ootd — Myeongwol s’était inquiétée que Hanyul attrape froid avec ses fesses mouillées, mais il était hors de question qu’il laisse passer l’occasion de profiter d’un moment romantique avec elle. Et quoi de mieux qu’un coucher de soleil à la montagne ? C’est comme ça qu’ils s’étaient retrouvés tous les deux sur une balancelle avec quelques snacks et une couverture fraîchement achetée. Hanyul était accoudé sur le rebord, le menton posé sur sa main, les jambes croisés pendant qu’il regardait Myeongwol, ou plutôt qu’il l’admirait. Ses yeux à elle étaient fixée sur le coucher de soleil. C’était dans ce genre de moment calme et apaisant que l’esprit de Hanyul vadrouillait. Il se posait tellement de questions sur la jeune femme, mais aucune d’entre elles ne sortaient de ses lèvres. Il savait qu’elles feraient toutes fuir la jeune femme. Il devait lui laisser le temps de s’ouvrir d’elle-même, et c’est ce qu’il faisait, mais ça ne l’empêchait pas d’être curieux. Il voulait tout savoir d’elle et pas seulement sur son passé, mais aussi sur ses goûts, ses préférences, ses habitudes et les choses qu’elles n’aiment pas. Hanyul n’en avais jamais assez de Myeongwol et sa curiosité -son obsession- grandissait de jour en jour. « Alors, c’est mieux que de rentrer, non ? » lui demanda-t-il avec un sourire, tournant enfin les yeux vers le coucher de soleil qu’il avait ignoré jusque-là. C’était magnifique, mais pas autant que le précieux moment qu’il était en train de partager avec la femme qui lui faisait tourner la tête.

ootd — Assise sur cette balancelle qu’elle partageait avec Hanyul, son regard est rivé vers le spectacle offert par le coucher du soleil, qui petit à petit, disparaissait derrière les montagnes, ne laissant derrière qu’un ciel transpercé de couleurs chaudes se reflétant sur la neige. Cet instant distille en elle un sentiment de sérénité qu’elle n’avait pas ressenti depuis longtemps – elle sort alors de son sac, cet appareil argentique qu’elle garde toujours pour ce genre d’occasion, quand elle ressent ce besoin d’immortaliser pour ne pas oublier. Retirant le bouchon de l’objectif, elle commence à régler l’appareil avant d’actionner le levier d’arment et appuyer sur le déclencheur. Une première photo, une seconde, avant qu’elle braque son précieux en direction de cette voix posée qui lui posait une question. Baissant l’appareil (un Nikon F3) pour le poser sur ses genoux, elle sourit doucement « je ne regrette pas d’avoir accepté l’invitation, merci beaucoup ». C’est toujours avec une certaine réserve qu’elle s’engage auprès de son entourage, et davantage avec lui. Une prudence qu’elle ne pourrait expliquer avec des mots, sans se retrouver à devoir les reconnaître. Alignant l’oculaire de son argentique au niveau de son œil, elle le prend en photo – profitant qu’il regarde enfin le paysage. Le petit bruit typique de ce genre d’appareil est loin d’être discret. « Ils ne savent pas ce qu’ils ont raté » ajoute-t-elle avec un petit rire, bien qu’elle se doute que les autres membres du studio devaient profiter des autres activités proposés par les organisateurs. Son regard s’arrête cette fois sur le lac gelé, illuminés de petites lanternes. « Mine de rien, ça fait du bien de se poser et prendre le temps de souffler », elle devait l’admettre entre la fac et le studio, elle en avait presque oublié le bien fou que cela faisait de s’arrêter.

ootd — Les lueurs rosées dans le ciel ravissaient ses pupilles qui se délectaient de ce spectacle visuel. Les nuages venaient parsemer ce ciel rose alors que le soleil descendait peu à peu derrière les montagnes. Il y avait quelque chose de réconfortant et de relaxant dans le fait d’admirer la nature en silence sous une légère brise. Surtout quand ce moment si particulier était partagé avec une personne si spéciale. Seul le bruit des feuilles s’effritant dans les arbres sous l’effet du vent venait rompre le silence apaisant des lieux. Ses pieds se remettaient doucement de la douleur des patins et Hanyul savaient que ses jambes le puniraient demain pour ce qu’il leur avait fait subir aujourd’hui, mais il s’en moquait. La douleur des courbatures ne serait qu’un moyen de lui rappeler à tout instant la raison pour laquelle il en avait. Ce moment sur la glace avec Myeongwol était gravé dans son esprit, tout comme ce coucher de soleil à présent. Hanyul ne bougea pas la tête quand il entendit le cliquetis de l’appareil photo, il pouvait la voir du coin de l’œil et il ne voulait pas gâcher son enthousiasme, mais il ne put se retenir de laisser échapper un petit sourire, heureux à ne plus en finir qu’elle l’ait pris en photo. Peut-être n’était-il pas si affreux que ça finalement. Et son bonheur euphorique ne fit que s’intensifier avec les réponses de la jeune femme. Il était ravi que cette sortie ne soit pas un fiasco et que Myeongwol n’éprouve aucun regret à l’avoir suivi. Il faut dire qu’il s’était donné corps et âme pour et ses efforts semblaient payer. Hanyul tourna finalement la tête vers elle, posant son coude sur le rebord de la balancelle, entre Myeongwol et lui, il nicha son menton dans sa main pour venir soutenir sa lourde tête alors qu’il observait l’être féerique qu’il lui avait fait grâce de sa présence. Et malgré toute la retenue qu’il s’évertuait à maintenir, il ne put s’empêcher de laisser échapper « En effet, mais à vrai dire, leur absence n’est pas pour me déplaire. » suivit de son plus beau sourire innocent, comme s’il ne venait pas une nouvelle fois une perche, une parmi tant d’autres, à la jeune femme. Mais comme à chaque fois, Hanyul n’attendit rien en retour. Il n’avait pas besoin que Myeongwol lui réponde ou aille dans son sens, tout ce qui l’intéressait, c’était ses réactions, aussi minimes pouvaient-elles être.