Isaac tremblait maintenant sous les coups de rein de l'étudiant en journalisme. Son corps réagissait en entier et violemment à ce qu'il subissait. Mais c'était un délice pour le libraire qui, il devait bien le reconnaître, ne se souvenait pas de la dernière fois qu'il avait autant aimé cela. Les quelques aventures qu'il avait eu ici en Corée n'étaient en rien comparables. Et comme il était dans une de ses fameuses phases d'abstinence, phase dont Macsen l'avait fait sortir en le prenant sur le comptoir de sa boutique, autant dire que les sensations étaient décuplées. Isaac préférait penser qu'il ne s'agissait que de ça même si en vérité le fait que cela se passe avec Macsen, cet homme qu'il détestait, devait avoir aussi un grand rôle à jouer là-dedans. Il fronça les sourcils quand l'autre le marqua dans le cou cette fois-ci. Cela allait être beaucoup plus difficile à cacher. Quel enfoiré. Il ne s'imaginait pas comme c'était dangereux pour lui d'afficher un suçon. Heureusement qu'il faisait suffisamment froid pour qu'il puisse prétexter un bon mal de gorge et ainsi enrouler son cou dans une grosse écharpe. Du coup, il enfonça ses ongles sans remord dans le dos du futur journaliste se cambrant sous le plaisir. Ses gémissements raisonnaient contre les murs de sa grande chambre. Et il atteint en premier le septième ciel. Il jouit entre les doigts de Macsen et réfugia son visage dans son cou comme pour s'en cacher. Il le détestait encore plus de réussir à provoquer un orgasme chaque coup. Il le haïssait de lui faire prendre autant de plaisir. Pourtant, même si cela le dégoûtait, il continuait d'embrasser sa peau. Son cou, son épaule pour finalement emprisonner une nouvelle fois ses lèvres. Il le repoussa gentiment. Non pas pour l'empêcher de terminer lui aussi, mais juste pour lui montrer qu'il savait ce qu'il faisait aussi. Il le pressa de s'allonger sur son dos et grimpa sur son bassin. Une main se posa sur son torse pendant que l'autre le guider jusqu'à son entrée. Il soupira d'aise en le sentant à nouveau en lui. Il commença doucement à remuer son bassin. Il ondulait lentement pour faire durer et durer encore le plaisir de Macsen. Il le regardait droit dans les yeux non sans sourire légèrement. Il accéléra tout de même le rythme au bout d'un petit moment pour que l'enfoiré puisse lui aussi jouir.

Il voulait lui montrer autre chose. Son côté un peu moins sage. Et en même temps, il avait envie de lui faire plaisir, de le faire jouir. Au-dessus de lui, il choisissait le rythme et cela lui donnait la sensation de contrôler un peu plus les choses. Évidemment, ce n'était pas le cas. La situation lui avait échappé depuis la fois dans la librairie. Il se mordit doucement la lèvre. Il le trouvait beau comme ça, plus que beau, terriblement sexy, beaucoup trop pour sa santé mentale. Il ne le lâcha pas du regard et contempla cet homme qu'il méprisait atteindre l'orgasme à son tour. Il remua encore un peu son bassin, lentement, pour faire durer le plaisir. Un dernier frisson secoua son corps et il se pencha en avant, se colla à Macsen et lia des levres aux siennes dans un baiser différent de tous les autres. Cette délicatesse là était plus douce, toujours plus tendre. Il se délecta du goût qu'elles avaient. Il s'en sépara difficilement. Difficile de retrouver la réalité. Il avait envie qu'il reste mais en même temps il ne voulait laisser personne dormir ici et surtout pas lui. Il faut que tu partes maintenant. Il frôlait ses levres incapable de s'en séparer. Il passa ses doigts dans les cheveux de Macsen comme pour le recoiffer et soupira avant de doucement se retirer. Il se laissa tomber à côté de lui sur le lit.

Non, il n'avait pas envie qu'il parte. Il resterait bien un peu plus contre lui. Il sentait aussi qu'il passerait une douce nuit dans ses bras. Mais c'était Macsen. Et surtout, c'était un homme. Il préférait, depuis quelques années maintenant, se tenir à distance d'eux et s'investir le moins possible. Il se protégeait en refusant qu'un homme dorme avec lui, chez lui. Et Macsen avait déjà dépassé trop de ces limites qu'il imposait habituellement. Il le déstabilisait totalement. Il ne savait plus ce qu'il devait penser et de toute façon l'état dans lequel il se trouvait ne lui permettait pas vraiment de tirer les choses au clair. Il le regardait se lever et se rhabiller sans rien oser répondre. Il se redressa et répondit à ce qui lui semblait être leur dernier baiser de la nuit. Il glissa meme ses mains dans sa nuque pour le faire durer autant que possible. Revenir le voir ? Isaac plissa les yeux. Qu'est ce qu'il voulait dire ? Il le laissa partir mais très vite il le suivit, apres s'être enroulé dans les draps. Adossé à un mur, il le fixait. C'était tellement bizarre de le voir entre ses murs. Il n'arrivait pas à s'y faire. Je ne vais pas revenir Macsen. Je ne veux pas réellement de tout ça. Et je n'ai pas envi d'être un objet sexuel. Il faillit ajouter que par dessus le marché il ne le supportait pas, que meme il le detestait, qu'il représentait tout ce qu'il n'aimait pas mais il s'abstint sans pouvoir détacher son regard du futur journaliste.

Il le regardait, adossé à un mur de son salon, toujours aussi perturbé par sa présence chez lui. Il croisa ses bras sur sa poitrine après avoir replacé les draps sur ses fines épaules blanches. Il aurait voulu en le voyant s'approcher mais il ne pouvait pas le faire. Ce qu'il lui disait ne lui plaisait pas. Il n'était pas d'accord. Pourtant il accueillit avec plaisir ce nouveau baiser. Il posa même Da main sur celle que Macsen avait sur sa joue. Besoin ou pas, je ne veux pas de ça. Traduction : il ne voulait pas que tout ceci devienne une habitude. Il savait que cela allait le mettre en danger. Par rapport à ses parents mais pas seulement. Il voyait bien quel genre d'homme était Macsen. Ce n'était pas pour rien qu'il refusait de revoir ses partenaires une deuxième fois. Plus on est avec quelqu'un, plus on s'attache, plus on souffre. Non, je ne te repousserai pas. Mais je préfèrerais que tu te trouves un autre divertissement. Il enleva sa main et croisa à nouveau ses bras sur sa poitrine. Il n'y avait qu'au lit qu'ils pouvaient s'entendre et malheureusement Isaac aimerait que ça cesse. Il n'était capable de rester détaché que si on le laissait prendre de la distance.

Isaac fronça les sourcils. Comprendre quoi ? Il n'y avait rien à comprendre. Tout était clair, ou presque. Il secoua la tête en soupirant et le poussa légèrement au niveau de l'épaule pour le repousser. Il lui passa devant et se dirigea vers la table où etait restée leur bouteille de vin. Il se remplit son verre en songeant que si déjà la bouteille était ouverte autant en profiter. Il porta le verre à ses levres et le goûta simplement. Bizarrement, que Macsen ne le contredise pas cette fois là le contraria et il serra les dents. Il ne pouvait néanmoins pas admettre que cela l'atteignait et l'énervait meme. Cela reviendrait à reconnaître qu'il était jaloux ou pire encore qu'il tenait un minimum à l'étudiant. Mais fais donc. J'en ai rien à faire. Chantonna-t-il. Et comme pour illustrer ses paroles, et pour préserver un peu sa fierté surtout, il lui puvrir la porte. Mais cela ressemblait bien plus à une scène de jalousie qu'à une invitation à partir.