Je veux voir mon pire cauchemar débarquer !

Où étais-tu, abruti?

Kan ✧ Minri

Tenue ♦
Je souriais gaiement sur le dos de Kan, fière telle une gamine face une sucrerie durement gagnée. J’avais rarement droit à un tel traitement de faveur et ce n’était pas pour me déplaire pour une fois. Se faire porter jusqu’au prochaine endroit où on allait passer un moment, on ne crachait pas dessus. « Je me fais traiter comme une reine, aujourd’hui. » le taquinais-je en m’installant plus confortablement sur mon nouveau siege sur lequel mes fesses trouvèrent la place. Posant mes coudes sur le comptoir, je me mordis la langue inférieure en réfléchissant au fait qu’il le connaissait ou non. « Je ne suis pas certaine, mais on est souvent fourré ensemble ces dernières semaines, je l’ai déjà amené au kurss, peut être tu l’as déjà vu ? Lee Yoon Hyung ? » Je me doutais bien que ce genre de détail intéressait peu le jeune homme, mais ca faisait du bien d’en parler, de cracher le morceau à quelqu’un. Apres tout, je me voyais mal lâcher à mon meilleur ami que j’avais rencontré quelqu’un qui comptait vraiment pour moi, ca changerait bien trop de choses. Je souris en le voyant galérer pour trouver ses bouteilles. Voilà ce qui arrivait quand on laissait son bar à une femme pendant plusieurs mois, elle faisait des lieux, son endroit de prédilection. Je le remerciais pour le verre qu’il me servait et tchin-tchin avec lui, faisant cliqueter nos verres. Je levais un sourcil surpris quand il me demandait comme allait Bo bae. Apres tout, il avait peut etre disparu quelques mois, il la connaissait toujours mieux que moi. je haussais les épaules en trempant mes lèvres dans le précieux liquide. « J’en sais trop rien… a vrai dire, elle ne laisse rien paraitre. Je suppose que comme la plupart des femmes, elle cache sa tristesse derrière ses sourires ? » déclarais-je plus comme une constatation qu’une affirmation, car au fond, je n’en savais pas plus que lui. « Tu sais, tu la connais bien plus que moi. J’ai pas beaucoup d’infinité avec la demoiselle, a part qu’elle me laissait la porte ouverte pour mes aller et venue dans ton antre… » je bus une nouvelle gorge en zieutant sur ce qu’il avait attrapé entre ses doigts. Je le désignais d’un coup de menton. « Tu comptes partager ou le garder que pour toi ? »