I'M IN LOVE WITH THE COCO

feat. NAM CHUNG SU & IM MEE YUNG

Je ne souhaite à personne de se faire chier dessus par un pigeon. Mais vraiment personne… Pas même ma pire ennemie (bon, j’en ai pas mais faisons comme si). Alors certes, se prendre de la fiente de pigeon sur la tête, dis comme ça, ça ne parait pas si grave. On s’dit que c’est dégueulasse sur le moment, un peu humiliant aussi, mais pas si grave… Sauf que non. Je me rappelle de ce jour comme si c’était hier. J’attendais le bus avec Noam, parce que j’avais catégoriquement refusé qu’il me prenne en passagère sur son scooter, préférant les transports en commun moins bruyants et moins polluants (j’ai un petit côté écolo, je l’avoue) mais au lieu de me remercier comme il se doit de faire attention à elle, dame nature s’était montrée particulièrement garce, ce jour-là. Résultat des courses, je me suis retrouvée avec un liquide - pas trop liquide non plus - blanc et vert dans les cheveux. Liquide qui empestait énormément, de surcroit. D’ailleurs, vous n’imaginez pas la gueule des gens dans le bus. A cause de cette petite mésaventure, je me suis méchamment faite grondée par une ahjumma, celle-ci se plaignant de l’odeur que je me trainais à cause de cette merde de pigeon. Odeur que j’avais mis un temps à faire disparaitre, soit dit en passant. Pas moins de cinq shampoings pour s’en débarrasser. Mais le pire du pire, c’est que cette histoire continue de me suivre, aujourd’hui, Noam pouvant parfois se montrer particulièrement taquin lorsqu’il s’y met. Heureusement, il est le seul au courant. Enfin… Avec Chung Su, maintenant… D’ailleurs, la réaction de ce dernier ne manque pas de m’arracher un rire. C’est qu’il est vraiment trop mignon, mon petit Chung Su. Mais pas réellement convaincue de l’efficacité de ses menaces, je préfère quand même jeter quelques petits coups d’œil furtifs vers le ciel, au cas où… On ne sait jamais... Puis, finalement, nous atteignons la petite boutique et, après avoir arpentés rapidement les rayons, nous voilà devant le Saint Graal, à savoir les Suchards, ce qui ne manque d’ailleurs pas d’éveiller l’enthousiasme de mon acolyte (pour peu que celui-ci se soit déjà endormi, un jour). Sur la pointe des pieds, je tente donc d’attraper un paquet mais, sans grand succès. Lâchant alors un soupir, je me mets à râler. « Aish… Pourquoi les mettent-ils aussi haut ? Ils pourraient penser aux gens petits, quand même… » Mais, heureusement, super Chung Su vient à ma rescousse et si, dans un premier temps, je suis quelque peu sceptique lorsqu’il me demande de grimper sur son dos – trop de fois, je me suis ramassée des gamelles à cause de lui – je finis quand même par m’exécuter et attrape les Suchards. « Merci, Chung Su-ah ! » Cependant, ces mots à peine prononcés, j’ai tout juste le temps de venir entourer son cou de mes bras – sans toutefois l’étrangler, hein – que ce coquin se met à courir dans la boutique, c’qui nous vaut alors quelques regards médusés de la part des clients présents. Amusée, je laisse toutefois échapper un « Yaaaah ! Va moins vite ! Tu vas nous faire tomber ! » entre deux éclats de rire et attrape finalement un paquet de Nesquik lorsque Chung Su s’arrête devant l’étagère. Une moue exagérément choquée prend ensuite possession de mon visage, tandis que sur un ton faussement hautain, je m’exclame : « Laisse-les parler, ils ne comprennent rien à la vie ! Le chocolat, c’est treeeeente six mille fois mieux que le café… Bon, moi j’bois surtout du cappuccino parce que c’est ma boisson préférée mais le chocolat c’est bien aussi ! » Je m’accorde une courte pause et finis par demander : « T’aimes le cappuccino, Chung Su-ah ? C’est bon aussi, le cappuccino. En plus, tu peux rajouter un peu de chocolat dedans, si tu trouves ça pas assez sucré ou trop amer, et ça donne un cappuchoco. Ou un chococcino ! J’sais pas trop, en fait… » Et sur ces belles paroles, nous prenons finalement la direction de la caisse, moi toujours sur le dos de Chung Su et les mains chargées de nos deux seuls achats. Je pose d’ailleurs la boite de Nesquik ainsi que les Suchards sur le tapis roulant et viens poser mon menton sur l’épaule de mon ami, avant de demander, curieuse, tandis qu’un client juste devant nous paye ses courses : « Au fait, Chung Su-ah… Tu n’as toujours pas de petite amie à me présenter ? » Je souris ensuite, une expression malicieuse sur le visage.

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feat. NAM CHUNG SU & IM MEE YUNG

Quand je vivais encore à Busan avec toute ma famille, je devais m'occuper de 7 petites sœurs, et le truc qu'elles préféraient toutes, c'était quand je les portais sur mon dos en mode poney (mais avec la gueule en moins, contrairement à Junghwa). J'ai cru plein de fois qu'elles allaient me défoncer le coccyx et que j'allais finir en chaise roulante pour toute la fin de ma vie en mode « pas d'bras pas d'chocolat », mais j'ai survécu à ça, alors je suis persuadé maintenant que dans une autre vie j'étais un super pur sang genre Spirit (et pas un vieux poney galeux contrairement à Junghwa) qui galopait dans les plaines avec des petits indiens qu me chevauchaient. C'est pour ça que je peux prendre qui je veux sur mon dos sans que ça craque, et c'est pour ça que j'hésite pas à faire monter Mee Yung pour lui faire faire un petit tour dans le magasin de bouffe française dans lequel on a enfin trouvé nos Suchards. Au passage, je lui fais prendre aussi du Nesquik parce que y'a que ça de vrai le chocolat le matin et je suis trop content d'entendre qu'elle approuve « Mais ouais, on est d'accord, le chocolat c'est trop de la bombe, y'a rien de meilleur ! Et le cappuccino ouais j'en ai déjà bu mais euh... En fait, quand j'étais au lycée, avec mon pote Hak, on a bu un truc comme 20 cappuccinos d'affilé parce qu'on avait une fête le soir et qu'on voulait être méga sur de rester réveillés jusqu'à la fin, limite toute la nuit. Mais moi je t'ai dit, quand je bois du café ou un truc avec de la caféine dedans, bah je fais des trucs un peu... euh un peu marrant sur le moment mais pas trop après, et re marrant quand tu y repenses longtemps après ! Là, notre stratagème de rester debout avec Hak, ça a méga bien marché, mais à côté de ça ça nous a foutu dans un état que même si on avait pris du speed on aurait sûrement été plus calmes. Pendant la soirée, on a voulu faire des feux d'artifice, mais notre pote qui organisait, il a dit non parce que ça faisait trop de bruit et qu'il voulait pas trop casser les couilles des voisins. Hak et moi comme on était un peu bourrés et shootés au café, on a pensé que faire ça dans la cabane de jardin ça camouflerait le bruit et on a fait péter les pétards dans la cabane. Et ça a foutu le feu dedans ! Y'avait personne et presque plus rien dedans parce qu'on avait tout sorti pour faire de la place pour les pétards mais... bah on a quand même cramé la cabane. Et quand notre pote il a voulu savoir ce qu'il s'était passé, on a dit que c'était une météorite qui avait fait ça, mais depuis je peux te dire que moi j'y touche plus au café, c'est fini ! » Je rigole parce qu'on a quand même eu du bol et que maintenant que la grosse engueulade est passée c'est quand même un de mes meilleurs souvenirs du lycée, puis je reprends notre chemin jusqu'à la caisse. Ma Mee Yung dépose les articles sur le tapis et pendant ce temps, moi je fourre une main dans ma poche pour en sortir les sous. C'est là que je sens qu'elle pose son petit menton sur mon épaule et me demande si j'ai pas une copine à lui présenter. Je souris en mode banane de l'extrême et tourne la tête un peu vers elle « Justement, j'voulais t'en parler parce que tu devineras JAMAIS QUOI ! J'ai une amoureuse ! Une vraie de vraie, elle est trop jolie, trop gentille, elle sent les fleurs et c'est Sohee, tu sais la fille avec qui je suis allé faire du camping en avril ! Bah maintenant c'est ma chérie ! Faudra que je vous présente, je suis sûr que vous allez trop bien vous entendre toutes les deux ! » De toute façon, c'est pas possible de pas aimer Mee Yung et c'est pas possible non plus de pas aimer Sohee donc c'est sûr qu'elles vont devenir super copines. On avance un peu dans la file de la caisse et pendant que la caissière bip les Suchards et le Nesquik, je demande moi aussi parce que je suis un peu curieux quand même : « Et toi alors ? T'as un amoureux ? T'façon t'es trop mignonne pour pas en avoir un alors c'est qui ? »

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feat. NAM CHUNG SU & IM MEE YUNG

Le débat Café vs Chocolat, c’est un peu comme le débat Chocolatine vs Pain au chocolat. Les gens ne tomberont jamais d’accord là-dessus parce que… Et bien, parce que c’est la vie, voilà tout ! Les goûts et les couleurs comme on dit. Puis un peu trop de fierté mal placée également parce que personne ne veut avoir tort et reconnaitre que l’autre est meilleur (message visé #bouuuuhlesparisiens #onditchocolatine :P). Mais, plus sérieusement… Le cappuccino comme boisson chaude de prédilection ça me va parfaitement. Au moins, quand je sors boire avec des potes, je sais que je n’aurais pas droit aux « Mais le chocolat c’est pour les enfants ! » ou aux « Beurk, le café c’est trop amer, comment tu peux boire ça ? » même si, pour le coup, je rejoins totalement mon ami Chung Su quand il dit que le chocolat c’est meilleur. En effet. Si j’avais à choisir entre les deux, faute de cappuccino, c’est assurément vers le chocolat que je me tournerais parce que le café, franchement, très peu pour moi… Ou alors, faut que je rajoute beaucoup de lait et de sucre dedans histoire de pouvoir supporter son goût. Mais dans ce cas, c’est même plus un café au lait, c’est du lait au café… Puis, du café, pour des gens toujours excités comme nous, j’sais pas trop si c’est le bon combo. Et je parle surtout de Chung Su… D’ailleurs, un rire s’échappe de ma bouche quand il me raconte qu’une fois il a bu 20 cappuccino d’affilé et je ne peux m’empêcher de laisser échapper, dans un soupir : « Comme si tu avais besoin de quelque chose pour te tenir éveillé… » Je l’écoute ensuite me parler des effets de la caféine sur sa personne et repense brièvement à la scène de tout à l’heure, dans la cuisine, tandis qu’il me raconte l’une de ses mésaventures. Sérieusement… Rappelez-moi de ne plus jamais lui offrir de Coca Cola. Je n’ai pas envie qu’il foute de nouveau le feu quelque part en jouant avec des pétards… « Une météorite ? Et il vous a cru, votre pote ? » J’arque légèrement un sourcil, quelque peu sceptique, tandis que je pose les articles sur le tapis roulant. Parce que franchement, s’il les a cru c’est qu’il n’est pas très fute-fute leur copain. Mais j’ose espérer que ce n’est pas le cas et, finalement, je décide de questionner mon p’tit Nam Babo sur ses amours. Un petit sourire étire d’ailleurs mes lèvres quand il répond affirmativement, alors qu’une moue d’imbécile heureux se dessine sur sa petite frimousse. Il est vraiment trop mignon… J’esquisse tout de même une expression faussement contrariée et finis par dire, taquine : « Et si c’est pas l’cas ? Parce que tu sais, moi j’suis super jalouse et elle a quand même volé le cœur de mon p’tit Chung Su ! C’est pas rien… » Je réfléchis quelques instants puis, comme si je venais d’être frappée d’une illumination, j’finis par m’écrier : « EN PLUS, CA VEUT DIRE QUE JE VAIS TE VOIR MOI SOUVENT ????!!!!! HAAAANN… J’suis pas d’accord ! » J’fais mine d’être offusquée mais pas sérieuse pour un sou, et voyant sa petite tête toute mignonne d’enfant tristounet qui me fait trop craquer, j’dépose un bisou sur la joue du Gumiho et m’exclame : « Je rigole, Nam Babo. Fais pas cette tête ! Je serais ravie de la rencontrer… J’suis sûre qu’elle est super extraordinaire ! » Je lui souris, une nouvelle fois, puis finalement c’est à son tour de me poser THE question sur les amours. Alors je gonfle légèrement les joues et laisse échapper, feignant de bouder : « Tu parles… » Je repose ma tête sur son épaule et poursuis, dans un soupir (le genre de soupir qui pourrait presque faire croire que je suis au bout de ma vie, oui, oui…) : « J’ai pas d’amoureux… » Je m’accorde ensuite une courte pause, avant de reprendre, en haussant faiblement les épaules : « J’croyais que c’était toi, mon amoureux… Mais vu que maintenant t’as une amoureuse, j’vais devoir en trouver un autre ! » Je lui tire la langue, amusée, puis finalement c’est à notre tour de passer devant la caissière. Alors on paye rapidement et une fois qu’on a notre petite poche (autrement dit sac en plastique pour les parisiens, v’là) contenant les Suchards et le paquet de Nesquik, on sort de la boutique. D’ailleurs, alors qu’on se dirige de nouveau vers le dortoir où un grand nettoyage nous attend (en espérant qu’aucun Sango soit tombé sur le foutoir qu’on a laissé), je me rends compte que j’suis toujours sur le dos de Chung Su, alors je lui demande : « Chung Su-ah ? J’suis pas trop lourde ? Tu peux me poser par terre, sinon ! »