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Just in the middle of a fight - Seo Joon

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Just in the middle of a fight - Seo Joon | Mar 3 Déc - 15:00
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Sa soirée il ne voulait pas la passer seul, alors il avait accepté de sortir avec eux. Des gens de son clan, des gens qu’il sait côtoyer et avec qui il n’a pas besoin de jouer un rôle. Ce soir Hwan, sera lui-même, un homme réservé, froid, qui ne parle que pour dire des choses qu’il juge utile. Personne ne le connait vraiment au sein du clan, personne ne sait ce qu’il aime. Ce qu’il déteste, ça ils le savent, parce qu’il sait avoir mauvais caractère, dire ce qu’il pense lorsque quelque chose l’agace. Il déteste qu’on marche sur ses plates-bandes, qu’on vienne interférer dans son travail. Voilà pourquoi, il n’a aucun intérêt pour les clans rivaux. Pour se détendre, il s’arme de ses atouts les plus beaux, des fringues hors de prix, des accessoires luxueux. Il fait son numéro, parmi tous ceux qui lui ressemble. Pourtant, Hwan à cette aura, celle indéchiffrable qui le rend parfois intriguant aux yeux des autres. Assit à leur table, les boissons coulent déjà à flot. En grand connaisseur, il ne boit pas de ces cocktails ridicules. L’argent, ils l’ont, alors ils commandent ce qu’il y a de mieux, pour jouer leur scène à la perfection. Quelques visages peu connus ici, il se fout des gens qui l’entourent et de qui il rencontrera. Hwan, ne fait attention à personne, hormis sa sœur, il n’a pas de vrais amis. Il aurait pu en avoir, à une époque il était du genre social, de ceux qui aiment sortir, prendre l’air pour rencontrer des nouveaux visages. Mais il a changé, et ce avec les épreuves et les années. S’ennuyant à sa table, ne participant que peu aux discussions, il décide de se frayer un chemin à travers la foule pour se diriger vers le bar. Malgré lui, un homme le bouscule, son costard hors de prix en deviendrait froissé. Agacé par ce geste, il se détourne vers l’intéressé qui a déjà un grand sourire aux lèvres. Un idiot, un pauvre con d’un clan adverse. Une simple provocation à laquelle il n’a pas envie de répondre. Bien au-dessus de ça, il toise le garçon se sachant plus important que lui. Il ne dit rien, se détourne et continue sa route. Mais l’homme est un chien qui veut mordre dans son jouet, quelque part il sait que les choses sont tendues. Hwan jette un regard derrière lui, le suivant des yeux alors qu’il s’éloigne. Il observe sa table, certains d’entre eux se sont déjà aperçus et il sait que les hostilités vont bientôt commencer. Lui qui voulait se prendre un verre, il est pris de court par un geste qui distingue, un mot plus haut que l’autre surement. Il fait demi-tour, bouscule à son tour les gens sur la piste pour venir s’interposer entre les membres de son clan et les autres. « Dégagez de là ! C’est notre territoire. » et ils le savent. C’est surement pour cette raison qu’ils ont ce sourire carnassieur sur leurs lèvres. Ils sont plus nombreux qu’il l’aurait cru, mais Hwan n’a jamais froid aux yeux. Ils sont rieurs, en demande un peu plus et s’approchent jusqu’à ce qu’il sente leurs soufflent sur sa peau. Il serre les dents alors que l’un d’eux « Elle est pas là votre putain ? » il parle de Miso, cette femme que tout le monde respecte mais surtout la sœur jumelle de Hwan. Il n’en faut pas plus au coréen pour qu’il perde patience. Son poing ferme s’abat sur le visage cicatrisé de son adversaire. Il y met de la force, assez pour le faire saigner. Et c’est le geste qui fait tout dérapé. Ceux de son clan se jettent sur les autres, comme une vulgaire bagarre d’égo. Ils auraient l’air de vrais gamins, si aucun d’entre eux n’avaient des flingues et des couteaux à leurs ceintures.

Lee Seo Joon
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Re: Just in the middle of a fight - Seo Joon | Mer 4 Déc - 14:59
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C’était une soirée comme une autre, une soirée durant laquelle les corps se pressaient sur la piste de dans tandis que d’autres s’entassaient devant le bar pour réclamer un peu plus d’énergie et continuer de taper du pied encore toute la nuit. Mes mains survolaient le bar et faisaient danser les bouteilles pour que les couleurs se mêlent les unes aux autres. Et pour les plus éméchés, j’inventais de nouveaux noms à ce qu’ils pensaient avoir créé pour voir naître sur leurs visages le sourire du conquérant. Certaines battaient des cils devant moi, espérant sans doute un cadeau de la maison, mais je restais impassible, seule la moue bienveillante du barman tranchait avec les gestes précis que j’exécutais depuis plusieurs heures.
C’était une soirée comme une autre, entre les ivres d’amour et les ivres tout court, je n’avais le temps de ne me poser aucune question, et j’aurais sans doute aimé pouvoir continuer à seulement épier le nombre de client à la gorge sèche qui s’agglutinaient et jouaient des coudes pour chiper une place. Mais l’ambiance bonne enfant ne fut que de courte durée. L’ignorant que j’étais ne connaissait rien du monde de la nuit et encore moins de ces fameux gangs qui aboyaient et se battaient pour quelques parcelles de terrain. Mais ce que j’ignorais encore plus, c’était que je me trouvais sur le territoire de l’un d’eux. J’aurais sans doute pu continuer à me leurrer et simplement travailler, mais eux semblaient en avoir décidé autrement. Pitié, pas aujourd’hui. pensais-je. Mais pas aujourd’hui… quoi ? Des insultes et des mots un peu trop gentillets ?

Ce ne fut que lorsque  le cri choqué d’une spectatrice retentit que je compris, en partie, comment se terminerait la soirée. Ce que je prenais pour un banal échange de menaces en l’air tourna soudainement au règlement de compte. La foule se dissipa et une fois mon champ de vision dégagé, je pu avoir le loisir d’être au première loge d’une bagarre qui promettait de ne s’achever qu’avec le sang. Les poings s’abattaient, les hurlements résonnaient, et mon seul réflexe fut de disparaître derrière mon unique rempart, enjoignant quelques clients terrorisés à venir s’y réfugier. Puis le premier coup de feu éclata, et ma sérénité s’effondra. J’avais sous estimé le danger pourtant bien présent, mais ce que j’ignorais, c’est que ce n’était que le début des ennuis pour moi.
Le chaos avait pris possession des lieux, bientôt suivi d’un calme soudain et lourd. L’orage était-il passé ? Je n’osais jeter un œil sur la scène, mais les visages déformés par la peur qui se trouvaient à mes côtés me poussèrent à réagir, et à balayer très rapidement la salle du regard. Un homme se trouvait à terre, et si je mourrais d’envie d’attraper mon téléphone pour appeler la police, un autre fit son apparition derrière le bar. Mes mains laissèrent échapper l’appareil qui tomba avec fracas sur le sol et me valut le regard noir de celui que j’identifiais comme la mort… la faux en moins. Je ne compris pas tout de suite les mots qui s’échappaient de ses lèvres, et je compris encore moins ma réaction… « Moi. » lâchais-je. « Enfin je ne suis pas encore diplômé, mais je suis étudiant en médecine… » Comment ce comportement, presque chevaleresque, m’était venu ? Aucune idée, sans doute le serment que je m’entraînais à retenir depuis plusieurs années désormais, et que j’avais tellement réciter que mon corps y répondait désormais automatiquement. Mais je n’eus pas plus le temps de réfléchir que l’on m’ordonnait  d’aller porter secours. Mes yeux tombèrent sur celui qui se trouvait au sol, persuadé qu’il ne s’agissait que d’une blessure mineure, mais la réalité vint me frapper de plein fouet lorsque j’y portais plus d’attention, mon sang ne fit qu’un tour à l’idée de devoir le prendre en charge… et s’il mourrait ?

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Re: Just in the middle of a fight - Seo Joon | Ven 6 Déc - 11:47
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Ce genre de soirée, n’arrive pas souvent. D’ordinaire Hwan est celui qui ne se mêle pas à ces conflits stupides. Il n’aime pas s’enrager, se jeter sur des moins que rien. Il est au-dessus des autres, son statut de frère jumeau lui accord des privilèges. Mais il avait perdu patience plus rapidement qu’il ne le voulait. S’il y a bien un sujet qu’il faut éviter c’est celui de sa sœur. Hwan part au quart de tour, regrettant presque son geste s’il était conscient de ce qu’il faisait. Les hostilités sont lancées dans une danse folle et saugrenue. Les coups pleuvent, il abat ses poings assurés sur les autres, ce clan qu’il déteste et sur lequel il crache. Eux sont meilleurs, et lui se croit au-dessus de tout. Intouchable, il n’oserait imaginer qu’on vienne l’abîmer. Et pourtant il n’est pas en reste des autres. Déjà sa lèvre fendue, il s’essuie du revers de la main pour se jeter sur son assaillant. Il ne gagnera pas ce combat. Bien plus fort qu’eux, son clan les mènes et les surplombes par leur savoir-faire. Mais lorsqu’on est faible, il faut sortir les armes. Etre plus malin que les autres, c’est à ce moment-là que les poings ne suffisent plus. L’assaillant, titube, sors un flingue de sa poche et tire le premier. Un instant suspendu dans cette cohue folle. Hwan, ne réagit pas, étourdit par le bruit de détonateur, il sent pourtant les regards se poser sur lui. Une seconde où ses jambes flanchent, sa main posée sur cette douleur vive, il voit son sang se déverser sur le sol à ses pieds. Un membre de sa « famille », l’attrape crie quelque chose mais il n’entend plus rien. Le clan adverse jubile et pourtant, cette colère noire dans le regard des autres les intimide. Ils savent qu’ils sont allés trop loin, satisfait mais peureux, ils préfèrent prendre la fuite avant qu’un idiot n’appelle la police. La foule commune n’est plus là désormais, des cries plus forts autour de lui. Hwan s’écroule, grimaçant de douleur… il ne peut pas perdre. Face à ces armes qu’il maitrise, cet art du meurtre qui n’a plus aucun secret pour lui. Qu’a-t-il raté ce soir ? Il se sent perdu, le visage crispé sous la douleur, il tente de se relever, alors qu’un de sa famille se fraye un chemin jusqu’au bar. Les femmes poussent des hurlements, certains court vers la sortie. L’homme menaçant « Y’a un médecin ici ? » il est imposant, son regard franc. Il est prêt à tuer le premier qui le rejetterait, parce qu’il ne peut laisser son « frère » dans cet état. Hwan est important, Miso lui fera la peau si il lui arrive quelque chose. Et c’est là que s’élève une voix, celle d’un idiot surement car il ne sait pas dans quoi il met les pieds. Le jeune coréen, grimace un peu, lève les yeux vers ce nouveau venu et serre les dents. « T’es qui toi ? » il est prêt à le mordre, comme un chien blessé. « Il est médecin Hwan. » il l’observe l’air incrédule et doute subitement de cette infos. S’il avait la force, il insulterait son partenaire, mais déjà certains de ses hommes se relèvent, se précipitant pour poursuivre leurs assaillants. Le but est simple, venger Hwan de cette balle perdue. Et si les lièvres se font attraper, personne ne donnera cher de leur peau. Quant au nord-coréen, il reste planté là, les sirènes déjà retentissantes en arrière fond. Alors il trouve cette force qu’il lui ait propre, sa main ensanglantée, il attrape le col du soit disant médecin et de son arme scintillante lui colle le canon sur sa tempe « Toi viens avec moi. » il devrait rester posé là pourtant. Mais il ne prendra jamais le risque de se faire arrêter. Il pousse le garçon, garde sa main sur sa blessure et titube un peu plus. Les autres veulent l’accompagner, mais d’un regard noir il les dissuade. Hwan ne se montre jamais faible, il préfère la solitude et la dispersion. Dehors, il jette un œil aux alentours, tire le jeune homme jusqu’à sa voiture et le jette dedans. « Conduis, je te dirais où t’arrêter. » et il retient un gémissement de douleur. Il n’hésite pas à armer son arme, renvoyant un regard plein de haine au jeune homme. « Si t’essais de t’enfuir, je te bute. » et ce n’est pas des paroles en l’air. Pourtant, quelque part il sait qu’il a besoin de ce garçon. Se croyant toujours plus fort que les autres, il faiblit, ses mains tremblantes.

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Re: Just in the middle of a fight - Seo Joon | Dim 8 Déc - 18:50
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Mon cœur battait comme un fou dans ma poitrine, et le sang bourdonnait à mes oreilles tant la situation me paraissait irréelle. Et pourtant… je n’ignorais pas ces guerres de gangs, j’étais bien conscient que la nuit cachait bien plus de démons que je n’en avait conscience, et ce soir là, j’en découvrais un. La rivalité faisait des ravages dans les rangs des deux groupes, et avec elle, des victimes. En étais-je une ? Si je m’étais caché, si j’avais voulu disparaître derrière le bar, la réalité me rattrapa de plein fouet, et l’homme armé qui fit irruption derrière mon rempart également. Les mots furent lancés avec tant de violence que je me vis y répondre, comme si je n’étais plus que le spectateur de mes propres gestes. Désarticulé, il m’ouvrit le passage vers son ami, l’homme allongé sur le sol, visiblement blessé et sa vie en danger. Les sons me parvenaient comme étouffés, et si l’on me présentait comme médecin, je n’eus pas le courage de corriger cette affirmation à demi erronée. Puis le soulagement, les sirènes des voitures amenant les renforts, le bruit caractéristique d’un véhicule de police qui s’approchait, mais qui demeurait encore bien trop loin pour que je ne puisse relâcher mon attention.
Un soulagement de courte durée… à peine eus-je levé les yeux en direction de la porte que je fus brutalement tiré en avant, le col de ma chemise froissée par une main ensanglantée avant que mes yeux ne rencontrent ceux que j’identifiais comme le diable. J’eus presque l’envie de rétorquer, et de refuser sa proposition forcée, mais le canon de son arme sur ma tempe m’en dissuada aussitôt.

Sans pour autant la voir, je sentais son arme pointée sur moi alors que j’ouvrais la voie jusqu’à sa voiture, ou du moins ce que je pensais être la sienne. Un trajet long et durant lequel mille et unes questions se bousculèrent dans mon esprit : pourquoi moi ? Vais-je mourir ? Où m’emmène-t-il ? … Je me voyais déjà fermer les yeux pour ne plus jamais les rouvrir, et les quelques personnes qui m’étaient chères firent leur apparition pour danser devant mes yeux embués. Le fil de mes pensées fut interrompu par les gémissements de mon nouveau tortionnaire, aurais-je dû lui préciser que ce n’était pas une bonne idée de se déplacer avec une telle blessure ? Néanmoins, j’assumais qu’il connaissait déjà les conséquences de ce choix avant d’être amené à prendre place derrière le volant. « D’accord. » lâchais-je dans un élan de bravoure. La menace me fit l’impression d’un sceau d’eau glacé, et je retenais avec difficulté les tremblements qui trahiraient la peur que j’éprouvais. Les yeux rivés sur le paysage, je me laissais guidé par les indications de mon co-pilote, sans réussir à me repérer. Je ne savais si mon état y était pour quelque chose, ou si c’était simplement lui qui me faisait emprunter les chemins les plus étroits pour me faire perdre le sens de l’orientation.
Et après ce qui me parut être une éternité, j’arrivais enfin à destination. Je coupais le moteur avec l’espoir inespéré de n’avoir été enlevé que dans le but de le conduire là où il le voulait, mais le mot résonnait encore dans mon esprit. Médecin Je savais que ma mission ne s’arrêtait pas là, et pourtant… « Je… je vais partir, si vous êtes arrivé là où vous vouliez… » Figé, par son regard noir et l’arme dont le canon regardait toujours en ma direction, je ne pus sortir du véhicule qu’après en avoir reçu l’ordre. Bon petit pantin effrayé à l’idée de mourir, je le suivais… à nouveau.

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Re: Just in the middle of a fight - Seo Joon | Mar 10 Déc - 11:33
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Le dos courbé, la main sur sa blessure, il presse plus fort, espérant pouvoir ralentir le saignement. Hwan est habitué de ces évènements. Il ne compte plus les fois où cela lui est arrivé. Cela en deviendrait presque un jeu, mais il y ces fois où cela est plus dangereux. Des marques d’armes blanches il en a déjà trois sur le corps, quant aux balles c’est la deuxième qu’il se prend. Cependant, c’est plus douloureux, lancinant. Il garde la tête haute, mais son visage se crispe un peu plus. Il serre les dents, ne veut pas s’effondrer devant ce type. Ce garçon reste son seul espoir ce soir, mais il ne lui dira pas, continuant à le menacer. Il rallonge le chemin, volontairement pour le perdre, pour qu’il oublie. Hwan pense déjà à l’état de sa voiture adorée, sa belle bugatti qui ferait envier les plus démunis. Soudain la vue de son bâtiment, il demande à l’homme de s’arrêter. Celui-ci croit encore qu’il peut décider de sa vie. Un rictus presque aux lueurs folles se dessine sur les lèvres du coréen. « Sors ! » et il ne tarde pas à en faire autant, même si la douleur le lance horriblement. Appuyé sur la voiture, il s’accorde quelques secondes de répits tout en gardant son arme pointée sur le médecin. Il se redresse comme il peut. S’essuie le rebord de la lèvre qui saigne aussi, et crie « Avance tout droit. » il ne pourrait se tromper. La bâtisse est splendide, pourtant son appartement n’a rien d’un château. Sa sœur est lui voulaient une vie tranquille, dans un lieu où ils ne seraient jamais loin de l’autre. Le chemin parait long, derrière l’homme, Hwan grimace, retient des gémissements. Quand il ose le regarder, il lui lance un regard noir, pour ne pas perdre la face. Puis enfin viens le soulagement d’arriver devant cette porte. Il lui balance ses clés, recouvrant tout ce qu’il touche de son sang. « Entre. » bref et concis, il n’échange que peu de paroles avec lui. D’un geste habituel, il ouvre les lumières. Sa sœur n’est pas là, il le sait et il espère régler ce problème avant qu’elle ne l’apprenne. Il saura lui cacher, lui mentir et menacera quiconque oserait trahir sa confiance. Encore un dernier effort. Un ordre de plus avant d’arriver à sa chambre. Cette fois il n’en peut plus, il se laisse tomber sur le lit « Va dans la salle de bain. T’y trouveras ce qu’il faut. » Sa voix est plus plaignante. Il se sent faible, nauséeux. Il pose sa main tenant son arme sur son matelas. Lasse tout à coup, il profite de l’absente de son compagnon pour jeter un œil sur sa blessure. Ce qu’il y voit ne lui plait pas. Il grimace encore plus, ce trou béant dégoulinant. Son ennemi ne l’a pas raté, et il doit jubiler à l’imaginer à demi-mort quelque part. Mais Hwan est un battant, il s’est juré de rester protéger sa sœur alors jamais il n’abandonne. La douleur tambourine, et désormais il n’ose quasiment plus bouger. Laissant son invité d’un soir seul, il commence à trouver le temps long. Le pauvre ne doit surement pas savoir où trouver. « Tu te bouges ou je dois te tirer dessus ? » une menace qu’il ne fera pas. Pas cette fois car il n’est pas en position de force. 

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Re: Just in the middle of a fight - Seo Joon | Lun 16 Déc - 15:19
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J’aurais aimé pouvoir lui fausser compagnie, j’aurais aimé pouvoir faire preuve d’un courage exemplaire et fuir à toutes jambes alors que sa blessure le retiendrait pour sûr là où il peinait à se maintenir droit. Mais mes jambes semblaient avoir abandonné toute volonté, comme si seuls ses ordres avaient raison de mes muscles. Aussi j’avançais le long des couloirs, je regardais les portes défiler devant mes yeux jusqu’à finalement s’arrêter devant l’une d’elle. Je n’eus en aucun cas le loisir d’admirer les lieux que mon bourreau me lançait des clés qui me glissèrent des doigts tant elles étaient couvertes de sang. Je le voyais pâlir au fur et à mesure, je le voyais grimacer sous la douleur et sa main se crispait davantage sur sa blessure, et si mon instinct me soufflais de jouer des coudes sur sa plaie pour pouvoir m’échapper, la raison me poussait à rester et lui porter secours. Après tout, n’était-ce pas le serment que j’avais fait ?
Une demi seconde seulement s’était écoulée avant que je ne tente d’ouvrir le battant qui me faisait face, et les sueurs froides vinrent lécher mon dos jusqu’à ce que je ne trouve enfin la bonne clé et que je fasse enfin pivoter la lourde porte en bois. Figé dans le hall d’entrée, je ne me rendis même pas compte que j’attendais seulement que le son de sa voix ne sonne à nouveau comme une menace. Là allongé sur son lit, étendu les bras en croix et le teint blême après les  efforts fournis pour s’extirper du bar, il semblait soudainement bien moins dangereux, juste épuisé et gravement blessé. Avec hésitation, je m’invitais dans ces lieux, et partais à la recherche d’un équipement, même aussi ridicule soit-il, pour pouvoir lui venir en aide. Mais à la recherche de quoi ? Il s’agissait d’une blessure par balle, ça ne faisait aucun doute, et si je savais comment le soigner dans un bloc opératoire, la situation inédite mettait mes nerfs à rude épreuve. À la hâte, j’attrapais de quoi désinfecter et panser, mais sans plus d’informations, j’avançais à l’aveugle.

De retour dans la chambre, il n’avait pas bougé, et je voyais déjà la sueur perler sur son front. « Est-ce que ça va ? » tentais-je. Bien sûr que non il n’allait pas bien, il avait besoin de professionnels, pas d’un étudiant encore en proie à quelques lacunes. « Je… je vais devoir t’examiner pour savoir comment procéder… est-ce que… » du bout des doigts, je poussais son arme loin de sa main, dans des gestes lents et précautionneux afin qu’il ne referme pas son poing dessus avec l’idée de me tenir en joue une nouvelle fois. « Ça risque de faire mal, je n’ai pas trouvé d’antalgique ni d’anti-douleur… alors en attendant… » je lui glissais un chiffon trouvé entre les dents. Son regard noir me fusilla et me força à lever les mains en signe de reddition. « J’ai compris, tu as le flingue, c’est donc toi qui décide, mais si tu veux que je puisse t’aider il faudrait éviter de… me tirer dessus, d’accord ? » Et avant même qu’il n’ait le temps de refuser, je dévoilais la chair déchirée. Aucun soubresaut, aucun haut le cœur ne me secoua, j’étais habitué à voir la peau en lambeau et même à la recoudre. Mais la sienne était particulièrement béante, après les efforts qu’il avait déployé pour me menacer et m’amener jusqu’ici… rien de bien étonnant. Je définissais le point d’impact, mais aucun ne trahissait une balle potentiellement échappée. Par chance, je découvrais aussi qu’aucun organe vital n’avait été touché sur la trajectoire, mais il me fallait lui extraire l’intrus qui s’était logé tout près de ses hanches. Mon esprit travaillait à toute allure, cherchant le meilleur moyen pour m’en charger, et si la panique menaçait de vriller mes sens, je restais maître, parfaitement immobile, faussement serein. « Je reviens… pas la peine de prendre ton arme me tirer dessus d’accord ? » répétais-je. La cuisine se trouvait à quelques pas, et je n’eus pas à chercher longtemps une bouteille d’alcool avant de la lui amener. « Il faut que tu boives… je ne peux rien faire si tu n’es pas un tant soi peu anesthésié… »

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Re: Just in the middle of a fight - Seo Joon | Mar 7 Jan - 12:40
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Il laisse échapper un soupir, un gémissement plus profond avant que ses mains ne cède peu à peu. Exténué, la douleur est plus forte qu’il ne l’aurait cru. Pourtant il refuse de flancher. Le grand Hwan ne peut se montrer faible face à un gamin. Alors il prend sur lui, tente encore de jouer les durs, mais tout est si compliqué si soudainement. Il flanche, il manque de force et sa poigne n’est pas aussi glorieuse qu’elle l’était. Il lance un regard noir à son médecin d’un soir. S’il va bien ? C’est une plaisanterie n’est-ce pas. Si il en avait la force il l’enverrait chier mais Hwan se contente de serrer les dents en observant ses moindres faits et gestes. Il doute subitement d’avoir un quelconque impact s’il n’est pas armé face à lui. Mais il ne tient plus et le jeune homme ne s’échappe pas. Un fou surement se dit-il alors qu’à sa place il l’aurait laissé crevé ici. Pas d’antidouleurs… Hwan le sait, il n’a pas d’autres choix que de supporter. Il n’aime pas le fait que cet étudiant prenne les devants, mais il n’a rien à porter de main. Lui tirer dessus, ça serait se fusiller lui. Un nouveau regard noir en guise de mécontentement avant de retenir un gémissement lorsque celui-ci dévoile sa plaie. Curiosité mal placée, Hwan veut voir l’étendu des dégâts, il grimace, trouve la plaie moche, mais il a connu pire se dit-il. Relevant les yeux vers l’inconnu, il le suit du regard avant de grimacer une nouvelle fois. En pauvre fou, il tente de bouger car il perd de vu cet énergumène trop à l’aise à son goût. Où va-t-il ? La mâchoire crispée, il est prêt à aboyer mais le garçon revient. Une bouteille d’alcool à la main. Il n’avait pas envie de se bourrer ce soir, mais il n’attend pas plus d’une seconde avant de lui arracher d’entre ses doigts experts pour venir en boire une gorgée interminable. Hwan a mal, alors il tente de noyer sa souffrance dans l’alcool. S’essuyant d’un revers de la main il grogne « T’as intérêt à faire vite. » car il sait que la douleur serait vive et lancinante. La balle ne s’est pas délogée. Malgré lui une perle se sueur roule sur sa joue. Il n’est pas en état de faire le malin, pour une fois il devrait être plus courtois. Pourtant, il reste à l’affût, bougeant trop dans cette situation, il pousse un soupir, en retiens un autre, avant de laisser ses doigts retrouver son arme. Un moyen comme un autre de se rassurer. Il contrôle la situation… du moins c’est ce qu’il croit. Il voulait rester assit pour garder un œil sur l’étudiant, mais il n’a d’autre choix que de devoir s’allonger pour lui faciliter le travail. Alors il s’exécute. Evidement le tout souligné d’un regard agressif. Dos sur le matelas, il tend subitement son arme vers lui « T’avises pas de faire une connerie. » qu’entend-t-il par-là ? Fuir ? Ou aggraver la situation. Il n’a aucune idée du niveau de ce garçon. Est-il doué dans son domaine ? Il n’en sait rien, il espère. C’est à ce moment-là que son téléphone se met à sonner. Il râle, lâchant un juron avant de voir le prénom de sa sœur affiché sur l’écran. S’il ne répond pas il sait qu’il va l’inquiéter. Mais dans l’état dans lequel il se trouve, il ne peut décemment lui parler. Alors il tend le téléphone « Réponds-lui ! C’est ma sœur. Tu lui dis que j’ai laissé mon téléphone au club et que je vais le récupérer. » Miso le connait trop bien, si elle entend sa voix elle se doutera de quelque chose. Il ne lui laisse pas le choix, le menaçant à nouveau. « Fais pas le con ! » s’il venait à dire autre chose qu’il lui a dicté, il n’hésiterait pas à tirer. S’il y a bien quelque chose qui compte plus que sa propre vie c’est le bonheur de Miso. 

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Re: Just in the middle of a fight - Seo Joon | Ven 10 Jan - 13:03
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J’aurais dû partir, prendre mes jambes à mon cou et sauver ma peau, mais ce serment… il m’empêchait de quitter le chevet d’un malade, et encore plus alors que ce dernier se vidait de son sang. J’entendais ses grognements alors que j’exposais sa plaie, du bout des doigts j’examinais et je constatais l’ampleur des dégâts. Rien de mortel sauf s’il continuait à échapper ce précieux liquide rouge par la morsure de la balle. Il ne me fallut que quelques minutes avant de pouvoir lui offrir une de ses bouteilles d’alcool trouvé à la hâte, un moyen presque préhistorique d’anesthésier mon patient d’un soir. Je n’eus même pas à le supplier qu’il m’arrachait d’un geste son Graal éphémère afin d’en avaler une longue rasade. Face à lui, je restais interdit, une fraction de seconde seulement, mais durant laquelle mon esprit semblait se perdre. Là, dans l’appartement d’un homme visiblement dangereux et armé, enlevé contre mon gré, pressé de devoir prendre des décisions dans l’urgence et sauver la vie à celui qui menaçait la mienne… comment en étais-je arrivé là ? Comment une simple soirée derrière le comptoir s’était elle muée en un cauchemar qui, j’en étais sûr, me hanterait de nombreuses nuits ? Un instant immobile, lorsque celui d’après mon corps reprenait vie et s’activait mécaniquement à trouver de quoi le soigner. Lors de mon escapade dans la cuisine, j’avais attrapé de quoi récupérer le métal logé dans son corps, des baguettes, des serviettes, mais rien qui ne me permette de le recoudre. L’angoisse s’insinuait vicieusement dans mes veines, et il fallut me faire violence pour ne pas céder à la panique et trouver une alternative, et cette maigre confiance vacilla lorsqu’il choisi ce moment précis pour me tenir en joue une nouvelle fois. Aucun son ne parvint à filtrer mes lèvres, et pour seule réponse je me contentais d’hocher la tête priant pour que cette confirmation lui suffise. Qu’importait qu’il soit dans un état  déplorable, j’avais déjà pu être témoin d’hommes aux portes de la mort et s’animer soudainement pour agresser les infirmières et les médecins qui tentaient de leurs venir en aide. J’avais pu voir luire la folie dans leurs yeux presque éteints, aussi je m’attelais à rester le plus calme possible, qu’il soit étendu ou non, il détenait l’arme qui pouvait me forcer au silence. Si je pensais alors pouvoir commencer les quelques soins, je ne pus retenir le sursaut lorsque son téléphone se mit à sonner. Le bruit me parut bien plus fort et strident qu’il ne devait l’être, mais je décidais de rester concentré. Une concentration mise à l’épreuve à nouveau alors qu’il me tendait son bien. Dans ses onyx ténébreuses se reflétait à la fois la douleur, la détermination et un soupçon d’inquiétude que je me gardais bien de lui faire remarquer. Sa sœur… Déglutissant avec difficulté, j’exécutais les ordres, peu certain d’être suffisamment convaincant, mais mon regard se posa sur l’arme inerte sur le lit, toujours près de sa main ensanglantée. « Allô ? Non, je ne suis pas le propriétaire de ce téléphone. Apparemment il a été oublié et il serait déjà sur le chemin pour le récupérer. » Les yeux rivés sur mon agresseur, je me découvrais des talents de comédien dont je ne soupçonnais pas l’existence avant de mettre fin à la conversation. « Oui, bien sûr je lui ferais passer le message dès qu’il aura récupéré son bien. Bonne soirée. » La tonalité se fit entendre, signalant la fin de l’appel. « Elle… elle souhaite que vous la rappeliez rapidement. » J’espérais, je priais pour avoir été suffisamment convaincant, mais au travers de ses pupilles dilatées et épuisées, je pus lire un certain soulagement. J’aurais pu simplement me remettre à l’ouvrage, mais je ne pus m’empêcher de profiter de cette occasion. « Est-ce que votre sœur vit avec vous ? » Sous mes doigts, je sentais les muscles de son ventre se tendre, je pouvais même sentir ses veines battre avec plus de force à tel point que je m’empressais d’expliquer la raison de ma question impromptue. « J’ai besoin de fil, et d’un aiguille. J’imagine qu’elle doit avoir ça ? Si vous me permettez d’aller chercher ça, je pourrais vous recoudre, dans le cas contraire… je pourrais au mieux extraire la balle mais la plaie a besoin d’être refermée… » J’espérais, je priais pour que la nervosité qu’il exhalait ne soit pas l’élément déclencheur d’une folie dont j’ignorais encore tout.

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« Only Human »
But I'm only human, And I bleed when I fall down, I'm only human, And I crash and I break down, Your words in my head, knives in my heart, You build me up and then I fall apart, Cause i'm only human...
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Re: Just in the middle of a fight - Seo Joon | Mar 21 Jan - 17:57
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Sa sœur, il refusait de parler d’elle. Mais dans un tel état, il n’avait d’autres choix que de confier cette tâche à ce parfait inconnu. Pourtant une part de lui regrettait déjà son geste. Miso n’était pas le genre de femmes qu’on peut berner facilement. Il savait que même si il usait d’une ruse comme celle-ci la jeune femme se chargerait de connaitre la vérité. Mais qu’espérait-il ? Pourquoi lui cacher sa plaie, vu l’état dans lequel il se trouvait, nul doute ne ferait qu’elle s’en apercevrait. Cependant Hwan refuse d’inquiéter la prunelle de ses yeux. Son tout dans ce monde si dangereux. C’est d’un œil averti et noir qu’il guette la moindre erreur de ce garçon. Un seul faux pas et il n’hésiterait pas. Du moins il essai d’y croire. De plus en plus gêné par ce qui lui arrive. Sa blessure lui fait tourner la tête, alors qu’il écoute ses paroles. Bien, pense-t-il sans pour autant lui accorder sa confiance. Mais c’est presque soulagé qu’il accueille la fin de cet appel. Au moins Miso ne lui causera pas d’inquiétude durant les prochaines minutes. Car il la connait, elle n’attendra pas une heure avant de la rappeler si il ne le fait pas. Retenant un soupir, il lève les yeux vers l’étudiant, drôle de questions qu’il ose lui poser. L’interroger sur sa sœur c’est signé sa fin de son sang. Et il n’a pas besoin d’attendre longtemps avant que Hwan ne serre la mâchoire. Signe avant-coureur d’une prochaine colère dans laquelle il pourrait rentrer. Ce garçon est loin d’être un imbécile. Il comprend surement que sa question est déjà celle de trop. Alors il se rattrape, comme il peut. Mais Hwan déteste qu’on évoque Miso, peu importe le contexte. Protecteur maladif à son égard, il se braque, lâchant subitement « Tu crois que ma sœur est le genre de femme à faire de la couture ? » comme si il venait de lui faire un affront. Miso est le genre de femme moderne qui a des passe-temps différents. En Corée du Nord, elle aurait pu tomber dans ces clichés, mais ici… ce n’est pourtant qu’une simple question, mais Hwan le prend mal. Agacé, il fait grincer ses dents. Se redresse comme il peut avant d’offrir un nouveau regard menaçant à ce garçon. Il grimace malgré lui sous la douleur, alors qu’il tente d’exécuter un simple mouvement. Sa plaie encore trop fraiche, il ne trouve aucun plaisir à bouger. Alors ne pouvant faire les choses lui-même il désigne un placard dans sa chambre à lui. « Là-dedans, j’ai du fil de chirurgien. » Peut-être se demandera-t-il où il la trouvé, mais mieux vaut pour lui qu’il ne sache pas. D’ailleurs il y trouvera du sang séché sur ces sachets de fils… rien de plus normal pourtant pour un garçon prévenant comme Hwan. Il se sait souvent menacé, il avait jugé bon de récupérer ce trésor dans une de ses soirées obscures. Surveillant l’homme, il finit par lancer « C’est quoi ton nom ? » il ne cherche pas à faire les présentations. Mais il serait temps qu’il connaisse le nom de son sauveur. Car quoiqu’il en pense le seul à pouvoir le sortir de là c’est bien lui. Alors peut-être que la perte de sang, le rend un peu plus faible à la sociabilité. Il se permet même de lui demander « T’es quoi au juste ? Etudiant c’est ça ? Quelle année ? » Au moins qu’il sache si il risque gros dans cette affaire. Puis parce-que Hwan est un peu fou, il se met à rire subitement. Essuyant le coin de sa lèvre, son arme toujours dans sa main. « Ça te fera une bonne expérience à raconter. » Bon signe derrière ce rire carnassier. Le garçon est presque sûr de rentrer chez lui ce soir. Peut-être arrivera-t-il à se détendre avec cette information. Quant à Hwan, il a beau sourire, une nouvelle douleur l’interrompt. Finalement lassé de lutter, il se laisse retomber en arrière tandis que ses yeux fixent le plafond. Il n’a plus aucun œil sur cet inconnu. Peut-être prit d’une subite confiance, il doute qu’il partira sans l’avoir l’aider. Parce qu’il le lit dans ses yeux, outre la peur il a l’air d’un type bien. Chose que lui n’est pas. « Fait ce que t’as à faire, qu’on en finisse. » ça sonne comme un ordre évidement. Car il ne sait pas demander les choses gentiment. Déposant sa main sur le lit, il desserre son emprise sur son arme, avant de crisper sa mâchoire. Agacé, il sait qu’il retrouvera prochainement l’homme qui lui a fait ça. Pour se venger, si les autres de son clan ne s’en ont pas déjà chargé à sa place. Mais Hwan préfère régler les problèmes à sa manière. D’une jolie folie furieuse dont il se vêtira pour faire passer un message. Personne ne s’en prend à lui. 

Lee Seo Joon
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Lee Seo Joon
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Re: Just in the middle of a fight - Seo Joon | Dim 15 Mar - 22:49
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J’étais devenu le messager. Contre mon gré et face au canon de l’arme pointée sur moi, je jouais le rôle qu’il voulait que je joue. Comme une marionnette, je répétais bêtement et sans réfléchir les mots qu’il avait éructé sous la douleur. J’avais la sensation de marcher sur des œufs se fendant à chacun de mes pas. J’avançais sans savoir s’il allait soudainement se jeter sur moi, ou tout simplement me laisser faire. La confiance se jouait à peu de choses, et ni lui, ni moi n’étions enclin à la donner entièrement. Mais je décidais de m’armer de courage et lui poser une question que je savais délicate, j’osais mentionner sa sœur, un sujet visiblement sensible et sur lequel je regrettais aussitôt de m’être engagé. Je vis son regard s’assombrir et je pouvais presque sentir l’air se charger d’électricité à la simple évocation de sa famille, et avec peine, j’expliquais la raison de cette question. Le genre de femme… j’ignorais ce qu’il entendait au travers de ces quelques mots, mais je savais, j’avais compris que je ne trouverais de quoi achever les soins de mon malade imposés grâce à elle. Je le vis grimacer et blêmir, signe que la plaie et le sang qui s’en échappait rognaient sur son énergie, puisaient dans les forces avec lesquelles il s’astreignait à me menacer. Et contre toute attente, il se redressa. Je restais ébahi, complètement hébété face à la volonté dont il faisait preuve, et j’étais persuadé que s’il avait été un homme ordinaire, il se serait évanouis depuis bien longtemps. Mais par son geste, s’il affligeait davantage son corps abîmé, il m’offrait notamment la réponse que je cherchais. Du fil de chirurgien ? Comment est-ce qu’il a ça… ? Je gardais pour moi mes réflexions, de peur de souffrir d’une nouvelle menace, ou bien pire encore. Avec prudence, j’allais récupérer le matériel sur lequel j’eus tout le loisir de contempler les tâches de sang séché, sans doute d’une autre soirée, d’un autre conflit… d’une autre blessure. Les doigts tremblants, il me fallut inspirer lentement pour ne pas trahir ma nervosité, mais la question qu’il échappait eut l’effet inverse. « Mon nom… ? » répétais-je bêtement. Qu’allait-il en faire ? Me surveiller ? S’assurer que je ne parle à personne de cette soirée ? Pire encore… ? Le flot de mes pensées prit une tournure bien plus dramatique que la situation dans laquelle nous étions actuellement, et je le laissais m’assommer de sa curiosité, profitant de son attention détournée pour m’occuper de sa plaie. Les yeux rivés sur la chair sanguinolente, je me prêtais au jeu. « Seo Joon. » lâchais-je. « Étudiant, en sixième année de médecine, interne en chirurgie. » Mais je ne pus retenir le rire, bref et aussitôt regretté à sa réflexion. « Désolé… je… ce n’était pas drôle. Mais… oui, ce sera sans doute intéressant à raconter… » Je ne comprenais pas… Pourquoi tant de précaution, pourquoi tant de menaces s’il se fichait que cette histoire ne finisse par s’ébruiter ?  Et alors qu’il concédais enfin à se détendre, un tant soit peu, je m’attelais à récupérer la balle qui s’était logée en surface en ne provoquant qu’un simple sursaut. La douleur, la fatigue et tout le sang qu’il venait de perdre avaient raison de lui et de sa perception de la réalité, si bien que je parvins à vérifier, nettoyer et désinfecter le plus rapidement possible. Je me surprenais moi même d’avoir les mains sûres en de pareilles circonstances, mais l’heure était loin d’être aux éloges, et je ne perdais rien de ma concentration alors que je saisissais l’aiguille et le fil. « Désolé… » murmurais-je. Il me fallut prendre une longue et profonde inspiration avant de percer la peau. Un geste qui lui arrachait un spasme, et je priais silencieusement pour qu’il ne referme pas de nouveau ses doigts sur la crosse de son arme. Un instant, une fraction de seconde seulement, j’attendais, je jaugeais sa réaction, mais rien d’autre qu’un râle ne filtra ses carmines avant que je ne répète l’opération. À chaque coup d’aiguille, je m’excusais sans émettre le moindre son, et je serrais chaque extrémités pour nouer le fil. Je recommençais, trois, quatre… huit fois. Huit points que je m’assurais avoir correctement effectué alors que la sueur perlait sur mon front, et que la tête commençait à me tourner. De fatigue mais surtout de cet exercice que je m’obligeais à faire en relevant les yeux subitement pour m’assurer de ma sécurité.

J’avais fini… je mirais mon œuvre, pas l’une des plus belles, mais elle avait le mérite de permettre à sa blessure de cicatriser sans risquer de grave infection. Et je soufflais, le soulagement, la tension qui relâchait la pression constante qui avait contracté chacun de mes muscles. « J’ai fini. Ça devrait aller comme ça, mais il faudra veiller à changer le pansement tous les jours et bien désinfecter la cicatrice. En revanche… je doute qu’elle ne disparaisse entièrement avec le temps, vous risquez d’en garder une marque… » Je m’attendais à des remontrances, peut être même à voir de nouveau le canon se lever vers moi. Mais rien. Rien que le silence de la pièce et l’immobilité de l’homme étendu sur son lit. « Est-ce que tout va bien ? » tentais-je. Mais toujours aucune réponse. La panique vint à nouveau s’emparer de moi, et je me penchais alors soudainement vers lui pour écouter les battements d’un cœur particulièrement faible… ou bien endormi ? Dans le doute, dans un geste désespéré, je secouais ses épaules jusqu’à ce qu’il n’ouvre les yeux. Mon myocarde loupa un battement, et comme si j’avais couru un marathon, la respiration hachée de cette terreur soudaine me coupa le souffle. « Bon sang j’ai cru… » Il me fallut quelques minutes pour reprendre mes esprits, et que je n’achève enfin cette consultation improvisée. « Comment est-ce que ça va ? Je ne peux pas faire d’ordonnance mais… si la douleur est trop forte, je vous conseille des anti-inflammatoires… je pense que c’est tout ce que je peux faire… » Je n’osais pas poser la question, mais j’espérais de tout cœur qu’une fois ma mission achevée, il n’ait la clémence de me laisser partir.

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