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I can't live without her - Rin

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Re: I can't live without her - Rin | Lun 25 Jan - 21:11
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Elle était amicale, plus que je ne le pensais. Etait-elle toujours aussi… optimiste ? Ou bienveillante même ? Pour elle tout ça n’avait pas l’air si grave. Et je me demandais si elle se forçait ou non. Mais ça avait l’air naturel chez elle. J’aimais bien ses remarques, cette façon qu’elle avait de me faire croire que tout pouvait être facile. Ce n’était pas un défaut, au contraire je pensais qu’elle avait raison. A ses mots, je souriais un peu plus, perturbé par ses tapes joviales. Je n’étais pas vraiment habitué à ça. Rin avait le comportement… d’un garçon peut-être. Le genre de geste que Kitae avait toujours eut avec moi. C’était amusant en quelque sorte et ça m’aidait à me détendre. Je la laissais même m’entrainer, son bras accroché au mien. Si tout pouvait être facile comme avec elle ça m’allait. « Je ne me voile plus la face tu veux dire. » je l’admettais, ça avait été long pour moi de l’admettre. En réalité j’avais mis trois ans avant de me rendre compte que je n’étais pas sorti d’affaire. Inspirant doucement, je la suivais jusqu’à cette salle où je ne venais jamais. C’était calme, je l’observais même s’avancer jusqu’à la fenêtre. La scène était plutôt belle… un poil mélancolique et si j’avais été d’humeur inspirée j’aurais surement prit le temps de mieux la regarder. Mais ses paroles me rendaient tout à coup fébrile... venait-elle de me dire qu’elle avait des problèmes de drogue ? Pourquoi j’en doutais ? Surement à cause de son attitude. Elle avait l’air si… normal. Si facile à vivre… je m’étais approché doucement pour regarder tous ces trucs sortir de son sac. Je ne savais plus ce que je devais dire. « Je… n’aurais pas cru… » C’était idiot. Qui pouvait s’en douter de toute façon ? Rin n’était pas surement pas le genre de toxico accro… « Depuis combien de temps ? » osais-je demander. Où en était-elle ? Suivait-elle une thérapie ou essayait-elle de s’en sortir seule ? Devais-je lui dire qu’il n’y avait pas que l’alcool dans ma vie ? « J’ai des soucis avec la drogue aussi… » Je me sentais bête de lui dire, mais en même temps je ne voulais pas mentir. « Je prenais de la cocaïne… et j’ai fait une cure de six mois à mes vingt et un an... mais… j’ai continué avec la crimson… et je m’en suis jamais vraiment sorti. » parce-que même si j’avais passé plusieurs mois sans, il suffisait d’une erreur pour relancer mon addiction. Et la cocaïne était surement la plus dure à oublier. Y avoir regouter avait… changé ma conviction. Je m’en voulais terriblement mais putain… tout mon corps en réclamait. A chaque minute, chaque instant… c’était si douloureux. « J’ai cru que j’avais réussi mais… en ce moment c’est compliqué. C’est la seule chose qui m’aide vraiment… » Est-ce qu’elle pouvait comprendre ? Que j’avais besoin de ça ? Peut-être me trouvait-elle trop lâche. Mais je me disais que si elle était passée par ça, alors elle devait savoir. Connaitre ce sentiment de besoin, cette obsession. « Est-ce que tes proches sont au courant ? » si elle gardait ça pour elle je le comprenais. Ye Won était comme ça… même moi je ne l’avais pas su… les miens ne savaient plus… ils pensaient que j’y arrivais. Mais c’était faux… « Merci d’avoir rien dit à Kitae… pour l’autre nuit… » Parce-que j’avais vu ce qu’elle avait écrit. Elle n’avait pas cherché à m’enfoncer... En détournant les yeux, je l’observais... « C’est ça qui te rend malheureuse Rin ? » osais-je demander plus inquiet… parce-que je ne savais pas si la drogue avait une telle ampleur sur sa vie.

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Re: I can't live without her - Rin | Lun 25 Jan - 21:13
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Tu esquisses un tendre sourire quand il te reprend, avouant qu'il ne se voile plus la face. C'est un pas énorme et tu sais de quoi tu parles. Toi aussi tu as mis du temps à réaliser ton erreur. D'ailleurs ce n'est pas ta conscience qui t'a arrêté mais ton corps, chutant dans le précipice avec lequel tu jouais. Tu as compris le sens qu'une proverbe : Il y a deux sortes de gens. Il y a ceux qui vivent, jouent et meurent. Et il y a ceux qui ne font jamais rien d'autre que se tenir en équilibre sur l'arête de la vue. Il y a les acteurs. Et il y a les funambules. Tu fais partie des deuxièmes et quel que soit l'obstacle que la vie te présente, tu le sautera. Après tout c'est ça vivre, accepte la vie comme elle vient. Tes pensées sont tristes, comme le sourire que tu lui affiches lorsqu'il avoue ne pas s'en être douté. C'est évidemment pas quelque chose que tu affiches en général. Tu ne te présentes pas comme Rin l'ancien toxico, cependant face à lui, tu as le sentiment qu'il peut comprendre, c'est pourquoi tu t'es confié, peut être aussi pour le rassurer et lui prouver qu'il n'est pas seul.

Quand il te question, ton visage te peinte de honte. Heureusement il reprendre la parole, t'avouer son parcours. C'est surement une façon de te dire qu'il te comprendre, tu es touché par cette confiance tacite entre vous. Tu l'écoutes, attentivement, peiné d'entendre ce qu'il a traversé. D'autant plus lorsqu'il avoue ne pas en être sortie.

Tu sais, je crois qu'on réussis jamais vraiment. C'est quelque chose qui nous poursuivra toute notre vie. Ça fait presque un ans….enfin 281 jours et pourtant il y a encore des fois ou…ou j'ai envie de craquer.

Tu n'es pas fier du chiffre que tu annonces, ta tirade est teinté de tristesse parce que tu te sens fautif. Coupable d'avoir encore envie, d'encore lutter contre cette addiction, cette facilité à portée de main. Comme pour combler ce manque, tu ouvres ta boisson et reprend des chocolats. À son interrogation suivant, tu secoues la tête.

Enfin, ils ont su. J'ai commencé avec le méthamphétamine. Au début j'en prenais pour tenir le coup des études. Je voulais à tout prix réussir à rentre à la Yonsei. J'ai aussi pris de la crimson ici, c'est moins cher et plus facile d'en avoir….

Tu te mords la lèvre, hésitant à révéler la suite. Après tout il vient de te dire qu'il est encore dedans aussi tu as l'impression de devoir le mettre en garde

Je pensais que je gérais, les études, les auditions et toutes les activités extrascolaire. Jusqu'au jour où j'ai fait une overdose. Je me suis fit hospitalité et mes proches ont su. J'ai dû faire une crue mais….c'est encore dur et ça…ils ne le savent pas.

Tu lèves doucement les yeux vers lui, te permettant même de venir attraper ses mains, espérant lui témoigner ton soutien et aussi pour éviter de t'empiffrer sans fin.

Il Kyang, tu devrais prendre soin de toi…parce que personne ne le fera pour toi

Tes mots sont peut-être futile et pourtant ils sont lourds de sens. Certains disent que les cures aident, que d'avoir des amis de confiance est important, un parrain pour pouvoir s'exprimer. Et malgré tout ça, la lutte est d'abord intérieur. Un combat contre soi-même que personne ne peut mener à ta place, tu le sais pour le vivre tous les jours. Tu souris doucement à la mention de son ami Kitae. Tu n'aurais pas aimé  qu'une personne de ton entourage prévienne ta famille. Ça t'aurait peut-être éviter de frôler la mort, néanmoins c'est cette électrochoc qui t'a fait ouvrir les yeux. Sans ça, tu n'en saurais peut être pas là aujourd'hui. A sa dernière question, tu détournes le regard vers le ciel. Est-ce que tu es prête à parler d'eux ? Peut être, peut être pas. Tu soupires alors espérant qu'il comprenne ta demie réponse.

Entre autre chose oui….et toi qu'est ce qui te rend malheur ?

Evidement cette question est intime. Elle sous-entend qu'est ce que tu veux essayer d'oublier en buvant ? Qu'est ce que tu fuis en te droguant ? Parce qu'au fond tout le monde avait sa raison. Tu te mens encore aujourd'hui en disant que c'est pour réussir tes études. En réalité ce besoin de résultat n'est que le résultat du traumatisme d'avoir perdu tes parents trop tôt
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Re: I can't live without her - Rin | Lun 25 Jan - 21:14
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Elle avait raison… terriblement raison et je me sentais étrange tout à coup. Comme si… elle me comprenait. J’avais Young Min dans ma vie, qui été passé par ça, Ye Won aussi… mais… ils n’avaient pas eu ces mots. Cette fatalité à laquelle nous étions confrontés. Avec eux j’avais l’impression qu’on pouvait s’en sortir, qu’on pouvait tout oublier. Mais ce n’était pas ce que je ressentais. Ce que je pensais souvent c’est que je devrais vivre avec. Tout le reste de ma vie. Avoir ce poids, ce besoin qui parfois reviendrait. Comme une cicatrice qui m’avait marqué la peau… elle serait toujours là quoiqu’il arriverait. Et c’était la première fois… que quelqu’un disait à voix haute ce que je ressentais. Je n’avais jamais su l’exprimer. Même avec mon psy… Kitae ne comprenait pas. Je déglutissais, détournant les yeux presque aussitôt. Troublé par ce qu’elle disait... et ce parcours… elle voulait pouvoir tout gérer en même temps. Je me retrouvais dans ses paroles. Dans cette volonté de bien faire. A l’époque je voulais pouvoir réussir mes études, la musique, bossé pour mes parents. J’enchainais les petits boulots pour eux. Pour leur donner de l’argent. Je m’étais tout mon cœur à me rattraper... puis je relevais la tête vers elle, attristé, peut-être même angoissé. Je repensais à Young Min, Ye Won aussi… à cette sensation que j’avais ressentie en les voyants écroulés. Tous les deux avaient fait une overdose aussi… mon frère… je l’avais appris par Srey… comment faisais-je pour ne pas voir que moi aussi je fonçais droit dedans ? Ça me faisait de la peine de savoir ça à son sujet. Et mes mains qu’elle glissait dans les siennes… je savais que c’était pour moi. Que tout ce qu’elle disait était juste. Mais… je n’y arrivais pas. Et c’était ça qui me tuait. Prendre soin de moi, arriver à me relever. Je n’y arrivais pas. M’en voudrait-elle ? De savoir ça. Je n’avais rien dit… Abasourdi, encore sous le choc surement. Pas de son histoire, mais de cette vérité. Serrant les dents, je détournais mon attention… « Je sais ce que tu ressens… » C’était peut-être stupide comme réponse. Mais c’était la plus sincère que je pouvais lui. Offrir. Parce-que c’était ça… J’avais envie de lui dire autre chose. Je ne savais pas quoi… mais tout ce qu’elle m’avait dit me perturbait. Seulement j’étais surement encore trop inconscient. Trop perdu pour me rendre compte de tout ça. Elle n’avait rien dit de plus. Peut-être y avait-il autre chose qu’elle avait sur le cœur. Mais je respectais son besoin de le garder pour elle. Nous n’étions peut-être pas encore à ce stade… je savais qu’elle finirait par me demander pour moi. Mais étais-je prêt aussi pour en parler ? Je ne savais même pas par quoi commencer. Car je savais que toutes ces choses me rongeaient. Depuis des années… « J’ai été adopté… à mes six ans. Et je ne connaissais rien de mon passé. Ça ne m’avait jamais perturbé. Enfin je le pensais… j’ai découvert que j’avais un frère jumeau il y a à peine un an. » Un jumeau. Un double. Ce n’était pas qu’un frère c’était… le même que moi. Je ne savais pas comment expliquer ce que je ressentais. J’avais beau m’être rapproché de lui, c’était troublant. Me rendre compte que même avec cette distance Yohan avait eu les mêmes vices que moi. Que nous avions fait les mêmes erreurs. Et parler de lui me rendait fragile. Je déglutissais, pour retenir un sanglot… « Il a eu un accident… non on lui a tiré dessus… » Ça n’avait rien d’un accident. On avait cherché à le tuer. Et si elle savait comme j’avais eu envie de me venger. Srey m’avait raisonné… mais si j’avais eu le coupable en face de moi je l’aurais tué de mes propres mains. « Il est dans le coma… » Et j’osais relever les yeux vers elle. Mon regard embué, j’avais l’air d’un gamin triste. Et je m’en voulais d’être aussi faible quand je parlais de lui. « J’ai cru qu’il s’en sortirait mais… c’est de pire en pire… il ne reviendra pas… » Et finalement je laissais échapper cette larme. Trop fébrile… Yohan était pire que ma faiblesse aujourd’hui. « Je n’ai passé qu’un an avec lui. Une année putain ! J’ai tellement de choses à lui dire. Il ne sait rien de moi. Je lui ai menti. Je me suis fait passer pour le frère parfait. Mais… ce n’est pas ce que je suis ! » je suis comme lui. J’aurais dut lui dire qu’on était pareil. Que j’étais aussi malheureux parfois, que j’étais aussi fou que lui, perdu… qu’on était similaire. Pourquoi j’avais eu honte ? Pourquoi je me faisais passer pour le gentil de nous deux. C’était stupide ! Je voulais qu’il ait confiance en moi, qu’il soit fier de moi… Essuyant mes larmes, je lâchais un rire désabusé. « Je m’en veux si tu savais… c’est moi qui devrait prendre sa place. J’ai… plus rien. » et je savais à quel point mes mots étaient cruels. J’avais des amis sur qui compter… mais ce n’était pas mon frère. Ni ma famille, ni Ye Won, ni Sawan… et ce n’était pas ce bébé qu’on avait failli avoir non plus. Non il n’y avait plus rien… « J’ai tout perdu Rin… j’ai plus rien à quoi me raccrocher… » Pas même la musique. Ce n’était plus suffisant… quand je m’étais projeté dans l’avenir j’avais compris qu’une vie de famille c’était ce que je voulais. Me marier, avoir des gosses… une belle barraque. C’était stupide, mais ça comptait… tellement. Je pensais que j’aurais pu tout recommencer. 

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Re: I can't live without her - Rin | Lun 25 Jan - 21:16
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Aux fils de tes paroles, tu vois Il Kyang être touché. Tu as l'impression que tes mots font écho en lui et la résonance de vos peines vibre dans ta voix. C'est la première fois que tu te confies réellement sur cette lutte perpétuelle que tu mènes encore. Ta famille ne s'en doute pas une seconde. Pour eux depuis que tu as passé trois mois sans, c'est de l'histoire ancienne. Ta meilleure amie s'en doute surement parce qu'elle te connait mais elle évite d'aborder le sujet. Cela va faire un an mais pourtant lorsqu'on te propose des soirées, tu hésites toujours un peu, redoutant de te retrouver face à tes démons. Ce démon que tu as l'impression de partager avec Il Kyang. Est-ce qu'à deux vous parviendrez à le combattre ? Pourquoi est-ce que tu te poses cette question ? Parce que tu t'inquiètes pour lui. Sa réplique te serre le cœur. C'est étrange, d'un côté tu es soulagé de ne pas être seul à vivre ça, de l'autre tu es triste. Tes mains se serrent sur les siennes, espérant lui transmettre un peu de ton énergie, de ta force, de ton espoir. Parce que tu veux qu'il garde espoir. Il n'en est peut-être pas au même stade que toi mais vos combats se ressemblent.

Lorsqu'il commence à t'expliquer, ton cœur s'arrête un instant. Alors lui non plus n'a pas connu tes parents ? Tu as bien connu ton père mais le choc de sa mort à presque effacer les bons souvenirs que tu avais avec lui. L'esprit peut être vil et redoutable, les psy ont dit que c'était une réaction de protection de ton esprit. Au fond tu ne sais pas si c'est vrai. Le fait est que tu souffres encor en essayant de te rappeler de ton enfance. Heureusement tu as tes frères et sœurs et tu es soulagé lorsqu'il mentionne son frère jumeau. Tu m'imagine pas l'effet que doit avoir une telle révélation surtout si tard. Tu sens la douleur dans sa voix et c'est pire lorsqu'il raconte la suite. Perdre un être cher, tu connais que trop bien ce sentiment et tes yeux s'humidifient instinctivement. Tu es certes abasourdi par la mort par balle, cependant à cet instant ce n'est pas le plus important. Lorsqu'il se permet à lever les yeux vers toi, un larme roulant sur sa joue. Une de tes mains est venue l'essuyer avant que ta main reste sur sa joue. Il doit pouvoir lire en toi que tu comprends parce que tes yeux ne sont pas rempli de pitié mais bien de chagrin, une souffrance abyssal qui te ronge de l'intérieur.

Face sa détresse, sa colère et ses remords, tu lui serres simplement la main. Comment tu expliques que tu comprends ? Oh combien tu comprends toi qui n'a jamais connu ta mère. Jamais tu ne pourras la serrer dans tes bras pour lui dire que tu l'aimes, parce que tu l'aimes sans la connaitre. C'est une partie de toi, elle qui t'a mis au monde et elle vit en toi sans que tu ne puisses la toucher ou la voir. Alors oui tu es bien placé pour savoir les ravages que provoque l'absence d'un être cher dans une vie et sa perte.

Il Kyang fini par craque, avec un intonation terrible. Tu as l'impression de te voir lorsque tu prenais de la drogue, te disant que tu n'avais rien, que tu n'étais rien et qu'il fallait toujours plus. Tu te rappelles de toi en train de hurler à ton frère qu'il n'était pas ton père, qu'il n'avait aucun droit sur toi, alors que tu n'avais pas dix ans. Combien de fois tu t'es retrouvé à fuguer, juste pour la nuit, juste pour t'éloigner, danser et hurler au monde que tu le détestes. Combien de fois t'es-tu senti seul, abandonné et incomprise. C'est pour ça que tu pleures en le regardant. Ce n'est pas un sanglot nerveux, comme son rire précédent. Non tu pleures calmement, laissant tes larmes roulés sur tes joues, parce que ça fait du bien d'avouer qu'on souffre. C'est ce que tu regards lui indique et c'est ce que tu veux lui faire comprendre en l'attirant contre toi. Tu as continué à pleurer en silence, pendant plusieurs minutes avant d'arriver à ouvrir la bouche.

Je comprends…..je…j'ai jamais connu ma mère et mon père l'a suivi quand j'étais petite….

Tu l'as serré doucement, te sentant proche de sa peine. Tu t'es ensuite reculé pour plonger tes yeux rouges dans les siens. Tu ne veux pas lui mentir. Bien sûr que la danse, la musique et ta famille t'ont aidé. Bien sûr que tu ne saurais la fille que tu es aujourd'hui sans ça. Pourtant ce n'est pas ce qui t'a fait tenir. Tu pourrais lui parler de cette envie de rendre fier tes parents au ciel, de rassurer ta famille sur la petite dernière accro à la drogue, d'épater tes amis avec tes rêves. Mais au fond, ce n'est pas tout ça qui te fait tenir. Au fond, même au milieu de la foule tu te sens parfois seule. Parce qu'en réalité la seule personne qui t'accompagnera tout ta vie c'est toi-même. Toi et ta philosophie particulière, c'est ce qui fait que tu es encore là aujourd'hui. Aussi, tu veux lui partager. Tu n'es pas certaine de pouvoir lui expliquer, alors comme souvent tu empruntes une citation. Tu lui prends les épaules, comme le poids de tes mains sur ses épaules pouvait lui faire comprendre tout tes pensées.

La vie est comme un bicyclette. Pour garder l'équilibre, il faut avancer, un jour après l'autre.

Tu esquisses un sourire triste mais tendre. Tu te tournes vers le ciel en inspirant doucement.

Nous on est encore là et parfois on est pas si mal…

Tu tournes un regard complice vers lui, espérant qu'il se rappelle la scène que vous avez partagé à l'hôpital, ce piano qui a vu quatre mains sur ses touches un soir et pas plus tard que tout à l'heure, l'instant hors du temps que vous avez vécu.
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Re: I can't live without her - Rin | Lun 25 Jan - 21:17
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J’avais eu peur de lui dire. Mais étrangement c’était facile... comme si elle me comprendrait. Je ne savais pas ce qui se passerait chez elle quand je lui raconterais. Yohan était important pour moi. J’aimais parler de lui. Ça le rendait présent… et je ne pensais pas qu’à le voir allongé sur son lit. Inerte, sans un mot. Il me manquait terriblement. Je ne savais pas ce qui était pire, le voir encore là sans qu’il ne le soit ou ne plus l’avoir. J’étais triste, déboussolé mais Rin était là. Présente et elle avait ce geste, rassurant envers moi. Cette façon de venir combler ce vide le temps d’un instant. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me raconte ça. Ni qu’elle l’ait vécue. Et je me sentais subitement plus inquiet encore pour elle. Peut-être parce-que ne pas connaitre ses parents c’était douloureux. Je n’avais jamais cherché à savoir d’où je venais. Même si Yohan et moi en avions parlé. On ne savait ni notre passé, ni ce qui nous avait emmené ici. Je m’étais toujours contenté de la famille qu’on m’avait offerte. La serrant un peu plus, je n’avais plus envie de retenir mes larmes. Je les laissais couler, doucement… qu’importe pensais-je. Rin ne me jugerait pas. Et ses mots me rassuraient… toujours autant. Comment faisait-elle ? « Tu m’impressionnes Rin… » Lui disais-je. Parce qu’elle était courageuse. Et elle pouvait le voir dans mon regard. Je n’étais pas attendri, j’étais vraiment admiratif. Elle avait l’air de se battre… de toujours voir le positif. « J’aimerais être comme toi… » Je passais mon temps à faire le contraire. Elle et moi étions vraiment opposés. Puis je me souvenais de ces moments qu’on partageait et je finissais par lui dire « Avec toi en tout cas… ce n’est pas si mal. » et j’avais ce sourire doux. A chaque fois qu’on se croisait elle me faisait oublier ma vie. « Je suis content d’être tombé sur toi à l’hôpital ce jour-là… j’étais allé voir mon frère… » Et je pensais que plus rien n’avait de sens. Mais elle avait été là… et je me rendais compte que j’avais cette même attirance pour elle. Celle que j’avais connue pour Sawan. Comme une évidence entre nous. J’aimais la considérer comme mon âme sœur. Jamais personne ne pourrait la remplacer. Elle comptait trop à mes yeux. Mais il y avait quelque chose qui me poussait vers Rin. Je n’avais pas envie de la fuir, malgré que tout me disait de le faire. Pourtant je n’aurais échangé ma place pour rien au monde. Juste là en cet instant… et je me rendais compte que je pouvais parfois tellement me tromper. Elle avait vécu des choses difficiles mais elle n’avait pas l’air de s’en plaindre. Elle se battait… j’avais presque honte de me plaindre moi. « Je suis certain qu’ils sont fier de toi Rin… malgré tes erreurs, tu es une fille qui se bat. Et ça se voit… je n’ai plus le courage que tu as. » Et je l’admirais pour ça. Tellement si elle savait… je ne pensais pas tout lui raconter sur moi. On avait notre lot de mauvaises choses à gérer. Puis baissant les yeux « J’ai du mal à me raccrocher à quelque chose… qu’est-ce qui te fait tenir aujourd’hui ? La danse ? » Est-ce que c’était ça qui la maintenait éveillée ? Ou juste se forçait-elle pour… sa famille. Je n’en savais rien. Moi je n’avais plus envie… il fallait surement que j’y arrive. Mais je ne savais pas si je pourrais. Je m’étais souvent accroché, à mes parents, Sawan, ce bébé, Ye Won, Yohan…. Et tout ça n’était plus là. J’avais honte de ne pas m’accrocher à Kitae. Il était le seul à avoir toujours été là pour moi Mais je crois que j’avais pris trop l’habitude de sa présence… je savais que quoiqu’il arriverait jamais il ne me tournerait le dos. 


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Re: I can't live without her - Rin | Lun 25 Jan - 21:19
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Pleurer sur son épaule à un effet salvateur que tu ne comprends pas. Tu as l'impression que tes larmes sont moins douloureuse, ou du moins, plus saine. Elles ne t'emportent pas une flot interminable. Tu as plutôt l'impression que c'est le trop plein qui s'écoule en silence. Lorsqu'il se pose un regard admiratif sur toi, tu frissonnes. Tu ne te sens digne de ce regard. Tu secoues d'ailleurs la tête, en baissant un peu les yeux.

Tu n'as rien à m'envier Il Kyang, tu es aussi forte que moi, la preuve tu es encore là…

Tu es sincère dans tes paroles, en effet il a beau se sentir totalement désespéré, au fond de lui il a encore un peu d'espoir, sinon il ne serait pas là, il ne pleurerait pas de souffrir de cette vie. Oui à tes yeux il a tout autant de mérite que toi, parce qu'il lutte encore, même s'il ne s'en rend pas compte. Tu esquisses un sourire tendre lorsqu'il avoue que c'est pas si mal. Tu es d'accord avec lui et ton visage doit lui prouver, autant que tes mains que tu finis pas redescendre sur les siennes. Tu acquisses lorsqu'il parle de son frère. Tu comprends sa présence à l'hôpital et tu lui caresses le dos de la main, signe de ton soutien silencieux. Tu n'imagines pas ce qu'il peut ressentir d'avoir son frère entre la vie et la morte, allongé inerte. Toi tu n'as pas eu à subir ça, tes parents sont parti trop vite et trop tôt. Tu te sens presque chanceuse car tu ne sais pas comment tu aurais réagi dans sa situation. Tu te serrais surement raccrocher à l'espoir qu'il puisse revenir. Un faux espoir mais un espoir quand même. Est-ce qu'il vaut mieux se bercer d'illusions ou tourner la page. Tu te sens triste pour lui et inquiète. Tu comprends son besoin de fuir cette réalité douloureuse.

Ses paroles te font verser à nouveau quelques larmes, de peine mais aussi de joie. Tu n'es pas certaines que tes parents te voient de la haute. Tu as envie d'y croire mais une fois de plus tu t'accroches à des idées. Il n'y a peut-être rien après la mort, ce qui voudrait dire que tu es définitivement seule lorsque tu parles au ciel. Cette idée te vient souvent en tête et te faire remettre en doute tout ce que tu fais au quotidien. Quand il parle de courage, tu tournes ton regard vers lui. Tu ne penses pas avoir du courage. En réalité c'est plus la peur qui te fait avancer, l'angoisse que tu as de mourir du jour au lendemain. Si tu étais égoïste, tu saurais passé à l'acte, quittant cette vie difficile. Cependant tu n'as pas le courage justement alors tu défies la vie, en étant imprudente et casse-cou. C'est ta façon à de chercher la mort, c'est aussi ce que tu faisais lorsque tu te droguais. Au fond ton seul rêve c'est de pouvoir rejoindre tes parents et arrêter de lutter. Quand il détourne les yeux te demandant comment tu fais, c'est à ton tour de baisser les yeux. Tu lâches ses mains, récupérant ta boisson pour la tripoter honteuse.

Au début je croyais que c'était ma famille, ceux qui restent. C'est pour ça que j'ai décidé d'essayer….Seulement….si je suis honnête avec moi-même c'est juste parce que j'ai peur. Je ne suis pas courageuse Il Kyang…je suis juste lâche, trop lâche pour…en finir…Parce que j'ai peur de la morte, autant que de la vie. En vérité j'ai l'impression d'attendre la fin…c'est vrai que la danse et la musique m'aide, ça fait passer le temps. J'ai l'impression que me raccrocher désespérément à des rêves illusoires mais qu'est ce qu'on peut faire d'autres….

Tu es navrée de le décevoir, tu n'as pas de formule magique, tu n'as pas de super pouvoirs comme il pense. En réalité tu es juste une fille qui se venge à sa façon des malheurs que la vie te fait subir. Ce n'est surement pas sain comme attitude, il n'y a qu'à voir ou ça t'a mener avec la drogue.
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Re: I can't live without her - Rin | Lun 25 Jan - 21:21
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Ses mots me brisaient, me touchaient aussi… comment pouvait-elle croire que j’étais fort ? Je ne le pensais pas. Rester ici c’était lâche. Ne pas oser se foutre en l’air aussi. Y avais-je déjà pensé ? Je n’en savais rien. Je m’étais souvent dit que si Ye Won me quittait j’en crèverais. Mais la vérité c’est que j’étais encore là… à attendre que tout ça cesse. Finalement n’étais-je pas lâche d’attendre ? Je me détestais réellement. Mais Rin avait l’air comme moi. Aussi perdue... déboussolée. Et je ne me sentais ni honteux, ni désorienté à ses côtés. Au contraire j’avais l’impression d’avoir quelqu’un qui savait ce que je ressentais. Qui pourrait lire en moi trop facilement. J’avais connu des gens capables de le faire… mais pas aussi profondément. Pas comme si quoique je fasse, elle savait déjà… pouvait-elle réellement avoir les mêmes émotions que les miennes ? J’étais presque suspendu à ses lèvres. J’avais envie qu’elle me dise ce qui la retenait. Ce qui l’aidait... si seulement elle pouvait me montrer le chemin. Mais ses paroles me glaçaient peu à peu. A mesure qu’elle parlait, je sentais un frisson parcourir ma peau. Et je déglutissais… sans pouvoir retenir cette main qui venait agrippait la sienne. Mon geste était soudain, presque vital. « Je t’en supplie dit pas ça… » Ne dis pas que tu veux t’en aller Rin… je ne savais pas pourquoi. Mais j’avais peur… peur qu’elle veuille partir. Qu’elle décide d’en finir… comme si nous nous connaissions depuis des années. Comme si j’avais cru à ce qu’elle me disait… c’était idiot, stupide. Et je ne savais pas combien de temps je restais à la regarder. Les yeux brillants… le cœur battant… Est-ce qu’elle m’en voudrait ? Si je lui disais ce qui me passait à l’esprit ? « Tu… dois continuer d’y croire… » Pour elle… mais égoïstement je pensais aussi… pour moi. Elle me prendrait pour un fou. On ne se connaissait pas… mais j’avais besoin de sa présence. Cette nuit en tout cas, elle me paraissait évidente. Je m’accrochais à elle, pour me maintenir… en vie… « Si toi tu n’y crois pas… je n’y arriverais pas Rin… » Et j’avais conscience quelque part que j’étais oppressant. Que je ne lui laissais peut-être pas le choix. Mais si elle était prête à se battre… alors… je pourrais faire pareil. « J’ai… j’ai l’impression… d’avoir besoin de toi… » Et je le disais presque en murmurant alors que je posais mes yeux sur nos mains… et ça me brûlait tout à coup. Comme si je la forçais, que je la retenais… mais… « Je peux essayer… si toi t’essayes aussi… » J’aimerais que tu m’éclaires le chemin Rin. Que tu sois ma lueur d’espoir sur cette route sombre… je pourrais être… quelqu’un aussi pour toi… je ne savais pas encore quoi, mais… si elle restait, peut-être que nous arriverions à nous trouver à nous équilibrer. Me tournant vers elle, je l’observais restant silencieux quelques secondes. Je ne savais pas à quoi elle pensait. Si elle me trouvait trop envahissant. Mais j’avais envie de croire qu’elle et moi nous avions… ce truc en plus. Ce lien indescriptible. Je ne te connais pas encore Yeo Rin… mais je suis persuadé que tu as un rôle à jouer dans ma vie… d’un geste fin, je dégageais une mèche de ses cheveux pour lui mettre derrière l’oreille. Un sourire tendre sur les lèvres, je relevais mon petit doigt vers elle « Rin promets moi de ne rien lâcher et je te promets d’essayer de me battre… » On pourrait y croire tous les deux. Je ne savais pas pourquoi j’avais ce besoin si viscéral. Peut-être parce-que ses mots m’avaient touchés et surtout atteint. Elle ne pouvait pas m’avoir indiqué la route à prendre pour me laisser tomber. Yohan aurait aimé que je me batte… je ne pouvais pas le lâcher. J’avais juste besoin que quelqu’un me le rappelle…

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Re: I can't live without her - Rin | Lun 25 Jan - 21:22
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Tu t'en veux un peu d'avoir été honnête. D'avoir avoué ton ignorance face à sa question. Tu te raccroches à la vie parce que c'est la seule chose qui te reste. C'est la seule chose qui te suivra jusqu'à ta mort. Tu écarquilles les yeux quand il attrape ta main soudainement. Tu relèves la tête pour lui faire face, te sentant d'un coup envahit par son énergie. Tu as l'impression que vos chemins ne sont pas croisé pour rien, que ton destin est lié à lui d'une façon encore inconnu. Ses mots te retournent le cœur. Pour la première fois de ta vie, tu as l'impression d'avoir rencontré quelqu'un qui te comprend. Tu as beau avoir suivie une cure, tu as refusé de participer aux réunions en sortant. Ne voulant surtout pas te retrouver avec d'autres personnes à accro, redoutant le jugement. C'est pour ça que tu as essayé seule. Aujourd'hui tu te rends compte de ton erreur, ça t'a fait du bien partagé ta peine, d'autant en voyant le soutien indéfectible d'Il Kyang. A cet instant tu es persuadée que tu peux y croire. Le regard qu'il pose sur toi te rassure et allume une bougie d'espoir.

Tu esquisses un sourire lorsqu'il avoue ne pas y arriver sans toi. Tu ne trouves pas cela étrange, par à cet instant c'est aussi ce que tu ressens. Tu as trouvé une âme qui te ressemble, une âme brisée et peine à avancer. Peut-être qu'en naviguant ensemble vous parviendrez à une destination plus belle. Il parait que tout est mieux lorsque c'est partagé. C'est vrai pour la danse, pour la musique te aussi peut être pour la peine. Tu serres légèrement sa main, un sourire mélancolique mais sincère. C'est un accord silencieux et il doit le comprendre puisqu'il baisse sa tête vers vos mains.

Lorsqu'il relève les yeux vers toi, te tendant son petit doigt pour sceller une promesse, ton sourire se fait plus enfantin. Est-ce qu'il sait que tu fais toujours ça lorsque c'est important ? Tu ne l'as pas fait souvent, la dernière fois c'est lorsque ton frère était à l'hôpital, vous promettant d'éviter cet endroit. Aujourd'hui c'est avec Il Kyang et tu as l'impression que c'est encore plus important. Tu lèves la main, attrapant son petit doigt mais avant de joindre vos pouces, tu prends la parole.

Tu dois me promette de rien lâcher non plus, sinon c'est pas équitable !


Tu acceptes de te battre avec lui contre la vie, lutter contre vos démons. Peut-être qu'à deux ça sera moins dur ? Est-ce qu'il ne faut pas être deux pour certaines choses, pour créer la vie ? Peut-être qu'à deux vous y arriverez ! C'est ce que ton cœur te dis et tu as envie de l'écouter. Tu as besoin de l'écouter. Bizarrement, tu te sens moins seule avec lui, tu as le sentiment agréable d'être comprise, toi dans ta globalité, pas simplement toi la danseuse exubérante, ou toi l'ancienne toxicomane, ou toi la petite dernière de la famille. Non lui te regarde pour toi, en entier, tes bons comme tes mauvais côtés. Une fois votre promesse sceller, tu as pouffé de rire en venant appuyer ta tête sur son épaule. Tu t'es mises alors à chanter, comme si c'est plus facile de trouver les mots en chansons. Tu as même levé les yeux vers lui, un sourire tendre accroché aux lèvres.
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Re: I can't live without her - Rin | Ven 29 Jan - 16:38
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« Je te promets Rin… » Et mon cœur s’emballait doucement, alors qu’un sourire étirait mes lèvres. On venait de sceller cette promesse. Plus rien ne pourrait venir la détruire. J’en étais certain. Parce-que j’y tenais vraiment. Je voulais faire un effort… juste pour elle. Et je me disais que dans les instants où je douterais je pourrais me souvenir de ce qu’on avait fait. Sa tête contre mon épaule, je me sentais plus serein. Pourtant il suffisait juste d’un regard plus loin pour me souvenir… mais je n’avais pas envie. Pas maintenant d’y songer… je voulais simplement me sentir à ma place. Juste une fois. Quelques instants avant que sa voix ne s’élève à nouveau. C’était facile n’est-ce pas ? De chanter. De nous faire comprendre les choses comme elles venaient. Et je croisais son regard, reprenant ave celle cette chanson si particulière. C’était la même que nous avion déjà chanté ensembles… et je trouvais qu’elle nous ressemblait un peu peut-être. Me reculant doucement, j’attrapais sa main. Rin aimait danser… je n’étais pas un bon danseur, mais je pouvais au moins essayer un peu. Me rapprochant d’elle pour venir esquisser quelques mouvements. D’un pauvre slow, je ne savais faire que ça… mais j’espérais qu’elle ne m’en voudrait pas. Je relevais les yeux vers elle, un sourire aux lèvres, je riais même un peu. Parce-que c’était maladroit, mais le geste comptait davantage j’espérais. Je me détachais un peu, juste assez pour l’inviter à tourner… à la lueur du soir, je trouvais ce moment parfait. On n’avait pas besoin de mots je crois. Juste de nos regards, de toucher cette main… la sentir contre la mienne. Je n’étais pas si seul finalement… et ça me comblait. J’aurais dut déjà le savoir, il y avait mes amis… mais je me sentais différent. Sans savoir à quel point je pouvais l’être. C’était agréable, un instant doux… suspendu entre deux peines. En l’approchant à nouveau de moi, je passais une main à sa taille. Plus proche que je ne le pensais d’elle… « Rin… j’ai un studio de musique chez moi… je me disais que si tu le voulais, tu pourrais y venir composer… » avoir un peu de compagnie. Je n’étais pas contre. Savoir que parfois quelqu’un aurait envie de passer. C’était peut-être idiot. Mais j’avais surtout envie de l’encourager… « Je pourrais t’aider… » si la musique l’aidait er à tenir rien qu’un peu alors je serais là pour elle. Je me disais que tous les deux, ça pourrait nous faire du bien. J’avais apprécié de travailler avec elle… j’avais même eut une bonne note… « Je te dois une chanson… » une manière pour moi de trouver une excuse à cette proposition. Mais en réalité j’avais surtout envie qu’on continue… à partager quelque chose. Comme ce soir… il y avait désormais ce lien entre nous… 

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Re: I can't live without her - Rin | Ven 29 Jan - 16:41
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Lorsqu'il accepte le deal et qu'il promet, ton sourire s'illumine. Tu as l'impression de ne plus être seule. C'est comme si tu menais ton combat avec un compagnon d'armes. C'est ce qui te donne envie de chanter à nouveau ces questions qui vous tourmentent, cette réalité que vous affrontez chaque jour. Hier encore tu avais l'impression de sombrer seul, aujourd'hui tu as l'impression de t'être rapproché de la surface avec lui. Est-ce que c'est le pouvoir de l'amitié ? Tu n'en sais rien mais tu te laisses porter par sa voix et tu attrapes sans hésiter la main qu'il te tend, prête à aller au bout du monde avec lui. Tu souris lorsque tu comprends qu'il t'invite à danser. Tu continues de chanter en le laissant guider ce slow improvisé. Tu approuves ses gestes et tu suis son rire. Il est évident que ce n'est pas un danseur et pourtant à cet instant cela n'a aucune importance. En réalité tu ne t'es jamais senti aussi léger qu'à cet instant, ce contact, ce partage, cette complicité inconsciente uni par vos voix et vos pas. A la fin, ton sourire est revenu et tu n'es pas dérangé par sa main au creux de tes reines. Tu n'y vois pas le mal, tu poses même ta tête contre son torse t'enivrant de son odeur comme si c'était un parfum de bonheur. C'est d'ailleurs le cas lorsqu'il te propose de composer dans son studio. Tu relèves les yeux vers lui avec une lueur d'enthousiasme.

C'est vrai ? Tu blagues pas ?

Quand il te propose son aide ton sourire s'élargit alors que tu sautes de joie devant lui, lui secouant les mains par la même occasion. A sa dernière réplique, tu pouffes de rire. Il ne te doit rien, tu l'as aidé parce que ça te faisait plaisir et pas à cause de la proposition qu'il avait faite. Pourtant tu es heureuse qu'il veuille t'aider, cela signifie beaucoup pour toi.

Est-ce que, est-ce que tu pourrais m'apprendre la guitare ? J'ai toujours rêvé de pouvoir en jouer

Bien entendu, tu voudrais aussi apprendre le piano mais ça tu le fais déjà sur internet. Bien sûr cela n'a rien à voir avec des cours particuliers mais tu ne veux pas trop lui en demander. Surtout tu n'es pas un musicien, tu partes de loin. Tu l'entraines à nouveau vers votre collation à l'improviste, reprenant sur le sujet de la musique pour éloigner la tristesse des aveux précédents.
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Re: I can't live without her - Rin | 
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