code par EXORDIUM. | Images par Oblivion

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Un sourire orne mes lèvres et je ne cherche ni à le réprimer ni à le cacher. C’était bon, j’ai aimé chaque instant que nous avons partagé et j’ai envie qu’il le sache. C’est probablement pour cette raison que je lui réponds sans mentir :
« C’était certainement l’une de mes meilleures baises. »
Je ponctue ma phrase par un dernier baiser avant de me détacher de lui pour m’allonger à ses côtés, tout en veillant à garder une proximité entre nous parce que le contact de sa peau avec la mienne est particulièrement agréable. D’ailleurs je ne peux pas m’empêcher de caresser du bout des doigts son bras, remontant lentement vers son épaule avant de dessiner le contour d’une de ses clavicules.
« Et je crois que je vais avoir envie de la même chose la semaine prochaine. Je paierais ce qu’il faut si tu veux bien le faire avec moi à chaque fois. »
Parce qu’il est hors de question que je prenne sa drogue seul. C’est avec lui que je veux vivre cette expérience et avec personne d’autre. J’ai conscience du manque à gagner parce que lui acheter deux malheureuses pilules et monopoliser sa soirée, ce n’est pas rien mais je suis prêt à y mettre le prix.
« Tu veux bien que ça devienne un rendez-vous régulier entre nous ? Sans prise de tête bien sûr. Si un soir tu ne peux pas, pas de problème pour moi. On s’échangera nos numéros et l’affaire sera réglée. »
Je me rapproche un peu plus de lui alors que mon doigt caresse désormais son cou.
« Et… »
J’hésite, parce qu’il y a une suite à toutes ces réclamations même si j’ai le sentiment d’abuser et ça ne me ressemble pas de faire ça mais merde tant pis ! On a qu’à dire que c’est la drogue qui me rend comme ça…
« Reste ce soir, il est tard. Tu ne trouveras pas d’autres clients à cette heure-ci. »
Mon doigt remonte désormais le long de son cou jusqu’à son menton.

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J’ai cru l’espace d’un instant qu’il refuserait, mais le sourire qui orne désormais mes lèvres est suffisant pour comprendre que j’ai finalement obtenu ce que je voulais. Il m’a dit oui, que ce soit pour qu’on se revoit la semaine prochaine pour disons… la même chose mais aussi pour rester avec moi cette nuit. Je n’ai pas l’habitude de réclamer ce genre de chose et je crois que mon égo ne l’aurait pas supporté s’il m’avait dit non. S’il m’avait laissé en plan comme ça… mais je m’en serais remis après tout ce n’est pas comme si ce que nous avons partagé avait de l’importance. Nous n’avons fait que répondre à un besoin primaire et naturel. Ce n’était que du sexe, rien d’autre et pourtant, je ressens malgré tout le besoin de me le répéter comme pour être certain de ce que je viens de faire et de vivre avec lui.

Les effets de la drogue doivent être en train de dissiper et c’est certainement pour ça que je suis en train de me prendre la tête. Enfin, mieux vaut ne plus y penser, la fatigue post-orgasme commence à m’envahir et puis voilà qu’il m’attire vers lui en plaçant sa main derrière ma nuque. Je le laisse faire, continuant de sourire un peu bêtement alors que mon visage se retrouve si près du sien. Je comprends à peine ce qu’il me dit, j’ai déjà les paupières lourdes mais ça n’a aucune importance parce que tout ce qui compte, c’est que je me sente bien.
« J’aime pourtant l’idée d’être une exception. »
Je capture doucement ses lèvres, comme si je ressentais le besoin de prolonger avec lui ce moment d’intimité que nous venons de partager et qui aurait dû prendre fin en même temps que notre ébat.
« Mais je me contenterais de ce que tu me donneras. »
Je ne sais pas pourquoi je murmure ces quelques mots alors que déjà mon visage s’éloigne du sien pour que je puisse me caler contre lui, passant un bras autour de ce corps que j’ai tellement aimé étreindre un peu plus tôt. C’est agréable de ne pas m’endormir seul, surtout après un moment si délicieux. Et puis comme je ne l’ai pas encore payé, il ne peut pas prendre la poudre d’escampette avant mon réveil. D’ailleurs, je ne sais pas lui, mais moi je ne suis pas très matinal et je compte bien faire la grasse matinée.

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Jae est déstabilisé. Que ce soit les paroles de Ren qui semble se faire des idées quant à ce qui vient de se passer entre eux ou le sommeil qui semble déjà le gagner, le coréen ne s'y attendait pas. D'abord, lorsqu'il consommait de l'ecstasy, il était généralement incapable de dormir et passait des nuits blanches qui s'avéraient plutôt fructueuses. Il semble que Ren soit une exception ou alors, c'est son orgasme qui l'épuise plus que ce qu'il s'était imaginé. Lorsque leurs lèvres entre en contact une nouvelle fois, le dealer se crispe légèrement jusqu'à ce que les derniers mots prononcés par l'autre jeune homme viennent le rassurer. Peut-être ne cherche-t-il à avoir qu'un statut de client privilégié avec lui? Si tel est le cas, chaque chose a son prix et Jae se perd dans ses pensées en espérant trouver un montant juste à fixer. Il en profite néanmoins pour lui répondre, avant que le sommeil de le gagne complètement:


Ce que je te donne dépendera de ce que tu me donnes.

Ren passe alors un bras autour de son corps avant de s'endormir complètement. Bien éveillé de son côté, Jae profite néanmoins de leur proximité tout en réfléchissant au meilleur moyen de s'extirper du lit sans le réveiller et prendre son du sans le vexer. Après plus ou moins une heure à resté immobile mais sans que le sommeil ne parvienne à le gagner, Jae se détache délicatement de l'emprise du japonais et quitte le lit. Il cherche pendant un instant le porte feuille de son hôte qu'il trouve finalement sur le comptoir de la cuisine, là où il l'avai déposé avant de se changer. À sa plus grande satisfaction, il y découvre quelques billets équivalant à 110 000 won et ne se gêne pas pour les prendre avant de retourner enfiler ses vêtements en douce en prenant soin de bien placer les billets dans ses poches. Il retourne ensuite chercher le nécessaire pour écrire une note qu'il dépose ensuite sur l'oreiller près de Ren avant de finalement quitter l'appartement de ce dernier.

Désolé, j'ai du quitté plus vite que prévu, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Je me suis permis de prendre le montant pour la soirée dans ton porte feuille, je ne suis pas un voleur. Je te laisse mon numéro, n'hésites pas.

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