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Laissez moi mourir - Sora

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Laissez moi mourir - Sora | Mar 27 Sep - 15:50
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Laissez-moi mourir - Sora
Quand elle m’avait dit qu’elle partait, je ne l’avais pas cru. Je pensais qu’elle me faisait juste une crise, qu’on devait prendre nos distances le temps de quelques heures et que tout reviendrait comme avant, mais il en était rien. J’avais compris quand elle m’avait laissé seul dans cet appartement, emportant ses affaires avec elle. Sa chambre était vide. Mon cœur était ténèbres. Par cette nuit sans étoile, j’avais enfourché ma moto. J’avais pris la peine de mettre dans mon casque comme un acte d’ultime espoir. Et j’avais démarré le moteur, le faisant ronronner de plus en plus vite. Ma vitesse grandissait. Je dépassais plusieurs voitures qui me klaxonnaient avant de prendre des routes moins fréquentées, accélérant encore. J’essayais de sentir cette liberté qui me gagnait quand je roulais en moto. Mais ce soir, c’était diffèrent. Le vent avait beau fouetter mon blouson, je n’arrivais pas à oublier les sentiments et émotions qui me rongeaient. C’était la tempête à l’intérieur, et ca me foutait en l’air. Je fis hurler le moteur, passant la vitesse supérieure. Je voulais tout oublier. Tout effacer. Revenir en arrière. Et tout recommencer. Ce n’était sans compter sur cette silhouette qui se retrouvait soudainement face à moi, en plein milieu de la route. Je freinais sèchement pour essayer de l’éviter. Sans que je ne comprenne ce qui se passe, le véhicule vira de bord et me projetais sur le sol. Je fis plusieurs roulade sur la route à je ne sais combien de kilomètre heure avant de m’arrêter enfin. J’avais l’impression d’avoir le corps entier en compote. Je voyais le ciel plein d’étoiles par-dessus ma tête, et mes oreilles bourdonnaient. Je n’entendais pas le bruit ambiant qui devait être plutôt calme. Je ne voyais plus ma moto. Je ne voyais plus cette silhouette. Avais-je réussi à l’éviter d’ailleurs ? Tout ce qui restait, c’était les étoiles qui brillaient dans le noir. Un instant, je pensais que c’était la fin, et que tout serait oublier dans le néant…  
tag: Kaz | words: court | notes: ilibre!
robb stark
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Re: Laissez moi mourir - Sora | Mar 4 Oct - 23:01
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Laissez-moi mourir
Kazuya & Sora





Une musique soul envahissait chaleureusement l’habitacle de la voiture, qui roulait à vive allure dans la capitale, se laissant porter par les routes plus sinueuses qui s’échappaient de la ruche séoulienne. J’avais envie de faire un tour, de respirer un peu, de remettre mes idées en place pour réfléchir en silence. Ou juste mettre mon esprit sur off pour une petite heure, avant de retourner à la fraternité des loups dorés. La semaine avait été longue, les projets en design s’accumulaient, mon nez sortait rarement des masses de tissus en ce moment. Mes doigts légèrement tailladés par les aiguilles tenaient fermement le volant, prenant les tournants avec souplesse, la vitesse augmentant sans m’en rendre vraiment compte. La musique semblait suivre le rythme de la voiture, apaisant ma fatigue que je tentais d’atténuer jusqu’à ce que je rejoigne au moins mon lit. Les couleurs, les motifs, les croquis, tout s’accumulait dans ma tête, à croire que tout mon être adorait sans conteste le travail, et ne voulait abandonner le moindre moment aux pensées futiles et oniriques. Je devrais peut-être reprendre la direction de la capitale ? Mon regard glissa sur mon portable qui s’était mis soudainement à vibrer à côté de moi, avant de le reposer quelques secondes plus tard sur la route, mes yeux s’écarquillant en un instant. Je venais de distinguer dans mes phares une forme allongée sur le sol, à quelques mètres sur la route. Un corps. Je poussais une exclamation, braquant brusquement le volant sur la droite, bien trop brusquement. Crissements de pneus. La voiture quitta la route et percuta de plein fouet l’un des rares lampadaires présent sur la route. Un choc. J’ai senti mon corps se projeter vers l’avant, la ceinture me coupant la respiration, me tordant le ventre, l’airbag me rattrapant de justesse. J’entrouvris les yeux difficilement, un sifflement aiguë tiraillant mes oreilles. Je fronçais les sourcils en me redressant tant bien que mal sur mon siège, ma main passant dans mes cheveux blonds, dégageant mon visage embrumé. Du sang sur mes doigts, sans doute quelques éraflures au visage qui me firent soupirer. Je m’extirpais de l’habitacle, laissant la porte ouverte, admirant la fumée qui s’échappait du pare-choc enfoncé. Pourquoi moi… Et puis, un souvenir, une piqûre de rappel, me forçant à me retourner vers la route, mon coeur s’accélérant à nouveau à la vue du corps sur la route. Je fermais et réouvrais les yeux, marchant aussi rapidement que je le pouvais vers celui-ci, avant de m’accroupir sur le goudron chaud, en ce mois de septembre estival, noircissant ma peau pale. « Hey ! Est-ce que ça va ? Est-ce que vous m’entendez ? » Je me mis à tousser légèrement, un batteur jouant dans mon crâne, avant de me pencher vers son casque. Ses yeux étaient fermés. Était-il.. mort ? Un frisson m’avait parcouru, alors que je mettais ma main dans la sienne. « .. Si… Si vous m’entendez, pressez ma main ! Restez conscient ! ça va.. ça va aller.. » continuais-je à clamer comme je le pouvais, mon regard s’aventurant vers l’horizon. Pas un bruit, le silence de la nuit, nous laissant seuls, à la merci du destin.      

  

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.

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