This is the end, this is the end, this is the end of me

Tu aurais dû fêter une nouvelle victoire que tu avais eu du mal à avoir, peut-être parce qu’elle t’avait pris la tête la veille avec son problème sur ta carrière. Tu venais tout juste d’entrer dans un monde où le regard était porté sur toi. Tu commençais à avoir la reconnaissance de tes compétences, tu avais la femme dont tu étais amoureux, tu n’avais que des choses dont tu pouvais rêver… mais elle était la première à te dire qu’elle ne voulait pas continuer dans ce chemin si tu n’abandonnais pas ton monde pour le sien. Tu aurais peut-être dû écouter tes amis sur ce coup, quand ils te disaient qu’elle était bizarre, qu’elle n’avait pas de bonnes attentions. Peut-être, mais tu étais dingue de cette fille, plus que tu n’aurais pu le penser. Puis tu étais rentré de ton combat, elle n’avait pas voulu venir comme toutes les autres fois et tu avais la gorge serrée. Ton visage n’était pas beau, c’était le mauvais côté de ce que tu faisais après tout, si tu sortais d’un combat de MMA sans aucune blessure ce serait vraiment bizarre.

Do, re, mi, fa, so fuckin’ done with you

C’est encore parti trop loin. Vraiment trop loin. Elle ne t’avait pas laissé le temps de poser tes affaires quand tu étais rentré dans son appartement. Tu aurais dû peut-être aller dans ta chambre à la confrérie, ça t’aurait évité de te retrouver devant une furie. La gifle, tu l’avais senti aussi, pire que les coups que tu avais pris pendant ton combat. Tout ça parce que tu ne l’avais pas écouté et que tu avais fait ton combat. Que tu continuais cette carrière quand elle ne le voulait pas et que ton seul but était de te détruire la vie. Parce que tu étais égoïste et que tu ne pensais pas à elle. Puis, elle venait contre toi, elle s’excusait, elle te répétait que c’était que pour ton bien et que tu avais toujours le choix de changer tes études et de finir dans l’entreprise de ton père. Jinhwan, tu n’avais pas envie de finir dans une entreprise qui ne te plaisait pas. Alors, tu continuais à lui répéter que tu l’aimais du plus profond de ton âme et que tu faisais attention à ce que tes combats ne terminent pas mal. Tu faisais toujours en sorte de te protéger et de revenir en un seul morceau pour elle, qu’elle ne pouvait pas te retirer cette raison de vivre que tu as quand tu es dans cet octogone. Elle se mettait encore à crier, te faisant mal au crâne. Elle attrapait ce qu’elle pouvait trouver pour te le balancer, tu te rappelais encore une fois de ce bout de verre que tu avais retiré de ta main à cause du verre. Où est-ce qu’elle était la jeune femme que tu avais rencontré la première fois ? Celle qui avait fini par te plaire plus que tu n’aurais cru et qui avait accepté l’homme que tu voulais devenir ? Tu avais déjà pensé arrêter la compétition pour juste devenir coach, tu l’aurais encore à tes côtés parce que tu ne prenais pas les coups…

You crush my heart and say it’s nothing…

Puis. Tu n’aurais jamais cru l’entendre te dire ça en pleine face. « C’est le MMA, ou c’est moi, Jin Hwan. », tu t’étais arrêté net dans tes mouvements quand elle t’avait dit ça. Tu voulais juste poser ton sac sur le plan de travail, et elle venait de te poser un ultimatum. Tu aurais dû partir, dès les premiers signes Jin Hwan, c’était le signe de trop. Mais tu étais con, naïf et amoureux de cette fille en face de toi. Tu n’aurais jamais pensé que tu allais lever la voix de cette manière contre elle. « Bordel, tu peux pas me sortir d’abandonner tout ce que j’ai construit pendant plusieurs années pour je ne sais quelle peur que tu te fous en tête. Tu venais quand j’avais commencé ma carrière, tu étais la première à venir me voir ! ». Peut-être parce qu’elle pensait que tu n’allais pas continuer, qu’on n’allait pas reconnaître qui tu étais dans le milieu. Encore une gifle. Tu ne bougeais pas, tu ne lui ferais jamais de mal, jamais de la vie tu ferais de mal à une femme. La dispute avait encore trop durée à tes yeux, beaucoup trop. Jusqu’à que tu décides de prendre des affaires et de sortir pendant un instant. Peut-être une demi-heure, voire une heure. Tu ne savais pas trop. Tu avais juste fini la capuche sur la tête pour éviter de te faire remarquer, et tu avais marché dans les rues avant de retourner vers chez elle.

Spit in my face, my love, it won’t change me

Tu n’aurais jamais cru entendre ce qu’elle venait de dire à quelqu’un d’autre. Heureusement pour toi, tu avais fini par avoir l’habitude de rentrer chez elle discrètement pour lui faire des surprises. Et ça t’avait servi cette fois-ci. « Il ne veut pas changer d’avis Jay. Il refuse de changer d’avis, le plan est en train de tomber à l’eau, comment je vais réussir à avoir l’argent ! Je pensais qu’il allait être docile, finir par se retrouver dans l’entreprise de son père, se marier avec moi et j’aurais toute l’argent dont j’aurais… Dont on aurait besoin toi et moi ! ». Abruti. Tu n’étais qu’un abruti Jin Hwan. Tout était trop beau pour être vrai, parce qu’elle continuait à expliquer à cet homme tout ce qu’elle avait prévu, que tout ce qui avait commencé dès le départ n’était qu’un moyen de t’avoir dans la poche, mais surtout ton compte en banque. Tu avais juste envie de tout péter. Surtout quand tu avais reconnu la voix de l’homme à ses côtés qui osait lui donner des surnoms comme tu avais pu le faire pendant des mois à ses côtés. Tu ne pensais jamais devenir aussi violent avec un homme, peut-être que c’était quelque chose au plus profond de toi, mais tu n’avais pas hésité quand tu étais sorti de ta cachette pour aller foutre ton poing dans la mâchoire du gars avec ton ex. Parce qu’elle n’avait plus aucune importance pour toi à présent. Toi qui la regardais avec amour pendant un instant, toutes ses paroles qui ne te voyaient que comme un objet, de l’argent sur pattes, ton regard avait totalement changé. Tu avais récupéré la plupart de tes affaires rapidement, tu devrais peut-être revenir avec l’un de tes amis au cas où. C’était chez lui que tu avais terminé, peut-être la seule fois qu’il te voyait pleurer. Tu n’avais jamais autant pleuré de toute ta vie en lui expliquant ce qui venait de se passer, l’état de tes mains. L’état de ton esprit. L’état de ton cœur en miettes.