((ootd) Tu ne sais pas trop pourquoi, enfin ce n’est pas habituel mais tu ne trouves pas le sommeil. Morphée semble l'oublier de plus en plus, alors tu cherches des excuses. Tu te dis que tu ne t’ai toujours pas fait au décalage horaire, au jet-lag, que c’est la mort de ton père… Non, c’est beaucoup plus complexe que cela. Il y a le fait qu’il y a longtemps ou tu ne t’ai pas retrouvé “seul” aussi longtemps, sans membre du groupe, sans manager, sans famille à portée de main. Premier moment de solitude depuis bien longtemps, première confrontation à tes démons alors que tu es seul. L'enchaînement des évènements t'avait permis d’échapper à tout ça, mais ça ne dure qu’un temps.  Rester dans l’appartement de ton père le temps de savoir quoi faire t'avait semblé une bonne idée sur le coup, plutôt que d’être à l'hôtel au milieu de la tentation.  Pourtant cet appartement te prive d’une paix que tu aspire, la présence de ton paternel semble encore étouffante ici. Tu tourne en rond dans l’appartement, comme une bête en cage, tu étouffe, tu as besoin de sortir.

Tu passe la porte le plus vite possible pour affronter la fraîcheur de la nuit qui s'est abattue sur la ville. Une légère buée commence d’apparaitre lorsque tu respires, le froid automnal arrive doucement.  Tu ne sais pas où tu vas, tu laisses tes pas te guider sous les leds de l’éclairage urbain. Adolescent tu as passé beaucoup de temps à traîner dans ces rues la nuit. En même temps, cela vous donnait l’impression d’être des gangsters de pacotille. Le bon temps en quelque sorte, où tes problèmes d’adulte n’existaient pas.  Alors tu marches, à travers les rues, tu t'étonnes du peu de gens dans les rues. Tu as l’habitude de vivre la nuit, à Los Angeles sont toujours remplies la nuit. Mais en y repensant ce n’est pas vraiment la ville à laquelle comparé.  Tu passes à côté de la ruelle de boite de nuit, tu ne sais plus trop dans quel quartier tu te trouve, mais ce n’est pas grave. Tu observe ce monde qui bouge tout autour de toi, tu as soudain l’impression de ne pas être ici, comme un fantôme qui se balade au milieu des vivants. Tu mets tes écouteurs, musique a fond pour te couper un peu plus, tu le sais qu’il ne faut pas trop traîner trop près de ces endroits.

Tu t'écartes un peu des allées un peu plus bondées, tu cherches un peu plus de calme. Tes pas t’emmènes sur un genre de promenade, un parc tu ne sais pas trop, mais l’ambiance est bien plus calme. Tu observe autour de toi, quand soudain, en face de toi, une apparition semble prendre forme. La jeune femme qui se dessine devant toi semble presque irréel. Mentalement tu cherche a retrouver ton calme et pour être sûr que tu n'hallucines pas. Tu la reconnais, tu l’as déjà croisé une fois, et clairement elle est du genre à marquer sa vision pendant un moment dans votre cerveau. C’est la chanteuse du groupe de Yohan, comment elle s'appelle déjà? Ce n’est pas un nom qui sonne coréen, ça t'as intrigué sur le coup… Ah oui, Mei Li, c’est cela. Pour contre on ne peut pas vraiment dire qu’elle est forcément été  très agréable lorsque tu l’as croisée. On va dire que son attitude est à la hauteur de l’effet qu’elle a su te faire lorsque tu l’a vu derrière le micro. Tu l’as déjà dis, elle sait laisser sa marque.

Pourtant tu hésites, tu ne sais pas trop quoi faire. Elle doit clairement être du genre à se faire interpeller dans la rue toutes les deux minutes. Tu n’as pas envie de passer pour un gros lourd, encore moins lorsqu’il fait nuit. En même temps, qui se ballade la nuit pour rencontrer des gens? Personne, réfléchit Jonah. Lorsqu’elle arrive en face de toi, tu n’as plus vraiment le choix, tu vas devoir faire quelque chose. Tu prends une inspiration, te redresse un peu alors que tu as toujours les mains dans les poches. Tu retires les écouteurs qui te coupent du monde et te mets une baffe mentale pour te remettre sur le moment. ”Bonsoir… je vois qu’il n’y a pas que moi qui se promène de nuit. Le monde est petit visiblement.”

Dans le genre gros lourds, je crois que tu as fait fort Jonah, prépare toi, tu risques d’en prendre des pleins camions.
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((ootd) « désolée lili, l’ambiance d’après-concert, tu sais ce que c’est, je fais au plus vite. » les yeux rivés sur l’écran de son téléphone, mei li ne peut s’empêcher de lâcher un semblant de rire nerveux. Parce que c’est le deuxième message qu’elle reçoit de la soirée. Que ça fait déjà plus d’une heure et demi qu’elle est accoudée au comptoir de ce bar. Seule. Qu’elle a déjà bu deux verres. Qu’elle en commande un troisième tandis que son cœur se serre. elle est capable d’attendre toute la nuit s’il le faut. Pourtant elle sait. Elle sait qu’il ne viendra pas. il est deux heures du matin. elle a troqué sa nuit de sommeil pour ces quelques instants volés avec son père de passage dans la capitale. Que ce n’est pas la première fois qu’il lui fait le coup. Elle a envie d’espérer mei li. croire qu’il fera l’effort de la faire passer avant son groupe. Sa musique. Ses fans hystériques. Et le temps s’écoule si lentement. Son verre se vide et il est temps de se faire une raison. de ramasser sa fierté et de partir la tête haute malgré la peine qui accable son cœur. Même après toutes ces années, la douleur reste la même. On ne s'y habitude jamais. attrapant son sac à main et déposant quelques billets sur le comptoir, mei li se lève et ses talons claquent sur le sol du bar. Sa prestance faisant tourner les regards tandis qu’elle ne leur en adresse pas un seul. S’engouffrant dans l’air frais de la capitale à cette heure si tardive. Elle ne compte pas rentrer tout de suite. elle a besoin de digérer ce nouvel abandon avant de parader de nouveau comme si de rien était. Plongée dans ses pensées, elle erre sans but tel un corps sans vie. Il est tard, et c’est toujours dangereux que de se promener à cette heure dans des endroits isolés. Qu’elle est bien trop apprêtée. Mais elle n’y pense pas quand ses pas la portent dans le parc qu’elle a l’habitude d’arpenter quand elle a besoin de se couper du monde. Son téléphone vibre de nouveau. elle sait parfaitement ce qu’elle va y lire. et c’est une nouvelle déception qui détruit son âme déjà bien abimée. « je suis vraiment désolé ma chérie.. l’heure est passée si vite. j’espère que tu es rentré et que tu ne m’as pas attendu. J’essaie de me libérer très bientôt pour me rattraper promis. » non elle n’est pas rentrée. Et oui elle l’a attendue plus que de raison. elle ne prend la peine de répondre. Rangeant son téléphone dans sa poche. Laissant ce torrent de tristesse la prendre au corps. Et comme une malédiction, elle entend la voix de sa mère qui lui balance toutes les horreurs sur son géniteur. Et il y a cette petite part d’elle qui se demande parfois si elle n’a pas raison. et ça la tue. Elle qui essaie de blinder son cœur, il finit en lambeaux comme une leçon jamais apprise. ses yeux perdus dans le vague ne remarque pas tout de suite la présence en face d’elle. jusqu’à ce que sa voix la sorte de sa torpeur. La faisant presque sursauter, prise au dépourvue. Ses instincts de survie se déclenchent. Parce qu’elle ne l’avait clairement pas vu. Ses yeux plantés dans le sol se redressent vers l’homme qui vient de s’adresser à elle. Mettant quelques secondes à le reconnaître. Les quelques secondes à reconnecter avec la réalité. ses yeux s’écarquillent légèrement de surprise avant qu’elle ne se fige. Tentant de reprendre une contenance. De ne pas laisser transparaître la douleur de tout ce qui la ronge ce soir. ses moments de faiblesse. « ou séoul n’est visiblement pas assez grande... » marmonne-t-elle entre ses dents. La probabilité pour qu’elle tombe sur jonah davis cette nuit ? une chance sur un million. On ne peut pas dire qu’il soit un véritable inconnu à ses yeux. Parce qu’elle connaissait son nom. Sa musique. Mais pas son visage, à l’époque. Parce que mei li est quelqu’un qui écoute, plutôt qu’elle ne regarde. Qu’elle peut connaître des musiques et des voix par cœur sans avoir jamais regardé un seul clip. Une seule vidéo. Et ce fut le cas avec jonah quand il est venu les voir jouer. Inconsciente au début de qui se trouvait devant elle. Jusqu’à ce qu’elle fasse le lien. Que yo han fasse le lien. Et si elle avait toujours été fascinée par sa voix et son talent juste à l’entendre, elle s’est prise une claque en plein visage quand par curiosité elle est allée voir ce que donnait un véritable live sur youtube. Et elle avait littéralement été captivée. Subjuguée. Parce qu’il dégageait une aura qui l’avait scotchée derrière son écran. Mais pour autant, elle sait faire la part des choses entre l’homme et l’artiste. Et ce soir, cette nuit, c’est l’homme en face d’elle bien qu'il est désormais difficile de dissocier les deux après ça. Retour à la réalité. ses yeux sombres le scrute, s’attarde un peu trop longtemps sur les bouts de tatouage qui dépasse de son col, sur son visage, avant de les replonger dans les siens. « vous êtes au courant qu’aborder une femme seule en pleine nuit c’est franchement flippant ? » lâche-t-elle de but en blanc un peu trop sèchement. Conséquence directe de la surprise qui l’a prise de court, sur la défensive. bien que son mordant habituel n’est pas là. C’est plus une question blasée qu’une agression. Elle finit par lâcher un soupir las, avant de demander bien plus doucement. « il est presque trois heures du matin, qu’est-ce que vous faites là ? les gens normaux sont censés dormir. »  ses yeux balaient le parc désert tandis qu’elle remet l’une des mèches de sa cascade obsidienne derrière l’oreille, balayée par une légère brise de vent.

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((ootd)Ok, bon ne pas passer pour un creepy stalker, on peut dire que c’est complétement raté, ça a le mérite d’être clair. Tu auras essayé au moins, maladroitement, mais tu aurais essayé. Tu reste pourtant quelques secondes sans  savoir quoi faire alors qu’elle te renvoie une remarque cinglante sans même réfléchir. Alors celle-là,  tu ne l’as clairement pas vu arriver. On ne va pas dire que tu à l’habitude d’aborder les gens la nuit, mais alors là, tu t’es pris l’équivalent d’une baffe en aller retour au cas où tu n’aurais pas compris. Mon dieu, le ton est donné, tu sens que clairement tu n’as pas affaire à la première pepette du coin qui va faire la groupie. On peut dire qu’elle te sert l’attitude à la hauteur de l’effet qu’elle fait en apparaissant. Le package est complet on peut le dire, ça t’arrache un soupir alors que tu te passes une main dans les cheveux, dans quoi tu t'embarques encore? Ou plutôt pourquoi tu ne peux pas juste passer ton chemin tranquillement.” Je vois que j’ai fais une première impression marquante.”

Tu ne vois pas vraiment ce que tu as pu faire pour justifier cela mais soit. Certains diraient que marquer en bien ou en mal peu importe, mais toi tu préférerais en bien. Tu sens son regard qui te scrute, tu sens comme une pression sur toi. La jeune femme a une pressence  difficle a contrer, du moins dans ton état d’esprit de la soirée. Tu la vois s’attarder sur ton cou, tu as un peu l’habitude depuis que tu es en Corée. On va dire qu’être tatoué de manière aussi visible n’est pas le meilleur moyen de rester discret, ni le meilleur moyen de ne pas déclencher un rejet immédiat. ”Je ne m’étais pas vraiment rendu compte de l’heure, en ce moment le temps est un notion un peu compliquée.” Tu te redresses, prends un peu plus de contenance devant la statue en face de toi. Peut être que le fait de se faire un peu agresser te rapelle que tu n’es pas censé t’écraser pour autant; les mains dans les poches, tu plante ton regard dans celui de Mei Li. Tu ne te fais pas déstabiliser par la fine vapeur qui s'échappe de sa bouche au fil de ses respirations. Tu sais qu’elle est déstabilisante, et elle le sait sans doute un peu trop également. Un sourire amusé au lèvres, tu décides de jouer un peu avec le feu. ”En même temps je ne crois que ce soit beaucoup mieux de scruter autant les tatouages de quelqu’un. Je sais que ce n’est pas vraiment bien vu en Corée mais bon.”

Les gens normaux? Il y a bien longtemps que tu n’as pas été compris dans les gens normaux. Pour une fois ça fait presque du bien comme remarque. Tu retiens encore un ricanement amusé, elle marque encore un point. ”Le vouvoiement tu peux oublier, j’ai l’impression d’avoir 20 ans de plus. Je suppose qu’on est deux personnes anormales alors.”  Tu jette un coup d'œil autour de vous, le parc est toujours désespérément vide. Honnêtement tu n’es tout à fait serein. Tu es seul, la nuit, dans un parc désert, avec, il faut le dire, une bombe. Autant te dire qu’en tant qu’étranger tatoué de partout, tu ne donne pas cher de ta peau si jamais elle décide de lever la voie et qu’un patrouille est dans coin. Donc restons calme. ”C’est juste qu’en ce moment il m’est arrivé pas mal de chose, je n’arrivais pas a dormir alors tu sais, je suis venue prendre l’air, une vieille habitude”

Dis comme ça, tu ressemble de plus en plus à un putain de psychopate. Faire impression on a dit Jonah, tu fait le contraire là. Bref, il va falloir arrêter le massacre. Pourquoi tu es toujours comme ça hein? ”Et toi, qu’est-ce que tu fais ici en pleine aussi… bien apprêté. je crois que de nous deux c’est toi qui risque le plus. Si je peux me permettre tu as l’air un peu… ailleurs. Tu étais beaucoup plus sûr de toi l’autre soir derrière un micro.” Tu n’avais pas vus au départ, mais elle avait clairement choisi sa tenue avec soin, elle avait passé du temps a soigné son apparence. Pourtant, tu ne la connais pas, mais quelque chose semble être “off”. Tu ne la connais pas plus que ça, alors tu ne peux pas vraiment dire si c’est normal chez elle où si c’est toi qui déraille complètement. Enfin, tu t’es toujours fier à tes tripes, c’est juste ce qu’elle te disent en ce moment, mais ce n’est pas une science exacte.  ”Je suis désolé de t’avoir dérangé en tout cas. Je suppose que je vais faire comme d’habitude, je vais encore écouter cette maquette en boucle quelque part pour voir ce que je peux changer.”
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((ootd) En réalité, il n’a pas tort. il avait bel et bien fait une première impression marquante aux yeux de mei li, mais loin d’être négative, au contraire. et donc, pas de la manière dont il le pensait. mais ça, elle ne voyait pas vraiment l’intérêt de le dire, et donc de le corriger à cet instant.  le laissant galérer dans sa gêne. parce d’un côté elle n’a pas tort non plus. si elle n’avait pas reconnu jonah, si ça n’avait pas été quelqu’un qu’elle avait déjà rencontré, elle aurait très certainement paniqué. Même si son visage n’en aurait peut être pas exprimé le moindre soupçon. Mais mei li reste une femme, seule dans un parc, à trois heures du matin un peu trop belle pour son bien, portant des vêtements et bijoux hors de prix. Elle entend le sous-entendu. Parce qu’elle se doute que de voyager aux quatre coins de la planète n’aide pas particulièrement en matière de rythme de vie et de sommeil. Son père est le premier à vivre à des heures complètement décalées... les rares fois où elle le voit. Ses yeux noirs l’observent sans réellement exprimer quoique ce soit. C’est une rencontre improbable. Une situation étrange. Et pourtant elle est encore là à lui parler au lieu de tourner les talons et de tracer sa route sans un regard en arrière. Comme elle l’aurait fait en temps normal. Elle hausse un sourcil, croisant les bras sur sa poitrine. « si vous ne voulez pas qu’on les regarde il faut mieux les cacher, ou ne pas en faire. » quelques secondes planent avant qu’elle ajoute « .. et je n’ai jamais dit que je trouvais ça mal vu. » sous-entendant le contraire. car oui, ça la fascine. Si sa peau a elle est d’un blanc immaculé, son regard est constamment accroché aux dessins qui ornent la peau des autres quand elle en voit. Et elle avait pu apercevoir la multitude de ceux qui recouvraient les bras du chanteur lors de leur première rencontre. deux personnes anormales. effectivement. Mei li a bien été qualifiée de beaucoup de choses dans sa vie, mais rarement comme quelqu’un de normal. Et pourtant, il n’y a surement aucune personne en ce moment qui sache réellement qui se cache derrière ce visage. qui est elle est réellement. « on ne se connait pas. aux dernières nouvelles, ça s’appelle de la politesse et du savoir-vivre que de vouvoyer un inconnu. mais très bien, on peut oublier. Ça m’arrange aussi. » effectivement, le tutoyer serait bien plus simple, il n’a pas l’air beaucoup plus âgée qu’elle. Et il connait bien yo han. Il y aurait forcément eu un moment où elle aurait été amené à le faire de toute façon. si jamais il se revoyait un jour. Autant coupé court aux manières de suite. Son visage s’adoucit presque à sa réponse. Parce que oui elle sait. Elle aussi. « une vieille habitude hein.. » elle acquiesce doucement avant de détourner les yeux. Cette routine est plus qu’une habitude pour mei li. c’est une part d’elle-même. Un besoin presque vital qui lui permet de faire tomber les masques quand elle est seule. D’être confrontée à tout ce qu’elle retient pour ne pas imploser. « je vois très bien. » ajoute-t-elle doucement. mais elle ne s’étale pas plus que ça. il n’a pas besoin de savoir qu’elle en faisait presque un rituel thérapeutique. Son regard se reporte sur jonah quand il reprend la parole. Au début sceptique... elle baisse la tête pour regarder sa tenue et son décolleté plongeant qu’elle n’a pas pris la peine de cacher et qu’il n’a pas du louper... avant de redresser les yeux vers lui, un sourcil levé pour le lui faire comprendre. « je suis toujours bien apprêtée. Pourquoi, la vue te plait ? » rétorque-t-elle presque amusée. Effectivement mei li aime bien s’habiller. Et elle claque désormais beaucoup trop d’argent pour avoir l’air parfaite en toute circonstance. Bien qu’en réalité, quand elle sort se balader la nuit, elle enfile ses habits les plus simples et les plus confortables. sauf qu'elle est seule dans ces moments-là. Mais ce soir elle est tout particulièrement à son avantage. Comme à chaque fois qu’elle sort. Même si cette soirée a été un véritable fiasco, et une douleur qu’elle ne parvient pas à masquer passe dans son regard tandis qu’elle se prend en plein visage ce nouvel abandon. la suite de sa phrase finit par la troubler complètement. Parce qu’il n’y a pas grand monde qui arrive à déceler les fissures dans son masque. Et qu’elle se maudit presque de n’avoir pas su redresser les remparts assez bien. Mais elle n’a pas envie de se battre ce soir. Qu’elle ne le reverra sans doute jamais alors à quoi bon se forcer. Ses yeux fuient se perdre dans le paysage tandis qu’elle soupire de nouveau, enfonçant les mains dans les poches de son manteau. « je devais voir quelqu’un. » pour expliquer son choix de tenue. sans s’attarder plus longtemps sur le fait qu’elle a l’impression qu’il puisse lire en elle un peu trop facilement. afin qu’il ne s’engouffre pas dans une brèche qu’elle aurait elle-même crée. Et parce que ça ne le regarde pas. ça ne regarde personne. Sa vie désastreuse ne regarde personne. Elle devrait partir mei li. et c’est clairement ce qui va se passer pour lui aussi. Et elle ne le retiendra pas, reprenant sa route afin d’errer jusqu’à une heure indécente de la nuit avant de rentrer. Pourtant il arrive à capter clairement son attention. On dirait presque que c’est délibéré et voulu. Comme on lance un appât en espérant qu’elle morde à l'hameçon Et mei li mord presque. parce que forcément, ça l’intrigue, cette histoire de maquette. Une légère étincelle dans les yeux sur son visage de marbre. Parce qu’elle a assez écouté ses musiques avant et surtout après leur première rencontre pour avoir envie de savoir ce qui se cache derrière celle-ci. « ça ne sert à rien de l’écouter en boucle, au bout d’un moment on s’y perd et on ne voit plus vraiment ce qui est bon à garder ou non. » dit-elle doucement. et c’est pour ça que son groupe était si important. des oreilles différentes, des avis différents. beaucoup de débats. De disputes. Parce qu’ils étaient très souvent en désaccord. Mais à la fin, ça finissait toujours par en ressortir par quelque chose de vrai. de fort. Qui plaisait à tout le monde. Avec un peu de l’âme de chacun dedans. elle se racle légèrement la gorge, avant d’ajouter les yeux balayant le parc «  hm. je peux l’écouter, si tu veux. je ne comptais pas rentrer tout de suite, et je n'ai rien d'autre à faire de toute façon.. A moins que ça soit confidentiel. » et elle se surprend presque à à vouloir qu’il dise oui. Mais c’est bien pour ça qu’il le lui a dit non ?

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((ootd) Bon, c’est officiel, cette fille devient de plus en plus intrigante. On ne peut pas dire que tu ai rencontré des tas de jeunes femmes en Corée, ce n’est pas le but de ta visite, mais le peu que tu as croisée était à des années lumières de Mei Li. Soit tu tombais sur des groupies complétement hystérique, soit sur des gens tellement crispés par la différence de culture que le simple fait de faire une conversation était compliqué. Par contre, elle affiche une assurance et un calme franchement perturbant. De vous deux, c’est toi le plus mal à l'aise, ou tout du moins, c’est toi qui affiche le plus de gène par la situation. Pourtant lorsqu’elle te parle des tatouages, tu ne peux pas retenir un petit rire amusé. ”Faites attention, ça commence comme ça et après on cherche la place restante pour en faire d’autres. C’est une addiction qui prend vite de la place.”

Un inconnu hein? Il y a un moment que l’on ne t’as pas appelé comme ça, c’est loin d’être désagréable d’ailleurs. L’attention est grisante, au début, mais elle devient ensuite envahissante, on se surprend à s'interdire des choses, a adapté ce que l’on dit, ce que l’on montre en permanence. On c’est tous dit que non, on ne changerait pas, mais au final on est obligé de le faire. Bref, ce n’est pas le moment de penser à cela. ” Mettons ça sur le compte des  mauvaises manières américaines, c’est d’ailleurs souvent le cas.” En même temps ce n’est pas totalement faux, on ne va pas dire que les américains soient les personnes les plus à l'aise avec ce genre de normes. A chaque fois que tu es dans un nouveau pays, tu passes un moyen en amont à étudier ce qu’il faut faire pour éviter d’avoir un autre scandale sur les réseaux. Tu as déjà donné.

L’énigme semble s’épaissir un peu plus a chaque fois qu’elle reprend la conversation. Soit elle t’en dit trop, soit pas assez pour cernée ces sous-entendu déguisé. D’ordinaire ce genre de fille impeccable, capable de provoquer des arrêts cardiaques en maison de retraite, sont extrêmement superficielles et franchement casse-pied. La tu sens que quelque chose t’échappe, tu ne saurais pas dire de qu’elle genre, mais en tout cas elle semble plus agréable que la première fois où tu l’as vu. Peut-être est-ce aussi dû à l’heure tardive. C’est là que ton honnêteté te revient en plein visage. Peut-être que parler de sa tenue  n’était pas l’idée du siècle, mais tu ne t’attendais clairement pas à cette question. Tu reste bloquer comme un idiot, la bouche entre ouverte alors que tu ne peux pas t’empêcher de la détaillé.”C’est juste que… enfin je voulais dire…” Mei Li 1, Jonah -12, sur ce coup là elle t’as scié, tu te débats comme un poisson hors de l’eau. Puis soudain tu te dis que de toute façon il n’y a pas de bonne réponse, autant être honnête. Tu es un peu embarrassé, tu n’as pas honte de le dire, mais tu t’es fait prendre à ton propre jeu.” Clairement ce serait mentir de dire que tu n’es pas magnifique, alors je suppose que je peux dire que la vue vaut le détour.” Idiot, tu passes définitivement dans la catégorie des gros beauf, cette fois c’est officiel. Jonah tu ne peux pas juste la boucler par moment? Ca t'évitera des ennuis.

Oh, on dirait bien que tu as ouvert une porte que tu n’aurais peut-être même pas dû toucher, elle semble soudain se braquer. La réponse qu’elle te donne t’indique d’ailleurs qu’elle ne veut pas vraiment en parler, elle reste vague, après tout c’est son droit, vous ne vous connaissez pas si bien que ça. ”Celui qui t’as fait autant attendre pour rien est un abruti, et il ne sait sûrement pas ce qu’il rate.” C’est sortit tout seul, il n’y a rien de sous-entendu la dedans, c’est juste ta manière de montrer un peu de compassion. Elle avait l’air un peu affectée et ça ne coûtait rien d’être gentil de temps en temps.

Oh, on dirait bien que tu as attiré son attention sans vraiment le vouloir, enfin sans le vouloir… C’est quand même toi qui parle de choses dont tu ne devrais pas parler. Tu ne sais même pas trop pourquoi tu lui en as parlé d’ailleurs, sans doute trop content de changer le sujet de la conversation. Surtout que tu ne pensais plus trop a tes problèmes pour le coup, tu es sans doute trop content de sortir de ton pseudo isolement ce soir. ”C’est surtout que j’ai tendance à être perfectionniste tant que le résultat ne me convient pas. Je suis un emmerdeur au studio il paraît.”

Tu affiches soudain un sourire en coin, on dirait bien que quelqu’un ici est plus intéressé que ce qu’elle veut bien dire. Disons juste que la façon détourner de demandé est… intéressante. ” Ca n’a rien de vraiment confidentiel, enfin pas encore. Je n’ai que ma voix pour l’instant, alors ça rend un peu moins bien.. J’ai besoin de m’occuper en ce moment.  Attends, je vais te prêter mon casque.” Hors de question de faire écouter quoi que ce soit dans des écouteurs minable, plutôt crever. Tu sors ton casque de ton manteau pour le lui tendre. Tu attends un peu avant de lancer la piste. Honnêtement, tu n’es pas inquiet, mais tu scrute les réactions de la jeune femme. Après tout c’est le parfait moyen de voir une réaction honnête non? ”Alors qu’est-ce que tu en penses?” Tu ne sais pas trop ce que tu attends, pas plus que tu ne sais vraiment pourquoi tu lui a fait écouter ça à trois heures du matin alors tu devrais la laisser rentrer chez elle. De toute façon cette rencontre n’a aucun sens depuis le début, alors ça servira peut être. Ou alors peut-être que tu cherche juste à lui changer un peu les idées.

Chanson:

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((ootd) Mei li veut bien le croire quand il lui dit qu’une fois que l’on tombe dans l’engrenage du tatouage on y prend gout. Qu’un tout petit dessin peut très vite devenir une addiction qui recouvre la totalité de la peau. Mais elle trouve ça magnifique… sur les autres. Parce que généralement ils signifient quelque chose à leurs yeux. De symbolique. D’important. une signification particulière qui leur sont propres. Mei li n’a rien de tout ça. rien qui lui semblerait assez important dans sa vie pour qu’elle se sente pousser des ailes à l’idée de se le graver à jamais quelque part. rien. alors sa peau est une page vierge de toute histoire. « c’est ce que j’entends souvent à ce sujet. Donc oui, je veux bien le croire. » et elle se dit que les mauvaises manières américaines ont beau dos. Que peut être à passer trop de temps sous les projecteurs on en vient à perdre légèrement la notion d’anonymat et de bienséance sociale. Que quand on grimpe en haut du podium on ne peut que regarder la foule d’en bas. Que les règles ne s’appliquent plus pour eux. pas de chance pour lui, mei li ne le traitera pas d’une manière différente. elle n'est pas l'une de ses groupies. Il reste un être humain. Un homme. Et les règles s’appliquent pour tout le monde, et elle le lui a fait bien comprendre, mais passons. Parce que la suite de la conversation est bien plus intéressante. Qu’elle le prend sur le fait. Lui fait perdre tous ses moyens. Et un rictus amusé prend forme sur le coin de ses lèvres tandis qu’elle se délecte presque de le voir essayer de se rattraper. Et sur ce coup-là, elle ne va clairement pas l’aider. Au contraire. Pourtant, il ne réagit pas franchement comme les trois quarts des hommes qu’elle a déjà surpris en train de loucher sans retenu dans son décolleté. Qui ont tenté de se rattraper en niant les faits. En inventant une excuse complètement foireuse. Parce que la gente masculine est ainsi. ils n’assument pas la majorité du temps. Et ça, elle a pu le constater à de multiples reprises. Mais pas cette fois. Elle est même presque surprise de sa réponse. la laissant désarçonnée quelques instants. Parce qu’elle ne s’attendait clairement pas à ça. et bien qu’elle sache qu’elle est belle, parce qu’on le lui a fait clairement comprendre et qu’elle a finit par l’assimiler aussi, La façon qu’il a de lui lâcher ça de but en blanc pour assumer ses actes, affichant ses pensées sans retenue la prend de court. D’une franchise pure. Et aussi surprenant que cela puisse paraitre, un léger rire s’échappe de mei li, presque amusée par ce qu’elle vient d’entendre. « et bien, merci, j’imagine. » et peut être que son  honnêteté regonfle un peu sa fierté piétinée de ce soir. Apaise un peu son âme écorchée par l’ignorance et l’abandon, ébranlant cette confiance en elle qu’elle essaie de montrer à tout instant, et pourtant si fragile. Mais ce peu de baume au cœur est bien éphémère. il s’évapore quand elle se rappelle pourquoi elle est là. Et tandis que ses yeux fuient les siens quand elle n’avoue qu’à demi-mots les raisons qui l’ont poussé à sortir, ils se redressent aussitôt à sa réponse. Ses sourcils se froncent. Une nouvelle fois, elle ne s’y attend pas. et en temps normal elle lui aurait clairement fait comprendre que ça ne le regardait pas. elle l’aurait envoyé balader avec l’allure d’une reine peu encline à écouter l’avis de quiconque. Parce qu’il doit penser qu’elle est très certainement aller rejoindre un homme lambda. Un coup d’un soir ou quelque chose dans ce gout-là. Sauf qu’elle n’aurait jamais attendu plus de cinq minutes pour qui que ce soit d’autres. mais pour la seule personne qui compte vraiment elle aurait pu attendre des heures. Elle a attendu des heures. Et il est à des années lumières de s’imaginer que cette personne n'est autre que son géniteur un peu trop célèbre pour faire passer sa musique avant sa fille. Qui savait pertinemment ce qu’il ratait, en réalité. peut être pas grand-chose, au final. c’est ce qu’elle en vient à penser à chaque fois que cela arrive. elle se redresse légèrement. Tente de reprendre contenance. « qui te dit que j’ai attendu ? » sauver les apparences. Toujours. et puis jonah change de discussion. La ramène sur terre sur son domaine de prédilection. Lui lance un énorme sous-entendu sur une maquette en cours. Et bien sûr que ça l’intrigue mei li. que ça réveille en elle ce sentiment de curiosité quand ça touche à sa passion. et un léger sourire, un vrai, s’esquisse sur ses lèvres à sa remarque. Parce qu’elle comprend parfaitement. Elle passe pour la princesse inflexible aux yeux de son groupe parfois. Mais c’est parce qu’il faut que ça soit parfait. Qu’elle peut parfois être trop butée pour laisser passer des choses, mais c’est parce qu’elle veut que tout soit exactement comme cela devrait être. comme elle veut que ça soit, elle. Un peu trop sans doute. « je vois parfaitement ce que tu veux dire. je suis la reine des caprices, il parait. » reprenant ses termes. jamais de la vie elle n’avouerait à haute voix le surnom ridicule que ses musiciens lui ont donné. Ja-mais. Ça la rend assez folle comme ça. mei li l’observe sortir son casque qu’elle attrape, le plaçant doucement sur sa tête. Un sentiment étrange l’envahissant. Comme une avant-première interdite. Un gout d’exclusivité qui ne la laisse pas indifférente. Parce qu’elle sait au fond d’elle que ce qu’elle va écouter va être à la hauteur de ses attentes. Son regard lâche celui de jonah pour se planter dans le vide tandis qu’il lance la musique. Se coupant complètement du monde. Se focalisant sur sa voix. Sur ses paroles. Se laissant presque transporter. Parce que mei li ne fait pas qu’écouter. Elle ressent la musique. Elle vit la musique. Et même sans instruments derrière elle se prend de plein fouet l’impact de la chanson. les paroles la touchent. sa voix est un régal auditif. Quand la musique se termine., Mei li met un peu de temps à retirer le casque. met quelques secondes à reconnecter avec la réalité. Ses yeux remontent vers lui, dans l’attente du verdict. Et si mei li est quelqu’un de tranchant et de franc de manière générale quand ça ne va pas, l’inverse l’est tout autant. Et tandis qu’elle lui tend son casque elle finit par dire « c’est.. tu as vraiment une voix incroyable. Je t’avoue que je ne vois pas trop ce que tu pourrais améliorer pour le coup. » finit-elle par dire doucement, encore un peu sous le coup de l’émotion. et elle le pense vraiment. elle si perfectionniste, si intransigeante sur les détails, a trouvé ça parfait même sans musique derrière. en même temps, elle se doute qu’il sait ce qu’il fait. Qu’il n’est pas devenu aussi connu pour rien. Et elle a clairement le mérite de reconnaître son talent.

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((ootd) Bon et bien le bon côté de ta franchise, c’est que ça aura eu au moins le mérite de la faire rire. Au moins, tu te dis que tu ne passes pas pour le premier des gros relou qui doivent l'accoster en permanence. Enfin ce n’est pas comme si cela changeait grand chose ce qu’elle pensait de toi, de toute façon il y a sûrement peu de chance que vous vous croisiez à nouveau. Du moins pas dans ce genre de configuration. ”Comme si on ne te disait jamais. Je paris que tu passes tes journées à te faire aborder par des gros lourds.” Oui parfaitement, tu tentes de détourner le sujet, ça réduira un peu ton embarras. En même temps c’est un peu de la faute de Mei Li aussi, tu n’avais pas fais attention à son décolleté avant qu’elle ne te dise. alors on va dire que vous êtes quitte? Non, je crois pas que ça marche comme cela. Oh et puis zut, après tout si regarder si ce qui est beau est interdit, autant se verser de l’acide dans les yeux. Pourtant, le peux de temps que vous passez à discutez ne te permet toujours pas de cerner la jeune femme. Tantôt tu crois entre-apercevoir quelque chose, tantôt elle referme aussitôt la porte qu’elle venait d’ouvrir. C’est… frustrant, non pas que tu fasses une fixette sur elle, c’est juste que tu aimes cerner un minimum les gens. C’est la deuxième fois que tu le voies et pourtant tu as l’impression de la comprendre encore moins bien.

Oh, vraiment? Tu veux vraiment jouer à ça? Franchement tu as déjà vu de la malhonnêteté, mais là franchement c’en ai presque ridicule. Dans quelle monde croit-elle vraiment faire illusion?”Vraiment? Tu vas me dire qu’une fille comme toi sors dans ta tenue a cette heure là pour voir quelqu’un? Honnêtement? Soit tu t'attends, soit tu aimes vraiment jouer avec le danger. Même moi je ne sors pas de scène à 3h du matin, je pense connaître assez les oiseaux de nuit de pour ça Mei Li.”  Tu te rends soudain compte que tu es peut-être allé un peu trop loin, tu as parlé sans réfléchir. Encore. Surtout qu’avec autant d’attitude elle te montre clairement qu’elle ne veut pas vraiment en parler. ”Enfin je suppose qu’on a tous des choses dont on ne veut pas parler.”

Lorsqu’elle te parle de la reine des caprices, tu ne peux pas retenir un rire. Bizarrement tu l’imaginais parfaitement dans ce rôle là. Elle le porte un peu sur elle, il faut le reconnaître. Comme quoi. Les apparences sont parfois correctes, soudain tu voudrais bien être une petite souris pour voir les réunions du groupe de Yohan. Bon sang, ça doit être animé. Tu te rends soudain compte que tu as de la chance que ça se passe relativement bien au fil des années pour ton groupe. ”Je suppose que l’on aime juste être sûr de ce que l’on produit.”  Vous avez un point commun, vous vous produisez sur scène, vous communiquez à travers la musique, vous voulez emmener la salle avec vous. C’est donc encore plus important d’avoir une totale confiance dans ce que cela produit, ce que l’on donne au public.  Lorsque la jeune femme enfile le casque, tu sens ton estomac ce nouer. Ça ne devrait plus te faire cet effet, pourtant ne peut pas t’en empêcher.

Les secondes semblent être des minutes, le fait qu’elle soit dans le vide ne t’aide pas vraiment. Tu te met soudain à imaginer des tas de choses, si ça trouve tu t’es planté et la maquette est complètement nulle… Puis elle retire le casque, et tu a l’impression de savoir respirer à nouveau.  Tu reprends ton casque, et soudain un peu de fierté t'envahit, elle semble avoir apprécié, même si recevoir des compliments te gène un peu.  ”Honnêtement ça n’as pas toujours été le cas, ça a été beaucoup de travail. Je dois t’avouer que ce n’est pas la chanson la plus joyeuse que j’ai écrite. Quoi que, j’écris rarement des chansons joyeuse en y repensant…” Tu réfléchis un peu, non en fait n’écris pas de chanson joyeuse. C’est peut être un peu  bizarre en même temps, elles sont toutes issues de tes expériences négatives, de tes sentiments torturés. ” Moi je sais ce que j’ai à améliorer, c’est réussir à la faire proprement d’une traite sans toutes les prises que j’ai faites pour cette piste. Mais c’est gentil de penser que j’ai autant de talent. D’ailleurs tu n’es pas mal dans ce genre là. Quand je suis venue vous voir jouer,  vous m’avez plutôt impressionner, je n’en attendait pas autant pour être honnête.” Tu ne lui dis pas, pourtant c’est ELLE qui l’avait captivé. Les autres sont doués bien sûr, ce n’est pas le souci, mais elle avait cette énergie, cette façon d'utiliser sa voix, qui te rappelle un peu la tienne. Surtout que son apparence, ses gestes, sont charisme, tout s’aligne, tout devient incroyable. Cette fille est quelque chose, tu le savais, mais cette rencontre le confirme encore. ”Enfin, Yohan ne m'avait pas dit que la chanteuse de son groupe était si… intéressante.”

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((ootd)  Ça l’amuse presque de le voir se défendre comme il peut. Tout comme sa franchise la déstabilise légèrement. néanmoins, il n’a pas tort. on ne peut pas dire que les hommes qui l’accostent de manière générale soient les couteaux les plus aiguisés du tiroir. Bien qu’en réalité, mei li n’attend pas grand-chose de la gente masculine de manière générale. Elle a plutôt tendance à tous les mettre dans le même panier parce qu’à ses yeux, ils sont tous les mêmes. Et elle sait parfaitement en quoi elle s’engage à chaque fois. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’aucun homme ne sort du lot. Elle en tire ce dont elle a envie et part comme une reine. Pas d’attachement. Pas de sentiments. aucun regard en arrière. Rien. Et généralement, ils le lui rendent bien. Elle n’est pour eux rien de plus qu’une jolie poupée un peu trop belle avec un joli corps et elle le sait. Penchant sa tête légèrement sur le côté elle ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire amusé « oh, et donc tu considères que tu n’en fais pas parti ? » même si elle a bien le mérite d’avouer, qu’effectivement, il est loin d’être loti de la lourdeur qu’on lui afflige en temps normal. Au contraire. Pourtant l’amusement est de courte durée. Il a beau lui dire qu’elle est magnifique, le rappel cuisant de sa soirée désastreuse lui revient en plein visage. c’est un retour brutal à la réalité. et ses sourcils se froncent à ses paroles. Parce qu’il se permet des commentaires qu’elle n’apprécie en rien. « une fille comme moi ? » c’est cinglant. elle ricane presque. Qu’est-ce que ça veut dire une fille comme elle ? « aux dernières nouvelles je suis libre de m’habiller comme je l’entends et de sortir à l’heure que je veux. je n'ai de compte à rendre à personne. » répond-elle sèchement redressant les remparts. Il a raison sur beaucoup de points. En revanche, il ne se rend clairement pas compte qu’un coup de fil, un message, et peu importe l’heure, elle serait sortie sans se poser de question. Trois heures du matin ou plus pour quelques moments passés avec son géniteur qui ne se préoccupe pourtant pas de sa fille plus que ça. « Effectivement, ça ne te regarde pas et je n’ai pas envie d’en parler. » c'est sec. froid. discussion close. Parce que dès que ça concerne sa vie privée tout ce qu’il y a de plus désastreuse mei li se braque. Que personne ne sait réellement à quoi s’attendre ni ce qu’elle peut bien cacher. Sa vie familiale est un mystère aux yeux de tous tout comme ce qu’elle renferme réellement derrière cette façade de glace. Elle est pourtant étonnée d’entendre son nom sortir de sa bouche. Surprise qu’il le connaisse. Qu’il l’est retenue alors qu’elle n’est rien d’autre que la chanteuse du groupe de yohan. Qu’ils ne se sont vus qu’une fois et qu’elle était loin de se douter qu’il le connaisse. Cette rencontre improbable est un ascenseur émotionnel. Une douche glaciale précédent un réconfort presque chaleureux. La musique comme drapeau blanc signant un accord tacite de paix. Apaisant les tension et réconfort des âmes en perdition. Et on peut dire que celle qui se joue dans ses oreilles fait son effet. La percutant comme un train lancé à pleine vitesse. Les paroles. Sa voix. Un tout parfait qui ne la laisse clairement pas indifférente. Ses yeux plongent dans ceux de jonah parce qu’elle se voit dans ses mots. Que mei li passe son temps à écrire. Mais il n’y a pas réellement de gaité dans ses paroles, à elle non plus. elle serait incapable d’écrire quelque chose de joyeux. Elle le sait. Elle a déjà essayé. Mais peut-on écrire sur quelque chose que l’on ne connait pas ? que l'on ne ressent pas ? elle a essayé. Plus d’une fois. Et elle n’est pas capable d’aligner un mot. Alors que ce qu’elle garde tout au fond d’elle se déverse comme un torrent sur le papier. Ça n’a rien d’heureux et pourtant c’est ce qui rend la chose plus vraie. « c’est parce qu’il y a beaucoup plus d’émotions dans les expériences négatives. Ça vient plus facilement. ça fait des textes plus profonds et.. c’est presque libérateur. » elle ne peut s’empêcher de sourire légèrement. « tu n’en serais pas là aujourd’hui si tu n’en avais pas. » et elle le pense. Et que tout ceux qui sont sous le charme de sa voix et de ses chansons – de sa personne – doivent le penser également. Elle se pince les lèvres à l’évocation de leur représentation de la dernière fois. Se retenant presque un commentaire mesquin. Parce qu’elle, elle a vu tout ce qui n’allait pas. et qu’ils avaient déjà fait bien mieux. Et qu’à ses yeux ce n’était pas aussi parfait que ça aurait du l’être. Même si ce n’est pas le cas pour les autres. Peut être même que pour son groupe, pour les gens venus les écouter, ça avait été incroyable. Mais le côté intransigeant, trop perfectionniste de mei li fait qu’elle ne peut pas se satisfaire de ça. elle lâche donc un soupir parce que venant de quelqu’un qui a su grimper, ça reste un très beau compliment. « merci. Mais on peut faire mieux. On a déjà fait beaucoup mieux. » enfonçant ses mains un peu plus profondément dans les poches de son manteau, elle est presque surprise. intéressante ça la déstabilise un peu. Parce qu’on la nomme de bien des choses, mais jamais comme quelqu’un d’intéressant. Elle est belle, magnifique, hautaine, horrible, exécrable, froide, mais intéressante, jamais. Parce qu’on ne creuse jamais assez pour voir ce qui se cache derrière ce visage de marbre. Qu’elle ne laisse pas faire non plus. mais elle reprend bien vite ses esprits. Parce qu’au fond, pour lui, pour eux, cela veut très certainement dire la même chose. Certes, sa voix doit l’aider, mais le terme intéressant ne parle très certainement que de son physique, comme toujours, parce qu'il ne sait rien d'elle. « oh et tu t’attendais à quoi du coup ? je suis presque curieuse de savoir ce que yohan a pu te dire. » parce que yohan est le seul avec qui elle s’entend encore relativement bien. Qu’il lui fait presque croire que derrière tout ce machisme et de faux-semblants il reste des personnes qui ont le mérite de ne pas la juger. qu’il est l’un des seuls à n’avoir pas changer de comportement vis-à-vis d’elle après toutes ses années, malgré le fait qu’elle, au contraire, a pris un virage à trois cent soixante degrés.

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((ootd) ” En tout cas j’essaye de ne pas en faire partie. Je passe déjà pour un mec bizarre, pas besoin d’être un lourdeaux en plus” Il faut savoir choisir ses combats, et pour l’instant tu ne veux pas être une des nazes qui accostent les filles. Tu n’es pas un tombeur, tu n’es pas une de ces célébrités qui enchaînent les conquêtes. Non tu as toujours aimé cette proximité qu’une relation installe avec quelqu’un. Quoi? Comment vous croyez qu’on finit par écrire des textes de chanson comme les tiens? En enchaînant les déceptions, parce que c’est ta façon de vivre, d’être trop impliqué, alors que tu ne devrais peut-être pas. Tu es à l'envers de ton époque, qui prône les relations consommables, qui veut réinventer les relations entres humains. Plutôt crever que de sombrer dans un monde sans espoir comme celui-là. Tu préfères encore qu’on te traite de gonzesse et fleur bleu, au moins tu n’es pas un parfait connard.

Oh, on dirait bien que tu as appuyé sur le sujet qu’il ne fallait pas. Rien que le ton de la jeune femme te l’indique. Tu as réveillé un tigre qui dormait, pourtant inconsciemment, ça t’intrigue encore plus. Elle se protège beaucoup trop, beaucoup trop intensément pour que ce ne soit rien. Mais comme tu l’as dit, ça ne te regarde pas. Pourtant tu te demandes de plus en plus ce qui peut provoquer ce genre de réaction. C’est l’équivalent de faire un pas en avant, et trois en arrière dans la foulée dans cette conversation. Tu ne détourne pas le regard, elle peut sortir son attitude autant qu’elle le veut, tu en a vu d'autres. Elle peut jouer les princesses autant qu’elle le veut, mais tu connais ce genre de réaction, tu les as eu pendant beaucoup trop longtemps. Peut-être pas autant, mais tu reconnais les barrières que l'on met aux autres pour s’éviter bien des choses. ”Détend toi, je ne pensais pas à mal, je dis juste que tu m’as l’air d’être quelqu’un qui a des standard sur tes fréquentations. Si ça t'amuse à te sortir à 3h du matin en faisant autant impression, c’est ton choix. Honnêtement ça ne change pas ma vie.” Tu te dis que tu es trop sec, que ça ne rime à rien, mais tu n'as pas trop envie de te laisser marcher dessus gratuitement.

La voilà revenue à un calme presque perturbant, l'énigme Mei Li s’intensifie un peu plus. Pourtant d’une simple phrase tu te dis que vous vous ressemblez beaucoup plus que tu ne l'aurais pensé. Tu te retrouves dans ses mots, tu sais exactement de quoi elle parle. ”Ce besoin de cracher sur le papier ce que l’on ose pas dire hein? Ouai je connais, mais c’est un peu schizophrène tu ne trouve pas? On chante au monde les tréfonds cachés de nos âmes. On est franchement bizarre.” Tu dis ça en rigolant bien sûr, parce que tu n’es pas mieux, mais a chaque fois on te pose cette question en interview et tu te retrouve comme un idiot. Parce que honnêtement, qui a part quelqu’un qui vie la même chose peut comprendre cette dualité morbide? Mais les mots qu’elle te lance, tu ne t’y feras jamais. Tu as toujours un espèce de syndrôme de l’imposteur. Le talent et le travail c’est une chose, mais il y a une part de chance dans le succès qui est indéniable, et surtout que cela peut s’arrêter à tout moment. ” Ne me fais pas autant de compliment, un jour je vais finir par le croire et faire moins d’effort. Il faut toujours tout donner sinon ça ne sert à rien.”

Tu affiches un sourire en coin lorsqu’elle te dit qu’ils auraient pu faire mieux. Vous vous ressemblez vraiment beaucoup. Cette intransigeance, tu l’as vécue, tu le sens toujours lorsque vous travaillez. Pourtant il manque quelques clés a la jeune femme. ”Si je peux te donner un conseil, on peut TOUS mieux faire en concert. Même nous, on huile au mieux la mécanique, mais c’est un spectacle, une illusion que tu donne au public. Les erreurs, tu les noies dans ta présence, dans ce que tu leur donnes. Contente toi de profiter de ses moments, concentre toi plus sur ce que tu donne et pas sur les erreurs et tout roulera beaucoup mieux.” Après tout, si tu ne peux pas donner quelques conseils, ça ne servirait pas à grand-chose. En plus ce n’est pas comme si les Rockets allaient remplacer Bad Omen tu jour au lendemain. Désolé mais vous allez devoir suer et saigner avant cela.

Tu affiches de nouveau un sourire à sa question, bizarrement tu la sentais arriver cette question. ” Il ne m’avait pas dit grand-chose, juste que tu étais doué, et que tu avais ton caractère. Je suppose que vous n’êtes pas souvent d’accord.” Tu ne peux t’empêcher de rire, bon techniquement il t’as dit qu’elle avait un sale caractère à la hauteur de son apparence, mais pas sûr que ce soit lui rendre service que de dire cela. Bon tu te calme rapidement, avant de replonger ton regard dans celui de la chanteuse.”Honnêtement tu m’as vraiment captiver, ta voie, ta présence, ta façon de chanter. Je ne m’attendais pas à… autant. Je ne sais pas trop comment le dire, tu m’as juste captiver sur le moment. Je pense que je pourrais sûrement t’aider à travailler quelques points, mais j’étais juste… sous le charme si on peut dire. Tu marque une pause, tu cherches un peu tes mots. Tu ne sais pas vraiment comment transmettre ce que tes tripes te disaient sur le moment. Tu ne sais pas non plus comment le dire sans passer pour un mec vraiment bizarre qui fait une fixette sur elle. ”Je ne sais pas… C’était juste un moment qui semblait spécial, et il y avait quelque chose… comme si tu retenais quelque chose. Jonah Davis, le mec qui sort des trucs improbables au retour. Si elle ne te prend pas pour un fou cette fois, soit tu dois l’épouser, soit elle a un problème. Non non, c’est toi qui doit avoir un problème, tu en as encore trop dit. Tu ne sais décidément pas garder quelque chose pour toi

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((ootd)  Elle peut lui accorder ça mei li. il est loin de faire parti de ces lourdingues. En revanche, il reste un homme et elle sait pertinemment à quoi s’attendre malgré tout. c’est peut être plus agréable de discuter avec lui que les trois quarts des être humains dotés de testostérone dans ce monde, il n’en reste pas moins qu’elle sait exactement ce qui se cache là-dessous si on creuse un peu. parce qu’ils sont tous les mêmes. tous. et il n’y a aucune risque pour qu’elle se fasse avoir une nouvelle fois. Et le simple fait qu’il puisse tenter de savoir le pourquoi du comment elle est là, à cette heure tardive, tentant d’outrepasser les droits de sa vie privée la crispe. Elle se braque. Parce que rien ni personne n’est en mesure d’être digne de confiance pour qu’elle se livre ainsi. Elle ne l’a jamais fait de sa vie, ça ne va pas commencer maintenant. « si ça ne change rien à ta vie, mêle toi de ce qui te regarde. » voilà. C’est balancé. Sec. Tranchant. Le sujet est clos. Le début de la tempête qui aurait pu faire rage clôturant le peu d’entente entre eux se termine aussitôt qu’il est arrivé. Par chance. Ramenant l'atmosphère en zone neutre. La musique comme seul remède. Le seul terrain d’entente qu’elle trouve avec la plupart des gens. Sans ça, elle ne prendrait même pas la peine de leur parler pour la plupart. Ne s’attendant à rien d’extraordinaire de l’être humain de manière générale. « hm. Peut être. C’est juste plus.. simple. personne n’est obligé de croire que c’est ce qu’on ressent réellement. Ça laisse planer le doute si c’est écrit juste pour le besoin de la chanson ou si c’est plus profond que ça. » les gens se retrouvent dans les paroles. Ou bien les ressente même s’ils ne sont pas dans le même état d’esprit. Peu importe. Mais c’est bien plus simple de vomir son mal-être dans l’écriture que de le dire à l’oral. A quelqu’un. Et rien que l’idée l’effraie. Elle en serait incapable. et elle n’en aucune envie. Donner le pouvoir à quelqu’un de connaître les tréfonds de ses angoisses, de ses peurs, de ce qu’elle ressent de but en blanc autour d’une conversation est terrifiant. Contrairement à la chanson. Parce que tout est fait en sorte pour que ça soit beau à entendre, quoiqu’il arrive. Et il est impossible de réellement savoir si les paroles sont le reflet de l’âme de celui qui les écrit ou si ce n’est qu’une projection de quelque chose d’imaginaire. Un petit rire lui échappe malgré tout à sa remarque. « je te l’ai dit une fois,  maintenant tu sais ce que je pense, ne compte pas sur moi pour le redire de nouveau. » même s’il le mériterait, en réalité. mais elle se doute qu’il doit en recevoir à la pelle, de ce genre de compliments. Des personnes qui l’entourent, de ses fans. Pourtant il a raison, il ne faut pas perdre de vue qu’on peut vite se reposer sur ses acquis au lieu de continuer à tout donner pour s’améliorer. Elle lâche un soupir quand il lui fait comprendre que les erreurs, ce n’est pas si grave. Mais mei li est tellement dur avec elle-même, avec les autres, qu’elle n’arrive pas à passer outre ce genre de chose. Passant une main dans ses cheveux balayés par le vent elle finit par avouer à contre cœur. « je sais. Mais.. pour le moment, je n’y arrive pas. quand je vois quelque chose qui ne va pas je ne peux pas m’empêcher de ne penser qu’à ça. » même si tout le reste est parfait. Elle ne se focalisera que sur ce détail affligeant. gâchant tout le reste. Son groupe a déjà été pris sous les assauts de son courroux. Et si jamais l’erreur vient d’elle-même ? elle peut passer des jours et des jours sans s’arrêter à tenter de corriger ce qui est, à ses yeux, une faute grave. Parce que si elle est dure avec les autres, elle l’est bien plus avec elle-même. elle ne peut s’empêcher de sourire légèrement. C’est bien yo han pour la décrire aussi vaguement. Pas de risques. Simple. neutre. Concis. Ou bien jonah le protège et il a fait l’étalage de tous ses défauts dans son dos. possible aussi. Mais elle ne cherchera pas plus loin, en réalité, elle s’en fiche. Cependant, elle ne s’attend pas au déluge de compliments qui sorte de la bouche du chanteur, les yeux plongés dans les siens. Prise de cours. Elle a l’habitude, qu’on le lui en balance à tout va à ce niveau-là, mais.. pas comme ça. peut être est-ce le fait que ça soit par quelqu’un qui a réellement un pied dans le milieu. Quelqu’un dont le talent n’est plus à prouver et qui a clairement montrer au monde entier ce qu’il vaut. Que ça a bien plus de valeur que les commentaires des étudiants de yonsei. Que des gens qui viennent les écouter. Et que c’est clairement de sa voix et tout l’univers du chant qui lui ont visiblement fait forte impression. Et pas juste son physique de femme fatale. Et c’est peut-être tout ça qui fait qu’elle est légèrement ébranlée par ses mots. qu’il est doté d’une franchise qui la déstabilise presque. et ce, depuis le début de leur conversation. Elle se pince les lèvres et étonnamment, ne sait pas trop quoi répondre à ça. laissant quelques secondes planer avant de répondre doucement. Le fait qu’il est réussi à lui faire perdre le franc parlé qui la caractérise si bien d’habitude est presque un exploit dont il ne se rend surement pas compte. et qui n’est clairement pas donné à tout le monde. « hm, je. Merci. » parce qu’elle ne sait pas quoi dire d’autres, bien qu’elle réponde tout de même à sa proposition, tentant de reprendre un minimum contenance. « je pense que tu as surement d’autres choses plus importantes à faire que de m’aider à travailler sur mes points faibles. Mais.. merci. c’est.. gentil de proposer. » des mots qui ne sortent pas souvent de sa bouche. si rares que ça l'écorcherait presque. Et elle ne sait pas si c’est l’ambiance qui s’y prête, si c’est la dernière confession qui lui fait. pour qu’elle se sente obligée de répondre doucement, ses yeux quittant les siens pour se reperdre dans le vague.  les mots quittant sa bouche avant qu’elle se rende compte de son erreur. « non. en réalité, c’est au moment où je chante que je ne retiens rien. »  C’est dit faiblement, mais c’est dit quand même. Et elle se rend compte de tout ce que ça peut impliquer. Que même si ce ne sont que des mots minimes, c’est un bout d’elle-même. Et elle n’était pas prête à sortir ça. qu’elle n’aurait jamais du dire ça et qu’il a réussi à lui arracher des bribes de ce qui la caractérise bien trop facilement. Et c’est terrifiant.

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