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    :: Défouloir :: 2016

remember when you left ? (NOWEI ♡)

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remember when you left ? (NOWEI ♡) | Ven 26 Aoû - 12:31
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remember when you left ?
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Remember when we met ? Yeah, I know I was mean : stones shirt, black boots and black jeans. Remember when you left? Yeah, I thought it was mean, stones shirt, black boots and everything ✻✻✻ Y'a sa porte devant mon nez, j'ai le trousseau qu'il m'a filé mais aucune envie de rentrer tant qu'il m'y a pas autorisé. Surtout quand on est en froid comme ça ; je sais que les fautes sont partagées et que j'y suis aussi pour quelque chose, chaque fois je culpabilise après et ça me fout en boule. J'ai été infoutue de dormir dans une ambiance pareille, c'est con mais j'peux pas rêver alors que mon mec vient de me raccrocher au nez. Alors j'ai fait tout le trajet à cette heure pas possible, peut-être qu'il me trouvera tarée mais on a tendance à dérailler quand on peut pas se voir, Nawei et moi on se comprend mieux avec le regard qu'avec les mots. « Nawei ? » Je toque comme une idiote, voix incertaine, doigts engourdis. « Nawei, ouvre, s'il te plait... J'sais que tu dors pas à c'te heure là. » J'attends, rien ne se passe, pourtant j'suis persuadée qu'il m'entend. Puis enfin, je dis : « Écoute, j'suis désolée, ok ? J'suis désolée et cette fois, j'ai grillé aucun feu, promis. Laisse moi entrer ? »

✻✻✻
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Re: remember when you left ? (NOWEI ♡) | Sam 27 Aoû - 19:43
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La couleur de mon sombre monde est noir. Au fil du temps les discussions entre nous deux et les couleurs que chacun possèdent ne concordent plus. Le réel nom de l'amour est certainement la haine, j'espère plutôt que c'est à l'origine de la déception et du désespoir. Pourquoi ne savais-je pas que l'ombre qui cachait mon visage a été crée à partir de ta lumière ? ✻✻✻ J'ai encore perdu usage de ma voix lorsqu'elle m'a accusé de ne pas avoir eu de respect pour elle. L'insulter de pseudo « bouffonne » c'est rien comparé au procès qu'elle me fait. J'dois comprendre quoi ? Que je la traite mal ? J'ai jamais été aussi patient et attentionné avec quelqu'un. Elle s'en rend pas compte mais chaque minuscule pas que je fais vers elle c'est énorme pour moi. Ils m'ont changé, en mieux ou pas, j'sais pas. Mais j'apprends à aimer avec elle, pour elle et c'est jamais assez bien. Y'a toujours un truc ridicule qui fait qu'on s'engueule. Ça va être un feu rouge ou une remarque à la con que j'aurais faite sans vraiment penser à mal. La moindre erreur elle me la fait payer, comme si j'étais toujours en sursis alors qu'après notre promesse, notre « ok mais » au Epsilon, moi je lui ai jamais plus reproché de m'avoir quitté. J'ai l'impression que la moindre erreur annihile mes progrès ou alors, ils doivent lui sembler tellement insignifiants, qu'elle doit juger qu'ils ne comptent pas. Elle attend plus que ce que j'peux lui offrir et un jour elle va s'en rendre compte et décider que c'est mort, qu'avancer à reculons ça lui convient plus.

Sa voix, mon nom et des excuses à la chaine.
J'dois faire comme elle et dire que ça suffit pas ? Lui dire « ok tu t'excuses mais c'est toi qui a commencé. » Mais j'suis pas comme ça, du moins avec elle. J'accepte puis c'est tout. Parce que c'est Nuo, que je l'aime et que c'était rien. J'ouvre la porte mais bloque l'accès à l'appart avec mon corps. « Quand je t'ai appelé pour te dire bonne nuit, pour moi ça signifiait : on passe à autre chose, dors bien ok ? Mais toi, t'as pas lâché l'affaire. T'étais en détresse, alors je t'ai appelé et j'appelle jamais personne parce que je déteste ça. Je t'ai appelé et toi t'as encore trouvé le moyen de m'faire des reproches, pour une connerie en plus. Tu sais que je le pensais pas. » Puis je l'ai même pas vraiment dit, t'es partie loin dans ton délire et j'ai préféré te laisser monter en pression que me liguer contre toi pour surenchérir.

✻✻✻
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Re: remember when you left ? (NOWEI ♡) | Sam 27 Aoû - 19:55
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La porte s’ouvre, j’essaye même pas d’entrer et de toute manière, si je le faisais, j’irai me heurter contre Na Wei qui fait barrière. Il a l’air remonté, forcément, on l’est tous les deux mais j’ai pas fait tout ce chemin pour que la situation empire, je l’ai fait pour qu’on puisse s’endormir l’un contre l’autre avec l’esprit tranquille. Il attaque en premier : « Quand je t'ai appelé pour te dire bonne nuit, pour moi ça signifiait : on passe à autre chose, dors bien ok ? Mais toi, t'as pas lâché l'affaire. T'étais en détresse, alors je t'ai appelé et j'appelle jamais personne parce que je déteste ça. Je t'ai appelé et toi t'as encore trouvé le moyen de m'faire des reproches, pour une connerie en plus. Tu sais que je le pensais pas. » Il me fait culpabiliser, ça couplé au fait que je culpabilise déjà très bien moi-même ça fait beaucoup de culpabilité à la clé. J’ai envie de m’énerver, comme d’habitude, de m’agacer parce que j’ai l’impression qu’il me rejette tout sur le dos mais à la place je m’accorde quelques secondes pour respirer et réfléchir histoire de me calmer. Rester calme, ça a l’air si facile quand c’est sur lui et si compliqué quand c’est sur moi. « D’accord, j’sais que j’me suis énervée pour rien. » Ça je le reconnais, déjà ce serait clairement du foutage de gueule de le nier mais en plus, c’est pas la première fois que ça m’attire des ennuis. Si j’ai que des connaissances, des potes, je sais bien pourquoi et j’essaye de me battre contre ça, contre ma propre nature qui me pousse toujours à paniquer pour rien et quand je panique, je hurle. Si les amis se sont fait la malle et n’ont pas duré longtemps, si le ménage a été fait autour de moi par la force des choses je sais d’où ça vient, mais j’ai pas du tout envie qu’il m’arrive la même chose avec Na Wei. Et pour que ça n’arrive pas, faut que je m’explique. « Ok, y’a deux trucs » que je dis en fixant mes mains. « Déjà, j’passe mon temps à me battre contre toi parce que j’ai peur que tu sais, tu prennes trop l’ascendant et j’veux pas finir comme ces filles insipides qui disent amen à tout et qui finissent dans le mur parce qu’elles ont rien contrôlé. » Non pas que j’te fasse pas confiance, au contraire, parfois j’ai l’impression que j’te laisse vraiment tout gérer. Ça a un côté apaisant, le fait de placer sa vie entre les mains de quelqu’un parce que ça permet de penser à autre chose, de se laisser glisser sans avoir à tout calculer mais d’un autre côté, apprendre à lâcher prise ça me prend un temps fou et surtout ça me fout une peur bleue. « J’ai jamais eu trop l’habitude, de, comment dire, donner autant de pouvoir sur moi. » Lei en a, mais Lei c’est ma frangine, je la connais depuis toujours alors j’ai eu le temps de m’y exercer et de m’y habituer. Cami et Yuki en ont, moins mais j’sais que quand ils me disent quelque chose, même si je termine toujours en leur hurlant dessus aussi, une part de moi les écoute parce qu’ils essayent de me filer des conseils. Mes deux mères en ont, surtout la vraie, mais avec elle aussi j’ai pu pratiquer pendant des années. Alors que toi et moi, on est à l’essai, « alors souvent j’me dis que ça va trop vite et je saute sur le moindre prétexte pour faire genre, j’ai la situation bien en main et tu m’rends pas faible. » C’est bizarre de s’ouvrir comme ça, s’il était pas cette heure là et que j’étais pas dans un état de fatigue pareil j’crois que j’aurais jamais été capable de prononcer autant de vérités à la fois. « Ensuite, le deuxième truc c’est qu’au moindre détail, j’ai peur que, je sais pas, qu’on se détériore ? » C’est difficile de trouver les mots, ils sont trop maladroits, ils ne suffisent pas à exprimer tout ce que j’ai en tête mais j’essaye tant bien que mal de donner une forme à mes pensées. « Le moindre mot plus haut que l’autre et j’me dis qu’on est en train de glisser sur une pente qui voudra pas s’arrêter et j’veux pas qu’on devienne comme ces couples qui savent plus se parler sans respect et sans rien et j’veux pas que ça aille mal entre nous parce que t’es mon pilier et quand un truc déconne c’est toujours toi que je vais voir et si j’ai plus ça j’ai plus rien et — » et j’ai plus de souffle, j’suis forcée de me stopper dans ma tirade dix fois trop longue qu’il va surement trouver risible. Je fixe les pompes qu’il n’a pas, un peu les miennes, le sol c’est bien quand on dit des trucs qu’on a peur de regretter. « Tout ça pour un feu rouge. » Rire nerveux, c’est franchement trop con de s’être pris la tête pour ça. « Tu sais quoi ? (On dirait que je parle aux pieds de Na Wei) J’ai l’impression d’être comme les meufs clichées dans les films qui font toute une montagne d’un truc insignifiant. » Est-ce que tu veux que je fasse demi tour ?

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Re: remember when you left ? (NOWEI ♡) | Sam 27 Aoû - 20:23
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« Ok, y'a deux trucs. » Pourquoi j'suis pas rassuré ? « Déjà, j’passe mon temps à me battre contre toi parce que j’ai peur que tu sais, tu prennes trop l’ascendant et j’veux pas finir comme ces filles insipides qui disent amen à tout et qui finissent dans le mur parce qu’elles ont rien contrôlé. » Voilà pourquoi. « Donc dans ta logique, j'te manipule et j'abuse de toi. Du moins c'est ça ton flippe, j'sais pas quoi en penser mais crois-moi, c'est loin d'être cool. » J'suis horrible et manipulateur et un tas d'autres trucs qu'elle a jamais vécu du moins à travers moi, donc ouais j'suis ça et d'autres choses bien crades mais pas avec elle. J'suis chiant et pas facile à vivre mais j'ai jamais été odieux. Plus elle parle, plus j'me rends compte que l'image qu'elle a de moi est aussi belle que celle que j'ai de moi. J'pensais que c'était la seule à voir que j'étais "récupérable", que sans effort elle était capable de m'prendre comme je suis mais sans les ténèbres autour ( jusqu'à aujourd'hui j'ignorais qu'elle pouvait les voir mais apparemment elle est pas dupe. ) « J’ai jamais eu trop l’habitude, de, comment dire, donner autant de pouvoir sur moi. » J'ai jamais eu l'impression de la contrôler, peut-être inconsciemment ou pour des trucs de merde genre quand j'veux pas me lever et que je joue sur ses faiblesses pour qu'elle me fasse un café. Mais si c'est ça avoir de l'ampleur sur elle... Qu'est-ce que ça serait si elle savait le quart de ce que j'ai fait subir à ma sœur ? « Ensuite, le deuxième truc c’est qu’au moindre détail, j’ai peur que, je sais pas, qu’on se détériore ? » J'crois que j'ai jamais regardé quelqu'un avec un air aussi abruti d'ma vie. Je la comprends pas alors je la laisse finir son monologue en la regardant dans les yeux tandis qu'elle a perdu le courage de le faire. J'affronte une gamine qui a peur du rejet à la moindre petite contrariété, comme si j'étais une bombe à retardement et elle l'allumette prête à prendre feu au moindre mot de travers. Je conclus finalement par : « T'as peur de moi. » Je laisse planer un court silence, juste le temps qu'il me faut pour rassembler ce que j'dois lui dire. « Tu crois que j'vais te traiter de chienne demain parce que t'as pas fait la vaisselle ? C'est toi qui a une super mauvaise estime de moi là. C'est toi qui me respecte pas en me prenant pour un monstre. » C'que j'suis mais tu m'as grillé, j'ai rien dit et tu l'as vu. Tu fais que confirmer tout ce qui m'ronge depuis toujours, depuis que j'ai eu l'âge de comprendre que c'était pas l'monde qui tournait pas rond mais moi. « Pourquoi t'es là Nuo ? T'aime vivre dans la peur ? Tu crois qu'avec un autre mec tu serais moins sur la défensive ? Parce que clairement c'est moi le problème si t'agis comme ça alors que j'ai rien fait pour l'engendrer. J'ai même fui le conflit pour pas qu'on en arrive là, j'essaie de tout faire pour te tempérer, calmer tes craintes mais toi tu continues de flipper par ce que j'suis. » Je soupire d'agacement. « Regarde-moi parce que ça va vite m'saouler de parler à ta frange. » Nos regards fusionnent et c'que j'y vois ça me plait pas. Y'a un vide intersidéral qui s'creuse dans mon être parce que j'ai encore tout foutu en l'air. Ces derniers temps ses yeux ont cette couleur. Elle est effrayée d'elle, de moi, de nous. De ce qu'on risque de devenir et de ne pas être à la fin, j'suis démuni. J'peux pas la préserver de ce problème parce que le problème c'est moi et que la seule façon de l'en éloigner c'est de... D'en finir.

« J'suis un pilier empoisonné d'après tout c'que tu racontes. Tu dis que j'te fais du bien autant que j'te fais du mal et dans un sens tu me demandes d'entretenir tout ça en prenant en compte le fait que tu penses que j'suis un pourri mais que c'est pas trop grave parce que tu m'aimes. » J'vois le gouffre et j'plonge dedans sans même prendre l'temps de respirer. Peut-être que j'crèverai sur le coup et que ça facilitera la vie de tout l'monde. « J'vais t'avouer un truc, j'suis encore pire que ce que t'imagines. J'suis le cauchemar de gens qui en sont même pas conscient. » J'pense à ces familles que j'ai privé de leurs gosses, à ces mecs que j'ai manipulé et foutu en taule à ma place. J'pense à Hyunki qui s'est pris une balle sans la voir venir... « Et j'commence à devenir le tien alors que je t'ai putain de rien fait à toi. » J'prends une décision qui va tout changer mais c'pas grave car tout se casse déjà la gueule. Mon visage prend une teinte sans nuance, c'est lisse, insondable et effrayant. Je laisse rien transparaitre parce que faut que j'garde le contrôle et que j'aille jusqu'au bout. Je lui avoue d'une voix claire et bien trop maitrisée : « Mon frère Hyunki, c'est moi qui l'ai tué. » J'enchaine. « J'suis pas seulement patron du Epsilon, depuis que j'ai quartoze ans je fais du deal. J'ai commencé par la drogue puis j'ai tapé dans le business de bijoux. » J'respire pas, j'suis une machine. « Des gens sont en taule parce qu'ils m'faisaient confiance. J'ai traité ma sœur comme une trainée en la vendant à un mec parce que j'avais perdu au poker. » La liste de mon casier judiciaire et moral s'allonge puis. « Et j'ressens aucune culpabilité, aucun remord, j'ressens rien. »

Elle est toujours devant moi, à m'dévisager comme si j'étais un truc absurde qui sortait de nulle part. Un truc qui m'a avalé, qui m'ressemble pas.
C'est qui ce type ? C'est quoi ce type ? Il est réel ? J'ai vraiment aimé ça ?
Depuis le début « ça » c'était moi,
ça fait quoi de se réveiller avec les yeux toujours ouverts sur un cauchemar qui a finalement pris le pas sur la réalité ?
J'espère que je te dégoute et que j'suis au niveau de ce que t'espérais. J'aime pas décevoir les gens. Surtout lorsqu'il est question du truc abject qui circule dans mes veines, ce truc qui m'a bouffé et qui a avalé mon humanité au passage.

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Re: remember when you left ? (NOWEI ♡) | Mar 13 Sep - 21:51
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« Donc dans ta logique, je te manipule et j'abuse de toi. Du moins c'est ça ton flippe, j'sais pas quoi en penser mais crois-moi, c'est loin d'être cool. » Quoi ? Mais non, c’est pas ce que j’ai dit, c’est pas ce que j’ai voulu dire, comment il a fait pour en arriver à cette conclusion là ? Si y’a bien quelqu’un en qui j'ai confiance, c’est lui, c’est justement ça qui me fait flipper. C’est de ça dont j’ai peur, de moi-même et de tout ce que je suis prête à lui donner, pas de lui, pas de ce qu’il pourrait en faire. On voit pas le problème sous le même angle, j’sais pas lequel des deux déforme les pensées de l’autre, peut-être qu’aucun d’entre nous n’a raison. « T'as peur de moi. » Ça me met une claque, il le dit avec tellement d’aplomb dans la voix, il a l’air de tellement y croire que j’peux pas m’empêcher de penser que c’est surement un truc qui marine en lui depuis quelques temps, un truc dont il est probablement lui même terrifié sans trop s’en apercevoir. « Quoi ? Mais où est-ce que t’es allé cherché ça ? » A quel moment j’ai dit que j’avais peur de toi ? Jamais. A quel moment j’ai montré que j’avais peur de toi ? Jamais. A quel moment j’ai pensé que j’avais peur de toi ? Jamais. « Tu crois que j'vais te traiter de chienne demain parce que t'as pas fait la vaisselle ? C'est toi qui a une super mauvaise estime de moi là. C'est toi qui me respecte pas en me prenant pour un monstre. » Il est tellement lancé dans sa diatribe assassine que je sais pertinemment que mes mots vont être noyés par les siens, mais pourtant je tente quand même de me faire entendre : « Monstre ? Mais de quoi tu parles ? » J’ai l’air d’une pauvre conne qui tombe des nues, c’est ce que je suis actuellement. Il dit tout ce qu’il a à dire, j’espère au moins que ça lui fait du bien et que ça le libère d’un poids parce que moi ça me fait des égratignures à la chaine. D’ailleurs il m’enchaine, comme s’il était incapable de s’arrêter : « Pourquoi t'es là Nuo ? T'aime vivre dans la peur ? (Non) Tu crois qu'avec un autre mec tu serais moins sur la défensive ? (Avec un autre ce serait pire) Parce que clairement c'est moi le problème si t'agis comme ça alors que j'ai rien fait pour engendrer ça. (Pourquoi tu crois toujours que c’est toi le problème ?) J’ai même fui le conflit pour pas qu'on en arrive là, j'essaie de tout faire pour te tempérer, calmer tes craintes mais toi tu continues de flipper par ce que j'suis. » Plus il parle, plus mes yeux s’agrandissent et fixent un point invisible. Mon cerveau tourne à plein régime, je cherche un moyen de lui prouver qu’il se plante sur toute la ligne, des défauts j’en ai des tas mais rester avec un mec qui me terrorise ça n’en fait pas partie donc a priori, si on vit toujours dans le même appart, c’est bien qu’il n’y a pas de problème de ce côté-là.

Il me demande de le regarder, je le fais parce que refuser, ce serait empirer la situation. Quelque chose se passe, je serais incapable d’expliquer quoi exactement mais ça n’a rien de doux ni de rassurant, ça n’a rien du coup de foudre que j’ai eu pour lui la première fois que je l’ai vu, ça n’a rien de ce que j’ai lu dans son regard lorsqu’on s’est remis ensemble. Cette fois-ci, il se dit empoisonné, il se dit pourri, je perds le fil puis j’essaye de le retrouver. Il ne me laisse pas en placer une, ça change de d’habitude, souvent c’est lui le silencieux, lui le calme, tandis que moi je manipule les mots et souvent la colère avec. « J'vais t'avouer un truc, j'suis encore pire que ce que t'imagines. J'suis le cauchemar de gens qui en sont même pas conscients. » « Tu dérailles putain, qu’est-ce qui te prend soudain ? » « Et j'commence à devenir le tien alors que je t'ai putain de rien fait à toi. » « T’as jamais été un cauchemar pour moi, arrête tes conneries. » On a eu des moments difficiles, ça personne ne pourrait le nier, certaines fois j’ai eu envie de te faire la peau, d’autres j’ai carrément failli le faire, comme la fois où j’ai appris que tu m’avais trompée. Mais on est toujours parvenus à se remettre d’aplomb, alors parle pas de cauchemar, de monstre, de peur et de pourriture ou je ne sais quoi. Ce soir aussi on va recoller les morceaux, tu vas voir, ce soir aussi on se pardonnera tout et on… « Mon frère Hyunki, c'est moi qui l'ai tué. » Deuxième coup de la soirée, je le regarde avec un air encore plus paumé que quand il m’a sorti que j’avais peur de lui, parce que je sens bien que cette fois-ci, ce qu’il dit c’est vrai. J’voudrais avoir la force de nier, ne pas y croire, penser qu’il bluffe comme quand on joue aux cartes, ou qu’il me ment comme… comme tout le temps.

Tu m’avais dit que ton frangin était mort.
T’avais juste oublié de préciser à qui la faute.

« J'suis pas seulement patron du Epsilon, depuis que j'ai quartoze ans je fais du deal. J'ai commencé par la drogue puis j'ai tapé dans le business de bijoux. Des gens sont en taule parce qu'ils m'faisaient confiance. J'ai traité ma sœur comme une trainée en la vendant à un mec parce que j'avais perdu au poker. » J’sais pas pourquoi c’est la fin qui me choque le plus, peut-être parce que je me doutais déjà qu’il y avait autre chose derrière la boite ? Ou parce que « des gens », ça reste très vague pour moi, très lointain, pas concret, même si j’suis d’une nature plutôt emphatique ? Ae Cha, elle est réelle, je l’ai rencontrée, j’ai pu lui parler, c’est différent, c’est pas juste les gens. On s’est peu vues, au début elle devait surement me prendre pour la gosse de riche un peu capricieuse, la blonde un peu superficielle, la danseuse pas très intelligente, qu’importe. Encore aujourd’hui, j’pourrais parier qu’elle me trouve bien conne d’avoir magistralement largué son frangin tout ça pour le récupérer quelques mois plus tard en mode meuf éplorée. Mais depuis la fusillade moi j’la vois plus pareil, je l’ai vue effondrée, sans ses airs de dure à cuir, je l’ai vue chialer pour un type qui l’a vendue. Je le dévisage comme on dévisagerait quelqu’un qui nous rappelle vaguement une ancienne connaissance dont on arrive pas à retrouver le nom, puis je lui demande : « T’as fait quoi ? T’as fais quoi à ta propre soeur ? » Il prétend n’avoir aucune culpabilité,

« aucun remord, j'ressens rien. »

Et moi je me mets à rire.

Déjà parce que je sais parfaitement qu’il a des sentiments, il me fera pas croire le contraire, il peut me faire gober des tonnes de trucs parce qu’il a ce pouvoir là mais pas ça, même si j’ai aucune envie d’accorder un quelconque crédit à ses putains d’états d’âme pour le moment. Ensuite parce que j’suis en train de craquer, littéralement en train de craquer, j’ai tenu le coup trop de fois pour rester debout ce soir encore. C’est pas la blague du siècle, y’a rien de drôle mais j’arrive plus à m’arrêter, c’est incontrôlable et entre deux éclats, je lui dis : « Alors là, félicitations ! J’avais jamais vu un palmarès pareil, tu dois être tellement fier de toi. » Le cynisme ça me protège, ça construit un rempart autour de moi qui m’empêche d’être trop touchée par les bombes que Na Wei me lance. « Pas de remords, pas de remords, j’espère que t’en auras et que t’en crèveras. » (mon lila du love je m'excuse trop d'avoir écris ça et ça m'a fait mal aussi ok ? :((() Peu à peu mon rire se meurt, devenir tarée ça m’a servi de carapace pendant un temps mais pas assez à mon goût, et de toutes les émotions qui se battent à l’intérieur de moi j’aurais aimé que ce ne soit pas le désespoir qui gagne finalement. Plus les secondes passent, plus le retour à la normale se fait brutal et j’ai plus rien à dire à Na Wei, j’veux plus rien à voir à faire avec lui. Je ferme les yeux et plaquent mes mains dessus, je m’accorde ça, souvent ça suffit à m’empêcher de perdre pied mais pour une fois, j’ai l’impression que ça ne sera pas assez efficace. Ses putains de mots refusent de me quitter ; Hyunki, c’est moi qui l’ai tué ; j’ai traité ma soeur comme une trainée… « Vu comment tu traites ta famille, t’as raison, mieux vaut qu’on soit pas de la même. Et d’ailleurs, t’approches pas de la mienne. » (lol ils auront des gosses plus tard mais bon) Il a le malheur de bouger un peu, même pas pour s’approcher de moi mais c’est le déclic, je rouvre les yeux et je me mets à hurler : « T’APPROCHE PAS DE MOI ! » J’ai envie de te faire la peau et j’me sens mal, mal, mal.

Et mal, mal, mal.

« Tout ce temps… tout ce temps, tu m’as putain de menti ! Et moi parfois, j’te regardais dormir, et j’me demandais, qu’est-ce qu’il me cache ? J’imaginais des trucs, c’était horrible d’avoir que ça, juste l’imagination, mais tu voulais rien cracher et j’me disais que c’était pour le mieux. Comment t’as pu… comment t’as pu ? » J’ai plus aucun mal à le regarder dans les yeux, mais j’crois qu’il peut se rendre compte que quelque chose cloche, j’suis tellement énervée que je suis dans un état anormal, je suis passée dans le second mode, y’a plus de raison et plus rien, je me contente de cracher tout ce qui me passe pas la tête : « Et Hyun Ki... j’peux pas croire que j’me suis inquiétée pour toi, alors que c’était que des cracks, encore, encore, toujours… et j’étais tellement, tellement inquiète… Alors que toi, toi t’en avais rien à foutre, j’peux pas… j’comprends pas, il était l’excuse que j’te trouvais chaque fois mais la vérité, c’est que t’avais pas d’excuse, et crois-moi t’en auras plus jamais à mes yeux. » J’suis incapable de m’arrêter, je l’aime à en crever mais je le déteste tellement, j’ai trop de haine à revendre, trop de choses à lui faire payer. « Tu sais quoi ? Je —»  « Vous pouvez pas la fermer ? » Le casos d’à côté choisi le pire moment qui soit pour ouvrir sa vieille porte délabrée et nous demander de nous taire, mais j’en ai rien à foutre de lui, j’me fiche bien d’ameuter les voisins parce que je gueule trop fort. « CASSE TOI ! » J’suis tellement en rage qu’il retourne chez lui sans demander son reste, j’entends même la clé qui tourne dans la serrure tellement il a flippé. Ça fait du bien, c’est pour toutes les fois où il m’a matée parce que j’avais le malheur d’avoir mis un short ou un jupe, pour toutes les fois où il m’a fait des avances super lourdes quand Na Wei avait le dos tourné.

« J’veux plus rien avoir à faire avec toi. » Je tourne les talons, descends quelques marches ou plutôt les dévale à la volée ; j’ai la fureur dans l’âme, mes veines bouillonnent et mon corps entier tremble. Mais plus je m’éloigne de Na Wei plus je me rends compte qu’il me reste quelque chose à régler ; je m’arrête d’un coup et lui lance du milieu de l’escalier : « Et sache que j’ai jamais eu peur de toi, ça tu peux pas m’le retirer. J’ai eu peur de tout mais putain, pas de toi ! » Plus je parle plus je remonte, je m’y attendais, je me connais, j’peux pas filer tant qu’on en a pas réellement terminé. « Tu crois que je me serais installée ici, si j’avais eu peur de toi ? Tu crois que j’aurais commencé à ramener mes affaires, tu crois que je t’aurais présenté mon frère si j’avais eu peur de toi ? J’ai construit un putain de futur et t’en étais le centre, j’espère que t’es content de voir ce que t’en as fait, j’espère que tu savoures la vision que j’t’offre. » Yeux cernés, peau fatiguée, voix énervée, mains tremblantes et agitées qui pointent un doigt rageur contre lui, qui le forcent à reculer dans l’appartement. « Mais putain, RÉPONDS MOI, DIS QUELQUE CHOSE ! J’me suis putain de déshabillée pour toi, c’était… c’était… » C’était pas parce que j’te voyais comme un monstre, c’était parce que je t’aimais, et d’ailleurs ce mot j’ai pas envie de le mettre au passé, c’est parce que je t’aime encore.

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Re: remember when you left ? (NOWEI ♡) | Jeu 22 Sep - 17:09
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Je dis « bleu », elle répond « rouge. »
Je crie « si », elle rétorque « non. »
Je meurs sans les mots mais elle, elle trouve sans peine ceux qui déforment la terre pour un faire un trou béant prêt à m'accueillir.
C'est donc ça le suicide ? J'pensais pas que y'avait d'étape.
J'croyais que ça fonctionnait comme ça : tu prends ta merde, tu cherches ta corde ou tu charges la barillet et tu crèves. Y'a rien entre le moment où tu décides d'en finir et celui qui mène à ta mort.
Fin, c'est c'que j'avais à l'idée avant d'aspirer moi aussi à devenir un suicidé.
Aujourd'hui j'sais que c'est pas que ça. Avant y'a ce moment-là, où tu réalises que plus rien mérite le coup d'rester. Pour qui ? Pour quoi ? J'sers à quoi ici ? J'ai rien accompli de bien, même pas une seule fois. J'ai jamais été utile à qui que ce soit, j'ai jamais aidé ou sauver de vie, j'ai jamais rien d'accompli d'exceptionnel, du moins vers le positif. J'suis le mec qu'on rêverait de foutre sur une chaise électrique, l'ennemi numéro un de gens qui souffrent en silence en pleurant leurs morts et qui dans leurs prières me maudissent jusqu'à supplier leur Dieu de m'achever pour venger leurs têtes blondes qui ont à peine eu le temps d'vivre.
Ils avaient mon âge et y'en a certain qui ont jamais eu le temps de tomber amoureux, de coucher, de s'prendre une cuite, de faire nuit blanche avec sa meuf ou son meilleur pote, de voyager, de réaliser un rêve ou de participer à celui de quelqu'un d'autre en faisant juste partie... Tous les plans qu'ils avaient prévu en allant à la fac, jamais ils se réaliseront par ma faute.
J'espère que tes fidèles vont apprécier ma chute et qu'ils ont aussi prié pour ne pas que j'me retrouve dans le même endroit que ces gosses au destin écourté.

« Alors là, félicitations ! J’avais jamais vu un palmarès pareil, tu dois être tellement fier de toi. » L'pire c'est que j'ai jamais tiré aucune satisfaction d'mes crimes, aucune exaltation, aucun soulagement, rien. Le néant.

« Pas de remords, pas de remords, j’espère que t’en auras et que t’en crèveras. » La Nuo que j'connais, celle qui m'attache dans la bagnole pour pas que j'me mange la vitre, celle qui se prive de sommeil pour qu'on puisse jouer aux cartes à six heures du mat' sur mon vieux matelas défoncé, celle qui boit dans ma tasse juste avant d'arroser ses plantes à la con, celle qui me dit « je t'aime » tous les jours avec ses actions, ses regards, sa présence. Celle qui est tout ça vient de souhaiter ma mort et ça, sans même ciller. Un rire mauvais met un point final à sa rancoeur et moi j'suis là, j'garde les yeux ouverts pendant qu'elle pose tranquillement le couvercle de la boite pour m'plonger dans le noir.
Un noir au goût de rien,
parce que la mort n'a pas de goût, ni de couleur, tout comme mon monde présentement.
Est-ce que j'suis déjà mort ?

« Vu comment tu traites ta famille, t’as raison, mieux vaut qu’on soit pas de la même. Et d’ailleurs, t’approches pas de la mienne. » Si j'étais un miroir, j'sentirais une fêlure. « T’APPROCHE PAS DE MOI ! » Puis j'exploserais en mille et un morceaux. Peut-être que j'étais déjà un miroir cassé à la base et que j'porte malheur depuis toujours. Peut-être même que j'ai jamais vraiment existé et c'est pour ça que j'me suis jamais senti vivant.

« Et Hyun Ki, j’peux pas croire que j’me suis inquiétée pour toi, alors que c’était que des cracks, encore, encore, toujours. » Je t'ai jamais menti à son sujet, il est mort c'est vrai. Je t'ai pas menti. Pourquoi je m'amuserais à faire ça ? Tu crois pas que ça m'fait marrer de raconter des trucs pareils ?! C'ÉTAIT MON FRÈRE ! J'le supportais pas parce qu'il était tout ce que j'ai toujours voulu être et que j'ai jamais pu être même avec tous les efforts de la planète mais je l'aimais.
J'me suis toujours senti comme le seul être humain à être bidimensionnel dans un monde où les gens sont en 3D et Hyun Ki exacerbait ce sentiment.
Il est mort, Hyun Ki était parfait et il est mort.
Moi j'suis un déchet et j'suis encore là.
T'inquiète pas grand-frère, je vais rétablir l'équilibre et là-haut tu pourras faire c'que tu veux d'moi, comme tout ceux que j'ai envoyé te rejoindre.

Elle s'épuise à me cracher son venin et je la laisse faire car c'est son droit, j'commence même a accepté tout ce qu'elle me dit sans que ça m'afflige. J'suis serein et effrayamment calme. Depuis que j'sais que je vais mourir, y'a plus rien qui m'pèse car dans quelques heures, tout sera terminé alors c'est pas grave Nuo, dis c'que t'as à dire parce qu'après ça sera trop tard.

J'crois qu'à un moment donné le voisin est sorti de chez lui mais j'suis comme sous morphine alors j'capte à peine.

Tout.
Va.
Bien.

« J’veux plus rien avoir à faire avec toi. »
D'accord princesse, c'est mieux comme ça.
Elle s'éloigne, j'suis toujours aussi paisible.
J'ai le visage et le reste du corps comme endormi, comme si j'avais subi une anesthésie générale mais j'suis pas raide pour autant, parce que.
Tout.
Va.
Bien.
Et bientôt vous serez tous délivré de moi,
toi la première.

Elle remonte, j'comprends plus rien à ce qu'elle dit. J'ai son image mais plus le son. J'recommence à capter sa fréquence quand elle me repousse dans l'appartement. Je saisis son poignet et le relâche quasi instantanément pour qu'elle s'arrête. « Je t'aime aussi. » C'est pour ça que j'veux suivre ta volonté, ne plus t'approcher toi et les tiens, puis couper en deux le film dans la cassette qui constituait notre histoire. « J'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime toi, je suis désolé. » Pour tout ce que je t'ai fait, pas pour ce que je vais faire. « Ne me pardonne pas, parce que je recommencerai à te faire du mal. » Je prends les clés de la moto qui trainent sur le meuble de l'entrée, à côté de cet abruti de basilic.
J'dis pas au revoir, j'dis pas adieu, j'pars sans la prévenir.
J'monte sur le deux roues, sans l'casque parce qu'elle est pas là pour m'dire de le mettre et aussi car si mon crâne percute l'asphalte, ça ferait qu'accélérer c'que j'compte réaliser aujourd'hui.
Mais avant ça, j'dois parler à Hyun Ki.
Puis voir Ae Cha,
une dernière fois.

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Re: remember when you left ? (NOWEI ♡) | Sam 19 Nov - 23:56
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remember when you left ?
NOWEIIIIII ♡♡

 
Pendant longtemps j’attends une réaction, un signe qui monterait que ce que je dis, ça le touche, même si en soi j’ai pas besoin de ça pour en être certaine. J’voudrais qu’il réponde, qu’il se défende, qu’il démente, peu importe au fond mais qu’il prononce des mots, peut-être que ça pourrait apaiser ma rage. Mais quand il attrape mon poignet, j’me rends compte que c’est tout l’inverse ; j’ai aucune envie de le toucher, heureusement qu’il rompt le contact de lui-même sans s’attarder une seconde sur ma peau. Je m’apprête à lancer un nouvel assaut, mais il dit : « Je t'aime aussi. »

On s’est jamais dit « je t’aime ».
Pas comme ça,
pas à voix haute,
pas de manière assumée,
pas en le pensant autant.

Ça m’arrête net, je le fixe sans comprendre, j’suis incapable de répondre, j’en ai pas la force, pas la voix. « J'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime toi, je suis désolé. » L’appartement est très vide, et Na Wei a des yeux très morts, dans lesquels défilent nos quelques mois ensemble, notre coupure de bonheur au milieu du reste. En dehors de lui, c’est flou, ça n’a pas d’importance, on dirait un monde en négatif que j’arrive plus à comprendre parce qu’avec lui c’était en couleur.

Mais tu sais, c’est trop tard pour être désolé, trop tard pour m’aimer, on a eu nos chances et on les a gâchées. « Me fais pas ça, j’t’en supplie, me fais pas ça. » Me dis pas que tu tiens à moi, pas maintenant, pas comme ça, pas après tout ce que j’ai entendu et tout ce que j’ai dit. Parce que j’peux pas reprendre mes mots, Na Wei, et même si je le pouvais, surement que je le ferais pas.

Pourquoi on s’abîme ?

« Ne me pardonne pas, parce que je recommencerai à te faire du mal. » Il prend les clés, il se tire sans fermer la porte, j’le laisse faire sans mot dire. Sans le rattraper. Sans le retenir. (Nuo, t’aurais pu lui courir après). Moi je la ferme pour lui, cette putain de porte. (Si t’avais su, tu lui aurais couru après). Puis je la détruis, comme une acharnée, coup de pied après coup de pied dans le battant, phalanges écrasées sur la surface. Elle bouge pas, cette conne, elle est enfoncée à un endroit, cabossée à un autre, ça me soule les trucs qui se démolissent pas parce qu’ils me soulagent pas.

Y’a plus rien, Nuo, il s’est barré, tu vois pas ?

Plus rien.

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Re: remember when you left ? (NOWEI ♡) | 
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