Pourquoi Jun continue de sortir avec elles ? Il est toujours aussi grincheux quand elles sont dans les parages alors qu’il devrait être heureux comme un enfant, la veille de Noël. C’est vrai. Etre entouré de deux belles jeunes femmes n’est pas à la portée de tout le monde. Il devrait se sentir redevable de respirer le même air qu’elles. Bon, elles sont parfois désagréables et quand on les entend parler, on pourrait entendre une forme d’harcèlement mais les insultes vont dans les deux sens. Peut-être qu’il faudrait trouver un nouvel homme pour que la balance s’équilibre. Mais qui aurait la patience de les supporter tous les trois ? En plus, son petit doigt lui dit que Jun serait jaloux de devoir partager avec un autre mais apparemment, le destin ne compte pas lui laisser le choix. Ou plutôt leur laisser le choix. En effet, un rat décide de venir leur tenir compagnie au grand détriment de Seorina qui se met à hurler. Elle n’a rien contre les animaux, peu importe leur forme mais les rats sont connus pour transmettre des maladies. Ils sont vraiment intelligents et l’américaine ne peut pas s’empêcher de paniquer. Elle pense pouvoir compter sur sa partenaire de toujours sauf que celle-ci décide de lui tourner le dos. Certes, tuer un animal n’est jamais justifié mais... Non. Un rat, c’est un rat. Billy, c’est un chouette prénom mais ce n’est pas non plus Billy Crawford qui est en face d’eux. D’ailleurs, pourquoi Billy ? C’est une référence à Billy Elliott, petit rat de l’opéra ? Gosh. Le cerveau de Malia tourne plus vite qu’elle ne l’aurait jamais cru. “ J’ai une famille qui m’attend moi aussi ! “ Plantée derrière son acolyte, elle se sent soulagée quand Billy décide de faire marche arrière mais pour combien de temps ? Continuant leur aventure, Seorina veille à observer les alentours pour vérifier si Billy ne s’est pas pris d’affection entre temps... La voie semble libre mais la belle est désormais plus occupée à regarder ses pieds que le reste. Heureusement, Malia capte de nouveau son attention. “ C'est sûrement une blague de personnes qui sont venues avant nous … “ Elle hoche la tête, fière d’avoir suggéré une telle hypothèse. “ Soyons rationnel. Rien ne peut nous arriver avec cette lampe à cœurs. Elle est beaucoup trop cute, je suis sûre elle peut transpercer le mal. “ Devront-elles l’utiliser contre Jun plus tard ? Ca le pousserait à sourire un peu plus celui-là... Continuant de marcher non loin de Malia, elle finit par relever la tête et remarque l’absence de Jun. “ Mince ? Tu l’as vu partir ? Je n’ai pas fait attention... Je regardais si un rat n’était pas dans le coin... “ Alors qu’il y a des monstres bien plus féroces dans le coin ? Drôle de programme mais c’était plus fort qu’elle. “ Je me demande si on ne l’a pas vexé tout à l’heure... Tu ne trouves pas qu’il fait la tronche ? “ Puis, Seorina crie : “ Jun t’es où ?? On est désolé !! Promis, on se moquera plus de toi, même si tu aimes Titanic !!! “  

Malia était une personne très gentille. Elle avait de beaux cheveux, une belle bouche, adorait la nature et les biches, même les pauvres rats qu’elle tentait désespérément de sauver. Comment ces deux comparses avaient pu songer un seul instant à ôter la vie à l’animal spirituel de Jun ? Outrée, choquée. Billy sauvé, elle avait ensuite poursuivi son exploration. Et quelle découverte ! Des ossements ? Un fantôme venu taper la discut’ ? Une planche de Ouija ? Non, la découverte complètement folle que sa lumière était en forme de cœur. Ouais, rien que ça.  Et puis accessoirement, des traces de mains ensanglantées. Enfin, au premier abord. Sur le coup, un léger vent de panique rapidement stoppé par des comparses plus rationnels. « Roh ça va, j’ai pas bien vu ! » On ne peut plus poser la question ? Elle acquiesçait ensuite les sages paroles de son amie, à savoir, qu’il ne pourrait rien leur arriver tant qu’ils auront cette lampe cœur. « Vrai, tu connais des perso dans les films d’horreur morts avec une lampe à cœur ? Non. C’est ça le secret. » Eh ouais mon pote, ça t’en bouche un coin ?

Elle s’apprêtait à inspecter plus attentivement ces fameuses traces lorsque la jeune femme l’alertait sur la disparition soudaine d’un certain tocard. « Quoi ? » Elle jetait quelques brefs regards aux alentours avant de soupirer. « JUN ! » Ecoutez moi bien, cet appel n’avait rien à voir avec sa voix délicate habituelle. Rien qu’à ce son, ça sentait la merde pour le jeune homme. Encore plus que si elle l’appelait par son nom complet. « Mais il saoule ! » Soupirait-elle à son amie avant de s’engouffrer dans le couloir. « JUN, SI T’ES PAS ENCORE MORT, SACHE QUE JE VAIS TE TUER ! » Hurlait-elle en projetant sa lampe un peu partout. Sachez que si quelques morts n’étaient pas encore réveillés, ils le sont désormais … « T’as entendu ce bruit ?! » S’exclamait-elle soudainement en se tournant brusquement vers Seorina. Elle tendait alors l’oreille pour écouter davantage avant de sursauter en entendant le même bruit. « CE BRUIT ! »

elle est pas encore née la sorcière qui saura réellement énerver profondémment jun au point de lui faire faire n'importe quoi (l'histoire prouvera le contraire, mais ça c'est pas pour aujourd'hui). il est l'heure que jun se positionne clairement au dessus de ses camarades pour rappeler qu'il est l'être le plus stable des trois. enfin stable, sans compter son addiction à la nicotine, aux soirées biens arrosées et à ce besoin qui le démange de détrousser n'importe qui dans la rue pour posséder des choses qu'il n'a pas.... oui bon jun est sûrement le moins stable des trois, mais est-ce que ça fait pourtant de lui un vrai connard ? bah non ?? ou peut être que si...

le fait qu'il ne soient que tous les trois dans le bâtiment et qu'ils s'y trouvent en pleine nuit profite grandement à la semi-surdité du garçon. lui qui peut concentrer son écoute avec sa seule oreille fonctionnelle pour savoir que les filles se sont arrêtées pour continuer de discuter avant de commencer à lever la voix. il ricane silencieusement le con en posant le sac de malia à ses pieds dans une des pièces un peu plus loin dans le couloir. il serait tenté de s'allumer une énième cigarette pour faire passer le temps et bien faire paniquer ses camarades mais au lieu de ça il commence à s'amuser avec un premier claque doigt. la sensation qui le brûle au bout des doigts est intéressante. alors il sort un autre petit artifice juste pour vérifier que la sensation le fait sourire comme un manique. oh qu'il va s'amuser à effrayer les filles avec ces conneries.

et comme il semblerait qu'on ait berçé jun un peut trop près du mur dans sa jeunesse, il décide de ne pas répondre à ses camarades. il appuie son corps dans l'embrasure d'une porte, complètement plongé dans le noir en attendant sans faire de bruit que les deux jeunes femmes n'arrivent enfin à sa hauteur. elles sont trop occupées à parler tout haut et à raconter des anneries pour le remarquer qui les attend bien là sagement, avec un sourire effrayant de plaqué sur le visage. elles ont largement le temps de passer devant lui que c'est le moment qu'il choisit pour relâcher un nouveau claque doigt derrière elles avec un commentaire plus qu'inquiétant. " boom. "