@Im Han Jae

Des heures se transformant en jours, les jours en mois, les mois en années. Tout semblait rester semblable, tout en changeant. Les gens grandissaient autour de toi, une famille, une moitié, des enfants, des animaux, une maison. Tout semblait tourner si vite tandis que ta vie avait fait une pause à durée indéterminée. Depuis quand ressentais tu le vide ? Depuis quand ta vie n'était plus drôle triste ou joyeuse ? Depuis quand ce vide avait fait son apparition ? Tu oubliais, tu semblais te convaincre que la mort de ton frère était loin, que tu l'avais surmonté, que tu avais tout fait pour aller mieux, que tu étais juste toi, et que ce toi n'était pas terrible.
Et malgré ce sourire disparaissant, malgré ta vie monotone et ce regard éteint tu trouvais des amis, des gens qui voulaient bien de toi à leurs côtés. Des gens qui partageaient peut être ta douleur, qui compatissaient. Juste des gens. Tu les comptais sur les doigts d'une main. Peut être même que tu n'avais besoin que d'un doigt.

Han Jae. Ce nom qui sortait de tes lèvres, de tes pensées alors que tu fouillais pour la troisième fois ton sac. Que tu ne le trouvais pas, plus de cartes, plus rien. Perdue. Tu l'"étais. LA panique te prenant quelque peu ce nom ne faisait que revenir te faisant appuyer sur son numéro. "Han Jae j'ai besoin de toi. J'ai perdu mon porte feuille je suis .. je suis où ? " Tournant sur toi même pour trouver un café reconnaissable tu communiquais alors le nom le souffle court. Comment tu allais rentrer ? Comment tu allais faire ? Tu devais tout refaire ? Non tu n'avais pas le temps de tout refaire, de perdre du temps, de ne rien pouvoir faire, d'être bloquée. "Viens me chercher s'il te plait. "Il était le seul à pouvoir t'aider. Mais ce que tu voulais vraiment c'était retrouvé ce satané porte feuille. Le retrouver et rentrer chez toi, pleurer, et te remettre de ta journée. Pourquoi ça n'arrivait qu'à toi? L'appel fini tu te remis à chercher autour de toi revenant sur tes pas, soulevant des feuilles mortes qui n'avaient rien demandé, interrogeant les passants.
Le désespoir te guidait, prêt à te faire abandonner.

Tu te laissais tomber sur le trottoir, les fesses au rebord de la marche, les yeux dans le vide. Tu avais tout perdu. Mais ta vie n'avait pas changé. " Aish.. prenez au moins ma vie avec !!!! " Lanças tu dans un excès de colère.

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@Seo Yoo Na

Appuyant sur la télécommande, tu libéras un souffle court, bref, trop rapide pour être un soupir mais trop discret pour être un râle plaintif. Tu fronças quelque peu les sourcils, tes prunelles voyageant entre l'objet entre tes mains et l'objet face à toi... qui restait tristement éteint. Pour une fois que tu voulais allumer la télévision, c'était elle qui ne voulait pas. Libérant la télécommande, la rangeant à sa place, tu haussas les épaules dans une moue perplexe. T'allais clairement pas chercher à savoir pourquoi elle ne s'allumait et tu allais suivre son envie. Tu attrapas un livre, choisissant alors la solution la plus logique pour toi, te plongeant dans un univers dont tu appréciais l'ensemble – pas forcément les détails. Tu te plongeas dans cet univers inconnu, presque irréel, mais dont tu te sentais proche. Pas comme cette ville où t'étouffais. Pas comme ce gris dont tu ne semblais plus pouvoir sortir. Non. Dans ce livre, il y avait des couleurs. De belles couleurs. Jaune, bleu, rose, rouge... le paysage était magnifique. Magique, même. Ensorcelant. Hypnotisé, tu ne regardas pas le temps qui défilait, les mots défilant devant tes iris concentrées.
Et si tu sursautas quand ton téléphone sonna, personne ne pouvait en être témoin – tu comptais sur Frost et Luna pour garder le secret.

« Yoo Na ? », articulas-tu, perplexe, l'appareil contre l'oreille. « Je... ne sais pas ? », répondis-tu doucement à sa question, les iris allant d'un bout à l'autre de la pièce comme si tu cherchais la réponse là, quelque part. Tu retins qu'elle semblait perdue – et en plus d'avoir perdu son porte-feuille. Tu écarquillas un peu les yeux parce que : Séoul était grande. Un porte-feuille ? Minuscule. Mais pour Yoo Na, tes proches, tu ferais tous les recoins de la ville. « J'arrive », articulas-tu, aucune hésitation dans le ton de ta voix alors que tu te levais, inscrivant l'adresse et raccrochas, après lui avoir demandé de ne pas bouger. Que tu ferais vite.

Et tu finis par arriver, en espérant ne pas l'avoir faite attendre trop longtemps, les prunelles cherchant sa silhouette avec hâte. « Yoo Na », dis-tu, arrivant près d'elle, te penchant un peu pour l'observer, un léger sourire aux lèvres. « J'ai fait aussi vite que j'ai pu », et tu soufflas un peu bruyamment, un peu essoufflé, lui offrant ta main pour se relever. « Reste pas assise ici, c'est froid », expliquas-tu simplement. « Tu as perdu ton porte-feuille c'est ça ? », tu gardas le regard vers elle, soucieux et sérieux. « Tu te souviens de la dernière fois que tu l'avais ? », la questionnas-tu, les lèvres finement pincées, songeur. T'allais pas lui demander si elle avait regardé dans son sac et ses poches, tu te doutais qu'elle l'avait fait. « On va refaire ton parcours, on va le trouver », tu indiquas la route, lui demandant silencieusement de t'indiquer le chemin. « Ca va aller, t'en fais pas », tentas-tu de la rassurer, le sourire fin.

@Im Han Jae

Tu aurais pu en rigoler si l'énergie ne te manquait pas. Là perdue entre les voitures qui passaient sans te voir, entres les marchands qui continuaient leur vie comme si de rien n'était. Après tout qui étais tu ? Une ombre passante, juste une de ces innombrables personnes qui côtoyaient cette route. Tes pieds foulaient ce bitume abîmé par le temps et les passages. Que tu perdes un stylo, ton chemin , ton porte feuille ou ta vie n'avait rien à voir avec les autres. Ils te regarderaient, au mieux, avec cet air de pitié, sans l'être vraiment. Papoteront de ta vie imparfaite et de ce que tu vivais. Comme lorsqu'ils s'étaient attroupé devant l'ambulance pour voir qui y rentrait. Comme ils vous avaient regarder lorsque vous étiez rentrer à la maison sans ton frère. Tu les avais entendu chuchoter, murmurer entre eux que c'était triste, que vous n'aviez pas fait attention, blâmant des parents bouleversé, prenant en pitié les deux soeurs dévastées. Tu sentais leur regard, et ça t'énervait, te faisant froncer les sourcils.

appeler un ami, appeler quelqu'un qui vienne te chercher, t'aider. Tu aurais bien appelé Hak mais tu savais qu'il travaillait et Han Jae avait été la personne qui était venue en premier. Il était toujours là, toujours à tes côtés malgré les années. Il était lui et ça te suffisait amplement. Lorsqu'il répondit tu te sentis déjà plus à l'aise, moins stressée, attendant qu'il vienne cependant te rejoindre, en tentant de retrouver l'endroit même où tu étais, sans quoi tout était impossible. "J'arrive" Sa voix avait sonné comme la réponse te faisant soupirer de soulagement.

Etait ce drôle ? De te voir ainsi perdue ? Etait ce une punition de n'avoir rien vu ? Perdue dans tes pensées tu ne remarquas sa présence qu'en l'entendant prononcer ton nom, un léger sourire t'échappant. Il était là, tu n'étais plus seule. Et pourtant tu n'enlevais pas ce poids, comme un trop, quelque chose d'insurmontable. " Tu as été rapide t'en fais pas.. merci. " Ta main venant dans la sienne tu la serrais pour te relever, profitant de la chaleur en même temps. "Hm.. je sais pas quand , où , mais je l'ai plus. " Au bord d'exploser en larmes tu mordis ta lèvre pour retenir le peu de patience qu'il te restait. "hm.. ce matin je suis partie avec j'ai payé un café et .. je sais plus. " Avais tu fais autre chose ? LA mémoire brouillée comme dans un coton venant de nul part tu cherchais pourtant baissant le regard pour observer. Tu ne la relevas que pour le voir sourire doucement et te demander ton parcours. "Hm.. merci et désolée; " Prenant alors le chemin de retour, comme un retour arrière, comme un film enregistrer tu prenais lentement le chemin que tu avais fait, un pas après un pas, observant chaque recoin. "Si on ne le retrouve pas on aura qu'à rentrer, je te rembourserai dès que les papiers seront prêts. "Tant de choses à refaire, tu n'en avais pas vraiment la force mais avais tu le choix? Revenant toujours plus en arrière, te rappelant lentement de ta journée, tes actions.

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@Seo Yoo Na
Si tu aimais autant la lecture, c'était pour l'apaisement que cela t'apportait. Pour le repos de ton âme, le ralentissement des battements de ton cœur, avant de lui permettre de cogner tout aussi fort que si tu découvrais un paysage nouveau. Que si tu retrouvais les paysages de ta jeunesse, de ton enfance. Ces paysages où tu avais été heureux. T'en revenais toujours à la même chose – t'étais pas malheureux. T'étais pas triste. Mais tu avais mal. Une douleur sourde dans le cœur que tu ne pouvais expliquer. Un mal-être puissant qui te rongeait de l'intérieur. Tu n'étais pas bien. Physiquement. Moralement. Mais tu n'allais pas mal non plus. T'étais pas au bord du gouffre. C'était juste... un manque. Un manque d'elle, de vous. De toi. De tout. Et quand tu levais les yeux, que tu regardais le ciel gris, pollué, les cendres des émotions des hommes rendant ta respiration plus lourde, tu comprenais pourquoi tu n'étais pas heureux. Parce que tu n'étais pas au bon endroit.

En attendant, tu abandonnais tout pour aller retrouver Yoo Na. Quand tu disais à quelqu'un que tu serais là pour elle ou pour lui, tu ne mentais pas. Mais c'était mieux de le prouver comme tu le faisais actuellement plutôt qu'avec des paroles en l'air. Tu te dépêchais de la rejoindre. Tu te dépêchais de la retrouver. « Désolé », susurras-tu tout de même rien qu'à l'idée de l'avoir faite attendre une seconde de trop. Tu l'aidais à se relever, serrant un peu ses doigts qui te paraissait bien froids. « On va le retrouver », t'étais sûr de rien. Mais à deux vous alliez arriver à faire quelque chose. « D'accord. On va reprendre doucement, et faire étape par étape. Peut-être que quelqu'un l'a vu et l'a posé quelque part », songeas-tu, gardant la voix stable et calme. Ca ne servirait à rien de paniquer. Tu secouas le visage, passant une main sur ses cheveux, pour lui ébouriffer un peu. « Ne t'excuses pas. Et me remercie pas non plus, c'est normal », car c'était vrai non ? C'était normal d'être présent pour elle. Tu la suivis doucement, faisant peu de bruits, observant le sol, au cas où. « Me rembourser ? », tu clignas les paupières, penaud. « Me rembourser de quoi ? », tu haussas les sourcils, perdu, lui jetant un regard. Le coin de tes lèvres se leva quelque peu et ta paume vint délicatement lui frotter le dos. « On va le retrouver t'en fais pas », tu laissas ton bras retomber le long de ton corps. « Tu reviens de ce côté-là ? », tu indiquas la direction. « Tu étais dans un magasin ? A part le café ce matin, où on retournera aussi. Peut-être qu'il est là-bas », posas-tu délicatement les mots dans l'air, y allant en douceur. Petit à petit. Étape par étape. « On pourra demander au personnel aussi. Parfois on leur rapporte les objets égarés », même si tu doutais de la bonté humaine. Au contraire, ils étaient profiteurs, voleurs. Mais tu ne voulais pas lui faire peur. Lui faire perdre espoir. T'étais pas là pour ça mais pour l'aider. « Parle-moi un peu. De tout, de rien. Peut-être que les souvenirs reviendront », peut-être que ça pourrait la détendre, aussi. Lui changer un peu les idées. Tes prunelles occupaient alors l'espace du sol, vagabondant d'un coin à l'autre mais se tournant aussi vers ton amie dans une étincelle soucieuse.

@Im Han Jae

Il y avait des moments où la douleur dans ta poitrine était moins importante, elle restait là présente mais parfois elle diminuait doucement. Parfois elle s'éteignait quelque peu pour se mettre en veille te laisser un peu de répit pour mieux reprendre dans tes rêves, renvoyant son visage, te laissant imaginer si tu avais été là, s'il était toujours vivant. Parfois la peine te laissait quelques minutes, et tu avais découvert le crochet pour libérer légèrement ton esprit. Peut être que d'autres activités pourraient t'aider à gagner quelques heures de douceur. Mais pour le moment ton corps et ta tête refusaient de faire plus, trouvant déjà une activité assez fatigante. Ton métier toujours en cours tu semblais débordée en ayant que très peu de temps prit. Et finalement parfois, tu te perdais, tu perdais tout même. Ta tête, ton porte feuille, l'espoir. Et chaque frustration devenait une raison ed tout laisser tomber. Alors pourquoi tu étais encore là Yoo Na ? N'avais tu pas penser des centaines de fois à partir ?

Mais tu restais là, attendant cet ami qui te comprenait, t'en étais convaincue. Comme liée à lui, sans pour autant le lui montrer. Tu détestais les liens, l'amour, l'amitié, tu détestais pouvoir les perdre, pouvoir te retrouver seule dans cette pièce noire, à ignorer qui viendrait. Qui pourrait t'aider. A ignorer comment respirer. Le regard remontant sur lui tu sentais cette chaleur émaner de lui, te rassurer, tu n'étais plus seule. Et même si tu ne trouvais plus cette joie incroyable tu ressentais la gentillesse dans ses paroles, son regard, ses actions. " Hm.. merci. " Est ce qu'il était si important que ça ? Tu ne savais plus, tout ce que tu savais c'était que tu n'avais pas l'énergie de tout refaire, de tout perdre. " D'accord.. j'essaie de me souvenir de tout. "Parce qu'elle fonctionnait plus très bien ta mémoire. Tu ignorais pourquoi tu oubliais de plus en plu de choses, tu n'arrivais plus avec le temps et l'espace. Mais tu allais essayer. Sa main dans tes cheveux tu avais cette impression de retourner des années en arrière, de retourner à un âge où les gens en avaient encore à faire de toi, où les plus vieux voulaient te protéger, cette époque où tu souriais encore. Pour l'heure tes pas reprenaient le chemin inverse en scrutant les alentours. "Si tu m'avances le transport. Je te rembourserai pour sûr. " Parce qu'il t'aidait, qu'il n'avait pas que ça à faire mais qu'en plus il prenait le temps de te rassurer, qu'il pouvait dépenser des sous pour toi. Sa main dans ton dos venait faire monter une chaleur agréable, mais rapide, trop rapide. " heuM... j'ai été au café... Et heu... je .. ah oui je suis allée au magasin de laine ! "Pour ton crochet. Mais tu y avais ton prote feuille puisque tu as pu payé avec. " Je l'avais. " Tu doutais donc qu'on vienne lui rapporter ce que tu avais déjà. Mais finalement, était ce si grave ? Tu commençais ton deuil. Ton regard ne faisait que balayer sans voir, la force te manquant. " Je voulais pas sortir aujourd'hui.. et puis finalement me voilà.. je regrette cette décision. " Un peu de positif ? "Mais j'ai trouvé la laine. " Voilà qui était mieux, même si ton sourire était aux abonnés absent. " Han Jae.. est ce que tu te sens vide aussi ? " Ou tu étais la seule ? Tu étais celle qui ne ressentait plus rien, ou trop de tout. Tu ne savais plus. Continuant alors vos recherches demandant aux commerçants du coin, tu voulais donc des réponses. " Est ce que tu as l'impression qu'on t'a enlevé quelque chose ? " Peut être que lui aussi se sentait comme incomplet, comme perdue et la peur venait l'étreindre souvent. Non pas que tu lui souhaitais, mais tu voulais aussi comprendre, te rassurer. T'étais déprimée, c'était pas de la plus petite des manières. T'avais besoin d'aide, mais t'avais jamais rien fait pour ça.

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@Seo Yoo Na
« C'est normal, ne me remercie pas », pour tes proches tu restais là cependant. Pour ton métier. Pour ces personnes qui comptaient pour toi. Personne ne le remarquait vraiment mais c'était ta façon, aussi, de montrer que tu tenais à eux. Tu restais proche – même si tu n'étais pas sûr que cela fasse vraiment plaisir à tout le monde. Tu restais sceptique. Mais pour toi c'était une façon de montrer que tu tenais à eux. Car tu ne voulais t'éloigner de ces personnes. Juste de la ville. Tu la supportais pour eux. Pour elles. « Prends le temps », dis-tu doucement dans un faible sourire, tentant de la rassurer. C'était délicat de se souvenir du trajet effectué ainsi. Tu aurais du mal aussi, ne sachant plus par quelle rue tu étais passé ou celle que tu avais évité. Tu te perdais déjà ainsi alors retrouver ton chemin déjà fait ? Impossible. Surtout après avoir remarqué que tu avais perdu quelque chose. Tu serais probablement trop paniqué pour avoir les idées claires. Alors tu pouvais comprendre que c'était difficile. Tu souhaitais qu'elle prenne son temps pour se rappeler, même si ça prenait le reste de la journée et que tu devais l'accompagner partout, tu le ferai. Tu resterai à ses côtés. Tu secouas le visage, un léger son amusé dans la gorge. « T'as pas besoin de me rembourser », lui affirmas-tu dans un mouvement de la main pour confirmer tes dires. Elle n'avait vraiment pas besoin d'aller jusque là. Si tu lui avançais l'argent, ça te faisait plaisir. T'attendais pas un remboursement en retour. Un simple merci te suffirait. « Tu l'avais là-bas ? Et tu es allée au café ensuite ? Il doit être là-bas alors », supposas-tu dans une logique presque impeccable. Si elle l'avait au magasin de laine cela ne voulait dire qu'une chose ; elle l'avait oublié ensuite pas vrai ? Donc au café. Penchant un peu le visage, tu te pinças les lèvres. « Tu ne pouvais pas savoir », dis-tu doucement. « Retiens le plus important, tu as ta laine. Et on va retrouver ton portefeuille », tu ne pouvais pas promettre mais tu ferai tout pour le retrouver. « Et puis on peut passer un peu de temps ensemble, c'est pas mal », optas-tu sur une note plus légère. T'étais pas très positif en général mais tu pouvais essayer, pour elle. « Hm ? Vide ? », tu haussas un peu les sourcils dans un air perplexe, tentant de comprendre, de chercher. « Je suppose », répondis-tu, fixant le sol. Mais pour des raisons différentes d'elle... ou bien ? « Ca arrive à tout le monde, de se sentir vide. Ca ne veut pas dire qu'on l'est », elle ressentait encore des choses. Toi aussi. Il y avait encore des émotions, des choses qui tournaient, qui faisaient palpiter le cœur. « On m'a enlevé quelque chose », susurras-tu, et quand tes yeux tombaient sur la ville autour de vous tu remarquais qu'on t'avait pris plus que tu ne le croyais. On t'avait pris un bout de ton âme mais t'étais pas malheureux. Pas totalement. T'étais pas heureux non plus. T'étais... juste au milieu ? Certainement. « Ma liberté, peut-être. Je me sens pas bien, ici », c'était un peu la première fois que tu le formulais de cette façon. « Mais je suis bien entouré », soufflas-tu ensuite, tes doigts venant lui pincer délicatement la joue, lui souriant tendrement. Elle faisait partie de ces personnes. « Donc je me sens moins seul. Tu te sens seule ? » lui demandas-tu, soucieux. « Je peux pas te dire que tu trouveras quelque chose qui comblera le trou laissé par ce qu'on t'a enlevé, ce serait mentir », tu souris un peu plus tristement, bougeant un peu les épaules. « Mais on peut tenter de trouver un petit plaid pour le recouvrir. Histoire qu'il soit moins froid », t'avais des images trop poétiques juste pour dire que c'était pas possible de combler mais qu'on pouvait couvrir par autre chose, à défaut. C'était un peu triste, t'en convenais. « J'aimerais qu'il y ait une solution miracle », mais t'en avais pas. Et tu ne pouvais pas parler de tourner la page, de faire son deuil. Ce serait hypocrite. Toi-même tu ne l'avais pas fait de ta grand-mère, et les années s'étaient écoulées. « C'est par là ? », la questionnas-tu, prenant sa main dans la tienne pour montrer que tu étais là. « Tu n'es pas seule Yoo Na. Repose-toi sur les autres, sur moi. Je suis là pour ça, d'accord ? », tu te penchas un peu pour lui offrir un sourire, avançant lentement, observant le sol. « Il est de quelle couleur ton portefeuille ? »

@Im Han Jae

Sa définition du "normal" dépassait la simplicité d'une amitié comme les autres l'entendaient. Il était si prévenant que tu pouvais en oublier tes soucis ou presque. Regardant Han Jae réfléchir et regarder avec toi tu te sentais idiote. Idiote d'avoir réussi à perdre un item aussi important, croyant encore à une farce du destin pour te punir. Encore et encore dans une culpabilité qui dépassait l'entendement. Tu cherchais simplement à trouver une excuse de te détester, de ne pas prendre soin de toi. Des autres. Refaire un parcours dans ta tête, c'était comme tenter d'écrire dans les montagnes russes, tu devais déjà te calmer, trouver un coin tranquille, pousser toutes les pensées qui venaient et te flageolaient. C'était aussi compliqué et épuisant que tenter de s'aider. Mais il te le demandait, alois tu faisais l'effort, les mains perdues dans tes cheveux, les repoussant, cherchant à ne plus avoir de distraction, d'enfin te concentrer. " C'est quand même le minimum c'est mon erreur.. " Refusant l'aide qu'on te tendait, c'était pourtant toi qui l'avait appelé, comme perdue dans un trou si profond qu'il avait été le seul à venir à ton esprit. Parce qu'il était Han Jae, qu'il ne jugeait pas, il ne serait pas ta soeur et tu n'aurais pas à lui mettre une autre pression sur les épaules. Mais il pourrait t'aider, prendre ta main, te guider dans ce flou qui te rendait presque suffocante. " Oui.. oui je l'avais. " La tête dodelinant d'avant en arrière doucement c'était une logique que tu voulais croire, que tu voulais abandonner pour le retrouver. La peur de l'avoir perdu entre restant tout de même au creux de toi, faisant battre ton coeur plus rapidement. La culpabilité te prenant c'était ton corps qui semblait parler, prêt à éclater en sanglot à chaque instant, comme sur une corde des plus fines. Mais Han Jae avait les mots, ceux qui te rassuraient doucement ton bras venant serrer plus fortement ton sac qui contenait des petits plaisirs, très personnels, très matériels surement. " Oui.. même si j'aurai aimé te voir pour une autre histoire que de te faire chercher partout avec moi.. " Boire un café simplement profitant simplement qu'il n'y avait que vous, que tu pouvais être entière. Alors même maintenant tu décidais de parler, de partager, ce plus grand secret visible aux yeux du monde. Les yeux se relevant vers lui, détaillant un autre que tu pensais heureux dans sa vie, peut être effacé mais sûrement au bon endroit. Se fut de la surprise qui remplissait les iris curieuses d'une femme qui attendait un déclic, un secours qui ne viendrait pas. "Enlever ? ... " a lui aussi. Non loin d'être la seule, vous étiez beaucoup trop dans ce cas, à chercher une pièce manquante, à chercher ce que la vie venait de vous voler. Han Jae avait perdu cette liberté, comme un oiseau en cage, les visites fréquentes mais les ailes pliées. C'était aussi triste que c'était compréhensible. Quant aux autres, vous le regardiez sans rien voir, pensant égoïstement. Un léger sursaut répondit à son geste surprenant. le regard perdu dans ses iris. "Hm... C'est horrible pour ceux qui sont là, et même pour ma soeur. Mais je me sens seule. Je sais que je le suis pas, mais au fond... y a rien qui change. " C'était peut être la première fois que tu étais aussi honnête sur ta condition, évitant tout de même de mentionner une dépression possible, dans un déni complet. L'idée de Han Jae, le plaid, ils dessinaient un sourire sur un visage épuisé, inquiet, et seul. Il y arrivait, avec une aisance qui frôlait l'indécence. Mais tu aimais ça. " Où je trouve ce plaid? " N'étais tu pas coach? N'aidais tu pas les gens à trouver un plaid? Un costume même. A tout changer? " J'aimerai aussi. "Mais il y en avait pas. "Heu oui.. oui là. " Une nouvelle fois ton regard se retrouvait sur sa personne surprise d'un geste pourtant tendre et chaleureux, un geste qui venait de mettre un plaid, léger, mais présent sur un froid qui gelait tes membres. Les mots te manquaient, parce qu'il avait trouvé chaque point en toi pour les toucher, les pointer du doigt et les rassurer, doucement, sans te bousculer. Ta main serrant alors la sienne, aujourd'hui, tu acceptais son aide, au moins aujourd'hui. "Bleu. C'est de stitch dessus. " Que tu décrivais rougissant un peu de tes goûts. Mais tu avais craqué quand tu étais allée voir ta soeur à son travail. "Oh c'est ce café ! " Entrant alors tu t'avançais doucement la boule au ventre, venant directement demander au comptoir en le décrivant, une réponse négative te faisant baisser la tête. "Ils ne l'ont pas vu. " Revenais tu bredouille, l'angoisse plus grande. "On peut rentrer? " Tu ne voulais plus le chercher, quitte à le perdre à tout jamais lui aussi. Tu étais épuisée.

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@Seo Yoo Na
Secouant doucement le visage, tu soufflas un petit « Non ». Catégorique mais doux. T'étais pas là pour qu'elle te rembourse et tu ne venais pas non plus pour ça. Tu t'en fichais du prix du trajet ou même de l'essence si c'était ta voiture. Tu étais venu, c'était ta décision, donc à toi de payer. Tu n'arriverais pas à deviner où était l'objet qu'elle cherchait. Et pourtant tu voudrais. Avoir un super-pouvoir, une illumination ou même une vision. Juste pour pouvoir la rassurer. Le coin des lèvres se haussant doucement, tu vins lui pincer les joues avec délicatesse. « Je suis quand même content d'être là. Moins que tu aies perdu ton porte-feuille mais content d'être avec toi », lui dis-tu, le sourire présent, ta paume frottant l'arrière de son crâne. Un léger son dans la gorge, tu contemplas le paysage, hochant le visage. « Enlever », que tu répétas, les pupilles revenant sur elle, un sourire léger frôlant ta bouche. « Alone is a state, lonely is a feeling », énonças-tu calmement. Tu avais lu ça dans un livre ou même en faisant des recherches, tu ne saurais dire. « C'est à l'intérieur que ça se passe. J'aurais beau te dire que tu n'es pas seule ça ne changera pas ce qu'il se passe là-dedans », tu désignas ton propre cœur dans une esquisse quelque peu attristée. « Ce n'est pas horrible pour celles et ceux qui sont là. Ca ne les rend pas inutiles pour autant », juste que ça ne comblait pas le trou, en quelque sorte. Ca ne voulait pas dire qu'ils n'y arrivaient pas parfois ou qu'ils servaient à rien. Ca n'avait rien à voir avec son entourage, ou elle. « Je sais que ça changera rien à ce que tu ressens, mais je suis là, si jamais. Je partirai pas donc n'hésite pas à m'appeler, m'envoyer des messages ou même venir à la maison quand tu te sens seule. J'ai deux chats qui seraient ravis d'avoir des câlins », soufflas-tu dans un léger sourire. « Je suppose qu'il faut un peu le chercher. Mais tu le trouveras », ce n'était pas une promesse que tu faisais. Tu ne pouvais pas promettre quelque chose d'aussi grand. Mais elle finira par trouver, t'en étais sûre – il fallait juste le vouloir, se laisser le temps, aussi. Sa main dans la tienne, tu avanças, retenant les détails, te retenant de demander qui était Stitch. Parce que non, tu savais pas. Mais tu lui demanderas plus tard. Tu la suivis dans le café, restant un peu plus en arrière, les pupilles vagabondes, la suivant une nouvelle fois, quittant la bâtisse. « Je suis désolé », dis-tu lentement. Gardant le silence un instant, tu observas la rue, le ciel, le vide puis son visage fatigué. « Je t'emmène à la maison », que tu proposais sans vraiment le faire, reprenant sa main, la guidant avec lenteur, les iris ne la quittant pas. « Tu pourras te reposer une fois chez moi, ça te fera du bien. Je peux te préparer un bain aussi, et un petit quelque chose à manger. Tu peux jusqu'à demain, si tu veux », que tu articulas, le ton calme et délicat, comme si tu craignais l'effrayer en articulant trop vite ou parlant trop fort. Tes phalanges serrant les siennes, tu gardas le silence, avançant. « Quelque chose qui est égaré attend juste d'être retrouvé. Tu l'as juste égaré », comme elle semblait s'être égarée, elle attendait qu'on la retrouve. Tu lui souris, gardant sa main contre la tienne. « Tu restes jusqu'à demain, n'est-ce pas ? », demandas-tu. « Mes chats offrent les meilleurs ronrons du monde », et la meilleure compagnie aussi.

@Im Han Jae
Dans la vie on ne pouvait pas toujours dépendre que de soi. Certains y arrivaient, mais à quel prix? La chance ne cessait de se tourner vers toi pour laisser les autres entrer dans ta vie, tu étais la seule qui les repoussait. Pourtant quelques uns restaient. Comme Han Jae, tendre gaillard, campagnard perdu dans la ville, mais une vraie lumière pour tous ceux qui croisaient sa route. "J'aurai préféré te voir dans d'autres circonstances aussi. "Non pas que sa présence te dérange, mais il fallait avouer que rien ne prêtait à la fête. La main contre ton crâne tu ressentais cette chaleur que peu savait communiquer. Une chaleur te faisant sourire doucement, l'espace d'une seconde avant de tomber dans l'incompréhension. Les mots frappaient, tout autant qu'un poing, d'un vrai qu'on oubliait souvent. " C'est ça ... je suppose que tu comprends mieux que les autres. Ou alors je me fais des idées. J'ai tendance à décider pour les autres.. je me monte la tête sans qu'on ne m'est rien dit... " C'était ton problème, de tout planifier dans ta tête en oubliant que les autres n'étaient pas toi. Malgré tout l'égoïsme dont tu faisais preuve tu avais encore peur pour tes proches, refusant de blesser ceux qui t'entouraient comme tu te blessais. Tu préférais de loin la vision de quelqu'un qui répondait toujours présent, de ces deux chats adorables qui auraient raison d'une solitude trop ancrée. "J'y penserai alors... sans perdre mon porte feuille. " Il y avait clairement mieux comme retrouvailles. Elles sonnaient pourtant comme un petit goût d'espoir. LE porte feuille introuvable, tu espérais retrouver encore plus important. "Je suis sûre que tu combleras le vide aussi. " il devait l'avoir aussi. Le ressentir fortement pour te conseiller ainsi, pour savoir les mots à dire, la main à tendre, celle là même que tu serrais en chemin. Comme une enfant tu t'appuyais sur lui, émotionnellement tu ne supportais plus d'être seule, pas maintenant. Encore moins en apprenant que tout cela ne servait à rien. Au fond tu le savais, mais la confirmation était toujours aussi compliquée. " C'est pas toi. "Au contraire il était là. Sous un hochement de tête tu lui demandais silencieusement de te ramener. La main emportée c'est ton regard qui détaillait vos mains ainsi. Parce qu'il faisait l'effort d'être là, de se donner à 100 pour cent tu voulais lui rendre la pareille, souriant doucement. " C'est gentil, bonne idée, au moins.. manger quelque chose .. ou boire. " Tu aurais passé ta nuit au club, à boire comme si c 'était ton dernier jour, mais ta carte d'identité et ton argent venait de se perdre. Alors tu abandonnais, juste pour aujourd'hui tu suivrais simplement les gestes, les mots. " Je resterai oui.. au moins. Si le service est si bon en plus, ce serait criminel de ne pas accepter. " On t'offrait toujours plus, toujours trop, et toi, tu profitais simplement serrant un peu plus ses phalanges. La peur de le perdre lui aussi, la peur de te retrouver seule. Égoïsme, profit, tu ne savais pas trop où tu te situais mais rien de tout ça ne semblait mérité. Pourtant tu l'acceptais, tu le suivais, jusqu'à chez lui enlevant des chaussures pour soupirer comme arrivée à la maison. "Ils vont pas avoir peur tes chats ? " Les chiens t'aimaient plutôt bien mais les ravir n'était pas bien compliquer.

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@Seo Yoo Na
« Oui, moi aussi », soufflas-tu doucement, admettant sincèrement sans pour autant vouloir la froisser. Tu aurais préféré la voir quand tout allait bien – mieux. Tu aurais préféré la voir pour une simple sortie, et pas une recherche comme actuellement. Tout aurait été mieux, différent. Elle aurait été moins tendue, aussi. Moins triste, peut-être mais surtout moins perdue. Tu aurais préféré la retrouver dans des circonstances plus tranquilles. Cependant tu étais tout de même content de la voir. Dire le contraire serait étonnant et tu aurais parcouru des kilomètres pour elle. Pour la voir, l'aider, l'écouter, la conseiller. Peu importait. Tu bougeas un peu les autres, pas certain de mieux comprendre que les autres. Tu pouvais l'expliquer, le saisir mais pas totalement comprendre ce que les autres ressentaient non plus. « Tu penses pour deux », opinas-tu simplement dans un autre mouvement d'épaules. Elle pensait pour les autres, pour leurs choix. Ce n'était pas mal mais ce n'était pas bien non plus, selon les circonstances. « Et je serai là », dis-tu dans une esquisse douce. Tu seras là demain, plus tard. Tes chats aussi. Peu importait ce dont elle avait besoin, tu espérais pouvoir lui offrir. Du réconfort, une écoute ou simplement lui changer les idées. Tu voulais être là pour elle comme elle pouvait l'être pour toi. Tu voulais lui montrer qu'elle n'était pas seule, que tu étais là et que d'autres étaient là encore. Elle avait juste besoin de s'en convaincre – la chose la moins aisée dans l'histoire. Le sourire fin aux lèvres, tu bougeas les épaules dans un air peu sûr, observant un instant le ciel. « Peut-être », soufflas-tu. Ou peut-être pas. Peut-être que ce vide était présent et qu'il était fait pour rester. Pour ne pas t'oublier, ne pas s'éloigner. Peut-être finira-t-il aussi par disparaître. Tu n'en savais encore rien. Et même si ce n'était pas toi, tu étais tout de même désolé, ta paume passant sur ton dos puis sa tête dans des caresses aériennes pour la rassurer, prenant ensuite sa main dans une proposition qui ne laissait aucunement place au refus – enfin si, tu ne l'aurais pas forcé non plus. « Je peux te préparer quelque chose de léger », offris-tu dans un petit mouvement du visage, cherchant déjà ce que tu pouvais proposer. Un rire léger contre les lèvres, tu tournas ton regard vers elle. « Le service tentera d'être le plus digne de toi possible », tu comptais bien lui offrir le meilleur. Tu serras sa main dans la tienne, la gardant fermement sans pour autant exercer trop de force. « Pourquoi est-ce qu'ils auraient peur ? », demandas-tu, retirant tes chaussures. « Ils t'adorent déjà j'en suis sûr. Je te prépare un petit quelque chose à manger et à boire ? Ou juste boire et tu manges un peu plus tard ? », la questionnas-tu tout en l'accompagnant jusqu'au salon, lui désignant le canapé. « Installe-toi »