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WHAT THE ? w/ liu♥.

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Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Dim 29 Nov - 17:02
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tenue + « I'm ill. »

Une part de gâteau. Créatrice de liens et rapprochement potentiel depuis quelques années en arrière déjà. Nous ne semblions guère être l'exception à la règle. Bien au contraire. Tel un véritable enfant face à sa surprise tant attendu, je ne peux guère me permettre de quitter cette simple assiette nichée sous mon visage afin d'observer chaque détail de cette « magnificence » que j'allais engloutir en moins de temps qu'il n'en faudrait pour claquer des doigts. Et pourtant, je tentais – avec un certain mal – de me concentrer sur chacun de tes propos. Très expressive, tu ne manquais pas de me faire légèrement sourire au vu de ces multiples expressions faciales que tu osais arborer. Tantôt surprise, tantôt séduite par le goût divin de cette boisson, mais aussi, bavarde et très spontanée. « Dans un premier temps ; je fais importer ces boissons depuis la Chine. C'est indispensable. Ma famille et moi-même avons vécu avec ces multiples produits issus de ce pays, je ne pouvais donc, pas m'en passer. Mais, vous faites erreur Mademoiselle Min. » Moi, arrivé depuis peu de temps au sein du pays du matin calme ? Balivernes. J'étais né au sein de ce pays. J'avais su apprendre les coutumes de ce pays au travers d'une éducation chinoise traditionnelle. J'avais vécu au travers de l'erre coréenne. J'avais su me frayer un chemin afin d'arborer un train de vie semblable aux véritables coréens. Un touriste arborant ce déguisement jour, après jour, en soi.


« Je ne suis pas né en Chine. Loin de là. Ici, à la capitale. Je n'ai, par ailleurs, jamais vécu en Chine. Uniquement quelques voyages. Uniquement. Je suis désolé de vous décevoir, malgré tout, ma famille reste conservatrice de ses racines. Voici donc la raison du, pourquoi du comment, je peux me permettre de parler convenablement la langue chinoise avec une certaine aise. » Un simple sourire ponctuait alors, mes propos. Je ne souhaitais guère m'aventurer au travers de ce chemin empli d’embûches, ceci ne jouerait guère en ma faveur. Bien au contraire, je ne ferai que, creuser ma propre tombe. Et, je ne souhaitais guère t'inciter à te joindre à moi lorsque je tomberais. « Vous savez, les fêtes estivales approchent. Si vous rendez un travail impeccable, je pourrai bien vous offrir un présent pour noël afin de vous récompenser de ce travail fournis. Je ne suis pas un homme dénié de sens humains, malgré tout. » Voilà que j'osais plaisanter.

Quelle mouche pouvait bien m'avoir piqué ? Serait-ce simplement la faute de ces parts de gâteau déjà engloutie qui glissait ce baume de tendresse à l'égard de mon esprit et de mes réactions ?


« Et pour l'ultime détail afin de satisfaire votre curiosité Mademoiselle Min, non. Je n'ai aucun frère, aucune sœur. Mes... Parents n'ont guère trouvé utile de donner naissance à autre enfant alors que, le premier semblait posséder toutes les qualités et compétences nécessaires afin de contenter leurs besoins et, leurs désirs. Aussi simple que cela. Quant à vous ? J'ai cru comprendre que, non. N'est-ce pas ? » Depuis quand étais-je si bavard ? Je me ravisais bien vite d'en dévoiler d'avantage. Lèvres liées entre elles, voilà que je ne daignais entrouvrir celles-ci que lorsque je me permettais d'engloutir une énième part de ce gâteau qui semblait ravir à la perfection mes papilles gustatives, qui, en habitude semblaient si difficiles. À quoi bon résister lorsque la force se dresse face à vous... Impossible. Et pourtant... J'allais devoir reprendre l'effort physique si je ne souhaitais pas laisser mon poids dégringoler vulgairement sur la balance que j'osais utiliser chaque vendredi afin de me rendre compte de l'effet négatif que la « non-activité » pouvait avoir sur ma personne.

Inévitablement. J'allais devoir mettre fin à ces dimanches pyjama, canapé, et grignotages. Favorisant course à pied et passage au sein d'une salle de sport afin de remédier rapidement à ce léger problème.


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Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Dim 29 Nov - 21:16
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tenue + « Don't be mad.»
Si j’avais su que lui acheter un bout de gâteau lui aurait délié la langue plus facilement je l’aurais fait depuis bien longtemps. C’était agréable de pouvoir parler avec lui. c’était comme si je pouvais enfin le connaitre lui sans toute ces barrières qu’il dressait derrière son mutisme et ces chèques qu’il me laissait sur le plan de travail. Nous ne pouvions pas appeler ça une relation, ou alors une relation professionnelle triste et sans grand intérêt. C’était loin d’être profond et avec beaucoup de sens, mais ce n’était pas ce qu’on demandait entre un patron et un employé qu’importe le cadre. Ce n’est pas parce qu’il m’ouvrait les portes de son intimité que je pouvais prétendre à connaitre sa vie. Écoutant son élocution qui me m’était un peu mal à l’aise je continuais de manger pour cacher mon trouble. Réalisant mon erreur je relève le visage vers lui, mes lèvres formant un O de surprise que je masquais avec mes baguettes. J’avais mal compris sa question, persuadée bêtement qu’il était né en chine et qu’il y avait grandit. Alors foncièrement, je m’étais imaginé une vie qui n’était pas la sienne. Il était coréen, d’origine chinoise, et s’accrochait à ses racines comme seule identité. Si j’étais déjà surprise de mon erreur en me rendant compte que je m’étais trompée sur lui, il en rajouta une couche de plus avec cette proposition de cadeau … Je le fixais hébété, les baguettes en mains sans bouger. Un cadeau ? Pour moi ?! Mon regard se mit à briller et je tentais de ne pas montrer mon excitation, et cette nouvelle me donnait envie de lui prouver que j’étais capable de bien faire mon boulot ! Ce n’était pas seulement ce cadeau, mais le fait qu’il veuille me récompenser. Je ris légèrement à sa remarque et approuve avec un sourire doux. Qui pourrait dire le contraire quand on le voyait ainsi ?
 
Il n’avait pas de frère et sœur, étrangement ça ne m’étonnait pas. J’avais du mal à l’imaginer au cœur d’une fraterie, peut-être parce que je n’avais jamais eu de frère et sœur non plus alors il m’était difficilement possible d’imaginer un quotidien. Mais je le voyais remplie de rire et de chamaillerie. Affichant une moue déçue j’hochais de la tête. «  C’est noble de la part de vos parents d’avoir su trouver en vous l’enfant qu’ils désiraient. » Je trouvais ça touchant, sans savoir la vérité qui se cachait derrière ses mots. « Mes parents ont préféré se contenter d’un enfant pour être sûrs que je ne manque de rien. Ça me manque parfois … Je crois que j’aurais aimé avoir quelqu’un avec qui jouer la nuit ou vers qui je pouvais me tourner les soirs d’orages. » Je laisse un petit rire s’échapper à cette pensée. «  C’est ridicule pas vrai ? De ne penser qu’à ce genre de chose en pensant à un frère. » Je suçote mes baguettes pensives avant de les déposer pour repousser mon assiette vide. Je me penche sur la table pour attrape l’assiette du gâteau en m’en sert une part. «  Il est aussi bon qu’il en l’air ? » souriais-je avant d’en prendre une bouchée. Délicieux. Comme je l’avais parié. « C’est une pâtisserie au coin de votre rue, je ne sais pas si vous avez déjà eu l’occasion d’y manger » Mais ce gâteau à la crème était décidément à mon goût. Léchant le coin de mes lèvres en le fixant du coin de l’œil je ne pus m’empêcher de le trouver attendrissant, mais surtout très attirant, quand il se mettait à sourire, ses lèvres légèrement couvertes de crèmes avant que sa langue ne vienne tout dévorer. J’étais un peu hypnotiser sur ses lèvres et j’en avais conscience mais c’était plus fort que moi.
 
Détournant malgré tout le regard je reprends d’une voix enjouée « Si vous m’offrez un cadeau je tiens à vous en offrir un, après tout ce n’est pas tous les jours qu’on a un employeur aussi concerné par les besoins de ses employés. J’apprécie grandement l’intérêt que vous portez à mes conditions de travail ! » J’avais l’impression d’en faire trop à parler ainsi … mais je ne pouvais pas simplement lui dire merci de m’avoir proposé d’acheter un fer à repasser. C’était bien plus que ça de toute façon. Mangeant ma part de gâteau je relevais mon visage vers lui à nouveau « Je vous ai préparé un tenue plus confortable sur votre lit si jamais vous avez envie. Je serais partie d’ici 30 minutes je pense. » Zieutant sur l’heure, j’espérais ne pas rater l’heure de mon bus au risque d’attendre 35 minutes le prochain. Peut-être qu’il ne voulait pas se mettre en tenue décontracte devant moi, ce que je pouvais comprendre. Laissant mon regard vaguer ici et là, je finis par tomber sur son torse. Loin de moi l’idée de le dévorer du regard, mais un fil s’échappait d’un de ses boutons et j’avais l’’impression que le bouton était sur le point de craquer. « Oh ! » fis-je surprise avant de tendre la main lui pour faire sauter le bouton malgré moi et ouvrir un peu sa chemise. « Oh pardon ! Vous avez un fil et le bouton est parti … » craignant d’avoir abimée sa chemise j’ajoute en tenant le bouton dans ma main «  Je peux le recoudre si vous le souhaitez ! »  Je tentais tant bien que mal de cacher ma gêne en mangeant une nouvelle bouchée de ce gâteau.
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Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Lun 30 Nov - 1:50
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tenue + « I'm ill. »

Au travers d'un certain point de vu, cette image que nous renvoyons porterait très certainement à confusion. Semblables à deux véritables amis entretenant une discussion quelconque au travers d'une simple part de gâteau échangée, mais aussi, une boisson gazeuse et légèrement fruité. Pourtant, la vérité était tout autre. Un patron souhaitant uniquement répondre aux curiosités de son employé, voilà que je semblais malgré tout, en apprendre d'avantage sur ta personne au fil de cette discussion. Informations peu nécessaires, en soi. Et pourtant, que je me retrouvais à connaître déjà celles-ci. Ayant vécu en Chine, tes géniteurs semblaient tenir une place importante. Aussi bien, aussi de ton esprit, qu'au creux de ton cœur. Tu aspirais alors, à rejoindre ceux-ci sans véritablement y parvenir, alors, cette proposition que je venais de faire m'avait permis d'obtenir cette expression faciale si éblouie et attendrissante. Ajoutant à cela, le simple fait que tu possèdes, toi aussi, l'idée de cette solitude portée au travers du simple fait d'être fille unique. Je ne pouvais aucunement nie l'idée que je n'avais jamais souhaité avoir un être à mes côtés, et pourtant, cela aurait été agréable, au travers de certaines situations. C'est donc, tout naturellement que je me permis de noyer ces nouvelles idées noires au travers d'une énième bouchée de ce gâteau engloutis afin de parvenir à terminer celui-ci. La tentation de céder à l'idée d'emporter une nouvelle part était là. Mais je résistais. Des pieds fermes. Je maudissais ma conscience.

« Sachez qu'il n'y a rien de ridicule à ne pas souhaiter se sentir seule, Mademoiselle Min. Bien au contraire, il me semble connaître ce sentiment bien d'avantage que vous, et ce, depuis ma plus tendre enfance. Au début, c'est toujours difficile, vous finirez malgré tout à vous y habituer. Et puis, je doute qu'une jeune femme telle que vous ne possédez pas une horde d'amis prêts à noyer votre solitude. » Nous étions aussi similaires, que, différents. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Après tout, y avait-il quelqu'un de véritablement similaire à ma personne en ce bas-monde ? J'avais perdu espoir depuis déjà, bien longtemps.


« Ne vous en faîtes... » Sans avoir eu le temps, ni même la chance de clôturer mes propos, cet acte à l'égard de ma personne ne pue que, me surprendre et me prendre au dépourvu. Ce simple et unique bouton auparavant attaché à cette chemise blanchâtre que je portais venait tout juste de trouver refuge au creux de l'une de tes mains. Sans que je ne puisse faire quoi que ce soit contre cela. Mon échine frémissait alors, lorsque j'osais me rendre compte de l'état que ce simple bouton perdu venait d'engendrer. Débraillé. Mon torse d'avantage dévoilé. Je ne pouvais en aucun cas négliger que ce simple fait pourrait pousser ta personne à trouver cela gênant... Et pourtant. Voilà que je me retrouvais là, debout, face à ta personne, prolongeant cette action en ôtant ces boutons, uns, à uns, avant que cette chemise ne puisse trouver refuge sur le haut de ton crâne. Vulgairement. « Arrangez cela. Rapidement et évitez de toucher les vêtements que je porte, à l'avenir. »

Sans crier gare, je parvins à rejoindre mon antre personnel afin de mettre la main sur ces vêtements préalablement préparés par tes soins. Confortables. Simples. Tu semblais connaître mes goûts et je ne pouvais que t'en féliciter silencieusement. Même après un acte si irréfléchi. J'agissais donc, plutôt rapidement. Ôtant ces vêtements peu confortables, troquant ceux-ci contre un t-shirt d'une couleur noirâtre et un short, légèrement assortis. Je ne pouvais guère négliger ces goûts spontanés que tu pouvais posséder en matière de mode. Ce n'est, malgré tout, qu'après cela que j'osais de nouveau faire mon apparition au sein de la pièce principale. « Changez vos horaires. Trente minutes ? Ce ne sera sûrement pas suffisant. Bien au contraire. » Profitais-je de la situation afin d'oublier – à mon tour – cette solitude ?


J'y avais longuement pensé. Je ne pouvais pas le nier. Je comptais simplement feindre l'ignorance à l'égard de ce fait.

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Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Lun 30 Nov - 19:31
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Il n’y a rien de ridicule à ne pas vouloir se sentir seul ? Ses mots étaient justes. Mais quand bien même je ne pouvais m’empêcher de voir cette envie comme un rêve d’enfant, alors le garder en grandissant c’est comme si je n’arrivais pas à m’assagir, comme si je n’arrivais pas à grandir. Je veux toujours avoir un petit frère ou une petite sœur, mais la différence d’âge est telle que maintenant on pourrait le prendre pour mon enfant. Puis je sais que c’est trop tard pour ma mère, elle serait bien trop fatiguée et trop veille pour avoir une grossesse maintenant. Puis c’était un rêve que j’avais depuis bien longtemps enfermé dans une petite boite de mon esprit pour ne plus y penser. Une jeune femme comme moi ? Comment est-ce que je devais interpréter ses paroles ? En quelques choses de positif j’imagine. Mais quelle impression est-ce qu’il pouvait avoir de moi ? Une jeune femme sociable ? Qui savait se faire une tonne d’amis ? J’en avais plein c’est vrai ? Des amis avec qui j’aimais sortir, avec qui je trainais, des amis qui avaient su me montrer une facette de Séoul que je ne connaissais pas. Mais je ne sais pas si je pouvais assurer qu’une seule de ces personnes pouvait tout donner pour moi. On pouvait s’entourer d’une multitude de personnes, mais dites-moi comment savoir ceux qui seront capable de se sacrifier pour vous ? Tromper mon ennuie. C’est bien là, la seule chose que je peux leur accorder.
 
Je n’ai pas réfléchi, j’ai juste tiré sur ce fil par habitude, cette manie que j’avais de vouloir que tout soit parfait. Et le voilà qui se relève, sans s’éloigner. Mon regard suit ses mains qui descendent une à une sur ses boutons qu’il défait. Je déglutis en tentant de me forcer à détourner le regard, mais comment est-ce que je suis supposée le faire ? Je rougie en fixant son torse que je devine finement musclé. Oh. J’ai chaud. Je ne m’en vexe même pas quand il me jette sa chemise sur la tête comme si je n’étais qu’une vulgaire chose là pour le servir. M’affaissant dans ma chaise, la chemise toujours sur la tête, je me permets de prendre une seconde pour calmer cette soudaine bouffée de chaleur qui me serre la poitrine. Je tire sur la chemise après quelques secondes et papillonne des yeux. Je me mets à rire bêtement avant de secouer la tête en mordillant ma lèvre inférieure. Il y a des avantages à travailler pour un homme jeune et bien foutu. J’avais parfois l’impression de le voir plus vieux qu’il ne l’était vraiment, mais il vient de me confirmer que son corps lui, allait parfaitement bien. Je finis par aller chercher de quoi lui recoudre son bouton et reprise sa chemise rapidement. Ma mère m’a appris à le faire, quand mon père usait ses chemises à ne plus pouvoir les remettre, elle me montrait toutes les astuces et techniques pour pouvoir redonner un coup de jeune à une chemise. Bien sûr c’était l’une des première fois que je le faisais sur une chemise qui coutait aussi cher mais le tissu, de bonne qualité, me permettait de faire un meilleur travail. Je ne mis que quelques minutes pour le faire. Ce n’était pas un gros travail.
 
Quand il revient habillé de cette tenue je le détail un instant avant de relevé un visage contrit vers lui. « Oh mais je … Bien monsieur. » finissais-je par soupirer alors qu’il quitter la pièce. Après tout il était en droit, c’était lui qui me payait. Vérifiant mes points sur l’arrière du tissu, je finis par me lever et m’incline légèrement « J’ai réparé votre accroc monsieur. S’il y a d’autres vêtements que vous souhaitez que je reprenne je le ferais. » Je m’empresse d’aller mettre cette chemise à laver et retourne à la cuisine pour débarrasser la table. Je finis mon gâteau rapidement, gonflant mes joues dans la précipitation. Je ne voulais pas qu’il pense que j’abusais en prenant mon temps. Je du masser ma poitrine pour ne pas m’étouffer et bu cul sec un verre de cette boisson que nous adorions. Je fis la vaisselle rapidement et rangea la dernière part de gâteau au frigo. Je regardais l’heure et secoua la tête abandonnant l’idée de pouvoir avoir mon bus. Mais si je le ratais, j’allais rater ma correspondance pour chez moi. Et j’allais mettre une éternité pour rentrer. Ce n’est décidemment pas ce soir que je vais repasser mon linge. Et je vais devoir faire un détour pour aller à la supérette qui ouvre de nuit puisque celle qui est à côté de chez moi ferme tôt. Secouant la tête agacée de ce contretemps je m’empresse de vérifier que le fer est assez chaud pour pouvoir reprendre mon repassage.
J’affiche un air pourtant agréable puisque de toute manière c’est de ma faute si je suis obligée de faire des heures supp. Si encore j’avais pu entendre cette porte d’entrée et agir normalement avant qu’il ne me voit danser sur cette table. D’ailleurs à cette pensée je repose le fer et m’empresse d’aller nettoyer la table et d’arranger les coussins. « Si vous voulez regarder la télé … ou un film. J’ai vu que vous aviez une sacrée collection de DVD. » Je souris, je tente de lui faire la conversation, je ne sais pas s’il est fâché après moi ou non alors je tente de balancer des sujets de conversation bateau pour voir s’il y répond ou s’il m’ignore. Au moins je serais fixé quant à son humeur. « J’aime beaucoup vous voir dans cette tenue. » Les mots sont sortie plus vite que je ne le pensais, et ça sonnait moins étrange dans mon esprit. J’avais l’air de quoi à lui faire des compliments. C’était mon patron quand même, même s’il n’avait que quelques années de plus que moi. Je baissais rapidement mon visage vers la planche et repris ma tâche en rougissant bêtement. Je me cachais derrière mes cheveux en mordillant ma lèvre.
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Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Lun 30 Nov - 23:56
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Vêtu ainsi, il me semblait parfaire le stéréotype même de l'homme machiste dans toute sa splendeur. Usant de cette jeune femme à mes services, j'osais user de mes compétences et de multiples stratagèmes afin d'éloigner bien loin de ma personne cette douce solitude qui semblait si pesante en apparence en gardant celle-ci à mes côtés. Cela semble très certainement égoïste. Je ne pouvais en aucun cas nier ce fait. Bien au contraire. C'est donc, tout naturellement que j'osais de nouveau trouver refuge à « l’extérieur » de cet appartement. Le balcon m'offrait ce que je ne pouvais pas obtenir en restant cloîtré au sein de ces quatre murs blanchâtres et imposants. Une liberté. Une douce fraîcheur parvenir à faire frémir mon échine. Et enfin, voilà qu'une cigarette se retrouvait de nouveau plantée au creux de mes lippes tandis que j'osais – pour l'une des premières fois – énoncer ton prénom.

« Liu » ; à la fois doux, unique, et si significatif.

Je ne pouvais m'empêcher de sourire inconsciemment à la simple idée que celui-ci était, par la même occasion, ce doux prénom que portais l'une des actrices que j'affectionnais tant. Pour ne pas dire, ma favorite. Un prénom similaire, et pourtant, si différentes. Toutes deux issus d'une culture asiatique, ces nombreuses rumeurs portées à l'égard de multiples faits concernant l'idée qu'un prénom porté par de mêmes personnes pouvait amener celles-ci à se ressembler... Voici l'exception à la règle, apparemment. « Il n'y a aucun autre vêtement. Aucun autre vêtement qui requiert votre attention. Toutefois. Au vu de l'heure actuelle et du travail qu'il vous reste à réaliser. J'ai une chambre d'amis disponibles. Sachez-le. Cette soirée semble bien briser toutes règles suivies à la lettre jusqu'à présent. Je peux bien faire l'impasse sur celle-ci aussi. N'est-ce pas ? » Mon regard suivait mes propos, et ce, jusqu'à parvenir jusqu'à ta personne. Là, te tenant simplement dans l'angle de la baie-vitrée, cet air surpris scotché à ton faciès tandis que je me contentais de clôturer ces propos d'un simple et unique sourire.


« Ne faîtes pas cette tête, Mademoiselle Min. Vous pourrez verrouiller la porte de la chambre, si cela vous semble inquiétant. » Une proposition. Je daignais détourner mon attention vers cet horizon que m'offrait ce lieu en hauteur que j'habitais et je parvenais à discerner un sentiment agréable émanant de cette simple et unique image que je me contentais de fixer. L'horizon. La lune se reflétait délicatement à la surface de la rivière Han tandis que les rues illuminées le semblaient d'avantage au vu de l'heure qui s'avançait peu à peu vers l'instant où les folies seraient permises. Naïveté suprême.

Une douce fumée s'échappait d'entre mes lippes tandis que mon corps s'affalait peu à peu contre le rebord de ce balcon, bras ballant dans le vide. Je semblais bien plus bavard au vu de ce silence de plomb, qui, en présence d'une personne – quelle quelle soit – me dérangeait très certainement. « Vous savez. Parfois, je vous envie. Au fond. Vous, comme tous ces gamins qui s'amusent à courir aveuglément dans ces rues sans véritablement avoir de raison pour agir de la sorte. » Une confession semblable à celle que vous glissez sous le coin de l'oreiller auprès de cette personne que vous affectionnez tant. Et moi ? Ma situation était tout autre. Me voilà, là, idiot comme jamais, osant dévoiler mes ressentiments à l'égard de ta personne sans véritablement connaître le jugement que tu pouvais tenir à l'égard de ma personne. Après tout... Jusqu'à ce jour, l'image que j'avais entretenue était celle d'un véritable tyran. Haïssable. Désobligeant. Se contentant de simplement signer ces chèques quelconques à la fin du mois afin de t'offrir ce que tu désirais après avoir réalisé un travail si peu... Valorisant.

J'en ricanais, intérieurement. Et me maudissais, par la même occasion. Agir de la sorte. Quelle mouche pouvait bien m'avoir piqué ? Étais-je malade ? Par pur réflexe, j'en venais à glisser ma main libre contre mon front afin de parvenir à réplique que non, je semblais aller bien. « Excusez-moi. Continuez ce que vous avez faire, je divague. »


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Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Mar 1 Déc - 0:36
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N’est-ce pas ? Oui ? Etait-ce la réponse qu’il attendait de moi ? Dormir ici, chez lui, sans n’avoir que mes vêtements sur le dos pour dormir ? Etait-ce là aussi la seule préoccupation que je pouvais avoir ? Je n’avais pas peur de lui, comme il pouvait le croire, il était peut-être froid, et distant, il pouvait même être parfois désagréable et un brin … humiliant, mais je n’avais pas peur de lui. Bien au contraire … il y avait chez lui ce qu’il n’y avait pas chez les autres. Ignorant mes propositions, il s’était réfugié sur le balcon pour fumer, encore. Et malgré ses remarques, malgré ses gestes parfois désobligeant il y avait cette lueur dans son regard que je n’arrivais pas à saisir. J’avais l’habitude d’être traité comme une moins que rien pas les employés riches. Alors à côté, il était même plutôt doux et prévenant. J’avais l’habitude de faire des extra et terminer tard pour le bon plaisir de mes patrons qui trouvaient toujours quelques choses à me faire faire. Combien de fois est-ce que j’avais pu faire le chemin à pied, refusant de gâcher mon argent dans le prix d’une course de taxi ? C’était à la fois déconcertant et déroutant. Qui es-tu ? Cette question me brule les lèvres si dangereusement. J’aimerais le connaitre sans ce masque qu’il porte sans cesse. Qu’aime-t-il ? Que fait-il de son temps libre ? Et son métier ? Je n’ai jamais su ce qu’il faisait, peut-être que je n’ai jamais cherché à savoir. Par pudeur, pas respect. Mais il m’intriguait. Toujours bien vêtu. Le regard sombre. Il savait s’avancer comme une ombre, discrète et intriguant. Et je le regardais. Hypnotisée. Fascinée par cet homme qui savait pourtant, parfois se montrer doux.
 
Je refermais ma bouche maladroitement en me rendant compte que je le fixais depuis bien trop longtemps. Dans l’encadrement de la porte, je le regardais se détacher sur le fond noir de la nuit et abandonna rapidement l’idée de vouloir rentrer chez moi. Il y avait ce pressentiment, cette sensation dans le creux de mon ventre qui me poussait à vouloir rester. Passant une main sur ma joue, je reportais mon attention sur la pile de chemise qui me restait. Pas beaucoup. Il m’envie vraiment ? Qu’a-t-il à m’envier lui qui semble tout avoir sauf peut-être le principal. Je dépose délicatement la chemise sur son cintre et l’écoute en levant mon regard brillant de chaleur vers lui. Le fer aura raison de moi. Je ne savais quoi lui répondre, peut-être parce que j’avais peur d’être maladroite ? Je me torturais l’esprit à chercher quoi lui répondre. Je soupire un instant et m’avance vers lui après avoir plié la dernière chemise. Je serre mes bras sur mon ventre, craignant d’entrer dans son espace. Mais il m’y avait autorisé pas vrai ? Ce soir était une soirée sans règles … ? Je mis un pied sur le balcon et vint me mettre juste à côté de lui. J’avais l’impression d’être si petite à côté de lui. Je frissonnais à cause du froid et de mes pieds nus. Détachant mes cheveux et mon bandeau je les agite légèrement, dégageant un parfum fruité avant de les rabattre dans mon dos. Je glisse quelques mèches devant et me tourne vers lui.
 
Il semblait perdu. Mais trop pudique pour l’admettre. Trop pudique pour le reconnaitre. Je mordillais ma langue pour m’empêcher de dire une bêtise. Je m’approche doucement de lui. Frôlant mon épaule de la sienne, un geste simple qui visait juste à lui signifier que j’étais là … s’il le souhaitait. J’étais là pour lui. Je relevais enfin mon regard vers lui et murmura la voix un peu cassé par l’émotion. « Et qu’est-ce que vous m’enviez ? » c’était simple, discret. Je ne voulais en savoir trop. Juste assez pour le comprendre. Parfois divaguer ça fait du bien. Et oubliant que j’avais une soirée ce soir chez mon voisin, je lui réponds dans un sourire doux «  Merci pour l’invitation à rester dormir, j’apprécie le geste … parfois ça fait du bien … de briser les règles. » Je le pensais, mais je n’étais pas certaine qu’il soit le genre d’homme à s’en amuser souvent.
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Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Mar 1 Déc - 1:17
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Croire que je parviendrais seul à me morfondre sur mon propre sort était peine perdue. Mais. Au fond... N'avais-je pas espéré te retrouver à mes côtés ? Obtenir une écoute attention à l'égard de mes propos, mes tourments. Ah, à quoi bon ? Je tentais de me persuader que ce n'était que des espoirs en vains. Que ce n'était que passage, et pourtant... Cela ne cessait de faire irruption au sein de mon esprit. Me poussant à réfléchir durant de longues minutes, chaque soir. J'en étais venu à rédiger de multiples écrits concernant ces réflexions afin de faire cesser ceux-ci. Sans véritable effet, apparemment. Et, je me maudissais d'avantage. Peut-être avais-je besoin d'une aide professionnelle ? Peut-être avais-je simplement besoin de repos. D'un véritable repos amplement mérité. J'avais toujours abandonné avant d'agir, et enfin, je noyais ces idées au travers de cette drogue douce que j'inspirais. Laissant mes organes vitaux s’engouffrer au travers de cette fumée peu valorisante pour ceci. Mais qu'importe. Je connaissais le danger de ces cas. Rien ne semble être parvenu à me faire changer d'avis, malgré tout. « Ce que j'ose vous envier ? Ah. Une si belle question que voilà. » Mon regard se détournait automatiquement à l'égard de ta personne. Osant observer chaque geste, actions et mimique que tu pouvais réaliser au travers de ce court instant de silence.


« Votre innocence, votre naïveté. Mais aussi, votre liberté. Je vous parle en connaissance de cause, Liu. Croyez-moi, vous ne mesurez pas la chance que vous avez, au travers de ces domaines. Et je ne cesserais de vous envier. C'est un fait irrévocable. » Je tournais, encore et toujours, autour du pot sans véritablement oser me dévoiler. Mais, comprendrais-tu vraiment ? Les doutes se créaient petit à petit tandis que j'osais de nouveau détourner mon regard à l'intention de ce simple mégot délesté de l'emprise que mes doigts pouvaient avoir exercé contre celui-ci. Sa chute se fit sans encombre avant que je ne parvienne à me redresser, me tenant ainsi, droitement à tes côtés tandis que j'osais, peu à peu, briser cette distance régnant entre nos deux êtres. Un bras glissé autour de tes épaules. « N'en profitez pas malgré tout. Vous ne pouvez pas transgresser toutes les règles, seulement quelques-unes d'entre elles. Dans tous les cas, s'il vous manque quoi que ce soit. Fouillez dans le placard. Il doit bien y avoir des vêtements féminins et masculins, traînant, çà et là. Ils ne seront peut-être pas à votre goût, mais peut-être que, vous aussi, vous allez pouvoir transgresser vos règles. » Un énième sourire glissé à l'égard de mes propres paroles, et voilà que je me permettais de venir frotter – délicatement – l'un de tes bras dénudés au travers d'un geste fort amical, malgré tout.

« Vous feriez mieux de vous couvrir, l'air semble se rafraîchir. Pour ce qui en est du travail, ne souhaitez-vous pas, plutôt, offrir votre compagnie à votre patron, si seul, en cette soirée tardive ? Vous vous occuperez de cela, demain. » Qu'avais-je bien pu dire, là ? Je déglutissais difficilement. Cette barrière auparavant glissée contre mes lippes – me forçant à réfléchir sur ce que j'osais énoncer – venait de se briser. Vulgairement. Tel un château de cartes face à un coup de vent.

« Une nouvelle exception aux règles. » Ce simple et unique murmure soufflé, j'osais prendre place sur l'un des sièges mis à disposition. Assis en tailleur, accoudé contre la table, tête recueillis au creux des paumes de mes mains ; mon regard suivant avec attention chacune de tes réactions. N'en ratant pas une. Pas une seule. « Cessons de parler de moi, à présent. Parlez-moi de vous. Non pas de ce que j'ai pu lire dans votre curriculum vitae. Plus intéressant, je suis curieux. Ne m'en voulez pas. » Une mine enfantine s'emparait à présent de mon faciès tandis que j'osais jouer la carte de la curiosité afin de détourner ton attention. Parvenir à amener celle-ci vers un sujet différent de celui-ci qui occupait tes pensées il y a de ça quelques minutes auparavant. C'était l'une des multiples cartes résidant au sein de mon jeu. Carte que je jouais bien trop souvent. Une mauvaise habitude, très certainement. Qu'importe, à nouveau.


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Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Mar 1 Déc - 2:00
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Il l’avait l’air d’un enfant perdu. Si seul. J’osais à peine entrer dans son monde de peur de tout casser, mais peut-être que c’était ça qu’il attendait. Que je casse la monotonie de son quotidien. Que je le libère de l’ennuie. Veut-il que j’essaye de lui montrer mon monde ? Colorée. Sur les murs de ma vie j’ai collé des images.  Des souvenirs du passé qui m’arrachent un sourire à chaque fois que je les vois. Mon monde à moi n’est pas tous les jours facile, et il est fatiguant. Mais il me plait. Il est comme il est et ça ne gâche jamais ma bonne humeur. Etre triste ne fait pas partie de mes projets alors je tiens comme je peux. Je tiens parce que malgré tout, la vie est trop courte pour déprimer ou remettre tout en cause. C’est beaucoup trop épuisant, et ça ne mène jamais à rien de bon. Sa voix si grave me fait frissonner et je l’écoute, attentive à la moindre de ses paroles. Innocente, naïve, liberté. Ces mots résonnent en moi et s’entrechoque pour en tirer une conclusion. Il a l’air tellement mal dans sa peau. Un homme qui rêve de fuir et qui se cantonne à ce petit balcon. C’est peut-être de là que me vienne cette douceur né. C’est surement de tous ces adjectifs que me vient ma bonne humeur. Positive. Toujours souriante. J’avance sans jamais m’arrêter. Et j’avance, quand lui doit se tenir à un endroit que je ne connais pas. C’est surement la chose la plus importante que je puisse avoir. Ma liberté.
 
Quand il passe un bras autour de mes épaules je reste interdite. Surprise d’une telle proximité. Surprise qu’en une seule soirée il se soit rapproché de moi à ce point. Est-ce que je suis comme un phare ? Auquel il s’accroche. S’il le faut je resterais droite, comme un roc, je le porterais quand il en aura besoin. J’acquiesce en souriant en coin, était-ce sa façon de plaisanter ? Je souriais plus franchement et acquiesça « Merci… » Un simple murmure. Je ne pus m’empêcher de me demander à qui pouvait bien appartenir ces vêtements féminins. Des femmes qu’il avait connu ? Ses ex ? Ses maitresses de passage qui avait oublié ici et là quelques vêtements ? N’était-ce pas une situation délicate qu’il me présentait là ? Parce que je savais, qu’à l’instant où j’aurais le choix de choisir un vêtement masculin, ma fierté de femme me poussera à le choisir. C’est idiot, pensais-je, de refuser de porter un vêtement féminin parce que je n’en connaissais pas la provenance. Mais il n’avait ni sœur, ni ne semblait avoir beaucoup de famille. Savourant la chaleur de sa paume sur mon bras je ne sais ce qui me fait le plus frissonner. Sa main, ou le temps frais. Mais j’apprécie l’accolade qu’il me donne et pendant un instant je me surprends à me demander pourquoi. Pourquoi est-ce qu’il fait ça ? Avec moi je veux dire. N’a-t-il quelques amis qui pourrait tromper son ennuie ? Ou bien est-ce plus facile de le demander à sa femme de ménage ?
 
Il m’a suffi de l’entendre pour comprendre. Il est juste seul … seul à s’en crever le cœur. Et si pendant une seconde j’eu peur de mal interprété ses mots, sa réaction qui suivit me rassura. Il ne cherchait qu’une compagnie amicale. Je m’en sentais rassuré. Nous étions loin de ces hommes qui, contre quelques faveurs, donnait quelques billets en plus à leur employé de maison jugeant peut-être normal de payer pour avoir ce qu’il voulait. Mais Jiro n’a jamais eu de geste déplacé, ni de main sur ma cuisse, ni de remarque salace ou encore moins de regard appuyé. J’étais face à un homme respectueux qui se sentait juste seule. Zieutant autour de moi pour trouver de quoi m’asseoir je m’apprêtais à rejoindre l’autre fauteuil, bien qu’un peu loin, et me ravisa. Je préférais encore m’assoir avec lui. Profiter. Une exception à la règle. Je m’assis en tailleur en face de lui. Tripotant mon bandana entre les mains. « Je ne sais que dire sur moi qui ne vous ennuierait pas. » amorçais-je un sourire amusée. Et naturellement c’est de ma passion que j’avais envie de parler. « J’aime la danse, et le chant. Enfin non, je n’aime pas ça, je vis pour ça. Dès que je peux. Je danse. Dans la rue le plus souvent, dans des endroits isolés pour être tranquille. » J’affiche un sourire tendre quand j’en parle. Je me rends compte que c’est surement étrange comme lubie de danser dans la rue, ou les parcs, mais ce sont les seuls endroits où je peux m’exprimer librement. « Chez moi c’est trop petit et l’abonnement en salle de danse son trop cher et trop contraignant alors … » j’esquisse un sourire malicieux.
 
« Je suis née et j’ai grandi et vécu à Beijing avec mes parents avant de venir ici. Ils tiennent un peu restaurant et mon père m’a transmis son savoir-faire. Quant à ma mère c’est son savoir-faire pour l’entretient d’une maison, c’est grâce à elle que je me retrouve ici aujourd’hui, en quelque sorte. » Plaisantais-je en riant doucement. « Et je suis plutôt efficace quand je ne danse pas sur les tables en utilisant mon balais comme micro » ajoutais-je avec un sourire complice et des yeux rieurs. « Il y a une chose que vous aimeriez savoir sur moi, en particulier ? »
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Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Mar 1 Déc - 14:33
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Au fond. M’intéressais-je vraiment à l'histoire que tu oserais m'offrir ? Ne souhaitais-je pas uniquement user de ce prétexte afin de parvenir à mes fins ? D'une manière, ou d'une autre... C'était ignoble de ma part d'agir de la sorte. Et ce, uniquement dans l'optique d'oublier cette quelconque solitude qui se serait permis de faire irruption lorsque tu aurais osé franchir le pas de la porte afin de quitter ces lieux. Quel idiot, pouvais-je bien faire là. Et pourtant, je me contentais d'entrer dans ce rôle. Un simple et unique sourire collé à mes lèvres, hochant la tête à de nombreuses reprises afin de démontrer une certaine compréhension à l'égard de ces multiples paroles que tu osais m'offrir. Tu semblais si animée par ce simple et unique rêve. Le chant, la danse. Tout ceci n'était que futilité à mes yeux. Le monde des strass et des paillettes ne m'avait jamais véritablement intéressé, qu'importent les points positifs que cela pouvait avoir, je dénigrais simplement l'idée de vouloir rendre si vie si compliquée dans l'espoir, d'un jour, pouvoir se tenir sur une scène afin de sustenter les désirs de nombreux spectateurs. Non, je ne comprendrais jamais. Mais voilà, tu semblais si absorbée par ces rêves. M'expliquant alors, que tu ne pouvais pas faire sans. Ainsi, la raison du pourquoi, du comment, j'étais parvenu à te trouver là. Debout, chantant à tue-tête cette mélodie tandis que tu osais te dandiner sur ma table basse. En osant y repenser, je ne pouvais réprimer ce léger ricanement qui trahissait le silence au sein, duquel, je me retrouvais plongé depuis déjà, plusieurs minutes. « Je comprends mieux. Enfin, à l'avenir, faîtes attention. Je ne suis pas le seul à avoir les clés de cet appartement. Vous pourriez avoir de mauvaises surprises, un jour. » Énonçant ces quelques propos, je tenais à te mettre en garde concernant ce fait dont, j'avais absolument fait abstraction lorsque j'avais osé émettre les règles de ces lieux. Vaut mieux tard, plutôt, que jamais. N'est-ce pas ?

« Un ami de longue date. Il est fort différent de ma personne, mais pas moins quelqu'un d'agréable. Ne vous en faîtes pas. » Ajoutant cela à la suite de mes précédentes paroles. Je tentais de t'offrir une explication descente, mais... Au fond. Je ne connaissais guère l'attitude qu'il oserait avoir à l'égard de ta personne. Ainsi, je tâcherais de faire attention à mon tour. Je devrais, peut-être, lui en tenir quelques mots afin de le prévenir... Ah. Demain.

Je balayais vulgairement ma chevelure vers l'arrière de mon crâne tandis que cette douce brise jouait contre ceux-ci. Ne cessant de faire frémir mon échine, j'osais rabattre mes bras contre mon torse afin de maintenir cette douce chaleur corporelle. « Si je souhaite connaître quelque chose en particulier sur vous... » Une réflexion. Un regard se portant autour de nous. Une hésitation. « Si je dois bien comprendre la raison de votre présence ici... Votre rêve n'a pas encore abouti, me trompe-je ? Par ailleurs. N'étudiez-vous pas ? Et enfin. Parlez-moi de Beijing. Je suis vraiment curieux. Mon dernier voyage date de mon enfance, je n'en ai que de vagues souvenirs. » Des questions. De quoi entretenir ma curiosité à l'égard de ta personne tandis que j'ose me frayer un chemin vers l'intérieur de mon appartement afin de parvenir à mettre la main sur une des multiples chemises, traînant là. Celle-ci trouvant bien vite refuge contre tes épaules. Gentleman oblige. Je suppose.


« Nous pouvons rentrer, si jamais, la fraîcheur vous dérange vraiment. N'hésitez pas. » Prendre soin du bien-être d'une jeune femme n'était guère dans mes habitudes. Encore moins lorsque celle-ci s'avérait être cette jeune femme s'occupant de rendre mon antre bien plus agréable qu'elle ne pouvait déjà l'être. Oui, celle qui ose dire « oui » aux moindres de vos caprices. Je ne voyais qu'un inconvénient à réaliser un travail similaire à celui-ci. Et pourtant... Au travers d'un certain point de vu. Le mien était tout aussi semblable au tien. Dire « oui » à ces femmes afin de contenter leurs désirs de reconnaissance. Quelle blague. Certains compliments semblaient sincères, mais ils n'en étaient rien de tel. Bien au contraire.

Ce masque d’hypocrisie scotché à nos faciès. Tous vendeur qui se respecte possède celui-ci. Tandis qu'un sourire en coin lancé à l’égard de l'un de vos compagnons signifie véritablement vos pensées à l'égard de cette situation. Ah, les joies du professionnalisme.

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Re: WHAT THE ? w/ liu♥. | Mar 1 Déc - 17:46
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Qu’il ne soit pas le seul à avoir les clés de son appartement je pouvais le comprendre. Sa famille peut-être ? Ce n’était pas rare qu’on puisse laisser un double de chez soit à l’un de ses proches, mais je dois avouer que je fus surprise quand il me parla de son ami. Un ami qui peut aller et venir chez lui quand bon lui semble ? Un homme aussi gentil que lui, mais qui tenait à sa tranquillité. Je ne sais pas pourquoi mais ça m’est venu avec une certaine évidence. Est-ce que je me trompais si j’affirmais que cet ami pouvait être en réalité un petit ami ? Je ne juge pas, je suis ouverte d’esprit et quand bien même je serais un peu déçu, ça pourrait expliquer pas mal de chose. Sa solitude, son isolement et pourquoi cet homme a une clé … Et puis c’est bien connu, c’est toujours les hommes charmant et beau qui sont gay, ou alors ils sont pris, mais rarement par des filles de mon genre. Un brin quelconque, sans avoir de bien ni de compte en banque bien rempli. Quand bien même Jiro pouvait être hétéro, il n’en restait pas moins que j’étais loin d’être le genre de femme de sa condition. Un homme riche qui sortait avec sa femme de ménage ? Ce n’était qu’un conte de fée, on ne voyait que ça dans les films … Et puis même pourquoi je pensais à ça. C’était totalement déplacé et peu convenant. C’était même ridicule de croire qu’il pourrait … non. Ca suffit Liu.
 
Reportant mon attention sur le jeune homme qui me posait plusieurs questions sur mon passé et ma vie et je me sentis pris d’une gêne subite. J’avais un peu honte de ce que j’étais tout à coup. Je n’avais pas fait d’étude, j’avais commencé à travailler tôt pour aider mes parents, j’avais abandonné mes études parce que je n’avais pas la même priorité. Et me voilà aujourd’hui, à faire des ménages pour avoir assez d’argent pour payer mon loyer et me nourrir. C’était un parcours qui me semblait soudain bien triste. Mais je ne pouvais pas en avoir honte, chaque décision avait été un choix réfléchi et je savais que je devais faire quelques concessions et des sacrifices pour finir là où je voulais être. Je m’apprêtais à lui répondre quand je le vois se relever et entrer dans l’appartement. J’ai un mouvement pour le rejoindre mais je me ravise en le voyant m’apporter une chemise. Surprise je me laisse faire. Définitivement, aucun homme n’a assez de bonne éducation de nos jours pour être aussi galant. Dommage que ça fasse craquer mon cœur. Je me sens comme une princesse, c’est assez déroutant. Mais j’apprécie le geste. Je ne me fais pas d’illusion, demain on redeviendra distant, mais ce soir … c’est une exception à la règle. Alors je profitais, et je serais vraiment idiote de ne pas le faire. « Merci » soufflais-je en serrant la chemise contre moi. Réalisant soudain le froid je finis par me redresser. « Oui l’intérieure me parait plus judicieux ! Ça serait bête de tomber malade. »
 
Je rentre rapidement et débranche le fer, après tout j’étais à présent juste Liu. Je rejoins rapidement le canapé où j’espère le trouver. « Oh je sais ! Je reviens installer vous ! » Je vais lui préparer un café bien chaud et je me prépare du thé que j’amène sur un plateau. Je m’assois sur le canapé en prenant doucement mes aises et lui lance «  Beijing c’est toujours très vivant, trop vivant, faut aimer la foule et aller vite. » riais-je en pensant à ma ville natal. « Mais elle ses petites merveilles » Et je lui racontais, me perdant dans mes souvenirs, comment j’aimais courir après le marchand de glace, comment je prenais les raccourci pour faires les livraisons de mes parents, je lui ai parlé du restaurant aussi, pendant une bonne vingtaine de minutes avant de me raviser en pinçant mes lèvres. « Pardon … je parle beaucoup … » Je rougie en serrant un peu plus sa chemise entre mes bras. Est-ce que j’oserais lui demander de prendre une douche … je me sens toute collante et j’ai besoin de me détendre après une journée aussi chargée que celle-là, car avant de venir bosser chez lui, j’ai fait le ménage chez les Park. Et cette famille est loin d’être la plus conciliante, si ce n’est la mère qui tente toujours de m’aider dans mes tâches. Je souris doucement à Jiro en portant la tasse à mes lèvres.
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