[LOOK] AT [ME] 

J’avais envie qu’il se taise. Qu’il la boucle. Qu’il cesse de m’humilier. Il me dégoutait autant qu’il m’attirait. J’attrapais brusquement ses cheveux que je tirais en arrière pour lui bouffer les lèvres dans un élan carnassier et dominant. Plus j’ondulais sur lui et plus il grimaçait. C’était jubilant. J’aimais le voir souffrit et le sentir toujours excité par moi. Sa provocation me rendait dingue et j’avais envie de le détruire. Pourtant j’avais le sentiment que si je le faisais, je me sentirais bien seule. Beaucoup trop seule. Rei était à la fois mon salut et mon poison, il ne m’apportera jamais rien de bien et la douleur qu’il m’infligeait faisait écho à celle que je vivais au quotidien. Je devais être folle pour le chercher ainsi. Le baiser qu’il m’offrit était douloureux, tant qu’un goût de fer me remplit la bouche. Si c’est tout ce que j’ai ? Un rictus ourla mes lèvres alors je vins planter un baiser dans son cou avant de le mordre, comme il l’avait si délicieusement fait pour moi. Je pris appuie sur sa jambe douloureuse juste pour le voir grimacé et me releva. Essoufflé, la robe déchiré je reculais juste assez pour reprendre mon souffle. Mon regard se posa sur son sexe alors qu’une moue moqueuse apparut. A vrai dire je suis plutôt satisfaite de sa taille. C’est parfait pour ne pas souffrir et pour ressentir beaucoup de plaisir. Je noue ma robe sur mon ventre et me met dos à lui. Je sais qu’ainsi la prise que j’aurais sur sa jambe sera moins douloureuse. Rei n’est pas mon ennemi quoiqu’on puisse en dire et j’éprouve assez d’empathie pour lui pour offrir ce geste. Serrant les cuisses je m’assois sur son érection pour le faire entrer en moi à nouveau et bouge du bassin en faisant des cercles pour commencer. Puis j’ondule d’avant en arrière, le faisant buter en moi d’abord une fois, puis deux. J’attrapais ses mains brusquement pour m’en faire un appuie et sautille sur lui en calant mon dos contre son torse. Noyant surement son visage dans les cheveux. Je plaquais ses mains sur mes seins qu’il a si douloureusement martyrisés et l’encourage à recommencer. Je grimace de sentir son corps cogner contre l’hématome que j’ai dans la dos, mais avec le traitement que Rei m’a infligé, celui de mon mari parait bien lointain. J’ai le corps abîmé mais je ne m’arrête jamais qu’à ca.  

Outfits. | Pour Rei la ligne entre le plaisir et la douleur avait toujours été très fine. Il semblait que Wen Yi l'avait bien compris et elle en jouait entièrement. Cette façon qu'elle avait de gémir en le voyant grimacer, cette façon qu'elle avait d'appuyer sur sa jambe, de l'empêcher de se lever, de le forcer à avoir mal, mais de pour autant combler l'homme qu'il était, de le faire soupirer et frissonner à chaque mouvement de bassin. Il la détestait. Ou plutôt, il détestait ce qu'elle savait de lui, car à proprement parler, à la base, il n'avait rien à lui reprocher. Son seul défaut, c'était de savoir qui il était ou plutôt qui il avait été. Et pour ça, il la détestait, autant qu'il la désirait, autant qu'il voulait être en elle et la voir se cambrer de plaisir. Maudite soit-elle d'être si désirable. Lorsqu'elle se releva, il poussa un grognement, à la fois de frustration et de soulagement. Il changea la position de sa jambe pour que la douleur qui lançait dedans se fasse moindre, mais c'était peine perdue. Avait-il réellement mal à cause du choc, ou de ces émotions contraires qu'elle faisait naître en lui, même lui ne saurait le dire... Elle revint se placer sur lui, son désir pour elle devenait douloureux. Ne pouvant toujours pas prendre appuie sur sa jambe pour mouvoir son bassin contre le sien, il se sentait presque démuni de ne pouvoir la dominer. La frustration le rendait encore plus pressant. Il soupirait et des sons rauques s'échappaient de ses lèvres alors qu'elle allait plus vite sur son membre. Elle posa les mains de Rei sur sa poitrine, et une fois de plus il les malmena sans douceur. Ils étaient petits mais tenaient parfaitement dans sa main, ils étaient chauds, fermes... Le japonais sentait le plaisir prendre le dessus sur la colère et la douleur, c'était souvent ça au final, le plaisir, l'espace de quelques instants prend le pas sur tout... Une de ses mains descendit jusque la hanche de la jeune femme, et d'une prise ferme, il dirigea son bassin sur lui. La faisant accélérer le rythme et l'intensité de ses mouvements. Elle continua ainsi quelques instants, et lorsqu'il se sentit au bord de l'orgasme, il passa ses mains sous ses deux fesses, la levant soudainement pour ne pas jouir en elle. Ce qu'il fit à quelques centimètres de sa peau dans un râle rauque, fermant les yeux alors que son corps se tendait sous la vague de plaisir soudain. Essoufflé, il mit quelques instants à reprendre ses esprits, loin de s'en vouloir d'avoir atteint ce point avant elle, il tira sur le bras de Wen Yi, la plaçant sur lui dans la position qu'elle venait juste de quitter. « J'avoue que tu es douée, on voit que tu as de l'expérience dans le métier... » Sous entendant une nouvelle fois, qu'elle n'était qu'une vulgaire putain. Tout en parlant, il avait mordu son épaule, et avaient entré ses doigts en elle remplaçant ainsi son membre. Il effectuait successivement des mouvements de va et viens et de ciseaux, et frôla cette boule de chair gonflée de plaisir de son pouce. Il accéléra le rythme de ses doigts, adorant sentir le plaisir parcourir le corps de la jeune femme.

[LOOK] AT [ME] 


J’avais bougé, ondulé, gémit jusqu’à ce qu’il vienne, lui arrachant un orgasme pour marquer son esprit. Pour qu’il se souvienne de moi. Encore et encore. Pour ne pas être qu’un nom de plus sur sa liste que je devine déjà pleine. Je grimace quand il jouit sur mon ventre mais c’est mieux que s’il était venu en moi. Je pensais qu’il allait s’arrêter là, mais je le sens glisser deux doigts en moi. Je dois l’avouer, j’étais frustrée, si frustrée de le voir se retirer alors que j’étais sur le point de jouir que je le bénirais presque de me finir de la sortir. Je me cambre et me crispe contre lui alors que la jouissance atteint son paroxysme. Je ne fais pas fit de ses paroles et préfère les ignorer plutôt quand dans souffrir. Je me relâche brusquement contre lui en reprenant mon souffle. J’ai les jambes fébriles et le cœur fou. J’ai du mal à me redresser. Je tire sur le papier toilette pour me nettoyer rapidement. Je me lève en vacillant. En silence. Ne perdant pas de temps à l’écraser et à reprendre mon souffle contre lui. Je n’ai pas envie de le voir me repousser. Je tente de maladroitement reboutonner ma robe dont les boutons sont cassés. Je soupire. « Tu l’as cassé. » murmurais-je d’une petite voix sans vraiment lui reprocher. J’avais une attitude si … opposé à ce que je pouvais être, comme si je ne venais pas de me faire sauter sauvagement par lui. Je m’efface lentement. Disparait dans mon mutisme et ma bulle. Si j’avais passé la soirée à le provoquer et à jouer les filles sulfureuses, j’étais désormais vide. Je jette le papier dans la poubelle à côté de nous et boucle la ceinture de ma robe. Je passe une main dans mes cheveux et lui jette un regard en coin. Avant de faire sauter le loquet de la porte et de sortir sans un mot. Je dépasse la file de personne qui me regarde étonné et avec dédain. Ils me fixent et moi je les ignore. Je me sens mal. Aussi satisfaite que dégoutée de moi. Je me lave les mains comme si de rien n’était. Je renifle, j’étouffe. J’ai envie de fuir. Alors je fuis. Rapidement. Je passe par derrière, j’ai l’habitude de l’emprunter avec Jae In. Je déglutis. Je cours. Je bouscule les gens et je prends enfin une inspiration dehors. L’air frais me brûle les poumons et je lâche un râle douloureux en trébuchant contre le mur. Je me laisse tomber au sol comme si j’étais épuisée d’avoir couru un marathon. Je lâche un sanglot malgré moi et ferme les yeux en enfouissant mon visage entre mes coudes. Je pose mon front sur mes genoux que j’ai ramené contre moi et je pleure en silence. Aussi pathétiquement que je puisse l’être. J’aurais aimé lui jeter une remarque cinglante, provoquante, moqueuse au visage. Mais j’ai rien pu dire. Parce qu’à l’instant où nous avions fini … j’ai plus réussi à jouer le jeu. J’ai plus réussi à faire semblant. Comme si je me réveillais d’un long sommeil et que je réalisais que le cauchemar c’est la réalité. 

Outfits. | Rei était assez orgueilleux, et il mettait souvent un point d'honneur à faire prendre leurs pieds aux femmes avec qui il couchait pour leur laisser un souvenir de leurs ébats. Il n'était pas ce genre de connard qui ne se souciait que de son propre plaisir, il voulait leur en donner aussi, pour qu'elle n'oublie pas ce type dont elles avaient pourtant oublié le nom, ce mec auquel elles pensaient parfois face à un mec qui, lui, ne les satisfaisait pas.  Il avait un sourire terriblement sadique en la voyant atteindre l'orgasme, ressentant une satisfaction malsaine  en sentant ses tremblements et entendant ses gémissements. Ce à quoi il ne s'attendait pas par contre, c'était ce changement de comportement lorsqu'elle se releva. Elle avait jusque-là était aguicheuse, se comportant comme la pire des allumeuses, et elle était soudain timide, presque gênée d'être là. Il la regarda en fronçant les sourcils, avant qu'il n'ait pu comprendre ce qu'il se passait dans la tête de la jeune femme, elle fuyait. Il aperçu les autres personnes dans les toilettes, ils semblaient outré d'avoir plus ou moins assisté à leurs ébats. Le japonais n'en avait rien à foutre, sans une once de honte, il remonta son boxer puis son pantalon, par contre, il était inquiet de la réaction de Wen Yi. Il sortit et la vit partir en trombe des toilettes, ce qui l'inquiéta davantage. Tout son comportement l'inquiétait, elle ne ressemblait plus du tout à la nana qu'il venait de sauter, et tous les scénarios les plus douteux se bousculaient dans sa tête. Sans réfléchir, il se mit à la suivre, accélérant le pas en la voyant disparaître dans la foule. Il mit quelques minutes à la retrouver, passant par une porte qu'il n'avait jamais emprunté. Il la retrouva en train de sangloter à l'arrière de la boîte, dans une rue étroite, c'était presque glauque, il flippait complètement à présent. La voir dans cet état, il se demandait ce qu'il passait, mais surtout ce qu'elle allait faire. A la voir dans un état pareil, on pourrait croire qu'il venait de la violer. Il resta à quelques pas d'elle, fronçant les sourcils. « Qu'est-ce que tu me fais là ? C'est quoi le délire ?! » Elle ne répondait pas, essayant juste de partir sans rien dire. Mais lui voyait déjà dans sa tête les titres des journaux : « L'ancienne star du taekwondo accusée d'agression sexuelle ! ». Il lui attrapa le bras, la retenant de force. « Tu vas où là ? Tu m'expliques ce qui se passe ?! » Il haussait la voix, l'inquiétude se mélangeant à la colère.

[LOOK] AT [ME] J’étais juste partie vite pour récupérer l’air dont il m’avait privé. J’étais partie vite pour ne pas me laisser bouffer par la honte. J’étais partie vite pour le fuir, parce qu’il m’avait donné ce que je voulais mais que je n’étais pas capable d’assumer. J’avais le souffle court et la robe déchiré. Je pouvais déjà deviner des traces sur mon corps et j’espérais que mon mari est la bêtise de les confondre avec les siennes. Je reprends doucement mon souffle en essuyant mes larmes en voyant débarquer Rei. Qu’est-ce qu’il fou là ?! Pendant une seconde j’ai peur qu’il veuille quelques choses de plus, quelques choses de moi … J’affiche un regard surpris et suspicieux en me redressant. Qu’est-ce qu’il veut ? Je recule et son expression est tout aussi perdu que la sienne. Je ne comprends pas les allusions qu’il me fait, pourquoi il me parle de ça. Je ne comprends pas ce qu’il veut, vraiment pas. Je préfère partir et le fuir. Il me fait peur tout à coup et je n’ai pas envie de trainer dans le coin. Il est déjà super tard et j’ai juste envie de rentrer chez moi. Ou alors chez les Pyo, je n’en sais rien, mais je veux juste retrouver un bon lit chaud. Je pensais vraiment qu’il lâcherait l’affaire, de toute façon il était le premier à m’avoir repoussé, il était le premier à m’avoir ignoré alors pourquoi s’acharnait-il après avoir couché avec moi ? Sa poigne me fit grimacer et je serrais les dents. « Lâche-moi. » grognais-je. Je tentais de me débattre mais le voilà qui me retenait. « Mais lâche putain !! » m’écrias-je un peu plus fort. « lâche moi où je cris. » Ma robe s’ouvrit sous mes vaines tentatives d’échappé à sa prise et mes cheveux me tombèrent sur le visage. Ajouté à ça ma lèvre un peu fendu et la scène pouvait prêter à confusion. « AU SECOURS » criais-je une première fois. « Je joue très bien la comédie connard alors lâche moi ! AU SEC… »

Outfits. | Rei était prêt à porter tous les titres possibles et imaginables, de sale connard, à fils de pute. Mais celui de violeur sûrement pas. Surtout qu'il ne l'était pas. Wen Yi était on ne peut plus consentante un peu plus tôt, il ne comprenait pas son changement d'attitude et surtout il en avait peur. Sa carrière était finie depuis longtemps, mais il savait bien que les journalistes à ragots ou ceux qui se prétendaient être journalistes sportifs se feraient un plaisir de relater cette histoire. Il se souvenait de ceux qui avaient essayé de s'introduire dans sa chambre d'hôpital, de ceux qui avaient pris des photos de lui lors de sa rééducation... Il était un champion déchu, mais certains ne l'avaient pas oublié, ça il le savait. Si Wen Yi pétait un câble et décidait de lui faire l'histoire à l'envers, il serait de retour dans un tout autre enfer. Il se rendait bien compte que son comportement, en la rattrapant et en lui tenant son poignet aussi fermement était effrayant pour elle, mais lui aussi était en train de flipper. Lorsqu'elle se mit à crier, un vent de panique souffla en lui, et le flegmatique Rei perdit ses moyens en imaginant la scène d'un regard extérieur. Il plaqua rapidement sa main contre la bouche de la jeune femme, et l'entraîna un peu plus au fond de la ruelle.  Il la colla au mur, son corps proche du sien pour la cacher au regard des gens. Il ne savait absolument pas ce qu'il était en train de faire, mais il n'aimait pas le regard qu'elle lui lançait. Il poussa plusieurs jurons dans sa langue natale, dans quel merdier s'était-il encore fourré ? « Me regarde pas comme ça ! Je vais rien te faire putain ! » Il avait le regard dur, mais aucune méchanceté dans les yeux. « Tu me fais quoi là bordel ? Ce qui vient de se passer tu le voulais autant que moi ! C'est quoi le délire de se barrer en courant comme si je t'avais forcé ?! » Vraiment il ne la comprenait pas. Mais il avait déjà entendu parlé de ces nanas qui couchaient pour ensuite faire chanter les hommes qu'elles avaient pris dans leur filet. « Tu te comportes comme une chienne et ensuite tu te barres en courant, tu veux quoi ? » Il avait toujours sa main sur la bouche de la coréenne, il la regarda d'un œil noir. « J'enlève ma main, mais si tu cries je serais pas aussi gentil... » Et bien qu'il détestait toucher à une femme, il n'en était pas incapable. Il enleva sa main. « Tu m'as chauffé à blanc en sachant qui j'étais... Tu sais que je suis fauché. Si c'est de la thune que tu veux contre ton silence t'as pas choisi le bon pigeon. » Parce qu'un champion qui ne gagne plus depuis des années n'a aucune valeur.

[LOOK] AT [ME] Plaquée contre ce mur à le voir aussi paniqué que moi j’avais du mal à saisir la situation. Pourquoi ? Je ne comprenais si ses inquiétudes, ni son comportement. Je paniquais à la simple idée qu’il puisse être en colère. A quoi s’attendait-il ? Je l’écoute à peine. Plus rien n’a de cohérent dans ma tête à vrai dire … Je le fixe les yeux rempli de larme et je griffe son poignet sans même qu’il ne s’en rende compte. Sale chienne. Le coup est rude, soudain, vif, il fait mal, plus que la reste de cette soirée. Mais je l’encaisse, le cœur au bord des lèvres. Il me dit qu’il va se détacher. Qu’il va me libérer mais que je ne dois pas crier. Son ascendance sur moi me donne la nausée. Dès que je sens sa main se libérer je le repousse comme je peux, le gifle avec autant de maladresse. « Je ne suis qu’une pute. Une sale chienne. Alors laisse-moi partir, qu’est-ce que ça peut te foutre de savoir ce qui me met dans cet état ?! » Je reprends mon souffle et le fixe hargneusement «  T’as peur que je raconte à tout le monde comment tu baises les femmes ? » Je ricane difficilement et souffle en le fixant « Si j’avais vraiment envie de te faire du tort je m’y prendrais autrement ! » Crachais-je rageusement. Je déchire soudain ma robe et ébouriffe mes cheveux pour leur donner des allures plus sauvage et je cri soudain en le fixant droit dans les yeux, ma voix empreinte d’accent de panique « AU SECOURS !! A L’AIDE !! » Je donnais des coups dans la benne à ordure jusqu’à a côté de nous pour donner l’illusion de coup. « AU SECOURS !! » criais-je une nouvelle fois en sachant pertinemment que j’allais réellement devoir encaisser son coup.