Va y, touche mes fesses flasques !

« QUOI ? » Hurle à moitié la jeune femme en s’arrêtant face au dortoir de sa fraternité l’air dépité. Quelques étudiants passant par là la regarde d’un air étrange mais elle s’en tamponne le nombril avec le pinceau de l’indifférence.  Son désespoir peut se lire aisément sur son visage, ses traits se durcissent par l’incompréhension qu’elle ressent. « Mais papa … » Déclare t-elle avec une petite voix, souhaitant réellement être prise en pitié par ce dernier. « Mais comment veux-tu ? Je sais même pas éplucher une pomme sans me blesser ! »  Elle se tourne un peu, comme si l’immense arbre qui lui faisait désormais face allait lui écrire la réponse ou lui offrir le savoir avec un mouvement gracieux de la branche. Elle n’entend aucune réponse à l’appareil, pire encore, plus aucun son. « Allô ?! Allô ?! ALLO ?! » Complètement décontenancée, elle regarde  son téléphone portable pour découvrir avec horreur que son père avait raccroché. Elle n’hésitait pas à pousser un grognement de rage en balançant son sac de cours sur son épaule pour entrer dans le dortoir. Passant rapidement par la pièce principale, elle saluait brièvement les personnes présentes avant de monter en courant pour rejoindre sa chambre. Elle se sentait tellement déçue et attristée par le non catégorique de son paternel qu’elle avait seulement envie de mourir d’une overdose de chips à la moutarde. Après avoir déverrouillé sa porte non sans bouder, Chae Nah rentre telle une balle dans la chambre. « JE VAIS TELLEMENT MANGER MA PEINE QUE JE VAIS ETRE CAPABLE DE PLEURER DU GRAS. »

Va y, touche mes fesses flasques !

Perché sur son lit, les jambes dans le vide, le Jay est occupé à une tâche très importante. Sourcils froncés, langue qui s’infiltre légèrement entre ses lèvres presque closes, bref, le portrait du type concentré, alors que son feutre court sur la feuille qu’il tient entre ses mains. Un futur chef d’œuvre ! Bon en vérité, il est tout sauf doué à ça. Mais il a pas particulièrement besoin d’être doué pour ce qu’il veut faire… et puis, surtout, il fait pas grand-chose, en fait. Justes quelques coups par-ci, par-là et… Il sursaute soudainement en entendant la porte s’ouvrir et une furie entrer, comme ça, sans prévenir. Il pousse même un petit glapissement absolument viril (c’est qu’il est constamment viril, le bougre). « C’est pas c’que tu crois ! » qu’il gueule, le gamin, en cachant l’objet du délit derrière son dos, persuadé que les paroles de son amie lui sont adressées. Après tout pourquoi elle aurait de la peine sinon ? Effectivement, il est dans de beaux draps. Et comme d’habitude quand il s’attire ce genre d’ennui, la solution qu’il adopte c’est… de s’incliner. Bon, parfois il prend la fuite aussi (ça c’est surtout quand il est en danger de mort) (comme avec Miran par exemple), mais là, il y avait la jeune femme entre lui et la porte. Alors ce serait pas vraiment facile, ni conseillé, de prendre la poudre d’escampette. Tête baissée, regard timide en direction de Chae Nah et sourire aux lèvres, il tente donc de se la mettre dans la poche. « J’te jure que c’est pas ma faute, j’ai rien fait moi, rien de rien ! Et puis même que si tu veux, j’peux aller te chercher à manger ? C’est une bonne idée ça non ? » Comme ça, d’une pierre deux coups, il en profite pour s’évader, avant qu’elle ne parvienne à voir ce qu’il tient entre ses mains. Ce bout de papier maintenant froissé, sur la surface duquel s’étend un immense visage souriant. Celui de Kylie Jenner. Agrémenté d’une petite certes, mais non pas dénuée de charme, moustache. Et d’une barbe pas finie, aussi.

Va y, touche mes fesses flasques !

C’était la première fois. La première fois depuis longtemps que son père lui offrait un non catégorique et sec, sans sauce, sans accompagnement, sans salade, sans tomate et sans oignon. Il faut dire que tristement, il l’a plutôt écoutée depuis qu’elle est revenue à Séoul, comme si il voulait s’excuser de quelque chose ou effacer ses mauvais souvenirs en cédant à ses caprices. A vrai dire, elle n’en faisait pas souvent mais les peu qu’elle avait exprimé étaient couteux : lipoplastie, sessions shoppings énormes … Le dernier en date et sujet sa tristesse concerne une augmentation des fesses. Comment peut-elle devenir une nouvelle Kardashian sans cet atout si important? Mais le chef de famille a refusé catégoriquement, lui balançant qu’elle n’avait qu’à travailler … elle qui ne sait rien faire de ses dix doigts …

Alors elle avait décidé de foncer dans sa chambre, là où elle trouverai bien certainement du réconfort. Elle n’était pas certaine de trouver ses colocataires et pour le coup, encore moins un Jayden qui se défend à peine arrivée. « Quoi ? » Lui demandait-elle dans un premier temps sans comprendre là où il venait en venir. Elle le regarde d’un air curieux, il ne lui fait pas plus de dix secondes pour comprendre qu’il cachait quelque chose. De toute façon, Jay ne sait absolument pas mentir, c’est comme si le mot mytho s’affichait en gros sur son front. Elle ôte ses affaires qu’elle balance sans gêne sur son lit en continuant de le regarder d’un air plus que suspicieux. Non, il n’aurait pas regardé Mulan 2 sans elle quand même ? « Qu’est ce que tu caches Pinnochio ? » Elle continue de le regarder d’un air suspicieux en reculant pour fermer la porte à clé. Elle le connait le Jay, elle aurait pu te le sortir l’gamin ! En reculant, elle remarque qu’il lui manque une main, enfin, il semble cacher quelque chose. « Qu’est ce que tu caches ? » Montant sur son lit – sans même lui demander la permission parce que c’est elle la patronne – elle n’attend pas qu’il réagisse et lui arrache (doucement quand même ) ce qu’il avait en main. « HAAAAAAAAN ! » S’indignait-elle en découvrant la photo de sa magnifique, sublime, parfaite Kylie avec une moustache, une moitié de barbe et un milliard d’autre affront ! Yeux grand ouverts et narines gonflées par le choc, elle a du mal à se remettre de cette fourberie. « TU ES MORT. » Criait-elle en lui sautant dessus pour le bloquer, aisselle levée afin de l’assommer de chatouilles sanglantes.

Va y, touche mes fesses flasques !

Il est mort, le Jay. C’est c’que son instinct de survie lui crie. C’est c’que ses yeux lui crient, quand il voit la jeune femme fermer la porte. Oh son Dieu – il est mort, vraiment mort, mort de mort. Mais dans une volonté désespérée de vivre encore un peu, il se recule vers le mur, cachant toujours le papier dans sa main. Papier qu’il maltraite (mais c’est pas grave, enfin, il s’en fiche quoi). Ses yeux terrifiés suivent chaque mouvement de Chaenah, alors qu’elle s’avance vers lui. Et la première chose qui lui vient en tête c’est… mentir. Toujours un peu plus. Même s’il sait pas y faire. Même s’il sait pertinemment qu’il sait pas y faire. « JE CACHE RIEN DU TOUUUUT ET JE SUIS PAS PINNOCHIO, » qu’il gueule. Avec un peu de chance, quelqu’un à l’autre bout du dortoir (ou de la ville) l’entendra et viendra le sauver. C’est un peu son espoir en fait. Il veut pas mourir… Mais elle, elle continue de s’approcher, elle grimpe même sur son lit, elle lui arrache la feuille des mains et… « C’EST PAS C’QUE TU- » qu’il commence, avant de s’interrompre d’un éclat de rire, quand elle lance l’offensive à coup de chatouillis. Il se tord en tout sens sur son lit, petite chenille qui essaye désespérément de respirer. « A, a, a, aaaaaaaaaa- » Il arrive même pas à lui demander d’arrêter, c’est pour dire. Il parvient néanmoins à se tortiller sur le côté et il bondit, avec l’énergie du désespoir, hors de son lit. Sauf que ce qu’il pensait être un acte d’une grande bravoure, digne du cascadeur le plus pro et le plus classe du monde… se retrouve en fait n’être absolument rien du tout. Et le voilà qui se loupe et au lieu de retomber sur ses pieds, s’écroule par terre tête la première (bon en vérité il a quand même eu le temps de mettre les mains) (mais c’est plus stylé de dire qu’il est tombé la tête la première quoi) (ça fait guerrier un peu). « Aïïïïe. » Il gémit, chouine un peu, avant de se redresser pour s’éloigner, et se positionner à l’autre bout de la chambre, loin du monstre, sur qui il pointe un doigt accusateur. « T’AS VOULU ME TUER. Nie pas hein, t’as essayé de me tuer, vrai de vrai ! J’vais le dire, j’vais le dire à tout le monde… en plus j’crois que j’me suis fait mal au poignet. Et d’abord pour la photo c’est ta faute, fallait pas me voler mes bonbons ! » Et c’est vrai en plus – qu’il s’est fait mal au poignet.

Va y, touche mes fesses flasques !

IChae se sentait brisée, sa confiance bafouée. C’était un attentat de l’amitié, un motif de divorce. Comment a-t-il pu enlaidir le magnifique visage de Kylie Jenner, elle qui est si parfaite ? Désirait-il anéantir son cœur avec coups de crayons qui sonnent comme des coups de poignards dans sa cage thoracique ? Cela en était trop. Elle n’a pas hésité à lui sauté dessus, comme bébé saute sur son mec dans Dirty Dancing mais pour lui offrir plus de souffrance qu’un porté à bout de bras : des chatouilles. « REPETE APRES MOI, JE NE FERAI PLUS CA ? » Gueule t-elle en moitié dans la chambre en essayant d’esquiver ses gestes malheureux et désespérés qui pourraient très vite devenir des coups. Elle attend de l’entendre répéter, mais il n’a pas l’air d’être capable de parler, voire même de respirer. Elle s’apprêtait à lui laisser une chance de parler mais sur le coup, elle ne comprit pas vraiment. Elle a vu Jayden sauter hors du lit. Dans un premier temps, son saut de l’ange était beau. Il lui semblait même avoir distingué un ralenti comme dans matrix mais arrivé à la chûte, le ralenti s’est arrêté et il s’est explosé la face à terre. « Han ! » Chae Nahmit automatiquement sa main devant sa bouche avec des yeux ronds comme des ballons, réellement effrayée par la chute qu’il venait de faire. Elle s’approchait un peu plus du bord pour voir si au moins, il était vivant quand elle le vit se précipiter à l’autre bout de la pièce. Bon, c’est que ça va. « MAIS J’AI PAS FAIT EXPRES ! » Se plaignait-elle à son tour en le regardant de loin agir comme le plus beau, magnifique et sublime bébé de l’univers. « ET COMMENT TU SAIS QUE C’EST MOI POUR LES BONBONS ? » Il l’espionnait, c’est ça ? Elle descendit soigneusement et craignant de tomber à son tours. Quel soulagement l’envahit lorsqu’elle posait bien ses deux pieds à terre. « Pardon Jay. » Demandait-elle doucement en faisant une moue d’enfant accompagné d’un salto arrière des yeux de chat potté sur son coulis de vibration de la lèvre inférieure parfaitement maitrisé. Pour la technique d’attendrissement, elle a un 10/10 ! « Tu veux un câlin tête contre tété pour me faire pardonner ? » Bon, elle était clairement pas certaine que cela fonctionne mais il parait que c’est doux, c’est moelleux. On réconforte bien les enfants, les bébés et certains hommes comme ça, peut-être que sur Jay cela fonctionnerai ?

Va y, touche mes fesses flasques !

Poignet dans la main, regard méfiant dirigée sur son amie (mais l’est-elle encore ?), il attend, le Jayden. Attend de voir ce qu’elle compte faire ensuite, si elle compte attaquer à nouveau, essayer de le tuer pour de bon cette fois. « J’le sais, c’est tout, » qu’il marmonne, en la regardant descendre délicatement (elle aurait au moins pu avoir la décence de tomber comme lui) (comme ça elle aurait pu se faire mal aussi) (et ils auraient été deux dans la galère). Quelle ne fut pas sa surprise quand elle… s’excuse. Il ouvre de grands yeux en mode gobe Patouche alors qu’elle adoucit les yeux façon chat potté doublé de n’importe quel chat qui réclame quelque chose en fait. Et la moue qui va avec. Ça y est, il peut pas lutter, le Jay. Sa mémoire défaillante lui joue à nouveau des tours et le voilà qui oublie tout c’qui s’est passé, pour se lever précautionneusement, prêt à lui pardonner tout c’qu’elle veut, prêt à lui donner le bon Dieu sans confession même. « T’as pas besoin de te faire pardonner ! » qu’il tonne, en bombant le torse façon beau gosse, comme dans les films d’action (mais si sa vie était un film, ce serait plutôt… une comédie, en fait) (peut-être même une comédie romantique) (mais à ce moment-là il serait le personnage secondaire qui se fait friendzoner par l’héroïne) (tristesse). « Mais je veux bien un câlin… tête contre tête ? C’est quoi ça ? Ça a l’air trop cool ! » Il se dit que ça doit encore être une tradition coréenne (comme celle qui veut qu’on embrasse son meilleur ami ?) et il trouve ça un peu bizarre mais ça le dérange pas. Faut pas oublier aussi que son coréen est pas parfait à 100%. Même s’il fait genre. Même s’il est très bon. Il tend les bras, s’avance vers la jeune femme et se baisse un peu, pour pouvoir coller son front au sien tout en la serrant contre elle. Mais il se tord à moitié (c’est qu’elle est petite quand même) et c’est pas très confortable comme position. Ni très agréable. Alors il finit par la lâcher, s’éloigne, fait un faux mouvement avec son poignet et gémit. « Aïïïïïïïe. » Retour du gamin pleurnichard. « J’suis déçu, c’est pas aussi bien que c’que j’croyais ! Et puis j’ai mal ! Peut-être même que j’me suis cassé le poignet et qu’on va devoir m’opérer et que j’vais mourir… OH MON DIEU CHAE J’VEUX PAS MOURIR. » Comme d’habitude, il envisage le pire, se fait des scénarios tirés par les cheveux et complètement faux. Mais c’est Jayden.

Va y, touche mes fesses flasques !

Elle savait que ça fonctionnerai, cette moue est son arme secret. Est-ce possible d’y résister ? Non, encore moins quelqu’un comme Jayden. Il avait beau avoir l’air d’un tout petit oiseau qui s’est prit un caillou dans l’aile, il ne pouvait pas résister à son arme secrète. Comme dirait La Fouine, qui peut me stopper ? Assez vite, il lui annonçait qu’elle n’avait pas besoin de se faire pardonner. A ces mots, un sourire immense s’installait sur ses lèvres. Jay est si mignon qu’elle aurait presque envie de le manger tout cru parfois, aussi étrange et gore que cela puisse paraître parce que vouloir manger quelqu’un, c’est vraiment bizarre. Un léger sourire glisse sur ses lèvres, ne relevant même pas qu’elle parlait de ses boobs et non de sa tête mais sa si grande innocence, qu’elle imaginait, faisait du bien à entendre dans son monde de brute épaisse ! Elle l’accueille avec de grands bras ouverts, mais finit par trouver ce câlin hyper chelou. Il était tordu dans tous les sens, on aurait dit un bébé bambou tout tordu. Pour ne pas arranger les choses, elle avait choisi que ce jour pour ne pas porter de talons. OK elle ne frôle pas la taille de mimi mathy mais elle ne mesure pas deux mètres non plus. Enfin, c’était un véritable fiasco, tant qu’elle était presque elle aussi soulagée qu’il se détache. « Oui c’est archi bizarre. » Avoue t-elle en l’écoutant continuer de se plaindre comme si il frôlait une mort certaine. « MAIS NON VIENS JE VAIS TE SOIGNER ! » Elle lui fit signe de s’asseoir sur son lit, s’agitant soudainement en courant presque dans la salle de bain chercher une bande pis de la pommade. « Met toi en PLS on sait jamais !! » Criait-elle de l’autre de la pièce avant de revenir en courant presque avec tout son matos. OK elle abusait avec son PLS mais ça serait tellement marrant qu’il le fasse putain. Elle posait son attirail de docteur sur son lit pour chercher un paquet de bonbon caché sous son lit. Elle en ôtait le papier pour le foutre dans la bouche de Jayden sans lui demander la permission. « Pour éviter une hypoglycémie ! » Déclarait-elle en s’asseyant finalement pour mettre de la pommade sur le poignet de son ami puis de le bander (son poignet, parce que Chae elle a pas de matière à bander lol. )

Va y, touche mes fesses flasques !

Jay, il aime bien dramatiser. Enfin, on va pas s’mentir, il le fait pas exprès la plupart du temps, c’est purement instinctif. Pas qu’il soit particulièrement parano. Mais il se passe tellement de trucs dans sa tête, il imagine toujours des scénarios catastrophes et abracadabrantesques qu’il finit toujours par se perdre. Et pire que ça, il finit toujours par y croire. Alors ouais, il est persuadé qu’il va mourir et il se met même à chouiner, mais maman Chaenah se décide à se charger de tout et il l’écoute sagement, hochant la tête avant de venir s’installer sur le lit. Puis, comme un toutou obéissant, il se met en PLS, parce que le docteur l’a dit et il faut toujours écouter le docteur. Le problème c’est qu’il se rappelle plus vraiment comment faut faire alors il se met en position fœtale parce que c’est la même chose non ? Il enserre ses jambes de ses bras, comme quand il était dans le ventre de sa maman (même si en vrai il sait pas parce qu’il était pas né donc il pouvait pas savoir) et observer de son regard embué sa colocataire revenir et commencer à s’occuper de son poignet. Même qu’elle lui met de la pommade et ça le fait rire (ça chatouille), puis elle le bande (le poignet, hein, rien d’autre, même si Jay y a autre chose qu’il peut bander) comme une chef et le gamin bah il est super impressionné. Il fait même glisser le bonbon dans sa joue pour pouvoir parler sans s’étouffer (pas bête la guêpe, il connait les techniques). « Waaaaah, » qu’il s’exclame en levant le bras et en l’agitant partout en l’air. Il prend même la peine de se redresser. « Comment t’es trop douée on dirait un vrai docteur waaaaaah. » Et à cet instant précis il est persuadé, le Jay, qu’elle est même capable de soigner le cancer, Chaenah. « J’vais t’appeler Dochae maintenant ! Je suis sûr que tu pourrais devenir un trop bon docteur. » Et il est tout tellement content et surexcité qu’il oublie qu’il a quand même frôlé la mort à cause d’elle. Il oublie son bonbon aussi et l’avale d’un coup, manquant s’étouffer. Il tousse, tousse, tousse, jusqu’à voir la bille s’envoler et faire un magnifique arc de cercle avant d’atterrir il sait pas trop où. « C’EST PAS MOI C’EST PAS MOI TU DIRAS A SATI QUE C’ETAIT PAS MOI HEIN ? » Il veut quand même pas se faire disputer par sa maman hein.

Va y, touche mes fesses flasques !

Jayden est sans aucun doute, le colocataire le plus drôle qu’elle est pu avoir. Sincèrement, combien se seraient mis en PLS ou plutôt devrais-je dire, en position fœtal à sa demande ? Personne, aucun, nada. Il est exceptionnel, il n’y en a pas deux comme lui. Même si le monde serait merveilleux parsemé d’un milliard de Jayden. Un monde d’innocence, de folie et de … ah non ça serait peut-être trop. Un Jayden est suffisant pour illuminer la vie de tous.
Chae Nah revient très vite avec tout son matériel, à voir tout qu’elle a ramené on dirait qu’elle va faire une opération. Elle pose tout sur le lit et met le bonbon dans la bouche du jeune homme. Manquerai plus qu’il panique et fasse un malaise tient ! Elle s’applique en lui mettant la pommade, même si il ricane en gigotant un peu et lui met son bandage. Pendant une seconde, il lui rappelle son enfance, quand sa mère lui soignait ses petits bobos. Une fois son poignet momifié, Jayden semble content et agite son bras comme si il en découvrait un pour la première. Elle se met à rire quand il lui annonce qu’elle est un vrai docteur. « Tu crois que j’aurai dû faire médecine ? » Pendant une seconde, elle se posait réellement la question mais finalement, c’est beaucoup trop de travaille, ce n’est pas pour elle quoi. Elle se met à rire en l’entendant parler de son surnom. « Tu pourrais m’envoyer des patients canons si tu veux ! » Bon, elle est moins sûre qu’ils soient eux aussi impressionnés par sa technique de bandage de poignet, mais peut-être pourraient-ils être impressionné par sa technique autre part ? Elle surprenait sa simple connerie, très loin d’être une fille qu’on a facilement quand Jayden se mit à tousser, changeant presque de couleur. Réellement à moitié paniqué, pour la deuxième fois en une heure, elle tape derrière son dos pendant un instant puis se redresse pour tenter la pression comme « Mais j’vois pas de quoi tu parles ! » Après tout on ne savait pas où le bonbon avait été envoyé, peut-être près d’un autre dans un coin oublié et que lorsqu’elle le découvrira, cela ne sera réellement pas le sien. Oulah Chae Nah arrête de réfléchir autant, tes cheveux vont brûler. Subitement, comme dans un éclair de génie ou plutôt, de connerie, la discussion avec son père lui revient en tête. A trois elle va commencer à se plaindre. Un .. deux … « Mais tu sais pas quoi ! » S’exclamait-elle soudainement en s’allongeant sur le lit, bras écartés. « Mon père ne veut pas me payer une chirurgie pour augmenter la taille de mes fesses ! » Vu comme ça, toute personne normale trouverait cela normal mais pour Chae Nah, c’était une abomination. Comment deviendrat-elle une Kardashian sans ces attributs ?

Va y, touche mes fesses flasques !

Jay il aime vraiment vraiment trop son bandage au poignet. Impressionné, le gosse. Facilement impressionné aussi, faut bien l’avouer. Comme un enfant, tout content, tout fier, avec presque des étoiles dans les yeux. « Carrément que t’aurais dû faire médecine ouais ! T’aurais été trop forte ! Et j’aurais trop aimé t’avoir en docteur… mais il est pas trop tard pour se réorienter hein ! » Lui-même s’était déjà réorienté une fois et même s’il ne comptait pas le faire une seconde fois, c’était bien la preuve ultime que tout était possible. Y compris manquer de s’étouffer avec un bonbon. Ce qu’il manque de faire à cet instant précis, avant de finalement se sauver la vie lui-même (lui aussi il aurait pu faire médecine tiens !) en envoyant le projectile loin, loin, loin… si loin qu’il le perdit de vue. Et qu’il s’imagine déjà se faire engueuler quand l’objet du délit sera retrouvé. Mais évidemment il peut compter sur la fidélité sans faille de son amie, et lui adresse un immense sourire quand elle fait genre de n’avoir rien vu. Ouf. Heureusement qu’elle est là pour lui sauver la mise hein. Qu’est-ce qu’il pourrait bien faire sans sa colocataire chérie ? Lui-même n’en a aucune idée. Probablement qu’il s’ennuierait, tiens. Il aurait personne à qui laisser des post-its le matin… « NON JE SAIS PAS QUOI » qu’il gueule soudainement suite à la question de la miss, avant de se retourner vers elle. Elle s’est allongée en mode étoile et c’est tellement trop stylé que le gosse il oublie un moment sa curiosité et il essaie de faire tout pareil qu’elle. Même que comme y a pas assez de place bah il lui envoie son bras dans la face mais il en a même pas conscience donc c’est pas grave. En plus c’est Dochae alors elle peut pas lui en vouloir hein ? « Waaaaaaaaah mais c’est trop injuste ça ! Pourquoi il veut pas ? » Comme un bon petit tout bien obéissant, le Jay il s’est laissé contaminé par le ton de la demoiselle et trouve ça absolument révoltant le refus de son père. Elle aurait pu dire n’importe quoi qu’il aurait été de son avis, même (enfin, tant qu’elle sait utiliser la bonne intonation quoi). « Mais attends ! » Ouais d’un coup il se rappelle que y a quelque chose qui cloche. « Pourquoi tu veux faire augmenter la taille de tes fesses ? Elles sont très bien tes fesses j’suis sûr ! Vas-y montre pour voir ! » Et le pire c’est probablement que y a aucune intention lubrique dans sa voix : juste la volonté de s’en assurer. Même pas de mater. C’est à peine s’il sait ce que c’est, ça reste un concept un peu flou pour le gamin bien trop innocent.