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Salut mon grand ~ #YUSYR

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Salut mon grand ~ #YUSYR | Lun 13 Juin - 0:56
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Salut mon grand
Tasyr & Yuki

J'ai toujours tout fait pour ne rien avoir à regretter dans ma vie. Toujours tenter de nouvelles expériences, accepter toutes les sorties qu'on me propose, saisir chaque opportunité qui s'offre à moi... Et pourtant, j'ai un regret, une chose que j'ai faite (ou plutôt que je n'ai pas faite justement) et qui a détruit bien plus qu'une simple amitié.

Ne pas dire à Tasyr que Lei allait en internat, c'était stupide et égoïste. En craignant sa réaction, on n'a fait que l'amplifier, la rendre encore plus violente, le mettre encore plus en colère. Sur le coup, ça me semblait être une solution plutôt étrange mais j'ai suivi le plan. Aujourd'hui, je regrette sincèrement de ne pas avoir craché le morceau. J'ai beau me dire que c'est ce qu'on avait de mieux à faire, que sans ça, Tasyr serait probablement allé à l'internat pour y kidnapper Lei et l'emmener dieu sait où mais... Mais à sa place, j'aurai voulu savoir. Parce que moi aussi je déteste les secrets, moi aussi j'aurai paniqué. Si les rôle avaient été inversés, que Mee Yung avait disparu sans que les autres Sango ne veuillent me dire où, oui, c'est sur que j'aurai été en colère. Seulement moi, je sais gérer cette colère, même quand elle me dévore. A la limite, je donnerai peut être un coup de poing mais rien de plus. Tasyr lui, je me méfie toujours. J'ai beau l'aimer comme un frère, aujourd'hui encore, je sais malgré tout que parfois il peut être sans limites. Lorsque j'ai appris qu'il serait dans la même fraternité que moi, je me suis sincèrement réjouie à l'idée de pouvoir passer du temps avec lui, comme avant, comme à l'époque où nous étions tous à la maison et qu'il venait dormir chez nous quasiment tous les soirs certaines semaines. Mais j'ai vite déchanté quand j'ai compris qu'il était en colère. Très en colère. Pas contre moi en particulier, contre toute ma famille. Pour ne pas attiser les flammes, j'ai préféré me tenir à carreau, ne pas faire quoi que ce soit susceptible de le provoquer. Je lui dis bonjour, je lui souris, bref, je me contente de lui faire comprendre que le jour où il voudra parler, le jour où il aura besoin de moi, je serai là. Parce qu'il reste malgré tout le petit frère que je n'ai jamais eu.

Installé dans l'un des canapés du salon du dortoir, je me concentre sur une grille de sudoku qui me donne du fil à retordre. Je suis tellement focalisé dessus qu'en entendant la porte d'entrée claquer, je relève distraitement la tête et lâche un « Salut mon grand » en identifiant Tasyr. Puis je me fige. « Salut mon grand ». C'est ce que je lui disais quand je le croisais à la maison avant. Je ne l'ai pas appelé comme ça depuis des lustres ! Je me sens vraiment nostalgique tout d'un coup et pousse un soupir comme les vieux qui repensent à leurs belles années. Ça me manque cette période du « Salut mon grand ». Avant j'accompagnai cette réplique d'un « Fais comme chez toi » mais là... Je sais pas si ça passera. Dans le doute, je me contente de relever la tête pour lui sourire avant de me remettre à ma grille de sudoku. A lui de voir maintenant si il souhaite réagir à ça.


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Re: Salut mon grand ~ #YUSYR | Lun 13 Juin - 16:32
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Salut mon grand
Tasyr & Yuki

Y'a deux ans encore, il n'aurait pas imaginé sa vie ainsi. Il y a quatre ans, il ne s'était même pas imaginé avoir un avenir, en fait. Lorsqu'il est arrivé là où il ne connaissait que quelque mots d'une langue soit-disant maternelle, lorsque le choc des cultures l'a fait pâlir à vue d’œil, lorsque son seul réconfort se situait dans le langage universel du corps. Lorsque ses poings frappaient sans raison, juste sous un prétexte bancal ; quand la porte lui a claqué au nez, qu'il s'est retrouvé sans domicile, forgé d'emménager chez l'infirmière du lycée. Quand il a failli y passer, parce qu'il y a toujours un revers de médaille quoi qu'on dise, et qu'il s'est relevé pour teigneux que jamais. C'était y'a quatre ans tout ça, déjà. Puis, sans le vouloir, y'a eu un flocon sur son désert aride, l'oasis qu'on attend plus. Il a appris les mots avec elle, a retrouvé une famille avec eux, et ça a été l'accalmie avant la tempête. Y'a eu des rires, des éclats dont on se doute pas, y'a eu ses peurs infantiles de l'orage tonitruant, y'a eu ses bras réconfortants qu'il était forcé de voir comme un enfant. Y'a eu un frère, des sœurs, puis le néant. Y'a deux ans, il ne se serait jamais vu là, Tasyr. Y'a deux ans, il était persuadé de se laisser crever sur un trottoir, parce que y'avait que ça à faire de toutes façons, que son monde s'effritait chaque seconde comme l’apocalypse. Puis il a failli y passer, quand on y pense, mais parfois, il se surprend à sourire. C'est sa petite victoire, son trophée, d'en être là désormais. Vaillant et fort, presque-homme, blessé mais debout, pas prêt d'clamser. Il avait flirté un temps avec la Mort, mais tout ça c'était fini, on l'y reprendra plus, y'a plus l'envie. Son envie, c'est le futur, c'est bâtir quelque chose dont il sera fier, c'est fonder une famille, c'est devenir père. Parce qu'il a vingt-ans, et c'est l'âge des changements, c'est la fin du prologue et le commencement du nouveau tome. Et il veut que ses épopées soient glorieuses. Alors il profite, avec sa nouvelle famille dont il est à la tête, pour laquelle il se défonce mais d'une autre façon qu'auparavant, et il compte vivre longtemps, maintenant qu'il sait la valeur des jours. Il aime bien s'rappeler tout ça, ça fait jamais de mal. ça permet de rester réaliste, de pas perdre de vue qu'le bonheur il est partout et surtout là où on pense pas, c'est ressasser le passé houleux pour pas fauter encore. Puis ça le conforte dans l'idée qu'aujourd'hui, il est fort. Il est peut-être mal branlé, bancal et bizarre, mais il est fort.
Et c'est peut-être le passé justement qui l'a conduit à Yuki comme une vieille habitude. Un homme qui a grandi lui aussi, pas beaucoup plus âgé que lui, mais qui restera un frère perdu. Il grimace presque par ailleurs, le syrien, quand il réalise qu'il est là sans rien à lui dire, parce que justement, il peut pas lui dire qu'il est là par routine enterrée. La loutre dans ses bras croisés, il embrasse sa tête pour se donner un temps de réflexion quant à ses mots, et se fige quelques secondes, crispés. « C'est monsieur le président, pas " mon grand ". » Il se veut autoritaire, mais y'a du cynisme dans sa voix claire. Parce que personne ne l'appelle comme ça, et lui-même ne le ferait pas. Et puis au fond, il n'y tient pas forcément, à ce que Yuki s'adresse à lui de cette façon. C'est con, profondément con, mais ces mots qui l'ont glacé lui ont aussi fait du bien, tiré un petit sourire nostalgique. Alors il s'assoit sur le lit et fait trembler ses jambes comme un enfant, parce qu'il a toujours rien à dire. Qu'il est pas sûr de vouloir dire quelque chose à celui qui est vecteur de sa chute temporaire, qui lui a ôté le joyau de sa couronne éphémère.    


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Re: Salut mon grand ~ #YUSYR | Lun 25 Juil - 15:59
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Salut mon grand
Tasyr & Yuki

Je m'attendais à plusieurs réponses après avoir laissé échapper ces quelques mots, ce bonjour un peu plus personnel que les autres. Enfin quoique... non en fait je ne m'attendais à rien de particulier. Tasyr je l'ai bien connu pendant longtemps, mais aujourd'hui j'ai l'impression de voir un fantôme passer quand je le croise dans les couloirs. Un fantôme auquel je me retiens de parler comme aux autres membres de la frat', comme si je voulais le laisser reposer en paix. Et ce n'est pas totalement faux au fond : si il souhaite revenir me parler, je serai toujours là pour l'écouter, et il doit le savoir. Mais moi je lui a fait du mal, suffisamment pour qu'il ne veuille plus me voir. Et je ne peux que respecte ce choix de sa part, de faire un trait sur moi. Ça me fait du mal, mais mon silence sur l'endroit où se trouvait Lei l'a probablement blessé d'avantage, alors je ne me plains pas. Quoiqu'il en soit, si je m'étais attendu à une réponse de sa part, je n'aurai probablement pas pensé à celle là. Il faut avouer que bien que Tasyr soit président des gumi depuis un moment maintenant, jamais il ne m'est venu à l'idée de l'appeler par son ''titre''. Alors qu'il me fasse la remarque comme ça de m'y mettre, ça me fait sourire autant que ça me surprend. Je relève de nouveau les yeux de mon sudoku et réponds avec une pointe d'ironie : « Salut, monsieur le président. »

C'est vraiment étrange quand même. Sacré changement quand on a connu le gamin qui squattait ma maison il y a quelques années et qui ne voyait que par Lei. J'adorais les voir ensemble tous les deux, il y avait une telle complicité, Lei avait l'air tellement heureuse avec lui. Je me souviens de ma mère qui nous disait qu'on les marierait ces deux là un jour. Peut être, après tout, rien n'est perdu ! Si ce n'est peut être le lien presque fraternel qui nous unissait, nous les No avec Tasyr. Qu'est ce qu'on a été cons. Je ferme mon cahier de sudoku et me tourne vers celui que je considérais autre fois comme mon petit frère et qui me manque vraiment beaucoup aujourd'hui. « Ça veut dire que Yiming aussi je dois l'appeler par son titre ? » Je grimace. Houla, non il vaut mieux que je m'abstienne sur ce coup là. Dans le genre imbus de lui même, Yiming n'est pas en reste et je ne suis pas sûr que lui rappeler constamment qu'il n'est pas président mais que le VICE lui fasse particulièrement plaisir. Je hausse donc les épaules en frappant mes cuisses avant de me lever. « Ouais en fait non, je vais te réserver ce privilège. J'ai trop peur qu'il me demande de l'appeler Dieu systématiquement au bout d'un moment, et le polythéiste que je suis ne supporterai pas un tel affront. Je vais me faire un thé, tu veux quelque chose ? » C'est pas une tentative désespérée pour récupérer sa confiance ou quoi. Simplement un petit pas pour lui montrer que je suis toujours là, et peut être pour finir par lui exprimer à quel point je peux être désolé pour ce qui est arrivé, pour ce qu'on a fait.


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Re: Salut mon grand ~ #YUSYR | Sam 6 Aoû - 12:33
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Ses orbes curieux dessinent la pièce dans son esprit en vagabondant d'un objet à l'autre, fragments du passé dont il se souvient pour certains, fragments du présent qu'il n'a pas vécu pour la plupart. Le silence pèse sur ses épaules ; le noiraud lève une main jusqu'à son front pour écarter les mèches qui obstruent sa vue, se mêlent à ses cils par leur longueur déconcertante (pourquoi ne se soucie-t-il des détails que dans ces instants où la futilité en est la définition même ?). Il aimerait (oh, il échangerait père et mère si c'était possible) être capable de repartir, la tête haute et l’œil malin, taire les pulsions de son palpitant qui font écho jusqu'à ses tempes (père et mère, sans aucun doute) ; le considérer comme un homme normal auquel il ne porte ni intérêt ni attache, mais dont il pourrait accepter l'éventualité d'un tel cas. Pourtant, il détourne le visage dès que le sourire naît sur ses lippes glacées, abaisse ses mains jusqu'à son tronc pour l'enlacer dans une posture défensive qui renvoie sa timidité bien au loin sous sa carapace moribonde et prostrée. L'étranger évite de croiser les yeux du faux-frère (jamais personne n'aura si bien porté ce nom) lorsque sa voix raisonne encore, mais il incline son visage pour l'inviter à poursuivre : il l'écoute. « Arrêtez tous avec ça. Yi Ming est particulier, mais on l'est tous aussi. C'est vraiment quelqu'un de bien, vous le voyez juste pas. Alors ouais... Il a des trips un peu bizarres des fois, et un gros problème d'ego, mais on dirait un pestiféré quand vous en parlez. » Il ne sait pas à quel moment lui est venu une telle admiration pour celui qui les malmène tous d'un regard cynique. Tasyr, du haut de ses minables vingt-ans (et que Dieu lui offre le monde, il se sent bien capable de le broyer de sa paume, c'est aussi ça avoir vingt-ans), du haut de sa jeunesse, considère la fraternité comme la famille qu'il lui manque (comme celle qu'il espère ne pas perdre non plus) : tous sont pour lui uniques et chérissables. Mais l'amertume ronge toujours son être à l'acide, et la rancœur flamboie dans ses yeux d'onyx qu'il pose enfin sur Yuki. « Mais c'est facile de toujours critiquer les autres et de les pourrir. Personne se demande jamais ce qu'il en pense, lui, de vos regards ou de ce que vous dites ? Evidemment que non, tout le monde se fout de ce que l'autre ressent quand ils lui font mal. J'veux pas de thé, seulement te voir t'étouffer avec. » Il ne sait pas (il ne sait plus) ce qu'il pense, ce qu'il ne pense pas : la frontière est floue, la colère pose un voile de satin sur sa douce mélancolie orageuse. Hors l'enfant s'emporte, mais regrette toujours : il sait déceler les signes de détresse chez l'autre. Bipolaire penseront certains, étrange se limiteront d'autres, il baisse la tête vers ses genoux qu'il serre à nouveau entre ses doigts, plongent ses dents dans sa chair, malmène sa lèvre avec assiduité. « Pardon... Je veux un café Yuki. Avec beaucoup de crème. Et de la chantilly. » Il ne sait pas pourquoi il s'excuse. Il le fait simplement. Parce qu'au fond, il n'a jamais aimé voir Yuki déconcerté, et qu'on ne bouscule pas les habitudes de routine.

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Re: Salut mon grand ~ #YUSYR | Jeu 15 Sep - 0:28
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Salut mon grand
Tasyr & Yuki

Face à l'agressivité des autres en général, je tente de rester le plus calme possible histoire de ne pas risquer d'envenimer les choses. Ça se devine facilement quand on se trouve en présence d'une personne susceptible de sortir rapidement de ses gonds, on a le temps de se préparer à l'éventualité d'une attaque verbale plus ou moins violente. Concrètement, je n'ai rien contre Yiming. Je sais que beaucoup ne peuvent pas l'encadrer au dortoir à cause de ses manières de diva, mais moi il m'amuse plus qu'autre chose. Vraiment, en le mentionnant devant Tasyr, je n'avais pas de mauvaises intentions, et c'est sûrement pour ça que je suis aussi étonné de voir le jeune homme prendre la défense de notre vice président avec autant de virulence. Pourtant quand il commence ce n'est pas si pire, c'est quand il plonge enfin ses yeux dans les miens que je sens un frisson glacé me parcourir l'échine. Ce n'est même plus virulent là, c'est carrément violent. Et le plus triste dans tout ça, c'est que je commence à avoir du mal à déterminer si il parle de Yiming ou si ses propos sont nettement plus personnels et profonds que ce qu'il laisse paraître. Finalement, quand il m'envoie purement et simplement bouler en me disant d'aller m'étouffer avec mon thé, je me retrouve comme deux ronds de flanc à le regarder bêtement sans savoir quoi lui répondre. J'ai une sacrée répartie pourtant en général, mais là, tous mes bons mots se sont envolés comme par magie. Immobilisé entre le salon et la cuisine, je finis par froncer les sourcils en réfléchissant à quelque chose à dire, mais tout ce que je parviens à trouver sur le coup c'est juste : « D'accord, je vais faire ça. » Qu'est ce que j'aurai pu dire de plus ? Il n'y a strictement rien de drôle à cette situation, rien. C'est moi, face à un gamin que je connais depuis des années et qui me dit mes quatre vérités quand je lui propose une simple tasse de thé. Je suppose qu'il fallait bien que ça sorte au bout d'un moment, c'est seulement que je suis un peu pris de court que ça se soit passé là tout de suite.

Ce qui me surprend encore plus, c'est quand j'entends Tasyr s'excuser, mais cette fois je ne montre rien. Je me contente simplement de hocher la tête avant de reprendre ma route vers la cuisine. A l’abri de son regard perçant, je gonfle les joues en écarquillant les yeux : la vache, c'est ce qu'on appelle une conversation tendue ça. Je lance la machine à café et la bouilloire puis ouvre le frigo et en sors la chantilly pour la secouer en attendant que tout chauffe. Comme j'ai besoin de sucré constamment et particulièrement dans les moments où j'ai l'impression que je n'ai aucune prise sur les événements, je ne résiste pas et enfonce la bonbonne dans ma bouche pour me verser une bonne dose de chantilly en plein dans le gosier. Ça, ça fait du bien. Je réitère une seconde fois avant de reposer la bombe sur le comptoir pour sortir les tasses et les remplir des deux liquides différents. Je peaufine le café de Tasyr en ajoutant la crème fouettée comme il me l'a demandé puis lui apporte le tout en faisant attention à ne rien renverser au passage. Je lui adresse un sourire au passage, puis retourne m'installer dans le fauteuil où je me trouvais quelques minutes plus tôt. Après un petit instant de réflexion, je me décide à ouvrir de nouveau la bouche : « Tu as raison, je n'aurai pas dû parler de Yiming de cette façon. C'était irrespectueux de ma part. Je suis désolé. » Et là, je ne m'excuse pas d'avoir été médisant à l'égard de Yiming, mais bien pour tout ce que ma famille et moi avons fait en éloignant Lei de lui.


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Re: Salut mon grand ~ #YUSYR | 
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