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Byun Chae Rin ♡ Fluorescent

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Byun Chae Rin ♡ Fluorescent | Dim 22 Mai - 2:08
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Byun Chae Rin
oh can you just be my light

PATIENTE
(★★★)
PASSIONNÉE
(★★★★)
HUMOUR FACILE
(★★★★★)
RÉSERVÉE
(★★★★)
ENFANTINE
(★★★★★)
OPTIMISTE
(★★★★★)
CURIEUSE
(★★★★)
MALADROITE
(★★★★)
SOURIANTE
(★★★★)
SINCÈRE
(★★★★)
nom : Byun. prénom : Chae Rin. âge : 19 ans. date et lieu de naissance : Naissance le 5 Janvier 1997. origines : Coréennes. nationalité : Sud-Coréenne. cursus universitaire : Histoire et Géographie, car elle a toujours aimé ce domaine de connaissances et de cultures qui requiert beaucoup de son attention et de sa passion. métier : À côté, pour combler ses minces affaires financières, elle s'attitre en tant que chanteuse ambulante et flâne dans divers quartiers pour mettre sa voix à l'oeuvre. orientation sexuelle : Hétérosexuelle. classe sociale : Not that bad... code du règlement : ok :$ tu veux t'investir ? Non mais j'irai bien chez les students, s'il vous plaît ♥️

Rumour has it...
Il paraît qu'elle serait orpheline depuis sa plus tendre enfance (Vrai. Son père est mort dans un crash d'avion durant l'ère de la Korean Airlines, et sa mère, veuve trop endeuillée suite au décès de son mari, a bêtement fui le pays après avoir placée sa fille en internat de rééducation) + Qu'elle aurait été une fille turbulente et à problèmes durant son enfance, ce qui expliquerait finalement son long séjour en internat à un âge aussi précoce que le sien (Faux. Chae Rin n'a jamais eu la moindre raison valable d'y avoir passé autant de temps. La seule possible justification résiderait tout simplement dans le fait qu'elle n'avait plus de famille sur laquelle compter, et que le personnel avait décidé de passer la vérité sous silence) + Qu'elle aurait en réalité un don naturel pour le chant (Vrai. Peut-être même héréditaire, car sa mère jouait autrefois dans des comédies musicales) + Qu'elle serait sortie avec tout une ribambelle de garçons dans sa vie (Faux. Chae Rin est trop timide pour ça, et a toujours été discrète en ce qu'il s'agit des rares garçons qui ont eu l'occasion de faire battre son cœur) + Qu'elle serait restée une enfant de part le fait de ne pas avoir pu profiter de sa jeunesse, et qu'elle aurait un faible pour les extravagances décalées et sottes depuis un bon moment déjà (Vrai. Chae Rin a longtemps été coupée du monde bienheureux des enfants. Elle n'a jamais pu approcher plus que cela ce qui aujourd'hui la passionne, alors elle se rattrape en profitant du mieux qu'elle le peut de tout ce qui l'entoure) + Même les choses les plus puériles la font rire (Vrai. Elle a le rire très communicatif) + Qu'elle aurait un faible pour les parfums aux saveurs différentes (Vrai. Vanille caramel, menthe, fleur de sakura, biscuit d'or, madeleine... Tous les moyens sont bons pour respirer la nourriture) + D'ailleurs, paraîtrait que Chae Rin serait très peu résistante aux plaisirs de la nourriture (Vrai. C'est une gourmande dans l'âme, et elle n'a pas peur de prendre du poids en trop si c'est ça) + Que depuis qu'elle aurait découvert la saga japonaise The Legend of Zelda, elle se verrait à la place de la princesse Zelda. De ce fait, elle surnommerait son crush du moment comme étant son 'Link'. (Vrai. Elle est une fan invétérée de Nintendo. Pour ce qui est du surnom... C'est comme les noms de code utilisés pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ça permet d'éviter de se faire griller quand il est là et qu'il y a ses amis autour) + Qu'elle serait encore naïve comme avant et se laisserait toujours marcher sur les pieds (Faux. Elle a appris de ses erreurs, et son étiquette de l'internat s'est peu à peu décollée d'elle avec le temps) + Que vers ses seize ans, elle aurait fait un marathon de tous les disney pour la troisième fois consécutive (Vrai. D'ailleurs, elle en regarde toujours aujourd'hui) + Qu'elle sortirait parfois son appareil photo de nulle part pour prendre un cliché qui l'intéresserait (Vrai. À la Japonaise style, tu vois. Cliché dit comme ça, mais c'est la vérité. Cliché... T'as pigé ?) + Qu'elle serait une fangirl dans l'âme (Faux. Bien plus que ça) + Qu'elle aurait déjà écrit une chanson pour un garçon qui occupait ses pensées (Vrai. Mais elle ne lui en a jamais parlé et a égaré son texte, depuis. C'est peut-être trop ringard aux yeux des autres, et de toute façon, elle ne l'aurait jamais fait) + Qu'elle aurait fait refaire sa poitrine (Faux. Elle a juste été plutôt bien gâtée par la nature)
Survole l'avatar, petit coquin.
My character
Chae Rin et ses empreintes fleuries, Chae Rin et ses sourires de comète iridescente. Chae Rin aux commissures naïvement rehaussées, Chae Rin aux imperfections non-masquées.

Chae Rin, c'est l'optimisme au visage tendre, le brin de beauté avec ses yeux de biche, le sarcasme sans plus d'arrière-pensée. C'est l'enfant depuis l'ère des temps, la rêveuse aux cheveux d'argent : la jeune fille étrange au détour du couloir qui cherche à briser un silence, quitte à en être maladroite, gauche - quitte à en être candide dans sa démarche. C'est la décalée, celle qui rit aux jeux de mots insensés, aux blagues démesurées comme insignifiantes, qui pourraient la faire éclater de rire au beau milieu d'une assemblée plongée dans une minute de silence. C'est l'amoureuse qui chante comme elle rêve, qui rougit et qui perd tous ses moyens dans une situation où son cœur rate un battement. Celle qui parle de temps à autre seule, sous une pulsion infantile, et celle qui serait capable de réciter en moins de deux minutes chrono toutes les dates fondamentales sur chacune des dynastie et des période Coréenne comme Chinoise.

Chae Rin, c'est celle qui ne fait pas attention à où elle va, celle qui perd la tête à force de l'avoir dans les nuages. C'est celle qui peut rire bruyamment tout comme discrètement, celle qui prend le temps de complimenter sincèrement. Chae Rin est l'enfant débonnaire, peut-être encore un peu trop fragile. Sa réserve et sa manie à se faire plus discrète que les autres lui a souvent joué des tours, et l'a notamment fait chavirer à côté de choses qu'elle aurait sans doute pu s'octroyer par le passé. En dépit de tout cela, ses qualités et ses défauts forment le brouillon tournoyant dans ses yeux pétillants. Byun Chae Rin, c'est la curiosité au bout de son nez rose, le parfum de cerise qui semble vous envahir soudainement les sens. C'est celle qui n'a pas les mots pour réconforter mais l'idiotie et la bizarrerie pour changer les idées ; celle qui cuisinera des cookies vanillés pour redonner le sourire, littéralement — cookies cramés sans doute, mais cookies qui prouvent son intention naïve et grossière de vous consoler. C'est la demoiselle au grand front ambulant, celle qui fait parfois exprès de fredonner faux, celle qui se veut têtue et boudeuse, mais qui vous couve en réalité d'un regard clairsemé d'étoiles.

Chae Rin, c'est celle qui cultive son esprit dans ce qu'elle aime faire. C'est celle qui préfère se tourner vers ce qu'il lui plaît plutôt que vers tout ce qu'on lui soumet, et qui dort de temps à autre sur ses lauriers, lauriers et primeroses dont sa couronne est parée. C'est la passionnée dans certains domaines et la paresseuse dans d'autres circonstances. Celle qui aimerait sortir de sa bulle pour se laisser s'exprimer entièrement ; celle qui attend un potentiel élu qui l'entraînerait sur les chemins de l'insouciance et de la libre conscience. Quelqu'un qui entamerait le processus de sa propre réouverture au monde, qui ne la comprendrait pas forcément mais qui serait là pour elle, pour rire à haute voix et agir comme des enfants. Pour Chae Rin.
This is my story
stay for a minute
Internat pour enfants, Novembre 2003. Les barreaux de fers que je serre entre mes petites mains m'arrachent des soupirs embués, et il fait si froid que mes doigts deviennent bleus, bleu pervenche, bleu givré ; de la même manière que mes lèvres s'en retrouvent maculées d'acier, craquelées comme de la roche fissurée. Aujourd'hui, en ce jour frais et pré-hivernal, j'attends mon destin retardé : ici, là, désespérément cramponnée à ces grilles qui me séparent de cette illusoire liberté, je suis l'enfant impatientée. C'est Samedi, enfin. Samedi, c'est le jour de mon espoir naissant, qui toujours n'aboutit finalement qu'à des débris d'un chagrin décevant, s'aggravant un peu plus à chaque semaine, à chaque seconde où j'admire l'horizon : les phalanges rougies et imprégnées des baisers du vent, les commissures plissées dans une moue incertaine. Ici, à l'internat, je ne me doute pas que l'on me ment constamment. Je n'ai que sept ans et pourtant, je continue de poursuivre mes rêves d'enfant, mes rêves de retrouvailles que l'on me fait espérer presque innocemment, à cette époque, alors que je becte les mensonges et que le métal dur de ce portail me ronge les paumes tous les Samedi. Tous les Samedi, on me dit que mon père va venir me récupérer. Alors, stupide gamine que je suis, et dont les pensées sont continuellement dirigées envers la figure de mon paternel, je me rends ici à chaque début de week-end, dans le froid et dans la hâte candide de retrouver l'être-aimé que l'on vous promet. J'ai ce regard qui implore pitié, braqué aux confins d'une évasion sans fin, et mon sourire se rehausse soudainement lorsque je crois apercevoir une silhouette se découper dans le fond blanc et hiémal des cloches givrées, qui sonnent d'ores et déjà la venue de Décembre. J'attends, je patiente infiniment, et tous les Samedi, c'est comme ça. Tous les Samedi, le surveillant revient me chercher aux alentours de midi. Tous les Samedi, je me lève avec la pensée naïve et indéterminée que mon père va revenir me chercher.

Je n'ai entre autre jamais su ce que je fabriquais ici, dans ce pensionnat miteux et un peu éloigné du reste du monde. Les autres filles, davantage plus grandes, plus jolies et plus audacieuses que moi, semblaient subir le même sort et partager la même incompréhension infantile dont on m'avait fait cadeau, la première fois que j'ai posé le pied ici. Certaines rentrent chez elles le week-end, prétendent avoir vu leurs parents et avoir passé de bons moments en famille. La famille. C'est quelque chose que je n'ai jamais compris malgré moi. Pour sûr, je n'étais ni triste, ni chagrinée de faire partie de celles qui ne rentraient quasiment jamais chez elles. Je n'ai jamais trop connu ce sentiment fraternel et si fascinant que nos aînés les plus attentionnées prenaient parfois le temps de nous décrire, lorsque nous étions toutes réunies dans le dortoir commun, juste avant de s'envoler pour un habituel sommeil insipide. Je ne pouvais forcément pas en ressentir le manque, dans la logique absolue des choses ; seulement un intérêt envieux et qui parsemait mes yeux d'étoiles, en pensant à ce bonheur qui pourrait à moi aussi me parvenir, si ce que l'on me rabâchait sur mon père s'avérait un jour se réaliser. Chaque Samedi se présentait à moi comme une éventuelle grâce de la part de Dieu, et quand bien-même, chaque Dimanche, je me recouchais en recommençant inlassablement à rêver. Car après tout, au fin fond de ces petits mensonges blancs dans lesquels j'étais doucereusement engluée, rêver ne se résumait plus qu'à ma seule et unique liberté. Je le pensais.

À l'internat, je ne me plaisais pas particulièrement. Je ne détestais pas non plus cet endroit où j'avais grandi durant une importante partie de mon enfance, mais ce désir de liberté de plus en plus naissant fracassait parfois mon palpitant fougueux, en me rendant compte de certaines misères que je pouvais parfois endurer, en tant que soit disant privilégiée. De mon temps, j'étais très à l'écart. J'adressais de temps à autre la parole à certaines de mes aînées, mais seulement lorsque je les sentais préférables caractériellement parlant et davantage douces que d'autres. J’étais surtout connue parmi les rangs comme étant la plus jeune, la plus petite en taille, la plus chétive, accessoirement, et surtout comme la gamine peu encline à se défendre et à dire non. Je me faisais marcher dessus, littéralement, et n'étais alors que le profit de certaines camarades qui sautaient parfois sur l'occasion pour quelques pièces, que j'avais trouvées au fond de la cour, ou encore certains services que je prévoyais déjà comme non-rendus. Pouvoir manger comme tout le monde et accéder à mon assiette à midi se soustrayait à trois billes et une plume de pie. Ne pas être privée de couverture la nuit se résumait à m'improviser coiffeuse pour ces Unnies obsédées par leur apparence. Et je ne formulais rien. Je n'interrompais rien. Je n'avais pas vraiment peur d'elles, pour sûr, mais au final, à quoi bon.

C'est pourtant un Mardi pas moins froid que les autres jours qu'il est arrivé. 10h50. Lui, l'inconnu maladroit et conciliant aux grands yeux outrés par l'enfant découvert. Il m'a trouvée chancelante et tremblante près de l'éternelle grille, abandonnée à moi-même, le regard étincelant de même la plus petite fibre d'espoir encore restant et les lèvres rougies par le gel ambiant. Il s'est penché vers moi, de l'autre côté du portillon, et m'a demandé d'un air offusqué quel était mon nom et qu'est-ce que je pouvais bien faire là dans un froid pareil à celui-ci. Je lui ai répondu tout bas que j'attendais Samedi, les yeux rivés sur le sol aux pavés de pluie, et il n'a fait que m'en demander les raisons, toujours dans cette semi-exclamation curieuse et scandalisée. À cela, je lui ai tristement murmuré que j'attendais mon papa. Et nos regards se sont alors furtivement croisés.
                                                                                     ~~~
Nous avons parlé. Un bref instant, certes, mais suffisamment pour que j'en vienne finalement à me questionner, notamment sur la raison de sa venue et également sur son identité. Pourtant, je n'ai pas eu le temps d'articuler quoi que ce soit, car c'est seulement après qu'il m'ait fait remarqué d'un ton indigné que l'on était Mardi que j'ai pu entendre le surveillant accourir vers nous, encore et toujours en tonnant mon prénom d'un air paniqué. Je suis restée là à attendre la venue du vieil homme chargé de garder un œil sur les élèves, et c'est en m'étant faite réprimandée que ce mystérieux inconnu a finalement fait son entrée dans le pensionnat. Sur le chemin, je n'entends que des bribes de conversation entre eux, mais il ne m'en suffit pas plus pour savoir qu'il viendra enseigner ici et qu'il remplacera enfin un de ces affreux professeurs que je ne porte pas dans mon cœur. Je n'ai pas décidé de m'attarder plus que ça, cela dit, car conversation de grands oblige. Mais ils ont tous les deux été passifs, à mon égard de gosse esseulée ; peut-être même un peu compatissants, au fond, sans toutefois que je ne puisse le déceler par moi-même. Et malgré les méthodes répressives employées ici, il y avait des choses que je savais savourer comme il se doit, telle l'enfant que je n'ai en fait jamais cessé d'être. Cette arrivée surprise en fit tout bonnement partie.

Très vite, je fus désignée comme étant sa protégée : l'élue de cette auréole apparaissant si soudainement, la première a avoir été allouée d'un de ses surnoms, parmi l'affluence folle d'élèves dont il avait été affublé. Les mots n'étaient pas de mise mais le cœur le voyait. Son arrivée dans le pensionnat, bien que précipitée et guère annoncée au reste des élèves, créa un brouhaha immature, autant chez les filles que chez les garçons. Les élèves lui menaient la vie dure, incroyablement dure, et même moi pus m'en rendre aisément compte. Lorsqu'il tentait vainement d'expliquer qu'il avait été envoyé ici afin de remplacer un ancien surveillant, qui ne voulait par ailleurs plus mettre les pieds ici, il n'était jamais écouté plus de quatre secondes et demi. Ses paroles faisaient rire, ses actes étaient déclencheurs de gloussement d'enfants, enfants pouffant de bon cœur, et sa difficulté à punir entraînait à pousser le bouchon trop loin. Il peinait à s'intégrer comme il le fallait, essayait tant bien que mal d'imposer son autorité mais n'y arrivait vraisemblablement pas, trop maladroit, trop nouveau. Moi, je riais aussi en arrière-plan. Moins fort, moins souvent, mais c'était une douce moquerie, un amusement sincère sans plus d'arrière-pensée. Et lui, il le voyait. À ses yeux, j'étais vite devenue Chae Rin, la petite Chae Rin : l'enfant fragile aux sourires goguenards, aux sillons de fleur et à la réalité bâtie sur un mensonge perpétuel, insensé. J'étais la plus calme, la plus en retrait. J'étais discrète, secrète, muette ; tout ce qu'il avait au départ essayer d'annihiler, à la seule force de ses mots inquiets. Il me pensait renfermée, me suivait parfois du regard en me réprimandant bienveillamment pour mes étourderies et mes fautes sottes. Je le taquinais en retour sur son manque évident de sévérité, ce à quoi il rétorquait par une remarque plus adulte. Cette simple et futile routine, pourtant, provoqua malgré nous quelque chose d'insoupçonnable. Pour lui et pour moi, ce fut nôtre symbiose.

Dans les couloirs, je me fais bousculer. Je fais mine de protester bruyamment pour paraître crédible, mais c'est lorsque je reçois une claque derrière la tête que je me ravise tout bonnement. À l'internat, je suis la tête de Turque. Frêle, n'osant pas dire non, je laisse les autres faire ce qu'ils veulent, sachant pertinemment que mon mot n'est plus à dire. Pour autant, ça ne fait pas de moi quelqu'un de malheureuse, car j'ai aussi été sujette à la camaraderie, au moins une fois dans ma vie passée au pensionnat. Mes premiers bourreaux ont parfois été mes rares liens amicaux, aussi étrange que cela puisse paraître, et je n'ai jamais attisée foncièrement la haine car je suis simplement de nature réservée, pas détestable ni problématique. Il me fallait néanmoins un peu de cran, un peu de parole, un peu de hargne. C'était ce qu'il me manquait afin de pouvoir subsister, ici, dans le froid constant d'une attente démesurée.

Parfois, il me défendait. Il jugeait que lorsque quelques élèves allaient trop loin, il était dans son droit de supérieur de leur dire de cesser immédiatement. Je lui en étais reconnaissante, bien sûr, mais je ne prenais guère la parole suite à de telles prises de responsabilité, car je savais très bien qu'il n'attendait rien en tour. Cet homme était un total inconnu à première vue et, pourtant, ses actes furent presque semblables à l'attitude d'un père avec sa fille. 

Un jour où je déambulais dans les couloirs, dans mon droit le plus illégitime, j'ai alors surpris notre nouveau professeur tenter d'étaler son autorité. Il traînait durement par le bras un garçon afin de l'emmener faire un séjour chez notre très cher proviseur, qui promettait déjà le pire des châtiments. J'ai donc décidé d'écouter impunément aux portes, parce que ma curiosité me hurlait de ne pas faire demi-tour et de me mêler de ce qui ne me regardait pas, toujours à mes torts et à mes regrets. À travers la cloison poussiéreuse, enfin, je peux entendre un dialogue dur et sec. Le directeur de cet internat est connu pour ses manies dont nous avons horreur, et personne, pas même ses propres collègues, ne peut supporter son caractère aigri et acariâtre qui hante les cauchemars des élèves. Je constate alors qu'il en va de même pour le nouveau professeur attitré, qui semble entretenir des rapports fragiles avec ses supérieurs et ses collègues, comme si lui aussi était gradué à une échelle inférieure. Ces deux-là semblaient davantage être comme chien et chat. Lorsqu'un l'un acquiesçait d'un air benêt et sarcastique, l'autre fulminait de rage tel un volcan entrant en éruption. L'arrivant n'était déjà pas très aimé de son entourage de part sa non-ancienneté et sa maladresse ambulante, et en y pensant, je pus presque le comprendre. Nous nagions dans la même situation, car j'en vins même à me dire que nous n'étions pas si différents que cela, au bout du compte. 

Pourtant, mes pensées se sont brusquement interrompues, lorsque j'ai irréellement entendu les deux hommes échanger confidentiellement à propos de mon dossier interne. Chae Rin, moi, la gamine aux cheveux d'argent. Et j'ai sursauté vivement, en pensant alors au nombre incalculable de choses que je pouvais ignorer sur moi-même, ici, perdue dans cet internat isolé du monde.
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Débuts des cours avec lui, Décembre, les premiers flocons virevoltent. L'attitude de mes camarades ne s'est définitivement pas arrangée au sujet de Monsieur Jung — car tel était son nom. Le froid polaire de cette saison ne me donne pas non plus envie de me concentrer, et je n'arrange en rien la situation générale, préférant m'avachir sur ma table, une main négligée soutenant difficilement ma tête sur le point de tomber à tout moment. Je ris de temps à autre aux blagues des élèves, croisant parfois le regard dépassé de Monsieur Jung qui n'arrive plus à gérer la situation, auquel j'adresse presque aussitôt un sourire narquois et enfantin. Bien vite, il impose le silence de manière radicale et moi je me tais, les yeux tombant dans un néant incolore. Il nous indique le programme pour cette première journée et c'est lorsqu'il nous distribue une petite feuille qu'il nous explique la consigne. Prénom, âge, futur métier désiré, ni plus ni moins. À cela, les autres obtempèrent bien vite et écrivent dans un calme plat les exigences du professeur. Moi, je me rebelle. Je ne veux pas écrire et ne sais de toute façon pas quoi marquer sur cette feuille plus blanche que la neige ourlant le sol, à l'extérieur de cet internat miteux. C'est avec une moue incertaine que je reste inactive, la tête encline à penser tristement. Monsieur Jung en a cependant profité pour passer dans les rangs, et c'est lorsqu'il m'aperçoit les bras croisés qu'il comprend bien vite la situation, sans que je n'ai à lui en parler. Il ébouriffe mes cheveux un instant, m'intime de me mettre au travail, et j'en ressens un pincement au cœur, qui m'incite alors à écrire après quelques minutes de réflexion. 

Je suis gauchère, et plus tard, je voudrais être photographe.
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Monsieur Jung a ce don de toujours garder un oeil sur moi. Le Samedi, il vient de temps à autre me chercher, en me répétant inlassablement de ne pas recommencer. Dans la cour de récréation, il éloigne parfois les importuns, ceux qui me rendent la vie dure en toute circonstance. Lorsque je n'ai pas la réponse à une question dans un autre cours, il tente de m'aider discrètement, pour ne pas que je me fasse punir. Quand je le harcèle à la fin du cours pour savoir ce que signifie le mot « orphelin », fameux mot que j'ai pu entendre cet autre jour, il trouve cet incessant prétexte comme quoi je dois aller profiter de ma récréation, afin d'échapper à mon interrogatoire qui doit sans doute l'embarrasser.  J'obéis alors docilement, en me disant que ce n'est sans doute pas important, même si je peux sentir son regard insistant sur moi. Cet homme est en réalité drapé d'un halo de bienveillance, malgré le fait qu'il ait souvent à hausser la voix pour réclamer le calme. Je m'en sens bien mieux qu'il y a quelques mois. Et mes camarades, eux, commencent doucement à s'y habituer.

À la récréation, j'ai gagné une partie de billes. Je suis contente et espère pouvoir les garder encore longtemps, parce qu'il y avait deux jours que je n'avais pas pu avoir autre chose qu'un morceau de pain à la cantine. Pour le moment, je vais simplement continuer de rêver pour m'octroyer mes plus grands souhaits.

En Janvier, mes notes chutent. Les mauvais jours s'amoncellent et le temps est gris, monotone, rehaussé d'un ciel couvert d'argent et de petits nuages blancs. Nous apprenons dans le même temps que notre premier cours officiel avec Monsieur Jung aura lieu. Ce que l'on ne nous avait pas dit, c'est qu'il avait en réalité été envoyé ici pour exercer sa profession à part entière, à savoir enseigner le chant et la musique. Il était sans emploi avant de se rendre à l'internat, et avait prévu d'insuffler une nouvelle volonté et peut-être bien une nouvelle lubie à nous, les enfants expatriés du monde, les gamins dont on avait scellé le destin. Et au départ, nonchalants, on n'avait pas cherché à comprendre.

Et puis, il y a eu ce déclic. Il nous a fait chanter. Monsieur Jung nous a finalement fait chanter. Il nous a fait découvrir une autre facette de la vie, de l'internat, de la captivité qu'on s'efforce de rendre joyeuse et optimiste en se moquant de tout. Il a guidé nos voix à l'unisson dans un concert mélodieux et rythmé, où l'harmonie a tout de suite su trouver sa place, où la passion nous a pris de court pendant un bref moment. De sa baguette, il nous a conduit vers les justes notes, nous a appris tout ce qu'il y avait à savoir sur ce caprice si nouveau et si particulier, que le proviseur n'approuvait pas forcément de son côté. Monsieur Jung n'a pas été prudent et a su s'attiser pour la énième fois les foudres du chef de cet établissement. Au détour des couloirs, on pouvait parfois entendre les chants immuables se répercuter contre les murs, et cette double-activité que les autres surveillants découvrirent alors fut loin de faire plaisir au dirigeant de ces lieux. Pourtant, Monsieur Jung continuait de nous donner des cours. Il s'acharnait à vouloir repeindre l'expression de nos lèvres dans des sourires fredonnés. En chantant, il nous intimait de sourire très fort, d'articuler et de lever la tête haut, alors nous obéissions, fascinés par ces connaissances abondantes et sorties de nulle part. J'eus bientôt confirmation qu'ils s'agissaient de mes cours préférés, au-delà de l'arithmétique et de l'histoire. Certes, j'aimais l'histoire, mais pas les maths. Et avec Monsieur Jung, je me suis vue offrir une nouvelle liberté, en plus de celle de pouvoir rêver : celle de pouvoir chanter.

Pour tourmenter cet affreux supérieur qui nous mettait des bâtons dans les roues, et qui n'approuvait pas notre joie momentanée, nous avons ri très fort et presque joyeusement et sommes allés chanter quelques notes tout au bas de sa fenêtre. Sa tête qui dépassait généralement de sa baie dans l'optique de nous sermonner nous avertissait pour le top départ, et nous fuyions alors de l'autre côté du bâtiment, riant aux éclats de notre bêtise et de la réaction coléreuse du vieil homme. Monsieur Jung devait visiblement se faire violence pour ne pas glousser à son tour en apprenant l'impertinence de notre classe. Nous, nous faisions de gros sourires bleus. Et à la place, notre nouveau professeur s'efforçait de nous faire la morale, stade où il atteint alors le summum de l'incrédibilité.

C'est ainsi que je découvris mon talent et ma passion certaine pour le chant. Le Samedi, pour faire passer le temps devant la grille, je chantais. À midi, quand j'échangeais mes billes contre une assiette remplie, je chantais. Le soir, avant d'aller me coucher dans mon lit attribué, je chantais. Il n'y avait que cette seule et unique extravagance qui me permettait de me démarquer vivement des autres. La liberté de psalmodier mon envie d'évasion.
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Avril, les beaux jours s'insinuent dans nos têtes à la manière d'utopies parfumées. Monsieur Jung s'est rapproché de nous, et nous fredonnons des contes aux allures de printemps, soudainement plus vifs et énergiques qu'à l'accoutumée. C'est comme s'il nous avait sorti de notre mutisme d'hiver, comme s'il avait voulu apporter le soleil dans nos vies jusque-là tristes et mornes. Ses efforts ont finalement porté leurs fruits, car nous sommes dorénavant des bourgeons renaissants, n'ayant en réalité attendu que ce jour pour enfin pouvoir éclore en chœur. 

Au fin fond de la cour, j'ai trouvé une plume de héron. Monsieur Jung m'a raconté qu'il s'agissait d'un porte-bonheur très spécial qui apportait chance et sérénité dans le futur. J'ai souri de toutes mes dents, et ai finalement décidé de la donner à Monsieur Jung, sous un coup de tête naturel et peut-être bien dans l'intention de le remercier, au-delà des mots et des formulations. Le lendemain, je l'ai pourtant retrouvée sous mon oreiller. Et nous avons chanté.

Je me fais toujours un peu pousser dans les couloirs, quoi que beaucoup moins qu'auparavant. Ce changement me perturbe quelque peu, bien qu'il apaise un brin de mes maux intérieurs malgré tout. Près du bureau du proviseur, on peut toujours entendre ce dernier s'énerver tout seul ou hurler un bon coup sur les surveillants et professeurs qui composent son personnel. Monsieur Jung n'échappe pas à la règle, bien au contraire. Lui aussi est élu comme la victime du directeur. En y songeant, je pouffe d'un air amusé.

J'essaie tant bien que mal de tenir ma promesse, quant au fait de me rendre le moins possible toute seule devant le portail, durant chaque fin de week-end. C'est encore difficile pour moi, car je n'arrive pas à concevoir pourquoi c'est si inacceptable, puisque je ne quitte pas les alentours de l'internat. Mon père est quelque chose que l'on me promet depuis que je suis ici, quelque chose que je n'arriverais pas à oublier d'un seul claquement de doigts. Je suis persuadée que chaque Samedi, il viendra à moi, demandera à voir Byun Chae Rin, à récupérer sa petite fille qui l'a attendue tant d'années. Mais chaque matin, je ne vois rien. Chaque midi, monsieur Jung me rappelle que c'est interdit. Chaque fois, la routine est perpétrée par mes espoirs ingénus. Pour tenter de faire passer le temps aussi vite que possible, j'essaie d'écrire une chanson qui serait destinée à mon père. J'ai demandé de l'aide à monsieur Jung, et il a bien voulu composer avec moi, m'assister dans mes idées et dans mon écriture. Je lui ai alors demandé si nous pouvions trouver l'adresse de mon père pour lui envoyer ma chanson que j'avais très envie de lui dédicacer. Monsieur Jung m'a répondu que mon père m'entendait déjà de là où je suis, et qu'il serait très fier de ce que je suis devenue. J'ai doucement souri.
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Je me suis faite une bonne amie, au cours de ce rêve éveillé. Elle a le sourire facile et semble à peu près plus ouverte qu'une autre, mais son talent pour faire converger sa voix et sa nature calme et tranquille a fait que nous nous sommes rapprochées. L'avantage, c'est que nous n'avons pas besoin de parler pour trouver un point d'entente. Elle ne me raconte pas ses problèmes, et je ne pense pas à lui parler des miens. Sa façon d'être la rend forte, presque mature, et elle devient bientôt mon exemple en termes de mentalité et de force d'esprit. Seulji a tout d'abord été un exemple, puis avec le temps, une vraie amie. Sa voix était belle et les garçons appréciaient sa présence. Lorsqu'elle souriait rien qu'une fois, elle resplendissait plus de trois fois. Monsieur Jung aussi, l'a longtemps considérée.

Mai, et la moitié de mes billes s'en sont allées. J'ai l'impression que Monsieur Jung communique de plus en plus avec ses collègues surveillants, et ça me rend heureuse, au fond. Il y a toujours de ces moments où nous, ses élèves, en profitons pour nous moquer sincèrement de lui, pour rendre son quotidien un peu plus dynamique. Mais le lien est bel et bien là. Il subsiste, est solide. En cours, il nous arrive parfois de tout arrêter pour faire mine d'étudier les mathématiques, lorsque le proviseur entre à l'improviste ou encore totalement au hasard dans la salle de classe. Monsieur Jung enseigne avant tout la musique et l'histoire, deux domaines culturels et dont on manquait cruellement avant son arrivée... Mais les maths n'étaient pas ce que je préférais. Je n'ai jamais aimé ça. Et pourtant, je continuais de m'acharner à les travailler. C'est dans les moments où Seulji me demande combien font 6x8 que je crois m'être améliorée, et que je lui réponds spontanément 68. Alors nous sourions, et écrivons la réponse identique.

Devant le grillage, je chante. Monsieur Jung ne manque jamais l'heure à laquelle il doit venir me récupérer, et c'est ainsi que ma toute nouvelle vie file à l'internat. Je me demande pourtant à quelle heure mon père reviendra, à quelle heure le bonheur m'aura.
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Juin. L'Été et ses rayons percent, et l'ambiance estivale envahit notre chorale. Mon sachet de billes est vide, désormais, mais les surveillants s'assurent de me donner mon assiette chaque midi. Peu à peu, le souvenir éphémère de mon père s'efface en même temps que les nuages gris de cette année. À l'internat, nous célébrons l'arrivée des beaux jours en organisant divers événements intra-muros, notamment des jeux en plein air et qui réunissent garçons tout comme filles. C'est d'ailleurs à ce moment précis que mon cœur trouve son tendre élu.

Drôle, il l'est. Beau, encore plus. Attentionné, cela va de soi. Ses blagues idiotes arrivent à me faire rire de là où je peux l'entendre, et je ne peux m'empêcher de sourire en sa présence, ou encore de sentir mon estomac papillonner à l'idée qu'il puisse savoir que je suis là. Il est gentil, spontané, vrai. Peut-être pas avec moi car nous ne nous sommes jamais parlés, mais surtout avec Seulji, mon amie qui semble l'attirer grandement. Je suis heureuse pour mon aînée, je la trouve d'ailleurs très chanceuse, d'une croyance presque naïve, énamourée. Mais personne n'échappe à la petite jalousie qui butine un cœur amoureux.

Les jours chauds m'entraînent à porter plus de robes, et à oser les nœuds-papillons colorés dans les cheveux. Mon quotidien se voit ensoleillé par la présence de Monsieur Jung dans nos vies à tous, et malgré le fait qu'il se fasse systématiquement reprendre par le proviseur, nous continuons de nous attacher à lui, dans l'espoir qu'un jour peut-être, il puisse convaincre son opposant que la musique n'est pas un fardeau. Les autres surveillants se sont finalement rangés de son côté. Et nous, nous griffonnons des notes de musique sur les murs de cet internat, celui qui nous a arrachée notre plus éphémère liberté.

Par delà la fenêtre, nos regards de gosses distraits scrutent le firmament, ciel bleu azuré qui promet notre futur envol. Et on se sent comme des cerfs-volants, guidés par un homme tout d'abord malhabile et dorénavant sacrément attachant.
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Mi-Juillet. Les problèmes s'accentuent pour notre professeur, et le chant s'arrête soudainement de rythmer nos vies. À contre-cœur, je n'attends plus chaque Samedi l'arrivée d'un soi-disant père, mais l'acharnement dont fait preuve Monsieur Jung envers le proviseur m'étonne. Je sais qu'il ne veut pas nous quitter. Il me l'a déjà dit, peut-être deux ou même trois fois. Ce n'est pas très explicite mais ça a le mérite d'être clair, et à cela, je lui réponds sans cesse qu'il ne peut pas partir sans nous, qu'il devrait tous nous emmener. Pourtant, l'impensable semble se réaliser un jour de soleil tapant, ou dans la cour, nous passons notre temps à jouer. Monsieur Jung est renvoyé.

Les élèves n'ont aucun regret. Ils ne comprennent sans doute pas, mais l'acceptent, et ces quelques mois de pur bonheur et de délivrance offerts par un simple inconnu ont su leur redonner le goût  d'une plénitude oubliée, la fragrance d'une enfance que l'on essaierait d'enfouir trop vite. Monsieur Jung est viré. Il part, s'envole le premier, fait ses affaires et s'en va tout comme il était venu. Je ne lui ai jamais redemandé la signification de ces paroles-là, scandées ce jour où je pouvais l'entendre estomaqué contre le proviseur. Je ne lui ai jamais rendue cette plume, n'ai jamais pu lui faire part de ce que je pensais de son intrusion au sein de l'internat. Car ce fut peut-être bien les plus beaux jours que j'ai pu connaître. Et à l'opposé de mes camarades, je n'acceptais pas que Monsieur Jung parte. Je ne pouvais pas m'y résoudre.

À travers la fenêtre, les élèves chantent nostalgiquement, empêchant à Monsieur Jung de faire un pas de plus pour s'en aller. Celui-ci se retourne et relève vivement la tête à l'entente de ces voix qu'il ne sait que trop familières. Un sourire peint ses lèvres, naturellement, et toutes ses pensées convergent alors vers la bonne continuation de ses soixante enfants esseulés. Moi, je ne fais guère partie de l'hymne de départ, bercé de ces consonances joyeuses et enfantines. Je suis bien trop occupée à emballer naïvement mes affaires.
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Le plus vite que mes petites jambes le permettent, je cours, le cœur affolé et les joues rehaussées. Je me demande où est Monsieur Jung, je me demande s'il est déjà parti, je pense presque d'une illusion angoissée à ce que je pourrais devenir si je n'arrive pas à temps. Pourtant, ça s'est fait. J'ai franchi les grilles de l'internat pour poursuivre l'homme que je ne voulais pas voir partir. J'ai dépassé la limite où j'ai longtemps pleuré, boudé, chanté, attendu. Et quand j'ai aperçue la silhouette décidée de Monsieur Jung s'en aller vers l'horizon, d'un pas presque solennel, j'ai redoublé d'efforts pour le rejoindre. 

Ce jour-là, je l'ai rattrapé, et l'ai innocemment imploré de me prendre avec lui.

Au début, il a refusé, prétextant que ce n'était qu'une question de bon sens. Il n'a pas voulu m'écouter et m'a presque chassée, d'une voix désespérément raisonnable. Alors le bus est arrivé, et lui est monté à bord, toujours en m'intimant de faire demi-tour, de rebrousser chemin vers l'internat.

J'ai fait la moue en contemplant le bus s'en aller. J'ai bel et bien pensé que tout se terminait ici et maintenant, devant cette route qui marquait le début d'une évasion. Et pourtant, aussi invraisemblable que celui puisse paraître, j'ai souri en voyant le véhicule peu à peu s'arrêter. J'ai souri en voyant Monsieur Jung en descendre, en cherchant ma petite carrure de ses yeux préoccupés, presque inquiets de me voir m'en aller. J'ai souri en le voyant regarder à droite, puis à gauche, puis à droite, et encore à gauche avant de m'embarquer furtivement avec lui, loin de cet endroit solitaire, perdu en forêt, perdu dans les abysses d'une solitude qui allait alors prendre fin.

Ce jour-là, nous sommes partis à 10h50 exactement.

Ce jour-là, c'était un Samedi.
About me
Je suis...

Bud

Hello :heart: J'ai eu des petits soucis récemment mais je suis contente de re, même si j'étais un peu fantôme, j'espère que cette fois c'est la bonne :heart: Luv!

Célébrité prise

Code:
[url=http://www.shaketheworld.net/u835][b]▲[/b][/url]▼ <taken><upper>Kang Seulgi (RED VELVET)</upper></taken> ✎ <lower>Byun Chae Rin</lower>

Supprimez le code inutile ♥️




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Re: Byun Chae Rin ♡ Fluorescent | Dim 22 Mai - 2:20
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Rebienvenue par ici :cute: :cute:
Bon courage pour ta fiche :plz: Have fun :han:
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Re: Byun Chae Rin ♡ Fluorescent | Dim 22 Mai - 9:29
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Purée, j'avais raison dans le mp que je t'avais envoyé ! Je te kiffe déjà :bave:
J'adore ton style d'écriture et ton histoire est méga cool ! Donc rebienvenue ici et je te fais beaucoup de bisous :cute:

:heart:

J'adore ton personnage, j'espère qu'on aura un lien du tonnerre (et en plus t'es plus jeune que moi, ce qui est super rare :hehe:)
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Re: Byun Chae Rin ♡ Fluorescent | Dim 22 Mai - 9:36
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re-bienvenue beauté en espérant que cette jolie miss t'inspires de fou :hug:
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Re: Byun Chae Rin ♡ Fluorescent | Dim 22 Mai - 12:43
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Rebienvenue
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Re: Byun Chae Rin ♡ Fluorescent | Dim 22 Mai - 13:20
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Coucou toi :hum: et re si j'ai bien compris !
Have fun parmi nous :heart:
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Re: Byun Chae Rin ♡ Fluorescent | Dim 22 Mai - 13:28
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elle est trop jolie + j'adore le prénom :hot: j'ai commencé à lire l'histoire aussi, j'aime beaucoup comment t'écris :cute: rebienvenue parmi nous :heart:
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Re: Byun Chae Rin ♡ Fluorescent | Dim 22 Mai - 13:35
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reeee :heart:
ahhhh, depuis ton inscription, j'attends de voir ta fiche :hot: les rumeurs inscrites sur ton profil m'avaient directement plu alors je vais me lire ton histoire juste après ce message :shy:
seulgi est merveilleuse, c'est ma chouchou des RV. Je comprenais pas pourquoi elle n'était pas prise :oo:
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Re: Byun Chae Rin ♡ Fluorescent | Dim 22 Mai - 13:41
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rebienvenue avec cette beauté :heart:
je viendrai sûrement te demander un lien parce que rien que le début est prometteur :perv:
en tout cas courage pour ta fiche, hâte de voir tout ça :cute:
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Re: Byun Chae Rin ♡ Fluorescent | Dim 22 Mai - 13:48
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rebienvenue parmi nous :heart:
je ne peux qu'approuver ce choix d'avatar :hot: (en fait je surveille ton profil depuis que t'es inscrite mdr)
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Re: Byun Chae Rin ♡ Fluorescent | 
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