Min Gi devait rejoindre Yura pour un cours de sport. Elle ne lui avait pas vraiment précisé ce que c’était, juste qu’il devait se pointer à telle heure devant telle salle. Le garçon n’avait pas cherché plus loin, appréciant pratiquer du sport et partager un moment avec sa meilleure amie. Alors, c’étaient les mains dans les poches qu’il arriva au lieu du rendez-vous. Mais pour l’instant, la jeune femme n’avait pas encore pointé le bout de son nez. Il espérait qu’elle ne l’avait pas inscrit à il ne savait quoi et lui posait un lapin. Elle en était capable, il le savait mais il fut rapidement soulagé en la voyant débarquer à son tour. « J’ai cru que tu allais te dégonfler. » Lança-t-il quand elle arriva à sa hauteur, un mince sourire naissant sur ses lèvres. « Tu ne m’as pas dit ce qu’on allait faire aujourd’hui. C’est quoi ? » Demanda-t-il en poussant la porte et entrant dans la salle de sport. Il lui faisait aveuglément confiance et peut-être qu’il n’aurait pas dû. Parce qu’il se retrouva dans un cours de pilates, lui qui n’était pas du tout souple… Installé sur le tapis de sol, il regardait sa meilleure amie, ou plutôt, il lui lançait des regards noirs. Elle allait le payer. Il comptait bien se venger de ça, de cette horreur, de ce cauchemar qu’elle lui faisait subir. Il savait qu’il allait souffrir tout du long de la séance et il savait aussi qu’il allait faire souffrir Yura par la suite. « Je te déteste. » Articula-t-il silencieusement, son regard noir posé sur elle, ne le détournant même pas quand le professeur arriva, maugréant une salutation.

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Vous alliez à un cours de sport. C'était tout ce que tu avais précisé, et c'était déjà bien assez. Dans le fond, t'avais pas menti. Tu lui avais donné rendez-vous devant la salle, tâchant d'y être avant lui mais arrivant finalement après lui. Il semblait être motivé, songeas-tu. Tu te gardais de l'articuler, te contentant de lui envoyer un sourire ravi, la frimousse enthousiaste. « Moi ? Me dégonfler ? C'est mal me connaître », tu secouas un peu le visage, le sourire mutin, alors que tes doigts venaient menacer ses joues. « Hm ? Je ne l'ai pas dit ? », tu clignas des paupières telle une biche innocente, la paume sur le cœur. Tu ouvris faiblement les lèvres, marquant un peu plus ta surprise, haussant simplement les épaules ensuite, la main remontant contre ta bouche. « Oops ? », dis-tu simplement, le regard de plus en plus pétillant. « Je te laisse découvrir la surprise. Tu vas voir, tu vas a-do-rer », que tu lanças, agitant la main dans le vide. Tu lui offris un clin d’œil avant d'entrer. Et tu ne pouvais perdre ton sourire une fois installée. Surtout en le voyant sur son petit tapis. Tu lui envoyas un baiser, riant discrètement. « Même pas mal », commentas-tu en lui tirant la langue. « Je sais que c'est pas vrai. Tu m'aimes trop », et c'était pour ça qu'il était là non ? Sinon il ne serait pas venu. Peut-être qu'il allait vraiment finir par te déteste. Tu fronças un peu les sourcils, espérant que non, saluant joyeusement le professeur. « Fais pas la tête, t'es pas un monstre. Ca va être drôle, tu verras ! », que tu essayais de le motiver. « Ca te fera travailler ta souplesse », le sourire éteint, tu clignas des paupières avant de laisser le coin de tes lèvres se lever, tentant l'innocence. « Tu me remercieras, j'en suis sûre », t'en étais pas si sûre que ça en voyant la tête qu'il tirait mais l'espoir faisait vivre. Tu émis un son amusé, t'étirant sagement de ton côté, écoutant ensuite le professeur. « Oh allez, la première position est facile », fis-tu après de longues explications, désignant le professeur, te mettant directement en place. ((position 1))

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Mingi ne savait absolument pas dans quoi il s’était embarqué. Il n’avait aucune idée qu’il allait mettre à rude épreuve sa souplesse légendairement inexistante. Le jeune homme patientait devant la salle que sa meilleure amie débarque, craignant un peu qu’elle ne lui pose un lapin tout en l’ayant inscrit à un cours stupide. Et s’il avait su ce qui l’attendait, il aurait finalement préféré que Yura ne se pointe pas. Comme ça, il aurait pu partir comme bon lui semblait. Maintenant qu’elle était là, l’étudiant ne pouvait pas opérer un demi-tour. Plissant les yeux face à son sourire mutin, il recula son visage quand elle menaça ses joues de ses doigts. « Non, tu ne l’as pas dit et ça ne m’inspire pas confiance. » Répondit-il. Et ce n’était que maintenant qu’il s’en préoccupait ? C’était un peu trop tard, Mingi, pour y penser… Et quand il vit la réaction de la jeune femme, il se mit à craindre le pire. « Oh putain, tu nous as inscrit à quoi ? Je n’aime vraiment, vraiment, VRAIMENT, pas du tout, quand tu emploies ce ton-là et que tu fais cette tête. » Répliqua-t-il, grimaçant d’avance. Pour autant, il la suivit tout de même à l’intérieur. Son visage se décomposa en découvrant la supercherie et il s’installa non sans maugréer. Il pestait comme jamais, maudissant Yura sur plusieurs générations. Il n’hésita pas à lui dire qu’il la détestait, même si ce n’était pas vrai. « Non, absolument pas. » Dit-il, le regard toujours noir posé sur elle. S’il le pouvait, il l’aurait désintégré sur place. Répondant un vague bonjour au professeur, Mingi offrit une magnifique grimace de monstre à la jeune femme. « Drôle ? Drôle ?! ça dépend pour qui. » Râla-t-il avant qu’un rire, jaune, ne s’échappe de ses lèvres. « Je n’ai pas spécialement envie de travailler ma souplesse. » Répliqua-t-il, sachant pertinemment qu’il était raide comme un poteau. « Je ne crois pas, non. Je vais surtout te maudire. Je l’ai déjà fait, d’ailleurs, sur plusieurs générations. » Confia-t-il en lui adressant un sourire forcé avant de se lever comme demandé. « Sûrement la seule que je vais réussir, et encore… » Dit-il en se penchant, ses mains ne touchant même pas le sol. Il leva la tête, regardant Yura et émit un léger grognement en sentant la douleur se propager dans ses genoux. « Comment tu fais pour toucher le sol ? » Demanda-t-il, cherchant à aller plus loin mais il s’arrêta bien vite en sentant comment ça le tirait. « Tu n’as pas de squelette, en fait, c’est ça le secret. » Souffla-t-il, souffrant déjà le martyr alors que ce n’était que la première position et la plus simple.

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Tu savais que tu l'avais pas dit. Et tu savais qu'il savait que tu savais que tu l'avais pas dit. Ca ne t'empêchait pas de marmonner un petit « Oops » dans un petit mouvement d'épaules avant de tenter une petite frimousse innocente. Même si ton regard disait tout le contraire. Sale môme. « Je suis choquée que tu n'aies pas confiance en moi », et franchement, il avait de quoi. Tu savais qu'il le savait, ça aussi. Et tu savais qu'il savait que tu le savais. Il était trop tard pour faire demi-tour maintenant, de toute façon. « A une activité idéale pour éveiller le corps et l'esprit », c'était pas tout à fait ça mais presque. « Quelle tête ? Elle a rien ma tête », elle disait tout, ta tête. Tu appuyais un peu trop sur l'innocence absente, c'en devenait presque ridicule. Surtout qu'il savait. Et toi aussi, tu savais. Tu savais que tu l'avais bien roulé dans la farine en l'amenant ici. Tu savais que c'était pas son truc. « Mais si », soufflas-tu dans un petit mouvement de la main, ignorant presque ses commentaires et sa grimace. « Pour tout le monde », plus pour toi que pour lui, certes. T'allais éviter de le préciser. « Pourtant tu devrais », tes prunelles l'observèrent un instant, tombant pour remonter avant que tu ne hausses les épaules. Tu disais ça pour son bien ! « Quel vilain garçon », tu fronças les sourcils dans une moue boudeuse avant de rire discrètement. Tu te savais déjà maudite, de toute manière. Tu lui lanças un regard, levant le sourcil, tout de même confuse. Il allait la réussir, cette position, non ? C'était que la première, et la plus simple. Tu ne mis pas longtemps avant de copier la position, touchant le sol comme demandé. « Je me baisse », répondis-tu simplement. Merci, Yura. Tu ris à ses mots. « Ce serait gênant de ne pas avoir de squelette », t'étais pas sûre que tu tiendrais debout. « Tu sais ce que tu peux faire ? C'est prendre une balle de tennis et la faire rouler sous ton pied. Ca aide », et tu racontais pas de bêtises, cette fois. Tu suivis les instructions du professeur, recommençant quelques fois. « Ca va ? Ou t'as besoin d'aide ? », que tu questionnas ton meilleur ami, le sourire fin. « Tu descends déjà un peu plus qu'avant à force de le faire non ? », ou alors c'était qu'une illusion d'optique. « Je suis sûre, la prochaine, tu la maîtrises mieux que moi », tu désignas le professeur qui démontrait la prochaine position ((position 2)).

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« Ben bien sûr, tu es choquée ! Arrête, tu sais très bien que j’ai toutes les raisons du monde de pas te faire confiance, là. » Répliqua-t-il, regard entendu. Et là, actuellement, il la détestait. Réellement. Et la maudissait, sur plusieurs générations. Il ne savait pas encore dans quel enfer elle l’avait mené mais ça ne présageait vraiment rien de bon. Vraiment rien de bon et une grimace s’empara de son visage quand elle mentionna l’éveil du corps et de l’esprit. C’était quoi ce bordel… Elle l’avait amené faire de la méditation ? Comme s’il en avait besoin, tiens… Ce qui ne serait pas si mal que ça, en vrai, mais Mingi n’appréciait pas vraiment ce genre d’activités. « Ta tête de fausse innocente, là. Je ne l’aime pas. » Répondit-il, lançant un regard noir à sa meilleure amie quand il découvrit dans quel cours elle l’avait trainé. Bon dieu, il allait souffrir. Il réfléchissait déjà à sa vengeance car il savait très bien que ça faisait marrer Yura, tout ça, que c’était fait exprès. « Pour toi, oui. Clairement pas pour moi. » Maugréa-t-il, s’installant en silence à sa place, sur ce petit tapis qu’il détestait tant. « Non, j’ai aucune raison de la travailler. » Dit-il avant de l’informer qu’il l’avait maudit et sur plusieurs générations. « C’est amplement mérité. » Lâcha-t-il avant de grimacer, encore, à la première position. Il n’avait aucune envie de la faire, aucune envie de suivre ce cours et pourtant, il était là. Quoi qu’il en dît, il restait là, parce que c’était Yura et qu’il l’aimait beaucoup trop pour l’abandonner. Même si, à vrai dire, l’envie ne manquait pas… L’étudiant se baissa, tentant de toucher le sol mais ça faisait atrocement mal. « Wow, si c’est pour dire ça, ne dis rien. » Grommela-t-il, ayant un regard pour elle. Elle touchait le sol, aisément, facilement et lui… Lui, il était un poteau qui tentait de se courber alors que c’était impossible. « Ouais, bah, ça doit être la seule explication hein. » Lança-t-il, toute rationalité ayant quitté son corps et sa tête. « Pourquoi je ferais ça ? » Demanda-t-il, n’en voyant absolument pas l’utilité. Il allait à coup sur se casser la gueule. Peut-être que c’était ce qu’elle cherchait, en fait. « Ouais, ouais, ça va ! » Maugréa-t-il encore, reproduisant plusieurs fois cette position de l’enfer. « Un peu… » Souffla-t-il, touchant presque le sol alors que ce n’était pas le cas au début. « Tu penses ? » Demanda-t-il en se redressant, observant la nouvelle position. Quoi ? Fallait faire des pompes maintenant ? « On va vraiment faire des pompes, là ? C’est quoi ce cours, sérieux ? » Demanda-t-il dans un murmure, se positionnant pour faire des pompes. Pour lui, c’était ça. Mais le professeur vint le reprendre, lui expliquant qu’il n’effectuait pas le bon mouvement et qu’il devait venir toucher le sol. Il prit sur lui pour ne rien dire, grognant juste un peu. « Vraiment, Yura, je te déteste. » Souffla-t-il, regard noir dans sa direction. Il allait le lui dire un nombre incalculable de fois durant cette séance, et même après.

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« Tu n'as aucune raison de douter de moi », et tu le menaças d'un index accusateur, l'air toujours outré. Tu savais que dans le fond il ne t'en voudrait pas. Il ne t'en voudrait pas, pas vrai ? Ca restait bon enfant, ce n'était pas méchant. Tu savais qu'il râlait juste pour la forme. « Quelle tête de fausse innocente ? Je suis innocente », râlas-tu, honteusement accusée à tort. Tu ne pouvais pas vraiment jouer la comédie avec lui, et c'était un peu triste qu'il puisse deviner tes intentions ainsi. Le cours allait être intéressant, et plutôt drôle – plus pour toi que pour lui, probablement. T'avais pas hâte de subir sa vengeance. « Pour moi, oui », que tu répétas dans un mouvement du visage, l'air faussement coupable, un rire grondant dans la gorge. « Bien sûr que si ! C'est super utile de la travailler. Tu me remercieras quand tu pourras encore te baisser comme un jeune quand t'en auras 80 », que tu rouspétas, les sourcils froncés. C'était toujours utile de travailler sa souplesse. Dans la vie quotidienne et même au travail. Il te dira merci ! Un jour. Probablement. Peut-être. Pas aujourd'hui en tout cas. Ni demain. Demain il aura mal partout. Mais.. d'ici un an ? Deux ans. T'étais patiente. Tu lui tiras la langue pour seule réponse. « Eh », que tu soufflas doucement, avant de rire. « Je dis rien, je dis rien », enfin c'était trop tard t'avais déjà parlé. Détail. « Non, je suis juste souple », lanças-tu dans un regard appuyé et un sourire fin sur les lèvres. « Bah pourquoi pas ? Ca te permettra de travailler ta souplesse et ça fait du bien. Tu verras, tu seras plus souple et t'auras moins de mal à la prochaine séance », lui affirmas-tu dans un mouvement du visage, l'air malicieux. Il n'y avait aucune prochaine séance de prévue mais tu pouvais bien lui faire croire que si. « Ah bah tu vois », que tu dis, le sourire large et l'air satisfaite. « Je le pense pas, je le constate », dis-tu, l'index levé avant de bouger le visage. « Ce sont pas vraiment des pompes. Regarde bien. Et c'est un cours de pilates », il devait l'avoir compris depuis le temps. Sans attendre, tu te mis en position, tentant de la reproduire au mieux, le visage tournant quand le professeur vint vers ton meilleur ami. Tu te pinças les lèvres pour retenir un sourire, effectuant l'exercice sereinement. « Il dit ça parce qu'il est timide. Au fond je sais que c'est pas le cas. Il est mignon hein », et tu pouffas plus ou moins discrètement. « Je sais que tu m'adores. Ne nie pas. La preuve, tu restes avec moi. Ca veut dire que tu m'aimes bien quand même... non ? », demandas-tu, le sourire disparaissant un peu pour laisser place à une petite frimousse larmoyante. « Je t'invite à manger après. Pour me faire pardonner », offris-tu sagement, l'air plus apaisée. « Et maintenant la nouvelle position », lanças-tu joyeusement en te redressant, observant la dite nouvelle position. « Oh ça reste semblable à la précédente. On doit juste devenir des chats. Je crois en toi, tu peux le faire », tu lui envoyas un baiser de loin, imitant la position, un petit « Fighting » aux lèvres. « T'en fais pas, il y a pas 36 positions encore... juste une petite vingtaine », et tu souris. « Tu voudras un câlin pour te féliciter ? Des fleurs ? Je peux t'offrir à boire aussi, avec le repas. Franchement c'est un bon deal »

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Quelle horrible idée elle avait eu là. Du yoga. Il détestait ça, plus que tout, car la souplesse et lui, ça faisait clairement deux. Il souffrait le martyr rien qu’avec la première position, incapable d’aller toucher ses pieds alors que ça semblait si simple pour Yura. Comment faisait-elle ? à ses mots, Mingi releva la tête vers elle. « Juste souple… Mon cul. » Grogna-t-il, lui jetant un regard noir. Elle se fichait bien de lui et sa vengeance allait être terrible. Car il était clair que l’étudiant n’allait pas laisser passer ça. « La prochaine séance ? » Répéta-t-il. « Mais tu rêves, Yura, y aura aucune prochaine séance ! Plutôt mourir ! » Répondit-il en grognant encore une fois. Est-ce qu’il était de mauvais poil ? Oui, totalement. Et la fautive, dans l’histoire, c’était sa meilleure amie. Meilleure amie cruelle, d’ailleurs. Pourquoi lui faisait-elle ça ? Le jeune homme se redressa après avoir presque réussi à toucher le sol. C’était mieux qu’au début mais, ça ne changeait rien au fait qu’il détestait le yoga, ou le pilate. Il s’en fichait pas mal de savoir comment ça s’appelait parce qu’il ne comptait absolument pas en refaire. « Bah, j’aurais préféré, tu vois. Le pilate, c’est vraiment à chier. » Souffla-t-il discrètement avant d’effectuer la position demandée. Enfin, il la faisait comme il pouvait et il n’apprécia pas spécialement qu’on vienne le reprendre. Il détestait réellement ça mais ce qu’il détestait le plus actuellement, c’était Yura. « La ferme, Yura. » Siffla-t-il entre ses dents, regard noir dirigé vers elle. « Non. » Répondit-il simplement, préférant l’ignorer finalement. Bien évidemment qu’elle avait raison. Oui, il l’adorait, oui, il ne serait pas là si c’était le contraire. « Faudra plus d’une invitation. » Dit-il en se redressant à son tour. Il regarda d’un air dubitatif la nouvelle position, haussant un sourcil avant d’échanger un regard avec la jeune femme. « Mais. Tu me fais faire quoi, sérieux ? Devenir des chats ? Ce n’est pas ça. C’est se rouler en boule et pioncer toute la journée. » Répliqua-t-il et il savait de quoi il parlait, il avait deux chats chez lui. Il grimaça au baiser qu’elle lui envoya et son visage se décomposa quand elle lui annonça qu’il y avait une petite vingtaine de positions. « Une petite vingtaine ? » Répéta-t-il. « C’est vraiment de la torture, Yura. Je t’ai fait quoi pour que tu me fasses ça ? » Demanda-t-il avant qu’un rire s’échappe de ses lèvres. « À boire et à manger. Plusieurs fois. Et surtout pas de câlin, ni de fleurs. » Dit-il en imitant la nouvelle position. « Seigneur, qu’est-ce que ça fait mal… » Râla-t-il, grimace déformant ses traits. « Je te haïs tellement. Tu n’as pas fini de l’entendre, Yura. » La prévint-il, regard vers la jeune femme avant de sentir le professeur corriger sa position, de quoi le faire grogner discrètement, serrant les dents. « Mais fiche moi la paix, sérieux… » Murmura-t-il quand il s’éloigna de lui. Il détestait qu’on le reprenne.

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« Que de vilains mots dans ta bouche mon garçon », dis-tu, agitant l'index avant de lui offrir une esquisse innocente. T'aimais pas voir souffrir tes ami.e.s, au contraire – mais on pouvait douter de cette vérité en cet instant. Tu songeais simplement à lui et à sa santé. T'étais certaine que ça lui ferait du bien de travailler sa souplesse. Est-ce que ça t'amusait ? Entièrement. « Je peux arranger ça », et tu rapprochas tes mains de son cou, agitant les doigts avant de pouffer discrètement. « Franchement t'es pas sympa, à briser mes rêves comme ça », tes rêves d'une autre séance avec lui, évidemment. Tu comptais revenir toute seule de toute façon. Ton meilleur ami n'était pas d'une grande aide, il était plus une distraction qu'autre chose. Tu profitais du temps que vous passiez ensemble néanmoins. Même s'il râlait et restait grognon, c'était agréable de passer quelques instants ensemble. T'étais triste qu'il ne veuille pas recommencer. Tu comprenais pas pourquoi. « Roh », que tu râlas, les mains sur les hanches et les sourcils froncés. « On dit « ce n'est pas à mon goût » et pas « c'est à chier » monsieur », le repris-tu dans une frimousse malicieuse. Tu lui tiras la langue pour la forme avant de prendre la position demandée. « Jamais », et tu lui offris un clin d’œil dans un sourire. T'étais sûre qu'il aimait le son de ta voix. Que ça le rassurait de t'entendre. « Tu sais pas mentir », tu bougeas un peu les épaules. « Fais pas le gourmand », tu ris quelque peu, sachant tout aussi bien que lui que tu l'inviterais plusieurs fois si nécessaire. Mais pas trop quand même non plus, tu roulais pas sur l'or. « Du pilates », répondis-tu le plus calmement du monde. « Le chat c'est aussi la souplesse et l'élégance. Tu veux être digne de tes chats ? Bosse ta souplesse », il n'y avait aucune logique dans tes paroles mais tu y croyais fort. « Au moins oui », marmonnas-tu, désinvolte. Ca te faisait pas peur, au contraire. « Je prends soin de toi, c'est pour ton bien ! Arrête de râler un peu et profite », ça devait être dur de profiter en étant tendu à ce point. Normal qu'il ne puisse pas être souple, du coup. « A boire, à manger et beaucoup de câlins et de fleurs. Compris », t'avais tout compris de travers pour l'embêter, le sourire bien grand et innocent alors que tu lui envoyas un autre baiser dans un rire un brin bruyant. Tu lui lanças un regard, supposant qu'il était préférable que tu gardes le silence. Tu n'avais pas mal, t'étais même bien. La position était presque confortable. « Oui oui », soufflas-tu, agitant vaguement la main. « Il y peut rien si t'es pas souple », tu tournas ton attention vers lui. « Détends-toi un peu. T'es plus tendu qu'une corde à linge », tu gardas la position encore quelques instants avant de te redresser dans un souffle et d'étirer. « Ca fait tellement de bien », susurras-tu dans un air contenté, observant le professeur avant de suivre, adoptant la nouvelle position avec facilité. « Je te conseille un bain quand tu rentres. Ou une bonne douche chaude, pour les muscles », conseillas-tu à ton meilleur ami. « Tu veux qu'on aille manger quelque part ensuite ? Il y a un restaurant pas loin »

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Depuis le début de la séance, Mingi ne faisait que râler. Et ça ne s’arrangeait pas au fil du temps. Non, c’était même pire. Il devenait grossier, même, ne manquant pas de dire le fond de sa pensée. Il n’avait jamais manqué de le faire mais là, là, il le faisait davantage. Parce qu’il détestait vraiment le pilate. Il détestait vraiment où il était, ce qu’il faisait. Cela dit, il ne détestait pas réellement Yura. Même s’il lui disait. C’était un mensonge. Le baekje lui lança un regard noir quand elle osa insinuer qu’il n’était pas digne de ses chats. Et tout ça uniquement parce qu’il n’était pas souple et élégant ? « Tu te fous de moi ? Ils n’ont rien d’élégants… » Grogna-t-il. Concernant la souplesse, en revanche, il ne pouvait pas dire grand-chose. « Ça ne sert à rien de travailler la souplesse. » Répondit-il. Et qu’elle lui trouve des arguments, tiens. Il s’en foutrait, de toute façon. Il n’écouterait pas. Parce qu’il pensait dur comme fer qu’il avait raison. Un soupir franchit ses lèvres, un soupir ressemblant plus à un grognement, cela dit. « Prendre soin de moi ? Profiter ? Va falloir revoir tes définitions et ta façon de prendre soin de moi. » Grommela-t-il avant de lui indiquer qu’il n’accepterait que l’invitation à boire et à manger. Les câlins et les fleurs, non merci. Mais bien entendu, Yura n’était pas de cet avis-là. Ben oui, sinon, ça ne serait pas drôle, hein ? « T’es une vraie plaie. » Répondit-il, grognant, une grimace dégoûtée s’emparant de ses traits quand elle lui envoya un baiser. La nouvelle position n’était pas agréable, vraiment pas. Et il apprécia encore moins quand le professeur vint le corriger. Qu’est-ce qu’il détestait ça… « Et alors ? J’ai le droit de dire ce que je veux. » Répliqua-t-il, tel un enfant. Vraiment, Mingi… « Me quoi ? Je ne connais pas ce mot quand on est clairement à un cours de torture. Torture. Tu m’entends ?! » Dit-il en lui lançant de nouveau un regard noir. Vivement que ça se termine… « ça te fait du bien, à toi ? » Demanda-t-il, vraiment étonné qu’une telle position puisse réellement soulager quiconque. « Et surtout ne plus jamais faire de pilate. » Ajouta-t-il à ses conseils. Et elle pouvait être certaine qu’il suivrait bien son propre conseil. « Ouais. » Dit-il en s’efforçant d’effectuer la nouvelle position. « On peut pas y aller maintenant ? » Proposa-t-il, préférant largement se péter le bide que de subir cette séance de torture. « C’est quoi comme restaurant ? » Demanda-t-il, curieux, relevant brièvement les yeux vers sa meilleure amie. « Tu l’as déjà testé, au moins ? Il est bon ? »

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« Les chats sont le symbole de l'élégance », rétorquas-tu. T'avais lu quelque part, un jour. Et tu pouvais pas nier, les chats avaient quelque chose d'élégant dans leur silhouette mais aussi dans la façon de bouger. « Ca sert ! Et plus que tu ne le crois », affirmas-tu dans un mouvement du visage avant de lever les yeux au ciel. Mingi ne faisait que râler mais il te remerciera plus tard. Peut-être. Un jour. Travailler sa souplesse était toujours important et il te le dira un jour qu'il aurait dû la travailler – tu pourras lui dire que tu l'avais prévenu. S'il voulait bien t'écouter. En attendant c'était plutôt amusant de l'entendre râler aussi souvent. « Tu veux que je te gratouille le bidou ? », demandas-tu, les mains sur les hanches, les sourcils levés dans un air presque crédule alors que tu le taquinais. Voulait-il être traité comme ses chats, alors ? Devais-tu lui faire le petit avion pour le nourrir ? Comment voulait-il être traité, exactement ? Tu prenais soin de lui et voilà comment il te remerciait. Meilleur ami indigne ! « Je sais », que tu dis avec le sourire, un air plutôt satisfait au visage alors que tu agitais les bras dans une danse improvisée. T'étais une plaie et ça t'empêchera pas de dormir cette nuit. A ses mots suivants, tu lui lanças un simple regard avant de secouer le visage. T'avais l'impression de garder un enfant. Mais il était mignon, tu le pardonnais. « De la torture tout de suite... les maths c'est plus une torture que ça ! », tu donnais l'exemple le plus concret que tu puisses connaître sur le moment. T'en auras d'autres plus tard. « Oui. Ca me détend, et ça me permet de bien m'étirer et détendre mes muscles », tu souris doucement, appréciant la discipline. Tu levas une nouvelle fois les yeux au ciel. « Ne jamais dire jamais », le prévins-tu d'un index peu menaçant. Tu l'observas un moment, le silence aux lèvres, avant de soupirer, les bras tombant. « Allons-y maintenant », il n'allait pas te laisser tranquille sinon. Tu reviendras plus tard. « Un restaurant », tu lui lanças un regard confus, levant les épaules. « Oui et c'est très bon. Il y a de tout, tu trouveras ton bonheur je suis sûre », affirmas-tu en allant chercher tes affaires, t'étirant vaguement en marchant. Tu sortis, veillant à ce que Mingi suive. « Promis, pas d'entourloupe c'est un restaurant simple. Le personnel est sympa et en plus ce qu'ils font est super bon », que tu dis tout en avançant, le regard levé ici et là. « Ils ont des cocktail de fruits absolument divins », soufflas-tu, rêveuse. « Et de la bière aussi », mais ça c'était pas ton truc. « C'est ici », tu désignas la bâtisse. Un restaurant simple comme tu l'avais dit. En entrant, tu saluas le personnel, allant directement t'installer. Sans attendre, tu donnas le menu à Mingi. « Fais-toi plaisir », articulas-tu, le laissant découvrir le menu – t'avais pas besoin tu savais déjà ce que tu allais prendre. « Tu racontes quoi de beau sinon ? »

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