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Les plus belles amitiés naissent au printemps... ~ YongSoo

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Les plus belles amitiés naissent au printemps... ~ YongSoo | Dim 11 Sep - 17:23
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Jang Young-Soo & Yu Yong Sun

Les plus belles amitiés naissent au printemps.



Dis, Young-Soo, c’est quoi ton secret ? Comment t’as fait pour devenir aussi indispensable à ma vie alors qu’on se connait depuis si peu de temps ? C’est quoi ta magie pour que moi, celui qui est capable d’assumer ses sentiments, je n’ai aucune honte à te témoigner mon affection pour toi ? Il paraît qu’il existe toutes sortes d’amour dans la vie. Alors si c’est vrai, je crois que je peux dire que je t’aime. Pas cet amour brûlant de désir, mais de l’amour quand même. Et ce soir, alors que nous sommes assis adossé l’un contre l’autre, je me sens en paix. Les yeux rivés vers les étoiles, je me rappelle. Je me rappelle de ce jour où t’es entré dans ma vie :

Il faisait beau ce jour-là. Le soleil printaniers rayonnait au-dessus de la Yonsei comme tous les jours depuis son enterrement. Pas une seule averse dont les gouttes de pluie auraient pu dissimuler les larmes que je contenais derrière mon sourire. Ce n’était pas la perte de ma mère qui pesait si lourd sur mon coeur. Je l’avais enterré depuis bien longtemps déjà dans mon esprit. Mais c’était qu’elle ne m’ait définitivement jamais aimé jusqu’à son dernier souffle. Un soupir à la sortie des bâtiments alors que mes pairs historiens l’ont quitté depuis plusieurs minutes. Ce laps de temps de transition la sphère de ma promotion et « le reste du monde » était toujours un moment critique. Un passage où je devais jongler pour que mes comparses étudiants et mes fous amis ne se rencontrent pas en présence. Je les avais donc laissé partir devant. Parfois au contraire, je me sauvais prestement en premier sous prétexte d’être pressé.

Il faisait doux ce jour-là. Le soleil printaniers caressa la peau de mon visage de ses rayons, tandis que paupières closes, je m’étirais et prenais une profonde inspiration. Je devrais sans doute dire que l’air était pur, mais je le trouvais si dégueulasse. Bordel, j’en avais envie de cracher mes poumons. Mais c’était toujours mieux que cette atmosphère oppressante qui régnait actuellement chez moi. Comme chaque jour depuis l’adoption de Chaemi, je comptais bien faire en sorte de rentrer le plus tard possible. J’avais besoin de liberté. A quand ce jour où je pourrais enfin définitivement m’envoler ?

Téléphone en main, je fis défiler mon répertoire, porté que gré de mes pas le long d’une allée de la Yonsei. Tant de noms parmi mes contacts, tant d’amis et pourtant, aucun que je ne souhaitais joindre pour tuer le temps. Parce que si la plupart ne disait rien, je pouvais sentir leur regard. Deviner les pensées : Est-ce qu’il va vraiment bien ? Comment peut-il s’amuser alors que sa mère vient de décéder ? C’est une réaction de déni ? Ou ce monstre est-il vraiment si insensible ? Pas besoin d’en parler pour que tout mon entourage soit au courant des funérailles de celle que j’appellerais davantage une génitrice qu’une mère. Les rumeurs se répandent comme une trainée de poudre… Par contre, le vent ne porte ses secrets profondément enfouis. Ils ne savaient pas. Personne ne savait. Mes ressentiments à son égard n’étaient que le reflet de ceux qu’elle m’avait témoigné depuis ma naissance.

Mon ventre gargouilla. Je mettais un terme à ma déambulation. J’avais fichtrement faim ! Mais quoi de plus déprimant que de manger seul ? Alors, comme un signe de la divine providence dirait mon amie, tu m’es apparu dans halo de lumière. De dos assis, sur ton banc habituel, je ne voyais que l’arrière de ta tête. Pour te dire vrai, je t’avais déjà remarqué. Très souvent assis là, seul sur ton banc. T’étais seul, j’étais seul. J’aimais pas ça, ça m’a arrangé d’en déduire que toi aussi, t’aimerais bien un peu de compagnie pour une fois. M’approchant par derrière de cette discrétion légendaire dont j’étais capable et qui en faisait sursauter plus d’un – ce qui m’amusait tant et dont j’abusais je le reconnais –, je débarquais soudainement à côté de toi, les bras appuyés contre le dossier de ton banc :
« Alors, ça mate les gonzesses, petit pervers ? » lançais-je la conversation sur un ton espiègle.
Sachant qu’il n’y avait absolument plus personne dans les environs. Je pris appui sur le dossier pardessus lequel, je bondis et vint m’asseoir à côté de toi en passant mon bras sur tes épaules, derrière ton cou comme si nous nous connaissions depuis longtemps – et malgré le fait que tu sois plus bien plus grand que moi :
« Qu’est-ce tu fais mec à toujours resté planté là tout seul ? Aigo ! Tu vas finir par broyer du noir si tu continues comme ça ! »
Mon ventre gargouilla derechef :
« Aaarf ! J’ai si faim… me lamentais-je comme si j’étais à bout de force faisant reposer mon poids  sur s-ton épaule. Et si on allait grailler un truc ? Tu m’invites ? »
Sans vraiment te laisser le choix, je t’ai incité à te lever de ton banc. J’étais loin de me douter qu’un jour, ce simple banc pourrait avoir une telle importance à mes yeux. Mon bras toujours accroché à ton cou, je t’ai forcé la main pour que tu me suives. Enfin, pas très longtemps non plus, parce que j’étais vraiment trop petit par rapport à toi, et c’était pas confortable ni pour toi, ni pour moi. Ce jour-là, j’avais pas encore non plus l’audace de te demander de me porter sur tes épaules alors que nous nous mettions en route vers ce petit restaurant où la viande était si bonne.
 
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Re: Les plus belles amitiés naissent au printemps... ~ YongSoo | Sam 17 Sep - 19:09
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Jang Young-Soo & Yu Yong Sun

Les plus belles amitiés naissent au printemps.


Je ne m’y étais jamais vraiment attendu. Moi, le petit homme si fébrile et en permanence dans son coin. Je n’osais jamais espérer que quelqu’un puisse s’intéresser à moi, venir me voir pour ne serait-ce que pour savoir comment j’allais ou savoir qui j’étais. Je ne faisais pas partie de ce monde « populaire » de la faculté. Surtout que je savais pertinemment que vu mon état actuel, la personne qui s’intéresserait à moi aurait fini forcément par ressentir ce sentiment intense de lassitude au bout d’à peine quelques minutes de paroles. Je n’étais pas un mec rigolo, un mec avec qui tu t’éclates, un mec avec qui tu t’amuses jusqu’au bout de la nuit. Oh non. Enfin, si probablement avant ma rencontre avec ce gars. Si je devais m’en souvenir, je pense que cela devait ressembler à un truc comme celui là.

Encore un cours de sport durant lequel mes performances n’étaient pas au top. J’avais commencé à courir comme un malade pour finalement manquer de faire un malaise à mi-chemin. De toutes les courses que je pouvais pratiquer, la course en durée était bien celle que je détestais le plus. Je n’avais aucune admiration quelconque pour ces gens qui parvenaient à courir durant des heures entières sans jamais ressentir la moindre fatigue, la moindre envie de vomir, de tomber. Moi j’étais un mec beaucoup trop faible pour ça je le savais. Je préférais nettement le sprint. Pour moi, c’était ça une VRAIE course. Le marathon c’est pour les faibles qui n’ont pas les jambes suffisamment solides pour foncer comme Usain Bolt.

Je me posais toujours sur un banc devant la route. Pas pour observer les voitures ou pour intenter une éventuelle envie suicidaire future, non bien au contraire je dirais même. J’attendais simplement de voir son chauffeur, pour le refouler pour la énième fois. A coup de billet de 20 euros à chaque fois pour qu’il lui dise qu’il m’as pris mais que nous avons perdu du temps à faire les boutiques. Cela lui plairait certainement, persuadé qu’il était de croire que je m’habillais bien uniquement pour ses beaux yeux. Je préférais le laisser y croire, histoire qu’il ne soit pas trop violent avec moi. Lorsqu’il arriva sous mon nez, je lui tendais son billet alors qu’il ouvrait la fenêtre. Tout n’était que corruption dans  cette histoire et de toute manière, ce n’était pas mon argent que je transmettais à son chauffeur mais uniquement le sien.

Puis je me rasseyais comme un parfait con, à regarder les voitures passer et à espérer de tout cœur qu’aucune d’elle ne le contiendrait lui. Mon sac à mes cotés était vide. Il n’y avait strictement rien à l’intérieur. Pour la simple et bonne raison que je portais mes fringues de sport même hors de la classe, je m’en foutais. Une sorte de pantalon de jogging large et gris clair, une paire de vieilles baskets Nike Air éclatées à certains endroits et un t-shirt noir pour me donner un petit coté habillé malgré tout. Je savais parfaitement qu’il allait pas aimer, qu’il allait me dire que son copain était un clochard. Copain ? J’allais une fois de plus acquiescer comme si je m’étais trompé de fringues en me levant, rien de plus.

Alors que je ne m’y attendais absolument pas, il fit son apparition. Non pas lui mais Yong Sun. Le fameux Yong Sun. Celui qui représente tant pour moi actuellement mais qui à cet instant là, ne représentais pas encore quelqu’un, vraiment. Il m’avait fait peur comme il adorait le faire à présent, de cette apparition qui vous fait sursauter et vous  donne envie de lui donner une tape sur l’épaule sous la frayeur qu’il a pu vous faire. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il était avenant ce garçon, qu’il était mignon et qu’il dégageait vraiment quelque chose d’inexplicable la première fois que je l’avais vu. Rien à voir avec de l’amour pour le coup. C’était comme une petite lumière qui vous apportait sa bonne humeur. Un truc dans le genre.

« Hein ? Ah.. heu non.. non pas du tout. », disais-je d’un ton à la fois surpris et gêné par la question. Il avait passé sa main sur mes épaules ou je rêvais ? Évidemment que non je ne rêvais pas. Mais c’est ce que je comprenais au fur et à mesure qui caractérisait Yong Sun. C’était sa joie de vivre et son absence intégrale de gêne.

« Je … ne broie pas du noir. Excuse moi, mais je te connais de quelque part ou je t’ai déjà vu peut être ? J’ai.. une très mauvaise mémoire mais je ne me souviens pas de tout ces gens ici. » Sa foncière bonne humeur me poussait instantanément à sourire. Comme un véritable idiot. Peut être étais-je simplement en admiration devant son naturel si joyeux. Ce devait être ça. Il avait pourtant sincèrement l’air  de me connaître et s’il ne me connaissait pas, alors il devait être simplement quelqu’un de très populaire. Il devait faire partie de ces gens que tout le monde connaît sans vraiment les connaître dans le fond. Je devais certainement l’avoir vu dans les couloirs, entouré d’une grosse bande de potes à rire à s’en tordre le ventre. Je ne voyais clairement pas d’autre options.

« Je .. d’accord. », murmurais-je alors qu’il me tirait déjà pour aller manger. Je n’aurais pu m’y opposer de toute façon : j’avais autant faim que lui. Et pourtant, je devais déjà rentrer parce que le chauffeur me couvrait maximum jusqu’à 18h. Et il était déjà bien plus tard. J’allais clairement subir ce soir je le sentais. La vengeance allait être terrible. J’arrivais pourtant encore à lui sourire, parce que bizarrement je sentais instantanément que ce problème allait me sortir de l’esprit lors de ce repas.

Nous étions attablés dans ce restaurant, volontairement éloignés de la vitre à ma demande. L’odeur de viande me montait aux narines et j’inspirais profondément ce délicieux mélange de légumes, de bouillon et de viande de bœuf. Le repas que nous avait porté le serveur me semblait appétissant et me donner envie de planter mes baguettes pour m’en délecter. Je faisait pourtant preuve de politesse en attendant que le jeune homme soit servit. J’avais l’air intimidé, comme si je ne me sentais pas à ma place ou plutôt que j’avais le sentiment inhabituel d’être observé. Je tripotais mon  t-shirt comme un gamin de quatre ans en relevant le regard, non pas pour l’observer mais pour observer les  gens aux alentours. Ce genre de dîner avait toujours su me mettre mal à l’aise. Parce que je savais pas trop quoi dire et parce que surtout j’étais d’un naturel discret. Il allait bien vite s’en rendre compte. Mais une chose m’intriguait tout de même : ce drôle de personnage s’appelait comment ? Je ne le savais même pas encore et cela m’intéressait. Je soufflais en prenant mon courage à deux mains pour le lui demander. On aurait dit que j’allais faire quelque chose d’incroyable alors que le but était bien maigre pour le coup.

« Tu… t’appelles comment ?.. » marmonnais-je d’une voix mal assurée et sans le regarder dans les yeux. Je savais parfaitement qu’à bon nombre de personnes, cela aurait pu paraître impoli. Mais pour le coup, dans ma vie et hormis avec ce vieux mec, je n’avais jamais regardé personne dans les yeux. On m’as toujours dit que les yeux étaient le miroir de l’âme. C’est certainement pour cela que je craignais de les observer.  
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Re: Les plus belles amitiés naissent au printemps... ~ YongSoo | Dim 25 Sep - 14:43
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Les plus belles amitiés naissent au printemps.



Si je t’ai forcé la main ce jour-là ? Ça n’a jamais été mon genre, voyons ! Mais si je ne l’avais pas fait, je crois que même sans pouvoir savoir, ni toi, ni moi, nous l’aurions regretté. On se serait probablement rencontré un jour dans l’avenir. Nos regards se seraient croisés et nous aurions eu cette impression d’avoir manqué quelque chose. Dans une dimension ou dans une autre, notre rencontre devait être écrite. Je ne peux qu’être heureux que le destin ait choisi que ce soit dans celle-ci.

On s’était installé à cette table. J’étais un habitué de la maison. La patronne connaissait même mon prénom. Elle m’aimait bien je crois. Sans doute parce que je ne venais jamais seul et que mes amis avaient généralement bon appétit. Moi aussi. C’est vrai qu’étrangement, j’ai toujours détesté manger seul alors que lorsque je pars en voyage, j’affectionne toujours particulièrement la quiétude de la solitude. Quoi que… Non, en fin de compte, même lors de mes excursions de découverte, je savourais rarement mes repas seuls. J’aimais trop aller à la rencontre des gens, découvrir leur culture notamment. Certes, je marchai seul mais de rencontre en rencontre, de découverte en découverte. Cette fois-là aussi, je m’étais promené seul et ce fut toi que j’ai rencontré. Je me souviens même avoir pensé que ça pourrait être cool de m’évader un peu avec toi. Certainement fut-ce pour cette raison que mon inconsciemment avait fait de toi mon otage, en cette fin de journée.

Annoncé par un fumet d’effluves alléchantes, le serveur nous apporta notre repas. Je pris en main la cuisson des morceaux de boeuf. Je venais si souvent que j’étais presque expert en la matière. Bien que concentré sur ma tache, je jetai de léger regard sur toi. Je ne pouvais m’empêcher de rire discrètement en te voyant triturer de la sorte ton t-shirt. Tu ressemblais à un petit garçon qui n’osait pas demander quelque chose, une requête qui pourtant lui brûlait les lèvres. Je reconnais que j’étais plutôt habitué à cet air interloqué que les gens posaient souvent sur moi. Mais chez toi, il y avait ce petit truc en plus. Cette timidité mal acceptée qui me donnait d’autant plus raison de t’avoir embarqué dans mon sillage. Tu ressemblas tout ton courage et enfin, tu te jetas en l’eau pour… Me demander mon prénom ? Cela avait été plus fort que moi, j’en avais laissé tombé mes baguettes dans un éclat de rire :
« Quoi ? Tu ne me reconnais vraiment pas ? »
Je me suis amusé à laisser planer le doute dans ton esprit. Quelques instants, le temps de reprendre mes baguettes, puis de t’observer tout penaud d’un regard en biais et un sourire espiègle nicher au coin de mes lèvres.
« Je te fais marcher ! On ne se connait pas en effet. Je suis Yu Yong Sun, étudiant en 3e année de journalisme, membre de la fraternité des Gumihos. Et toi ? »

La cuisson me parut bonne. Je piquais donc un morceau avec mes baguettes. Mais plutôt que de m’en délecter, je te lui tendis :
« Goûte ! Tu vas voir, c’est à en succomber de plaisir ! J’en ai presque eu les larmes aux yeux la première fois ! »
J’insistai un peu, en brandissant ce bout de viande sous ton nez afin que tu le saisisses entre tes dents. Puis, j’en piochai un nouveau, destiné à ma propre bouche cette fois. À peine l’eus-je enfourné qu’un éclat de voix résonna à mes oreilles :
« OMMA ! »
Je sursautai légèrement, tournant la tête dans cette direction. À la table voisine, une mère avec ses enfants étaient installés. Deux garçons et une fille, plus petite, vraisemblablement d’extraction très modeste à en juger par leur apparence.
« Gab Dol ! Ne pique pas la nourriture de ton petit frère ! sermonna-t-elle calmement l’ainé en réservant le plus jeune de cette part qui lui était dû.
– Tu ne manges pas, Omma ? » demanda sa fille d’une petite voix.
La mère lui répondit que non. Que ce repas était pour eux. Ce festin inhabituel à en juger par l’éclat pétillant dans le regard de ses enfants.
Vague à l’âme. Je me sentis soudainement le coeur bien lourd à cette vue. Un retour dans le passé. Etait-ce parce qu’ils étaient trois que je nous ai vu : Jasun, Chaemi et moi à leur place ? Sauf que ma mère ne se comportait pas de la sorte. Souvenirs oubliés qui refont surface du fond d’un tiroir insoupçonné de ma mémoire. J’eus l’impression de revoir se dérouler devant moi une scène de mon enfance. C’était peu de temps avant le départ de mon père. Notre mère nous avait emmené dans un petit restaurant ressemblant à celui-ci, Jasun et moi. Pour quatre morceaux de viandes donnés à Jasun, elle en m’en donnait qu’un. Puisque j’étais plus jeune, si petit, si frêle, je n’avais pas besoin de manger selon ses dires. Jasun lui n’était pas ce grand-frère qui piquait dans l’assiette de son cadet, au contraire, lui il rééquilibrait nos parts sans écouter notre mère. Quant à Chaemi… Lorsque je l’entends parler de cette femme, j’ai l’impression qu’elle était aussi généreuse que cette mère-ci, prête à se priver pour sa précieuse fille. Parfois, je voudrais demander pardon pour ce péché dont il m’était impossible de me souvenir mais que j’avais dû commettre pour que ma propre mère me méprise tant. Le fait de naître pouvait-il être considérer comme un crime ?

Prenant conscience de mon moment d’égarement, je détachai mes yeux pour reporter mon intention sur toi. Dans ce mouvement de tête, un sourire commençait à s’épanouir sur mes lèvres, subtile parade. Cependant, ma bouche s’interrompit lorsque mon regard rencontra le tien. Je ne saurais expliquer le trouble qui m’enveloppa à cet instant alors que mon corps semblait s’être figé avec le temps, resté en suspend. Cette poignée de secondes se prétendit éternité. Il parait que les yeux son le miroir de l’âme, alors pourquoi alors que mes yeux furent capturés par les tiens eus-je cru y voir mon propre reflet ? Etait-ce mon coeur en détresse qui s’illusionnait de trouver un écho capable de le comprendre et de lui répondre ? Je me l’étais demandé durant ce laps de temps pourtant si bref. Car, très vite, si vite, trop vite ? Je permettais finalement à mon premier sourire intentionnel de s’étendre, d’éclairer mon visage avec douceur. Je baissai le regard sur le grill où la viande continuait de cuire dans un léger rire ayant pour seule résonance celle de l’air expiré.
« Ne t’avais-je pas dit que cette viande était délicieuse au point de te bouleverser d’émoi ? »

Je piochai un nouveau petit morceau que je te déposai dans son assiette.
« Ne fais pas ton timide, sinon, je vais tout manger sans t’en laisser une miette ! »
Un deuxième et un troisième que je te donnai également avant d’avaler le suivant.
« La prochaine fois, je t’emmènerai dans un petit restaurant où ils font le meilleur kimchi de tout Séoul ! »
Je te regardai manger, tout en mâchant ces petites pièces de boeuf si savoureuses derrière mes lèvres closes étirées dans un doux sourire. Me montrer chaleureux était plus devenu une habitude qu’un masque chez moi. Mais en l’occurence, il y avait un je-ne-sais-quoi dans le fait de partager ce repas avec toi que je connaissais à peine qui me rendait sincère heureux, comme apaisé.
 
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Re: Les plus belles amitiés naissent au printemps... ~ YongSoo | Dim 2 Oct - 17:19
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Les plus belles amitiés naissent au printemps.


J’ai toujours pensé que les gens en leur fort intérieur, avait déjà le chemin de la vie tout tracé qui s’illustrait doucement au fur et à mesure que l’on avançait. Sans être très positif, le sillon de ma vie m’avait amené à ne pas faire de très bonnes rencontres, que j’avais le plus souvent payé au prix fort. La tienne fut un soulagement. Comme un rocher au milieu d’une rivière déchaînée, comme une corde lâchée dans un trou profond. L’étoile à laquelle on s’accroche sans vraiment y croire. Le destin.

Je devais bien avouer que dès le début, je m’étais pas senti très à l’aise, surtout que l’endroit ne m’étais pas familier. Pourtant, il semblait véritablement comme chez lui, disposant d’une aise que j’admirais tout autant que le fait qu’il puisse être si bavard. Mon regard intimidé se posa sur la viande qu’il savait faire cuire. Je mangeais peu ces derniers certainement, parce qu’il, lui, m’avait coupé habituellement l’appétit le soir et de plus en plus souvent le matin d’ailleurs. Je détestais manger en face de lui : mon regard craignait qu’un de mes gestes maladroits le pousse encore une fois à se rapprocher et à toucher mon visage de ses doigts hideux. Plus j’y pensais, plus je me rendais véritablement compte du dégoût que j’avais pour cet homme et à quel point j’aurais voulu tout donner pour m’écarter de lui. Or, je savais parfaitement que j’étais le seul à pouvoir m’en sortir, et ce n’était pas le peu d’amis que j’avais qui pourraient me sortir de ce mauvais pas. Bien évidemment.

Revenant à mes pensées actuelles, sa réaction manqua un instant de me faire profondément rougir. J’étais pas habitué à ce que l’on se moque de moi ou enfin si mais pour mon air hagard et légèrement renfrogné qui effrayaient les camarades de l’école. J’avais pourtant pris tout mon courage pour lui poser cette simple question et je sentis que je me retrouvais véritablement con lorsque ce dernier insinua que nous nous connaissions. D’une part parce que je m’en souviendrais forcément, ayant été doté à la naissance d’une très bonne mémoire visuelle. D’autre part, son physique plutôt avantageux, je devais bien le reconnaître, m’aurait frappé et m’aurait probablement fait sourire, comme le parfait idiot que j’étais ainsi installé à table. Je bégayais « H.. hein ? Je.. te connais ? », affreusement gêné et l’air ressemblant à celui d’un chien battu. A l’entente de ses mots, je compris qu’il me faisait marcher et ce fut littéralement un soulagement. Je repris mon sourire avec un petit rire, afin simplement de lui montrer que je ne lui en voulais pas et que j’avais saisi qu’il s’agissait d’une blague. Pourtant j’étais toujours aussi gêné pour répondre à sa question.

« Je … suis étudiant en Staps en troisième année et je ne fais partie d’aucune fraternité. Je m’appelle Young-Soo, Jang Young-Soo. », marmonnais-je si doucement que je ne savais pas vraiment si mon interlocuteur avait pu percevoir le centième de ce que j’avais pu dire. On aurait dit véritablement un gosse qui déjeunait à table tellement ma gêne était grande. J’avais parfois honte d’être ainsi, si peu enjoué de rencontrer de nouvelles personnes et si peu enthousiaste à l’idée de pouvoir me faire un ami. La vérité c’est que les gens m’effrayaient : j’avais rencontré si peu de bonnes personnes dans ma vie que m’ouvrir à quelqu’un de nouveau avait toujours eu quelque chose de perturbant et stressant pour moi. Cela m’ôtait tout bonnement le peu de virilité que je pouvais posséder et le peu de confiance en moi que j’avais aussi. Tellement minable, pensais-je.

Lorsqu’il m’offrit ce modeste bout de viande en signe d’approche, je fis un léger sourire avant de m’emparer de mes baguettes. J’avais déjà connu des gens qui détestaient que l’on puisse poser nos lèvres sur leur baguettes alors mon premier geste fut d’attraper le bout de viande maladroitement à l’aide de mes baguettes. Le comble fut que le morceau, bien entendu, ne fut pas pris entre les deux baguettes mais retomba malencontreusement dans mon verre, flottant sur le liquide transparent destiné à mon hydratation. J’écarquillais les yeux avant de soupirer fébrilement, comme si ma maladresse m’avait surpris à peine quelques secondes avant de me ramener à une vérité plutôt habituelle.

Je plongeais alors mes mains dans mon verre, ne manquant pas d’en mettre à peu près partout. Mon regard se fit désolé lorsque je le redressait vers le jeune homme en face de moi, attrapant le bout de viande que je déposais sur le rebord de mon assiette. Je soufflais en relevant à nouveau le regard vers ce dernier.

« Ex.. excuse moi, j’ai pas fait exprès. Je.. je mangerais proprement ne t’en fais pas.. », begayais-je maladroitement en sentant de plus en plus que je me refermais sur moi-même. La scène qui suivit ne m’aida pas à me sentir mieux. Des enfants, une mère. Un air joyeux. Tout ce qui pouvait m’être totalement méconnu. Ma mère ne m’aimait pas et ne m’avait jamais aimé. Ma seconde mère avait eu l’obligation de vivre avec non pas parce qu’elle m’aimait, oh non, mais parce que j’étais bien évidemment au courant de l’argent que je pouvais lui rapporter. Quant à mes frères et sœurs, je n’en avais pas ou du moins pas de frères et sœurs de sang. Peut être que ma mère avait refaite sa vie ? A vrai dire… je m’en moquais totalement. Je ne la considérais pas comme telle. Elle était simplement une génitrice qui ne méritais pas que je me soucie ne serait-ce que la moindre seconde pour elle. Mon regard se posa sur ces enfants, attristé, teinté d’une pointe de jalousie. Pourquoi pas moi ? Qu’est-ce que j’avais pu bien faire pour mériter qu’elle ne m’aime pas ? Etais-je différent ? Etais-je idiot ? Etais-je moche ? Je n’avais guère de réponse à mes questions. Je savais qu’il ne comprendrait pas et pourtant, lorsque je croisait son regard, je pu sentir que contrairement à ce que je pouvais croire, il comprenait. Il saisissait que j’avais des problèmes avec ma mère, il le comprenait. Je ne savais pas comment et pourquoi ce regard mais je me sentis instantanément comme apaisé. Soulagé de mes inquiétudes. Ce dont je ne me rendis pas compte, c’est qu’il allait devenir si important pour moi.

J’étais troublé, presque perturbé par ce regard. Il savait sonder en moi, aussi bien que personne ne l’avait jamais fait. Il savait ce que ça faisait, et je sentis comme un flot de douceur envahir mes entrailles et me rassurer ce qui me fit doucement sourire à cette idée. Il avait du en vivre des galères au fond, peut être comme moi. J’avais toujours espéré que cela arrive au moins de monde possible que je puisse apprécier, mais pour autant, je ne m’étais pas rendu compte que c’était ce genre de personnes qui étaient justement le plus à même de me comprendre. J’avais l’impression d’avoir la permission d’oser me comporter normalement, ce que je fis immédiatement en reprenant un morceau de viande. Je le portais immédiatement à mes lèvres pour éviter qu’un obstacle ne le fasse à nouveau tomber. Je la mâchais avec lenteur avant d’hocher lentement la tête à son égard.

« Elle.. est délicieuse, c’est vrai. », dis-je en lâchant un fin rire qui me détendit instantanément et me fit retrouver l’appétit. Je me mis véritablement à manger cette viande avec hâte comme si, au final, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas mangé. Manquant visiblement de grâce et de savoir vivre, je passais ma langue sur mes lèvres pour en récolter les dernières saveurs. J’étais un gosse, vraiment pour le coup. Mais un gosse qui avait retrouvé sa joie le temps d’un instant. Mon regard se reposa sur lui alors que je reposais mes baguettes. Je soufflais un instant avant de dire d’une voix timide.

« Comment tu connais un tel endroit ? Cela fait trois bonnes années.. que .. je .. je suis à l’école et je ne l’ai jamais vu. Tu y connais quelqu’un ? ». Je me rendis instantanément compte après mes quelques mots que ces derniers pouvaient paraître bien indiscrets pour quelqu’un que je connaissais d’à peine une heure ou deux. Je me ravisais soudainement en marmonnant.

« Excuse moi.. Je . .c’est indiscret.. Je … suis désolé.. ne répond pas si cela te gêne hein.. ». Je frottais lentement ma nuque avant d’abaisser à nouveau mon regard pour le poser sur mon plat, à présent totalement vide. Je passais le bout de mon doigt sur mes baguettes pour me donner une certaine contenance mais n’importe qui qui m’aurait vu à cet instant là, se serait probablement demandé s’il ne m’avait pas volé mes bouts de viande.
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Re: Les plus belles amitiés naissent au printemps... ~ YongSoo | Lun 3 Oct - 19:02
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Jang Young-Soo & Yu Yong Sun

Les plus belles amitiés naissent au printemps.


Puisque nos vies ont été, depuis notre naissance, digne d’un mauvais film, crois-tu que comme dans les histoires, même si nous venions à être séparé, si nous nous en faisons la promesse, nous pourrions nous retrouver dans dix ans, ici même, assis dos, les yeux vers le ciel plongeant  lentement dans l’obscurité du crépuscule ? Et si je pars, est-ce tu finiras par m’oublier ? Parce que je le sais, je l’espère, un jour enfin je partirai, je m’envolerai à la découverte du monde. Dis Young-Soo, si tu devais te réincarner que voudrais-tu être ? Dans une prochaine vie, j’aimerai être un oiseau…

Tu as toujours été trop facile à faire tourner en bourrique. C’était pas bon pour nous, ça. J’ai jamais pu résister à l’envie de taquiner les gens et toi, tu étais la cible de choix. Mais tu as appris à ne pas te vexer. T’es-tu seulement senti offensé par mon attitude un jour ? Tu le sais mieux que moi, mais j’ai toujours cru comprendre que tu savais prendre mes plaisanteries comme la marque de mon affection à ton égard. Alors oui, au début, ce ne fut qu’espièglerie comme il m’était naturel avec quiconque, mais dès ce jour-là, j’ai pu décelé que toi, j’aimerai tout particulièrement passer du temps en ta compagnie.

Lorsque tu t’étais présenté, si je n’avais pas eu l’oreille entrainée à entendre les timides paroles marmonnées par ma nouvelle petite soeur, sans doute n’en aurais-je pas saisi un traitre mot. D’ailleurs, je ne fus pas certain d’avoir tout saisi avec exactitude. Néanmoins, j’avais pu y discerner ton nom : Jang Young Soo. Franchement, tu ne pouvais imaginer à quel point je me retenais de rire face à ton attitude. Que ce soit ta timidité ou ta maladresse en causant un enchainement de frasques peu probable sur la table, j’aurais vraiment pu m’en écrouler de rire sur la table. Et chanceux comme je suis, j’aurais certainement posé la main sur le grill brûlant. Cela aurait été cinquante-cinquante. Malheureusement pour toi, ou heureusement peut-être, je me contentais de sourire avec amusement. Tu me rappelais presque une jeune fille timide que j’aurais pu inviter à un premier rendez-vous. Je devais reconnaître que si tel avait été le cas, je t’aurais trouver craquante. Ton comportement était mignon, mais tu restais bien trop baraqué et masculin à mon goût !

Puis, il y eut cette parenthèse, cette scène qui aurait pu nous rappeler notre enfance avec douceur au lieu de nous évoquer au contraire ce que nous n’avions jamais connu, ni toi, ni moi. Sourires effacés, voiles troubles dans nos regards. On s’était compris. C’était, je crois, la toute première fois que je ressentais une telle impression. Et te sourire à cet instant fut comme une véritable délivrance. Et si, ce fut à ce moment qu’au fond de mon coeur, j’ai commencé à tant d’adorer ? Affection naissante en silence.

Ta question me parut si peu indiscrète que ce fut tes excuses qui me décontenancèrent davantage.
« La gêne ? commençai-je par te répondre, sourire fanfaron étiré jusqu’aux oreilles. Je ne connais pas ce mot là ! Il ne fait pas partie de mon vocabulaire ! »
Je vis son plat vide et lui donna le mien.
« Je suis repu ! Mange ! Une grande carcasse comme toi doit manger pour dix comme moi ! »
En vérité, j’avais habituellement un assez grand appétit aussi. Cependant, la vue de cette famille me l’avait légèrement coupé momentanément.
« Et pourquoi, tu t’excuses ? Je ne vois pas en quoi c’est indiscret, même si résultat, je ne sais pas si j’ai envie de te répondre… »
Je te laissai douter un peu. Histoire que l’incohérence de mes propos t’embrouille un peu l’esprit. À croire que je devais penser que tu ne l’étais déjà pas assez, mais que voulais-tu, on ne se refait pas !
« Je connais un peu tout le monde et personne ici, me décidai-je enfin à éclairer ta lanterne. Je viens tellement souvent que la propriétaire a fini par me demander mon numéro de téléphone. C’est pratique, si j’ai la dalle et que je suis pressé, je peux lui demander de me préparer un truc pour quand j’arrive. »
Je pris mon verre pour avaler quelques gorgées d’eau avant de continuer.
« Trois ans ? J’ai emménagé dans les environs de Séoul vers l’âge de quatre ans, alors j’ai largement eu davantage de temps que toi pour parcourir toutes les rues des alentours. Le truc à savoir c’est que les meilleurs resto ne sont pas les plus attractifs mais ceux presque cachés dans les petites ruelles et qui pourtant ne désemplissent guère d’affluence ! Ça, ça veut dire que la nourriture y est bonne ! Je t’apprendrais d’autres secrets de la ville si tu veux ! »
Je t’adressai un clin d’oeil sous-entendeur. En vérité, je sous-entendais rien du tout à ce moment-là. Je pensais pas particulièrement à des bars, à des clubs ou quoi que ce soit de ce genre. C’était juste pour l’effet de style. Je pensais à tout et à rien. Aux environs tout simplement. Séoul et ses trésors parfois insoupçonnés, ou au contraire mondialement connus, à raison.

J’attendis que tu aies fini d’engloutir les derniers morceaux de viandes, t’en dérobant finalement tout de même un petit, juste histoire de faire mon chieur parce que sinon, je n’aurais pas été moi. Puis, je fis signe à la propriétaire de nous apporter l’addition.
« Je comptais que tu m’invites mais finalement, j’ai changé d’avis ! te dis-je. J’ai bien envie de prendre encore de ton temps alors c’est mieux que tu te sentes redevable pour t’obliger à me suivre. »
Je payais donc le repas avant de me lever.
« On y va ? » t’incitai-je à me suivre. 
Une fois dehors juste après avoir franchi la porte du petit restaurant, je m’étirai. La luminosité de cette radieuse journée ensoleillée commençait à faiblir annonçant la lente approche de la nuit.
« Alors ! Et si nous commencions dès maintenant ton rite d’initiation à la découverte de la ville ? »
Je levai la tête pour te regarder droit dans les yeux. Ça aurait quand même été plus cool pour moi si tu avais été un peu plus petit. Néanmoins, ta grande taille avait pour avantage que tu pouvais me porter aisément, et ce fut d’ailleurs à ce moment-là que j’ai commencé à en prendre conscience.
« De toute façon, je te laisse pas vraiment le choix et si tu comptes t’enfuir, tu devras rentrer chez toi avec moi sur le dos ! »
Tu pus sans doute lire dans mon regard que derrière ce ton espiègle, j’étais suffisamment déterminé pour mettre mes « menaces » à exécution.


 
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Re: Les plus belles amitiés naissent au printemps... ~ YongSoo | Ven 4 Nov - 21:43
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Jang Young-Soo & Yu Yong Sun

Les plus belles amitiés naissent au printemps.


J’ai toujours pensé que Yong Sun était le soleil et que je ressemblais à un nuage : frêle, blanc, un peu perdu, je me demande ce que je fais là, je me laisse guider. Et pas par n’importe quel guide, un guide très lumineux, rarement de mauvaise humeur et oh combien gentil. C’est un soleil j’vous dis. Faut se laisser guider par lui. Je ne sais pas où on seras dans dix ans, ni ce que l’on fera, ni si je serais suffisamment capable de supporter tout ce mal être sur mes épaules frêles jusque là. J’espère juste que si un jour je venais à m’échapper de ce monde, à me laisser lentement glisser jusqu’au pentes rugueuses qui mènent en enfer, tu me laisserais. Au fond, c’est peut être ça la véritable paix tu sais..

Moi la grande carcasse, comme tu aimais si souvent m’appeler je n’avais pas d’autres choix que d’obéir à tes volontés. C’était loin d’être déplaisant mais je devais avouer que plus tard, je me rendrais compte que j’aimais ces attentions mais pour d’autres raisons qui finissaient pas m’attrister. Oh, ça, tu devais t’en douter au vu de ma mine si souvent déconfite, j’en avais l’habitude. La souffrance et moi c’était comme une grande histoire d’amour qui avait commencée il y a bien longtemps quand j’étais encore un petit garçon.

J’étais affamé, j’avais clairement remarqué que cela n’était pas passé inaperçu. Les gens me dévisageaient comme si je sortais de prison. A croire  que l’on adore faire ça de nos jours, mais bon au vu de mon regard qui se posait sans cesse sur mon interlocuteur, ils avaient vite saisi que je ne me faisais pas intimider ou que je ne me fiais pas à leur regard. Pourtant intérieurement, et au vu de la mère qui jouait avec ses enfants, je me demandais toujours ce que j’avais de différent. Dans une vie intérieure, j’étais certainement né pou être la cible. Je ne savais pas pourquoi mais pour me rassurer en quelque sorte, je te regardais. De tes grands yeux, tu semblait essayer de me détendre avec tes blagues que je trouvais finalement amusante et cette idée que tu veuille à tout prix me voir bien, marchait dans un sens.

« T’as jamais.. ressenti.. ce moment où.. tu .. tu as l’impression que le monde entier te dévisage et se moque de toi ? », bégayais-je presque impressionné que quelqu’un porte en lui tant d’assurance. C’était au final ce qui se dégageait du jeune homme. Il paraissait vif, sur de lui, de ces hommes que personne ne peut faire douter. Pourtant, comme moi au fond, il semblait cacher un goût de manque, ou une blessure. Je n’aurais su sur l’instant comment je devais l’expliquer. Quelque chose qui rapprochait les deux gosses que l’on avait pu être durant les dix premières années de notre vie à chacun. Il avait même pu remarquer que je mangeais beaucoup : je compensais en réalité. Mes échecs, mes tristesses, mes peines de cœur, je les compensais de plus en plus avec des gâteaux ou ce qui pouvait me passer sous la main. Oui, j’avais cette chance de pouvoir manger absolument tout ce que je désirais sans jamais prendre un gramme. Heureusement que je possédais cet avantage ! Sinon je ne sais ce que j’aurais pu devenir.

Quand je vis que tu allais répondre à ma question, cela m’intéressa instantanément au vu de mon regard qui se posa avec appui et attention sur toi. A vrai dire, j’avais du mal à être convaincu que tu ne me répondrais pas. Enfin, ça, ça constitue une analyse de l’après. A cet instant là, je m’étais senti déçu en entendant que tu ne répondrais pas. J’avais l’impression de recueillir un échec supplémentaire, comme si ma vie n’en comptais pas déjà suffisamment mais je préférais me taire. Pour la simple et bonne raison que je n’avais pas à me plaindre de toutes ces choses dont tu ne te doutais même pas. Au final, hormis ce passage où nous avions compris que quelque chose nous liait je ne connaissais absolument rien de toi. Je savais simplement comment tu t’appelais.

« Je… oui … pourquoi pas ? Je n’aime… pas sortir de nuit. Alors de préférence après les cours ? », souriais-je comme un enfant ravi. Enfin quelqu’un qui voulait bien me faire découvrir ces endroits que seul je n’avais jamais eu le courage de visiter. Je comptais pleinement sur ses promesses pour me laisser bercer par la douce envie de découvrir de nouvelles choses. Cela me paraissait tout bonnement idiot car au final nous n’avions pas réellement de points communs affirmés mais plus un feeling. Qui était venu grâce à lui principalement. Il ne fallait absolument pas s’en cacher.

« Je crois que tu ne m’en laisse pas le choix ! », marmonnais-je dans ma barbe en esquissant un léger sourire sur mes fines lèvres. Ces sourires là, crois moi tu devais bien être l’un des seuls qui avaient eu la chance de les voir. Tellement sincères, et sans aucun sous entendu. De ces vrais sourires que l’on adore faire à pleines dents et dont j’ai presque oublié le secret. Tu as l’air idiot ainsi, mais je crois bien que c’est toujours cela que j’ai le plus aimé chez toi : Tu es d’une simplicité déconcertante. Pourtant, à ce moment là, j’avais moi aussi envie de te tester. Les hommes adorent se tester c’est comme un jeu pour eux. Alors je m’étais enfui à grande enjambées, mon corps élancé se cambrant légèrement sous ces pas de géant. Et j’avais couru comme l’athlète plus jeune que j’étais avant le faisait avec tant de vigueur. J’avais couru je ne sais plus, une centaine de mètres peut être ? Avant de me stopper et de me retourner pour voir si tu avais suivi. N’importe quelle personne se serait enfui parce que le défi, était je l’admet, plutôt ardu. Mais tu avais dit, que tu m’y obligerais. Alors même si j’avais failli te faire tomber comme une feuille accrochée sur son pommier j’avais tenté. Pour voir.

Pardonne moi mes défis idiots. C’est peut être le seul espoir que j’ai de rire un peu. Je ne savais pas à cet instant alors que je courais si quelqu’un allais me suivre dans ce délire. C’était une sorte de test : soit tu me suit à vie, soit on oublie. Finalement, j’étais dur mais si je ne l’étais pas avec les autres, je ne pouvais plus me protéger. J’en ai besoin Yongsun comme j’ai besoin de toi.  
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Re: Les plus belles amitiés naissent au printemps... ~ YongSoo | Sam 12 Nov - 10:31
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Les plus belles amitiés naissent au printemps.


Tu te souviens m’avoir demandé si je n’avais jamais ressenti le regard haineux ou hautain des gens sur moi ? Je ne pourrais l’oublier tant cette question m’avait fait rire, intérieurement. Extérieurement, je m’étais tout de même appliquer à ne pas m’esclaffer à outrance sous tes yeux. Je m’étais douté que tu redouterais que je me moque de toi. Nous sommes si opposés toi à moi. À vrai dire, je pense que ce jour-là, les gens qui nous observaient durent nous trouver amusant. Tu sais Young-Soo, il ne faut pas interpréter chacun de leur regard,chacun de leur sourire comme de la moquerie. Même dans ce monde pourri jusqu’à la moelle, il y a encore des gens pour apprécier sincèrement la vue de deux amis qui s’amusent ensemble…

« D’aussi loin que je me souviennes… feins-je de réfléchir à ta question. Cette impression ne m’a guère jamais quitté depuis mon plus jeune âge, » avouai-je sur un ton léger et naturel.
Je pris alors une posture de star, redressant mon menton souligné par mon index tendu horizontalement dessous.
« Je crois qu’ils ont toujours été jaloux de ma beauté ! »
Je te jetai un regard, doux et curieux. J’avais agi spontanément mais je me demandais un peu comment tu prendrais mes paroles. Oh je ne redoutai pas que tu puisses me penser présomptueux. J’avais presque l’impression même que tu pourrais me prendre au sérieux et penser que toi et moi, nous étions pas comparables.
« Notre vie de beaux mecs est difficile, n’est-ce pas ? » renchéris-je.
Tu mangeais avec tant d’appétit. T’avais pas mangé depuis combien de temps, sérieux ? Et c’était ton appétit habituel, je m’étais dit que tu devais coûter sacrément cher en nourriture ! Le budget de toute la fratrie Yu en un seul homme ! Bon j’exagérais parce que chez les Yu, nous étions nombreux et qu’ils y avaient de vrais ogres. D’ailleurs, ton gabarit m’évoquait vaguement celui de mon plus jeune frère. Le petit dernier qui nous dépassait tous d’au moins une bonne tête ! Engloutissant ton repas, tu ne semblais plus te préoccuper de ce que les gens penseraient d’un tel glouton. Ou du moins, cela ne t’empêcher pas de manger. Alors, cette fois, je repris la parole avec une sincérité plus tendre que précédemment :
« Ah quoi bon se soucier du regard des autres ? Si j’avais dû me préoccuper d’eux, j’aurais arrêté de vivre depuis longtemps. »
Sans être affecter par mes propres paroles, j’avais néanmoins conscience de leur cruel fond de vérité. Ma mère n’avait-elle pas souhaiter se débarrasser de moi dès les premiers jours de mon insignifiante existence ?
« S’il ne m’aime pas, alors la meilleure façon de le leur rendre est de profiter à fond de la vie ! »

La conversation avait ensuite glissé vers un tout autre sujet. Je fus ravi que tu acceptes de te laisser entrainer dans mes visites guidées. Certes, tu n’avais sans doute pas encore vraiment conscience de ce que signifiait : une virée avec Yu Yong Sun, mais tu ne tarderais à le découvrir ! La fin d’après-midi après les cours me convenait parfaitement. C’était sans doute le meilleur moment pour s’échapper un peu. Une transition entre le Yong qui suit ses cours avec sérieux et application, et le Yong stupide et irresponsable des folles festivités nocturnes. Sans le savoir, nous venions de sceller l’accord qui se qui allait devenir un rituel nous rapprochant chaque fois un peu plus. Deux amis rencontrés par hasard qui devinrent inséparables.

Et si tu as cru et crois encore que je te laisserai t’enfuir, tu te mets le doigt dans l’oeil ! Pire qu’une gonzesse : tu avais souri et tu t’es aussitôt carapaté ! Je manquai le départ, stupéfait. Mes yeux suivirent instinctivement ta silhouette qui s’échappait à grandes enjambées. T’as toujours couru vite. Je savais pertinemment que je n’avais aucune chance de te rattraper. Tu as couru et couru encore de ton saoul. Et puis enfin, tu t’étais arrêté. J’aimerai savoir ce que tu as pensé à ce moment, lorsque tu t’es retourné et que… tu ne m’as point vu. Je ne t’avais pas suivi. J’avais la quasi-certitude que tu devais être quelque peu déconfit. Tu avais voulu jouer avec moi, mais un jeune élève ne pouvait encore se rire de son maitre car celui-ci, à coup sûr, parviendrait à le prendre à revers. Comme je le fis. Sorti de nulle part, je sautai soudain sur ton dos, accrochant mes bras autour de ton cou et mes jambes autour de ta taille.
« Alors comme ça, on essaye de s’enfuir ? » m’exclamai-je.
Comment j’avais fait ? Ahah ! Un magicien ne dévoile jamais ses secrets ! Mais tache de ne jamais oublier que je connais cette partie de la ville mieux que quiconque ! Les raccourcis et les passages secrets ne l’étaient plus tant pour moi depuis longtemps.
« Je t’avais prévenu, maintenant, tu ne me décrocheras plus de là ! »
En effet, je n’avais nulle intention de descendre de ton dos. Si les passants nous jetaient des regards incrédules voire désapprobateurs ? Et alors ? Dommage pour eux si leur existence était aussi terne, la nôtre en ce jour serait pleine de chaleur et repeinte en couleurs. J’en avais décidé ainsi.

Perché sur ton dos, je me redressai légèrement pour observer tes épaules plus robustes que les miennes :
« Je me sens dans la peau du premier rôle féminin dans un drama ! Tu dois en ramener des jolies filles sur ton dos, je suis presque jaloux ! »
Je feignis d’exercer une légère pression de mollet sur tes flancs, tel un cavalier sur le dos de sa monture.
« En route ! »[/color] m’exclamai-je.
Je pointais mon doigt, bras tendu, droit devant nous.
« Étape numéro 1, je vais te montrer l’endroit où ils vendent la meilleure bière de tout Seodaemun ! »
Non pas de tout Séoul en effet, mais la ville était quand même un peu grande pour qu’on la parcourt dans son intégralité. Commencer par l’arrondissement de l’Université me semblait déjà être un bon début pour une première expédition.
« Deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin ! »
Oui, j’avais grandi des petits frères et soeurs, et même s’ils ont grandi leurs références s’avéraient restées bien ancrées dans ma mémoire, ce n’était pas ma faute.


 
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Re: Les plus belles amitiés naissent au printemps... ~ YongSoo | Sam 26 Nov - 17:43
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Les plus belles amitiés naissent au printemps.


Les frères sont souvent soit des jumeaux soit des opposés. A toi qui nous as toujours présentés tels quels tu penses toujours que nous sommes soit opposés, soit jumeaux mais que nous n’avons pas un juste milieu entre les deux ? Moi de mon coté, j’ai toujours pensé que ce sont les opposés qui s’attiraient. Au final, mon attirance reste et sera toujours uniquement dans un sens depuis ce jour. Si seulement tu pouvais déceler les mots cachés, comprendre l’incompréhensible. Je t’assure Yong Sun, cela me faciliterait vraiment la vie et me rendrait vraiment heureux comme jamais.

Avec lui, j’avais l’impression de passer de l’étonnement à la peur, avant de retourner à mon étonnement farouche face à sa prestance. Je ne cessait plus de le penser et cela me revenait incessamment. « Mais comment… tu fais pour être si à l’aise… ? ». Rien que maintenant j’avais l’impression d’être une bête de foire face à tous ces gens, peut être justement parce qu’il était trop à l’aise ou que je ne l’était pas assez, j’hésitais franchement. Je ne pus m’empêcher de pouffer littéralement à ses mots. Non parce que je ne le trouvais pas beau, même loin de là, mais davantage parce que cela paraissait complètement naturel venant de lui et j’étais même persuadé qu’il croyait à ce qu’il disait. « Je ne trouve pas particulièrement que je puisse être qualifié de beau… mais après tout je prend le compliment. » Un fin sourire se dessina sur mon visage, satisfait d’entendre ces quelques mots qui illumineraient probablement toute ma journée maussade. En mangeant, je pris un instant pour sortir mon téléphone de ma poche et pianoter pour aller jeter un coup d’œil à mes messages. J’en avais 4. 4 messages du même destinataire qui me demandait de rentrer. Mon éternel désespoir repris le dessus et je sentis que je me refermais peu à peu comme une huître. Manger pour oublier, manger pour se rassurer à vrai dire la nourriture avait été pendant un certain nombre d’années, comme une cachette vis à vis des autres, vis à vis de ceux qui ne pouvaient pas comprendre et me jugeaient. J’étais le pestiféré, la personne qu’il n’avait jamais trop fallu approcher, c’est vrai, la solitude est une maladie qui s’attrape bien trop facilement de nos jours. Mon regard sombre évita le sien quelques instants le temps que je puisse me remettre à sourire de manière presque naturelle sans éveiller le moindre soupçon.

Je saisissait tout à fait de ne pas pouvoir être compris par un homme tel que lui. Il semblait avoir ce qu’il voulait à ses pieds, être le mec que tout le monde appréciait. J’en venais même à me demander ce que je faisais ici en sa compagnie. Après tout, pourquoi perdre son temps avec moi, j’suis pas un mec intéressant, je le lui avait déjà fait comprendre. Et je n’avais pas envie de montrer une image de moi représentant que tout allait bien, parce qu’en réalité rien ne va. Yong Sun, c’est le mec que je voudrais etre, pas le mec que je serais. Mais c’est incompréhensible pour lui comme pour le reste du monde. Je me mis à hocher simplement la tete à ses paroles comme si je les buvait. A vrai dire, ce monde était tellement éloigné de ma réalité que je ne parvenais pas très bien à en saisir tous les tenants et les aboutissants. Tout cela m’est tellement étranger.

J’avais fuit. Comme un con, un idiot qui a peur. Peur de quoi ? Je savais pas trop, tout cela n’était qu’un test après tout. Qui m’aime me suive comme dit le dicton. Et d’un seul coup, au tournant d’une route, avec une rapidité extrême et telle une sangsue, il atterrissait sur mon dos. Mon cerveau ne parvenait pas bien à faire le lien avec ce qu’il se produisait et j’oscillais rapidement entre me demander s’il était le fils de Speedy Gonzalez ou s’il avait trouvé un subterfuge pour parvenir à me sauter dessus. Étonnant comme situation pensais-je. « Hey, comment t’as fait ? », j’étais véritablement perplexe. Je passais ma main sur mon bras pour y enlever une crampe naissante avant d’esquisser un sourire entendu. « La sangsue de la faculté. », lachais-je dans un fin rire. Le moment où il aborda les filles fut assez genant je devais bien l’avouer. D’une part, en étant gay c’était plutot complexe et d’autre part parce que je n’avais de toute façon pas l’habitude de dévoiler mon intimité. « Euh.. ouais. » Ma réponse fut brève et teintée d’une douce gene comme à peu près toutes les paroles qui franchissaient la barrière de mes lèvres après tout. Je me doutais qu’il ne verrait rien parce que généralement, mal à l’aise dans sa peau et dans tout, la gene se sentait imméditament dans ma voix. Ce devait etre plutot lui qui devait ramener de ces filles dans son lit. Mon regard se figea un instant alors que je vis passer devant mes yeux la voiture du chauffeur de mon bourreau. J’avalais rapidement ma salive avant de me détourner rapidement avec un rire gené pour me remettre à courir. « J’ai oublié.. ma casquette au restaurant. Au pire, on se rejoint… ici d’ici dix minutes d’accord ? ». Je m’arrete de courir brusquement en levant ma tete. « Je te promet que je ne vais pas m’enfuir, j’ai .. juste oublié ma casquette d’accord. »  Et bang, je sais ce qui m’attends ce soir. Je sais que je vais probablement encore avoir mal et j’avale durement à nouveau ma salive à cette idée. Mon regard s’assombrit légèrement alors que je l’aidais à descendre de mon dos, je n’avais vraiment pas envie que quelqu’un qui n’avait aucun a priori sur moi et qui ne savait même pas qui j’étais se rende compte de qui j’étais vraiment.

Je me remis à courir rapidement vers l’endroit que nous avions quitté comme si j’y allais vraiment alors qu’en fait je devais retrouver la voiture. Heureusement dans une illumination, j’avais retenu son nom pour le joindre d’ici quelques minutes sur les réseaux sociaux. Attristé de voir encore un moment joyeux pour moi de gaché, je finis par me mettre à pleurer de rage en retournant voir la voiture que je parvient à atteindre. Je toque à la fenetre et je tend de l’argent au chauffeur.

« Tais-toi. C’est tout ce que je demande. »


Quelques brefs instants après, je revins avec la casquette que mon chauffeur m’avait preté comme si de rien n’était, les yeux naturellement redevenus clairs. Tu sais Yong Sun, je suis un maitre dans l’art du tour de passe-passe.  
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