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raise it up

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raise it up | Sam 20 Aoû - 23:16
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mais moi j'ai la rage
et toi t'es trop sage

ise moeko et moon ji hoon


Elle riait moeko, dans l'qg des jeongal. Sur le toit, y'avait rien ni personne qui pouvait l'arrêter. Parce qu'elle avait retrouvée ses hommes, son gang, les diablesses, le crew qui petit à petit prenait de la puissance, de la force, et s'insinuait dans la ville. Et elle riait parce que c'est toujours plus simple de sourire hypocritement et faire semblant que réellement guérir. certaines personnes de son entourage avait réussis à percer sa carapace et panser quelques blessures. Mais le trou est grand, béant, et moeko à trop d'rage pour guérir complètement. alors elle transforme tout en sourire, en provocation, et son monde finit rouge. à lèvres. à vin.

La musique résonne dans tout le QG, et moeko est pas la seule à être là. Elle à réellement trouvé son refuge, son repère. Et jihoon entre dedans, et moeko pose ses yeux noirs sur le visage calme du garçon, un sourire malicieux aux lèvres. Elle traverse la terrasse, ses pieds nus ne faisant pas un bruit alors qu'elle tenait son verre de vin dans une main, une cigarette dans l'autre. Elle s'approcha assez prêt de lui pour se hisser sur la pointe des pieds et embrasser sa joue. « t'as finis par comprendre que ce que tu faisais pompait de l'énergie pour rien? c'est bien. »  dit-elle avec provocation, papillonnant des cils devant son meilleur ami.


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Re: raise it up | Sam 20 Aoû - 23:45
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mais moi j'ai la rage
et toi t'es trop sage

ise moeko et moon ji hoon


J'entrais dans un lieu qui m'était totalement inconnu. Je me sentais comme une panthère en pleine banlieue. J'avais perdu tous mes repères. Je ne me sentais pas chez moi. J'avais mal au coeur. Mais je ne pouvais plus revenir en arrière. C'était ça la vie: les choses allaient et venaient, tout le monde devait changer un jour. J'avais fait mes adieux aux pyobeom quelques jours auparavant. Un départ trop douloureux, mais nécessaire si je voulais voler de mes propres ailes. J'avais laissé la fraternité entre de bonnes mains, et maintenant, je pouvais peut-être penser un peu plus à moi, à ma vie avec mes proches. Evidemment, il y avait toujours cette part d'ombre et d'incertitude qui grandissait en moi à chaque pas que je faisais dans cet endroit aux antipodes du dortoir si rangé que j'avais l'habitude de fréquenter pendant huit années consécutives. Mais au bout du tunnel, j'y trouverais des visages, des sourires, des rires, des plaintes. Je longeais le couloir avec ma boîterie distinctive. Je m'enfonçais entre les pinces du scorpion. La panthère blessée était en train de mourir. Je mourais de ne plus être vivant. Et tel un phénix, je renaissais de mes cendres.

Ce fut facile d'obtenir le lieu exact de cette planque, une fois que j'avais prouvé que les pyobeom et moi, c'était de l'histoire ancienne. J'avais eu quelques indices de la part de Joo Hee aussi, sans qu'elle le sache. A dire vrai, je ne l'avais même pas mise au courant. Elle n'y avait vu que du feu, je squattais beaucoup trop chez elle pour qu'elle soupçonne que je n'avais plus de dortoir. Quant à mes affaires, j'avais tout rapatrié chez ma mère, en ville. Elles n'attendaient qu'à être transférées chez Joo Hee si cette dernière acceptait qu'on emménage définitivement ensemble. Cette planque, je devrais m'y habituer à partir de maintenant. C'était ma nouvelle maison. Je poussai la porte, je pénétrai dans cette jungle hostile. J'avais des frissons dans le dos. Il ne semblait pas y avoir grand monde, je n'avais jamais cherché à savoir si les jeongal étaient nombreux. Mais tous mes amis y étaient, et j'avais besoin d'eux plus que tout au monde. Je restai planté en plein milieu, voyant Moeko arriver félinement avec un verre de vin et une cigarette allumée. Elle riait. Elle pouvait bien se moquer de moi maintenant, j'étais l'un des leurs aujourd'hui. Je me penchai un peu sur le côté pour l'aider à atteindre ma joue, et je regardai autour de moi, un peu trop intimidé par ce milieu étranger. « Tu devrais éviter de fumer, c'est mauvais pour la santé. » Je n'ai pas compris encore, mais tout ce qu'il se passait ici était totalement hors de mon contrôle. Un défi, un véritable challenge pour le maniaque du contrôle que j'étais. J'allais devoir très vite perdre mes habitudes de président ici, parce que les présidents des jeongal, c'était eux tous.


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Re: raise it up | Dim 21 Aoû - 0:18
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et toi t'es trop sage

ise moeko et moon ji hoon


Les basses résonnaient dans le coeur et le corps de la gamine qui provoquait ouvertement la vieille panthère. Elle reculait d'un petit pas mais n'arrêtait pas de bouger pour autant, la mélodie faisant bouger son corps alors qu'elle ricanait, relevant ses yeux noirs vers jihoon en portant la cigarette à sa bouche, laissant une jolie trace de rouge à lèvre dessus avant de souffler la fumée sur le côté. « T'avais peut-être le contrôle sur moi chez moi bébé, mais ici, y'as rien ni personne qui peut me contrôler. » La japonaise tendit son verre de rouge à son ami avec un petit sourire en coin. elle voulait jouer, le provoquer, l'énerver, le taquiner, se venger en quelques sortes avec douceur parce qu'il avait osé prendre soin d'elle. Et en même temps, elle se sentait victorieuse qu'il quitte sa fraternité, malgré le fait qu'elle n'y était pas pour grand chose.

Perdue dans ses souvenirs, elle pouffa à nouveau de rire en regardant ji hoon. « C'est drôle de te voir ici. tu te souviens, quand tu faisais ton fier et que tu me prenais pour la petite nouvelle présidente. C'est plus pareil maintenant hein? » l'époque ou moeko régnait sur une fraternité était bien révolue, et elle s'en moquait bien, ne pouvant plus supporter ce système qui sois-disant regroupait des gens alors qu'il ne faisait que séparer en quatre clan. « Tu crois que tu vas t'y faire? » dit-elle avec un nouveau sourire carnassier, portant une nouvelle fois la cigarette à ses lèvres.


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Re: raise it up | Dim 21 Aoû - 0:39
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ise moeko et moon ji hoon


Rien ni personne ne pouvait contrôler quoi que ce soit ici. Chez les jeongal, il n'y avait pas de règles autre que prendre soin des autres. Dans ce loft, je ne pourrais rien dire, rien contester, rien soumettre. Plus que de retirer cette étiquette du front, je devais l'arracher. Même si je devais saigner à vif, être président ne faisait plus partie de ma vie. Une transition que j'allais apprendre à faire aux côtés des jeongal. Vaincre le mal par le mal, c'était ce qu'on disait. Je devais changer bien vite si je comptais survivre à cette jungle noire. Ils étaient spéciaux, les jeongal. Ils n'étaient pas une fraternité dans le sens général du terme. C'était quelque chose, quelque chose que j'étais incapable de décrire. Mais c'était un endroit que j'avais besoin de connaître et d'intégrer, une façon pour moi de guérir d'une obsession qui avait grandi en moi comme une gangrène: le contrôle. Je voulais tout contrôler, car je ne supportais pas l'imprévu et j'avais une trop haute estime des choses. Ne jamais être mieux servi que par soi-même, c'était le proverbe qui s'appliquait le plus à ma personne.

Alors Moeko pouvait fumer, boire, rire, se moquer de moi. C'était en quelque chose la façon pour moi de m'intégrer aux jeongal. Je lui tenais son verre, ne prenant pas le risque de tremper mes lèvres dans ce liquide rouge bordeaux. « C'est de l'histoire ancienne, Moeko. » Elle sourit tellement que j'avais l'impression qu'elle allait se briser la mâchoire. Ses dents étaient si blanches et constrataient beaucoup avec le rouge de ses lèvres. Et dire que quelques années auparavant, nous étions capables des pires défis entre nous... je m'étais trop renfermé sur moi-même pour devenir un gros coincé de la vie. Où était-il passé, ce type que Moeko adorait traîner en soirée ? Peut-être réapparaitrait-il chez les jeongal ? Je me déportai sur le côté pour aller poser le verre sur le bar de la cuisine, prenant une grande inspiration. Si j'allais m'y habituer, je n'en avais aucune idée. S'ils allaient tous me dévorer, moi le petit chaton ou la vieille bête fatiguée, je ne le savais pas. Je tournai la tête vers elle, le regard éteint, bien trop craintif de cette aventure dans laquelle je m'étais embarqué de moi-même. « Honnêtement ? Je flippe. Mais hé, j'ai le droit hein ? » J'esquisse un sourire craintif, tendant ma main pour glisser quelques mèches noires derrière l'oreille de Moeko. J'avais toujours pensé être assez fort pour affronter n'importe quelle situation, mais la réalité était tout autre: j'étais aussi vulnérable qu'un chevalier sans armure.


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Re: raise it up | Dim 21 Aoû - 21:12
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ise moeko et moon ji hoon


Elle n'avait plus bougée, déesse figée au milieu de la terrasse, le vent jouant doucement avec ses habits et ses cheveux. L'ivresse s'empare doucement de son sang, ses yeux pétillant plutôt de douleurs que de bonheur, sans savoir réellement pourquoi. elle allait mieux, un peu, mais les montagnes russes défonçaient ses tripes avec facilité. Elle leva les yeux aux ciels en voyant jihoon poser son verre, un sourire en coin transperçant son visage. Elle était encore énervée contre lui. Parce qu'il avait changé (autant qu'elle) et elle ne le reconnaissait pas vraiment, c'est pour cela aussi qu'elle avait eu tant de mal à accepter son aide. Il n'était plus le même. Et moeko n'aimait pas ce changement.

Elle n'esquissa pourtant pas de fuite lorsqu'il vint vers elle, dégageant son visage, son regard provoquant. Elle pencha même la tête, légèrement, pour sentir sa main sur sa peau. Moeko releva les yeux vers ceux de son ami avec un petit sourire, baissant sa main avec la fumée pour ne pas l'incommoder (comme quoi, elle l'aimait quand même). Elle souffla juste assez fort pour recouvrir la musique. « T'es plus très marrant, moon ji hoon. » Sa main remonta sur la joue du coréen, caressant doucement sa peau en le regardant avant de sourire en coin et tourner la tête puis de fuir à nouveau vers le bord de la terrasse, grimpant sur la rambarde pour voir le vide sous ses yeux, son coeur s'accélérant forcément. « Faut que t'arrêtes, tu vas crever d'ennui si tu continue comme ça! »



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Re: raise it up | Mar 23 Aoû - 15:42
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ise moeko et moon ji hoon


Comme la vérité sautant au visage en un instant, Moeko venait de prononcer des mots que j'avais entendu beaucoup trop de fois depuis si longtemps: je n'étais plus marrant. C'était toujours aussi douloureux à l'entendre, surtout quand cela venait de sa meilleure amie. Les autres personnes avec lesquelles j'avais peu de liens, j'avais tendance à les ignorer, elles et leurs paroles remplies de poison. Parce que je ne vivais pas pour eux, mais pour moi, une réalité qui n'était pas vraiment vraie quand on faisait une rétrospective de ma vie. Mais le regard des autres, j'avais appris à le surmonter, jusqu'à me montrer arrogant et sûr de moi. Mais quand c'étaient mes proches qui touchaient à la corde sensible, je ne pouvais tout simplement pas faire la sourde oreille. Moeko avait dit la vérité en quelques mots, et je me sentais cruellement désolé pour elle. Je n'étais plus un ami digne d'elle. Avant, nous passions tellement de temps dans les bars, à faire des jeux d'alcool et jouer à celui ou celle qui finirait le premier à poil: en somme, moi, je m'en souvenais, je perdais souvent. Cette époque-là était morte. Morte comme ma jeunesse d'adulte. Parce que j'avais changé sans le vouloir, et que j'étais comme une tortue dans sa coquille: impénétrable.

Je suivis Moeko jusqu'à la terrasse. Décidément, ce studio était incroyable. Il regorgeait de mystères que j'étais impatient de découvrir. Je passai le pas de l'encadrement de la baie-vitrée, accélérant un peu ma marche en voyant la japonaise se pencher dangereusement sur la rambarde. Elle était folle. L'ivresse guidait ses gestes et ses pensées, mais je m'efforçais à lui faire confiance. Elle ne pourrait pas se jeter dans le vide instinctivement. Je finis par m'accouder à ses côtés, ayant au préalable posé ma canne à côté. Elle semblait énervée par l'être que j'étais devenu, et cela répondait à plusieurs interrogations que j'avais eu ces derniers temps avec Moeko. Nous étions en perpétuel conflit. L'accident de voiture avait était un peu la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase et désormais, aucune discussion ne se déroulait sans qu'on s'engueule au moins une fois. Je penchai ma tête vers elle, le visage éteint de même que mon existence, et je posai ma main sur la sienne pour essayer de lui demander implicitement de l'aide, même si je savais qu'elle était fatiguée de se sacrifier pour les autres et qu'elle en avait déjà trop fait pour moi auparavant. « Tu veux savoir pourquoi j'ai quitté les pyobeom ? Parce que j'y ai perdu mon identité, là-bas. Si je suis devenu jeongal, ce n'est pas pour retrouver le gamin que j'étais avant. Je veux découvrir un autre homme, me bâtir une nouvelle vie. Et je voudrais bien que tu y participes. » Ma main remonta sur son épaule, puis son dos, pour la rapprocher doucement de moi et la serrer contre mon buste doucement. Moeko était mon amie, je me sentais terriblement désolé d'être devenu aussi fade que de l'argile. Mais le plus important, c'était que je m'en étais rendu compte et que j'avais pris les dispositions nécessaires pour évoluer, non ?


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Re: raise it up | Jeu 8 Sep - 15:08
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ise moeko et moon ji hoon


Ils sont perdus, dans un royaume de noirceur. de temps en temps les étoiles brillent, les guide et essaient de leur montrer la sortie. Mais, y'as t-il l'un pour rattraper l'autre? Ils sont fatigués. De faire des efforts, d'exister, de continuer à se battre, ils veulent simplement se réfugier dans une douceur négligée. Moeko écoute son ami lui dire, lui ouvrir son coeur. elle l'écoute, ne dit rien. elle bouillonne de colère, mais d'amour aussi. Mais, les yeux ne voient que sa haine, que sa noirceur. La japonaise tourne la tête our regarder jihoon, ses cheveux noirs volant doucement au vent, cachant ses yeux par moment, le rouge de ses lèvres n'ayant d'égal que le rouge de son verre. Sombre. Comme leur coeur.

Et il l'attire, doucement à lui. Accepter de donner de sa personne, encore, ne plus être égoïste, ne plus l'être pour le bien des autres. Moeko glisse ses doigts le long du bras du garçon, puis dans sa nuque et se laisse aller à leur étreinte. Ils se sont manqués, c'est ce qu'elle pense. Elle murmure, au creux de son cou. « Y'as que toi qui peut te changer y'as que toi pour devenir ce que tu veux être. Te laisses pas avoir par... le reste du monde. » c'est trop vrai, trop vrai pour elle et son besoin obsessionnel d'être regardée, d'être vue par le monde entier. Etoile qui ne brille plus. Elle sourit dans son cou, glisse son deuxième bras autour de lui, descend même de son perchoir et se colle à lui dans une étreinte désespérée. Elle ne dira pas je suis là, mais pense très fort qu'il comprendra. Dans leurs gestes, dans cette acceptation de l'autre. Moeko recule doucement le visage, à quelques milimètres du siens, assez pour le regarder dans les yeux, ses orbes qu'elle ne voit qu'à travers le peu de lumière de la terrasse. Elle lui sourit. Simplement. Pas un sourire colère, douleur, haine, juste un sourire moeko, un de elle à lui, comme avant. Et ses lèvres rouges rencontres celles rosés du garçon pour un chaste baiser, avant qu'elle ne chuchote « Alors bienvenue dans ta nouvelle vie. » J'suis encore là, qu'elle dit sans le dire. Même si j'suis une connasse, continue, aime-moi.



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Re: raise it up | Jeu 8 Sep - 20:52
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ise moeko et moon ji hoon


Il n'y avait que moi pour changer. Il n'y avait que moi pour avancer, aller de l'avant, évoluer. Et il n'y avait que moi pour arrêter de vivre pour les autres, au détriment de ce que je n'étais plus. J'étais effacé. J'étais mort de l'intérieur à force de vouloir trop bien faire pour les autres. Je m'étais sacrifié pour la communauté, pour mes proches, mais dans quel but déjà ? Je n'arrivais pas à savoir. Je n'arrivais pas à me rappeler de quand ça avait commencé. Elle avait raison, Moeko: je ne devais pas me faire avoir par les autres. Avais-je déjà reçu une quelconque reconnaissance de la part de toutes ces personnes pour lesquelles je vivais à travers elles ? Non. La coquille restait vide et je donnais à chaque fois un petit bout de moi-même pour permettre à l'autre de vivre, d'être heureux. Mon bonheur, je le hachais en fines lamelles pour le donner aux autres, même à ceux qui ne méritaient sûrement pas le bonheur. Mais à quoi bon, j'étais trop gentil. Trop gentil et trop con. J'avais plongé ma tête en plein dans la bassine d'eau glacée pour m'anesthésier, pour oublier la douleur que c'était que de mourir de l'intérieur quand les autres te picoraient les organes comme l'aigle de Prométhée. Oublier de souffrir, oui, c'était beaucoup plus facile que de dire stop et de repousser l'inévitable.

Moeko avait sûrement compris depuis longtemps ce qu'il m'arrivait, et me savoir sur cette terrasse, avec elle, bien loin de mon quotidien étouffant au dortoir, elle devait certainement avoir compris que j'avais sorti la tête de l'eau et que mes blessures à vif me faisaient trop souffrir pour que je reste stoïque. Alors me voilà, enlacé dans ses bras de velours. Moeko, qu'étions-nous devenus ? Où étaient passés ces deux jeunes insouciants qui riaient autour d'une bouteille d'alcool, nus dans un lit débraillé ? Où était passée notre jeunesse, notre liberté, notre entente ? Le contact de ses lèvres sur les miennes, aussi chaste était-il, me faisait remonter une myriade de souvenirs éphémères. Oh Moeko, ce qu'elle pouvait me manquer. Elle ne m'avait pas dit qu'elle serait là pour moi aujourd'hui, mais je pouvais comprendre que c'était quand même le cas. Sinon, pourquoi serait-elle toujours ici ? Le contact de nos lèvres rompu, je plissai légèrement des yeux pour essayer de chasser ces semblants de larmes qui naissaient en coin. Faible. J'avais le droit d'être faible parfois, pas vrai ? Je pinçai mes lèvres un instant, caressant maladroitement les épaules de ma frêle amie pour bien me rendre compte que tout ceci était bel et bien réel, que j'étais effectivement parmi de chez les pyobeom et que ma réalité se trouvait ici, avec elle. « Je t'avoue être fatigué, Moe. Je suis... fatigué. » finis-je par déclarer d'une voix presque éteinte, tordue par les larmes qui perlaient le long de mes joues. Faible. Je n'étais qu'un faible chaton convulsant sous l'intensité des blessures que j'avais reçu tout au long de ma scolarité. Et je ne parvenais pas à faire autre chose que ravaler mes larmes, éviter de craquer et de déverser ce torrent dans la figure de l'être humain le plus fatigué du monde. Pardonne-moi, Moeko, de ne plus être l'homme que tu aimais tant auparavant. Pardonne-moi de ne m'en être rendu compte que trop tard. Mais à quoi bon lâcher l'encre sur du sable mouvant...


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Re: raise it up | Jeu 6 Oct - 10:28
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ise moeko et moon ji hoon


ah, sacré vie. pourront-ils encore se retrouver pour rencontrer à nouveau le soleil et le bonheur ou sont-ils condamnés à errer en silence sous les néons de la nuit, sans étoiles, sans vie ? ah, leurs déboires sont bien superficiels par rapport à la folie du monde mais hé, ils sont égoïstes, perdus, rompus.

Moeko se dit qu'elle devrait tout quitter, voir ailleurs, se laisser aller, changer d'air peut-être, essayer autre chose, se retrouver. mais retrouver qui, au juste? perdue, un peu comme lui, trop comme eux. Elle sourit doucement en sentant les mains de son amis sur ses épaules, ses yeux à elle ne quittent pas ceux sans étoiles de jihoon. Ils sont vide, noirs. Cette pensée la fait sourire plus grandement. noirs. Ses mains remontent sur les joues du garçon, essuyant du pouce sous ses yeux fatigués, qui débordent d'émotions. « je vais m'occuper de toi. » just let it go. ça gonfle son coeur un peu moeko, parce que s'occuper des autres c'est s'oublier sois-même, mais avec lui, s'occuper de son problème c'est se guérir elle-même. comme un miroir.

La brune glisse ses doigts dans les mains de jihoon et le force à la suivre, gentiment. Elle entrelace une de leur mains et de l'autre prend son verre, demande d'une voix fluette « tu veux quelque chose à boire? » comme avant, simplement parce que c'est toujours plus facile de le demander comme ça. Ils traversent terrasse, mezzanine, salon pour aller ouvrir une des trois chambres qu'elle sait inoccupée, la plus grande avec la salle de bain intégrée, pousse jihoon à l'intérieur et se détache de lui en n'expliquant pas ses idées, glissant simplement en silence jusqu'à la salle de bain ou elle ouvre le robinet d'eau chaude de la baignoire. Sa démarche à toujours été très féline, très aérienne, malgré la fatigue, malgré la colère. Entre faire semblant et vieille habitude d'avant. Moeko s'est adoucit en deux minutes. Elle s'adoucit pour lui, s'occupe de lui pour eux, pour lui. Elle revient vers lui, croisant son regard. Un petit sourire.

Ils se connaissaient si bien, et aujourd'hui elle hésite à l'approcher pour effectuer les gestes qu'ils ont tant fait. Mais moeko glisse ses doigts sur les épaules du garçon et lui fait enlever sa veste, ses orbes noirs se perdant dans les siennes. « Détends-toi, ok? » qu'elle souffle avec un petit sourire. C'est pas malsain, c'est pas physique, c'est elle et lui, pas comme avant, pas comme demain non plus, c'est elle et lui dans une bulle, à eux, fragile et timide, qu'ils essaient tout deux de reconstruire.


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Re: raise it up | Jeu 6 Oct - 23:27
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ise moeko et moon ji hoon


Ca faisait du bien, de pleurer. Il n'y avait personne d'autre que Moeko pour me voir, pour assister à ce réel massacre. Cette mise à nu de mon âme esseulée. Mes larmes continuaient de couler, mais je ne parvenais pas à me libérer de ce mal persistant. Il restait bloqué dans ma gorge, tel une énorme boule, une scie circulaire qui me tranchait les cordes vocales. Je gémissais, sans pour autant m'exprimer de vive voix. C'était étouffé, c'était confus, c'était ridicule. Mais Moeko ne rit pas pour autant. Elle ne partit pas pour autant. Elle vint poser ses mains contre mes joues toutes chaudes, me faisant ravaler mes larmes furtives. Pleurer ne m'allait pas. Mes pommettes ressortaient beaucoup et j'avais les yeux gonflés. Pleurer ne me correspondait pas, car c'était comme si un torrent de chaleur venait sortir mon visage de sa léthargie habituelle. Au diable l'animosité, quand il fallait craquer, c'était un volcan qui entrait en éruption.

Je suivis sans trop comprendre Moeko. Prenant tout ce qu'elle avait à me dire. Je serrai ma main dans la sienne et je quittai la terrasse avec la japonaise, un peu abasourdi par ce soudain changement d'attitude chez elle. C'était comme si quelque chose s'était enclenché chez elle. Qu'elle reprenait son rôle d'amie et de proche auprès de moi, même après tout ce qu'il s'était passé en un an. Oh, l'année dernière, nous étions pas aussi détruits. Les sourires ornaient nos visages et notre amitié n'avait jamais été mise à rude épreuve. C'était impressionnant comme quoi, en un an, un être humain pouvait autant se détruire. Je suivis du regard Moeko qui m'avait poussé à entrer dans cette immense chambre, avec la douche à côté. Je fermai la porte derrière moi, curieux, non sans passer mon index sous mes paupières pour dégager les quelques larmes qui s'étaient logées entre mes cils au passage. Je finis par baisser la tête lorsque la japonaise revint à mon niveau, et je mis mes bras en arrière légèrement pour que ma veste quitte mes épaules sous les mains expertes de mon amie. Le vêtement termina à mes pieds, derrière moi. Je ne dis rien. Je remontai une main sur sa mâchoire, détaillant du bout des doigts sa peau pâle. Mon ongle glissa sur sa lèvre inférieure. Qu'étions-nous devenus, Moeko ? Pour s'abandonner à de telles contraintes, et autant hésiter sur ce que nous étions entre nous ? Je laissai son visage tranquille, lorgnant la baignoire du coin de l'oeil. « Toi aussi... » fis-je dans un murmure à peine audible, imposant par la même occasion à la belle la même thérapie. Je fis glisser la bretelle du haut de Moeko sans changer l'intensité de mon regard. Puis la deuxième, avec cette envie plus qu'étrange de retrouver cette relation peau à peau que nous avions par le passé. Sans aucun désir de la chair. Sans aucun pêché à la clé. Parce que s'occuper de moi, c'était s'occuper d'elle. Nous étions tous les deux épuisés par la vie, par ce que les autres avaient fait de nous, par ce que nous avions fait de nous-mêmes. Nous étions tous les deux égarés dans l'immensité de ce ciel sans étoiles. Nous étions perdus. Et nous étions en train de mourir, de nous nourrir l'un de l'autre. Sans pour autant savoir que ce qui ne détruisait, c'était nous-mêmes.


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