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FLUORESCENT (#TAZKAN)

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FLUORESCENT (#TAZKAN) | Lun 4 Avr - 22:49
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FLUORESCENT ADOLESCENT
tasyr et kan

p'tit con lâcheur menteur voleur,  bouffon illusion déraison abandon, arnaqueur défonceur baiseur emmerdeur. Et il éclate de rire parce que là, dans c'vieux squat ou il avait déjà dormis, vécu, baisé, s'défoncé, c'était le plus clean, le plus en chair le plus en sang, c'était l'plus vivant quoi, et ça, ça c'était genre, l'apogée de l'hérésie. La clope à la main, la bière dans l'autre, il riait bien là avec son vieux pote. Un camé lui, mais un camé sympa, comme kan. Ils déconnaient bien, kan savait pas trop pourquoi il était venu là mais c'était une bonne soirée finalement. Les blédards de séoul se retrouvent là, y'as des meufs aussi qui font un peu le show, mais pas trop. elles sont contentes ici, elles ont de l'attention. Y'as pas qu'elles qui font les putes d'ailleurs, y'en as pour tout l'monde, c'est ça qu'est marrant aussi quoi. Et c'est la qu'kan voit une gueule connue, une gueule cassée qu'il à voulu tant d'fois défoncé, qu'était toujours protégé, trop protégé. Il est là, pâle, le regard feu envoutant, à faire la pute près d'un autre, plus sauvage plus violent. Kan arque un sourcil en voyant le spéctacle. Putain d'merde de connerie d'enculé d'ta race. Tasyr qui fait sa pute contre l'entre-jambe d'un autre connard. Kan, il peut pas s'empêcher d'éclater de rire, frotter un peu son oeil pour bien vérifier si c'est bien lui. Mais putain de merde, oui. Qu'est-ce qu'il fou là ce blédard. alors la clope au bec, il s'approche et choppe l'arrière du t-shirt du gamin d'une poigne de fer, le faisant reculer avec violence. « tieeeens, mais qui v'la, putain! » Kan, Kan il est redevenu un petit peu le p'tit con qu'il était à Suwon, qu'il était plus jeune. Plus insouciant, plus vivant, plus en chair plus en sang. Et là devant lui, un cadavre, un fantôme de son passé, un moucheron. « ça va connard ? tu t'amuses bien ? j'savais pas que tu faisais la pute maintenant. » p'tit con, menteur, arnaqueur, bousilleur de coeur.




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Re: FLUORESCENT (#TAZKAN) | Mar 5 Avr - 18:41
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tasyr et kan

A combien de personnes est-ce qu'il avait promis d'arrêté, craché au sol avec ses yeux d'enfants qui débordaient d'volonté d'vivre ? Mais fallait pas tomber dans l'panneau, jamais : Tasyr, c'était la façade du môme et le contenu d'Amaimon. Autant pouvait-il désirer, avec ferveur, se sortir de cette situation précaire, il savait pas tenir les serments, comme s'ils n'avaient jamais été créés qu'pour être piétinés. Parce qu'Taz, c'est l'gamin qui a peur du changement, qui a peur de quitter cet enfer et n'plus savoir où aller, à quelle heure se lever, quel route emprunter. Pour elle, pour Lei et son âme de fée qui débordaient d'un trop plein jusqu'à ses yeux d'artifices pétillants, il avait tout plaqué, quitté cette boîte odieusement ficelée, encaissé coups et blessures, injures. Mais la pute, y'avait qu'ça qu'il savait faire. Y'avait qu'ça qui restait gravé dans son instinct, il avait survécu par et pour faire son show, qu'est-ce qu'il pouvait bien faire d'autre ? Alors, en secret et dans l'ombre des murs haut dressés, il avait recommencé. A son compte, mais comme avant, avec le prétexte nécessité de se dire qu'au moins, il pouvait cesser quand lui chantait. Si faux. Faux comme son sourire presque niaisé, alors que ses mains pénétrèrent les poches arrières de cet homme dont il ignorait trop, qui l'avait juste un peu trop lourdement regardé. Faux comme l'excitation simulée de son souffle, alors que la véritable se dressait déjà sous les boutons de ce jean trop serré contre lesquels ses lèvres devenues expertes se pressaient. Des sous. Il fait tout ça pour l'argent, Tasyr, pour vivre, pour avoir un but, parce qu'il a peur de perdre ses objectifs, d'être lâché dans le grand bain comme un enfant qu'on aurait forcé à grandir. Parce qu'il a pris peur de c'qu'il est, dans son quotidien fait de normalité.
Puis soudain tout s'arrête, il est tiré en arrière, trop brusquement. ça lui plaît pas, parce qu'au fond, tout au fond d'son être, y'a toujours le diable qui grogne, enfermé mais bien vivant. Il fronce les sourcils. Et tombe des nus. « Y'a pas d'sous-métiers. Certains s'laissent sauter ou sautent à tous les coins de rues. Moi, j'ai au moins l'intelligence de m'faire payer. Si tu permets maintenant, tu m'ennuies fortement, j'avais pas prévu de voir ta gueule, et j'en avais pas l'envie non plus. » C'est sorti tout seul, tirade non préparée. Acerbe. Crachée. Colère. Envers lui-même plutôt qu'autre chose, parce qu'il avait pas prévu d'se faire chopper. Pas par lui. Alors il tourne les talons, le menton haut et avec dignité, pour retrouver la chaleur des bras inconnus, pas même certain que cet homme soit celui qu'il avait fréquenté ; il n'en avait pas regardé le visage par honte. « fils de pute. » Marmonné entre ses dents, entre deux baisers chauds sur une épaule dénudée.




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Re: FLUORESCENT (#TAZKAN) | Dim 8 Mai - 14:33
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tasyr et kan

Oh son enfant à lucifer ne lui avait pas manqué. Oh, cet enfant aux ailes cassés, il aurait voulu le voir mort, enfin, parce que même si kan incarne le diable, il aurait préféré que tasyr meurt plutôt qu’il ne tombe dans les abysses des sentiments, dans le noir océan, dans les larmes qui coulent et dans le sang. Oh, il aurait préféré ne jamais le voir à genoux là, fiévreux d’attention d’obsession de désir d’agression. Il avait de l’avenir, l’envie de vivre même et un peu trop d’sentiments, innocent, il pourrait être grand alors qu’il est là, à genoux, dans les débris de verres, mendiant.

Et qu’est-ce qu’il croyait ce gosse, que kan n’en savait rien ? Oh, il regarde le brun, layant lâché sa prise pour qu’il puisse se relever, ramenant sa clope à ses lèvres, son autre poing serré près de sa hanche. C’est qu’il en connait un rayon kan sur les prostitués. Il a voulu aider sauver délivrer de cette dépendance malsaine plusieurs personnes, sa propre soeur qui n’as su que copier les gestes de leur mère. C’est qu’fils de pute à kan, ça résonne trop vrai dans sa caboche, ça résonne trop comme le résumé d’sa chienne de vie.

sourire malsain, sourire coquin. Il a envie d’frapper kan, de s’amuser, de lui montrer après toutes ses années à se retenir, que ça gueule d’ange-démon lui, il la bousille. Il suit tasyr en traînant des pieds, sourit-démon à la cible de tasyr, avant de violemment attraper le col du garçon pour le pousser contre le mur, ses dents tenant sa clopes entre ses lèvres. Et il le plaque contre le mur humide, rit légèrement. « T’as cru que j’avais finis, connard? tu vas faire quoi maintenant que t’es plus protégé, hein? Elle est ou mika pour m’empêcher de te tabasser? » ça fait mal ? ça fait mal au coeur c’qu’il dit ? ça pique ou pas ? Ses yeux cherchent le regard du garçon, et il crache sa haine dans ses mots avec dédain « tu vaut mieux qu’ça, tasyr. Retourne à tes putains de cours et à ta putain de copine, et à tes putains de protecteurs et accepte la putain de vie qu’on t’offre au lieu de rester là comme un pauvre chien. » Et Kan il rapproche son visage du siens, sa clope à quelques centimètres de la peau du garçon. « c’est pas toi une fois qui m’as gueulé qu’tu voulais pas m’ressembler? HEIN? »


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Re: FLUORESCENT (#TAZKAN) | Dim 5 Juin - 19:50
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tasyr et kan

Il est à lui seul un spectacle de cabaret, un théâtre vivant. Premier rôle pantin d'une réalisatrice amère qui tire les ficelles dans l'ombre. Il fut un temps où il croyait avoir déchiré les pages d'un contrat avec hargne, libéré d'un poids qui entravait jusqu'à son âme. Il est plus difficile encore, pourtant, de se défaire des habitudes. Et lorsque l'on ne sait plus que séduire et tomber dans les bras d'inconnus, lorsque l'on est bon qu'à simuler un plaisir habitué en déposant de non-chastes baisers sur une peau inconnue, on se contente de ce seul savoir. Ce fut le cas de Tasyr qui, aujourd'hui encore, arpente les bars et les annonces pour démontrer son savoir faire. Il envie les gens qui savent manier l'acier et le bois, les intellectuels qui sont ce qu'il aurait pu être, les médecins qui lui épargnent les maladies qu'il risque, les artistes qui dépeignent les paysages qui lui sont aujourd'hui gris. Il envie tous ceux qui ignorent l'enfer de sa situation, et détectent ceux qui osent l'insulter. Il a pas l'choix, mais il aurait pu l'avoir, s'il avait eu du courage. Et ses mains s'aventurent à nouveau plus bas sous les grognements d'un homme trop peu récalcitrant : ses traits fins et ses grands yeux ont tôt fait d’annihiler l'homophobie de certains, tant il peut parfois paraître féminin. Ses dents raclent un cou épais et avant même que sa langue avide puisse s'y échouer, le dos du syrien cogne contre le mur et lui tire un gémissement automatique de soumission. « Lâche moi, Kan. » Le calme arpente ses traits, mais la voix frise les aigus étouffés, les yeux implorant la liberté et criant à la peur sans fond. Il est fragile, Taz, et s'il l'a toujours été, c'est peut-être pire depuis quelques temps. Enfant-démon, semi-amaimon, déchu et désarticulé. « T'as pas à m'dire c'que j'dois faire putain. Retourne t'astiquer en pensant aux putes que tu te traînes et laisse moi bosser, c'que j'fais te regarde pas. Ferme ta gueule, t'as aucune idée de ce dont tu parles. » La colère qui monte, mais qui reste dérisoire à côté de la panique qui le retient prisonnier. Ses jambes qui cherchent à frapper celles de l'étranger et son torse qui s'agite pour se libérer, il serre les dents pour réprimer l'eau qui vient faire étinceler le fond de ses prunelles irisées. « J'ai pas choisi le chemin que t'aurais voulu, mais qu'est-ce que j'en ai à branler ? » Puis y'a cette idée qui le quitte pas, au pauvre gamin, alors qu'il baisse les yeux. On l'a d'ja dit, il sait faire que ça, dire amen à tout et encaisser quelque chose de trop épais pour son corps, couiner sa soumission et demander pardon. Y'a cette déformation presque pas-professionnelle qui le hante, et il relève les yeux à la dérobée, diapré par une honte colorée. « Ecoute... Si tu dis rien à personne et que tu m'lâches, j'peux te sucer, j'fais ça gratuitement, mais lâche moi. »




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Re: FLUORESCENT (#TAZKAN) | Dim 5 Juin - 22:19
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tasyr et kan

Il se souvient très bien de ce gamin au regard provoquant mais au cœur d'enfant, avec des envies d'innocent. Il se souvient trop bien de lui gueuler dessus pour des conneries, mika qui monte le ton, qui le protège qui le rend meilleur. Kan, il rit à le voir là maintenant, à faire la pute, à traîner entre les corps, plein de poussière, comme un crevard, comme un keutard. Et sa voix enraillée, son regard vif mais trop apuré, ses gestes malsains et son cœur encore plus abimé, kan à du mal à vraiment le reconnaître. Il aurait aimé que jamais tasyr ne lui ressemble autant, qu'il ne soit jamais aussi abimé. Mais ce gamin est un diable, lui aussi vit en enfer, n'est bien qu'à terre, sous terre, entre le mal et la terreur des flammes.

Ils sont tous deux bien trop abimés, mais kan à compris un truc. Un p'tit truc de rien du coup qui l'a fait changé. Un peu, à p'tit pas vers l'avant, juste assez pour se casser la gueule, recommencer, crever, se relever. C'est comprendre que vivre, vivre et pas survivre c'est possible pour tout le monde. Même pour le fils d'un démon, même pour les chiens qu'ils sont. Mais Kan lâche pas son emprise sur le corps de ce petit con, le tiens férocement contre le mur, le fusille du regard. Il comprend rien ce gamin, à jamais rien compris, comprendra jamais rien, c'est ce qu'il se dit. « T'en a à branler que j'ai pas envie que tu crèves comme un connard, il est ou le problème espèce de bouffon ?! » cracha Kan à la suite de sa phrase, frappant sans douceur le corps quasi inanimé de tasyr contre le mur humide, pas blanc, plein de crasse comme son cœur.

Puis y'as cette phrase. Et le regard noir que lui jette Kan. Et le rouge colère sur ses joues et le verre qui s'éclate à leur pied parce qu'il à remonter sa deuxième main sur le col du garçon. Et y'as la haine, la colère, le dégout, tout ça mélanger en un regard-diable. En un trop-pleins de colère. Et la mâchoire serré, Kan détache un de ses poing du corps du gamin pour venir l'écraser contre sa joue. Et il s'en fou bien qu'il perde une dent, qu'il soit rouge, bleu, noir douleur. Kan le retiens pour pas qu'il s'écrase au sol, le plaquant à nouveau avec force contre le mur. Comme un patin, tasyr vaut rien. Désarticulé, inanimé, le gamin il à plus d'vie, plus d'moyens. « T'a cru que c'était marrant ?! T'as perdu toute ta cervelle connard ?! » Kan rapproche son visage de celui de tasyr, plantant son regard dans le siens en articulant chaque syllabe, chaque mot, chaque pensée avec une signature à la fin qui dit, j'te tuerais. « Redit ça une seule fois et je t'éclate la gueule, est-ce que c'est bien clair ? » Kan attrape le bras du gamin qu'il sert trop fort, qu'il tire trop fort aussi derrière lui. Fait quelques pas vers la sortie puis, ricane, s'arrête, se tourne et le lâche, le jugeant du regard. « T'as pas encore compris que t'as la chance de dégager d'ici, d'vivre et d'aimer ? T'as pas encore compris que y'as des gens qui tiennes à toi là bas dans cette putain de ville ? T'as pas encore compris que t'avais pas le droit de crever ? C'est pas pour toi que tu doit vivre Tasyr, c'est pas pour nous qu'on vit. C'est pour eux. Parce que si tu crève, ils crèvent. ELLE crève. T'entend ? Tu comprend ça ? Si tu crèves, elle crèvera. » Et Kan le plante là, tournant les talons pour descendre les escaliers en serrant les poings, étant obligé de se marteler le visage douloureux de mika dans le crâne pour pas tuer ce p'tit con de chien.


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Re: FLUORESCENT (#TAZKAN) | Mar 28 Juin - 19:15
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tasyr et kan

Il y a des moments où l'estime de soi doit être dissociée des besoins environnants : voilà ce qu'il avait appris lorsqu'il avait été rétrogradé. Depuis toujours, il voyait le monde avec des yeux d'enfant en surprenant les gens et malgré ses vingt ans, le diablotin est persuadé que l'innocence se cache derrière chaque acte qui ne le paraît pas. L'apparence est trompeuse, défaire l'illusion est son jeu. Il envie les escort boys, les escort girls, ceux qui ont pourtant du respect pour eux-mêmes. Ceux qui font don de leur personne le temps d'un soir, bien que factice, pour rendre heureux, pour écouter. Il n'y avait vu que ça, et a franchi le pas. Ça avait été magique, il ne pourrait nier le fait. Hommes ou femmes, il n'avait jamais touché ni même été touché si ce n'est autrement que droit au cœur par leur détresse semblable à la sienne. Il s'était senti apprécié, et ça n'avait pas duré. Trop apprécié pour être laissé à un si petit gagne pain, il avait été envoyé sur les trottoirs par l'autorité supérieure brise-cœur et a été façonné à l'image de tout en chacun dans ce milieu de la honte. Ces réflexes lui sont naturels, les propositions audacieuses et tendancieuses le sont tout autant, il oublie simplement à qui il fait face.

Le verre qui éclate le fait sursauter, et Tasyr s'appuie misérablement contre le mur, un peu plus, comme s'il voulait s'y fondre. La peur colore ses joues face à la colère de Kan, laquelle trouve toutefois écho en la sauvagerie de ses propres pupilles. Il crève d'envie de hausser le ton encore, de hurler et retrouver l'ardeur du gamin qu'il était il n'y a pas si longtemps, avant que l'affection ne devienne une quête désespérée. Mais on efface pas les ardoises et les démons sont ce qu'ils sont. Il a essayé, vainement, de noyer les siens, comme un forcené même ; mais ils ont toujours su nager. « Redire quoi ? Que j'te sucerais pour bien peu ? Pourquoi, t'as peur d'être intéressé Kan ? » Il arque un sourcil en étirant ses lèvres dans un sourire plein de désinvolture : il sent la flamme de la violence revenir lécher ses tripes et ses mots-venin affluer à ses lèvres gercées : il lui en fallait visiblement bien peu, et il en est satisfait. Traîné sur quelques mètres, il couine pourtant sa douleur en serrant les dents et en se débattant comme un chat que l'on aurait tiré par la queue. Feule sa rage avec fougue. « Lâche moi putain, t'as aucun droit de m'toucher comme ça ! » Une fois lâché, Tasyr surjoue en se tenant le bras non sans fusiller le scorpion des yeux, la lèvre supérieure retroussée en dévoilant la pointe de ses dents. « C'est là où tu te trompes Kan, et où j'te permets pas d'ouvrir ta gueule comme ça. Tu critiques mes choix parce que ce sont pas les tiens, mais j'finirais jamais comme toi, plutôt crever. » Il se calme systématiquement et se redresse, enfant-givré, sa voix raclant sa gorge avec fluidité et douceur en dépit de la situation. « C'est pas parce que t'as des préjugés que je crève en vivant comme ça. J'aime ce que je fais et c'est pour ça que je continue. A aucun moment ça m'a empêché d'être heureux, de vivre comme j'en ai envie. Tu sais, j'ai travaillé avec ta sœur pendant un moment, on était assignés au même endroit. Mais c'est fini tout ça, je suis plus sous contrat, je suis libre maintenant. Si je le fais j'ai mes raisons, et ça m'empêche pas d'être comme tout le monde. » Il confirme ses mots-faux d'un hochement de tête. Il est libre certes, mais toujours tenu par les chaînes de l'habitude et de la peur : craintif de ne savoir faire que ça de bien, il s'y adonne alors qu'il pourrait le fuir. Il crève à petits feux par la honte tout d'abord, mais c'est son secret qu'il emportera dans sa tombe.




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Re: FLUORESCENT (#TAZKAN) | Jeu 4 Aoû - 12:10
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tasyr et kan

Le diable regarde son enfant avec l'oeil du jugement, le regard colère-honte mélangé à une grosse pointe de déception. Pendant toutes les années qui les ont précédé, tasyr criait avec véhémence qu'il ne lui ressemblerait jamais. Et le voilà à se traîner dans les mauvais lieux de la capitale, de se traîner à sa façon, en offrant son corps qu'on piétine de mille maux. Et le diable se souvient des jours ou le garçon n'était qu'un enfant, certes maladroit, malheureux, mal-aimé qu'il dirait surement, mais il se souviens de cette innocence qu'il avait envie de défoncer. Parce que l'enfant-démon cache en lui trop de sang noir, de sourire-armure et de gestes factices pour cacher ses plaies. Kan n'est pas con. La pseudo-liberté du garçon n'est qu'une façon de se cacher dans sa douleur, d'y rester prostré parce qu'il est toujours plus facile de gérer ce qu'on connait.

Dans leur cas, douleur, poison, mal et démon. Si tasyr est un chaton qui feule, kan grogne comme un chien et le fusille du regard en le regardant, là par terre sur le sol humide et dégueulasse d'un squat recueillant la crème des cadavres. Et quoi, après ça ? La mort ? Oh non la vie est bien plus perverse que ça. Le souffle et les paroles destructrices de tasyr résonnent en Kan comme un mauvais souvenir, comme un coup de poignard parce que même si leurs expériences ne sont pas les mêmes, ils sont pareils : détruits, ancré dans la douleur et dans la facilité des bas-fonds. Sauf que l'garçon lui, à faillis crever, gerber sa vie dans un filet de sang, s'est enfui pour mieux pouvoir vivre et maintenant, lucide face à l'enfant-démon, tente vainement, de sa maladresse si particulièrement dérangeante, de lui faire comprendre. Il n'entend rien, ne comprend rien, se cache derrière son mur pour ne pas affronter ses démons. « t'es pas comme tout le monde, t'es pas heureux non plus, tu peux te mentir toi-même mais sur moi ça marche pas. » Kan, il avait relevé la tête et jugeait tasyr de ses yeux opalins. Les paroles sur la sœur de kan ne font que bouillir son sang, parce qu'ile st coupable de trahison. Il l'a laissée y retourner, craquer, retoucher à sa drogue en son absence parce qu'il l'avait laissé. Prix à payer pour ne pas crever lui-même, pour pouvoir être plus fort, pour elle. Bizarrement, ça l'calme assez pour plus avoir envie de détruire à coup de pied ce qu'il reste d'humanité dans le corps pantin du gamin. « Y'as que toi qui croit tes conneries tasyr, y'as qu'toi pour te voiler la face. Et y'as qu'toi pour en sortir. » Kan allait tourner les talons, le lisser traîner dans la crasse, mais il s'accroupie en face de lui, plante son regard glace dans celui du brun, et sa voix cassé qui résonne une dernière fois. « tu veux que j'te dise ? T'es un p'tit con. Faudrait qu'la mort elle vienne te chercher pour de vrai pour que tu comprennes comment t'as envie d'vivre putain. Là tu comprendra peut-être. Arrête de faire le con, lève toi et casse-toi d'ici. »

il se relève, le faux-mentor, le chien d'la casse, prend une nouvelle cigarette et quitte l'endroit, mais, oh non, il s'barre pas. Il a bien l'intention d'attendre là jusqu'à ce que tasyr sorte. Et même si c'est toute la nuit, il restera là parce que y'as une chance sur deux pour qu'il comprenne. Sortir et essayer d'vivre, ou ramper vers la sortie après avoir succomber encore une fois à ses démons. Et malgré toute la haine, toute la colère, kan peut pas s'empêcher d'pas le laisser crever.


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Re: FLUORESCENT (#TAZKAN) | 
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