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    :: Défouloir :: 2016

eat that (inha)

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Re: eat that (inha) | Dim 13 Nov - 22:31
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eat that
in ha & ha na
Il est bête, son frère, à Hana. Un peu con sur les bords. Pas vraiment stupide, forcément, il est intelligent aussi – doit forcément l’être pour survivre à ce monde. Oui. Mais à ses yeux à elle, c’est surtout un gros bêta. Et le pire, c’est probablement qu’elle aime ça au fond, même si elle préférerait se trancher la gorge plutôt que de l’avouer. Même si elle préférerait mourir cent fois plutôt que de lui faire ce plaisir – parce que c’était pas son genre, tout simplement. Pas très démonstrative, la miss. Trop de fierté sûrement. Non, probablement. Mais à elle-même, elle peut bien se l’avouer, que la présence de son frangin lui change les idées, lui fait presque plaisir – bon ok, lui fait plaisir. Au moins elle pense plus au reste quand il fait le pitre comme ça, elle pense pas à l’alcool (tout du moins ne pense pas à boire), ni à la clope, ni même à son mal-être. Non, elle ne pense qu’à son idiot de frère. Et à tenter de masquer le sourire qui essaie tant bien de s’épanouir sur son visage. Mais elle réussit à le réfréner – et il disparaît totalement quand Inha reprend la parole. Sourcils froncés, soudainement. Non, elle veut pas. Refuse qu’il voit son jeu, refuse qu’il sache ça. Alors elle nie. Profondément. Farouchement. Comme si sa vie en dépendait. Et d’une petite claque, enlève sa main de son visage. « Pas du tout, comme si j’avais peur des calories. Comme si j’avais peur de quoique ce soit, même. J’suis juste pas fan. C’est tout. Arrête de te faire des idées. » Et elle hausse les épaules. Piètres excuses, censées cacher son malheur, censées cacher son mal-être, son ventre peut-être un peu trop creux. Et toute cette nourriture qu’elle gâche, refuse de manger, fait semblant d’avaler, ne serait-ce que pour faire plaisir aux autres, que pour ne pas inquiéter les rares proches qu’elle a.
Alors elle change habilement de sujet, parle d’un possible cadeau, part dans de longues explications. Tente de noyer le poisson, y parvient sans vraiment de soucis. Une légère fierté, même, de parvenir à le perdre. Et elle lève les yeux quand il parle de se casser la tête pour elle – ne voit pas vraiment ce qu’il y a de positif, craint un peu le pire il faut bien l’avouer. Même si c’est flatteur de le voir perdre du temps pour trouver quelque chose, elle sait aussi que le cadeau final vaut autant que le reste, qu’il n’est pas question d’attention qui compte ou de quoique ce soit d’autre. « Moi, crier comme une vraie fille ? N’importe quoi. Et puis j’ai même pas envie de savoir. » Bon d’accord, ce dernier point n’était pas forcément totalement vrai. Elle voulait savoir peut-être autant qu’elle appréhendait, quoique peut-être un peu moins néanmoins. Elle s’écarte légèrement quand il se penche vers elle, se retient de lever une nouvelle fois les yeux au ciel. Oh oui, il peut l’agacer par moment. Souvent même. Enfin, parfois. Mais c’est peut-être pour ça qu’elle l’aime, aussi – au moins quand il l’agace, elle pense pas au reste, encore une fois. Parfait moyen de détourner l’attention, de changer les idées. Même si lui-même n’en avait probablement pas conscience. « Et arrête de dire des bêtises ! T’as raison ouais, vaut mieux que t’ailles te coucher, tu commences à dire n’importe quoi. » Petite pause, instant de réflexion. « Quoique t’as commencé à dire n’importe quoi dès le début en fait. » Une dernière pique, dont elle ne pouvait décemment pas s’empêcher. Pas destinée à lui faire de peine cela dit – ce qui, de toute manière, n’allait probablement pas arriver. Il est plus robuste que ça, son grand-frère. « Et puis de rien hein, j’espère que t’en as profité parce que ça arrivera pas tous les jours sois-en-sûr. » Peut-être même pas tous les ans, à vrai dire – ou alors si elle se trouvait de particulière bonne humeur l’année prochaine. Ce qui dans son état actuel se risquait assez difficile. « Et par contre toi, t’es pas mon frère préféré. Mais c’est pas grave. » Petite taquinerie pas vraiment grave, dont elle prend conscience de la portée une fois qu’il est trop tard. Souvenir de son autre frangin qui oui, contre toute raison, avait bien pu être son frère préféré autrefois. Alors elle force un sourire sur ses lèvres, pour amoindrir la portée de ses paroles, tenter d’alléger l’atmosphère. Et elle espère que cette pensée ne traversera pas son esprit à lui, qu’il n’y songera même pas. Parce qu’elle ne veut pas, ne désire pas assombrir son humeur avec ce rappel à cet être disparu, constamment dans leur cœur pourtant. Elle pousse un soupir, se permet un instant de gentillesse. « Mais j’espère que t’as passé un bon anniversaire… gros bêta. » Oui, élan de gentillesse, bien vite avorté pas celle incapable de dévoiler ses sentiments, incapable de se laisser totalement aller. Elle pose pourtant une main sur son épaule, la tapote légèrement, probablement seul signe d’affection réel qu’il recevra ce soir. « Allez va dormir, j’y vais aussi. Décuve bien hein j’ai pas envie d’avoir un zombie comme frère demain. Et pense à prendre de l’eau. Et une cuvette. On sait jamais. J’ai pas envie que ça empeste non plus. » Petits conseils de celle tant habituée, qui a appris toutes les astuces pour que ça ne se voit pas, ne se remarque pas le lendemain. Et elle hausse les épaules, lui adresse un dernier regard, petit sourire – pour lui faire plaisir, comme un autre cadeau d’anniversaire. « Bonne nuit Inha. » Et elle s’enfuit, grimpe les escaliers de sa démarche princière, pour rejoindre sa chambre, s’y enfermer. Et inconsciemment elle se met à guetter, tente d’entendre son frère découvrir le cadeau qu’elle lui a préparé. Même si elle ne veut pas y assister, question de fierté encore une fois, elle veut au moins entendre. Rien que ça.

 
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Re: eat that (inha) | Lun 28 Nov - 17:06
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Eat that
Hana & In Ha



Je ne m’apercevais pas qu'elle changeait de sujet avec aisance, qu'elle balançait autre chose pour me détourner de ce que l'on parlait, qui aurait pu être développé et qui ne lui aurait pas plu à Hana. Et encore moins à moi. Mais je planais trop à cet instant, l'alcool me poussait à porter mon intérêt ailleurs, vacillant sur plusieurs choses, inutiles ou intéressantes, passant d'une chose à une autre, comme si je dansais sur un pied, puis me mettais à courir avant de tomber. J'étais pas stable actuellement, tout n'était pas clair, j'étais juste de bonne humeur, et mon franc parler me dominait avec une facilité déconcertante. Mais cela restait encore doux, léger, j'étais bien, j'étais avec ma sœur, je n'étais pas seul. Elle aussi elle pensait qu'elle n'était pas seule quand elle était avec moi ? J'avais envie de lui demander si ma présence lui faisait du bien, si j'étais utile pour elle, si je la rassurais ou si je ne servais réellement à rien. Ah alcool qui torture un peu plus mon esprit d'âme dramatique, qui a peur de l'abandon, de la solitude et de la réalité parfois bien trop brutale. J'attrapais son sourire, comme un souvenir sagement gardé au fond de mon cœur, elle m'offrait encore des cadeaux sans le savoir. Elle n'avait pas rejeté mon étreinte, mon cœur était à la fois léger et lourd d'amour fraternel. J'aimerais tellement qu'elle s'ouvre davantage à moi, comme elle le faisait quand elle était enfant, sa bouche disait tout ce qui lui passait par la tête, les joies et les tristesses, même les bétises qu'elle aurait dû garder pour elle haha Mon Hana. Mon Hana à moi, j'aimerais bien te libérer mais je ne sais pas comment m'y prendre. Mais tu as déjà fait un pas vers moi aujourd'hui, alors je me débrouille bien non ? Ta confiance revient doucement, puis-je y croire ? J'avais envie de pleurer en voyant le gâteau que tu m'avais préparé en arrivant, j'ai essuyé une larme à un moment donné, tu l'as pas vu, tu m'aurais trouvé bête certainement, d'être touché par si peu. Mais quand il s'agit de toi, tu sais que tout me touche, mon ange. Mon Hana. Ma sœur.

Ohhh je sentais que si, siii elle était curieuse du cadeau que j'allais lui offrir ! Et j'étais sûr et certain que cela allait plaire, plus que certain même. Elle n'allait pas pouvoir le refuser, elle allait fondre en deux secondes, et il me tardait déjà de voir son expression ! Quelques jours ! Vous êtes curieux vous aussi ? OK, j'vais me confier. Je comptais lui offrir deux petits caniches nains ! Elle a toujours aimé les chiens, mais on a jamais eu vraiment l'occasion d'en avoir chez nous, alors c'était l'occasion. Et puis, la présence d'un animal soulage l'esprit, ils sont de vrais distributeurs de bonnes ondes, et elle en avait besoin. Pour le moment, ils étaient encore chez leur éleveur, mais j'allais les récupérer le jour de son anniversaire, pour les lui offrir dans la soirée, comme ça, elle allait flipper toute la journée de ne pas avoir encore vu mon cadeau haha ! Je la regardais lever les yeux au ciel, alors qu'elle niait qu'elle allait crier. « On tient le pari ? » lui lançais-je. Oh j'étais sûr de gagner, les deux chiots étaient vraiment adorables, et ma sœur avait le cœur faible devant ces petits bêtes là. Je souriais bêtement, naturellement, alors qu'elle me disait que je disais toujours n'importe quoi, que c'était pas nouveau, je devais avouer que l'alcool déliait encore plus ma langue. Mais je disais des bêtises pour te faire sourire, rire, mon Hana, la jouer idiot, c'est un peu pour toi. Faire le clown, l'extravagant plein d'énergie, cela a toujours été dans ma nature, et je l'accentuais un peu plus pour craqueler ta forteresse et apercevoir ton vraie toi de l'autre côté. Alors, ce n'était pas demain la veille que j'arrêterais.

Il était grand temps que je tire ma révérence. Ma tête sonnait les cloches depuis déjà deux heures, et je rêvais de silence et d'un endroit où rien ne bougeait. Je lançais encore des mots d'amour à ma sœur, avide de lui en donner encore, comme si je n'étais jamais sûr qu'ils l'aient atteints.  Je descendais de la table, passant ma main sur mon front, cherchant du regard mon blouson qui était pas loin sur la chaise. La pièce tournait légèrement, ma chambre m'appelait, je me retournais vers Hana pour lui dire bonne nuit, mon sourire fin aux lèvres. « Et par contre toi, t’es pas mon frère préféré. Mais c’est pas grave. » Chaleur, puis froid. Je croisais son regard, yeux dans les yeux. Silence. Elle avait réalisée aussi ce qu'elle venait de dire, sa bouche entrouverte. Cette fois-ci, l'épine avait traversée la cuirasse de mon bouclier, qui avait pourtant l'habitude de faire tout ricocher avec aisance, se plantant avec précision dans la cicatrice profonde de ma poitrine. Cicatrice partagée avec elle. Une brûlure. Une brûlure que je n'avais pas pu atténuer dans le reflet de mes pupilles soudainement assombries. Les prunelles s'étaient perdues vers le sol, un fin sourire triste se voulant plus réconforté dessinant ma bouche crispée. « .. De toute façon.. Je ne le serais jamais. » affirmais-je simplement, l'infériorité face à mon frère décédé se faisant toujours ressentir en moi. Je sentais sa main se poser sur mon épaule, en un geste de chaleur qui était si rare chez elle. Elle cherchait à effacer ses mots, j'essayais aussi, mais ils résonnaient toujours dans ma tête. L'alcool affaiblissait le bouclier de mes sentiments. « C'était un très bon anniversaire, merci. Et les chiottes sont au même étage, j'peux toujours y courir si besoin. » continuais-je, l'humour venant combler la plaie soigneusement cachée. Elle me laissa en premier, regagnant sa chambre en toute hâte. Je restais à fixer son sourire offert, et sa silhouette disparaissant dans les escaliers, un soupir m'échappant. Joon-Ha aussi me manque, Hana.

J'avais regagné ma chambre quelques minutes après, j'avais eu l'impression que les marches de l'escalier principal était immense, me cramponnant au mur à ma droite ! Je m'engouffrais dans mon antre, bien heureux dans un milieu familier. J'avais chaud, et mon mal de crâne ne s'arrangeait pas ! Je dégrafais quelques boutons de ma chemise, avant de me laisser tomber en arrière sur mon lit, en un petit soupir de bien-être. Soupir soudainement interrompu par quelque chose d'écraser sous mon dos. Je grognais comme un loup fatigué, avant de rouler sur le côté, un peu trop d'ailleurs, vu que je venais de me fracasser sur le sol. Un grand boum « .. Putin de... Aish. » lâchais-je en grommelant, avant d'écarquiller les yeux en voyant une peluche sur mon lit. Accroupi devant mon lit, j'attrapais le responsable entre mes mains, un gros ours en peluche avec une guitare, qui s'était mis à chanter après lui avoir touché la patte. Je m'étais mis à fixer la peluche, avant de remuer de droite à gauche sur la musique entraînante, mon sourire s'agrandissant, amusé, avant de réaliser que c'était sûrement Hana qui l'avait déposé là, en guise de cadeau. Elle faisait ça aussi quand elle était petite. « Regardez-moooi ce petit cœur de pierre bien tendre aujourd'hui ! » m'écriais-je, avant de me redresser, dansant tout d'un coup sans gêne sur la musique enfantine de l'ours en peluche, me marrant de ma bêtise. Et puis, je me mis à regarder vers ma porte, comme si je regardais Hana, à travers sa chambre et la mienne. J'entrepris alors d'arracher une page d'un cahier, avant de m'atteler à y inscrire quelques mots. Une fois fait et satisfait, je sortis de ma chambre à pas de chat (enfin plus un éléphant, car j'étais pas trop discret là, à pouffer de rire, tellement j'étais content!), déposant la grande feuille sous la porte de ma sœur pour qu'elle puisse la récupérer. Je souriais à nouveau bêtement, serrant l'ours musicien qui me ressemblait contre moi, avant de regagner ma chambre et de pioncer jusqu'à pas d'heures le lendemain. "Je savais que tu m'aimais aussi, mon Hana. Je t'aime aussi, et merci pour tout ♥", tel était le message qu'avait pu lire ma sœur le lendemain en se réveillant, ou sans le savoir, juste quelques secondes après, alors qu'elle attendait impatiemment ma réaction de l'autre côté de la porte..         
 

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.

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