Je sortis un pied de ma voiture, puis le deuxième, et je vissai mes lunettes de soleil sur mon nez avant de m'étirer. Je fis claquer la portière côté conducteur où j'étais installé précédemment, puis je verrouillai le véhicule et je fis quelques pas hors du parking en enfonçant mes mains dans les poches de ma veste. J'avais exceptionnellement un après-midi de libre, mais comme je ne chômais jamais dans ma vie, je voulais mettre ce temps libre à contribution en faisant quelques courses, histoire de remplir le frigo de la chambre. J'avais déjà fait quelques emplettes pour mes serpents, et ma foi les souris congelées ça comptait un bras. Ma carte bleue devait en avoir assez de chauffer comme ça aujourd'hui, mais ce n'était pas prêt de se finir de sitôt.

Après avoir regardé autour de moi, je traversai sur le passage piéton pour rejoindre les passants sur le trottoir en face, et je me fis discret pour tourner à la prochaine rue où le supermarché ne se trouvait pas loin. Je faisais exprès de ne pas me faire remarquer, parce que ma réputation de président me précédait bien souvent, et comme j'étais en plein centre ville du campus, je croisais presque que des étudiants. Même si je ne les connaissais pas tous, hélas eux savaient très bien qui j'étais, et je n'avais pas une réputation très florissante... Mon côté coureur de jupons y était pour beaucoup, mais je m'en fichais pas mal et je faisais ma petite vie de mon côté sans embêter qui que ce soit. Sauf que j'aurais très bien pu continuer comme ça si je n'avais pas vu la tornade Sun Joo Hee s'approcher de moi. Danger imminent, quand elle tapait des talons comme ça, les épaules toutes remontées, c'était qu'elle était en colère et que j'allais donc devoir lui servir de punching-ball. Je m'arrêtai vivement, en plein milieu de la rue, et je me tendis à son simple regard qui en disait long. Mais pour briser cette glace du silence, je préférai lancer les hostilités. « Joo Hee... Quoi encore ? » Ce n'était pas comme si elle m'avait déjà pris le bec ce matin au dortoir...

Elle commençait sincèrement à lui courir sur le pamplemousse. Non mais de quel droit vient-elle s’approprier SON Ji Hoon depuis SEPT ans DEVANT ELLE en le narguant ? Jamais Joo Hee ne s'était autant retenue de battre à mort à coup de brosse à cheveux quelqu'un de sa vie. Non pas qu'elle ait peur d'elle, oh non, que ferait-elle avec son un mètre dix hein ? Non, la pyobeom ne lui avait pas rentré dans le jambon parce qu'elle venait de faire sa manucure. Une chose très importante en soit, mais elle s'était jurée de lui anéantir la vie une autre fois.

Quoi qu'il en soit, la demoiselle avait passé la journée avec des nerfs en feu. Non pas seulement contre cette paire de seins sauvages sortis de nulle part du matin, mais également contre Ji Hoon. Il n'avait rien dit, rien fait ou du moins, pas assez à son goût. Depuis que Joo Hee avait découvert ses vrais sentiments pour le jeune homme s'était devenu la guerre mondiale dans sa tête. Elle devenait folle, encore plus que d'habitude pour vous dire ! Elle ne parvenait plus à retenir cette jalousie qu'elle avait réussi à contenir depuis tout ce temps. Elle se contenait presque de lui foutre un micro à sa chemise, une caméra frontale et tout ce qui va avec pour mettre mal toutes les femmes sur son passage.

Estimant que bouder dans son coin ce matin n'était pas suffisant, elle avait longuement voulu lui envoyer un message rempli d'agression toute la matinée mais par une force venu d'ailleurs (merci Jésus), elle s'était retenu. Mais pouvait-elle en faire autant alors qu'elle vit ce malheureux Ji Hoon traverser au loin alors qu'elle traînait avec ses copines ? HAHAHAHAHAHA non. Telle une warrior format coton-tige, elle avait violemment abandonné ses amis pour lui dire ce qu'elle pensait. Elle était parfaitement consciente qu'il avait probablement compris qu'elle était fâchée et qu'il s'apprêtait déjà à en prendre plein les oreilles. « Quoi encore ? Tu peux pas retenir l'autre folle là ou l'envoyer chier pour de bon ? »

Joo Hee était une vraie tornade. Une furie. Je l'imaginais le poil hérissé, les cheveux en pétard. Cette image collait parfaitement avec sa voix criarde qui me vrillait les tympans à l'heure actuelle. Une chose était sûre: elle savait se faire entendre quand une chose ne lui plaisait pas. La jolie brune avait beaucoup changé ces derniers mois. Auparavant, quand une fois me faisait des avances, elle ne bronchait pas. C'était un peu une habitude chez nous. On se fréquentait depuis sept ans, nous étions amis et amants à la fois, et rien ne nous empêchait de voir ailleurs. Sauf que voilà. Le temps avait fait son effet, et j'avais bien remarqué que quelque chose avait changé entre nous. Joo Hee était très jalouse et possessive, et je me rendais compte que j'adoptais exactement le même comportement à son égard. Je ne pouvais pas supporter de la voir avec un autre homme, même si c'était un ami. Alors cette crise qu'elle me faisait en direct live, je pouvais la comprendre. Parce que quelque chose était en train de changer entre nous: nous étions amoureux l'un de l'autre.

« Mais tu es sérieuse ? Elle est venue me demander des cours de tutorat, tu abuses Joo Hee ! » fis-je pour essayer de reprendre le contrôle de la discussion. Ca ne faisait que commencer, et je n'avais pas tellement envie de me prendre la tête avec Joo Hee. La plupart du temps, j'abandonnais parce qu'elle enfonçait le clou trop fort et trop loin à chaque fois. Je fuyais nos confrontations, mais pour cette fois je ne pouvais pas me défiler. Il fallait crever l'abcès. Ce serait probablement douloureux, on allait sûrement faire des erreurs mais je sentais qu'il était temps pour nous d'exploser et de mettre nos coeurs à nu. « Alors quoi ? Je dois annuler tous mes cours de tutorat avec les filles ? Juste pour calmer ton ego mal placé ? » Je poussai un nouveau soupir et je croisai mes bras pour lui signifier qu'elle m'agaçait beaucoup avec son sale caractère, et je levai un peu la tête pour tenter de me montrer supérieur à elle, même si mon but n'était pas de la rabaisser. J'aimais beaucoup trop Joo Hee pour la rendre insignifiante. Parce que pour moi, elle était ma déesse. Ma déesse et la reine de mon coeur.

Techniquement, cette crise de jalousie quasi maladive n'avait nullement lieu d'être dans le sens où le président des pyobeoms ne lui appartient pas à juste titre. Elle n'est pas sa petite amie, ils ne sont pas mariés non plus. Depuis sept ans elle est au stade de meilleure amie et si autant cela ne lui avait posé aucun problème durant tout ce temps, ce n'était plus le cas aujourd'hui.

« Quoi? Des cours de tutorat ? Est-ce que tu te fou de ma gueule ?! Tout ce qu'elle veut c'est un gros coup de flûte à bec, tu vas pas me dire que tu crois à cette excuse toute pétée ? » Non mais l'autre ! Comme si cette meuf voulait réellement un cours de tutorat ! La blague de l'année ! Il était certain qu'elle voulait autre chose et ce n'est pas à elle qu'il allait faire croire qu'il ne le savait pas. Ô non. Elle n'est pas dupe et lui non plus aux dernières nouvelles.

Son visage dût se décomposer alors qu'il lui repprocher clairement son comportement et lui annonçant de but en blanc que son égo était mal placé. Qui ça ? Elle ? Nooooon. « Arrête de me prendre pour une imbécile, j'm'en fou qu'on te demande des cours de tutorat (à condition qu'elles soient moches) mais putain Ji Hoon c'est ENA. » Elle ne prêtait même pas attention à tous ces signes de fatigue de ce pauvre jeune homme. Elle s'en fou. Pour le coup, elle était réellement déterminée à lui dire ce qu'elle pense, lui montrer à quel point cela lui a déplut et elle était à fond dedans.

Le couperet était tombé. La sentence irrévocable. Joo Hee en avait après Ena, et je devais reconnaître qu'elle n'avait pas tort sur ce point. Ena était une demoiselle que j'avais rencontré en soirée. Le courant était bien passé entre nous et une chose en entraînant une autre, nous avions fini dans le même nuit jusqu'au petit matin. Mais rien de bien sérieux après. Nous avions passé notre chemin et je faisais très bien ma vie sans elle. Mais Ena ne le voyait pas d'un bon oeil. C'était comme si elle ne pouvait plus se passer de moi. Etant elle-même membre des pyobeoms, j'étais souvent confronté à ses avances et il fallait dire que ça en devenait usant. J'avais beau lui répéter que non, je ne voulais pas recommencer et qu'il fallait qu'elle se fasse une raison, elle n'en démordait pas. Elle semblait prête à tout pour mettre le grappin sur moi, et pour le coup je pouvais comprendre la situation que vivait Joo Hee. Comprendre peut-être, oui. Mais l'accepter... Un peu moins.

Je décroisai mes bras tout en penchant un peu ma tête pour voir au-dessus de mes lunettes de soleil Joo Hee. Elle était encore plus en pêtard et elle en avait gros sur le coeur. C'était vraiment rare qu'on s'engueule comme ça, mais ça devenait de plus en plus fréquent ces derniers mois. La faute à quoi, hein ? L'amour était une chienne de vie. « Oh come on Joo Hee, tu ne peux pas me faire confiance une fois dans ta vie ? » finis-je par lui reprocher, agitant mes mains pour brasser l'air et ainsi lui montrer que son discours me tapait sur le système. Fallait-il vraiment qu'elle me surveille H24 quand j'étais une fille ? Ne pouvait-elle pas voir que je me moquais de toutes ces paires de seins ? Qu'il n'y avait qu'elle pour me rendre heureux ? J'étais découragé. J'étais fatigué. Je ne voulais pas continuer cette discussion mais pourtant je savais pertinemment qu'on en avait besoin. « Mon coeur est trop occupé avec toi pour que je cède aux caprices d'une autre fille. » Autant dire la vérité et ne pas se voiler la face. Maintenant, j'osais espérer que Joo Hee allait baisser d'un ton et se calmer.

Joo Hee croisa les bras d'un air exaspéré et totalement énervée. Elle avait du mal à décoléré. Il fallait croire que tout cet énervement et toute cette jalousie qu'elle avait difficilement tenté de contenir durant toutes ces années – et surtout ces derniers mois - devaient exploser maintenant. Elle avait juste eu vraiment trop d'envie de meurtres alors qu'elle voyait une jeune femme à ses cotés aussi inoffensive qu'elle puisse paraître et que leurs relations puisse être. « Quand une meuf que tu t'es tapé agite tout ce qu'elle peut devant toi pour que tu lui donnes un coup de sifflet, non j'suis pas sûre d'en être capable ! » C'est comme si In Guk venait lui demander des cours particuliers à elle. C'est du foutage de gueule, la plus grande des foutaises du monde, la blague de l'année ! Joo Hee était certaine que si il était à sa place il ferait exactement la même scène alors ses reproches, elle ne les écoutaient pas le moindre du monde. « Qu'est ce qui te fait dire ça ? »

Dans ce genre de moment, il était impossible de raisonner Joo Hee. Elle était une vraie furie qui défendait son territoire et ça me tapait sérieusement sur le système. Je ne me sentais pas libre quand elle agissait comme ça. Je perdais toute notion de libre-arbitre et c'était comme si mon monde devait graviter autour d'elle. Ca ne me plaisait pas. Pas encore du moins. Et quelque part, je savais que j'agissais exactement de la même manière avec Joo Hee. Ce n'était qu'un simple retour des choses, sauf que la belle brune y mettait beaucoup plus de hargne que moi. J'étais partisan du règlement de compte calme, je haussai trop peu le ton. Mais plus Joo Hee insistait de sa voix cristalline, et plus je perdais mon sang-froid légendaire. Je serrai les poings, véritable cocotte minute que j'étais, et d'un coup je bondis devant elle, retirant sèchement mes lunettes de soleil pour la toiser de mon regard de charbon. « T'es chiante Joo Hee !! Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans le mot "confiance", hein ?! » Mon souffle se fit plus court, je jetai un oeil aux passants qui nous dévisageaient. Je pinçai l'arête de mon nez pour essayer de baisser la tension d'un cran, et je m'appuyai sur le réverbère.

« J'ai réfléchi, Joo Hee. Et crois-moi que ça ne peut pas continuer comme ça. » fis-je dans un élan de rage. Je me redressai, dos droit, et je reposai mes lunettes de soleil sur le bout de mon nez, plaquant mes cheveux vers l'arrière même si quelques mèches récalcitrantes reprenaient position sur mon front. Je fixai l'heure sur mon téléphone. J'allais être en retard, ce n'était pas dans mes habitudes. Mais impossible d'échapper à la tornade Joo Hee. Je devais la contrôler, la stimuler aussi. La faire réfléchir. Si on restait aveugles sur nos sentiments encore longtemps, tout allait exploser entre nous. Etait-ce le moment de dire la vérité ? Ma dernière déclaration avait l'allure d'une rupture. Mais elle ne savait pas encore qu'en réalité, j'étais à deux doigts de mettre mon coeur à nu.

Sur le coup, Joo Hee se sentait presque agressée et elle dût certainement lui faire comprendre en un seul regard qu'elle n'aimait pas DU TOUT la manière dont il lui parlait. Encore il lui aurait parlé ainsi parce qu'elle est trop chiante sur le ton de l'humour elle lui aurait sûrement lancé une connerie du genre – respecte ton aînée – mais là c'était pas marrant. Elle se retenait plutôt de lui foutre une baffe. Qu'est ce qu'elle a horreur quand il hausse le ton sur elle ainsi ! « Ne hausse pas le ton comme ça sur moi, j'ai presque envie de t'en foutre une dans la gueule ! » Pour le coup, la coréenne n'avait pas fait dans la douceur et ses mots étaient sortis tel qu'elle les avaient pensés. Elle ignorait totalement ce qu'il cherchait mais il semblait prêt à l'énerver encore plus.

Si seulement c'était tout ! Joo Hee dût se décomposer à l'entente de sa phrase digne des plus grandes ruptures. « C'est une blague ?! » Commença t-elle en blanchissant certainement, un air des plus choqués inscrit sur le visage. C'était l'Afghanistan dans sa tête, Bagdad, TOUT. Sur le coup, elle a pensé qu'elle le frapperai après avoir eu des explications, puis qu'elle irait frapper Ena pour lui avoir retirer son Ji Hoon puis qu'après elle irait pleurer toutes les larmes de son corps chez Moeko. « Tu ne veux plus me côtoyer ?! Tu vas m'abandonner après sept ans?!  » Demanda t-elle totalement hors d'elle et presque paniquée.

Je m'y attendais. Joo Hee avait mal compris mes propos et ça avait eu le don de l'énerver encore plus. Et pour dire vrai, j'étais étonné qu'elle ne m'ait pas encore mis le plat de sa main sur ma joue. A y réfléchir, elle ne m'avait jamais giflé avant, mais je l'avais déjà vue faire et je n'avais pu que constater la souffrance dans les yeux de la personne qui était victime de ses gifles. Je ne voulais pas en faire partie, ce fut la raison pour laquelle je m'étais directement mis sur mes gardes, dans l'attente pas trop espérée qu'elle lève la main sur moi. J'avais quand même de bons réflexes avec la boxe, alors je pensais être à même de la stopper dans son élan sans lui faire mal. Je n'aimais pas spécialement qu'on touche mon visage, et Joo Hee n'était pas une exception, surtout quand il s'agissait de faire du mal.

Comme elle avait mal compris, je partageais sa stupéfaction. J'avais également les yeux écarquillés, même s'ils étaient cachés derrière mes lunettes de soleil. Mais je sursautai soudain et je secouai vivement la tête pour lui signifier que pas du tout, ce n'était pas ce que je voulais dire. « Mais pas du tout ! Laisse-moi finir bon sang ! » Voilà, maintenant je devais reposer le contexte et me calmer. Calmer Joo Hee aussi. Je pris une grande inspiration, mon coeur à nu, et je remontai une main sur mon bras, détournant un peu le regard. Je devais me jeter dans la gueule du loup maintenant. C'était maintenant, ou jamais. Comment lui dire qu'après sept ans de complicité, je l'aimais ? Comment lui dire que j'avais été aveugle tout ce temps ? Pourtant, je savais que je ne risquais rien à lui dire, car j'avais compris que Joo Hee aussi ressentait quelque chose pour moi. Sinon, elle ne m'aurait pas fait ce caca nerveux concernant Ena... Je poussai un soupir et me détendis un peu, levant un peu la tête au ciel pour blâmer ce dieu auquel je ne croyais pas le moins du monde. « Rah... Joo Hee, c'est pourtant évidemment... Ca ne peut pas continuer comme ça parce que je t'aime. » La bombe fut lâchée, avec un calme que je n'avais pas dans ce genre de moment. Les mots fatidiques avaient glissé entre mes lèvres avec une telle simplicité que c'en fut fort déconcertant. Je fis rapidement un peu vers Joo Hee, et je vins entremêler mes doigts au sien tout en rapprochant mon visage du sien, mon souffle s'échouant sur sa joue. « Je t'aime comme un dingue, et il n'y a rien qui pourra me faire penser le contraire... » Je le lui avais susurré, comme si je refusais que quelqu'un d'autre qu'elle puisse l'entendre, puis je remontai ma main libre pour retirer mes lunettes de soleil qui voilait mes yeux et mon coeur, et je déposai délicatement mes lèvres contre les siennes si douces. Ce baiser n'avait pas le même goût que d'habitude. Il était imprégné de quelque chose de très agréable. De chaud. D'unique. Et ce quelque chose, c'était de l'amour pur et véritable.

Joo Hee se sentait totalement en détresse et remplie de tristesse. Elle avait l'impression de voir son monde entier s'écrouler : Perdre Ji Hoon serait la pire chose qui puisse lui arriver sur Terre. Que lui resterait-il sinon ? Il est une des rares choses positives de sa vie avec Moeko et son frère parfois. Il s'agirait du drame de sa vie, et c'est avec une réaction non exagérée qu'elle avait à la limite paniquée. C'était de l'amour vraie, de l'amour pure. Ce genre de chose qu'on zappe pas comme ça d'un claquement de doigts. La brune se sentit quelque peu rassurée lorsqu'il lui signifiait alors qu'elle avait mal compris. Bon. Elle le regardait alors d'un ai interrogatif des plus impatients. Qu'est ce qu'il voulait dire alors ? Elle n'était pas rassurée pour autant. Si elle voulait le garder auprès d'elle, elle ne voulait pas pour autant qu'il s'éloigne ne serait-ce qu'un tout petit peu. Elle voulait le garder collé à elle, avec toujours la même complicité tout au long de sa vie. Leurs relation ne devrait changer en rien ou alors, seulement évoluer vers le positif.

Dès lors que sa première déclaration fut sortie de sa bouche, Joo Hee fut comme figée. Elle n'en revenait absolument pas et elle avait encore du mal à y croire. Si ses membres auraient répondus à ses appels, elle se serait pincée. Ji Hoon était amoureux d'elle. Genre, amoureux de l'amour. Il possède les même sentiments qu'elle à son égard. DOUX JESUS. Elle a entendu sa seconde phrase et l'a laissé s'approcher d'elle. Elle le regardait dans les yeux d'un air presque totalement ébahie mais parfaitement présent. Durant un instant, le temps qu'il ôte ses lunettes, elle a essayé de lui dire que c'était réciproque mais aucun son n'est sorti de sa bouche. Cette situation était pire que si Méduse venait de passer lui faire un petit coucou et l'avait figée à jamais.

Quand Ji Hoon a déposé ses lèvres sur les siennes, Joo Hee dût se réactiver. Elle eut le cœur près à éclater tellement ce dernier s'était mis à battre à une allure hallucinante et le monde autour d'eux semblait s'être arrêté. Il y avait une différence entre un vrai baiser d'amour et un baiser quelconque. Ce dernier était des premiers. Elle répondit alors volontiers à son baiser en y mettant tout son amour et toute sa tendresse comme pour le lui transmettre.