Toutes les histoires de princesse commencent par : « Il était une fois un roi et une reine… » celle d’Hanae ne fait pas exception. Bien qu’il y ait 3 reines et 1 seul roi. La jeune femme est la petite dernière d’une fratrie de quatre. Dans son cas il s’agit moins d’une figure de style que d’une réalité, ayant entre trente-cinq et vingt ans d’écart avec ses aînés. Bien que née, sous le seau sacré du mariage, Hanae n’en est pas moins que la fille de l’interprète et maîtresse coréenne, d’une vingtaine d’année, de son cher père. Entre enfant choyée et délaissée, elle fait la joie de sa sœur aînée, n’inspire que peu de chose à l’aîné de ses frères et est cordialement détestée par le fils de la seconde épouse de son père ainsi que par cette dernière. Saupoudrez le tout, d’une figure paternelle quasi absente, rongée par le chagrin, suite au décès de sa mère. Parce que oui, la jeune femme a perdu très tôt sa mère, rôle remplit par sa sœur aînée depuis, suite auquel son père l’a plus ou moins délaissée, tant la jeune fille lui rappelait sa défunte épouse. Ce qui ne l’empêche pas de vouer une admiration sans faille au patriarche et de toujours chercher à s’en rapprocher.

Benjamine de l’empire des Watanabe, elle a grandi dans l’opulence et le luxe, sans qu’on n’attende jamais quoi que ce soit d’elle. La jeune héritière a toujours eu le choix en tout et pour tout. Très tôt elle a développé un goût immodéré pour l’art en générale, et notamment l’art traditionnel coréen et la peinture. La jeune femme grandit en développant ses talents artistiques sous les encouragements de sa sœur et ceux plus occasionnel de son père. Hanae a indéniablement la fibre artistique, en plus d’être douée et d’adorer ça. Abandonnez-la dans une pièce avec du papier et un crayon et elle vous dessinera un monde chimérique aux teintes fantomatiques. Si elle peut sembler, de manière générale, un peu sur la réserve, lorsqu’il est question d’art, elle est fantasque et n’a peur de rien. A la fois catalyseur de ses passions et exorcisme de ses maux, l’art lui est aussi essentiel que l’air pour vivre. Jeune femme accomplie et policée, elle excelle dans tous les arts ancestraux que les jeunes filles de bonne famille se doivent de maîtriser. Habituée à observer sans nécessairement être remarquée, Hanae est parfaitement consciente de sa chance et de l’absurdité du monde dans lequel elle évolue, elle connaît les codes et danses auquel les puissants s’adonnent lorsqu’ils se retrouvent. Si son innocence et ses rêveries s’étalent sur la toile, son rationalisme, sa diplomatie et son altruisme en font une philanthrope précieuse pour redorer le blason familial.

Hanae observe son monde avec une acuité renouvelée et un certain cynisme depuis ses 15 ans. Elle a appris à ses dépens que famille ne rime pas nécessairement avec confiance. Elle exècre l’assurance avec laquelle les riches sont persuadés d’être supérieur à tout un chacun et au-dessus des lois ; tout en étant parfaitement au fait de cette réalité, qui a permis à son demi-frère de se jouer d’elle et de lui faire payer chèrement l’affront fait à sa mère, lorsque leur père lui a préféré sa défunte mère. Elle joue le jeu, bien que réticente lorsqu’on vient la félicité de ses bonnes œuvres, estimant qu’amasser une fortune pour la seule satisfaction de l’amasser n’a que peu d’intérêt et préférant redistribuer à ceux dans le besoin. Elle est particulièrement sensible au sort des enfants et des femmes, depuis son viol. Elle vit principalement en Corée suite à cet événement, que la famille garde sous silence, jouant la comédie de la famille unie et parfaite sous tout aspect.