Quand Aladdin rencontre Blanche Neige ...

Byeol & Calvin

Il y a peu de choses qui arrivent à te faire entrer dans une colère noire. Très peu. Mais quand tu en arrives à cet état, il vaut mieux ne pas se trouver à côté de toi. Tes parents le savent. Et pourtant, ça ne les a pas empêché de s'y risquer. Ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas. Oh non, pas eux. Une raison ? Et bien oui, parce qu'il y en a toujours une. Tu ne t'énerves jamais pour rien, même si ton caractère difficile pouvait prétendre le contraire. Et la raison, ce fut le dîner de ce soir.

C'était le rendez-vous mensuel avec tes parents, le genre qui ne peut pas s'éviter même avec les meilleures excuses du monde. Tes parents y tenaient et quelque part, toi aussi. C'était l'une des rares fois où vous étiez tous les trois réunis autour d'une même table, où ton père ne zieutait pas toutes les secondes son téléphone ni où ta mère ne parlait pas boulot. Oui, ce sont les moments comme ceux ci qui te redonnaient un peu d'espoir ! Alors c'est toute avec la bonne volonté du monde que tu t'y étais rendue. Mais si tu avais ce que tes parents avaient comploté, tu n'aurais pas pris cette peine.

Tu les retrouves comme d'habitude dans ce somptueux restaurant dont seule l'entrée vaut bien le salaire d'un homme. Pour toi, ça fait parti de ton éducation, mais ce n'est pas pour autant que tu en raffoles. Y avait pratiquement jamais rien à avaler dans leurs assiettes et Dieu sait combien tu préférerais te goinfrer de chips. Mais bon, si c'était pour leur faire plaisir. Mais quand tu arrives, tu déchantes rapidement. Une autre silhouette se découpe dans le paysage qui te ne semble plus du tout familier. C'est qui ce gars ? Au sourire éclatant de ta mère, tu n'as même pas besoin de poser la question pour savoir de quoi il en retourne. Un rendez-vous arrangé ! Depuis quand tes parents te jouent ce genre de tour ?

Rentrée au dortoir, tu digères toujours très mal ce qu'il vient de se passer. Tu ne comprends pas ce qui a bien pu leur tomber sur la tête pour oser faire une telle chose. Et tu leurs avais bien fait comprendre que ça ne te plaisait pas du tout. Enervée, tu fais les cents pas dans ta chambre déserte. Tes colocs ne sont pas là et tant mieux. Tu aurais pu leur gueuler dessus alors qu'ils n'y étaient pour rien.

Tu as besoin de te changer les idées. De te mettre en pyj, sous la couette avec un bon film et une tablette de chocolat et du beurre de cacahuète. Voilà. Mais avant, une douche s'impose. D'habitude si maniaque, tu laisses traîner tes affaires sur le sol : tes chaussures, ton sac, ton pantalon, ton tshirt et le reste tracent un chemin jusqu'à la salle de bain. Lorsque tu t'immisces sous le jet d'eau chaude, la tension de tes épaules se dissipent peu à peu. Au moins, te dis-tu, ça ne pourra pas devenir pire. Du moins, c'est ce que tu crois...

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Byeol & Calvin

Parfois quand on n’a pas un rond, on a pas tellement le choix. Calvin avait beau être boursier, avoir un petit taff de DJ à côté, il faut croire que ce n’est pas assez. Pourtant, son appartement est minuscule, un taudis. Peut-être même que la chambre sous l’escalier d’Harry Potter est plus grande et possède moins de dérèglement. C’est justement ça le problème. Toutes les semaines une couille arrive : une fuite, l’eau chaude coupée, l’électricité qui pète et toutes autres conneries dans ce genre. Et ça a un coût même si les deux locataires s’arrangent pour réparer eux-mêmes les dégâts. Ils y sont attachés à leurs bébé appartement mal rangé, au canapé parfois perdu sous le bordel et aux affaires parfois introuvables pendant des mois.

C’est pour ça que Calvin se trouvait là, dans le dortoir des Wonsungi. Bon, d’accord il ne devrait clairement pas être là, mais depuis quand suit-il les règles hein ? Après avoir fait un tour minutieux des lieux à scruter si un des membres est éveillés ou non, il était entré, sac à dos accroché à son dos. Vivement, il avait un peu raflé tout ce qu’il y avait dans le frigidaire et dans les étagères. C’est un peu comme si il était chez lui après tout, ce n’est pas la première fois qu’il agissait ainsi : Depuis quelques temps avec la complicité de Jun ils avaient décidés de faire de lourdes économies en choppant toute la bouffe, ou objet potentiellement revendable, des autres fraternités. Après tout, si tout ceci devait rester personnels ils ne l’auraient pas laissé à disposition de tous pas vrai ? Alors il se sert, clairement et sans la moindre gêne.

Mais ce n’était pas suffisant. A croire que les jaunes ont un souci de partage merde ! Avec toujours la même discrétion, il montait les marches pour venir jusqu’aux chambres. Il était facile d’imaginer le jeune homme dans un film d’espionnage tellement il prenait son rôle très à cœur. Avec douceur, il posait son oreille contre la porte pour essayer d’y détecter une potentielle présence. Dans le doute, il n’y entrait pas. Il s’arrêtait durant de longues secondes devant la porte 4.1, hésitant quelques instants. Il parvenait à distinguer un bruit lointain de jet douce, aucune présence ne se manifestait à l’intérieur ou du moins, il lui semblait. Toujours avec la même attention, il ouvrait la porte qu’il poussait doucement en vérifiant les coins. Personne. Yes ! A pas de loup, il commençait à fouiller tôt, attrapant et fourrant les bijoux dans ses poches. Rah les femmes, qu’est ce qu’il peut les aimer lorsqu’elles leurs filent de la tunes comme ça ! Il s’appliquait à faire tous les recoins, cette piaule était une vraie mine d’or ! Il s’appliquait avec tellement de concentration, qu’il n’entendait pas le jet douche cesser. Il se rendait seulement compte que quelque chose clochait en entendant la porte claquer derrière lui. Immédiatement, il se redressait comme un pique et se retournait vivement. Il est impossible de dire qui était le plus choqué des deux personnes : Calvin ou cette jeune femme aux pompons à l’air qui lui faisait face ? Ne sachant pas trop quoi dire ni quoi faire étant donné que c'était la première fois qu'il était pris la main dans le sac, Calvin restait là: la bouche grande ouverte entre son visage et sa paire d'airbag qu'il trouvait fort agréable.

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Byeol & Calvin

Une douche, c'est vraiment ce dont tu avais besoin. Quand rien ne va, tu serais capable d'y passer des heures et des heures avant d'en ressortir. Mais bon, faire ça au dortoir, c'était pas vraiment le top. Partager une chambre à trois ne laissait pas le loisir à chacun d'entre vous de se détendre pendant trois heures sous l'eau chaude. Sinon, c'était la douche froide. Et ce, pour l'ensemble de la frat. Mais à cette heure-ci, tout le monde est déjà passé par la case salle de bain ou ne crèche pas là. Comme tes collocs. Tu vas pouvoir porter des affreuses lunettes cul de bouteilles, le genre de verres qui te fait ressembler à une chouette. Et encore, une chouette aurait sûrement l'air plus classe quoi. Mais bon, à ce niveau là, tant pis pour le look, tant pis si tu ressembles à une plouc.

La peau fripée de tes doigts t'indique qu'il est grand temps que tu sortes de là, à ton plus grand désespoir. C'est dans ces moments-là que tu regrettes ton ancien appart. Au moins, y'avait une baignoire et pas de soucis à se faire sur la partage de l'eau. Les bains à deux, c'était plus rapide. Ce songe te fait soupirer de lassitude : pourquoi fallait-il que tu repenses à lui après une soirée pareil ? C'était bien la dernière personne dont tu avais besoin de te souvenir. Même si tu ne peux pas t'empêcher d'imaginer ce que ta vie aurait été maintenant avec lui.

Tu égouttes tes cheveux ruisselants en cherchant des yeux ton vieux pyjama. Mais aucune trace ici, il doit être rangé à sa place, maniaque comme tu es. Tu enfiles une culotte avant de sortir de la pièce, une serviette enroulée autour de tes cheveux. Mais si tu avais su que tu avais un invité, tu te serais peut-être plus vêtue.

Un simple coup d’œil te fait comprendre qu'il ne s'agit en aucun cas d'un des membres de ta frat, mais bien d'un inconnu, un voleur. Mais tu es scotchée sur place, dépassée par la situation, comme si le temps s'était arrêté, te faisant presque oublié que tu es à moitié à poil. Presque. Parce que la minute où l'information remonte jusqu'à ton cerveau et que la réalisation te frappe, tu laisses l'un des cris les plus stridents s'échapper de ta gorge. Un peu plus et tu aurais brisé toutes les fenêtres.

Tu tentes vainement de cacher ta poitrine, mais la mal était fait : il avait eu tout le temps pour regarder. Tu te maudis d'avoir de gros roploplos, tes bras n'étant que de faibles camouflages. Tu défais d'un geste rapide serviette de tes cheveux et t'en sers pour te cacher derrière tandis qu'un flot de jurons se fait entendre entre les quatre murs de ta chambre : « T'es qui ? Qu'est-ce que tu veux ? Qu'est-ce que tu fous dans ma chambre bordel ?» ». Tu choppes le premier truc qui te passe par la main et qui te semble alors, être la meilleure arme possible : une bouteille d'eau. Bravo Byeol. Si tu crèves dans les secondes qui suivent, tu sauras pourquoi ! « J'te donne trois secondes pour te barrer avant de - et mais, reposes ça direct sinon je t'arrache la tête ! ». Il pouvait prendre ce qu'il voulait, mais pas ton Nutella ! Pas ce soir ! S'il y a bien une personne sur laquelle il ne devait pas tomber aujourd'hui, c'était bien toi.

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Byeol & Calvin

En la voyant cacher avec tellement de mal sa paire de nibard, Calvin s’est retenu de lui proposer ses mains. Mais il ne le pouvait, non pas qu’il n’ait pas le cran – loin de là – mais plutôt parce que la situation était grave. Pour la première fois de sa vie, il s’était laissé prendre comme un bleu, un incroyable débutant. Dans sa tête, il s’insultait de tous les noms. Quel imbécile ! Il avait oublié l’existence de ces chambres aux salles de bains rattachées et n’avait pas prêté attention aux bruits l’entourant. Un excès de confiance qui pourrait lui coûter cher, tellement. Mais plutôt que de chercher une excuse vite faite bien vite, il restait là depuis de nombreuses secondes à mater allégrement et sans la moindre discrétion sa paire de nichon. Il aurait su, il serait passé par cette chambre avant. Soit.

Il reprit quelque peu ses esprits quand elle prenait la serviette de ses cheveux pour se cacher. Hein ? Quoi ? Plutôt que de se barrer en courant, Calvin bougeait la tête comme pour se réveiller. Il lui était impossible de réfléchir son cerveau semblait s’être arrêté. Et puis bon, pour maintenant elle avait vu son visage, que pouvait-il faire de mieux plutôt que de lui sortir une excuse pourrie mais passable ? Allé Calvin, on se reprend ! Finalement, le cri qu’elle exprimait lui vint aux oreilles. Immédiatement, il levait les bras comme pour plaider innocence tout en gardant le pot de Nutella dans ses mains. « Non non non ! Cri pas, je peux tout t’expliquer. » Autant parler à une sourde. Il la regarde prendre quelque chose sur son bureau. Tout de suite il se prépare au pire en l’imaginant dégainé un pistolet ou un couteau mais la seule chose qu’elle brandit devant lui fut une bouteille d’eau. Ah ok. Néanmoins, il n’était pas temps de prendre la confiance pour autant.

Doucement, comme si il déposait son pistolet au pied d’un policier, il reposait le Nutella. A contre cœur bien sûr, il priait de tout son cœur pour que Jun eut réussi à en pécho de son côté. « Ce n’est pas DU TOUT ce que tu crois ! » Toujours les mains en l’air, il recule de trois pas, tournant vivement la tête vers la sortie. « Tu vas rire, mais j’m’occupe du ménage ici et j’suis juste HYPER MANIAQUE QUOI. Alors ce matin en rangeant, je l’ai pas bien rangé et ça m’a hanté toute la journée tu comprends ! Du coup, j’suis venu le remettre, pas besoin de s’enflammer. » En temps normal, Calvin est un menteur infaillible, mais comment pouvait-il savoir que cette nana est en cours avec lui hein ?

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Byeol & Calvin

La prochaine, tu te la fermerais. Toi qui affirmait il y a à peine quelques minutes que ta journée ne pourrait pas être pire, voilà que tes vœux étaient exaucés. Il avait fallu que tu sortes au moment où ce mec débarque dans ta chambre. Encore, si tu ne l'avais pas vu, tu te serais, à la limite, aperçu qu'il manquait des trucs dans ta piaule, mais tu ne serais en aucun cas dans une position aussi embarrassante qu'improbable. C'est vrai, quelles étaient les probabilités pour qu'une telle chose arrive ? En plus de ça, il ne se privait en rien pour te mater alors que tu galérais comme un manchot pour tenter de cacher ta poitrine. Même s'il risque de ne pas ressortir avec sa tête, il aura vu une belle image avant d'être plongé dans le noir.

Non pas que tu aies une quelconque intention de le blesser ou même pire. Qu'est-ce que tu pourrais faire avec une simple bouteille d'eau ? Lui enfoncer dans le fond de la gorge jusqu'à ce qu'il s'étouffe. Encore faut-il que tu arrives à le maîtriser et même de l'approcher. Et puis, suffisait de voir sa carrure pour comprendre que t'avais aucune chance face à un gars comme lui. Il t'écraserait en moins de deux. Et fallait pas oublier que t'étais à poil.

Tu le regardes poser ton pot de Nutella à terre puis se relever les mains en l'air comme pour se rendre. Mais s'il croyait qu'il allait t'avoir avec des conneries pareil. T'étais d'ailleurs quasi-sûre que certaines de tes affaires dans ses poches. Un rire sarcastique s'échappe de tes lèvres sans que tu puisses le rattraper. Vraiment, il te prend pour qui ?

« Si tu vivais en dortoir, tu saurais que le ménage, tu le fais toi-même pauvre con ! », dis-tu en balançant la bouteille sur lui, choppant quelque chose de plus solide dans ta main. « Alors mes affaires, je sais où elles se trouvent, au millimètre près. Dommage, va falloir te trouver une autre connerie en guise d'excuse ». Mais plus tu le regardes, là, coincé comme un lapin, tu te dis que sa tronche te dit quelque chose, que tu l'as déjà vu quelque part. Malheureusement (heureusement pour lui), te souvenir des faciès n'est vraiment pas ton fort.

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Byeol & Calvin

Son mensonge aurait pu passer crème, sans le moindre problème et il était sincèrement certain qu’elle allait le croire. Mais bon sang, comment pouvait-il savoir que la réalité était ailleurs ? Calvin n’a jamais été dans un de leurs dortoirs ou du moins pas assez longtemps pour qu’il se souvienne de leurs règles par ailleurs. La vie en communauté, ce n’est pas pour lui. Les seules personnes qu’il tolère ou avec qui il accepte d’être en contact constant, près de lui, sont ses amis. Il n’aurait jamais accepté une vie en dortoir de toute façon. Son caractère est bien trop fort et il n’aurait jamais réussi à se retenir de revendre leurs affaires. Cela aurait été simple, certes, mais tellement facilement remarquable. L’américain était vraiment bien dans sa micro piaule avec Jun. Plutôt crever plutôt que de se faire chier dans un dortoir pareil.

Enfin. Calvin esquivait de justesse cette bouteille d’eau fonçant droit sur lui avant de la regarder d’un air totalement choqué. Mais quelle violence !! C’est une femme pourtant, elle devrait avoir peur, gueuler partout et chercher un mec de la chambre à côté le temps qu’il se barre. Mais non. Elle, elle jouait à la patronne et franchement, ça ne l’arrangeait pas trop. Bref, son mensonge était grillé et il devait trouver une autre solution. Comme un con, il s’était engouffré tout seul dans des sables mouvants. « Quoi ? Tu vas me dire que depuis tout ce temps je fais le ménage dans vos piaules alors qu’en fait il ne faut pas ? » Demandait-il d’un air faussement choquée. Il portait une main à son cœur comme si il se sentait totalement brisé.  « Alors moi j’me donne corps et âme à ranger vos sous-vêtements trainant et ranger tous vos livres par ordre alphabétique pour que au final, vous refassiez tout derrière ?! » Peut-être que si il faisait le mec déconcerté, totalement abasourdi par ses mots et continuant de persister dans ce mensonge infâme, elle allait finir par le croire ? Il claquait du pied de sa très mauvaise comédie.  « Je veux voir un responsable, va le chercher ! » Le temps qu’il puisse se barrer.

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Byeol & Calvin

Franchement, tu ne sais plus trop ce que tu devais faire. Sa répartie te prenait de court. Vraiment. Il te croyait conne à ce point ? Au point d'avaler ses conneries en deux secondes et de le croire sur paroles, qu'il était bien là pour faire le ménage et non pas pour voler ? Tu ne sais pas quelle genre de filles il avait l'habitude de croiser, mais certains beaucoup trop pour qu'il pense pouvoir te faire gober une telle chose. Là encore, ça te laisse abasourdi.

Après avoir jeter ce qui te servait d'arme, à savoir une triste bouteille d'eau, tu le regardes comme s'il était le dernier des abrutis. Oui, ça doit être ça. Il a dû se prendre un truc sur la tête ou avoir une case en moins. Ou les deux en même temps. Probablement ça. Autrement, difficile de croire qu'il pouvait être aussi stupide naturellement. Ou alors, c'était l'une des premières fois qu'il se faisait coincer et n'avait donc pas l'habitude d'avoir à se défendre. Ça expliquerait beaucoup de choses.

Tu l'écoutes encore un moment débiter son monologue qui n'a ni queue ni tête d'un air totalement dépité. Dire que tu ne voulais qu'une chose : rejoindre ton lit. Au lieu de ça, tu faisais face en culotte à un voleur de bas étage. « Toi, tu dois avoir l'habitude qu'on gobe tout ce que tu racontes non ? Bah comme quoi, y a une première fois à tout ! » dis-tu d'un ton faussement amusé. « Donc, tu vas reposer tout ce que tu as pris dans cette chambre et après, tu pourras repartir. Mais pas avant ».

Tu t'approches un peu plus tout en gardant une distance de sécurité, suffisante pour brandir la télécommande ou aller te réfugier dans la salle de bain au cas où. C'est pas parce qu'il était con qu'il ne te ferait rien. « Bon t'attends que je le fasse moi-même ou quoi ?! », le presses-tu en relevant l'objet en direction de sa tronche d'hébété.

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Byeol & Calvin

C’est une catastrophe. Si elle était dans ces dortoirs, c’est qu’elle suit sa scolarité à Yonsei. Elle pourrait faire parti de sa classe qu’il ne s’en rendrait pas compte tellement il fait peu attention aux gens qui l’entourent. Pourtant, ce n’est pas d’une rumeur de ce genre dont il voudrait entendre sur son passage. Les gens se méfieraient beaucoup trop et il faut croire qu’ils ont raisons. Ce surcroît de concentration et d’attention était vraiment inimaginable, cela serait la fin de son business ! Comment ferait-il pour vivre ?! Non, il ne fallait pas que ça arrive, il devait absolument trouver un moyen de la faire taire. En tout cas, tout ce qu’il lui dit, elle ne le gobe pas vu l’air dépitée qu’elle prend. Rah, mais c’est quoi son problème à elle, on ne lui a pas intégrer le gêne Naïveté ? « C’est qu’elle est têtue ! » S’exclamait-il en l’attente d’une excuse bidon … qui ne vient pas. Alors en jetant un bref coup d’œil à la porte derrière lui, il lui lançait : « J’ai rien pris, tu m’as pas laissé le temps ! » Bon ok, ça aussi c’était un mensonge et puis, comment peut-elle le savoir, hein ? Il a prit pour habitude de cacher les objets les plus précieux dans son boxer, elle ne va pas venir lui tater le paquet quand même ? « Si je te rend ce que je t’ai pris, tu n’iras pas ébruiter tout ce qui est entrain de se passer, pas vrai ? » Demandait-il par mesure de précaution. Parce que sinon, autant se barrer avec tout vite fait, bien fait. Il bougeait la tête face à sa télécommande. « Tu sais c’est pas avec une télécommande que tu vas m’effrayer. »

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Byeol & Calvin

Tu affiches un sourire quelque peu victorieux à sa remarque. Têtue, tu l'es et ça, il n'a pas idée jusqu'à quel point tu es capable d'aller. Pour le moment, tu as été relativement correcte avec lui. Faut quand même dire qu'il était venu chaparder dans ta chambre et que tu aurais pu appeler la sécurité depuis longtemps ou crier à l'aide afin de rameuter les membres de ta frat présents, bien qu'il n'y en ait pas des masses ce soir. Mais ça, il n'était pas sensé le savoir et s'il tente une fois de plus de faire le couillon, tu pourras toujours jouer de ça.

Mais pour le moment, il a l'air d'avoir compris que ce n'est pas en te racontant des conneries qu'il s'en tirerait rapidement. Il tente même de passer un accord avec toi, en te faisant promettre de le relâcher s'il te rendait ce qu'il avait pris dans la chambre. Tu te doutes que la tienne n'est pas la première qu'il ait dérobé, mais à vrai dire, tu te fichais bien des autres. Alors tu fais mine de réfléchir quelques secondes histoire de titiller ses nerfs un peu plus longtemps. A croire que t'étais un peu maso sur les bords car ce type pourrait très bien être un tueur en série ou tu ne sais quel autre taré et pourtant, toi, ça t'amusait. Mais ça, tu remets la faute sur tes parents d'avoir pourri ta soirée.

« Okay. Rends ce que t'as pris et je me la boucle », finis-tu par lui répondre, réajustant la serviette qui te cache. Tu patiences, mais toujours rien. Au lieu de ça, il renchaîne. Si toi t'étais têtue, lui il était quoi ? « Attends de voir ce que ça fera quand je viserais ta tête, si tu te dépêches pas ». Plus il perdait de temps et moins t'étais d'accord pour coopérer.

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Byeol & Calvin

Pour vrai, Calvin ne savait même pas ce qui appartenait à la demoiselle ou non. Il n’avait pas fait attention et pour le coup il n’avait même pas fait attention à ce qu’il avait pris. La seule chose sûre dans toute cette histoire c’est que tous les bijoux d’une potentielle valeur sont cachés dans son calbute. Il n’hésiterait pas à gueule au viole si elle lui demande de lui ôter. « Bien, tout ce que j’ai eu le temps de prendre se trouve dans ma poche droite. Comme t’as pas de perquisition, je te pris d’observer cette scène de loin et de garder tes mains éloignées de mon perfect body. Merci. » Puis il abaisse une main qu’il descend jusque sa poche. Il n’a pas mis de jean, ni de pantalon trop serré, alors je peux vous assurer qu’il y en a des trucs. Il attrape un premier objet et sans la quitter des yeux, il lui désigne un parfum de plutôt petit format. « C’est à toi ? Non mais tu comprends si c’est pas à toi j’vais pas le reposer. On s’en fou de tes potes. » Devrait-il vraiment faire le malin comme ça ? C’est pour son plaisir personnel. L’arrogance est sûrement un mot qui le définit à la perfection. Une incroyable perfection. Dans l’attente de sa réponse, il sort une barre de mars. « Et ça ? » Il prend tout son temps, il le fait exprès. Et puis, elle s’énerve et aussi stupide que cela puisse paraître. Cela l’amuse même si cela ne devrait pas. Plus il va l’agacer, plus elle va retenir les traits de son visage. « Bon, je t’offre la barre de chocolat. » Lance t-il en la lui posant sur le bureau. « Ensuite qu’est ce que j’ai dans ma poche magique ? » Il engouffre une nouvelle fois sa main dans sa poche et en sort un iPod. « Bingo ? J’ai plus rien après. Pas le temps. » Bien sûr puisque MADAME a décidé de ramener sa fraise.