Je baillai légèrement en sortant de la salle de classe, le sac sur le dos. Je venais de finir ma journée de cours. J'étudiais les arts, et c'était plutôt intéressant. Je n'étais pas un très bon élève comme un mauvais élève. J'étais une personne lambda qui vivait son quotidien, comme ça. Si on me voyait dans les couloirs, personne ne me reconnaîtrait ou me saluerait. On ne me connaissait pas, et j'étais content ainsi. Je profitais de ma vie en étant passif. Après tout, depuis que je l'avais perdue, j'avais perdu toute raison de vivre. Aujourd'hui, si je vivais, c'était uniquement parce que je savais qu'elle voulait que je vive une longue et belle vie. Mais sans elle, le deuxième adjectif était impossible à appliquer. C'était pourquoi je me contentais d'appliquer le premier adjectif, pour quand même remplir une partie de son vœu. Et puis, je ne pouvais pas me permettre de mourir maintenant. Mes amis avaient vécu la mort de Saehee, ils ne pourraient pas supporter une deuxième mort. Et hors de question de leur faire subir ça une deuxième fois. Il n'y avait donc que ces deux raisons qui faisaient battre mon cœur. Le reste, je n'en avais pas grand chose à faire. Je sortis de l'établissement, me dirigeant vers le dortoir. Je faisais partie des sangos. A vrai dire, si je les avais rejoint, c'est uniquement par curiosité. Je détestais la violence et le concept de se battre pour sa fraternité ne me donnait pas très envie. Je n'avais pas grand chose à faire dans une fraternité, vu mon caractère pacifique. Mais ma curiosité l'avait emportée, et au final, ce n'était pas si mal que ça d'avoir rejoint les sangos. Ils étaient tous sympas pour la plupart. C'était tout. Certains considéraient leur fraternité comme une deuxième famille, moi, je les considérais juste comme des voisins de chambre pour la plupart. Car bien sûr, j'avais tissé des liens avec certains d'entre eux. Je n'étais pas autant proche d'eux que de mes trois meilleurs amis, mais ils faisaient tout de même partie de ma vie.

« Hé, toi ! »

M'arrêtant en plein mouvement, je me tournai vers la personne qui m'appelait. Elle était accompagnée de deux autres personnes, et elle n'avait pas un air satisfait sur le visage. Elle semblait énervée. Je me demandais bien pourquoi ?

« Tu devrais répondre quand on t'appelle non ? J't'ai demandé si t'avais pas de l'argent à nous filer. »
« … Non. »
« Oh allez, sois pas radin ! Je suis sûr que t'as de l'argent sur toi. »

Cet homme me coinça contre un mur avec ses deux autres compagnons. J'étais plus petit qu'eux, mais j'étais encerclé. Pourquoi est-ce que ce genre de situation m'arrivait tout le temps ? Je devrais trouver un moyen pour fuir. De toute façon, j'étais doué pour m'enfuir. C'était pour ça que je n'avais pas de problème particulier. Cependant, pour cette fois-ci, je ne voyais aucune chance pour m'enfuir. Ce serait plus facile si j'avais quelqu'un pour me sortir de là, mais aucun de mes amis n'allait passer par ici... Je serais trop chanceux, sinon. Je soupirai. Peut-être que je ferais mieux de leur donner un peu d'argent, ils me laisseront tranquille comme ça.

Codage par Libella sur Graphiorum

Je voulus ouvrir ma bouche pour leur dire que j'allais leur donner un peu d'argent. Cependant, ce fut un autre son que ma voix qui sortit, et elle ne provenait pas de l'un de mes agresseurs. Cette voix, je la reconnus rapidement. C'était Jihwan. A notre première rencontre, je n'avais pas eu une très bonne impression de lui. Je m'étais rapidement retrouvé mêlé sans le vouloir à une énième bagarre, et j'avais réussi à m'échapper. Toutefois, Jihwan m'avait suivi, et m'avait menacé de ne parler de cette altercation à personne. Je ne comptais en parler à personne, de toute façon, mais je lui avais affirmé que je n'en parlerais à personne. Il semblait ne pas me faire confiance, alors il m'avait énormément suivi. Je n'aimais pas être suivi. Je préférais être discret et partir sans laisser aucune trace. A chaque fois qu'il me suivait, il essayait de troquer ma voix contre quelque chose ayant de la valeur. Je ne savais pas pourquoi il faisait ça. Je n'avais aucun intérêt à en parler. Je savais qu'il n'avait pas une très bonne réputation au sein du campus, mais c'était son problème, pas le mien. Je n'avais aucun intérêt à alimenter ces rumeurs. Finalement, après quelques temps, il avait enfin compris que je ne dirais rien. A partir de là, tout avait commencé à changer. Lui et moi nous parlions normalement, sans qu'il n'essaie de m'acheter. Nous n'étions pas ce qu'on pourrait qualifier d'amis, mais nous étions devenus assez proches en y pensant, oui. Bien qu'il ne soit pas dans mon cercle d'amis, il savait certaines choses sur moi. Il ne savait pas tout, bien sûr, mais il faisait partie des rares personnes avec qui je parlais. Je n'étais plus aussi méfiant que je l'étais auparavant avec lui, et je savais que c'était réciproque. Néanmoins, je m'étais attendu à tout sauf à ça. Jihwan et moi n'étions clairement pas assez proches pour qu'il vienne m'aider de lui-même. De plus, je n'aurais jamais pensé que quelqu'un que je connaissais suffisamment bien pour avoir eu une conversation concrète avec eux passerait par ici à ce moment-là. Est-ce que j'étais chanceux ? Je supposai que pour le coup, je l'étais. Jihwan cracha son venin sur les trois agresseurs comme il savait si bien le faire, et ils se tournèrent vers lui. Il était connu pour être violent, ils devraient comprendre rapidement qu'il ne fallait pas le chercher. De plus, il n'avait pas l'air d'être de bonne humeur. Je me demandais pourquoi. Il était vrai que Jihwan était rarement de bonne humeur, aussi. Il avait toujours l'air irrité par quelque chose. C'était dommage qu'il vive sa vie ainsi, mais je n'étais personne pour le juger.

L'un des trois essaya de faire son beau devant Jihwan pour le provoquer, mais les deux autres le tirèrent en arrière. Ils devaient avoir peur. Ils devaient connaître Jihwan. Qui ne le connaissait pas pour sa violence, ici ? En les observant mieux, ils avaient tous les trois l'air de se retenir de le frapper ou de le provoquer. Ils devaient avoir du mal à contenir leur sang-froid, surtout après les mots cassants que Jihwan venait de leur lancer. Au final, ils ignorèrent ce qu'il venait de dire et ils partirent sans demander leur reste. Ils devaient encore être frustrés. A coup sûr, ils allaient attaquer quelqu'un d'autre dès qu'une autre personne entrerait dans leur champ de vision... Ce n'était pas comme si en leur donnant de l'argent, j'aurais pu arrêter ce fléau. Les gens comme eux ne comprenaient pas les leçons ainsi. Je posai mon regard sur Jihwan, puis m'inclinai légèrement pour le remercier.

« Merci. »

Je me redressai ensuite, le regardant droit dans les yeux.

« Mais pourquoi as-tu fait ça ? Tu n'es pas du genre à te mêler des problèmes des autres. Surtout si c'est pour moi, qui ne suis pas vraiment important dans ta vie. Tu... Ah. C'est peut-être parce que je n'ai rien dit sur ce qu'il s'était passé ? Tu n'as pas à t'en faire, si c'est le cas. Je ne comptais rien dire depuis le début, de toute façon. »

Je haussai des épaules. J'étais toujours franc, peu importe la situation. Peut-être était-ce pour ça que je me retrouvais souvent mêlé à des querelles, aussi. Mais je n'aimais pas mentir. Peu importe si ça m'attirait des problèmes, dire la vérité était toujours mieux que de susurrer des mensonges. Je m'enfuyais toujours dans tous les cas. Il ne m'arrivait jamais rien de trop grave.

Codage par Libella sur Graphiorum

Je le regardai droit dans les yeux alors qu'il s'expliquait. Bien qu'il ne soit pas aussi poli avec moi, ça n'empêchait pas le fait que je devais l'être. Ce n'était pas parce que quelqu'un était méchant qu'il fallait être méchant aussi. Je n'étais pas un miroir qui reflétait l'autre. Peu importe la personne que j'avais devant moi, je resterais toujours la même personne : Shin Taewoo. En tout cas, Jihwan n'était pas quelqu'un de méchant. C'était une évidence. Il venait de m'aider, et il disait lui-même que ce n'était pas parce que je n'avais rien dit. Même s'il parlait violemment et qu'il avait une aura méprisante, au fond, j'étais sûr qu'il n'était pas une mauvaise personne. C'était ce qui me poussait à ne pas me méfier de lui, de toute façon. Jihwan n'était pas quelqu'un de mal intentionné. Ses paroles froides et dures ne me faisaient plus grand chose. Je hochai la tête lorsqu'il finit de parler. Je n'avais rien à lui répondre, j'étais d'accord. Et puis, à ma grande surprise, il me proposa de rentrer ensemble. Je fis une mine ahurie en le regardant. Pardon ? Jihwan n'était pas du style à proposer ça, habituellement. De plus, il avait vraiment l'air de ne pas être de bonne humeur. Je n'étais pas sûr que ma compagnie lui soit vraiment plaisante. Peut-être ferais-je mieux de me trouver une excuse pour ne pas rentrer avec lui. … Non, ce n'était pas la peine. Je ne savais pas trop ce qu'il avait en tête mais rentrer avec lui ne me ferait pas de mal. Il ne m'attaquerait pas, je le savais. Je lui faisais confiance. Il n'était peut-être pas mon ami à proprement parler mais il n'était pas un inconnu non plus. Je pouvais rentrer avec lui. Je hochai de la tête, acceptant sa requête. Au moins, je rentrais aussi chez les sangos. Si je ne rentrais pas chez les sangos, sa proposition n'aurait pas été acceptée. Je n'étais pas sûr que Jihwan soit vraiment content de voir sa proposition si rare être déclinée. Il était déjà de mauvais poil. Oui, rentrer avec lui était la meilleure solution. De toute façon, ce n'était pas loin d'ici. Ce n'était pas comme si je n'aimais pas Jihwan non plus. J'avais beau avoir eu une mauvaise impression de lui au départ, il n'était pas comme ça. Les apparences étaient trompeuses, je le savais.

Sans l'attendre, je commençai à marcher en premier. Que j'étais accompagné ou non, c'était la même chose. Je me perdais souvent dans mes pensées. Ce n'était pas la meilleure chose à faire quand on marchait, il fallait faire attention à nos alentours quand on se déplaçait. Mais c'était automatique. Depuis la mort de Saehee, je me perdais beaucoup plus souvent dans mes pensées. Toujours en pensant à elle. Et là, je venais encore de penser à elle. Je m'étais relevé depuis des années, mais en fait, je n'en étais même plus sûr. J'évitais toujours les filles, je gardais toujours cette boucle d'oreille, j'avais toujours peur des bus, je détestais toujours le retard... Tout ça, c'était à cause d'elle. Je savais que je ne devrais pas en avoir peur. Pourtant, c'était plus fort que moi. J'avais peur de perdre des proches à nouveau, surtout celle que mon cœur aurait choisi. Je ne voulais plus m'attacher à personne. Je resterais juste dans ma bande d'amis depuis que j'étais petit, j'étais très bien comme ça. Je ne voulais pas de liens avec d'autres personnes extérieures. Sauf que dans ce paquet-là, Jihwan était bien une exception. Notre rencontre avait été étrange, et notre développement avait été étrange. Tout était étrange. Je ne voulais pas l'avouer, mais si je perdais Jihwan, ça me ferait de la peine aussi. Je ne voulais pas l'admettre en tant qu'ami, parce que j'avais trop peur de le perdre. J'étais particulièrement apeuré de perdre mes trois meilleurs amis, je ne voulais pas ajouter d'autres personnes à la liste. C'était fini.

Comme une évidence, je dus rentrer dans quelqu'un. Cela me réveilla de mes pensées et je redressai le regard. Une fille. Elle s'excusa rapidement et je m'écartai immédiatement d'elle, et avançai plus vite pour m'en éloigner le plus possible. J'avais presque oublié que j'étais en train de marcher avec Jihwan, en fait. Mais je voulais les éviter le plus possible. Ce n'était rien, il n'y aurait rien du tout entre cette fille et moi, ce n'était qu'une bousculade. Mais même de ça, j'en avais peur. Je mordis ma lèvre, me sentant vraiment pitoyable.

Codage par Libella sur Graphiorum

« Taewoo-ya, ça va ? »

Je fis une mine surprise. Oh. Je marchais avec Jihwan, c'était vrai. Je ne devrais pas l'inquiéter. Même s'il devait probablement déjà savoir que je n'aimais pas les filles, il ne me posait aucune question. C'était ça qui était bien, avec lui. Je ne savais pas si c'était s'il avait un peu de considération envers moi ou si c'était parce qu'il ne voulait pas spécialement savoir pourquoi, mais j'aimais bien ça. Au moins, il me laissait tranquille, et je n'étais pas obligé de m'expliquer sur le sujet. Je détestais le faire, parce qu'à chaque fois, je disais que ce n'était pas de leur problème. Et finalement, on voulait toujours en savoir plus. Je détestais mentir, alors je ne répondais rien du tout. Il n'y avait que mes proches qui savaient que c'était à cause d'elle. J'étais incapable de l'effacer de ma mémoire... Je me tournai vers Jihwan, m'arrêtant subitement en le regardant droit dans les yeux.

« C'est une question idiote. »

Puis je repris ma marche comme si de rien n'était. Je l'avais dit sur un air détaché. J'étais trop habitué à être franc. Après tout, je trouvais vraiment sa question idiote. Il n'était pas bête, il savait que je n'allais pas bien. Mon comportement le montrait. N'importe qui pouvait voir que je n'allais pas bien. Je n'allais jamais bien, en fait. Je regardais mes jambes qui bougeaient à une vitesse régulière. Je ne marchais plus rapidement, je me contentais de marcher à une vitesse normale, comme d'habitude. Je me doutais bien qu'il devait se poser des questions sur moi. Il n'y avait aucune explication rationnelle à mon comportement. On pouvait dire que j'étais homosexuel, mais les homosexuels n'évitaient pas les filles comme la peste. On pouvait dire que j'avais peur des filles, mais le pourquoi viendrait tout de suite après. Mais oui, pourquoi avais-je peur des filles ? Ils ne comprenaient juste pas que ce n'étaient pas les filles dont j'avais peur, mais les relations avec elles. Ce dont j'avais peur, c'était juste de tomber amoureux. Je ne voulais plus vivre ce bonheur immense avant de tomber au fond du gouffre. Quand on goûtait la lumière, on ne voulait plus la quitter. Et quand on la quittait, on voulait l'avoir à nouveau, mais c'était impossible. La seule personne dont j'étais tombé éperdument amoureux dans ma vie, c'était Saehee, et il n'y avait qu'elle. La légende du fil rouge le prouvait bien. Elle disait que nous n'étions reliés qu'à une seule personne. J'étais relié avec elle, mais maintenant qu'elle avait disparu, le fil rouge au bout de mon doigt n'avait plus personne à rejoindre. J'étais voué à finir seul en la compagnie d'un fantôme. Je ne pensais pas qu'il y aurait une autre personne pour me faire vivre autant d'émotions qu'elle. Elle était ma vie, et maintenant qu'elle avait disparue, personne ne pouvait la remplacer. Si on ne pouvait pas réanimer une personne morte, on ne pouvait pas réanimer mon amour non plus. Après, j'étais bien conscient que ce n'était pas en évitant les filles que je pouvais éviter de tomber amoureux. La preuve, je ne savais même pas si j'étais vraiment hétérosexuel ou pas. Je ne me posais pas la question, de toute façon. Et puis, il n'y avait aucune utilité à ce que je me la pose. Je ne tomberais plus jamais amoureux.

Je m'arrêtai subitement, surprenant sûrement celui à côté de moi. Ah. Je me tournai vers Jihwan puis lui demandai avec mon sérieux habituel :

« Poulet ou pizza ? »

Codage par Libella sur Graphiorum

Jihwan parut blessé par ma remarque, mais c'était juste vrai. Il me fit une autre remarque sur un ton beaucoup plus cinglant que la mienne, et je haussai des épaules. Je n'étais pas sûr non plus. J'avais juste dit la vérité. On pouvait en être blessé ou pas, ce n'était pas dans mon caractère d'éprouver de l'empathie envers ceux qui n'aimaient pas entendre la vérité. Mais je savais qu'il y avait une manière de dire la vérité. Entre « elle est morte » et « elle n'a pas survécu », il y avait vraiment une grande différence. Je devais apprendre à manier mes mots, mais à quoi bon ? Je n'avais plus personne à qui je voulais plaire, ni même me rapprocher. Je n'avais plus personne qui égayait mon quotidien lugubre et terne. Et là, je me demandais bien pourquoi je pensais à ça alors que je ne faisais que réfléchir à l'utilité de ma propre question.

« Je ne sais pas non plus, mais merci de ton inquiétude quand même. »

Juste après quelques minutes de marche dans un silence relaxant, je m'arrêtai car je sentis que mon ventre avait faim. Jihwan haussa des sourcils, comme s'il était perplexe. Je ne savais pas pourquoi, mais ma question était peut-être trop soudaine. Ce n'était pas grave. Tant qu'il comprenait ce que je voulais dire. Cependant, il n'avait pas faim. Cela changeait la donne, alors. Je voulais aller manger quelque chose. S'il n'avait pas faim, autant manger seul. Je ne voulais pas l'obliger à aller quelque part pour manger avec moi alors qu'il n'avait même pas faim. Ce serait rapide de passer dans un restaurant de restauration rapide pour en sortir avec un sac de nourriture, mais il n'avait pas faim. Je préférais ne pas le déranger et le laisser rentrer avant. Il avait peut-être hâte de rentrer au dortoir, vu l'humeur dans laquelle il était.

« Oh. Alors tu peux rentrer sans moi, je vais prendre à manger. »

Dû à sa réponse, ma question n'avait pas reçue de réponse à proprement dire. Poulet ou pizza ? Je me plongeai dans ce dilemme sans importance, restant planté là, à réfléchir sur ce sujet. Le poulet serait plus rapide à préparer, mais la pizza remplissait mieux le ventre. Il y avait beaucoup plus de choix pour le goût de la pizza alors que le poulet n'avait pas beaucoup de variété. Le poulet était moins cher que la pizza. Ils étaient tous les deux aussi mauvais pour le corps l'un que l'autre. Le poulet se conservait mieux que la pizza, bien qu'ils ne soient tous les deux pas de la nourriture à conserver. La pizza conviendrait mieux si...

Codage par Libella sur Graphiorum