occidentale ? » Yuki sourit. « Toutes sans exception. » Hwan Guk hoche la tête en jetant un regard appréciateur sur la photo de la famille du type qu'il a pris en stop quelques heures plus tôt. C'est pas son genre normalement de faire ça, prendre des inconnus dans sa bagnole mais il a fait exception. Il sait pas trop pourquoi, sûrement parce que Yuki a une bonne tête avec son chapeau sur le crane, ses lunettes de soleil en hiver et son tam tam bizarre accroché en haut de son énorme sac de voyage. En tout cas avec lui sur le siège passager, le jeune étudiant en droit n'a pas vu le temps passer. C'est qu'il en a des choses à raconter son auto-stoppeur : du récit de ses voyages à ses bêtises avec ses frangines, pas un seul instant Hwan Guk n'a eu l'impression de s'ennuyer. Il se serait peut être passé du petit numéro de tam tam improvisé mais même là il a bien rigolé. Alors quand Yuki lui a proposé de s'arrêter dans un restaurant d'autoroute pour lui payer le repas en guise se remerciement, le jeune automobiliste n'a pas pu refuser. Assis l'un en face de l'autre sur la banquette du resto, les deux garçons sirotent leur milkshake en discutant un peu de tout et rien : « Alors c'est la fin de ton voyage c'est bon ? Tu rentres ? » « Ouais » répond Yuki en hochant la tête « ça va faire presque un mois que je suis parti cette fois et ma famille me manque. Et faut que je prépare ma rentrée aussi ! » « Tu m'as dit que t'étais en quoi déjà ? » « En Science et vie de la terre ! » « C'est un peu chelou comme filière ! Tu veux faire quoi après ? » Yuki sourit en regardant dans le fond de son verre et répond : « Vendeur de cailloux. » Hwan Guk fronce les sourcils, pas sûr de très bien comprendre son nouvel ami, mais se dernier reprend « Et toi du coup ? Tu vas essayer d'arranger les choses avec ta copine ? » Le futur avocat fait un moue peu convaincue en touillant le fond de son verre avec sa paille : « J'sais pas, tu sais j'ai l'impression que y'a plus rien à rattraper, c'est compliqué. » « Tente toujours ! Et si ça marche tu m'inviteras au mariage en guise de remerciement. J'te ferai un air de djembé ! » Hwan Guk se met à rire, même si il a l'impression que Yuki était quand même assez sérieux en parlant de son numéro de djembé. « Et puis si ça foire... Bah je te jouerai du djembé pour te consoler. » « T'es con ! » s'esclaffe l'étudiant en droit. « Bon aller, on y retourne, on a encore de la route avant d'arriver à Séoul ! » conclut-il en avalant le reste de sa boisson à la fraise. Yuki hoche la tête et replace ses lunettes de soleil sur son nez et son chapeau sur sa tête avant de déposer l'addition accompagné d'un bon pourboire sur la table. Un très bon pourboire même. Hwan Baek regarde les billets, puis Yuki en haussant les sourcils, sincèrement étonné. Pour toute réponse, son ami hausse les épaules et lui dit simplement : « Le serveur a fait une blague marrante tout à l'heure. » Puis il se lève, sort une sucette de sa poche et la fourre dans sa bouche en se dirigeant vers la sortie. Hwan Baek regarde une dernière fois l'argent sur la table, puis rejoint Yuki dehors en se disant que si tous les clients étaient comme ce type, il envisagerait sérieusement de faire un one man show à la place du serveur.
Je pousse la porte du manoir avec mes fesses pour la refermer et pose lourdement mon sac par terre en poussant un soupir de soulagement. La vache, j'ai un de ces mal de dos ! Hwan Baek m'a déposé devant la gare centrale de Séoul et j'ai dû faire le reste du voyage à pied et en métro. Ça m'a vidé, j'ai qu'une envie, c'est me mettre dans mon lit et piquer un roupillon jusqu'à la rentrée. Mais avant, il y une autre chose que je crève d'envie de faire. Je souris, prends une grande inspiration et hurle : « LES FILLES ! C'EST MOI, JE SUIS RENTRE ! » J'entends des bruits de pas précipités descendre les escaliers et pousse mon sac du bout de la chaussure pour être sûr qu'aucune de mes sœurs ne risque de se prendre les pieds dedans (ça compromettrait un peu le côté sympa des retrouvailles et je sais que c'est le genre de truc dont Dambi est capable). En voyant les cheveux voletant de ma première sœur, mon sourire s’agrandit et j'écarte les bras, près à la serrer contre moi. Impact dans 3... 2... 1.... Boum ! J'ai sûrement une ou deux côtes de pétées mais c'est pas grave. J'explose de rire et serre ma sœur contre moi aussi fort que je le peux.
C'est bon d'être de retour chez soi.
No Yuki
adopte un doudou
ouvert (★★★★★) | bordélique (★★✰✰✰) | créatif (★★★★★) | bruyant (★★★✰✰) | souriant (★★★★★) |
idéaliste (★★★✰✰) | curieux (★★★★✰) | drôle (★★★★✰) | aventurier (★★✰✰✰) | bêta (★★✰✰✰) |
en vrai il fait rien, il préfère taper sur son djembé ou chercher des nouvelles destinations de voyage Rumour has it... il sera myope comme une taupe (F : en réalité il a une vue tellement nickelle qu'il pourrait être pilote de chasse mais comme il porte souvent des lunettes ça peut porter à confusion... et comme c'est un filou, il dément pas vraiment non plus quand on lui pose la question) Survole l'avatar, petit coquin. | My character « J'ai parlé avec un des mecs du dortoir cette nuit. Je sais pas si tu vois qui c'est, il est un peu plus vieux que nous et il a une tête de mec gentil. - Le binoclard là ? me demande Ae Cha en faisant une bulle avec son malabar. - Ouais lui. Je lui avais jamais adressé la parole avant, c'était un peu bizarre. Comme j'arrivais pas à dormir, je suis allée dans la cuisine pour manger un truc et c'est là que je l'ai croisé pendant qu'il bouffait une pizza en matant un truc sur son ordi. J'ai voulu faire comme si je le voyais pas, mais il m'a proposé une part et... J'avais trop faim pour dire non. Je me suis installée à côté de lui et il m'a tapé la discut' comme ça, comme si on s'était toujours connus. C'était un peu perturbant et en même temps... Sympa. Tu vois direct en fait que ce mec est juste gentil. Il a commencé à me poser des questions sur moi et comme il a vu que j'étais pas super bavarde à ce niveau là, il m'a parlé de lui. Franchement au début, je l'ai trouvé bizarre... - Tu m'étonnes... - Nan mais bizarre dans le bon sens ! Il était... chaleureux, voilà. C'est que même si je le connaissais pas, au final ça me dérangeait pas de l'écouter. Dès le début, tu voyais que c'était le genre de mec gentil à crever, tu sais celui qui s'arrête tous les deux mètres dans la rue pour donner des sous aux SDF et qui nourri les chatons abandonnés. Nan pire même : qui RECUEILLI les chatons abandonnés. Il est vachement ouvert et pas du tout pudique sur sa vie privée : il m'a raconté plein de trucs sur sa famille et quand il parlait de ses sœurs, tu sentais qu'il se jetterait sous un bus pour n'importe laquelle d'entre elles. Bon parfois il part un peu dans des délires que j'ai pas très très bien compris, comme si il avait un milliard d'idées à la fois qui lui tournaient dans la tête. Un truc qui m'a marqué aussi, c'est qu'il est super expressif : c'est le genre de mec à mon avis qui peut pas cacher qu'il va pas bien, ça se crame direct. Rien que quand je lui ai demandé ce qu'il faisait son père, j'ai vu que y'avait un truc qui déconnait avec lui. - Parce que tu lui as posé des questions en plus ? s'exclame Ae Cha en haussant un sourcil étonné. - Bah ouais, au bout d'un moment j'ai fini par m’intéresser un peu à lui quand même. Et puis je m'amusais bien. Même si des fois il fait des sortes de vieilles blagues franchement pas terribles. M'enfin il est célibataire si ça t’intéresse... - Même pas en rêve, j'sortirai jamais avec une grande perche comme ça. Pis j'sais pas si t'es d'jà passée d'vant sa chambre mais putain c'est Bagdad là d'dans, j'avais jamais vu ça. T'façon j'préfère les mecs qui en ont dans l'froc, pas les petits gosses pétés d'thune comme ton nouveau pote. - Je sais pas, je l'ai trouvé plutôt cool moi. Et puis il a pas la tête du gosse de riche de base, tu sens qu'il aime bien faire les choses par lui même. Il m'a raconté qu'il voyageait vachement et qu'il s'est fait un tour de la Corée en faisant du stop y'a quelques années. Et qu'il remerciait les gens qui le conduisaient en leur jouant un air de djembé. - Ho la vache, comment ils devaient regretter de l'avoir embarquer les mecs... déjà qu'moi j'ai du mal quand il s'met à jouer l'après midi quand il croit qu'y'a personne dans l'dortoir... - J'me suis dit la même chose. Et y'a un autre truc que j'ai trouvé chelou, c'est... ses photos. - Comment ça ? - Bah il m'a parlé de ses voyages et après il a voulu me montrer des photos des lieux qu'il a visité mais sur la moitié on voyait rien ou alors juste la moitié d'un paysage avec son pouce en plein milieu. Je savais pas ce que j'étais censé lui dire parce que c'était vraiment moche et j'arrivais pas à déterminer si il en était conscient ou pas... Et puis y'avait des trucs bizarres, à un moment il m'a montré un selfie de lui au commissariat avec sa sœur... - Sérieux ? Il a pas une gueule de délinquant pourtant ! Qu'est c'qu'ils ont fait ? - Bah apparemment ils ont montré leurs culs sur le bord d'une route pour perturber les routiers un truc comme ça... - Tiens c'est marrant, mais j'crois qu'il vient de r'monter dans mon estime là... Il s'appelle comment tu m'as dit ? » J'ouvre la bouche, prête à répondre, mais la referme aussi sec. Ho putain. Je me souviens plus de son prénom. On est dans le même dortoir pourtant, depuis un an en plus ! Mais là j'ai un méga trou. Ae Cha à côté de moi lâche un ricanement qui se rapproche plus du grincement de porte mal huilée qu'à un rire (je crois qu'elle a pas encore l'habitude de faire autre chose que tirer la gueule) et me dit : « Putain Jae Hwa, t'es grave : tu parles quasi toute la nuit avec un mec et arrivé là tu sais même pas comment il s'appelle ! - Nan mais attend ça va me revenir... Je sais que ça a un rapport avec l'hiver parce qu'il a fait un blague là dessus – pas terrible la blague d'ailleurs... - Flocon de neige ? raille mon amie. - Nan, arrête de te foutre de... » Et là ça me revient : neige, japonais, Fruits Basket... « Yuki ! Il s'appelle Yuki. » Ae Cha hoche la tête avant de la laisser retomber sur le dossier du canapé dans lequel elle est installée et de conclure : « Bah Yuki-j'montre-mon-cul-à-la-Lune mérite bien sa place chez les Gumis. » J'approuve d'un sourire. Je me disais exactement la même chose. |
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Le 5 novembre 1992
Aujourd'hui, il fait un froid de canard à Séoul. Même dans l’hôpital et alors qu'il passe sa journée à courir de chambre en chambre, le docteur Kim se surprend à réprimer quelques frissons et à se frotter les mains. Alors qu'il boit un café, il se convainc enfin d'aller rendre un petite visite au service d'intendance pour demander une température décente quand l'un de ses internes entre en trombe dans la salle réservée aux médecins. Le docteur Kim hausse un sourcil étonné avant de voir son étudiant se jeter sur lui en s'écriant : « Docteur, on a besoin de vous en bas, c'est une urgence ! » Le vieux docteur fronce ses sourcils blancs et répète « En bas ? », très surpris : son service est au premier étage pourtant, on lui demande rarement son aide en bas ! Néanmoins, il suit le plus jeune en pressant le pas, sentant l'inquiétude monter légèrement. Aller à l'étage des urgences dans sa filière, ce n'est jamais bon signe. Les deux hommes descendent précipitamment les escaliers et se dirigent vers la sortie de l’hôpital. Le docteur Kim, de plus en plus étonné, demande : « Nous n'allons pas dans l'aile des urgences ?! » « Cette urgence là est dans le parking monsieur ! » répond l'interne. A la seconde où les portes de l'établissement s'ouvrent, un vent glacial vient fouetter le visage du vieux médecin qui ne ralentit cependant pas le pas et se précipite à la suite de son élève vers une belle Mercedes garée devant l'entrée. Quelques urgentistes sont déjà là et cachent la vue au docteur Kim, mais à leur air il devine sans mal que les pauvres bougres ne savant pas quoi faire. « Poussez-vous jeunes gens » les enjoint-il en se frayant un passage à travers le petit groupe. Et quand enfin il voit ce qu'il se passe, il comprend l'ampleur du problème : une jeune femme est allongée sur la banquette arrière de la voiture, la tête posée sur les genoux de celui qui doit probablement être son époux, complètement paniqué. Le docteur Kim ne voit pas le visage de cette femme, en revanche il voit très bien son ventre de future maman et le liquide sur la banquette de la voiture. Il constate également que quelqu'un a pris le soin de lui retirer son pantalon et de déposer un linge sur ses jambes. Sans se poser plus de questions, le vieux médecin s'agenouille à hauteur des genoux de la jeune femme et lui dit d'une voix chaude et rassurante : « Madame, je suis le docteur Kim, c'est moi qui vais procéder à votre accouchement. » tout en parlant, il soulève le linge et inspecte rapidement l'avancée du travail avant de déclarer : « Ça a déjà commencé, on ne pourra pas la bouger d'ici, ça risque de compromettre la sécurité du bébé. Allez me chercher mon matériel immédiatement et que quelqu'un me donne des gants. » L'un des urgentistes lui donne une paire de gants propres dans la seconde pendant que le reste du groupe se disperse, laissant rapidement place à deux infirmières et une sage femme. La future maman pousse de longs cris de douleur tout en suivant les indications du docteur qui lui impose un rythme de respiration régulier. Quand il a tout son matériel à portée de main, le docteur Kim ordonne à son interne d'un mouvement de tête de s'approcher, ce que le jeune homme ne manque pas de faire. « Monsieur Minaru, comme vous le voyez, le col de cette femme n'est pas assez large pour laisser passer les épaules de son bébé. Il va falloir que je procède à une incision. » « Je vois docteur. Que voulez vous que je fasse ? » « J'ai entendu dire que vous étiez un excellent chanteur. » Le jeune interne fait les yeux ronds et rougit légèrement en balbutiant « Je...Je ne vois pas très bien... » « Cette jeune maman n'a pas pu recevoir de péridurale monsieur Minaru. Si elle a l'impression d'avoir mal maintenant, ce n'est rien à côté de ce qu'elle ressentira une fois que je l'aurai incisé à vif. Je pense qu'une petite chanson pourrait la détendre, ou au moins lui faire penser à autre chose. » « Mais... Je ne connais que des chansons en japonais ! » « Eh bien faites ! Nous vous écoutons. » Le pauvre interne, rouge de gêne, se racle la gorge avant de laisser timidement la mélodie s'échapper de ses lèvres. Rapidement, le son de sa voix augmente en prenant de l'assurance tandis que les cris de la femme s'espacent. Le docteur Kim en profite pour faire signe à ses infirmières que c'est le moment et d'un petit mouvement sec, il incise. La sage femme dit à la maman de pousser et celle ci obéit en se redressant, ruisselante de sueur mais bien décidée à faire sortir son bébé. Petit à petit, le nouveau né apparaît à la vue du vieux médecin qui aide au passage des épaules avant de tirer au rythme des poussées. Et finalement, un petit cri résonne dans le parking. Un cri plein de vie et de promesses. Le docteur Kim coupe le cordon et tend le bébé au couple « Félicitation, vous voilà parents d'un beau petit garçon. » L'interne Minaru s'arrête de chanter, les infirmière applaudissent, la nouvelle maman pleure de joie en remerciant le médecin. Les urgentistes s'empressent alors de la placer sur un brancard pour la rapatrier dans l’hôpital, mais à peine a t-elle mis le nez hors de la voiture, son bébé toujours dans les bras, que se produit un petit miracle en ce début de novembre : la neige commence à tomber. La jeune femme, encore épuisée et bouleversée par son accouchement pour le moins atypique, regarde le ciel puis se tourne vers l'interne qui se trouve à côté d'elle « Votre chanson... Elle était en japonais n'est ce pas ? » « Oui madame. » La maman sourit et serre un peu plus contre son cœur son bébé en lui murmurant : « Bienvenue au monde... Yuki. »
Le 7 juin 2000
« Merci Dong Yul, c'était un exposé très intéressant. Tu peux aller te rasseoir. Quelqu'un d'autre est volontaire pour nous présenter le métier qu'il veut faire plus tard ? » Mademoiselle Jeong adore son travaille de maîtresse. Sûrement parce qu'elle adore les enfants et leur imagination débordante. Elle observe les mains se lever un peu partout dans la classe et tente de dissimuler un sourire en remarquant l'un de ses élèves sur le point de se déboîter l'épaule à force de se grandir pour se faire remarquer. Elle ne résiste pas plus longtemps à a tentation et demande « Yuki ? Tu veux nous faire ton exposé ? » Le petit garçon se lève d'un bond, manifestement très content d'être enfin interrogé puis fonce pour s'installer devant le tableau noire, une feuille gribouillée d'une écriture enfantine dans les mains. Quand le silence se fait dans la classe, Yuki se racle la gorge et déclare haut et fort : « Plus tard, je serai vendeur de cailloux ! » Tous les enfants explosent de rire mais le bonhomme ne se laisse pas démonter, au contraire il sourit de toutes ses dents, comme si il se doutait de l'effet qu'allait provoquer sa déclaration. Mademoiselle Jeong frappe dans ses mains pour ramener le calme en s'exclamant : « Les enfants, on ne se moque pas ! » puis elle se tourne vers Yuki et lui dit en fronçant légèrement les sourcils, curieuse : « Continue Yuki, nous t'écoutons. » « En fait, j'ai eu l'idée pendant un voyage avec toute ma famille en Grèce, cet été : on était au Parthénon et j'ai voulu récupérer un caillou par terre, en souvenir, mais un monsieur est arrivé et m'a hurlé dessus pour que je le repose. Je lui ai jeté dans la tête et après je suis parti en courant pour pas qu'il me rattrape. Mais en courant, je me suis demandé si ça se vendait des cailloux du Parthénon et quand on est allé voir avec mon papa dans la boutique de souvenirs, on en a pas trouvé. Alors mon papa m'a dit que j'avais qu'à ouvrir ma propre boutique de cailloux quand je serai plus grand pour rendre plein de petits garçons comme moi heureux. C'est pour ça que plus tard, je serai vendeur de cailloux. » Mademoiselle Jeong sourit en entendant l'explication. C'est le genre de raisonnement idyllique qui lui fait aimer tous les jours un peu plus son métier. « C'est un très beau projet Yuki. » le complimente t-elle. Le petit garçon se tourne vers elle et lui sourit avant d'ajouter : « Mais je serai pas que vendeur de cailloux. Parce que je veux pas juste que les garçons comme moi ils soient content, je veux aussi que ma grande sœur et ma maman et mon papa ils le soient. Alors je serai vendeur de cailloux, de Diddl, de tasses en porcelaine et de pinard. Je sais pas trop ce que c'est le pinard, mais j'crois que mon papa il aime vachement ça. » La maîtresse fait les gros yeux pendant que ses élèves entrent dans un nouveau fou rire. Et en voyant le petit sourire satisfait de Yuki, elle comprend que le petit garçon sait très bien ce que c'est le pinard. « Petit filou, va te rasseoir ! » lui ordonne t-il en dissimulant mal son amusement « Oui madame ! » lui répond joyeusement le gamin en sautillant jusqu'à sa place. Mais en plein milieu du chemin, il s'arrête et déclare à l'ensemble de la classe : « Hé vous tous ! Écrivez moi sur un papier ce que vous voulez que je vende pour vous dans mon magasin, comme ça on sera tous super heureux ! Vous aussi maîtresse, je vous ferez même des prix si vous me mettez des bonnes notes ! » « Mais oui, je n'en doute pas une seule seconde, va à ta table maintenant jeune homme ! » Mademoiselle Jeong secoue la tête en souriant puis ouvre la bouche, prête à demander à un nouveau volontaire de se présenter au tableau pour faire son exposé, mais sa question reste coincée dans sa gorge : tous les élèves sont affairés sur leurs cahiers à faire la liste de ce qu'ils veulent se faire vendre par Yuki dans quelques années. « Celui là » soupire la jeune maîtresse en roulant des yeux « il ne s'arrêtera jamais ! ». Et elle ne croit pas si bien dire !
Le 13 mars 2008
Dissimulée derrière le battant de la porte à peine ouverte, Min Hee, la petite femme de chambre, tente d’apercevoir ce que Yuki est en train de faire. C'est qu'elle s'inquiète pour le petit maître ! Après ce qu'il vient d'apprendre, plus d'un adolescent de son âge serait tenté de faire une ou deux bêtises susceptibles de lui attirer des ennuies... Mais Yuki lui, n'est pas sorti de sa chambre. Il n'a laissé personne y entrer non plus d'ailleurs. Deux jours qu'il est enfermé là dedans et qu'il ne donne pas signe de vie. Dans un sens, Min Hee comprend ce besoin de solitude : pour lui qui aimait tant son père, ça a dû être un réel choc d'apprendre que celui ci menait une double vie depuis de nombreuses années et possède une autre famille là bas, en Chine. Une autre femme avec des autres enfants. Deux filles d'après les rumeurs qui circulent dans la salle du personnel du manoir des No. La bonne a réellement eu le cœur brisé en voyant l'expression se peindre sur les trait du jeune garçon en apprenant la nouvelle. Comme si il ne voulait pas y croire, un mélange de désillusion totale, de sentiment d'abandon, de déception et de profonde tristesse. Min Hee aime beaucoup le petit maître, il a toujours été gentil avec elle et a toujours apporté beaucoup de joie au sein du personnel en prenant parfois la peine de manger avec eux le midi. Elle se souvient encore de l'époque où il était plus petit et qu'ils jouaient à Un deux trois soleil avec les cuisiniers et le reste du personnel dans la coure du manoir. Alors Min Hee est en colère contre son patron qui a osé mettre son petit protégé dans un tel état. En colère de voir qu'il n'était pas du tout l'homme qu'il avait toujours laissé l'impression d'être. En colère d'apprendre qu'il n'était en réalité qu'un imposteur ayant trompé sa propre famille. « Alors, tu le vois ? » demande une voix derrière elle. Prise sur le fait, Min Hee sursaute et constate avec soulagement qu'il ne s'agit que de Ryu, l'un des cuistots de la maison, venu prendre des nouvelles du petit. « Non, je vois rien d'ici, et je n'ose pas ouvrir la porte plus que ça... » « Mais... Comment tu as fait pour l'ouvrir cette porte ? Il avait pas fermé à clé ? » « J'ai trouvé un double dans la réserve. » Le cuisinier hausse un sourcil, peu convaincu par l'explication de la petite femme de chambre. Cette dernière roule des yeux en soupirant, puis avoue : « Bon d'accord, j'ai peut être piqué le passe-partout caché dans le bureau du patron, mais je m'excuserai pas pour ça parce que le patron il a trahi le premier ! Moi je fais ça que pour réparer ce qu'il a foutu en l'air ! » « D'accord, d'accord ! » la calme Ryu en levant les mains en signe de reddition « tu as bien fait, il faut qu'on garde un œil sur lui. On sait jamais. » « Oui, on fait bien. C'est la bonne chose à faire. Ce n'est pas du voyeurisme. » déclare Min Hee, plus pour se convaincre elle même qu'autre chose. « Pourquoi ce serait du vo... » Ryu n'a pas le temps de finir sa question que la porte contre laquelle les deux domestiques sont appuyés s'ouvre, laissant apparaître un Yuki ayant l'air franchement étonné de voir tant de monde sur le pas de sa porte. « Bah... qu'est ce que vous faites là ? » demande le jeune homme en haussant les sourcils. Min Hee et Ryu se regardent, complètement paniqués et cherchant manifestement à se transmettre par la force de la pensée une excuse à peut près potable à servir à leur jeune maître. « Eh bien on... euh... » « Je sentais les cheveux de Min Hee et... » « … et j'ai dérapé soudainement contre votre porte et... » Yuki sourit en voyant les deux membres du personnel tenter d'expliquer leur présence ici mais ne les laisse pas s'épuiser plus longtemps en raisons foireuses et les coupe en les invitant à entrer : « On s'en fiche, c'est pas grave, de toute façon vous tombez bien, entrez ! » Le cuistot et la bonne échangent un regard étonné mais ne bronchent pas et pénètrent dans la chambre à la suite de Yuki... Avant de s'immobiliser, les yeux écarquillés et la bouche bée. Devant eux, sur toute la longueur et la hauteur du mur, des tonnes de photos de différents paysages du monde entier fraîchement imprimées, des centaines de post-it, une multitude de feuilles pleines d'écriture sont accrochés dans un méli mélo de couleurs et d'idées. « Mais... qu'est ce que c'est que tout ça monsieur Yuki ? » demande Min Hee, pas totalement remise de ce qu'elle a sous les yeux « Pendant ces deux derniers jours, j'ai beaucoup réfléchi à ce que ça allait être ma vie à partir de maintenant. » explique Yuki en effleurant du bout des doigts quelques clichés punaisés sur le mur gris où se trouvait quelques jours plus tôt un poster du Seigneur des Anneaux. « Je me fais pas d'illusion : après ce qu'il a fait, j'aurai plus de père. » Ryu et Min Hee baissent à l'unisson les yeux sur leurs mains, réellement attristés pour le jeune homme. « Mais à la place, je vais gagner deux sœurs. Et tout ça » poursuit-il en désignant tout le mur d'un mouvement du bras « c'est tout ce que j'ai envie de faire, de visiter et de découvrir avec elles. » Min Hee relève le menton et sourit tendrement à Yuki qui regarde son œuvre, les mains plongées dans les poches de son pantalon. C'est pour ça qu'elle aime tant travailler dans cette maison : parce que même dans les pires des situations, certaines personnes sont encore capables de trouver du bon quelque part. Et le garçon de 16 ans devant elle fait partie de ces personnes.
Le 11 février 2016
« Elle c'est Lei, là c'est Nuo, puis y'a Cami et Dambi ! » « Et euh... c'est toutes tes sœurs ? » « Ouais, toutes ! » « Même celle qui est blonde et qui est occidentale ? » Yuki sourit. « Toutes sans exception. » Hwan Guk hoche la tête en jetant un regard appréciateur sur la photo de la famille du type qu'il a pris en stop quelques heures plus tôt. C'est pas son genre normalement de faire ça, prendre des inconnus dans sa bagnole mais il a fait exception. Il sait pas trop pourquoi, sûrement parce que Yuki a une bonne tête avec son chapeau sur le crane, ses lunettes de soleil en hiver et son tam tam bizarre accroché en haut de son énorme sac de voyage. En tout cas avec lui sur le siège passager, le jeune étudiant en droit n'a pas vu le temps passer. C'est qu'il en a des choses à raconter son auto-stoppeur : du récit de ses voyages à ses bêtises avec ses frangines, pas un seul instant Hwan Guk n'a eu l'impression de s'ennuyer. Il se serait peut être passé du petit numéro de tam tam improvisé mais même là il a bien rigolé. Alors quand Yuki lui a proposé de s'arrêter dans un restaurant d'autoroute pour lui payer le repas en guise se remerciement, le jeune automobiliste n'a pas pu refuser. Assis l'un en face de l'autre sur la banquette du resto, les deux garçons sirotent leur milkshake en discutant un peu de tout et rien : « Alors c'est la fin de ton voyage c'est bon ? Tu rentres ? » « Ouais » répond Yuki en hochant la tête « ça va faire presque un mois que je suis parti cette fois et ma famille me manque. Et faut que je prépare ma rentrée aussi ! » « Tu m'as dit que t'étais en quoi déjà ? » « En Science et vie de la terre ! » « C'est un peu chelou comme filière ! Tu veux faire quoi après ? » Yuki sourit en regardant dans le fond de son verre et répond : « Vendeur de cailloux. » Hwan Guk fronce les sourcils, pas sûr de très bien comprendre son nouvel ami, mais se dernier reprend « Et toi du coup ? Tu vas essayer d'arranger les choses avec ta copine ? » Le futur avocat fait un moue peu convaincue en touillant le fond de son verre avec sa paille : « J'sais pas, tu sais j'ai l'impression que y'a plus rien à rattraper, c'est compliqué. » « Tente toujours ! Et si ça marche tu m'inviteras au mariage en guise de remerciement. J'te ferai un air de djembé ! » Hwan Guk se met à rire, même si il a l'impression que Yuki était quand même assez sérieux en parlant de son numéro de djembé. « Et puis si ça foire... Bah je te jouerai du djembé pour te consoler. » « T'es con ! » s'esclaffe l'étudiant en droit. « Bon aller, on y retourne, on a encore de la route avant d'arriver à Séoul ! » conclut-il en avalant le reste de sa boisson à la fraise. Yuki hoche la tête et replace ses lunettes de soleil sur son nez et son chapeau sur sa tête avant de déposer l'addition accompagné d'un bon pourboire sur la table. Un très bon pourboire même. Hwan Baek regarde les billets, puis Yuki en haussant les sourcils, sincèrement étonné. Pour toute réponse, son ami hausse les épaules et lui dit simplement : « Le serveur a fait une blague marrante tout à l'heure. » Puis il se lève, sort une sucette de sa poche et la fourre dans sa bouche en se dirigeant vers la sortie. Hwan Baek regarde une dernière fois l'argent sur la table, puis rejoint Yuki dehors en se disant que si tous les clients étaient comme ce type, il envisagerait sérieusement de faire un one man show à la place du serveur.
***
Je pousse la porte du manoir avec mes fesses pour la refermer et pose lourdement mon sac par terre en poussant un soupir de soulagement. La vache, j'ai un de ces mal de dos ! Hwan Baek m'a déposé devant la gare centrale de Séoul et j'ai dû faire le reste du voyage à pied et en métro. Ça m'a vidé, j'ai qu'une envie, c'est me mettre dans mon lit et piquer un roupillon jusqu'à la rentrée. Mais avant, il y une autre chose que je crève d'envie de faire. Je souris, prends une grande inspiration et hurle : « LES FILLES ! C'EST MOI, JE SUIS RENTRE ! » J'entends des bruits de pas précipités descendre les escaliers et pousse mon sac du bout de la chaussure pour être sûr qu'aucune de mes sœurs ne risque de se prendre les pieds dedans (ça compromettrait un peu le côté sympa des retrouvailles et je sais que c'est le genre de truc dont Dambi est capable). En voyant les cheveux voletant de ma première sœur, mon sourire s’agrandit et j'écarte les bras, près à la serrer contre moi. Impact dans 3... 2... 1.... Boum ! J'ai sûrement une ou deux côtes de pétées mais c'est pas grave. J'explose de rire et serre ma sœur contre moi aussi fort que je le peux.
C'est bon d'être de retour chez soi.
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Je suis...
BIB MARLEY
QUI A DIT QU'IL EN AVAIT MARRE DE MOI ? je vous aime bande de nazes 
je vous aime bande de nazes PV pris
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Re: NO YUKI ~ Qui ne pète ni ne rote est voué à l'explosion | Mar 29 Mar - 22:25 CONNARD :bago: pardon ça m'a échappé 
RE-(x6) BIENVENUE CHEZ TOI MA BIB D'AMOUR, MA LEA, MON ETOILE
je t'ai déjà dit comme j'étais trop contente que tu prenne yuki, je suis tellement tellement heureuse que ce soit toi qui le joue 
ça va être génial, j'ai tellement hâte
t'es le meilleur de tout les chatons de l'univers, yuki et cami ça va être génial, et regarde t'as déjà 3 sister rien que pour toi (ps: je te fait bouffer ton tamtam à la con )
JE T'AIME
RE-(x6) BIENVENUE CHEZ TOI MA BIB D'AMOUR, MA LEA, MON ETOILE
je t'ai déjà dit comme j'étais trop contente que tu prenne yuki, je suis tellement tellement heureuse que ce soit toi qui le joue ça va être génial, j'ai tellement hâte t'es le meilleur de tout les chatons de l'univers, yuki et cami ça va être génial, et regarde t'as déjà 3 sister rien que pour toi
(ps: je te fait bouffer ton tamtam à la con ) JE T'AIME
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Re: NO YUKI ~ Qui ne pète ni ne rote est voué à l'explosion | Mar 29 Mar - 22:54
REREREREREREBIENVENUE A TOI CHER COMPATRIOTE :bago:
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Re: NO YUKI ~ Qui ne pète ni ne rote est voué à l'explosion | Mar 29 Mar - 22:55
*POUSSE TOUT LE MONDE ET PETE SUR TOUS * BOUGEZ VOUS TOUS MON FRANGIN EST LA 
et meme pas tu me dis que tu postes
vas y je te boude
t'as interet à te rattraper où je fais de ta vie un véritable enfer
*ronronne et se frotte partout comme un gros chat*
Bon je t'aime quand meme
et meme pas tu me dis que tu postes
vas y je te boude t'as interet à te rattraper où je fais de ta vie un véritable enfer
*ronronne et se frotte partout comme un gros chat*
Bon je t'aime quand meme
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Re: NO YUKI ~ Qui ne pète ni ne rote est voué à l'explosion | Mer 30 Mar - 4:51
Bienvenue pour la énième fois 
Excellent choix de pv, Yuki est vraiment attachant comme personnage
Du gros love sur toi
Excellent choix de pv, Yuki est vraiment attachant comme personnage
Du gros love sur toi
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Re: NO YUKI ~ Qui ne pète ni ne rote est voué à l'explosion | Mer 30 Mar - 9:09
ILSUCE + ton first schlingue sale bouseuse
CAMIRTYLLEDEMONCOEUR + Merci ma Eli d'amour que j'aime gros comme l'univers Ca me fait trop plaisir de rejoindre la tribu des No si tu savais, en plus moi j'aime bien les grandes familles comme ça avec plein de soeurs et pas beaucoup de mec 
J'ai trop hâte de commencer, je finis vite ma fiche et ensuite on va fêter ça avec un bon concert de Djembé comme j'aime (et comme je suis sûr que t'aime aussi )
Je t'aime aussi
NANAMIGNONNECOMMETOUT + je te retourne le compliment
IVYTESSESUPERIEURE + Merci ma Lena j'espère bien te voir rôder je t'attendrai en tout cas !
FUUKOKOPOPS + MERCI MA CHÈRE AMIE :ooo:
DAMBICHETTE + NAN ME BOUDE PAS MA SOEURETTE D'AMOUR
je vais me rattraper au centuple tu verras, tu regretteras pas de m'avoir pour frangin
/me câline sa soeur chérie
Moi aussi je t'aime puissance un milliard 
PAPAHOON + Merci ma tragie de mon coeur, j'espère être à la hauteur du pv Je te balance de love en plein dans ton coeur !
CAMIRTYLLEDEMONCOEUR + Merci ma Eli d'amour que j'aime gros comme l'univers
Ca me fait trop plaisir de rejoindre la tribu des No si tu savais, en plus moi j'aime bien les grandes familles comme ça avec plein de soeurs et pas beaucoup de mec J'ai trop hâte de commencer, je finis vite ma fiche et ensuite on va fêter ça avec un bon concert de Djembé comme j'aime (et comme je suis sûr que t'aime aussi ) Je t'aime aussi
NANAMIGNONNECOMMETOUT + je te retourne le compliment
IVYTESSESUPERIEURE + Merci ma Lena
j'espère bien te voir rôder je t'attendrai en tout cas ! FUUKOKOPOPS + MERCI MA CHÈRE AMIE :ooo:
DAMBICHETTE + NAN ME BOUDE PAS MA SOEURETTE D'AMOUR
je vais me rattraper au centuple tu verras, tu regretteras pas de m'avoir pour frangin /me câline sa soeur chérie
Moi aussi je t'aime puissance un milliard
PAPAHOON + Merci ma tragie de mon coeur, j'espère être à la hauteur du pv
Je te balance de love en plein dans ton coeur ! Invité
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Re: NO YUKI ~ Qui ne pète ni ne rote est voué à l'explosion | Mer 30 Mar - 11:16
Je peux te pincer les joues ? Hein hein hein, dis, je peux ? T'façon j'le fais quand même, voilà. *Lui pince les joues.* 
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