sombre
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €


    :: Défouloir :: 2015

WHAT THE ? w/ liu♥.

Invité
Invité
avatar
 
WHAT THE ? w/ liu♥. | Ven 27 Nov - 20:49
Citer EditerSupprimer
baby, i'm preying on you tonight.
ft. liubby&jiro.

tenue + « I'm ill. »

« Parfait. » Ces paroles venaient de clore ce simple et unique échange. Une signature glissée sur ce simple bout de papier jonchant sur cette table basse, un simple hochement de tête offert à l'égard de ces hommes semblant apporter un regard persistant à mon égard et voilà que je parvenais à quitter ces lieux sans avoir eu l'obligation d'en venir à user de mes compétences en matière de combat afin de clore cette situation. Ni même, de vulgarité acerbe. C'était parfois agréable qu'un échange se déroule si bien. J'y prendrais presque goût, enfin... Presque. C'est donc, tout naturellement que je me permis de quitter ces lieux infâmes afin de rejoindre les rues principales de la capitale et ainsi, parvenir à vaquer à mes autres occupations. D'un simple coup d’œil à l'intention de cette montre accroché fièrement à l'un de mes poignets que je pue discerner le fait d'être plutôt en avance sur mon emploi du temps. Plus de liberté. Grâce à qui ? À quoi ? À mon efficacité. Mais aussi, la présence de cette jeune femme au sein de mon antre. J'avais bel et bien pris la décision d'engager une jeune femme possédant le besoin d'obtenir un travail afin de sustenter mes désirs de ne pas avoir à ranger ce capharnaüm. Elle semblait efficace... Tout du moins, d'après ce que j'avais pu observer jusqu'à ce jour. Cela ne faisait que, quelques semaines, qu'elle avait posé les pieds au sein de mon antre et celle-ci semblait un petit peu plus... Propre, agréable. Enfin. Après tout, d'un simple coup de balai, le tout serait déjà arrangé. Mais je ne voyais qu'un infime intérêt à réaliser ces taches. Voici donc, la raison principale de sa présence à mes côtés. Et puis, l'infime somme d'argent que je lui offrais à chaque fin de mois ne faisait guère baisser mon compte en banque d'une manière inconcevable. Je pouvais me le permettre, sans conteste.


Une cigarette plantée contre mes lippes, c'est donc, après un court passage auprès de l'une des multiples épiceries nichées autour de la rue principale que j'avais pris l'initiative de rentrer avec une certaine avance. Et ce, afin d'entretenir une conversation avec cette jeune femme. Elle avait fait ses preuves. À moi de l'écouter concernant les réclamations, les idées, ce qu'elle pouvait bien avoir à me dire. Ne l'ayant que très peu croisées, je me doute que celle-ci n'ait pas son mot à dire. Toutes les femmes ont des choses à dire, toutes.

Mais. Ce que j'allais voir allait être au-delà de mes espérances. Imaginez-vous, marcher, tranquillement. Et ce, dans la simple idée de vous réfugier confortablement sur votre canapé, une bière face à vous, la télévision vous offrant un divertissement sans nom tandis que cette quelconque jeune femme se démène afin de vous rendre la vie plus simple et, qu'au final. Ce n'est rien de tout cela. Un véritable enfer se déroulait à présent, sous mes yeux... Une mélodie assourdissante. Des vêtements coûteux jonchant çà et là, contre le canapé, le sol, ou bien même, la table basse. Mais aussi, une odeur désagréable émanant de la cuisine afin de contenter mes papilles gustatives si difficile. Et enfin, pour couronner le tout, ce corps ondulant naïvement au rythme de cette mélodie tout en gardant à l'esprit qu'un nettoyage devait se faire. Balais en mains, je doutais malgré tout de l'efficacité de celui-ci.

Comment parvenir à rester calme ? Comment parvenir à rester calme, oui ?

Déglutissant difficilement, j'en venais à glisser l'une de mes mains contre mon visage afin d'ôter cette mine dépitée qui semblait s'être emparée de mon faciès. Et, d'un simple coup de main, j'en venais à stopper cette « musique » désagréable. « Surprise, mademoiselle Min. » Un air sérieux, une voix poussée vers le ton plus grave qu'en habitude. L'arrêt de mort venait-il d'être signé ? Moi qui pensais être prêt à faire des concessions à l'égard des demandes de cette chère demoiselle... Je doute de parvenir à le faire, à présent. « Je vois que vous semblez trouver un véritable amusement à réaliser votre travail, j'en serais presque impressionné de voir un tel engouement. » Une pointe d'ironie. Une dose de sarcasme. Et enfin, ce sourire déconcertant ayant trouvé place contre mes lippes.

C'est amplement mérité ; osais-je penser.

« La cuisine Mademoiselle Min, vite. »
© BANGERZ

Invité
Invité
avatar
 
Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Ven 27 Nov - 20:51
Citer EditerSupprimer
baby, i'm preying on you tonight.
ft. liubby&jiro.

tenue + « Don't be mad.»


2 ans. Deux ans. Deux longues années que j’étais arrivée sur le sol coréen. Deux années où je m’étais amusée à courir après les castings pour tenter de me faire un nom quelque part, sans grand succès je dois l’avouer. Une petite chinoise, la vingtaine, mignonne, qui sait chanter et danser il en existe des tas. J’ai beau tenter les auditions de chaque maison mère, c’est toujours la même réponse. J’ai un bon profil, je suis douée, mais pas assez. Des jeunes filles de 16 ans, de 17 ans sont tout aussi douées que moi. Et elles sont surtout beaucoup facilement manipulables. J’arrive avec mon assurance, en voulant leur montrer ce que je sais faire, et me je retrouve remerciée à la porte sans autre forme de procès. Même les chances qu’ils me laissent me donnent un gout amer dans la bouche. Ce n’est pas un bilan prometteur. Mais je m’accroche. Je sais que je peux réussir, et je veux réussir, alors je vais réussir … mais avant ça il faut que je puisse continuer de manger à ma faim, et d’avoir un toit sur la tête. J’ai un métier. Enfin … j’ai de quoi payer mon loyer et mes repas, c’est déjà ça. Et je cumule plusieurs petits boulots me permettant d’être plus à l’aise que je ne le croyais. Je n’ai pas peur de faire de grosses journées et quand bien même il m’arrive de prendre mon temps, je suis toujours efficace au final. Ma bonne humeur sous le coude et ma sucette en bouche, j’entre dans cet appartement que j’ai fini par connaitre par cœur. « Je suis là, c’est Min Liu » m’écriais-je ne chinois. Toujours s’annoncer. On ne sait jamais. Le propriétaire pouvait être là, même si je ne l’ai rarement vu ces derniers temps. Il faut dire que son ménage ne me prend qu’une heure ou deux par jour. C’est surtout beaucoup de repassage, et laver un peu partout. Il n’a pas besoin d‘un gros ménage mais surtout d’entretien. Je lui prends son courrier, lui fait deux piles que je distinct. Les courriers urgents. Les courriers types factures. Les courriers loisirs, je dois avouer qu’il n’en reçoit pas beaucoup. Et la pub. Le tout que je place sur le comptoir de sa cuisine.
 
Je mets ensuite un peu de musique pour me motivée et m’empresse de ranger sa cuisine correctement. Avant de passer au salon. J’ai une tonne de linge à repasser. Je me demande encore comment il fait pour avoir autant de linge à laver chaque semaine … Au moins sur ce point-là on se ressemble, mais ça reste un homme … un homme a-t-il besoin de changer aussi souvent de chemise ? Je place tout en vrac sur le canapé, ne ramassant pas les chemises qui tombent au sol. Elles n’en seront pas plus sales. Sautillant jusqu’à la salle de bain je relance une machine avant de passer un coup dans l’évier et la baignoire pour m’assurer que tout brille. J’ai chaud. Ce n’est pourtant pas avec ce froid que je vais attraper un coup de chaud. Attachant mes longs cheveux blonds que j’attache en un chignon rapide et casual je me remets en quête du salon, où j’ai laissé le plus gros de mon travail. Je ne peux m’empêcher de danser sur la musique et arrive en une glissade contrôlée dans le salon. Ça c’est que je j’appelle avoir la classe. Regardant l’heure je me surprends à être en retard sur mon emploi du temps. Oops. Essoufflée de ma danse je fonce en cuisine pour commencer à lui faire à manger. Juste un plan qu’il appréciera j’en suis sûre, et qui l’attendra sagement au chaud aux micro-ondes. Laissant le tout cuir, je me décide enfin à attaquer son repassage.  Grimpant sur la table à mon passage préféré de la chanson que les baffles diffusaient je me mis à chanter et surtout, à faire la chorégraphie que j’avais appris par cœur «  Let me see, how you gon treat me I ain’t no easy, better think about it TWICE ! » et parce que je méritais un micro comme la futur star que j’étais je rattrapais mon balais en sautant et chantais joyeusement « Eotteohge naega umjigil su eopsge, nal ooh ahh ooh ahh hage mandeureojwo »
 
J’étais ce qu’on peut dire à fond, je me lâchais, alliant joie et bonne ambiance aux tâches qui m’incombait et j’aurais pu finir mon show en beauté si la musique n’avait pas été coupé brusquement. Sursautant au point de glisser légèrement de la table je blêmis d’un coup en apercevant mon … employeur me fixer d’un air si sévère que je rougis tout aussi vite. Descendant maladroitement de la table je serrais le balai contre moi. Baissant le visage coupable, je secouais la tête en reprenant mon souffle, les joues encore rougies de mon petit exploit. Je ramassais rapidement les chemises comme pour mon masquer un crime évident. C’était assez bête en y pensant il avait dû le voir d’entrée de jeu. Rejoignant rapidement la cuisine sans faire la fière je me jetais sur les fourneaux pour ne pas faire cramer ce que je faisais cuire et osa à peine relever la tête vers lui. Avec un homme lui c’était un coup à perdre mon boulot. A cette pensée mes doigts se crispèrent sur la poêle et je lui fis face. « Je suis désolée pour ce qui vient de se passer, je vous jure que ça ne se reproduira pas ! » Je m’incline rapidement, ma cuillère en bois en main sur laquelle je crispais mes doigts, assez bas pour lui montrer que j’étais sincère. Je continuais de fixer le sol sans oser porter mon regard vers lui, enfin, si, sur ses chaussons, c’était déjà ça.
© BANGERZ

Invité
Invité
avatar
 
Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Ven 27 Nov - 21:47
Citer EditerSupprimer
baby, i'm preying on you tonight.
ft. liubby&jiro.

tenue + « I'm ill. »

Je me délectais de cette expression faciale et ses gestes précipités que tu osais m'offrir. Oui, cette stupéfaction et cette peur ressentie à l'égard de ma personne ne pouvait que m'offrir un contentement suprême. Voir l'emprise que je pouvais avoir sur ta personne ne pouvait, en soit, que raviver en moi ce léger côté fier et macho que tout homme possède – enfouis – au sein de son esprit. Je me contentais alors, d'observer à distance le résultat de ce véritable « laissé – aller » et je ne pouvais que trouver inconcevable l'idée d'embaucher une jeune femme pour rendre mon antre bien plus... Bordélique, qu'elle ne pouvait l'avoir été auparavant. C'est donc, tout naturellement que je me permis de te rejoindre au sein de cette cuisine, où, une douce odeur mélangée à une fumée parvenait à prendre peu à peu possession de l'air ambiant. Un nouveau massacre que voilà ? Je n'avais que faire de ces quelconques excuses. Si cela ne semblait pas aller suivant mes idéaux, je ne manquerais pas de t'offrir cet énième chèque avant que ce corps si frêle ne puisse trouver refuge loin de ces lieux à la recherche d'un nouvel appartement à rendre similaire à celui-ci. « Mademoiselle Min. Sachez que si j'ai fait appel à vous, c'est dans un premier temps afin de me rendre la vie plus simple, voyez-vous. Là, je doute véritablement que ce soit le cas. Et je ne me doutais pas que ma table basse subissait un tel traitement avant de briller sous mes yeux. » Quelques propos glissés au travers d'une utilisation de ce dialecte que nous comprenions tous d'eux. J'avais eu la bonté de favoriser l'idée que, embaucher une jeune femme issue de cette culture que j'affectionne tant ne pouvait qu'être une idée judicieuse. Apparemment... Je devrais revoir mes critères de jugements. Ils semblaient quelque peu erronés, depuis quelque temps, déjà.


« J'étais prêt à faire quelques concessions afin de vous rendre la tache moins difficile, mais il me semble judicieux de revoir mon jugement à votre égard. Je suis, malgré tout, prêt à écouter vos réclamations si vous en avez. Retenez simplement le fait qu'écouter, ne veut pas obligatoirement dire que j'accepterais et appliquerais celles-ci. Est-ce clair, pour vous ? » Un simple et unique sourire semblait clore ces propos quelque peu désagréables et froids que j'osais tenir à ton égard tandis que mon regard vint se porter sur ces multiples enveloppes triées à la volée, jonchant là, contre le comptoir. Prenant soin de jeter un œil à l'intention des expéditeurs de ces « bonnes intentions » je ne portais que très peu d'importances à l'égard des multiples publicités, factures, la seule et unique qui parvint à attirer mon attention fut celle portant le nom de cette femme que j'affectionnais tant. Ma mère. Celle-ci avait pris l'habitude de m'écrire une lettre, toutes les deux semaines, afin de me faire parvenir de ses nouvelles. Au vu de la vie que je menais à présent, je n'avais que très peu de temps à lui accorder et celle-ci ressentait le besoin de m'offrir ses sentiments, à distance, au travers de ces multiples écrits. Cette lettre trouva donc précieusement refuge au sein de l'une des poches intérieures de cette veste de costume que je portais. « Vous pouvez jeter le reste, je vous remercie. »

Un simple échange de politesse, qui, en soit, était dénié de tout sens humain. Une habitude, qu'importe. Je prenais place sur l'une des multiples sièges, accoudés contre le comptoir, cigarette plantée au creux de mes lèvres, l'idée de t'observer travailler ainsi, face à moi, ajouterais une pointe d'amusement à ma présence si peu attendue. « J'espère que la fumée de cigarette ne vous dérange pas. » Une relation professionnelle, qui s'en voulait quelque peu... Étrange par la même occasion. Je n'étais pas toujours si acerbe vis-à-vis de la gent féminine, mais je devais bien avouer que tu le méritais amplement. Et puis. Cette journée ne pouvait que se terminer sur un bon point. Pourquoi ne pas m'amuser à torturer quelque peu ta personne à mes services ? Tels un véritable tirant, j'optais pour ce rôle si détestable qui me collait, pourtant, si bien à la peau. C'est donc, tout naturellement, que j'inspirais lourdement ces multiples doses de nicotine avant que cette fumée blanchâtre ne puisse se pavaner aux environs de ta personne sous ma direction.

Ah, au final. Rentrer plus tôt, ça avait parfois du bon.


© BANGERZ

Invité
Invité
avatar
 
Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Sam 28 Nov - 0:13
Citer EditerSupprimer
baby, i'm preying on you tonight.
ft. liubby&jiro.

tenue + « Don't be mad.»
J’ai merdé. Je le sais, pas besoin qu’il me le rappelle. J’avais parfois tendance à oublier mon professionnalisme quand j’effectuais mon boulot. Au final tout était toujours parfait. Tout était toujours en ordre, et c’est maison dans lesquelles je faisais le ménage n’avait rien à me reprocher. Si ce n’est peut-être mon côté excentrique … et un brin enfantin quand je faisais le ménage. Je pouvais très largement comprendre qu’il soit contrarié de me voir debout sur sa table basse. Si encore j’avais eu la présence d’esprit de ne pas me servir des meubles comme scène pour faire mon show … Je me maudissais parfois, je me laissais porter par mon enthousiasme et j’agissais sur un coup de tête et je ne pensais pas que ça puisse déranger quelqu’un puisque de toute façon j’étais seule. Et bien soit. Je m’en voulais d’avoir surtout était prise en flagrant délit, parce qu’il est fort probable que j’agisse à nouveau de cette façon … et que si je me sentais aussi mal c’était aussi en partit parce que j’étais vexée de m’être fait avoir comme une bleue. Retenant un soupire entre mes lèvres je l’écoute me parler de sa table basse sur laquelle je me suis bien amusée je le reconnais. J’ai eu envie de sourire, mais forte heureusement j’ai ravalé ce mimique en me tournant vers le repas que j’étais en train de lui préparer. Pourquoi rentre-t-il plus tôt ?! Je tente de ne pas paraitre trop surprise quand il me parler de réclamation.
 
Je me tourne toute fois vers lui en fronçant les sourcils. Il avait vraiment l’intention de me demander si j’avais des … réclamations ? C’est tout de même peu commun venant d’un employeur, le plus souvent on pouvait voir les sous-fifres se donner du courage pour aller trouver leur supérieure, mais rarement l’inverse. Je devrais me sentir honorée que mon boss accepte un tant soit peu mon travail pour le récompenser. Après tout je n’étais qu’une femme de ménage qui venait chez lui plusieurs fois par semaine. Je rangeais pour lui, je lui faisais à manger, je tenais le rôle qu’une femme aurait pu avoir avec lui, mais pour ça j’étais payé. Dit comme ça on pourrait croire que j’étais une poule de luxe. Mais je n’offrais pas mon corps en échange, mais mon talent au service du ménage. Ce métier n’était pas dégradant pour ma part, il fallait bien que je me nourrisse. Et il était bien content de voir sa maison propre et un diner au four. Je mordille ma lèvre en me demandant ce que je pouvais bien … réclamer. Au vu de la situation il n’y a qu’une chose que je voudrais. Il y a pourtant tout un liste de choses que j’ai en tête … Je l’entends s’agiter dans mon dos mais je ne porte pas attention à ce qu’il fait. Du bruit de papier, je zieute par-dessus mon épaule en mordillant ma lèvre pour le voir trier son courrier. C’est à ce moment-là que j’aperçois mon reflet dans la vitre du placard. Mon chignon pendouille misérablement sur l’arrière de ma tête. J’ai l’air d’une folle. Tirant sur mes longs cheveux qui dégringolent en douceur jusque sur le haut de mes fesses, je sors mon bandeau de ma poche et m’éloigne des fourneaux avant de l’attaché comme un bandeau. Il ne manquerait plus que je lui mette des cheveux dans son plat pour signer définitivement mon arrêt de mort.
 
Je pince mes lèvres quand la fumée de cigarette m’atteint mais je ne dis rien, prenant comme punition de sa part ce moment de gêne. J’attrape el courrier qu’il me dit de jeter et ne cherche pas à comprendre en les jetant. Me demandant tout de même s’il ne devrait pas garder ses factures … Mais d’avis d’écouter ses ordres sans me poser de question je secoue la tête «  Non j’ai l’habitude. » C’est un mensonge. Mais disons que c’est la seule chose qui me soit venue à l’esprit. « J’ai vécu avec une colocataire qui fumait. » Ajoutais-je comme si ça pouvait faire la différence, de peur qu’il ne pense que je fume. Je ne voudrais pas donner une mauvaise image de moi. Je fais glisser la viande dans l’assiette et lui sert un bol de riz et des légumes avant de tout apporter devant lui. Je les poses délicatement au cas où ça le gênerait et lui apporte aussi un cendrier. « Pour les réclamations … je crois que la première ce serait de pouvoir garder mon boulot … » j’affiche un petit sourire amusé en frottant mon bras avant de lui tendre deux baguettes et une cuillère. « Et … avoir un nouveau fer à repasser… Il rend beaucoup de calcaire et j’ai beau nettoyer la plaque avec du vinaigre ou des produits fait pour, il tâche beaucoup le tissu, je suis obligé de repasser avec un torchon et je perds en efficacité et en temps. » Quand je ne suis pas en train de danser. « Et … votre étendoir est toujours cassé, j’ai tenté de le réparer mais ce n’est pas … assez solide, je suis obligée d’étendre votre linge dans la salle de bain et je suis obligée de monter sur le rebord de la baignoire pour atteindre la barre de la douche » Oui c’est une manie chez de grimper sur les meubles de sa maison. Je crois que j’aurais mieux fait de me taire. Je lèvre mes vers lui un regard  à la fois inquiet et pourtant assuré. Un savant mélange qui prouve que je suis courageuse. Mais Jiro est tellement froid que c’est souvent difficile de l’affronter sans me sentir fautive, même quand il ne me surprend pas en train de danser sur la table de son salon …
© BANGERZ

Invité
Invité
avatar
 
Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Sam 28 Nov - 1:06
Citer EditerSupprimer
baby, i'm preying on you tonight.
ft. liubby&jiro.

tenue + « I'm ill. »

Voilà. Depuis combien de temps, déjà, je n'avais pas naïvement observé une personne de la gent féminine me préparer un plat digne de contenter dignement mes papilles gustatives ? Oui, depuis combien de temps ? Je réfléchissais quant à ce fait tandis que cette légère fumée blanchâtre osait se frayer un chemin au travers de mes lippes à demis closes. Observer ainsi, ta personne, ravivait en moi un bon nombre de souvenirs. Dont la simple et unique image que je pouvais avoir de cette femme que j'affectionnais tant au travers de mon enfance. Oui, cette femme qui osait repousser l'aide qu'on pouvait lui offrir afin de sustenter aux moindres besoins de sa progéniture. Progéniture qui, lui répondait à l'aide de simples sourires, attentions, ou, mots doux à son égard. Progéniture qui avait, à présent, oublié cette douce naïveté dont il faisait part dans le passé. Progéniture qui... Se rendait compte que, au final, cette vie qu'il menait ne semblait pas être semblable à celle qu'il aurait souhaitée véritablement vivre. Ah, à quoi bon ? Cette douce odeur parvenait jusqu’à moi. Et enfin, mon attention parvint à se reporter vers l'instant présent. Et ce, tandis que cette assiette parvint à trouver refuge sous mes yeux, mon ventre ne pouvait que crier famine face à une vision de ce plat semblable à ces photographies issues des magazines de cuisine que les ménagères affectionnent tant. J'avais toujours apprécié ce fait relatant de ta personne. Chaque plat que tu t'étais permis de préparer avec soin, et ensuite, glissé au creux de ce four à micro-onde ne m'avais aucunement déçu. Aucun. Jusqu'à présent... Bien sûr. C'est donc après m'être permis d'écraser ma cigarette, que, baguettes au creux de l'une de mes mains ; j'osais écouter ces multiples requêtes dont tu osais me faire part. Moi, homme, très peu doué dans ce domaine, je ne comprenais que très peu ces propos que tu osais énoncer à l'égard de ma personne. Et pourtant, cela semblait véritablement sérieux. Mais... Avec toute la volonté du monde, je ne parviendrais pas à comprendre. Je notais donc, au creux de mon esprit : un nouveau fer à repasser, un étendoir cassé, mais aussi, un tabouret ou, un escabeau afin d'éviter l'idée de te voir, de nouveau escaladé l'un de ces meubles que j'affectionne tant. Je tentais malgré tout de comprendre, au vu de cette petite taille, la nourriture ne t'avait guère offert les capacités afin de réaliser ces multiples taches du quotidien aussi facilement que je pouvais le faire, de mon côté.

« Vous savez quoi ? Je vais rendre la tâche plus simple. Attendez. » D'un geste rapide, j'osais me redresser, farfouillant alors à de multiples reprises au creux de toutes ces poches résidant au sein de ce bas et de cette veste de costume que je portais avant que je ne puisse mettre la main sur ce porte-feuille. En cuir, d'une couleur noirâtre, très simple, en soi. Et c'est ainsi que je parvins à extirper ma carte bleue personnelle avant que je ne puisse la glisser au creux de l'une de tes mains. « Le code, c'est : sept, cinq, huit, cinq. Je ne permettrais guère d'écart financier, uniquement ce dont vous avez besoin. Mais prenez le meilleur choix possible, je vous fais confiance sur ce coup-là. Je suis un novice dans ce type d'affaires, malheureusement. » Aussi simple que cela, je venais tout juste de t'offrir ma confiance au travers de cet acte. Aussi simple soit-il, cela semblait fort significatif pour moi.


« N'y allez pas ce soir. Les boutiques seront très certainement fermées le temps que vous parveniez à vous déplacer. Demain, j'accepterais un retard d'une heure, maximum. » Moi, laxiste sur mes propres règles ? Hm. Légèrement, je suppose. Mais je ne pouvais guère nier le simple fait que ces quelconques bouchées de ce plat offert et préparé avec soin que tu t'était permise de m'offrir avait très légèrement adoucis l'engouement que je pouvais avoir entretenu à l'égard de ta personne. « Vous pouvez vaquer à vos obligations, et évitez cette musique assourdissante. Je ne supporte que très peu ces « œuvres musicales » issues de telles productions. » D'un simple geste à l'aide de ma main libre, je te faisais signe de rejoindre la pièce principale, et ce, sous mon regard attentif. Ah. Lorsque j'avais osé le simple fait de posséder une jeune femme à mes services, un bon nombre de mes connaissances masculines que j'étais véritablement chanceux. Je me posais encore la question... Pourquoi ? Satisfaire ces idéaux pervers issus d'un bon nombre de réalisations perverties que ces hommes osent regarder afin de satisfaire leurs désirs ? Très peu pour moi.

Un soupir, un doux soupir traversait mes lippes tandis que je me permettais d'engloutir, peu à peu, ce plat. Qui, après quelques minutes de silence, fut véritablement avalé. Pas une miette, ni même le moindre grain de riz ne semblait persister sur la surface plane de cette assiette, qui, quant à elle trouva bien vite refuge au sein de l'évier.

Il m'était à présent temps pour moi, de trouver un lieu sûr, calme afin de parvenir à lire les écrits maternel reçu en cette si « belle journée ». Le balcon. Ainsi, je ne gênerais en rien, et toi, non plus. Par la même occasion.


© BANGERZ

Invité
Invité
avatar
 
Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Sam 28 Nov - 1:54
Citer EditerSupprimer
baby, i'm preying on you tonight.
ft. liubby&jiro.

tenue + « Don't be mad.»

J’énonce ma liste, sans prendre conscience qu’il n’a peut-être pas tout suivie. On pourrait le croire stupide à ne pas comprendre l’importance qu’on ces simples objets dans mon quotidien, mais je crois que chaque milieu à sa spécificité et je suis loin d’être le genre de jeune fille qui aime juger. Je me contente de croire qu’il connait d’autres choses qui me sont certainement inconnue. Et ce n’était pas dans son éducation, à ce que je pouvais voir, de s’intéresser à tout ce qui incombe à la gente féminine. Dans une idéologie assez machiste et arriéré. Mais j’avais fait le choix de répondre à cette annonce qu’il avait posté et ceux sans croire que je pourrais révolutionner ce métier avec une casquette féministe. Je ne cherchais pas à me faire appeler agent d’entretien, ou technicienne de surface. J’étais une femme, et je faisais le ménage. Alors ce terme si commun de femme de ménage n’était en rien dégradant pour moi.  J’avais repris ma routine en lavant les plats que j’avais utilisés pour lui faire son repas. J’avais honte de lui dire que j’avais faim moi aussi, il m’arrivait parfois de me faire à manger, en augmentant simplement les doses, mais maintenant qu’il était là et qu’il surveillait tout ce que je pouvais faire, je ne voulais pas commettre d’autre erreur. J’attrape ce sac de course qu’il avait en entrant et commence à tout ranger dans la cuisine, que je connaissais par cœur maintenant. Alors c’était sans hésitation que je papillonnais ici et là en rangeant ses achats ne laissant dans le sac que les choses qui n’avait pas lieu d’être dans une cuisine.
 
Je me tourne vers lui quand il se met à farfouiller dans ses poches. Je le fixe sans trop comprendre. J’ai peur qu’il ne montre une lettre de renvoi ou que sais-je. Je mords mes lèvres ne sachant comme réagir face à lui. Je serre mes bras contre moi avant de voir qu’il me tend sa carte … son code … Je m’empresse de le retenir maladroitement en priant que je n’oublie pas avant de pouvoir le noter quelque part. Est-il stupide ? Ou a-t-il vraiment confiance en moi ? J’aimerais croire à la deuxième mais je pense qu’il agit simplement comme un homme qui a de l’argent à ne plus savoir qu’en faire.  N’a-t-il pas peur que je fasse des achats supplémentaires ? Et quand bien même il la preuve de mes écarts, comment pourrait-il prouver que ce n’est pas de lui ? Je me saisis de la carte précieusement en me rendant compte que je tiens surement entre mes doigts bien plus d’argent que je n’aurais jamais. En comptant bien, je pourrais peut-être avec la moitié si je bosse, tous les jours, et h24 pendant 100 ans encore …  Facile. Je ricane à ma blague alors qu’il m’expédie dans le salon d’un geste de la main négligeant qui me fait un peu mal au cœur. Mais mon patron n’est pas là pour avoir de la compassion pour moi. Il est là pour me payer après que j’ai bossé pour lui. Mais j’avais beau me convaincre de cette hiérarchie ça n’empêchait que de le voir me traiter avec autant de condescendance me faisait un peu de peine. Le sentiment désagréable de n’être pas grand-chose pour lui me serrait le ventre. Je ne cherchais rien de lui, si ce n’est avoir au moins le statut de femme.
 
Retournant dans le salon je me mis en quête du fer que je fis chauffer et du torchon que j’utilisais pour ne pas salir ses chemises qui coutait une fortune. De peur de lui abîmer je m’étais présenter dans une boutique de luxe pour avoir des informations mais n’étant pas satisfaite j’avais fait le tour des blanchisseries pour recouper les savoirs faire et prendre celui qui serait le plus abordable pour moi. La vapeur était ce qu’ils utilisaient tous. Mais j’avais beau utiliser de l’eau déminéralisée son fer continuait de cracher du blanc plâtreux. J’étais contente d’avoir de quoi acheter du matériel adéquat pour mon travail. Le fer chauffe et la température augmente. J’ai coupé mon téléphone que j’ai pris l’habitude de branché sur sa chaine. Je m’évente, les joues rougies et quelques perles de sueur qui me coulaient entre les seins. J’attachais mes longs cheveux en une natte qui me prit quelques minutes à faire avant que je ne la rejette en arrière. Je peux la sentir se balancer dans le creux  de mes reins. Je suis stressée de ne pas savoir ce qu’il fait. Il est sur le balcon, dans mon dos, et je dois me retourner pour le surveiller. J’ai la mauvaise impression qu’il me fixe sans arrêt. Alors je me tiens le dos bien droit et je repasse, rapidement ses chemises, d’une main experte. C’est pourtant une galère de repasser ce genre de vêtement.
 
Une demi-heure passe et j’ai presque finis. J’ai laissé le plus agaçant pour la fin. Ses draps. Et son fer fait des siennes. Décidant de le laisser reposer un peu je me mets à tout plier, et naturellement, je vais jusqu’à sa chambre pour tout ranger dans les tiroirs et placard. Au passage je fais aussi son lit, en le tirant à quatre épingles. Je reviens et espérant qu’il ne me voit pas, je m’autorise une pause dans la cuisine. Je me prends un verre d’eau avant d’essuyer mon front d’un revers de poignet. J’ai chaud. Je soulève mes cheveux en poussant un râle que j’étouffe bien vite en jetant la tête en arrière. Je déteste repasser, et quand je pense au linge qui m’attend chez moi je grimace. On verra si j’ai le courage ou non de le faire. Je bois rapidement un verre d’eau que je lave tout aussi tôt avant de trottiner jusqu’au salon pour ne pas donner l’impression de lambiner. J’ai pourtant un bon rendement, tout aussi bon qu’une femme âgée avec de l’expérience. Gêné par ce silence je finis par me tourner vers lui, assises en tailleurs sur son canapé à trier ses chaussettes et ses sous vêtement que je plie. « Ça fait longtemps que vous habitez ici ? Le quartier est vraiment sympa. » C’est d’une banalité affligeante. Mais je ne sais comment me comporter avec cet homme.
© BANGERZ

Invité
Invité
avatar
 
Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Sam 28 Nov - 16:03
Citer EditerSupprimer
baby, i'm preying on you tonight.
ft. liubby&jiro.

tenue + « I'm ill. »

« Mon Cher Jiro. » Ces simples mots, ces traits si fins dessinés à l'encre de chine afin de rendre le tout plus agréable à lire, et enfin, cette appellation de ma personne que j'affectionnais tant lorsque j'étais gamin. Ah, le bon vieux temps. J'osais encore croire au mythe, qu'un jour, des hommes parviendraient à inventer cette machine à remonter dans le temps. Parvenir à changer le passé afin de m'offrir un bien meilleur avenir. Ou, tout simplement prévenir cette représentation plus jeune de ma personne des dangers qui émergeront au fil des années. Ah, si seulement. Un long soupir parvient à travers mes lippes tandis que j’essaye de rester concentré face à ces multiples fiches de papier serrées au creux de mes mains. Te voir, ainsi, bouger en arrière-plan semblait me déconcentrer au plus haut point et je ne pouvais guère m'aventurer dans l'idée que cette simple et unique vision de ta personne que tu parvenais à m'offrir n'était guère désagréable. Bien au contraire. Et ce, malgré ces vêtements que tu arborais. Vêtements, qui, en soit, étaient fort différents de ceux que je pouvais porter. Plus jeune. Plus coloré. Plus... Dans l'erre jeune du temps. Je ricanais intérieurement face à cette unique remarque qui me rabaissait, moi-même, à l'image d'un homme ayant abandonné la fleur de l'âge. Balivernes. Vingt-six ans... Ce n'était pas assez jeune, mais pas assez vieux, malgré tout. « J'espère que tout se passe bien et que tu as finalement trouvé ton bonheur, seul, à Séoul. » Si tu savais, mère. Déglutissant difficilement, mon regard se déportait de nouveau vers ce qui semblait m'entourer. Non, pas ta personne. Mais plutôt l'extérieur. Ces multiples étoiles jonchant au-dessus de mon crâne. Ces rues illuminées de part et d'autre. Ces conversations amicales que je pouvais entendre, mais aussi, ces cris, ces ricanements, et enfin, ces airs chantonnés à la simple sortie de l'un des multiples bars adjacents à la rue principale.


« J'aspire, néanmoins à ce que tu parviennes à mettre la main sur ce que je considère comme étant le véritable bonheur à l'état pur, fils. » Si facile à dire, écrire. Bien plus compliqué à réalisé et je ne peux m'empêcher de croire qu'au fond, elle pourrait très certainement avoir raison. Qu'au fond, le bonheur se trouve peut-être simplement sous mon nez sans que je ne parvienne à vraiment le discerner du reste. « Ah, maman. » Un murmure énoncé au travers de cette langue que je manquais d'utiliser au travers de mon quotidien et, voilà que je devenais sentimental. Ce n'était ni l'instant et l'endroit pour. Je me ravisais d'en lire d'avantage lorsque ta voix parvint à se frayer un chemin jusqu'à moi. « J'ai la mémoire courte pour ce type d'informations, j'en suis désolé. Je dois bien dire, aux environs de, trois ans, quelque chose comme cela, je suppose. En ce qui concerne le quartier, je dirais qu'il est plutôt animé. Vous devez très certainement apprécier ce fait, me trompe-je ? » Une question rhétorique, en soi. Tout jeune qui se respecte possède le désir de profiter de la vie comme bon lui semble-t-il. Et, sortir entre amis dans les rues de Gangnam, voilà l'une des choses qui passe au sein de leurs esprits – pour la plupart – je suppose.

« Dîtes-moi, Mademoiselle Min. Il n'est pas nécessaire de plier ces sous-vêtements. Je vous enlève cette tache de vos obligations. » Aussitôt, dit, aussitôt, me permis-je de jeter mon dévolu sur ces multiples paires de chaussettes et, caleçon jonchant à tes côtés afin de les rassembler avant que ceux-ci ne parviennent à, de nouveau, trouver refuge au sein de cette panière quelconque. « Les apporter dans ma chambre, suffisant. Compris ? » Une douce gêne semblait avoir fait son apparition. Inévitablement, tout homme convenablement constitué n'apprécierait guère voir ses propres sous-vêtements se retrouver pliés par les soins d'une quelconque jeune femme. C'était un fait irrévocable.


« Je suis laxiste sur les règles, pour ce soir. Servez-vous dans le réfrigérateur si vous avez faim, au vu de l'heure et du... Travail fournis, je ne peux guère vous forcer à prendre sur vous. N'est-ce pas ? » Une nouvelle « faiblesse ». Le tout, très certainement poussé au travers des faits passés. Ah, être sentimental, c'est mauvais. N'est-ce pas ? Je suppose que oui. Surtout, pour moi.


© BANGERZ

Invité
Invité
avatar
 
Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Sam 28 Nov - 18:31
Citer EditerSupprimer
baby, i'm preying on you tonight.
ft. liubby&jiro.

tenue + « Don't be mad.»

Mon quartier n’a rien a voir. Il n’est ni animé de cette euphorie, ni cette classe qui me fait parfois honte quand je vois les vêtements que je porte. Je n’ai jamais eu honte de mon image, ni de mon style, c’est ce que j’aime, c’est que je suis, mais une fois face à tout ce luxe, c’était comme faire face à sa condition. Noyée dans le commun des mortels je n’étais qu’une jeune fille de plus, mais sur le mont olympe, j’étais soudain bien peu de choses. Pourtant je continuais de porter les mêmes vêtements, le plus souvent à l’aise pour faire mon travail. J’avais une tenue de rechange dans mon sac, au cas où. Il m’arrivait de me salir et de ne pas avoir une tenue adéquate pour prendre le bus. J’avais tout de même une image à tenir. J’avais osé lui poser cette question. Je regardais souvent cet appartement, et je me demandais s’il trouvait souvent des femmes qui y dormaient, le temps d’une nuit. J’essayais de deviner,  travers ses meubles et sa décoration, quel genre d’homme il était. Il m’arrive parfois de tomber sur des objets insolites chez certains de mes bosses. Des culottes, des capotes, parfois usagé oublié là. C’était écœurant et dégueulasse, mais ils avaient le pouvoir et l’argent, j’avais des gants et du désinfectant. J’avais de la chance avec lui. Il était plutôt propre, juste bordélique. Comme beaucoup de personne à vrai dire. Je ne sais pas vraiment comment je réagirais si je tombais nez à nez avec une femme chez lui. Je serais surement déçu. M’attendant à un princesse charmant et ne trouvant qu’un homme de plus aux multiples conquêtes. Puis chaque fois que je me surprenais à penser ainsi, je me giflais mentalement. C’était ridicule. Je veux dire, de lui donner une étiquette alors que je ne le connaissais même pas. Il n’avait pas à me décevoir, il avait sa vie, j’avais la mienne. Et je n’étais pas non plus toute pure quand bien même je n’étais pas une trainée non plus.
 
Soufflant pour m’arrêter de tourner en rond avec ce genre de pensées qui m’arrachaient du rouge aux joues je finis par l’écouter me parler de ce quartier. J’hausse les épaules avec un petit sourire séduit. « Qui n’aimerait pas vivre ici ? » Qu’il soit animé ou non, ce quartier était idéal. Pour les jeunes branchés de la vie, pour les familles et les parcs pour enfants, pour la sécurité. On était loin de mon quartier. J’ai parfois peur de rentrer chez moi le soir. Quand il m’arrive de faire des extra pour arrondir mes fins de moi. Je ne fais pas la fière et file droit jusqu’à chez moi. Il y a toujours des ombres menaçantes qui rodent et ceux, dans n’importe quelle ville du monde. Quand bien même on y étale sa richesse. Surprise, je le regarde ce saisir des sous-vêtements que je pliais. J’en avais pris l’habitude, à tel point que je ne voyais plus la gêne que ça pouvait causer. Grattant ma nuque en le voyant remplir la panière je finis par hocher de la tête. Qu’est-ce que je pouvais faire d’autres ? Même sa phrase quelque peu rude me fit sourire doucement. Je me redressais vivement en m’inclinant pour lui montrer que j’avais compris et me saisis de cette panière pour aller la ranger dans la chambre. Je m’apprêtais d’ailleurs à l’y emmener quand il me stoppa net dans mon élan pour me proposer de me faire à manger. Surprise je me tournais vers lui et écarquilla les yeux. Vraiment ?
 
J’aimerais pouvoir lui dire non, lui dire que ça allait, mais la simple idée de manger m’arrache un gargouillement sonore qui m’arrache du rouge aux joues. « Merci beaucoup Monsieur. » me contentais-je de dire en m’inclinant, j’étais reconnaissante, et lui trouvais un certain charme quand il n’arborait pas cette expression insolente et dominatrice. J’avais le droit de manger, je n’allais pas refuser, puis ce n’était pas le genre d’homme à proposer ce genre de choses à la légère. Alors autant en profiter si c’était ce soir. Dos à lui, panière sous le bras, j’étais prête à partir vers la chambre quand j’aperçu un de ses caleçons au sol. Me penchant en avant pour le ramasser je sentis mon t-shirt lâche me glisser le long des côtes, dévoilant mes hanches. J’en avais l’habitude et n’y fait guère attention avant de me redresser, je secoue le caleçon et le place dans ma panière avant de repartir d’une démarche chaloupante comme à mon habitude vers la chambre. M’étirant je range rapidement ses derniers vêtements et file à la cuisine me préparer la même chose que lui en ajoutant un peu de fromage par gourmandise. Une fois mon assiette rempli et un verre d’eau posé sur la table de le a cuisine, je passe ma langue sur le coin de mes lèvres et viens le trouver. « J’ai acheté un gâteau ce matin … peut-être que vous voulez en prendre une part … et manger avec moi ? Ou je peux vous l’apporter dans le salon … ? Ou bien me contenter de manger, finir le repassage et rentrer chez moi ? » Plus je parle et plus les idées viennent. Un peu gênée je me mets à jouer avec ma tresse et fini en ajoutant « Je peux laver le sol du salon ce soir ... Ou bien demain pour ne pas vous déranger. » Je relevais mon regards vers le sien que je trouvais toujours aussi percent et plein de mystère. Ce même regard qui me hante quand je suis sur le point de m’endormir d’ailleurs … Mais c’était ridicule d’oser l’avouer.
© BANGERZ

Invité
Invité
avatar
 
Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Sam 28 Nov - 20:54
Citer EditerSupprimer
baby, i'm preying on you tonight.
ft. liubby&jiro.

tenue + « I'm ill. »

Écouter mes ordres, sans rechigner, sans contester ou simplement afficher une mine désemparée. Voilà donc de quoi tu étais capable, et ce, malgré la fatigue qui allait très certainement prendre le dessus sur ta motivation dans les heures à venir, je ne pouvais guère nier la simple idée que tu semblais t'adonner corps, et âmes, afin de te racheter à l'égard de ce que j'avais pu découvrir lors de mon entrée surprise. Intéressant. Je suppose. C'est donc, tout naturellement que j'osais prendre confortablement place sur ce canapé qui était mien, au travers d'une position des plus... Masculine qu'il soit. Avachis. Littéralement. Les yeux à demi-clos, un énième soupir traversant mes lippes tandis que j'en venais à balayer ma chevelure vers l'arrière de mon crâne. Cette veste de costume déboutonné, je ne semblais guère être à l'aise au sein de ces vêtements. Je souhaitais simplement retrouver le confort d'un haut bien trop larde, le tout, accompagné d'un sous-vêtement et d'un air las scotché à mon faciès tandis que je noierais mon ennui au travers de multiples programmes de télévision jusqu'à parvenir à mettre la main sur Morphée. M'endormir, alors, là. Avant que je ne puisse de nouveau me réveiller. Observer trois heures du matin vers cette horloge surplombant l'un des murs blanchâtres de cette pièce, et enfin, fuir au sein de mon antre afin de retrouver la douceur des draps. Un rituel auquel je semblais m'adonner depuis, déjà, plusieurs jours. Des insomnies, très certainement. Mais je ne souhaitais guère consulter un médecin. Ce n'était pas dans mes habitudes. Je me contentais, alors, d'agir tel un véritable enfant. Naïvement.

« Un gâteau ? » Un regard surpris porté à l'égard de ta personne tandis que j'osais me redresser convenablement avant que je ne puisse me permettre de te rejoindre au sein de cette pièce. Abandonnant ma propre veste sur le dossier du canapé, je me permettais de déboutonner très légèrement le col de ma chemise avant qu'un regard interrogateur ne puisse se porter à l'égard de ce gâteau. Une faiblesse. Une pointe de gourmandise. Je ne pouvais guère réprimer ce léger sourire à la simple et unique vue de ce met emplis de couleurs. Comment résister ? « Je veux bien accompagner pour cette dégustation si vous n'y voyez aucun inconvénient, Mademoiselle Min. Voyez-vous... Les choses sucrées sont très certainement mon péché mignon. Vous venez de regagner quelques points. Félicitations. » Un ricanement osait trahir cet air froid et hautain que je pouvais – auparavant – avoir abordé. Au péril de perdre cette image sévère, peu m'importe.

Je me contentais d'agir comme bon me semblait-il, et ce, jusqu'au réfrigérateur. Réfrigérateur où, je me permis de partir à la recherche d'une boisson afin d'accompagner le tout. Oubliant bien vite les bières, les jus fruités, et bien plus encore. Il ne me restait qu'en seul et unique choix : cette eau pétillante, aromatisée, le tout, issu d'une production chinoise. J'affectionnais tant celle-ci que je ne pouvais concevoir le simple fait de ne pas avoir cela au sein de ce réfrigérateur. J'avais donc moi-même prit soin de quémander l'exportation de ce produit jusqu'à ces lieux afin de sustenter ces désirs légèrement coûteux et peut-être irréfléchis. Mais... Encore une fois, qu'importe. « Je n'ai que cela. J'espère que ça ravivera en vous quelques souvenirs, après tout. Je suppose que ce pays vous manque, n'est-ce pas ? »

Je supposais bien. Pourquoi poser une telle question ? De ce que je pouvais savoir sur ta personne, tu semblais avoir posé les pieds seule au sein du pays du soleil levant, ta famille devait donc te manquer. Une jeune femme telle que toi ne pouvais que, manquer à ses parents, c'est un fait irrévocable. Mais, une question chatouillait ma curiosité. Pourquoi un tel choix ? Pourquoi avoir pris le choix de fuir ce pays afin de rejoindre celui-ci ? Cela semblait encore être un mystère, et pourtant. Je parviendrais à obtenir ma réponse. Il n'y avait aucun doute là-dessus.

© BANGERZ

Invité
Invité
avatar
 
Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Sam 28 Nov - 23:58
Citer EditerSupprimer
baby, i'm preying on you tonight.
ft. liubby&jiro.

tenue + « Don't be mad.»


J’étais contente d’avoir visé juste avec ce gâteau. Je l’avais choisi sur un coup de tête. Passant devant cette vitrine j’étais persuadée qu’il en aimerait le goût et l’attention. J’avais d’abord eu l’intention de laisser un mot pour qu’il pense à regarder dans le frigo mais maintenant que je le voyais en face de moi je m’étais dit que lui proposer serait une façon comme une autre de lier un lien avec lui. Nous n’avions jamais pris le temps d’apprendre à nous connaître, pourquoi le ferait-on ? Il avait des choses bien plus importante à faire que de s’intéresser à la vie de sa femme de ménage, et j’avais conscience que nous venions de deux mondes différents et que j’étais loin de pouvoir rivaliser avec sa classe sociale. Mais peut-être que ce soir, rien que ce soir, pouvait être une exception. Peut-être qu’on pourrait prendre le temps de discuter, d’apprécier ce moment, rien que lui et moi. Sans penser à qui nous étions réellement. Juste deux adultes qui prennent le temps de se parler. « Je serais honorée que vous restiez un moment avec moi. » affirmais-je en tentant d’adapter mon langage au sien. Je rougis quand il m’assure que j’ai gagné des points, et moi c’est tout ce que je veux. Je place une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et soupir de soulagement en voyant que l’incident de tout à l’heure pourra être vite oublié. Je faisais tout pour en tout cas et il semblait s’en amuser.
 
Dire que je ne regardais pas cet homme serait mentir. Je le trouve beau. D’un faciès que familier et rassurant. Quand il s’adresse à moi en chinois j’ai le cœur qui frémit. Je me sens comme à la maison. Détendue. En territoire ami. Je me sens rassurée quand je suis là, une bulle de protection dans ce grand pays qui m’engloutit tout entière depuis deux ans. Je lorgne un instant sur ses fesses qu’il m’expose en se penchant pour attraper de quoi boire. Je me maudis en détournant rapidement le regard, rougissant comme une enfant. J’ai passé l’âge d’avoir des coups de cœur pour tout homme un tant soit peu charismatique. Je soupire, agacée de moi-même. Je sursaute légèrement quand il s’adresse à moi. Prenant un temps pour comprendre ce qu’il me demandait je finis par acquiescer la mine un brin triste. «  J’ai laissé ma famille c’est vrai. Mon pays me manque … Mais peut-être que j’aurais l’occasion d’y retourner pour Noël prochain ! » C’est ce que je me dis tous les ans. Mais c’est ce que je suis incapable de faire tous les ans. Je n’ai pas assez d’argent pour prendre l’avion et traverser le pays. Alors on se contente de Skype, laissant à mes parents la marche à suivre au cyber café du coin.  Je leur ai acheté un téléphone aussi, pour pouvoir leur envoyer des photos et des vidéos de moi, pour ce que je fais, mes castings, mes pubs, mon appartement, l’environnement dans lequel je vis. Mais rien ne pourra remplacer mes lettres. Ma mère y est trop attachée. Elle les garde toute. Précieusement, ayant une trace tangible des exploits de sa fille.
 
Je tendis mon verre poliment pour qu’il me serve et lui prit la bouteille des mains pour le servir dans les traditions à mon tour. Je levais mon verre pour porter un toast à sa santé et bu la boisson délicieuse que je n’avais pas goûté depuis deux ans. « Hm ! » soufflais-je dans un râle de plaisir en rejetant la tête en arrière. «  C’est délicieux bon sang ! Ou est-ce que vous avez trouvé ça ?! Je n’arrive pas à en trouver dans le commerce ! » Je laissais échapper un nouveau soupire de plaisir en fermant les yeux. Non vraiment, retrouver les saveurs de chez moi me faisait un bien fou et la preuve était mon sourire. Je continuais de manger mon assiette joyeuse en veillant à ne pas m’asseoir en tailleur, ce qui était en soi, une fâcheuse habitude que j’avais pris. Mais face à lui je préférais avoir une attitude décente. « Je suis arrivée peu de temps après vous en Corée » soulignais-je comme si ce détail pouvait être amusant à ses yeux. « Vous retournez souvent en Chine ? » demandais-je soudain curieuse en mâchonnant mes baguettes. « J’ai l’impression d’oublier les rues de ma ville à force de rester à Séoul. Mais c’est bête comme idée. » Riais-je doucement. C’est comme croire que l’on peut oublier le visage de sa mère. Ce sont des endroits que l’on connait par cœur. A tel point qu’un rien nous y fait penser. « Mais c’est surtout ma famille qui me manque. » avouais-je d’une petite voix. J’haussais les épaules, l’air de dire : tant pis, c’est mon choix de toute façon, et afficha un sourire doux en levant mon visage vers lui.  « Vous avez des frères et sœurs ?! » Demandais-je soudainement avant de me rendre compte que je dépassais peut-être certaine limite. Mordillant ma lèvre j’ajoutais « Pardon je parle beaucoup … »
© BANGERZ

Contenu sponsorisé
 
Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | 
Citer EditerSupprimer

Une petite réponse rapide